- Benjamin.dResponsable du forum
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Essai de Classification des civilisations extraterrestres
Bien souvent on affirme que les manifestations d'ovnis et les comportements de leurs occupants sont absurdes. On dit qu'il est impossible de comprendre et on rejette alors l'hypothèse extraterrestre. Ce que l'on oublie trop souvent ce que nous ne pouvons pas comprendre des civilisations en avance sur nous et qui peuvent avoir des millions d'années de plus. Leur savoir, leur maîtrise de la matière et leur technologie dépassent l'entendement humain. Il seraient pour nous des dieux ou des esprits supérieurs capables de tous les prodiges. Il n'est donc pas étonnant que nous ne comprenions pas les motivations, la cohérence du phénomène ovni dans cette optique.
Circa, un groupe de colonies spatiales en forme de roue. Illustration de la NASA/Ames Research Center, 1976.
Qu’est-ce qu’une civilisation ?
Le terme de civilisation peut revêtir plusieurs acceptions. D’une façon générale le mot civilisation peut avoir trois significations différentes. La première relève du langage courant et le terme de civilisation est associé à un jugement de valeur. Dans ce sens, la civilisation s’oppose à la barbarie, l’homme civilisé est le contraire de l’homme sauvage. La seconde signification définie la civilisation comme un aspect de la vie sociale, ou comme l’ensemble des phénomènes sociaux représentés par la religion, la morale, l’art, la science et la technique. Enfin, le mot civilisation s’applique à un ensemble de peuples ou de sociétés organisées qui occupent une aire géographique identifiable et dont l’existence se déploie dans la durée. Ainsi, à coté de « la civilisation » qui représente un degré élevé d’évolution, il existe de multiples civilisations qui ont leurs propres caractéristiques et qui occupent une place déterminée dans l’histoire de l’humanité (exemples : civilisation grecque, civilisation chinoise, civilisation égyptienne, etc…). Dans notre essai de classification des civilisations les exemples de civilisations terrestres que nous donnons ci-dessus (qui se sont succédées à la surface de notre planète pendant des millénaires) représentent le Type 0 de civilisation.
Nous savons désormais que les civilisations naissent, croissent, vieillissent, et meurent. Et comme le disait fort justement Valéry, « nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». Cependant, en ce début de XXIème siècle, nous assistons à un phénomène qui ne s’est produit qu’une seule fois dans toute l’histoire de l’humanité : la civilisation est en passe de devenir planétaire. Au-delà des particularismes locaux, une nouvelle forme de civilisation est sur le point de s’étendre à tous les peuples de la Terre. Que nous soyons d’accord ou pas avec les valeurs véhiculées par cette civilisation n’y changera rien, car le siècle qui vient verra peut être naître une civilisation humaine globale dont l’aire d’expansion sera la Terre entière. Nous serions tentés d’ajouter pour pondérer notre propos, que nous verrons naître cette civilisation planétaire à la condition que nous parvenions à vaincre les périls qui menacent notre survie, et que nous retrouvions le vrai sens du mot civilisation. Il est en effet beaucoup question aujourd’hui de mondialisation et de globalisation, mais ces termes ne désignent encore qu’une tendance naissante basée essentiellement sur des échanges de nature économique et financière. Ce n’est pas uniquement sur la circulation de flux de marchandises et de capitaux que l’on édifie une civilisation digne de ce nom. Une civilisation planétaire doit aussi incarner des valeurs spirituelles, morales, culturelles, sociales, sinon ce n’est pas une civilisation mais simplement un groupement d’intérêts économiques, un lobby organisé à l’échelle de la planète. Les réalisations matérielles d’une civilisation sont certes importantes, mais il faut aussi prendre en compte ses réalisations « immatérielles » qui sont essentielles, sinon même vitales. Ce dont il faut bien prendre conscience dans le fond, c’est que ce que nous appelons maladroitement les réalisations « immatérielles » d’une civilisation, représentent en fait les fondements même de toute civilisation. La vraie civilisation globale dont nous parlons n’existe pas encore. Elle n’en est, dans le meilleur des cas, qu’à ses balbutiements, et il n’existe aucune certitude en ce qui concerne son avenir. Parviendrons-nous à surmonter ce que nous pourrions appeler les « maladies infantiles » de la civilisation planétaire ? Rien n’est moins sûr.
Le problème est facile à poser : une civilisation technologique comme celle qui se développe actuellement sur notre planète peut-elle espérer une longue durée de vie, ou bien sa nature même doit-elle l’amener à disparaître au bout de quelques siècles ? Certains diront que comme nous n’avons pas d’autres exemples de civilisations technologiques semblables à la notre pour pouvoir nous faire une idée sur la façon dont celles-ci évoluent avec le temps, nous ne pouvons pas apporter de réponse sérieuse à cette question. Les plus pessimistes auront même tendance à dire que comme toute civilisation est mortelle, et l’histoire de l’humanité offre à cet égard de nombreux exemples pour étayer ce point de vue, notre civilisation planétaire mourra certainement un jour. Mais sommes-nous bien sûr de ne pas avoir d’autres exemples de civilisations technologiques évoluées à notre portée ? Si nous admettons que le phénomène ovni est bien la manifestation dans notre environnement d’une civilisation technologique très évoluée (voir l’hypothèse extraterrestre exposée sur ce site), alors nous avons là un exemple (qui est sous nos yeux) qui prouve que le sort d’une civilisation technologique n’est pas peut être pas aussi sombre que celui présenté par les pessimistes. D’une certaine façon les ovnis prouvent que les crises inhérentes au développement des civilisations technologiques peuvent être surmontées. La question qui se pose alors est celle de savoir comment la civilisation (ou les civilisations) responsable du phénomène ovni a-t-elle fait pour résoudre ces crises ?
L’astronome russe Nikolaï Kardashev et le physicien américain Freeman Dyson établirent une classification des civilisations technologiquement évoluées qui comporte trois types (Type I, Type II, Type III). Ce système de classification repose uniquement sur le critère des ressources énergétiques disponibles. Selon ce système, toute civilisation évoluée trouvera seulement trois sources d’énergie à sa disposition : sa planète, son étoile, sa galaxie. N’oublions pas, cependant, qu’il s’agit avant tout d’un essai ou d’une tentative de classification des civilisations, mais nous ne sommes pas du tout certains que ce système soit vraiment fidèle à la réalité. Nous reprenons malgré tout cette classification en y ajoutant les civilisations de Type IV et V. Nous nous poserons aussi la question de savoir dans quelle(s) catégorie(s) de civilisation entre le phénomène ovni.
Freeman Dyson
Freeman Dyson en 2005
Freeman J. Dyson, né à Crowthorne, dans le Berkshire, le 15 décembre 1923, est un physicien théoricien américain d'origine anglaise. Il contribua notamment aux fondements de l'électrodynamique quantique en 1948.
Il étudie à l'université de Cambridge entre 1941 et 1943. Entre 1943 et 1945, pendant la Seconde Guerre mondiale, il sert son pays dans un centre de recherche de la Royal Air Force. Il obtient une maîtrise de Cambridge en 1945 et est nommé membre de Trinity College en 1946. Il obtient ensuite une bourse du Commonwealth et part aux États-Unis en 1947, à l'université Cornell et à l'Institute for Advanced Study (IAS) de Princeton. Il revient en Angleterre entre 1949 et 1951, à l'université de Birmingham. Il est ensuite nommé professeur titulaire à Cornell, où il restera de 1951 à 1953. Il s'installe en 1953 comme professeur permanent à l'IAS de Princeton, jusqu'à sa retraite en 1994. Il est naturalisé citoyen américain en 1957.
Il est élu membre de la Royal Society en 1952, membre de l'Académie nationale des sciences américaine en 1964, et membre associé étranger de l'académie des sciences française le 24 avril 1989.
Au cours de sa carrière, il obtient de nombreux prix, dont les suivants :
Danny Heineman Prize, American Institute of Physics (1965).
Oersted Medal awarded by the American Association of Physics Teachers (1991).
Enrico Fermi Award par le Département de l'Energie étasunien (1995).
Freeman Dyson et les "Dysonspheres":
Le physicien Freeman Dyson suggéré au début des années 60 qu'une civilisation avancée établisse une vaste coquille autour de son étoile. Une telle coquille, maintenant appelée une "sphère de Dyson," absorberait l'énergie de l'étoile pour l'usage de la civilisation. Des étoiles montrant la possibilité de telles caractéristiques ont été détectées.
SPHERES DE DYSON:
Freeman Dyson est un physicien né en Angleterre et de nationalité américaine qui est devenu une sorte de gourou pour des fans de science-fiction, du fait de la nature étonnamment audacieuse mais pertinente de ses spéculations basées sur les mathématiques au sujet de la nature de notre univers et des possibilités de la vie extraterrestre. En outre, Dyson a été assez avisé pour éditer ses conjectures dans des journaux scientifiques sérieux, où elles ont atteint une assistance qui aurait été rebuté et aurait refusé tout débat si elles étaient apparues en premier lieux dans les magazines populaires ou de science-fiction.
En 1959, dans un rapport succinct édité dans "La recherche de sources de rayonnements infrarouge artificiels dans les étoiles", Dyson créa immédiatement l'enthousiasme des amateurs de fiction spéculative avec cette nouvelle idée: s'il y a des sociétés technologiques sur d'autres systèmes planétaires, alors elles emploieraient de plus en plus d'énergie chaque année au fur et à mesure de leur évolution, juste comme nous. Même un taux de croissance annuel modeste de 1% dans la consommation de l'énergie, bien inférieur à notre propre doublement de la consommation d'énergie chaque décennie, mènerait à une augmentation d'un exposant 1012 (1000 milliards) en seulement 3000 ans.
Dyson a eu cette idée avant que Kardashev ait établi sa terminologie, mais il parlait clairement de la transition d'une civilisation de la phase I à une civilisation de phase II. Les ressources de la Terre ne pourraient pas supporter un taux de croissance qui serait ne serait-ce que d'une fraction minuscule de celle qui est évoquée. La seule manière dont une telle croissance pourrait être soutenue serait d'employer toute l'énergie du soleil, et la seule manière de capter toute cette énergie, suggère Dyson, serait de construire une sphère autour d'elle.
Une idée issue de la fiction spéculative:
La notion d'une telle sphère géante a été émise pour la première fois par l'écrivain Olaf Stapleton dans son roman de science fiction "Star Makers" (les fabricants d'étoiles):
"Chaque système stellaire était entouré par une série de pièges à lumière légers, qui focalisaient l'énergie de l'étoile pour un usage intelligent."
Cependant de tels pièges de lumière sont maintenant surnommés "sphères de Dyson" ("Dysonspheres") par les amateurs de science-fiction. Si une telle sphère était construite dans notre elle le serait probablement de sorte que son rayon soit identique à la distance actuelle de la Terre au Soleil. Nous vivrions sur la surface intérieure de la sphère, faisant face au soleil. Ce serait toujours midi. Il y aurait des inconvénients. Tout d'abord, il n'y aurait aucune pesanteur à moins que nous en produisions une artificiellement mettant la sphère en rotation, mais cela limiterait la zone confortablement habitable à une ceinture autour de son équateur. A moins peut-être, que d'ici là, nous sachions produire directement de la pesanteur contrôlée. Il y aurait de la place en abondance. La superficie de l'intérieur de la sphère serait approximativement 1 milliard de fois celle de la Terre.
Les spéculateurs ont dit que les matières premières sont à notre disposition: nous pourrions commencer par employer les astéroïdes, et plus tard Mars voire Jupiter. Seul Jupiter nous donnerait assez de masse pour donner une épaisseur de 3 mètres à cette sphère. Nous pouvons à peine concevoir d'un tel plan en termes de notre technologie actuelle, mais cela pourra être très différent dans un futur très lointain ou des énergies, d'environ 1000 milliards de fois plus importantes que ce que nous connaissons de nos jours seront employées.
Dans la pratique l'idée d'une sphère ininterrompue ne fonctionnerait probablement pas. Sa rigidité même la soumettrait à des stress immense qui la mettraient probablement en pièces. Mais nous n'avons pas besoin d'envisager une sphère continue et rigide. Un compromis viable serait d'établir une coquille sphérique de différents petits mondes, peut-être million d'eux, chacun orbitant indépendamment. Beaucoup de lumière du soleil fuirait aux entre ces structures, mais nous capterions tout de même une quantité immense d'énergie. La chaleur perdue, comme sur la Terre, prendrait en grande partie la forme d'un rayonnement infrarouge, et serait libre de s'échapper loin de la coquille. Elle s'échapperait, et c'est là un point que souligne Dyson, il s'ensuit que si nous cherchions la vie intelligente ailleurs dans la galaxie, nous devrions tenter de jeter un oeil sur les objets rayonnant dans l'infrarouge. De l'extérieur, visuellement, une Dysonsphere sphère ressemblerait selon lui à une étoile rouge faiblement lumineuse et géante. Et elle émettrait des quantités trop élevées de rayonnements infrarouges.
DES ETOILES AVEC EXCES D'INFRAROUGES:
Ainsi, avons-nous détecté une étoile qui émettrait des excès d'infrarouge, et pourrions-nous - je dis bien, pourrions nous - y voir un rapport avec l'idée de Dyson?
Voici un extrait d'une publication de l'American Astronomical Society:
Session 47 - Circumstellar Disks & Shells.
Display session, Thursday, January 08
Exhibit Hall,
[47.07] New Emission-Line Stars with Infrared Excesses
C. L. Mulliss, A. S. Miroshnichenko, K. S. Bjorkman, N. D. Morrison (U.Toledo)
Nous présentons les résultats des observations spectroscopiques à haute résolution de quatre anciennes de type B avec d'impotrants excès d'infrarouges lointains (HD 4881, HD 5839, HD 224648, et HD 179218) obtenus avec le télescope 1-meter de l'observatoire de Ritter dans une gamme spectrale de 5300 - 6700 Å Halpha , les doubles pics des ligne d'émission sont détectés dans HD 4881 et HD 5839, alors que HD 224648 ne montre aucune émission dans Halpha. Les variations remarquables du profil des lignes de Halpha sont aussi observés dans HD 179218 comme dans certains profils des étoiles classique de Herbig Ae/Be. Des parallaxes mesurées par le satellite HIPPARCOS ont été employées pour déterminer les positions des étoiles dans le diagramme HR. Les deux anciennes étoiles sont localisées presque 1^m au-dessus de la séquence principale et sont probablement un nouveau type d'étoiles. HD 224648, ayant un faible excès dans l'infrarouge proche, est probablement une jeune étoile en séquence principale. HD 179218, qui montre le plus grand excès dans l'infrarouge proche et lointain des quatre étoiles, est probablement une étoile en pré-séquence Herbig Be. Cette étoile n'appartient à aucune région connue de formation d'étoiles, mais elle montre une nébuleuse compacte qui est semblable à celle de jeunes étoiles isolée de masse intermédiaire.
Donc HB179218 a le plus grand excès en infrarouge d'un groupe d'étoile, et montre une nébuleuse compacte qui l'entoure. Nous sommes laissés face à la question de la nature artificielle ou naturelle de cette nébuleuse compacte. Si elle est naturelle, elle explique l'excès d'infrarouge, étant chauffée par l'étoile.
Mais si quelqu'un nous disait que "aucune sphère de Dyson n'a été jamais détectée", nous devons maintenant répondre: "est-ce si sûr?" Le SETI semble avoir recherché des sphères de Dyson et n'a pas trouvé ce qui pourrait correspondre à leurs critères semble-t-il. Mais il n'y a eu aucune recherche vraiment complète de sphères de Dyson.
Pourtant, des nouvelles bien troublantes sont publiées sans pour autant que le rapprochement ne soit fait...
Malheureusement, les astronomes et les chercheurs de SETI continuent à rechercher des signes de la vie assumant des perspectives humaines, c.-à-d., sur les étoiles visibles, des communications à base d'onde radio orientées vers nous, plutôt que de perspectives dictées par les limites des lois de la physique. Seules des recherches sur l'ensemble du ciel, avec de longs temps d'exposition dans les gammes infrarouges sont susceptibles de détecter des sphères de Dyson de basse température. Il faut se rappeler que les civilisations du type II les plus avancées auraient moins de pertes d'énergie, d'où des Dysonspheres de basse température. Malheureusement, même les télescopes couteux, comme le SIRTF, qui ne sera pas disponible avant 2002, ont des détecteurs pour ces longueurs d'onde, typiquement, Si:As, Ge:Ga et Ge:Ga, soumis à des contraintes toujours très primitives. Il est douteux que même les télescopes très avancés, toujours dans en cours de planification, auraient les possibilités exigées pour fournir les preuves définitives pour ou contre ces objets.
Découvertes en 2006
En mars 2006, plusieurs équipes scientifiques examinant des Céphéides, des étoiles géantes en dehors de notre propre galaxie qui puslent tous les quelques jours, ont trouvé trois d'entre elles entourées par une couche de matière assez lumineuse, un "cocon". Une équipe menée par Antoine Mérand de l'Observatoire De Paris et du réseau CHARA à l'observatoire du Mont Wilson en Californie a trouvé des cocons semblables autour de l'étoile polaire et de Delta Cephei. Pierre Kervella de l'Observatoire de Paris, qui est l'auteur principal du rapport sur ces découvertes dans le Journal of Astronomy and Astrophysics, a trouvé une telle enveloppe autour de L Carinae, la plus lumineuse des Cepheid dans le ciel, 180 fois plus grande que le soleil, tandis qu'une de ces étoiles enveloppées est 400 fois plus brillante que le soleil.
Ces cocons sont environ deux à trois fois plus grands que les étoiles et environ 4 pour cent aussi lumineux, ce qui est très lumineux considérant que ces étoiles pulsantes sont elles-mêmes incroyablement radiantes.
Précédemment, les astronomes avaient trouvé des indices que certaines Céphéides ont des enveloppes, notemment une étoile désignée RS Rup. Mais maintenant, après avoir examiné plus de Céphéides, il s'avère que ce n'est pas un phénomène rare.
Les astromomes sont assez déroutés par cette découvertes. Ils auraient pensé que ces cocons brûleraient. Actuellement, ils n'ont aucune explication pour le phénomène. Aucun d'eux ne semble avoir suggéré les hypothétiques sphères de Dysonspheres, et il n'y a aucune évidence que ces cocons soient des sphères de Dyson cependant, jusqu'à ce qu'une certaine théorie puisse expliquer le phénomène, j'ai pensé qu'il vaut la peine de mentionner cette découverte ici.
REFERENCES:
Dyson, F. J. (reference), "Shells Around Suns May Have Been Built", from Science News Letters (18 June 1960), p. 389.
Dyson, F. J., "Search for Artificial Stellar Sources of Infrared Radiation", Science131:1667-1668 (3 June 1960).
Dyson, F. J., "Letters and Response" from Science, 132:250-253 (22 July 1960).
Kardashev, N. S., "Transmission of Information by Extraterrestrial Civilizations", Soviet Astronomy8(2):217-220 (1964) [Translated from Astronomicheskii Zhurnal 41(2):282-287 (March-April, 1964).]
Kardashev, N. S., Zhuravlev, V. I., SETI in Russia, paper presented at the IAA/COSPAR/IAF/NASA/AIAA symposium on SETI: "A New Endeavor for Humankind", The World Space Congress, Washington, D.C., August 30, 1992. To appear in a special issue of Acta Astronautica.
Jugaku, J., Noguchi, K., Nishimura, S., "A Search for Dyson Spheres Around Late-Type Stars in the Solar Neighborhood", pp 381-385 in Progress in the Search for Extraterrestrial Life, Proceedings of the 4th International Conference on Bioastronomy, Santa Cruz, CA, USA, August 16-20, 1993, Astronomical Society of the Pacific, San Francisco, CA, Conference Series Vol. 74, 1995, G. Seth Shostak (ed.).
Jugaku, J., Nishimura, S., "A Search for Dyson Spheres Around Late-Type Stars in the Solar Neighborhood II", pp. 707-709 in Astronomical and Biochemical Origins and the Search for Life in the Universe, Proceedings of the 5th International Conference on Bioastronomy IAU Colloquium No. 161, Capri, July 1-5, 1996, Cosmovici, C. B., Bower, S., Werthimer, D. (eds.) Editrice Compositori, Bologna, January, 1997, ISBN: 8877940921
Jugaku, J., Nishimura, S., "A Search for Dyson Spheres Around Late-Type Stars in the Solar Neighborhood. III", 6th Bioastronomy Meeting, Kohala Coast Hawaii, August 2-6, 1999. [ABSTRACT]
Jugaku, J., Nishimura, S., "A Search for Dyson Spheres Around Late-Type Stars in the IRAS Catalog", pp. 295-298 in Bioastronomy: The Search for Extraterrestiral Life - The Exploration Broadens, Proceedings of the 3rd International Symposium on Bioastronomy, Val Cenis, Sovoie, France, June 18-23 1990, Heidmann, J. & Klein, M. J. (eds.), Springer-Verlag, Berlin, 1991.
Slysh, V. I., "Search in the Infrared to Microwave for Astro- engineering Activity, in The Search for Extraterrestrial Life: Recent Developments", M. D. Papagiannis (Editor), Reidel Pub. Co., Boston, Massachusetts, 1985.
http://ufologie.net/htm/dysonspheref.htm
Échelle de Nikolaï Semenovich Kardashev
Nikolaï Semenovich Kardashev (Никола́й Семёнович Кардашёв) (né le 25 avril 1932) est un radioastronome russe, célèbre pour son Échelle de Kardashev, qui classe les civilisations de l'univers en fonction de leur consommation d'énergie. Celle-ci, présentée en 1964 lors de la conférence de Byurakan (Arménie), est passée depuis à la postérité. Son activité de radioastronome l'a amené à écouter, avec son compère Iosef Shklovski, de très larges portions de l'univers à l'aide d'antennes multidirectionnelles, à la recherche d'un signal ou d'une fuite émanant d'une civilisation extra-terrestre. Il crut même, en avril 1965, avoir intercepté un tel signal, mais il s'agissait en fait d'un quasar, comme l'avait interprété quelques jours plus tôt Maarten Schmidt.
Utilisation et exemples
La civilisation humaine est de Type 0, quelque part sous le Type I, puisqu'elle n'utilise qu'une fraction de l'énergie totale disponible sur Terre. Alors que l'échelle de Kardashev ne comportait pas de niveaux intermédiaires, Carl Sagan en a définis par interpolation et extrapolation des types initiaux, et il a calculé que celui de la civilisation humaine actuelle devait être 0,7 en évaluant la puissance consommée à environ 10 TeraWatt par la formule :
où K représente le niveau de civilisation de Kardashev et W la puissance consommée en Watts. On écrit la partie entière en chiffres romains et la partie fractionnaire en décimal.
Pour parvenir au TypeI sur Terre, une possibilité serait d'utiliser massivement l'énergie thermique des océans, les éoliennes, l'énergie marémotrice pour extraire l'énergie solaire reçue par les océans. Malheureusement, aucune méthode connue à ce jour ne permet de collecter l'intégralité de cette énergie disponible sans recouvrir complètement la surface terrestre de structures artificielles. Compte tenu du mode de vie des humains, cela semble encore irréalisable dans un avenir proche. Nous sommes déjà en train de collecter l'énergie terrestre au travers des ressources écologiques, méthode qui peut s'avérer plus durable et plus efficace que notre technologie. Si nous renonçons à remplacer complètement les ressources naturelles par des substituts synthétiques, il est possible de parvenir à une civilisation de Type I par optimisation de tout l'écosystème terrestre en vue d'un rendement maximal.
Une hypothétique civilisation de Type II pourrait construite une sphère de Dyson, ou une structure semblable, afin d'intercepter toute l'énergie émise par une étoile, ou bien plus exotique encore, nourrir un trou noir de matière stellaire pour en extraire de l'énergie utilisable, ou bien enfin occuper plusieurs systèmes solaires et prélever une fraction de l'énergie de chaque étoile. Une civilisation de Type III se servirait des mêmes méthodes, appliquée à toutes les étoiles d'une ou de plusieurs galaxies ou encore de méthodes inconnues de nos jours.
Pour Kardashev, les Terriens n'étaient en mesure, en 1964, d'intercepter qu'une fuite émanant d'une civilisation de Type III, sous forme d'ondes radios ou de faisceaux laser. Au mois d'avril de l'année suivante, en 1965 donc, Kardashev croit avoir intercepté un de ces signaux dans la radiogalaxie CTA 102, et l'agence Tass publie même un communiqué sensationnel faisant état d'un message dont « l'origine extra-terrestre est vérifiée et ne fait aucun doute ». Kardashev en est pour ses frais, un astronome hollandais (Maarten Schmidt) ayant identifié quelques jours plus tôt le signal comme l'émission d'un quasar. Depuis, le silence persistant de l'univers, ou tout du moins l'absence de réception d'un signal ou d'une fuite en provenance de telles civilisations, mènera Iosef Shklovski (radioastronome russe, collaborateur de Kardashev) à conclure au suicide obligé d'une civilisation de Type III, déclaration à rapprocher du Paradoxe de Fermi.
L'Empire galactique rencontré communément dans nombre d'œuvres de space opera fournit un exemple facilement reconnaissable de civilisation fictive susceptible de parvenir au Type III. Ces civilisations consomment une énergie à une échelle gigantesque, se situant entre le Type II et le Type III.
Perspectives téléologiques
Si l'on considère l'échelle de Kardashev comme un schéma prédictif, voire normatif, d'un avenir technologique attendu, plutôt que comme une simple échelle de consommation énergétique, elle en devient téléologique et nous prédit une « fin de l'histoire ». Vue comme une description du passé et de l'avenir de l'histoire de l'humanité, elle pourrait être comparée à la théorie marxiste des modes de production qui comporte aussi des propositions sur les interactions entre technologie et structures sociales, bien que sur une période plus courte.
Implications pour les civilisations
Il existe beaucoup d'exemples historiques de civilisations subissant des transitions à grande échelle, telles la Révolution industrielle et la Renaissance. De la même manière, les transitions entre niveaux de l'échelle de Kardashev sont susceptibles de représenter des périodes troublées de bouleversements sociaux, puisqu'elles impliquent de dépasser l'obstacle que représente la limitation des ressources disponibles sur le territoire occupé par une civilisation. Une spéculation courante suggère que la transition du Type 0 au Type I comporte un grand risque d'auto-destruction puisque l'espace vital occupe entièrement la planète natale. La catastrophe malthusienne est un exemple d'une telle spéculation.
Certains auteurs ont souligné qu'une période de grand bouleversement pourrait être les prémisses d'une ascension vers une civilisation de Type I .
Extrapolations hypothétiques
La progression exponentielle de cette échelle incite à extrapoler des types de civilisations plus avancées encore. Par exemple :
Type IV : la civilisation contrôle toute l'énergie d'un superamas galactique (approximativement 1046 W).
Type V : l'énergie disponible est celle de tout l'Univers visible ; approximativement 1056W. Une telle civilisation dépasse l'entendement scientifique et semble tout à fait utopique. La civilisation décrite dans Point Oméga, œuvre de Frank J. Tipler, se situerait vraisemblablement à ce niveau.
Projections imaginaires
Elles se rencontrent essentiellement en science-fiction et ne sont pas « officiellement » établies, et diffèrent donc selon les auteurs. En voici quelques exemples :
Type VI : le niveau énergétique de plusieurs univers additionnés s'établit aux environs de 1066 W, dans le prolongement des niveaux inférieurs. Une telle civilisation pourrait manipuler et altérer les lois de la physique sur chacun des multiples univers
cette civilisation pourrait abandonner un univers mourant et devenir éternelle ; des civilisations moins avancées en auraient également la possibilité.
Type VII : déité capable de créer des univers à volonté, et de les utiliser comme sources énergétiques. Leur puissance énergétique est virtuellement infinie, seulement limitée par le nombre et la taille des univers créés et s'élèverait à la hauteur vertigineuse de 1076 ou même 10100 W. Ce type de civilisation serait vraisemblablement immortelle, car la création d'univers nécessite que la civilisation soit extérieure aux univers créés.
La nouvelle de science-fiction d'Isaac Asimov The Last Question met en scène un exemple d' entité de Type VII.
Futurs hypothétiques
La science-fiction à l'origine de ces projections imaginaires nous propose aussi des indications sur les hypothétiques changements à venir correspondant aux valeurs fractionnaires de l'échelle de Kardashev. Voici un futur possible, dont les propositions s'appuient sur la littérature scientifique. L'article de Nikolai Kardashev sur L'Inévitable et les structures possibles des supercivilisations, où il expose qu'une consommation d'énergie croissante conduit à une progression technologique, à une cohésion diminuée et à une fluctuation de la probabilité de survie et de contact, est une explication de cette section. Les articles Cosmologie et Civilisation et Transmission d'information par les civilisations extraterrestre mentionnent également ces civilisations et leur transformation. L'essentiel de ces explications peuvent être consultées dans Énergie et culture qui développe plus en détail le contenu du présent article. Il est consacré à l'aspect théorique des tendances évolutives des civilisations plus avancées avec une description de chacun des types. Cette section suit le schéma original sans le citer mot pour mot.
Relations avec la sociologie et l'anthropologie
La théorie de Kardashev peut être considérée comme l'extension d'autres théories sociales et, particulièrement, celle de l'évolutionisme social. Elle se rapproche de la théorie de Leslie White, auteur de The Evolution of Culture: The Development of Civilization to the Fall of Rome (1959). White a tenté de bâtir une théorie explicative de toute l'histoire de l'humanité. La technologie est le facteur prépondérant de cette théorie : « Les avancées technologiques déterminent l'organisation sociale », écrit White, se faisant l'écho de la thèse plus ancienne de Lewis Henry Morgan. Il propose comme mesure du niveau d'avancement d'une société la mesure de sa consommation énergétique (qui lui a donné son nom de théorie énergétique de l'évolution des cultures). Il a distingué cinq stades de développement de l'humanité. Dans le premier les hommes utilisent leur seule énergie musculaire. Dans le second, ils se servent d'animaux domestiques. Dans le troisième (que White nomme révolution agricole), ils se servent de l'énergie de la biomasse végétale . Dans le quatrième ils apprennent à extraire les énergies fossiles : le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Finalement, au cinquième stade, ils se servent de l'énergie nucléaire. White a introduit la formule : P=E×T, où E est l'énergie consommée, et T un coefficient dépendant de l'efficacité des techniques utilisant cette énergie.
Nikolai Kardashev et la classification des civilisations extra-terrestres:
a) Les civilisation planétaires de Type I.
Michio Kaku cite Dyson qui estime que la terre aboutira à une civilisation de Type I vers 2200, en se fondant sur une extrapolation du taux de croissance actuel de la consommation énergétique de la planète.
Une civilisation de Type I se définie comme une civilisation qui a su maîtriser toutes les formes d’énergie de sa planète-mère de référence qui est la planète d’origine de la civilisation (pour nous la Terre). Une civilisation de Type I est théoriquement capable de modifier le climat, d’exploiter à sa guise les ressources de tous ses océans, ou d’extraire l’énergie du noyau (où règne des températures élevées) de sa planète d’origine. Ses besoins en énergie sont si importants que cette civilisation est dans l’obligation d’exploiter de façon rationnelle et systématique toutes les ressources potentielles de sa planète-mère. Gérer et exploiter les ressources d’une planète entière implique une coopération élevée entre les membres de cette société. Une coopération aussi élevée entre les membres d’une civilisation planétaire suppose la mise en place d’un système de communication global très perfectionné (comme Internet par exemple).
Le Type I de civilisation est caractérisée par :
- La mise en place de programmes de développement à l’échelle planétaire. Ces programmes globaux sont initiés et exécutés par des organismes internationaux.
- La mondialisation des échanges économiques ( nourriture, médicaments, biens de consommation, capitaux ). Eradication complète des réseaux de corruption (comme les diverses mafias par exemple). Abolition des régimes politiques totalitaires. Suppression de toutes les formes de fanatisme, qu’ils soient religieux, politiques, nationalistes, communautaristes, ethniques. Elimination de toute activité qui pourrait nuire à l’intérêt général de la civilisation. Les guerres ne doivent plus être que les mauvais souvenirs de l’enfance tumultueuse de la civilisation planétaire.
- Une gestion rigoureuse au niveau international de l’environnement et des ressources naturelles disponibles.
- Une coopération sans faille de tous les membres de ce vaste édifice. Coopération qui suppose le respect de certaines valeurs spirituelles et morales, et la réalisation d’une vraie civilisation avec le développement de ses dimensions matérielles et « immatérielles ».
Une civilisation de Type I est théoriquement capable de visiter toutes les planètes de son système stellaire. Elle possède une bonne connaissance de l’univers extérieur à son système, sans toutefois être parvenue à l’explorer avec des vaisseaux habités. Les ovnis ne sont donc pas issus d’une civilisation de Type I. Selon Freeman Dyson (voir son livre : Les dérangeurs de l’univers ), « Une civilisation de Type I est indétectable à des distances interstellaires, sinon par l’émission d’ondes radio. Notre seule chance de découvrir une civilisation de Type I est de suivre les conseils de Cocconi et Morrison et de chercher à capter des messages radio. C’est cette méthode de recherche qui a été suivie par nos radioastronomes depuis vingt ans ». N’oublions pas que Dyson se place dans l’optique du programme SETI qui s’est assigné comme mission la détection de signaux capables de révéler l’existence d’une civilisation extraterrestre évoluée. Les travaux des physiciens Philip Morrison et Guiseppe Cocconi sont à l’origine du programme SETI. L’histoire de ce programme commence en effet le 19 septembre 1959 avec la publication dans la revue scientifique Nature d’un article signé par les deux physiciens. Dans cet article fondateur ils proposent d’écouter les civilisations technologiquement avancées en utilisant la fréquence de 1420 MHz qui n’est autre que celle de l’hydrogène, l’élément le plus abondant dans notre Univers. Aujourd’hui encore, la plupart des écoutes du programme SETI se font autour de 1420 MHz, qui est aussi la raie de 21 centimètres dans les longueurs d’ondes. Jusqu’à présent aucune civilisation du Type I n’a été détectée par l’écoute radio.
b) Les civilisations stellaires de Type II.
Selon Kaku, Kardaschev aurait prévu le développement d'une telle civilisation pour l'année 5200.
Les civilisations de Type II sont théoriquement capables de maîtriser l’énergie de leur étoile de référence (pour nous le Soleil). Les besoins énergétiques de ce type de civilisation sont si importants que l’énergie disponible sur la planète-mère de référence (pour nous la Terre) n’est plus suffisante. Pour survivre ces civilisations doivent donc exploiter les ressources fournies par leur étoile. Dyson a imaginé que des civilisations parvenues à ce niveau seraient sûrement capables de construire des sphères géantes entourant leur étoiles centrale et domestiquer de cette façon l’énergie émise par l’étoile. En fait, il serait très difficile techniquement de construire une sphère complète autour du soleil qui serait capable de piéger toute l’énergie émise par notre étoile. Cette sphère ressemblerait à une immense coquille rigide et creuse qui absorberait l’énergie dégagée par l’étoile (figure de droite : représentation schématique de la sphère). Le problème c’est qu’il est pratiquement impossible d’éviter un effondrement de la sphère au niveau des pôles où le poids de la structure n’est pas compensé par la force centrifuge. Plutôt qu’une sphère, Dyson finit par envisager la construction de plusieurs ceintures entourant le Soleil (illustration de gauche).
Une autre solution pour capter l’énergie de l’étoile centrale d’un système planétaire consisterait dans le déploiement autour de cette étoile d’un film très fin de plastique recouvert d’aluminium en forme de ballon. Le film d’aluminium exercerait le rôle de miroir qui renverrait l’énergie de l’étoile vers une surface plus réduite. La légèreté de l’ensemble rendrait impossible l’effondrement de la structure aux pôles et le coût de sa construction serait très réduit. La quantité de matériau utilisés pour construire le ballon dépendrait bien sûr de sa distance par rapport au Soleil. Si l’on choisit, par exemple, une distance égale à 300 millions de kilomètres, soit un peu au-delà de l’orbite de Mars, on aboutit à une masse de matériau égale à seulement 3% de celle de la Lune. Pour la construction d’une sphère de Dyson « classique », c’est-à-dire ayant la forme d’une coquille rigide, il faudrait utiliser toute la matière d’une planète géante comme Jupiter. Les sphères de Dyson, ou « Dysonspheres » sont des sortes de pièges à lumière dont l’énergie est ensuite canalisée pour les besoins de la civilisation de Type II. L’idée de Dyson concernant les pièges à lumière est particulièrement audacieuse et elle a largement alimentée la littérature de science-fiction, mais rien ne prouve qu’une civilisation de Type II ait pu construire une structure aussi vaste. Dyson reconnaissait lui-même qu’aucune de ces civilisations n’avait été encore détectée. Selon sa théorie, une civilisation de Type II qui exploiterait la production totale d’énergie d’une étoile laisserait nécessairement s’échapper une fraction importante de cette énergie sous forme de chaleur, c’est-à-dire sous forme de rayonnement infrarouge facilement observable depuis la Terre. Toute civilisation de Type II est donc théoriquement une source de rayonnement infrarouge de puissance comparable à la luminosité d’une étoile. Malheureusement, les astronomes qui travaillent aujourd’hui dans l’infrarouge n’ont pas trouvé de sources de rayonnement dont on puisse penser qu’il s’agit d’objets artificiels.
En ce qui concerne l’aire d’expansion de ces civilisations rien n’interdit de penser qu’elles ont commencé à coloniser tous les systèmes stellaires voisins de leur étoile. Par ailleurs, en admettant que le phénomène ovni est explicable par l’hypothèse extraterrestre, il découle logiquement de cette hypothèse que les ovnis sont peut être des engins pilotés par les représentants d’une civilisation de Type II. Il est aussi hautement probable que ces civilisations de Type II ont rencontré, lors de leur quête de nouveaux horizons cosmiques, des représentants d’une civilisation de Type III.
c) Les civilisations galactiques de Type III.
Selon Kaku, Kardaschev prévoyait le développement de ce type de civilisation pour 7800.
Les civilisations galactiques sont théoriquement en mesure d’exploiter les ressources en énergie de tous les systèmes stellaires d’une galaxie. Cette extension aux autres systèmes stellaires s’explique par le fait que l’énergie libérée par une seule étoile n’est plus suffisante pour satisfaire leurs besoins en énergie qui sont gigantesques. Les représentants du Type III sont capables de se déplacer n’importe où dans leur galaxie de référence (pour nous la Voie Lactée). Nous pouvons imaginer qu’une civilisation de ce type soit parvenue à bâtir une sorte de « fédération galactique » regroupant en son sein de nombreuses civilisations de Type II. Selon quelles modalités fonctionnerait une fédération ou un empire galactique ? Nous n‘en avons bien sûr aucune idée pour le moment. Cet empire se présenterait-il sous la forme d’un pouvoir central exercé par une seule civilisation souveraine régissant une communauté de civilisations vassales ? Où bien existerait-il sous la forme d’une vaste fédération de civilisations autonomes entretenant des rapports amicaux sans autorité supérieure ? Nous ne pouvons que spéculer sur les formes que prendrait un tel empire, mais rien ne nous empêche d’admettre au moins l’existence d’une sorte de réseau de civilisations étendu à toute la Galaxie dont les membres auraient tissé des liens profonds entre eux. C’est au contraire une hypothèse qui nous paraît très raisonnable. Quoi qu’il en soit, une civilisation de Type III est nécessairement très vieille, et bien qu’il soit difficile de fournir des chiffres précis dans ce domaine, nous pouvons raisonnablement penser qu’elle doit avoir derrière elle des millions d’années d’évolution technologique. Inutile de dire que pour nous, les réalisations techniques d’une telle civilisation sont parfaitement inconcevables. Un bon exemple, selon nous, de civilisation de Type III imaginé par la science-fiction est le film culte de Stanley Kubrick « 2001 : l’odyssée de l’espace ». Nous voyons dans ce film des monolithes noirs qui semblent influencer l’évolution de l’espèce humaine. Ces monolithes pourraient représenter une forme de vie extraterrestre, ou des machines, appartenant à une civilisation de Type III. Ce qui est remarquable dans cette œuvre de fiction c’est le mystère permanent qui entoure les monolithes noirs. Que sont-ils exactement ? D’où viennent-ils ? Aucune réponse précise n’est donnée, et à la fin du film le mystère reste entier. C’est exactement ce à quoi nous devrions nous attendre si un jour nous rencontrions sur notre route une civilisation de Type III. Les seuls indices dont disposent les savants de « 2001 », concerne l’ancienneté sûrement très importante des monolithes (notamment après la découverte d’un spécimen enfouis sous la surface lunaire) et la facilité avec laquelle ils se déplacent dans l’espace sans utiliser de moyens de propulsion visibles. Le film suggère d’ailleurs que les monolithes sont capables de créer des sortes de passages, ou des raccourcis, en brisant la trame du continuum d’espace/temps, et de se déplacer ainsi très rapidement d’un système stellaire à l’autre. Dans le film « Contact » de Robert Zemeckis, tiré du livre de Carl Sagan portant le même titre, l’humanité établie un contact radio avec une civilisation extraterrestre qui pourraient aussi être une civilisation de Type III. Il semble cependant que la technologie des monolithes noirs soit beaucoup plus évoluée que celle mise en œuvre par l’intelligence extraterrestre de « Contact ». Paradoxalement, Carl Sagan, qui s’intéressait de très près aux civilisations extraterrestres, ne croyait pas aux ovnis. Selon nous, les représentants d’une civilisation de Type III seraient de parfaits candidats pour expliquer le phénomène ovni.
d) Les civilisations d’amas galactiques de Type IV.
Pourquoi s’arrêter au Type III de civilisation ? Ce type de civilisation serait-il le summum de l’organisation des sociétés intelligentes dans l’Univers ? Il existe sûrement plus de galaxies dans l’Univers que d’étoiles dans la Voie Lactée, qui en compte pourtant déjà 200 milliards. Alors ne pourrait-on pas imaginer des sociétés organisées regroupant des dizaines, voir des centaines, de galaxies ? Si une civilisation de Type III a résolu le difficile problème des déplacements dans le continuum d’espace/temps à l’intérieur de notre galaxie, pourquoi ne parviendrait-elle pas à quitter la Voie Lactée et à explorer les galaxies du Groupe Local ? Certes les distances intergalactiques sont beaucoup plus importantes que les distances interstellaires (la galaxie d’Andromède, par exemple, est située à 2,5 millions d’années-lumière de la Voie Lactée), mais si le principe de base des déplacements dans le continuum d’espace/temps est le même aussi bien pour les courtes et les longues distances, alors rien n’interdit de penser que de tels voyages entre les galaxies soit possible. Après tout, si nous prenons l’exemple des avions à réaction civils qui sillonnent en tous sens les cieux de notre planète, le voyage Paris-Tokyo (9700 kilomètres) ne pose pas plus de problèmes techniques qu’un vol entre Paris et Bordeaux (600 kilomètres). Si une civilisation est capable de voyager d’un bout à l’autre de notre galaxie, c’est-à-dire de franchir une distance égale à 100 000 années-lumière, elle devra franchir une distance 25 fois plus élevée pour rejoindre la galaxie d’Andromède (2 500 000 années-lumière). Est-il plus difficile à un éventuel vaisseau spatial d’une civilisation de Type IIII d’aller de la Voie Lactée vers Andromède, qu’à un avion de ligne commercial d’aller de Paris à Tokyo, sachant que la distance Paris-Tokyo est 16 fois plus élevée que la distance Paris-Bordeaux ? Si la technique des voyages spatiaux interstellaires est aussi bien maîtrisée que la technique des voyages aériens terrestres, la réponse est non. Nous admettions précédemment que les représentants d’une civilisation de Type III pouvaient être à l’origine du phénomène ovni, donc, à fortiori, ceux d’une civilisation de Type IV peuvent aussi l’être : qui peut le plus, peut le moins.
e) La Civilisation Universelle de Type V.
Par définition il n’existe qu’une seule civilisation de Type V, puisque cette civilisation occupe une aire aussi vaste que notre Univers. Pour cette raison nous l’appelons « La Civilisation ». Cette unique civilisation de Type V est le type ultime, le sommet et l’achèvement de toute civilisation. « La Civilisation » couronne l’ensemble des autres types de civilisation par sa perfection interne et son degré ultime d’achèvement. Elle regroupe en son sein toutes les galaxies de tous les amas galactiques. Certains lecteurs souriront peut être à l’énoncé de cette proposition, et il est même possible qu’ils rejettent dédaigneusement l’idée d’un type V de civilisation. Si pour ces lecteurs l’existence d’une civilisation galactique de Type III est une hypothèse tout à fait raisonnable, et s’ils passent encore, non sans quelques réticences, sur la réalité plus que problématique d’une civilisation d’amas galactiques de Type IV, envisager qu’il puisse exister une civilisation unique qui aurait colonisé l’Univers dans sa totalité est une supposition qu’ils ne pourront sûrement pas accepter. Nous reconnaissons volontiers que nous sommes ici dans le domaine de la spéculation pure et que l’hypothèse de l’existence d’une civilisation de Type V est complètement folle. Mais si nous poursuivons jusqu’au bout la logique de notre essais de classement des civilisations, il faut bien que nous arrivions à un point extrême dans ce classement. Si nous convenons que le Type 0 représente le degré le plus bas dans l’échelle de l’évolution des civilisations rien n’interdit de supposer qu’à l’autre bout de cette échelle il existe un type ultime. Dans ce cas, le Type V n’est que le degré le plus élevé d’évolution sur cette échelle. Comme dans tout système de graduation il faut bien envisager un degré supérieur qui théoriquement ne peut pas être dépassé. « La Civilisation » n’existe peut être pas, mais nous pouvons malgré tout essayer de l’imaginer. S’il existe des êtres qui sont les représentants de ce type de civilisation, nous admettrons par principe qu’il n’y a rien au-dessus d’eux dans l’Univers. Ces êtres maîtrisent parfaitement l’espace et le temps, la matière et l’énergie. Ils disposent d’une technologie qui pour nous relève de la magie ou des pouvoirs miraculeux. Ce sont des êtres quasiment surnaturels, des dieux, des créatures fabuleuses, omniscientes et omnipotentes. A ce niveau, cependant, nous avouons humblement que nous sommes totalement incapables d’imaginer à quoi peuvent ressembler ces créatures, et encore moins concevoir comment elles vivent, se déplacent, et pensent. D’ailleurs, il est peu probable que le phénomène ovni appartienne à ce type de civilisation.
http://ovniinvestigation.free.fr/Classification.htm
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