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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Sam 07 Mai 2011, 20:39
(si c'est bien à moi que s'adressait votre commentaire).
C'est bien à toi en effet, Janus
- Sylvain VellaEquipe du forum
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Lun 09 Mai 2011, 15:09
"C'est en voulant toujours connaitre davantage qu'on se rend compte qu'on ne sait pas grand chose" c'est de Pierre Dac (il a fallu que je recherche car je connaissais cette citation mais je ne savais plus de qui elle était).
Et c'est dit en passant , c'est un plaisir de vous lire Janus .
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"On fait la sciences avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierre n'est une maison."
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Lun 09 Mai 2011, 22:25
Pourquoi cette branche de l'humanité capable de grandes avancées et découverte est-elle aveugle ??
Moi misérable petit pion suis je en droit de demander des explictions sur cet aveuglement ?
Il faut aussi savoir que se lancer à corps perdu dans une énigme demande énormément d'engagement, quitter
son travail (de scientifique en l'occurrence) bien payé pour ne pas gagner un rond sur des recherches, c'est compliqué, ils ont une famille, etc... Ils sont peu nombreux à le faire mais ce sont de "vrais" scientifiques curieux de nature. Après le déni est lié au fait qu'on a vite fait de catégoriser les ovni dans la même case que les fantômes ou la sorcellerie, ce sont des "histoires à dormir debout". Sans étude sérieuse du dossier, on en reste au point: ce sont des canulars bien monté.
plus on avance dans la connaissance et plus l'on prend conscience de son ignorance...
Blaise Pascal avec l'exemple de la surface du ballon: lorque l'on souffle dans un ballon de baudruche, le ballon est plus volumineux mais la surface est aussi plus grande: plus de connaissances mais plus de questionnements...
Une question que je me pose très souvent à propos de ça... doit-on continuer à chercher?
Je m'explique, la vraie question serait plutôt a t-on pris le bon chemin en évoluant vers plus de science, de technologies?? Le bon chemin dans le sens, pourra t-on être heureux en couvrant nos besoins?
Ou alors vivre en paix avec la nature, à la méthode amérindienne, n'aurait il pas été favorable?
Enfin, c'est une question anachronique parce que la machine est déjà lancé depuis pas mal de siècles, autant aller voir ce qu'il ya à aller voir maintenant qu'on a fait un bon bout de parcours s'il y a une fin des fins (le jour ou on trouvera plus rien, on aura beau chercher ).
- QuiricusResponsable Enquêtes
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Mer 11 Mai 2011, 16:32
Janus,
Je trouve ton raisonnement, les éléments de réflexion que tu apportes et tes remarques tres intéressants, j'ai eu l'occasion de le dire sur ce fil qui est l'un des meilleurs du forum, mais ma réponse a été effacée ce que je ne trouve pas du tout sympa. Bien sur mes paroles n'apportent pas grand chose au débat, mais as t'on le droit d'approuver ou de désapprouver..?
Je ne suis qu'un néophyte passionné par l'ufologie, ne doit il y avoir que des spécialistes..? Auquel cas je n'interviendrai plus...
Je trouve ton raisonnement, les éléments de réflexion que tu apportes et tes remarques tres intéressants, j'ai eu l'occasion de le dire sur ce fil qui est l'un des meilleurs du forum, mais ma réponse a été effacée ce que je ne trouve pas du tout sympa. Bien sur mes paroles n'apportent pas grand chose au débat, mais as t'on le droit d'approuver ou de désapprouver..?
Je ne suis qu'un néophyte passionné par l'ufologie, ne doit il y avoir que des spécialistes..? Auquel cas je n'interviendrai plus...
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- JanusEquipe du forum
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Dim 15 Mai 2011, 18:14
Bonsoir Quiricus,
Je suis désolé de cet incident, dont je ne suis pas responsable, bien évidemment.
Peut-être était-ce un dysfonctionnement, plus qu'une action volontaire, sur ce site ?
Dans tous les cas, merci pour votre appréciation, cela m'encourage à continuer.
By,
Janus
Je suis désolé de cet incident, dont je ne suis pas responsable, bien évidemment.
Peut-être était-ce un dysfonctionnement, plus qu'une action volontaire, sur ce site ?
Dans tous les cas, merci pour votre appréciation, cela m'encourage à continuer.
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Janus
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- brunehautAnalyste enquêteur
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Dim 15 Mai 2011, 22:29
Bonsoir Quiricus,
La suppression de votre message résulte en effet d’un disfonctionnement, car je me suis renseignée, personne n’a supprimé l'un de vos posts.
Je vous rassure, vous pouvez vous exprimer en toute liberté, et je vous invite à reposter le contenu de votre message disparu.
Cordialement,
La suppression de votre message résulte en effet d’un disfonctionnement, car je me suis renseignée, personne n’a supprimé l'un de vos posts.
Je vous rassure, vous pouvez vous exprimer en toute liberté, et je vous invite à reposter le contenu de votre message disparu.
Cordialement,
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brunehaut
- JanusEquipe du forum
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Lun 16 Mai 2011, 18:46
Bonjour,
Voici un premier texte d'application pratique, centré sur l'imagerie, appliquée au phénomène OVNI.
Tout d'abord, il convient de déterminer le type d'appareil de prise de vue le plus adapté aux OVNI.
Poser la question est facile, mais y répondre..., enfin essayons d'avancer un peu :
PRISES DE VUES FIXES ET ENREGISTREMENTS CONTINUS (dit autrement : photo d'un côté, film ou vidéo de l'autre)
Les deux sont utiles, la photographie ayant tendance à bénéficier d'une plus grande surface de capteur (CCD/CMOS ou film) que le cinéma ou la vidéo.
Toutefois, il se produit (avec le matériel électronique : CMOS et CCD) une convergence des fonctions : les camescopes peuvent prendre des vues fixes, et certains boîtiers peuvent enregistrer des vidéos.
Avec le matériel argentique, les genres sont plus séparés : ou bien on a une caméra pour filmer, ou bien un appareil de prise de vue pour faire des images fixes.
Dans tous les cas, pour l'argentique, les images de cinéma sont le plus souvent de qualité inférieure à celle d'une photographie, à performance de matériel identique et à type de pellicule similaire. D'abord, parce que l'image de cinéma, sauf dans les formats professionnels (35 mm et 70 mm) est d'une taille inférieure à celle de l'image photographique accessible aux amateurs (35 mm, 6x6, 6x9). Ensuite, le guidage et le positionnement précis du film, dans une caméra, sont plus difficiles à maîtriser qu'avec un appareil de photographie.
De plus, en présence d'un OVNI, le témoin a tendance à être un peu sous pression, et cela se traduit par des mouvements moins précis et fermes que d'habitude. Plus le format du support est petit, et plus des déplacements identiques se manifestent par des flous plus importants. Un matériel un peu lourd sera mieux protégé de ce phénomène qu'un matériel plus léger, du fait de son inertie, liée à sa masse.
Dans tous les cas (argentique et numérique), la qualité du matériel est essentielle, pour obtenir ce qui est le plus important : une image nette, bien définie, bien exposée.
Au niveau de l'argentique, entrent en jeu : la qualité de l'optique utilisée (définition, contraste...) , et les caractéristiques du film (sensibilité, résolution, dynamique, etc.) ; plus, le soin donné au développement ultérieur de la pellicule.
Avec le numérique, on retrouve la qualité de l'optique et les caractéristiques de la dalle électronique, avec les mêmes critères et exigences que pour l'argentique ; plus la qualité de l'informatique et de l'électronique embarquées (traitement immédiat du signal en provenance de la dalle, et enregistrement). Pour ses possibilité de traitement informatique ultérieur, de préservation de toutes les informations collectées, il est indispensable de pouvoir obtenir des images au format RAW.
Idéalement, en présence d'un OVNI, il faudrait pouvoir disposer d'images fixes (définition maximale) et aussi d'enregistrements en continu (moindre définition, mais mémoire des évolutions dans l'environnement, et trace des perturbations visibles et variables dans cet environnement, plus la possibilité d'observer les modifications éventuelles observables au niveau de l'OVNI, pendant ces évolutions).
Et, si l'on doit arbitrer entre l'image argentique et l'image numérique ? La seconde est immédiatement disponible, contrairement à la première, mais la première peut parfois être de qualité supérieure à la seconde. Et l'on pourrait multiplier encore les "pour" et les "contre"...
LE FORMAT
Plus il est grand et plus il peut comporter de "capteurs" (les grains sensibles pour le film argentique ; les pixels pour le capteur CDD). En argentique comme en numérique, le format 24x36 est un bon compromis entre le coût, le poids, l'encombrement, la performance technique, à la condition d'un investissement financier suffisant.
Je précise, tout de suite, que le nombre de "capteurs" ne dépend pas que du format (la taille totale de la surface sensible), mais aussi de la taille unitaire des "capteurs" (plus ils sont gros plus ils absorbent de photons sur chacun de leur "site", ce qui améliore la sensibilité, mais moins l'image est détaillée, il faut donc arbitrer...).
Toutefois, le plus important, c'est d'avoir un appareil enregistreur d'image le jour (la nuit) où il le faut. Alors, même si c'est un Instamatic 126 (je doute qu'il y en ait encore beaucoup en service), un compact demi-pouce ou trois-quarts de pouce, c'est toujours mieux que rien. Néanmoins, les résultats obtenus, et les informations pouvant en être tirées, ne seront pas du même niveau que celles apportées par du matériel de qualité, toutes autres conditions étant égales (distance de l'OVNI, environnement, etc.).
LA MISE AU POINT
Vous le savez tous, pour que l'image soit nette, il faut faire une mise au point (on règle la distance, sur l'objectif ; ou bien cela se déroule automatiquement).
Il est conseillé de débrayer la mise au point automatique : vous filmez ou vous photographiez un OVNI situé à 200 mètres, alors que vous êtes dans un bosquet et entouré de branches, par exemple. Il y a toutes les chances que le système automatique de mise au point va détecter la présence de ces branches (situées dans le cadre et à quelques mètres), et considérer que c'est le sujet principal, et donc faire la mise au point dessus... A éviter...
Quand on fait la mise au point c'est toujours sur une distance précise, et une seule. Mais, il y a aussi ce que l'on appelle la profondeur de champ, qui fait que, quand l'on regarde l'image obtenue, l'on constate que c'est net plus près et plus loin que la distance exacte où l'on avait fait la mise au point. En réalité, ce n'est qu'une illusion.
L'image n'est parfaitement nette que précisément à la distance de mise au point. En deçà et au-delà, elle est floue, mais ce flou est proportionnel à l'écart à la distance exacte de mise au point. Et comme notre oeil ne peut discerner ce flou qu'à partir d'une certaine importance, et bien, tant que ce flou ne nous est pas visible, nous considérons que l'image est encore nette alors qu'elle ne l'est déjà plus (comme un examen à la loupe le révèlera, sur un agrandissement).
Donc, la meilleure mise au point faite sur le sujet garantira la meilleure netteté de son image, et la meilleure netteté de son image c'est aussi le maximum de détails visibles dans cette image.
LE ZOOM NUMERIQUE
A ne pas confondre avec le zoom optique qui est un objectif à focale variable. Et bien, ce zoom numérique, il ne doit jamais être utilisé car il dégrade fortement la finesse de détails de l'image quand on l'emploie, et d'autant plus qu'on le pousse (x 2 fois, x 4 fois...). L'image augmente bien de taille, mais contrairement au cas de l'usage du zoom optique, elle n'est pas agrandie, mais seulement "gonflée", répartie sur plus de pixels, et sans plus d'informations acquises...
Or, la qualité première d'une image d'OVNI, c'est sa richesse de détails, car c'est un moyen d'en apprendre plus sur lui. Et cette richesse de détails, c'est la combinaison de la taille de l'image de l'OVNI sur le capteur, et la résolution maximale du couple objectif-capteur (argentique ou numérique).
LA SPECTROGRAPHIE
Il est maintenant connu que de simples images classiques, d'OVNI, surtout de nuit, ne suffisent pas à collecter les informations dont l'on a besoin, et l'obtention d'une analyse spectrale est estimée indispensables. Pour ce faire, il suffit d'ajouter un réseau de diffraction sur l'optique utilisée, mais dans ce cas, l'on perd l'image normale. Donc, idéalement, on devrait coupler deux moyens de prise de vues (caméra + appareil de photo en mode spectrographe ; deux appareil de photo dont un en mode spectrographe, etc.).
Avec ce procédé, l'on peut analyser la composition de la lumière émise par l'OVNI, et en tirer des informations physiques permettant éventuellement d'en déduire des données techniques.
LA STEREOSCOPIE
En fait, et je m'étonne que cela n'ait pas été encore relevé ailleurs (ou bien, alors, je l'ai manqué), il serait également utile de prendre des vues (fixes ou animées) en mode stéréoscopique, ce qui faciliterait l'analyse en 3D de l'OVNI.
Il y aurait aussi un autre avantage, surtout en matière de contre-débunking : il serait facile de prouver que l'objet filmé ou photographié était bien de 10 mètres de diamètre, et évoluant à 200 mètres du témoin, avec une altitude de 600 mètres ; et non pas situé à 2 mètres du témoin tout en mesurant 10 centimètres de diamètre, et avec une altitude de 1,50 mètre.
On pourra toujours continuer à prétendre que c'est une maquette à taille réelle, mais cela deviendra nettement plus difficile à faire croire : monter une manipulation impliquant une réplique d'OVNI de 10 mètre de diamètre, située à 200 mètres du témoin, et montée à 600 mètres de hauteur... Si, en plus, ce sont des vidéos stéréoscopiques, et que l'OVNI se déplace, il faudra expliquer comment le trucage a été possible (sauf à admettre que le témoin a, en plus, mobilisé un hélicoptère...).
Avec l'image numérique, on pourra objecter l'hypothèse de l'image de synthèse générée par ordinateur, mais là encore cela impliquera, pour que cela soit si bien réalisé que ce soit difficilement décelable, des moyens qui relèvent plus de la firme de M. Georges Lucas, que d'un citoyen lambda avec son PC de base...
Faire un cours complet sur la stéréoscopie serait un peu long et volumineux, mais voici
quelques principes de base :
* Utiliser des appareils identiques (même marque, même modèle), ce qui simplifie les
manipulations.
* Les équiper d'optiques identiques (même marque, même modèle), pour que les paires d'images obtenues soient les mêmes (définition, contraste, etc.).
* Faire travailler les deux appareils sur les mêmes réglages (sensibilité ISO, vitesse, diaphragme, mise au point).
* Fixer ces deux appareils sur un support horizontal et rigide, en veillant à ce que les deux axes optiques soient bien parallèles (et non pas convergents ou divergents).
* Installer un système de couplage pour le déclenchement (et éventuellement pour d'autres commandes).
L'effet stéréoscopique, chez les humains, est dû au fait que chacun de nos yeux reçoit une image légèrement décalée de l'autre, à cause de l'écart entre nos deux orbites (environ 6,5 cm, mais cela varie un peu, d'un crâne à un autre).
Avec un tel écart de 6,5 cm, nous éprouvons un effet de 3D pour des objets situés entre la distance minimale de mise au point de nos yeux (très variable avec l'âge) jusqu'à une distance de quelques dizaines de mètres au-delà de laquelle, l'écart entre nos deux yeux devient insuffisant pour avoir une vraie sensation de relief (mais d'autres mécanismes mentaux et inconscients prennent le relais pour entretenir une sensation de profondeur de champ, pour des distances kilométriques).
Quand nous observons de très près, un autre phénomène joue également, celui de la convergence des axes optiques (nous louchons), car, sans ce moyen, le décalage entre les deux images recueillies par nos yeux serait trop grand et nous verrions double...
Comme cette convergence ne devient importante qu'à moins d'un mètre, et que nous aurons rarement l'occasion de filmer ou de photographier un OVNI à cette distance, c'est la raison pour laquelle les axes optiques de nos appareils doivent être conservés parallèles.
Un point important, maintenant : quelle distance mettre entre nos deux appareils (et donc entre les deux axes optiques) ?
Si nous utilisons la nôtre (6,5 centimètres), nous aurons des images dont l'effet de relief sera très semblable à celui auquel nous sommes habitués (mais cela dépendra également de la taille des images obtenues, de l'écart entre elles, et de la distance à laquelle nous les regarderons...).
Avec cet écart "humain", l'effet stéréoscopique (et la sensation de volume de l'objet pris en image) est sensible entre quelques mètres et quelques dizaines de mètres, pour ensuite diminuer progressivement.
Si l'on considère que les OVNI sont le plus souvent vus à des distances comprises entre une centaine de mètres et quelques milliers de mètres, il devient intéressant de passer à ce que l'on appelle "l'hyperstéréoscopie", qui consiste à augmenter l'écart entre les deux appareils de prises de vues, bien au-delà des 6,5 centimètres usuels.
De combien ? Cela dépend de différents paramètres qu'il serait un peu long de développer ici (et tout particulièrement, la focale des optiques utilisées). Mais (pour des optiques standard, soit 50 mm en format 24 x 36) l'on peut envisager d'augmenter la base (la distance entre les deux axe optiques) à une cinquantaine de centimètres (pour une utilisation entre 100 mètres et un kilomètre) afin de conserver un effet stéréoscopique qui ne sera plus naturel, mais suffisamment marqué pour avoir un effet de relief prononcé.
Des expérimentations, faites avec des bases d'un mètre et plus, ont déjà été réalisées, sur des scène éloignées de plusieurs kilomètres (chaînes de montagnes) avec des résultats satisfaisants. Donc, cela fonctionne.
Notons au passage que cet effet d'hyperstéréoscopie existe aussi quand nous utilisons une jumelle dites à prismes de Porro, dont l'écart entre les axes optiques des objectifs est supérieur à celui entre nos yeux (tandis que les oculaires sont, bien entendu, avec le même écart que nos yeux). Par contre, avec des jumelles dites à prismes en toit, comme l'écart des objectifs est similaire à celui de nos yeux, nous n'avons que l'effet stéréoscopique naturel. Il existe même des jumelles dont les objectifs sont plus rapprochées que nos yeux, et dans ce cas l'on obtient un effet "hypostéréoscopique" (de moindre stéréoscopie).
LA TOTALE
Cela consisterait à coupler trois appareils de prises de vues : deux (photographiques, cinéma, vidéo) travaillant en mode stéréoscopique, plus un (photographique) travaillant en spectrographie. On pourrait même envisager un fonctionnement à cinq appareils couplés (deux en photographie stéréoscopique, deux en cinéma ou en vidéo stéréoscopique, un en spectrographie). Mais je n'ose envisager le budget total, surtout avec du matériel de qualité. Bien que, en matière de matériel argentique, l'on peut arriver à s'équiper, d'occasion, pour pas trop cher.
Avec un tel équipement, outre les soirées de "chasse à l'affût", il devient presque indispensable de procéder à un couplage avec des systèmes de détection, de pointage, de poursuite, automatiques (et informatisés).
CONSEILS PRATIQUES
Si vous attendez d'être en présence d'un phénomène ovnien pour en faire des images de qualité, il est en fait trop tard. C'est avant qu'il faut s'entraîner et s'y préparer. En commençant par bien lire la notice de votre matériel, et même en prenant la peine de la relire, de temps en temps. Ensuite, en manipulant suffisamment votre matériel que son usage devienne une seconde nature, un vrai automatisme instinctif (même les yeux fermés). Et puis, il faut entretenir cet automatisme, par un entraînement régulier.
D'abord, dans le cadre de prises de vues usuelles (celles pour lesquelles on utilise normalement ce matériel). Mais aussi, dans des circonstances plus en lien avec le sujet de ce thème. Comment ?
Pour les vues diurnes, entraînez-vous sur les avions qui passent, et multipliez les prises de vue (avec un appareil numérique, ça ne coûte rien, de "mitrailler").
Pour les vues nocturnes, utilisez aussi les avions (si vous êtes dans une zone proche d'un aérodrome), et les voitures sur une route... En procédant ainsi, vous allez comprendre tous les problèmes des images de nuit, dont les très grands écarts de luminosité (si vous photographiez un véhicule qui s'approche de vous, phares allumés, cette lumière intense va masquer le véhicule lui-même, tout comme cela se produit avec un OVNI). Vous pouvez aussi travailler sur des sources lumineuses comme les lampadaires publics et constater comment votre appareil est ébloui par le globe lumineux, faisant perdre les détails de la verrine et de la tête de la lampe. Un fois ces effets constatés, travaillez avec votre appareil pour améliorer les résultats.
En règle générale, et pour des raisons optiques, les objectifs ont leur meilleur rendement (plus grande définition, minimalisation des aberrations optiques, etc.), vers le milieu de la plage de réglage du diaphragme, soit autour de f/5,6, f/8, f/11, pour les objectifs classiques (ouverts entre f/ 1,4 et f/22). Travailler à ces ouvertures optimales c'est s'assurer les images les plus riches en détails qui soient possibles.
Pour la vitesse, il existe une règle de base : autant de vitesse que la focale de l'objectif (en format 24 x 36). Focale de 45 mm = vitesse minimale de 1/50ème (ou un 60ème) ; focale de 100 mm = vitesse minimale de 1/100ème (ou un 125ème) ; focale de 200 mm = vitesse minimale de 1/200ème ; focale de 400 mm = vitesse minimale de 1/400ème (ou bien 1/500ème).
Pour la pellicule argentique, il faut faire un compromis entre la sensibilité et la résolution. De jour, du 50 ISO ou du 100 ISO paraît un bon choix. Au crépuscule et à l'aube, monter plutôt à 200 ISO. La nuit, prendre entre 200 ISO et 400 ISO. La pellicule en couleur donnera des informations colorimétriques qui seront absentes du film en N&B, bien sûr.
Négatif ou diapositive ? Ce n'est plus un arbitrage réel, puisque le négatif permet d'obtenir des contretypes diapositifs, et la diapositive assure de tirer des épreuves sur papier (sans parler de la numérisation du négatif ou du diapositif qui permet presque tout).
Cependant, seul le support original contiendra l'image la meilleure de l'OVNI (bien que certains traitements numériques additionnels pourront encore l'améliorer, dans certaines circonstances).
En numérique, sauf dans le haut de gamme, l'image commence souvent à être "bruitée" (certains pixels prennent des valeurs sans rapport avec leur éclairement réel) dès 400 ISO, et donc, avec du matériel de bas de gamme (si c'est possible) se cantonner à moins que cette valeur.
En numérique, il est possible de bricoler un appareil (retrait de certains filtres internes) pour le rendre sensible aux UV et aux IR (infrarouges), en plus du spectre visible. L'emploi de filtres spécifiques permet d'opter pour l'une des trois plages (UV, visible, IR).
Toutefois, pour des raisons liées aux ondes électromagnétiques de la lumière, et à la physique, travailler en IR donne des images dont la résolution maximale est toujours inférieure à celle obtenues dans la bande du visible. Mais, à des distances supérieures au kilomètre, ce défaut est de plus en plus compensé par le fait que les images d'objets lointains sont bien plus détaillées en IR qu'en lumière visible. Parce que, l'effet de diffusion (et la perte de détails qui en découle), lié à la présence de la brume atmosphérique, est très fortement atténué, en IR.
Monter des filtres anti-IR et anti-UV bloquants (arrêtant complètement ces bandes de fréquences), sur l'objectif, sera un moyen de lutter contre l'effet désensibilisateur déjà rencontré avec des OVNI, tant en numérique qu'en argentique, et supposé être lié à un excès d'émission de l'OVNI en UV et en IR.
Un appareil argentique manuel est complètement immunisé contre les effets d'un champ radioélectrique et magnétique intense, contrairement à un appareil numérique, dont l'électronique interne sera bloquée.
En présence d'un OVNI, vous aurez tendance à un peu '"sucrer les fraises" (décharge d'adrénaline, stress, émotion...), et donc, l'emploi d'un pied photographique, ou d'un simple monopode évitera que le point lumineux photographié ou filmé ne se transforme en serpentin animé de la danse de Saint-Guy. A défaut, on prend un point d'appui (appui de fenêtre, toit de véhicule, muret, clôture, tronc d'arbre...). On plaque les bras au corps, et l'on déclenche (photographie) en arrêtant momentanément sa respiration (sans forcer).
Il faut aussi s'entraîner à la prise de vu en "suivi", c'est à dire que l'on bouge son appareil de prise de vue pour conserver l'objet visé bien centré et l'on déclenche sans interrompre ce suivi. Ce qui n'est pas facile, d'ailleurs, si l'on doit avancer le film et réarmer manuellement.
Mieux vaut avoir toujours sur soi un simple téléphone portable avec caméra, qu'un superbe équipement de prise de vue, bien rangé pour le jour où... En règle générale, les OVNI ne prennent pas rendez-vous, à l'avance...
LE MATERIEL
Les optiques :
Pour un 24x36, avoir au moins l'optique de base (le 50 mm), pas chère, donnant des images fines, et généralement avec une déjà grande ouverture maximale possible. Autre avantage, celui d'une perspective proche de la vision humaine.
Il est peu probable que vous ayez besoin d'un grand-angle, sauf en cas d'OVNI de 100 mètres vous survolant à quelques dizaines de mètres...
Le téléobjectif, lui, risque de trouver son usage, car statistiquement, les OVNI se trouvent souvent entre quelques centaines de mètres et plusieurs kilomètres du témoin. Mais encore, quel téléobjectif ? Je suggère un 200 mm. En dessus (300 mm, 400 mm) il devient lourd, peu ouvert (sauf à prix élevé), et le risque de bougé augmente. En dessous (100 mm) il ne fait pas assez la différence avec le 50 mm.
L'objectif macro peut servir, pour des images d'empreintes au sol, de traces sur la végétation, d'artéfacts.
Le zoom a un avantage, il remplace toute une série d'optiques, mais souvent au détriment des performances (luminosité maximale, définition maximale), inférieures à celles d'objectifs fixes.
La qualité d'une image dépend essentiellement des performances de l'objectif et l'investissement doit se faire prioritairement sur lui.
Notamment en argentique : mieux vaut avoir une optique à 500 € et un boîtier à 50 € que le contraire. En argentique, le boîtier est un simple "porte-objectif" et "porte-film". Et tout ce qu'on lui demande, c'est de bien guider le film argentique, et de bien positionner l'objectif par rapport au film, plus la mission d'assurer une bonne exposition en mode automatique ou semi-automatique. Tout le reste est accessoire. Pourtant, combien de fois ai-je vu des gens mettre une forte somme dans un boîtier très perfectionné (y compris avec des fonctions qui seraient peu ou pas utilisées) et ensuite se limiter sur la qualité de l'objectif, faute de moyens suffisants pour en faire autant avec lui.
Pour prendre des exemples anciens et mythiques, mieux valait (pour un même budget) acheter un Nikkormat et les meilleurs optiques de Nikon, que de se payer un boîtier Nikon F2, et de devoir ensuite descendre en gamme sur les optiques Nikon, ou bien même acheter du "générique" (Tamron, Sygma, Soligor, etc.).
En numérique, la démarche doit être plus nuancées, parce que le boîtier n'est alors plus un simple "porte-film" et "porte-objectif". Cette fois, le capteur fait partie intégrante du boîtier (contrairement au film argentique) et il faut veiller à sa qualité. De plus, le capteur n'est que la moitié de la garantie d'une bonne image, et le système interne de traitement informatique des informations en provenance du capteur CCD (ou C-MOS) doit également être performant.
Les boîtiers :
Le réflex permet d'interchanger les optiques, ce qui peut être utile (si on a le temps de le faire...). Pour les vitesse, la gamme classique (entre une seconde et le 1/1000ème) sera bien suffisante. Dans le cas d'un réflex, la possibilité de travailler en mode manuel ou bien en mode spot (réglage de l'exposition sur une zone restreinte du verre de visée) sera très utile.
La possibilité de travailler en priorité diaphragme, ou bien en priorité vitesse, est
intéressante. En priorité diaphragme, vous pouvez vous caler sur l'ouverture qui donne la plus haute définition d'image. En priorité vitesse vous pouvez caler votre appareil sur une vitesse suffisante pour garantir des image sans bougé (en fonction de la focale de l'objectif employé). Quant aux programmes spéciaux (sport, portrait, etc.) ils ne serviront pas (sauf, peut être, à l'exception du mode nuit, s'il existe, et alors il sera quand même à tester), et d'autant plus que le mode OVNI n'est pas fourni...
Un point important est la vitesse à laquelle votre appareil numérique est capable de prendre une vue, de l'enregistrer, et d'être prêt pour prendre la suivante. En exagérant un peu, si cette cadence est d'une seconde, vous faites tout au plus dix vues d'un OVNI qui n'est visible que dix secondes ; avec une cadence de dix secondes, vous ne pourrez prendre qu'une image, dans la même situation... La rapidité de votre carte mémoire compte aussi, dans la valeur de cette cadence de prise de vue.
Les accessoires :
Le pare-soleil qui limitera les réflexions lumineuses parasites, surtout en conditions de contre-jour, et qui protègera un peu la lentille frontale.
Le filtre UV neutre classique (à ne pas confondre avec le filtre UV bloquant, beaucoup plus "énergique") qui lui aussi protège la lentille frontale (gouttes de pluie, poussières, rayures...).
Le pied, le monopode, mais qui d'entre nous se baladent avec eux, toute la journée, tous les jours ? Autre solution, le mini-pied qui sert de poignée de maintient et que l'on utilise tout seul ou bien appuyé sur un support de proximité.
Le flash, à utiliser pour des images de traces, la nuit. Pour l'OVNI de nuit, au-delà d'une dizaine de mètres, en plein air, il ne sera plus efficace, à moins que ce ne soit une torche puissante (encombrante, lourde). Il faut souligner qu'en prise de vues macro, le flash annulaire sera parfois plus utile, pour de bonnes images de type "techniques" (scientifiques).
Le moteur d'entraînement et d'armement. Il n'existe pas en numérique, puisque inutile, et il est rarement inclus dans un boîtier argentique. Avec ce dernier type de matériel, il assure une cadence de prises de vue indispensable pour un OVNI se déplaçant près de vous et à grande vitesse, si vous voulez en faire plusieurs images exploitables, avant qu'il ait disparu.
LE DEVELOPPEMENT
Développer vous-même le négatif (N&B ou couleur) ou la diapositive, c'est prendre un plus grand risque d'erreur de manipulation que de le confier à un laboratoire habituel (bien que, chez ces derniers, un pourcentage faible, mais réel, de perte ou de destruction, existe aussi). Par contre, faire des agrandissements de ce négatif (ou de cette diapositive), si vous pratiquez cette activité avec succès, vous permettra de réaliser des images optimisées, que le laboratoire, pour de l'agrandissement en machine automatique, ne pourra pas égaler. Mais, et encore une fois, prudence, car le support original (négatif, diapositive) a vite fait de se dégrader (poussières, rayures) s'il est trop souvent et maladroitement manipulé, dans l'agrandisseur...
NE PAS RATER L'OCCASION UNIQUE
Une seule solution : vivre avec votre matériel de prise de vue, sans jamais vous en séparer, et en étant capable de le mettre en batterie en moins de 30 secondes, à tout instant. En procédant ainsi, cela ne vous garantira pas que vous photographierez un OVNI, dans toute votre vie ; mais cela garantira que s'il en passe un à proximité et que vous le remarquez, vous ne le manquerez pas...
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il y a effectivement des gens qui ne se séparent jamais de leur appareil de prise de vue (poche, serviette, bandoulière, etc.), sans être des "chasseurs d'OVNI". Comme vous vous en doutez, on ne fait pas cela avec un 6x6 Rolleiflex, mais plutôt avec un 24x36 compact.
Mieux vaut avoir trop de pellicule que pas assez, alors, en argentique, on charge avec de la 24 poses ou de la 36 poses. En présence d'un OVNI, le rouleau ne va pas durer longtemps, de toutes les façons. Même si le rouleau n'est pas terminé, dès l'évènement terminé, on fait développer tout de suite, et l'on n'attend pas six mois ou plus, dont les mois d'été (avec l'appareil qui traîne dans la voiture en plein soleil).
De nos jours, la prolifération des téléphones portables avec fonction de prise de vue fait que 8/10ème de la population (occidentale) dispose de cette faculté, mais avec des résultats dont la qualité peut laisser à désirer (pour notre sujet de prise de vue).
ET ENSUITE ?
Que faire de ces images, à qui les confier ? Si c'est de l'argentique et que vous les remettez aux "autorités compétentes", vous ne les reverrez plus, comme bien des témoignages l'attestent, dans tous les pays... Avec les images numériques, vous pouvez vous en séparer sans risque, puisqu'elles sont duplicables à volonté, sans perte sensible d'informations (en format RAW).
En alimenter ce site s'impose, bien sûr. Tout comme de penser à en faire autant avec UFO Science. Vous pouvez aussi vous lancer dans l'analyse de l'image (numérique) au moyen de logiciels adaptés, si vous avez les connaissances pour le faire.
Bien sûr, il y a également l'option de la vente à des magazines à grand tirage, moyennant rémunération, mais avec le risque d'être encore plus soupçonné d'avoir "bidonné" les images, pour en tirer profit.
Si vous avez des questions, qui n'exigent pas de trop longs développements (le terme s'impose, en photographie...), j'essaierai d'y répondre.
By,
Janus
Voici un premier texte d'application pratique, centré sur l'imagerie, appliquée au phénomène OVNI.
Tout d'abord, il convient de déterminer le type d'appareil de prise de vue le plus adapté aux OVNI.
Poser la question est facile, mais y répondre..., enfin essayons d'avancer un peu :
PRISES DE VUES FIXES ET ENREGISTREMENTS CONTINUS (dit autrement : photo d'un côté, film ou vidéo de l'autre)
Les deux sont utiles, la photographie ayant tendance à bénéficier d'une plus grande surface de capteur (CCD/CMOS ou film) que le cinéma ou la vidéo.
Toutefois, il se produit (avec le matériel électronique : CMOS et CCD) une convergence des fonctions : les camescopes peuvent prendre des vues fixes, et certains boîtiers peuvent enregistrer des vidéos.
Avec le matériel argentique, les genres sont plus séparés : ou bien on a une caméra pour filmer, ou bien un appareil de prise de vue pour faire des images fixes.
Dans tous les cas, pour l'argentique, les images de cinéma sont le plus souvent de qualité inférieure à celle d'une photographie, à performance de matériel identique et à type de pellicule similaire. D'abord, parce que l'image de cinéma, sauf dans les formats professionnels (35 mm et 70 mm) est d'une taille inférieure à celle de l'image photographique accessible aux amateurs (35 mm, 6x6, 6x9). Ensuite, le guidage et le positionnement précis du film, dans une caméra, sont plus difficiles à maîtriser qu'avec un appareil de photographie.
De plus, en présence d'un OVNI, le témoin a tendance à être un peu sous pression, et cela se traduit par des mouvements moins précis et fermes que d'habitude. Plus le format du support est petit, et plus des déplacements identiques se manifestent par des flous plus importants. Un matériel un peu lourd sera mieux protégé de ce phénomène qu'un matériel plus léger, du fait de son inertie, liée à sa masse.
Dans tous les cas (argentique et numérique), la qualité du matériel est essentielle, pour obtenir ce qui est le plus important : une image nette, bien définie, bien exposée.
Au niveau de l'argentique, entrent en jeu : la qualité de l'optique utilisée (définition, contraste...) , et les caractéristiques du film (sensibilité, résolution, dynamique, etc.) ; plus, le soin donné au développement ultérieur de la pellicule.
Avec le numérique, on retrouve la qualité de l'optique et les caractéristiques de la dalle électronique, avec les mêmes critères et exigences que pour l'argentique ; plus la qualité de l'informatique et de l'électronique embarquées (traitement immédiat du signal en provenance de la dalle, et enregistrement). Pour ses possibilité de traitement informatique ultérieur, de préservation de toutes les informations collectées, il est indispensable de pouvoir obtenir des images au format RAW.
Idéalement, en présence d'un OVNI, il faudrait pouvoir disposer d'images fixes (définition maximale) et aussi d'enregistrements en continu (moindre définition, mais mémoire des évolutions dans l'environnement, et trace des perturbations visibles et variables dans cet environnement, plus la possibilité d'observer les modifications éventuelles observables au niveau de l'OVNI, pendant ces évolutions).
Et, si l'on doit arbitrer entre l'image argentique et l'image numérique ? La seconde est immédiatement disponible, contrairement à la première, mais la première peut parfois être de qualité supérieure à la seconde. Et l'on pourrait multiplier encore les "pour" et les "contre"...
LE FORMAT
Plus il est grand et plus il peut comporter de "capteurs" (les grains sensibles pour le film argentique ; les pixels pour le capteur CDD). En argentique comme en numérique, le format 24x36 est un bon compromis entre le coût, le poids, l'encombrement, la performance technique, à la condition d'un investissement financier suffisant.
Je précise, tout de suite, que le nombre de "capteurs" ne dépend pas que du format (la taille totale de la surface sensible), mais aussi de la taille unitaire des "capteurs" (plus ils sont gros plus ils absorbent de photons sur chacun de leur "site", ce qui améliore la sensibilité, mais moins l'image est détaillée, il faut donc arbitrer...).
Toutefois, le plus important, c'est d'avoir un appareil enregistreur d'image le jour (la nuit) où il le faut. Alors, même si c'est un Instamatic 126 (je doute qu'il y en ait encore beaucoup en service), un compact demi-pouce ou trois-quarts de pouce, c'est toujours mieux que rien. Néanmoins, les résultats obtenus, et les informations pouvant en être tirées, ne seront pas du même niveau que celles apportées par du matériel de qualité, toutes autres conditions étant égales (distance de l'OVNI, environnement, etc.).
LA MISE AU POINT
Vous le savez tous, pour que l'image soit nette, il faut faire une mise au point (on règle la distance, sur l'objectif ; ou bien cela se déroule automatiquement).
Il est conseillé de débrayer la mise au point automatique : vous filmez ou vous photographiez un OVNI situé à 200 mètres, alors que vous êtes dans un bosquet et entouré de branches, par exemple. Il y a toutes les chances que le système automatique de mise au point va détecter la présence de ces branches (situées dans le cadre et à quelques mètres), et considérer que c'est le sujet principal, et donc faire la mise au point dessus... A éviter...
Quand on fait la mise au point c'est toujours sur une distance précise, et une seule. Mais, il y a aussi ce que l'on appelle la profondeur de champ, qui fait que, quand l'on regarde l'image obtenue, l'on constate que c'est net plus près et plus loin que la distance exacte où l'on avait fait la mise au point. En réalité, ce n'est qu'une illusion.
L'image n'est parfaitement nette que précisément à la distance de mise au point. En deçà et au-delà, elle est floue, mais ce flou est proportionnel à l'écart à la distance exacte de mise au point. Et comme notre oeil ne peut discerner ce flou qu'à partir d'une certaine importance, et bien, tant que ce flou ne nous est pas visible, nous considérons que l'image est encore nette alors qu'elle ne l'est déjà plus (comme un examen à la loupe le révèlera, sur un agrandissement).
Donc, la meilleure mise au point faite sur le sujet garantira la meilleure netteté de son image, et la meilleure netteté de son image c'est aussi le maximum de détails visibles dans cette image.
LE ZOOM NUMERIQUE
A ne pas confondre avec le zoom optique qui est un objectif à focale variable. Et bien, ce zoom numérique, il ne doit jamais être utilisé car il dégrade fortement la finesse de détails de l'image quand on l'emploie, et d'autant plus qu'on le pousse (x 2 fois, x 4 fois...). L'image augmente bien de taille, mais contrairement au cas de l'usage du zoom optique, elle n'est pas agrandie, mais seulement "gonflée", répartie sur plus de pixels, et sans plus d'informations acquises...
Or, la qualité première d'une image d'OVNI, c'est sa richesse de détails, car c'est un moyen d'en apprendre plus sur lui. Et cette richesse de détails, c'est la combinaison de la taille de l'image de l'OVNI sur le capteur, et la résolution maximale du couple objectif-capteur (argentique ou numérique).
LA SPECTROGRAPHIE
Il est maintenant connu que de simples images classiques, d'OVNI, surtout de nuit, ne suffisent pas à collecter les informations dont l'on a besoin, et l'obtention d'une analyse spectrale est estimée indispensables. Pour ce faire, il suffit d'ajouter un réseau de diffraction sur l'optique utilisée, mais dans ce cas, l'on perd l'image normale. Donc, idéalement, on devrait coupler deux moyens de prise de vues (caméra + appareil de photo en mode spectrographe ; deux appareil de photo dont un en mode spectrographe, etc.).
Avec ce procédé, l'on peut analyser la composition de la lumière émise par l'OVNI, et en tirer des informations physiques permettant éventuellement d'en déduire des données techniques.
LA STEREOSCOPIE
En fait, et je m'étonne que cela n'ait pas été encore relevé ailleurs (ou bien, alors, je l'ai manqué), il serait également utile de prendre des vues (fixes ou animées) en mode stéréoscopique, ce qui faciliterait l'analyse en 3D de l'OVNI.
Il y aurait aussi un autre avantage, surtout en matière de contre-débunking : il serait facile de prouver que l'objet filmé ou photographié était bien de 10 mètres de diamètre, et évoluant à 200 mètres du témoin, avec une altitude de 600 mètres ; et non pas situé à 2 mètres du témoin tout en mesurant 10 centimètres de diamètre, et avec une altitude de 1,50 mètre.
On pourra toujours continuer à prétendre que c'est une maquette à taille réelle, mais cela deviendra nettement plus difficile à faire croire : monter une manipulation impliquant une réplique d'OVNI de 10 mètre de diamètre, située à 200 mètres du témoin, et montée à 600 mètres de hauteur... Si, en plus, ce sont des vidéos stéréoscopiques, et que l'OVNI se déplace, il faudra expliquer comment le trucage a été possible (sauf à admettre que le témoin a, en plus, mobilisé un hélicoptère...).
Avec l'image numérique, on pourra objecter l'hypothèse de l'image de synthèse générée par ordinateur, mais là encore cela impliquera, pour que cela soit si bien réalisé que ce soit difficilement décelable, des moyens qui relèvent plus de la firme de M. Georges Lucas, que d'un citoyen lambda avec son PC de base...
Faire un cours complet sur la stéréoscopie serait un peu long et volumineux, mais voici
quelques principes de base :
* Utiliser des appareils identiques (même marque, même modèle), ce qui simplifie les
manipulations.
* Les équiper d'optiques identiques (même marque, même modèle), pour que les paires d'images obtenues soient les mêmes (définition, contraste, etc.).
* Faire travailler les deux appareils sur les mêmes réglages (sensibilité ISO, vitesse, diaphragme, mise au point).
* Fixer ces deux appareils sur un support horizontal et rigide, en veillant à ce que les deux axes optiques soient bien parallèles (et non pas convergents ou divergents).
* Installer un système de couplage pour le déclenchement (et éventuellement pour d'autres commandes).
L'effet stéréoscopique, chez les humains, est dû au fait que chacun de nos yeux reçoit une image légèrement décalée de l'autre, à cause de l'écart entre nos deux orbites (environ 6,5 cm, mais cela varie un peu, d'un crâne à un autre).
Avec un tel écart de 6,5 cm, nous éprouvons un effet de 3D pour des objets situés entre la distance minimale de mise au point de nos yeux (très variable avec l'âge) jusqu'à une distance de quelques dizaines de mètres au-delà de laquelle, l'écart entre nos deux yeux devient insuffisant pour avoir une vraie sensation de relief (mais d'autres mécanismes mentaux et inconscients prennent le relais pour entretenir une sensation de profondeur de champ, pour des distances kilométriques).
Quand nous observons de très près, un autre phénomène joue également, celui de la convergence des axes optiques (nous louchons), car, sans ce moyen, le décalage entre les deux images recueillies par nos yeux serait trop grand et nous verrions double...
Comme cette convergence ne devient importante qu'à moins d'un mètre, et que nous aurons rarement l'occasion de filmer ou de photographier un OVNI à cette distance, c'est la raison pour laquelle les axes optiques de nos appareils doivent être conservés parallèles.
Un point important, maintenant : quelle distance mettre entre nos deux appareils (et donc entre les deux axes optiques) ?
Si nous utilisons la nôtre (6,5 centimètres), nous aurons des images dont l'effet de relief sera très semblable à celui auquel nous sommes habitués (mais cela dépendra également de la taille des images obtenues, de l'écart entre elles, et de la distance à laquelle nous les regarderons...).
Avec cet écart "humain", l'effet stéréoscopique (et la sensation de volume de l'objet pris en image) est sensible entre quelques mètres et quelques dizaines de mètres, pour ensuite diminuer progressivement.
Si l'on considère que les OVNI sont le plus souvent vus à des distances comprises entre une centaine de mètres et quelques milliers de mètres, il devient intéressant de passer à ce que l'on appelle "l'hyperstéréoscopie", qui consiste à augmenter l'écart entre les deux appareils de prises de vues, bien au-delà des 6,5 centimètres usuels.
De combien ? Cela dépend de différents paramètres qu'il serait un peu long de développer ici (et tout particulièrement, la focale des optiques utilisées). Mais (pour des optiques standard, soit 50 mm en format 24 x 36) l'on peut envisager d'augmenter la base (la distance entre les deux axe optiques) à une cinquantaine de centimètres (pour une utilisation entre 100 mètres et un kilomètre) afin de conserver un effet stéréoscopique qui ne sera plus naturel, mais suffisamment marqué pour avoir un effet de relief prononcé.
Des expérimentations, faites avec des bases d'un mètre et plus, ont déjà été réalisées, sur des scène éloignées de plusieurs kilomètres (chaînes de montagnes) avec des résultats satisfaisants. Donc, cela fonctionne.
Notons au passage que cet effet d'hyperstéréoscopie existe aussi quand nous utilisons une jumelle dites à prismes de Porro, dont l'écart entre les axes optiques des objectifs est supérieur à celui entre nos yeux (tandis que les oculaires sont, bien entendu, avec le même écart que nos yeux). Par contre, avec des jumelles dites à prismes en toit, comme l'écart des objectifs est similaire à celui de nos yeux, nous n'avons que l'effet stéréoscopique naturel. Il existe même des jumelles dont les objectifs sont plus rapprochées que nos yeux, et dans ce cas l'on obtient un effet "hypostéréoscopique" (de moindre stéréoscopie).
LA TOTALE
Cela consisterait à coupler trois appareils de prises de vues : deux (photographiques, cinéma, vidéo) travaillant en mode stéréoscopique, plus un (photographique) travaillant en spectrographie. On pourrait même envisager un fonctionnement à cinq appareils couplés (deux en photographie stéréoscopique, deux en cinéma ou en vidéo stéréoscopique, un en spectrographie). Mais je n'ose envisager le budget total, surtout avec du matériel de qualité. Bien que, en matière de matériel argentique, l'on peut arriver à s'équiper, d'occasion, pour pas trop cher.
Avec un tel équipement, outre les soirées de "chasse à l'affût", il devient presque indispensable de procéder à un couplage avec des systèmes de détection, de pointage, de poursuite, automatiques (et informatisés).
CONSEILS PRATIQUES
Si vous attendez d'être en présence d'un phénomène ovnien pour en faire des images de qualité, il est en fait trop tard. C'est avant qu'il faut s'entraîner et s'y préparer. En commençant par bien lire la notice de votre matériel, et même en prenant la peine de la relire, de temps en temps. Ensuite, en manipulant suffisamment votre matériel que son usage devienne une seconde nature, un vrai automatisme instinctif (même les yeux fermés). Et puis, il faut entretenir cet automatisme, par un entraînement régulier.
D'abord, dans le cadre de prises de vues usuelles (celles pour lesquelles on utilise normalement ce matériel). Mais aussi, dans des circonstances plus en lien avec le sujet de ce thème. Comment ?
Pour les vues diurnes, entraînez-vous sur les avions qui passent, et multipliez les prises de vue (avec un appareil numérique, ça ne coûte rien, de "mitrailler").
Pour les vues nocturnes, utilisez aussi les avions (si vous êtes dans une zone proche d'un aérodrome), et les voitures sur une route... En procédant ainsi, vous allez comprendre tous les problèmes des images de nuit, dont les très grands écarts de luminosité (si vous photographiez un véhicule qui s'approche de vous, phares allumés, cette lumière intense va masquer le véhicule lui-même, tout comme cela se produit avec un OVNI). Vous pouvez aussi travailler sur des sources lumineuses comme les lampadaires publics et constater comment votre appareil est ébloui par le globe lumineux, faisant perdre les détails de la verrine et de la tête de la lampe. Un fois ces effets constatés, travaillez avec votre appareil pour améliorer les résultats.
En règle générale, et pour des raisons optiques, les objectifs ont leur meilleur rendement (plus grande définition, minimalisation des aberrations optiques, etc.), vers le milieu de la plage de réglage du diaphragme, soit autour de f/5,6, f/8, f/11, pour les objectifs classiques (ouverts entre f/ 1,4 et f/22). Travailler à ces ouvertures optimales c'est s'assurer les images les plus riches en détails qui soient possibles.
Pour la vitesse, il existe une règle de base : autant de vitesse que la focale de l'objectif (en format 24 x 36). Focale de 45 mm = vitesse minimale de 1/50ème (ou un 60ème) ; focale de 100 mm = vitesse minimale de 1/100ème (ou un 125ème) ; focale de 200 mm = vitesse minimale de 1/200ème ; focale de 400 mm = vitesse minimale de 1/400ème (ou bien 1/500ème).
Pour la pellicule argentique, il faut faire un compromis entre la sensibilité et la résolution. De jour, du 50 ISO ou du 100 ISO paraît un bon choix. Au crépuscule et à l'aube, monter plutôt à 200 ISO. La nuit, prendre entre 200 ISO et 400 ISO. La pellicule en couleur donnera des informations colorimétriques qui seront absentes du film en N&B, bien sûr.
Négatif ou diapositive ? Ce n'est plus un arbitrage réel, puisque le négatif permet d'obtenir des contretypes diapositifs, et la diapositive assure de tirer des épreuves sur papier (sans parler de la numérisation du négatif ou du diapositif qui permet presque tout).
Cependant, seul le support original contiendra l'image la meilleure de l'OVNI (bien que certains traitements numériques additionnels pourront encore l'améliorer, dans certaines circonstances).
En numérique, sauf dans le haut de gamme, l'image commence souvent à être "bruitée" (certains pixels prennent des valeurs sans rapport avec leur éclairement réel) dès 400 ISO, et donc, avec du matériel de bas de gamme (si c'est possible) se cantonner à moins que cette valeur.
En numérique, il est possible de bricoler un appareil (retrait de certains filtres internes) pour le rendre sensible aux UV et aux IR (infrarouges), en plus du spectre visible. L'emploi de filtres spécifiques permet d'opter pour l'une des trois plages (UV, visible, IR).
Toutefois, pour des raisons liées aux ondes électromagnétiques de la lumière, et à la physique, travailler en IR donne des images dont la résolution maximale est toujours inférieure à celle obtenues dans la bande du visible. Mais, à des distances supérieures au kilomètre, ce défaut est de plus en plus compensé par le fait que les images d'objets lointains sont bien plus détaillées en IR qu'en lumière visible. Parce que, l'effet de diffusion (et la perte de détails qui en découle), lié à la présence de la brume atmosphérique, est très fortement atténué, en IR.
Monter des filtres anti-IR et anti-UV bloquants (arrêtant complètement ces bandes de fréquences), sur l'objectif, sera un moyen de lutter contre l'effet désensibilisateur déjà rencontré avec des OVNI, tant en numérique qu'en argentique, et supposé être lié à un excès d'émission de l'OVNI en UV et en IR.
Un appareil argentique manuel est complètement immunisé contre les effets d'un champ radioélectrique et magnétique intense, contrairement à un appareil numérique, dont l'électronique interne sera bloquée.
En présence d'un OVNI, vous aurez tendance à un peu '"sucrer les fraises" (décharge d'adrénaline, stress, émotion...), et donc, l'emploi d'un pied photographique, ou d'un simple monopode évitera que le point lumineux photographié ou filmé ne se transforme en serpentin animé de la danse de Saint-Guy. A défaut, on prend un point d'appui (appui de fenêtre, toit de véhicule, muret, clôture, tronc d'arbre...). On plaque les bras au corps, et l'on déclenche (photographie) en arrêtant momentanément sa respiration (sans forcer).
Il faut aussi s'entraîner à la prise de vu en "suivi", c'est à dire que l'on bouge son appareil de prise de vue pour conserver l'objet visé bien centré et l'on déclenche sans interrompre ce suivi. Ce qui n'est pas facile, d'ailleurs, si l'on doit avancer le film et réarmer manuellement.
Mieux vaut avoir toujours sur soi un simple téléphone portable avec caméra, qu'un superbe équipement de prise de vue, bien rangé pour le jour où... En règle générale, les OVNI ne prennent pas rendez-vous, à l'avance...
LE MATERIEL
Les optiques :
Pour un 24x36, avoir au moins l'optique de base (le 50 mm), pas chère, donnant des images fines, et généralement avec une déjà grande ouverture maximale possible. Autre avantage, celui d'une perspective proche de la vision humaine.
Il est peu probable que vous ayez besoin d'un grand-angle, sauf en cas d'OVNI de 100 mètres vous survolant à quelques dizaines de mètres...
Le téléobjectif, lui, risque de trouver son usage, car statistiquement, les OVNI se trouvent souvent entre quelques centaines de mètres et plusieurs kilomètres du témoin. Mais encore, quel téléobjectif ? Je suggère un 200 mm. En dessus (300 mm, 400 mm) il devient lourd, peu ouvert (sauf à prix élevé), et le risque de bougé augmente. En dessous (100 mm) il ne fait pas assez la différence avec le 50 mm.
L'objectif macro peut servir, pour des images d'empreintes au sol, de traces sur la végétation, d'artéfacts.
Le zoom a un avantage, il remplace toute une série d'optiques, mais souvent au détriment des performances (luminosité maximale, définition maximale), inférieures à celles d'objectifs fixes.
La qualité d'une image dépend essentiellement des performances de l'objectif et l'investissement doit se faire prioritairement sur lui.
Notamment en argentique : mieux vaut avoir une optique à 500 € et un boîtier à 50 € que le contraire. En argentique, le boîtier est un simple "porte-objectif" et "porte-film". Et tout ce qu'on lui demande, c'est de bien guider le film argentique, et de bien positionner l'objectif par rapport au film, plus la mission d'assurer une bonne exposition en mode automatique ou semi-automatique. Tout le reste est accessoire. Pourtant, combien de fois ai-je vu des gens mettre une forte somme dans un boîtier très perfectionné (y compris avec des fonctions qui seraient peu ou pas utilisées) et ensuite se limiter sur la qualité de l'objectif, faute de moyens suffisants pour en faire autant avec lui.
Pour prendre des exemples anciens et mythiques, mieux valait (pour un même budget) acheter un Nikkormat et les meilleurs optiques de Nikon, que de se payer un boîtier Nikon F2, et de devoir ensuite descendre en gamme sur les optiques Nikon, ou bien même acheter du "générique" (Tamron, Sygma, Soligor, etc.).
En numérique, la démarche doit être plus nuancées, parce que le boîtier n'est alors plus un simple "porte-film" et "porte-objectif". Cette fois, le capteur fait partie intégrante du boîtier (contrairement au film argentique) et il faut veiller à sa qualité. De plus, le capteur n'est que la moitié de la garantie d'une bonne image, et le système interne de traitement informatique des informations en provenance du capteur CCD (ou C-MOS) doit également être performant.
Les boîtiers :
Le réflex permet d'interchanger les optiques, ce qui peut être utile (si on a le temps de le faire...). Pour les vitesse, la gamme classique (entre une seconde et le 1/1000ème) sera bien suffisante. Dans le cas d'un réflex, la possibilité de travailler en mode manuel ou bien en mode spot (réglage de l'exposition sur une zone restreinte du verre de visée) sera très utile.
La possibilité de travailler en priorité diaphragme, ou bien en priorité vitesse, est
intéressante. En priorité diaphragme, vous pouvez vous caler sur l'ouverture qui donne la plus haute définition d'image. En priorité vitesse vous pouvez caler votre appareil sur une vitesse suffisante pour garantir des image sans bougé (en fonction de la focale de l'objectif employé). Quant aux programmes spéciaux (sport, portrait, etc.) ils ne serviront pas (sauf, peut être, à l'exception du mode nuit, s'il existe, et alors il sera quand même à tester), et d'autant plus que le mode OVNI n'est pas fourni...
Un point important est la vitesse à laquelle votre appareil numérique est capable de prendre une vue, de l'enregistrer, et d'être prêt pour prendre la suivante. En exagérant un peu, si cette cadence est d'une seconde, vous faites tout au plus dix vues d'un OVNI qui n'est visible que dix secondes ; avec une cadence de dix secondes, vous ne pourrez prendre qu'une image, dans la même situation... La rapidité de votre carte mémoire compte aussi, dans la valeur de cette cadence de prise de vue.
Les accessoires :
Le pare-soleil qui limitera les réflexions lumineuses parasites, surtout en conditions de contre-jour, et qui protègera un peu la lentille frontale.
Le filtre UV neutre classique (à ne pas confondre avec le filtre UV bloquant, beaucoup plus "énergique") qui lui aussi protège la lentille frontale (gouttes de pluie, poussières, rayures...).
Le pied, le monopode, mais qui d'entre nous se baladent avec eux, toute la journée, tous les jours ? Autre solution, le mini-pied qui sert de poignée de maintient et que l'on utilise tout seul ou bien appuyé sur un support de proximité.
Le flash, à utiliser pour des images de traces, la nuit. Pour l'OVNI de nuit, au-delà d'une dizaine de mètres, en plein air, il ne sera plus efficace, à moins que ce ne soit une torche puissante (encombrante, lourde). Il faut souligner qu'en prise de vues macro, le flash annulaire sera parfois plus utile, pour de bonnes images de type "techniques" (scientifiques).
Le moteur d'entraînement et d'armement. Il n'existe pas en numérique, puisque inutile, et il est rarement inclus dans un boîtier argentique. Avec ce dernier type de matériel, il assure une cadence de prises de vue indispensable pour un OVNI se déplaçant près de vous et à grande vitesse, si vous voulez en faire plusieurs images exploitables, avant qu'il ait disparu.
LE DEVELOPPEMENT
Développer vous-même le négatif (N&B ou couleur) ou la diapositive, c'est prendre un plus grand risque d'erreur de manipulation que de le confier à un laboratoire habituel (bien que, chez ces derniers, un pourcentage faible, mais réel, de perte ou de destruction, existe aussi). Par contre, faire des agrandissements de ce négatif (ou de cette diapositive), si vous pratiquez cette activité avec succès, vous permettra de réaliser des images optimisées, que le laboratoire, pour de l'agrandissement en machine automatique, ne pourra pas égaler. Mais, et encore une fois, prudence, car le support original (négatif, diapositive) a vite fait de se dégrader (poussières, rayures) s'il est trop souvent et maladroitement manipulé, dans l'agrandisseur...
NE PAS RATER L'OCCASION UNIQUE
Une seule solution : vivre avec votre matériel de prise de vue, sans jamais vous en séparer, et en étant capable de le mettre en batterie en moins de 30 secondes, à tout instant. En procédant ainsi, cela ne vous garantira pas que vous photographierez un OVNI, dans toute votre vie ; mais cela garantira que s'il en passe un à proximité et que vous le remarquez, vous ne le manquerez pas...
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il y a effectivement des gens qui ne se séparent jamais de leur appareil de prise de vue (poche, serviette, bandoulière, etc.), sans être des "chasseurs d'OVNI". Comme vous vous en doutez, on ne fait pas cela avec un 6x6 Rolleiflex, mais plutôt avec un 24x36 compact.
Mieux vaut avoir trop de pellicule que pas assez, alors, en argentique, on charge avec de la 24 poses ou de la 36 poses. En présence d'un OVNI, le rouleau ne va pas durer longtemps, de toutes les façons. Même si le rouleau n'est pas terminé, dès l'évènement terminé, on fait développer tout de suite, et l'on n'attend pas six mois ou plus, dont les mois d'été (avec l'appareil qui traîne dans la voiture en plein soleil).
De nos jours, la prolifération des téléphones portables avec fonction de prise de vue fait que 8/10ème de la population (occidentale) dispose de cette faculté, mais avec des résultats dont la qualité peut laisser à désirer (pour notre sujet de prise de vue).
ET ENSUITE ?
Que faire de ces images, à qui les confier ? Si c'est de l'argentique et que vous les remettez aux "autorités compétentes", vous ne les reverrez plus, comme bien des témoignages l'attestent, dans tous les pays... Avec les images numériques, vous pouvez vous en séparer sans risque, puisqu'elles sont duplicables à volonté, sans perte sensible d'informations (en format RAW).
En alimenter ce site s'impose, bien sûr. Tout comme de penser à en faire autant avec UFO Science. Vous pouvez aussi vous lancer dans l'analyse de l'image (numérique) au moyen de logiciels adaptés, si vous avez les connaissances pour le faire.
Bien sûr, il y a également l'option de la vente à des magazines à grand tirage, moyennant rémunération, mais avec le risque d'être encore plus soupçonné d'avoir "bidonné" les images, pour en tirer profit.
Si vous avez des questions, qui n'exigent pas de trop longs développements (le terme s'impose, en photographie...), j'essaierai d'y répondre.
By,
Janus
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Lun 16 Mai 2011, 20:19
Merci Janus pour toutes ces informations et précisions bien utiles,que tout "UFO Hunters" devrait garder prés de soit...au cas ou!!
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Lun 20 Juin 2011, 11:52
Bonjour,
Quelques nouvelles réflexions pratiques, sur l'observation visuelle des OVNI.
DE JOUR
* Distinguer un véhicule aérien alien, d'un appareil humain
Comment discerner un OVNI (dont les formes peuvent être variables, qui plus est), d'un autre aéronef, humain, lui ?
A courte distance (quelques milliers de mètres tout au plus), le bruit typique des réacteurs ou des turbopropulseurs, est un premier indicateur discriminant, mais de portée plus ou moins grande (altitude, direction du vent, etc.).
A moyenne distance (environ moins de 5 km), la présence d'ailes (ou de voilure tournante), d'empennage, la forme de la cellule, sont autant de critères distinctifs des véhicules aériens humains, et tout ce qui ne "colle" pas avec la présence de ces signes distinctifs est un appel à un examen plus approfondi de l'objet.
Même les drones, de tailles nettement inférieures à la plupart des avions et hélicoptères, présentent ces appendices caractéristiques (à moins que certains drones ne soient conçus pour ressembler à des OVNIs...), tout comme les appareils d'aéromodélisme.
Il ne faut pas, non plus, oublier des aéronefs plus rares et le plus souvent facilement identifiables (comme les dirigeables et les ballons libres) parce que volant à relativement basse altitude, et d'autres engins volants également plus rares mais plus difficilement identifiables parce que navigant à haute altitude (ballons-sondes).
Là où les choses se compliquent, c'est quand nous regardons des aéronefs humains à grande distance (plus de 5 km), car les signes visuels distinctifs précédents tendent à être bien moins perceptibles. Par exemple, un avion vu au loin et latéralement masque l'une de ses ailes avec sa carlingue, tandis que l'autre aile se distingue peu par rapport à cette même carlingue. De plus, l'empennage (dérive verticale et ailerons), vue de côté et de biais (de bas en haut), est également plus difficile à repérer (effet de perspective, et moindre taille que celle de la carlingue).
De face ou bien de l'arrière (avion s'approchant ou bien s'éloignant), les ailes sont encore plus difficiels à voir, car elles se présentent par leur tranche, qui est très fine, comparée à leur longueur et à leur largeur. De plus, la carlingue se réduit à un rond ou bien à un ovale, lui aussi petit, et l'empennage est plus ou moins masqué (et lui aussi est vu par sa tranche).
La position qui permet l'identification la plus facile, même à haute altitude, c'est celle du passage à la verticale, et donc de l'observation faite au zenit, juste au-dessus de soi.
On pourrait avancer que la trainée de condensation des réacteurs est aussi un critère de distinction : mais, d'abord, elle n'est pas toujours présente derrière un avion (pour des questions de température et d'humidité de l'air ambiant à son altitude) ; et ensuite, il existe des cas d'OVNIs laissant derrière eux une traînée de condensation...
Le seul vrai lever de doute est l'observation faire avec un instrument d'optique suffisamment puissant pour permettre de voir, sans aucun doute possible, la présence d'un empennage, d'ailes, de voilure tournante, en ce qui concerne les plus lourds que l'air.
Un grossissement de x 20 fois, permet cette identification à déjà une grande distance, mais son pointage sera délicat, et du fait du poids, un support sera bienvenu. On pourrait même envisager des grossissements de x 40 fois à x 60 fois, pour des identifications à très grande distance. Toutefois, plusieurs phénomènes vont limiter cette grande portée théorique.
* Les facteurs limitant l'observation visuelle dans l'atmosphère terrestre
D'abord, il y a la luminosité du ciel diurne, qui tend à noyer, et donc à dissimuler, la tâche également lumineuse d'un objet aérien. Cette luminosité diurne est d'autant plus éblouissante que l'on regarde au voisinage de l'emplacement du Soleil.
Ensuite, et liée à la précédente cause, il y a la brume atmosphérique, qui elle aussi atténue les contrates au point de finir par masquer d'éventuels objets aériens. Cette brume est d'autant plus dense que l'on est dans les basses couches atmosphériques, et même s'il navigue à haute altitude, un aéronef loitain est vu (s'il l'est), de biais à travers ces basses couches atmosphériques, là où l'absorption est la plus intense.
Cette absorption est naturellement minimale pour un objet aérien observé à la verticale du lieu d'observation (le trajet optique est le plus direct, vers les régions les plus élevées de l'atmosphère).
Enfin, il faut aussi penser à l'effet de la turbulence atmosphérique, particulièrement aux heures les plus chaudes et en été. Un phénomène qui est de nouveau maximal, dans les basses couches atmosphériques, qui bougent constamment et qui ont des indices de réfraction différents, déformant la vision des objets lointains, au point de les rendre méconnaissables ou bien invisibles.
Comme vous le lisez, bien des facteurs jouent contre nous, dans la physique de l'atmosphère terrestre, pour l'observation des OVNIs.
Et, bien entendu, la présence de masses nuageuses vient encore compliquer les choses, dans la majorité des parties les plus habitées de notre planète. Bien sûr, l'OVNI peut être vu parce que situé sous la masses nuageuse locale, mais il peut également échapper à notre observation, en se situant dans ou bien au dessus des nuages.
* Les éléments techniques facilitateurs
Naturellement, pour la reconnaissance sans ambiguïté de la forme d'un aéronef, il y a l'emploi d'une aide optique (jumelle, lunette terrestre...), d'un grossissement suffisant pour transformer un vague point solide en un aspect reconnaissable, comme cela a déjà et exposé dans l'avant dernier paragraphe de ce texte.
Si l'on raisonne sur la taille d'un OVNI discoïdal "classique", d'environ 10 mètres de diamètre, le calcul permet de fixer une distance limite de visibilité à l'oeil nu, dans des circonstances idéales (pas d'éblouissement par le fond lumineux du ciel, pas d'effet de brume, vision parfaite de l'observateur, etc.). Selon qu'il est vu par la tranche, ou bien par son axe, à moins que ce ne soit de biais, cette distance varie. Le cas de l'observation par l'axe est celui qui assure la détection à la plus grande distance (exposition maximale de surface visible).
Il en est de même, en termes de distances limites de visibilité, quand on utilise un instrument d'optique, sur un même OVNI. On peut, en toute première approximation, considérer que l'augmentation du rayon de détection est proportionnelle au grossissement de l'instrument utilisé.
Toutefois, en réalité, les phénomènes d'éblouissement et de brume, plus la turbulence, évoqués dans le paragraphe juste précédent, sont encore présents, et ils limitent cette amélioration de la portée de détection, au moins d'instruments d'optique (et aussi à l'oeil nu). Il faut donc tenter d'en minimiser les effets négatifs.
Comme expliqué dans une intervention précédente, j'ai l'occasion de régulièrement faire appel à l'usage de filtres rouges qui ont plusieurs effets positifs, que ce soit pour les observations à l'oeil nu ou bien avec instruments. Tout d'abord, ils atténuent fortement l'effet de la brume atmosphérique, rendant plus visible tout objet lointain ; ensuite, ils assombrissent le ciel bleu, limitant l'éblouissement et rendant plus perceptibles des objets solides distants ; enfin, ils permettent de mieux distinguer certaines traces ténues de condensation qui peuvent trahir la présence d'un aéronef lui-même trop petit pour attirer tout de suite l'attention.
J'ai constaté que la superposition (et donc, l'utilisation simultanée) de filtres rouges et de verres solaires filtrants donnaient le meilleur résultat possible, que ce soit par journée de ciel bleu ou bien de temps couvert. Je pense (avec de bonnes raisons optiques d'avoir cette opinion) que le remplacement des verres solaires filtrants classiques, par des verres filtrants polarisateurs (en polarisation linéaire, de préférence à de la polarisation circulaire) serait encore plus approprié et efficace.
* Les éléments humains facilitateurs
Le premier de tous est de disposer d'un bonne vue, que ce soit naturellement ou bien après correction (lentilles, lunettes...), y compris en matière de discrimination des couleurs. Ensuite, il y a l'entraînement, beaucoup d'entraînement, tout simplement.
Prenons quelques exemples à l'appui de cette nécessité de l'entraînement.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, et aussi pendant la guerre froide, les systèmes de radars de détection étaient doublés de réseaux humains de repérage à vue d'aéronefs, tous intégrés dans le même système d'alerte. Les personnes affectées à cette tâche avaient préalablement été formées à très vite, d'un seul coup d'oeil, parvenir à une identification fiable du type d'appareil pouvant passer à très basse altitude, tout près d'eux, ou bien encore se montrant très brièvement dans une trouée
nuageuse (et donc, dans les deux cas, observable pendant un temps très court), qu'elles que soient les conditions lumineuses, et la trajectoire suivie (autrement dit, quelque soit l'angle d'observation).
Autre exemple illustratif, avec les observateurs de la faune aviaire. Là où nous ne verrons, très furtivement, qu'un trait coloré dans un sous-bois, un ornithologue averti aura identifié l'espèce et même la sous-espèce de l'oiseau si brièvement entrevu, dans de mauvais conditions d'éclairage, grâce à son expérience et l'éducation progressive de sa vue à identifier en une fraction de seconde ce qui passe dans son champ visuel.
Ce même ornithologue sera capable d'en faire autant rien qu'à l'observation d'un oiseau se découpant en silhouette noire sur un fond de ciel, cette fois, non plus par des couleurs, mais par la forme des ailes, la forme de la queue (l'empennage), la forme du corps (la carlingue)...
Et bien, pour les OVNIs, il faudrait arriver à en faire autant. A l'objection faite que s'entraîner sur eux ne sera pas facile, car on n'en voit pas souvent (à titre individuel, parce que globalement, les statistiques annuelles et mondiales sont toutes autres...), il est facile de répondre que la solution est de s'entraîner sur les autres objets volants.
Et si, ultérieurement, l'oeil (en fait surtout le cerveau) ne reconnait pas ce qu'il voit comme étant une chose classique de l'environnement aérien terrestre (que cette chose soit biologique, physique, manufacturée), et bien c'est plus que probablement un OVNI (au plein sens du terme).
Cet entraînement, pour ceux que cela tente, est très proche de celui proposé dans mon texte sur l'imagerie des OVNIs : travailler sur les avions, les ballons-sondes, et tout ce qui tombe encore sous votre regard, dès que vous levez les yeux vers le ciel (donc également : les planètes, les étoiles filantes, etc.).
Varier cet entraînement (aube, jour clair ou nuageux, crépuscule ; sur les quatre saisons ; dans différentes configurations d'éclairage et d'angles de vues : à contre-jour, de face, de profil, d'en dessous, etc.) et surtout le pratiquer régulièrement, seul gage de la construction d'une bibliothèque de références visuelles qui font qu'un seul coup d'oeil bref permet de répondre à cette question : normal ou exceptionnel ?
Certaines personnes sont déjà bien préparées à accomplir ce type d'activité, du fait de leur activité professionnelle ou personnelle, mobilisant leur perception visuelle : les astronomes amateurs (plus que les astronomes professionnels, qui n'observent que très exceptionnellement à l'oeil nu, sur de grandes étendues du ciel), les pilotes (tout particulièrement les pilotes militaires de la chasse aérienne), les personnels militaires des unités de reconnaissance avancée, etc.
N'oublions surtout pas les "plane spotters", ces observateurs d'avions qui passent leurs loisirs à observer les avions (de loin, de près, en vol, au sol), qui les connaissent dans leurs moindres détails, et qui sont capables de les distinguer, même à d'infimes différences. Petite anecdote : ce violon d'ingres a démarré en Angleterre, parmi les personnes qui, durant notamment la Deuxième Guerre Mondiale, faisaient partie des guetteurs enrôlés dans la surveillance du ciel d'Angleterre, et dont j'ai parlé précédemment...
Pour ceux qui ont les moyens d'investir dans le matériel, il existe un moyen électronique de faire le tri dans ce qui passe à notre portée visuelle, c'est le "radar virtuel" : un boîtier électronique qui capte certains signaux radioélectriques émis par les avions (position, altitude, cap, vitesse) et qui les restituent sur un écran d'ordinateur, sous la forme qui nous est familière avec les vrais écrans de radar.
Un coup d'oeil sur cet écran, comparé à ce que l'on voit à l'oeil nu, surtout s'il n'y a pas trop de monde en l'air, et l'on remarque tout de suite ce qui est présent à la vue et pourtant pas mentionné sur l'écran. Toutefois, certains (petits) appareils n'ont pas le dispositif transmettant les informations permettant au radar virtuel de les faire figurer sur l'écran ; de plus, d'autres appareils peuvent aussi, volontairement, ne pas émettre ces signaux.
DE NUIT
* Distinguer un véhicule aérien alien, d'un appareil humain
Nous avons alors l'avantage que la luminosité éblouissante du ciel disparaît et que l'effet de la brume (voile atmosphérique) diminue fortement, tout comme la turbulence. En contre partie, nous perdons la visibilité facile de tout objet aérien qui n'est lumineux, mais il peut y avoir des exceptions.
En effet, il nous est déjà arrivé d'observer, en pleine nuit, des passages d'oiseaux migrateurs, pourtant à haute altitude, mais éclairés par en dessous, du fait de l'intensité de l'éclairage urbain local. Toutefois, cet éclairage urbain peut aussi avoir des effets néfastes (l'éblouissement, quand il est dans la même direction que ce que l'on surveille).
Une identification d'objets aériens non-lumineux est également envisageable, par les nuits où la Lune se trouve entre le premier quartier et le dernier quartier. Dans cette période, l'éclairage est suffisant pour détacher un aéronef sur le fond du ciel, sauf s'il est peint en noir mat (ou bien en bleu très foncé, comme le sont certains appareils "spéciaux").
Pour ce qui est des traînées de condensation, elles peuvent être présentes ou pas, selon les conditions atmosphériques. Même quand elles sont présentes, elles peuvent avoir une longueur (et donc une persistance) plus ou moins grande. Il est évident que leur visibilité est inférieure, dans tous les cas, à ce qu'elle est en plein jour, par beau temps.
Ces cas particuliers mis à part, tout ce que l'on distingue, la nuit, ce sont les sources lumineuses émises par tout ce qui circule au dessus de nos têtes. Pour les avions civils, la première chose qui attire l'attention, ce sont les feux de position, et leur clignotement régulier, puis, il arrive également que l'on distingue la dérive de l'appareil (souvent éclairée par des projecteurs blancs montrant l'enseigne de la compagnie, peint dessus), et aussi les hublots laissant passer l'éclairage général de la cabine.
On pourrait alors se dire que la vue de ces lumières clignotantes sont un moyen d'identification sûre de la présence d'un avion, la nuit, mais, d'une part, les appareils militaires peuvent parfois voler feux de position éteints, et d'autre part certains OVNIs ont également des feux clignotants visibles.
Passons aux autres objets volants nocturnes, à commencer par ceux qui sont au-delà de l'atmosphère : les satellites artificiels, qui traversent la demi-sphère visible a des vitesse variables (suivant leur altitude), et selon des trajectoires diverses (suivant l'incinaison de leur orbite sur l'équateur), tout en ayant une luminosité qui peut être continue, ou bien variable (s'ils bougent par rapport au Soleil), et aussi qui peuvent apparaître et disparaître quand ils sortent ou bien qu'ils rentrent dans le cône d'ombre que forme la Terre.
Par contre, et comme vous le savez déjà, un satellite artificiel ne peut pas s'arrêter sur on orbite, ou bien en changer brusquement en faisant un angle avec son déplacement initial. Donc, tout objet extra-atmosphérique qui interrompt son déplacement, plus ou moins longtemps, ou bien qui prend un virage net, n'est pas un satellite artificiel, ni un objet humain connu.
Notons au passage qu'un OVNI qui s'immobilise au milieu d'un champ d'étoiles, et pour peu qu'il soit très éloigné, s'il est lumineux avec une intensité constante, est difficilement discernable de ces étoiles environnantes (sauf pour un astronome amateur, habitué à ce coin du ciel et qui remarquera tout de suite cette présence nouvelle et pas normale, après quoi il aura vite fait de savoir si c'est une novae ou une supernovae : des étoiles ayant explosé, ou bien autre chose...).
Il ne peut pas être, non plus, cet objet extraterrestre, un aérolithe (l'une de ces matières minérales ou métalliques qui forment les étoiles filantes). De plus, ces mini-corps célestes, qui entrent fréquemment dans notre atmosphère, ne sont visibles que pendant une fraction de seconde à quelques secondes tout au plus.
Dans l'atmosphère terrestre et nocturne, outre les oiseaux et les avions, il peut encore se trouver des ballons-sondes, et aussi, mais bien plus rarement (car normalement ils ne sont pas autorisé à voler de nuit), des dirigeables ou bien des ballons libres (à gaz, ou alors à air chaud).
* Les éléments techniques facilitateurs
Comme en plein jour, ce sont les aides optiques classiques (jumelle, lunette terrestre...), en privilégiant la luminosité, ce qui signifie travailler avec une pupille de sortie d'au moins 5 mm et jusqu'à 7 mm. Cette valeur se calcule en divisant le diamètre de l'objectif par le grossissement.
Par exemple, un instrument avec un objectif de 35 mm et un grossissement de x 7 fois, a une pupille de sortie de 5 mm ; un autre instrument avec un diamètre de 60 mm et un grossissement de x 20 fois, a une pupille de sortie de seulement 3 mm, etc.
Ce premier critère peut être complété par la nécessité d'un grossissement important pour mieux observer à grande distance, et donc, bien que tous deux pourvus de la même pupille de sortie de 7 mm, un instrument de type objectif de 63 mm et grossissement de x 9 fois, sera plus efficace (pour des objets lointains) qu'un autre modèle de type objectif de 50 mm et grossissement de x 7 fois. On pourrait aussi évoquer l'indice crépusculaire, mais je ne l'aborde pas ici, pour ne pas trop alourdir ce sujet.
De nuit comme de jour, un instrument d'optique tenu à la main a tendance à bouger constamment. Et, ces mouvements involontaires sont bien plus néfastes de nuit que de jour, au point de rendre l'observation inutilisable. Pour vous en convaincre, braquez une grosse lunette ou bien une jumelle lourde vers les étoiles, l'une comme l'autre pourvue d'un fort grossissement, et vous ne verrez pas des points lumineux, mais des serpentins lumineux, toujours mouvants...
Deux solutions à ce problème : l'usage d'un pied (genre pied photographique), ou bien une situation assurant un minimum de calage (chaise longue réglable, avec les coudes appuiés sur les accoudoirs, s'il y en a). Autre avantage de la chaise longue : l'on peut observer vers le haut (notamment avec une jumelle) sans devoir cambrer éxagérément les vertèbres cervicales, et elles vous en remercieront en ne se signalant pas... Avec une lunette, si elle dispose d'un raccord coudé à 45° ou bien à 90°, le problème se posera moins.
Autre précaution utile (que l'on soit debout, assis, allongé) : la façon de tenir la jumelle. La plupart du temps, l'on saisit cet instruments au niveau des corps contenant les prismes (pour les modèles à prismes de Porro), ou bien assez près des yeux (pour les modèles à prismes en toit). Il y a une tenue plus efficace, limitant la fatigue des bras et l'amplitude des mouvements involontaires.
Elle consiste à saisir la jumelle, à deux mains, chaque main encerclant le tube optique au niveau de l'objectif (donc à l'extrémité de la jumelle), sans serrer plus que nécessaire (ce qui augmente les déplacements involontaires et la crispation des muscles), le pouce en dessous et les autres doigts entourant par le dessus.
Mieux encore : l'on peut encore un peu avancer chaque main de telle façon que seuls le pouces et les deux premiers doigts (index et majeur) de chaque main, tiennent la jumelle, juste au niveau de la monture des lentilles d'objectif, tandis que les autres doigts, eux aussi naturellement recourbés, servent de pare-soleil aux lentilles. Les seules précautions à prendre, c'est de veiller à ce que les autres doigts ne se recourbent pas trop, ce qui viendrait obstruer en partie les objectifs, ou bien qu'ils ne viennent pas toucher la surface des lentilles. La première fois, l'on s'exerce d'abord devant une glace, et l'on mémorise vite la bonne position à utiliser ensuite.
Geste indispensable : dès que l'on sort la jumelle de son étui, l'on passe sa lanière autour du cou, même si c'est temporairement, par exemple, juste le temps de fixer cette jumelle sur un support (ou bien le temps de la séparer du même support). Une chute d'une hauteur d'un mètre, même sur une surface un peu souple, est suffisante pour la dérégler.
Autre risque, en déplacement, celui de la jumelle portée avec la lanière passée autour du cou, qui se met à se balancer de plus en plus, de droite à gauche, au rythme de vos pas, pour finir par cogner violemment quelque chose. Il existe des harnais spéciaux qui permettent de maintenir la jumelle au centre de votre torse, quels que soient vos mouvements, tout en assurant une montée immédiate de la jumelle au niveau de vos yeux, quand vous le voulez, et sans manipulations.
Je profite de ce sujet, celui des instruments d'optique, pour signaler qu'une lunette astronomique n'est pas l'engin idéal pour suivre les évolutions diverses d'un objet aérien. D'abord, parce que les mécanismes de pointage d'une telle lunette sont prévus pour une vitesse de "poursuite" (garder l'objet dans le champ de l'instrument) nettement plus faible que ce dont l'on peut avoir besoin ; ensuite, parce que, dans une lunette astronomique, l'objet est vu à l'envers (haut en bas, gauche à droite) et les mouvements de poursuite sont contre-intuitifs (diriger la lunette vers la gauche, par exemple, quand l'objet se déplace vers la droite, dans le champ), etc.
Comme évoqué dans la partie de ce texte consacrée à l'observation diurne, il y a toujours le radar virtuel, comme outil de suivi des avions et autres aéronefs humains, se déplaçant dans le coin, avec une représentation du type radar (sans en être un vrai). Ceux qui en disposent déjà, ou bien qui comptent en acquérir un, pourront s'en servir de deux façons différentes.
En mode surveillance, en comparant ce qui est visible sur l'écran et ce qui est visible en mode visuel (aidé ou pas avec un instrument d'optique) : si c'est absent du radar virtuel et toutefois observable en visuel, cela mérite une attention particulière.
En mode entraînement, en regardant d'abord ce qui est représenté à l'écran, et en essayant ensuite de le repérer en mode visuel (toujours aidé ou pas). Comme le radar virtuel vous donne à la fois la distance à vous et l'altitude de chaque avion suivi, vous pourrez ainsi prendre conscience de ce à quoi ressemble chaque type d'avion, en fonction de sa distance, et aussi calibrer (encore une fois à l'oeil nu ou bien avec un instrument d'optique) vos distances de détection (je prends conscience qu'il y a quelques chose, sans savoir ce que c'est) et d'identification (je suis capable de reconnaître ce que j'observe, sans aucun doute possible).
L'on peut également envisager l'emploi d'un matériel de vision nocturne (à intensification de lumière ambiante), et j'ai donc procédé à un premier test, par une nuit claire, avec une demi-lune haute dans le ciel, en pleine nature et à environ une centaine de kilomètres d'un aérodrome international.
Le type de matériel utilisé était le moins cher disponible sur le marché (environ 200,00 €) et dit de "génération 1", donc le moins performant existant (en terme d'intensification de la lumière ambiante, et de définition de l'image). Il existe aussi (accessibles aux civils) des modèles de génération 1+, de génération 2, de génération 3 (chaque version étant environ dix fois plus sensible que la précédente, et surtout donnant une image bien plus détaillée).
Malgré l'usage d'un appareil de bas de gamme (par rapport à ce qui existe de mieux), j'ai eu la confirmation de l'intérêt potentiel de cet instrument, pour de la surveillance nocturne du ciel.
Tourné vers la voute céleste, il fait apparaître facilement dix fois plus d'étoiles que l'on en voit à l'oeil nu (mais elles sont rendues comme des petites tâches lumineuses plus que comme des points sans dimension). Il permet de repérer tout de suite des satellites défilants qui ne sont qu'à peine (ou pas) perceptibles à l'oeil nu (du fait de leur faible magnitude).
Avec les avions de ligne, même progrès dans la détection lointaine. Je prends le cas d'appareils observés très bas sur l'horizon bien qu'ils soient à leur altitude de croisière, du fait de leur très grande distance. Ce qui implique également qu'on les observe à travers une longue traversée des plus basses couches atmosphériques, avec la poussière, la brume, le voile atmosphérique et la pollution lumineuse artificielle. Et bien, là où, à l'oeil nu, rien n'était plus visible, dans la direction considérée, avec l'appareil de vision nocturne, l'on continuait à parfaitement repérer les flashs lumineux des feux de navigation. De plus près, des trainées de condensation, pourtant à peine discernables à l'oeil nu, devenaient parfaitement visibles.
Utilisé au sol, dans le paysage environnant, là où l'oeil nu simplement distingue, ainsi équipé, il voit nettement. Comme la Lune était à demi-pleine, la campagne était déjà bien éclairée, ce qui facilitait l'observation à l'oeil nu, mais aussi le travail du système de vision nocturne (que j'ai utilisé principalement sans son illuminateur IR intégré). J'ai aussi testé un accessoire, sous la forme d'une torche IR (infra-rouge) à longue portée, et avec elle, l'on peut même "fouiller" dans les coins sombres (en sous-bois), à des distances jusqu'à une centaine de mètres au moins.
Reste à savoir ce que peut donner un tel instrument, sur des OVNIs (surtout ceux qui n'ont pas de luminosité intrinsèque), et aussi d'autres aéronefs se déplaçant de nuit (sans éclairage ni feux). Comme les instruments de vison nocturne sont particulièrement sensibles aux rayonnements infrarouges de courtes longueurs d'ondes, la quantité émise, de ce type de rayonnement, joue obligatoirement un rôle crucial. Mais, l'on peut aussi envisager la détection par la lumière lunaire réfléchie sur l'enveloppe de l'engin.
Auquel cas, cela dépendra du coefficient de réflexion du matériau, de la forme de l'enveloppe, de la géométrie entre la position de la Lune (et sa phase), celle de l'engin et celle de l'observateur, plus la qualité de l'atmosphère dans le lieu considéré. Moins la Lune est plein et moins il y a de lumière, mais plus le fond du ciel est sombre ; et plus la Lune est pleine et plus il y a de lumière ambiante, mais alors le fond du ciel est plus intense.
Des essais à diverses périodes de la Lunaison sont donc à conduire pour affiner ces premières constatations, et surtout en déduire des différences dans les capacités de détection.
C'est pourquoi, j'ai ensuite procédé à un autre test, par nuit sans Lune, pour constater que, du fait de la luminosité permanente du fond du ciel (notamment à cause de l'illumination des poussières en suspension, par l'éclairage urbain montant du sol, même en étant loin des villes locales), l'observation aérienne reste alors très proche de celle obtenue en présence de la Lune. Cette luminosité récurrente me fait espérer que la présence d'un objet matériel et non-éclairé, circulant dans le ciel nocturne, sera repérable, par effet de contraste par rapport au fond du ciel.
Ne disposant pas de modèles plus perfectionnés (générations 1+, 2, 3...), je ne puis rien dire sur les gains possibles en test réel (par rapport à l'appareil utilisé, de génération 1) ; mais, compte tenu de ce qui est déjà obtenu avec un modèle simple, l'on ne peut qu'être très favorablement disposé en ce qui concerne les résulats possibles alors.
Il y a également une autre question à se poser : quelles différences dans les capacités de détection, de nuit, entre l'emploi d'un appareil à vision nocturne et l'usage d'une jumelle de nuit (par exemple une 7 x 50 mm, une 8 x 56 mm, une 9 x 63 mm, et tout autre modèle avec une pupille de sortie à 7 mm) ?
L'on peut déjà dire que la jumelle, optiquement, donnera toujours (sauf un modèle de très mauvaise qualité) une image plus détaillée, plus définie qu'un appareil de vision nocturne (surtout de génération 1). En ce qui concerne la détection lointaine de cibles plus ou moins lumineuses, de nuit, il faut aussi faire des tests comparatifs, sur de mêmes objets d'entraînement.
Ce qui est sûr, c'est que la jumelle donnera toujours une image plus ou moins sombre des objets vus (sauf s'ils sont eux-mêmes lumineux) ; tandis que le système de vison nocturne donne plutôt des images plus ou moins lumineuses des objets vus. J'ai un peu de mal à décrire la différence, mais ceux d'entre vous qui disposent également des deux types d'instruments d'optique n'ont qu'à faire le test (si ce n'est pas déjà réalisé) et ils comprendront vite.
Exprimé autrement, la jumelle conserve l'ambiance de nuit (avec ses nuances bleutées ou grisées), tandis que l'appareil de vision nocturne restitue une image lumineuse, et verte (puisque le système de conversion/intensification travaille en monochrome, dans le vert).
En fait, la nuit, avec votre jumelle, sauf éclairage très intense (pleine Lune très haute, sur champ de neige, etc.), vos yeux vont continuer à travailler avec les bâtonnets (vision en tonalités de gris et de noir), tandis qu'avec l'appareil de vision nocturne, je pense que ce sont toujours les cônes de la rétine qui sont à l'oeuvre (comme en vision diurne).
D'ailleurs, l'oeil utilisé pour regarder avec l'intensificateur de lumière devient nettement moins sensible que l'autre, et quand il quitte l'oculaire, la différence avec l'autre oeil (qui a développé son accoutumance à l'obscurité) est nette.
Autre avantage de la jumelle, c'est qu'elle "grossit" (elle rapproche) plus que l'appareil de vision nocturne. Ce dernier, le plus souvent, dispose d'une grossissement compris entre x 1 fois (pas de grossissement) et environ x 3 fois, plus quelques modèles montant à x 4 fois ou à x 6 fois. La plupart des jumelles commencent à x 6 fois et montent à x 10 fois, x 15 fois, x 20 fois, plus encore...
Donc, l'image de l'objet observé est toujours plus grosse, mais attention au fait qu'en même temps, elle s'assombrit de plus en plus (sauf à utiliser des jumelles avec de très grands objectifs, et qui sont très chères, très lourdes, très encombrantes). D'ailleurs, l'on peut faire également valoir que le système de vision nocturne, du fait de son plus faible grossissement, a un plus grand champ de vision, ce qui facilite la surveillance d'une vaste zone du ciel (l'on a moins besoin de "balayer" le ciel dans tous les sens).
La jumelle a également pour elle qu'elle ne nécessite pas de piles pour fonctionner (sauf les modèles à systèmes anti-bougé), et que sa durée de vie est illimitée (sauf chute, et autre accident).
Le système de vision nocturne, lui, est dépendant de toute une électronique qui peut tomber en panne. De plus, son système de conversion/amplification de lumière a une durée de vie limitée (quelques centaines d'heures, en génération 1), avec une dégradation progressive du rendu (augmentation du bruit, multiplication des pixels HS, perte de sensibilité). Néammoins, si ce type d'appareil existe, à côté des jumelles (y compris celles dites "de nuit"), c'est bien qu'il présente des avantages.
La jumelle est binoculaire, tandis que le système de vision nocturne est, le plus souvent (et le moins cher), monoculaire. Toutefois, de nuit, et à très grande distance d'observation, l'effet stéréoscopique est peu sensible, avec une jumelle.
Cependant, le fait de travailler avec les deux yeux ouverts, sur la même image, retarde l'apparition de la fatigue visuelle (à commencer par l'effort de constamment solliciter les mucles des paupières en position "fermé"), et cela compte, pour de longues séances de surveillance (au-delà d'une heure de temps).
Plus avant, il est techniquement et logiquement fondé de penser, qu'avec des modèles plus performants, l'écart dans les résultats obtenus, entre des appareils à intensification de lumière ambiante et des jumelles classiques, doit être de plus en
plus en faveur des premiers. Surtout pour l'application envisagée : détection nocturne d'objets volants divers, et plus ou moins visibles, à moyenne et grande distance.
Il existe une autre classe d'instruments optiques que j'aimerai bien tester, c'est celle des caméras thermographiques. Ces appareils sont sensibles aux infrarouges de très grandes longueurs d'ondes, et il sont donc capables de détecter tout ce qui a une température plus élevée que le milieu ambiant (le tout étant qu'il existe une différence de température).
Ainsi équipé, l'on peut travailler, même dans l'obscurité totale, pourvu que les objets visés aient une certaine température minimale. De nuit, vers le ciel, tout ce qui dégage de l'énergie thermique sera très visible, par rapport au fond (assez froid) du ciel.
Par exemple, pour les avions, les flux des réacteurs, juste à la sortie des tuyères, sera très perceptible (parfois mieux et de plus loin que l'appareil lui-même). Même des appareils à pistons ou bien à turbines, seront visibles, eux aussi dégageant des gaz de combustion chauds.
Avec les OVNIs, tout dépendra de leur rayonnement dans les infrarouges lointains. Au sol, tout ce qui est à sang chaud (mammifère, humain, alien ?) sera très facilement détectable, même dans les endroits les plus sombres, et même dissimulé derrière un peu de feuillage (en forêt, dans des taillis, par exemple).
Seul frein à l'utilisation de telles caméras, pour l'instant : le prix, avec une entré de gamme à 2 000,00 €.
Les éléments humains facilitateurs
Une bonne vision nocturne, qui n'est pas obligatoirement assurée, même quand l'on a déjà une bonne vision diurne (et réciproquement, d'ailleurs).
L'hypoglycémie (et l'hyperglycémie), le tabagisme, l'usage d'alcool (et de diverse autres substances), l'exposition sans protection des yeux à des lumières intenses (dans la journée précédente), sont autant de facteurs affectant la vision nocturne. Tout comme l'altitude (surtout au-delà de 2000 mètres), ce qui est moins connu (effet de l'hypoxie, c'est à dire une pression partielle de l'oxygène dans le sang inférieur à la normale, ce qui affecte fortement la rétine qui y est très sensible).
Par contre, le port de lunettes de soleil pendant le jour, une période d'éclairage artificiel faible (et si possible de couleur rouge) avant de passer à l'observation, sont des facteurs propices à l'optimisation de la vision nocturne.
En ville, comme à la campagne, l'on peut parfois essayer d'utiliser l'environnement proche (maisons, arbres, pans de murs, etc.) pour faire écran à des sources lumineuses artificielles gênantes et que l'on ne peut pas éteindre (ou bien faire éteindre).
Certains petits aérodromes sont fermés, la nuit, et si leur accès est possible, ce sont de bon endroits (bien dégagés, plats et sans végétation faisant écran, et normalement dépourvus de maisons proches). Sinon, les cols dégagés sont aussi intéressants. En fait, tout lieu conseillé pour l'astronomie amateur est également propice à la chasse nocturne (et diurne) des OVNIs.
Je pense aussi aux petites îles un peu éloignées des terres importantes et peu ou pas occupées. Leur atmosphère n'est pas idéale pour l'astronomie amateur, mais c'est bien moins gênant pour la surveillance aérienne visuelle et nocture (sauf très bas sur l'horizon)...
PLUS GENERALEMENT
Tout aéronef, de jour comme de nuit, qui se déplace à une vitesses supérieure à celles dont nous avons l'habitude (en fonction de la distance, si elle peut être estimée), qui enchaîne des changements immédiats de direction (dans les plans horizontaux et verticaux) et des passages instantanés de l'immobilité à une vitesse importante (et réciproquement) ne sont que très improbablement humains, et d'autant plus en l'absence des "marqueurs" habituels (ailes, empennage, voilure tournante, carlingue allongée ou bien queue et rotor arrière, etc.), et du bruit usuel.
Tout objet sphérique ou bien ovoïde, qui reste immobile dans le ciel, à basse altitude ou bien à moyenne altitude, en présence de vent, ne peut logiquement pas être un ballon (sauf captif, mais même dans ce cas, un vent fort n'autorise pas son envol ou le maintien de son vol).
Quant aux ballons-sondes, sauf à proximité immédiate du point de lancement, ils naviguent à plusieurs milliers de mètres et même quelques dizaines de milliers de mètres d'altitude, et pas à quelques centaines de mètres du sol. Quand ils explosent (à très haute altitude), l'équipement redescend suspendu à un parachute, comme le ferait un parachutiste humain, ce qui est facile à reconnaître... Et, un cerf-volant nous est aussi suffisamment familier pour ne pas être pris pour autre chose...
De nuit, la lanterne asiatique aérienne, avec sa petite bougie, peut plus intriguer, mais je pense qu'après en avoir observées quelques unes, à des distances différentes, le lever de doute doit être facilité. Quant aux maquettes volantes et radiocommandées ou pas (aéromodélisme), elles sont interdites de vol, en dehors de zones bien circonscrites, et même partout en dehors de la période diurne.
Il en est normalement de même (interdiction du vol de nuit, sauf autorisations exceptionnelles, ou bien engins militaires) pour tous les appareils dits aéronefs légers, avec propulsion (ULM, paramoteurs, etc.) ou bien sans propulsion (planeur, parapente, aile delta...).
L'ENREGISTREMENT DES FAITS
Prendre des notes est utile, mais cela vous ferait perdre de vue ce qui se passe, pendant ce temps. Aussi, je vous suggère plutôt l'emploi du dictaphone qui permet d'emmagasiner bien plus d'informations, dans un même laps de temps (l'on parle plus vite que l'on n'écrit), surtout si le dictaphone est pourvu de la fonction VOR : déclenchement automatique à la voix, ce qui dispense de toute manipulation). La prise de note n'a son intérêt réel que pour faire un croquis, dans de telles circonstances...
Compter sur sa mémoire visuelle pour tout retranscrire plus tard est totalement illusoire car, d'abord, l'émotion (l'excitation, etc.) viendra brouiller votre perception, occultant certains détails et en mettant d'autres trop en avant ; ensuite, vous risquez de construire inconsciemment des faux souvenirs visuels (vous serez persuadé d'avoir vu certaines choses qui n'étaient pas là) ; enfin, votre perception du temps écoulé, pendant toute la durée de l'observation, sera faussée, tandis qu'avec le dictaphone, si vous décrivez ce que vous voyez, en continu et en synchronisme avec son déroulement, l'on pourra ensuite parfaitement donner une durée exacte à chaque péripétie commentée et enregistrée.
Cette fois encore (comme pour l'identification visuelle), afin d'être prêt le jour où un OVNI sera là, je vous suggère de vous entraîner à cette prise de note verbale, au moyen du dictaphone, sur les autres objets volants qui passent usuellement à portée.
Même si cela vous semble une évidence et facile à faire, vous vous rendrez compte, lors des premiers essais, que décrire avec précision un objet volant, même familier, sans oublier un éléments important, n'est pas aussi évident que cela. Vous aurez plutôt tendance à répéter la mention de certains points et à ne pas en citer d'autres, ou bien à les décrire partiellement...
Quelques éléments clés, à ne pas oublier : La date, l'heure de début, la trajectoire (en provenance de ..., en direction de ...), les évolutions, la forme, la couleur, la taille apparente (un doigt, une main, une assiette, vus à bout de bras...), les éléments de corrélation avec des objets fixes (devant la colline, derrière le rideau d'arbres, à l'aplomb de la rivière...), les interactions avec l'environnement (animaux dispersés, branches cassées, herbe marquée, souffle, etc.)...
Idéalement, l'on pourrait envisager de se construire une checklist (tous les éléments à relever), et s'entraîner à la suivre, sans omission, à chaque observation d'entraînement, afin que cela devienne un automatisme que l'on respectera, même dans des circonstances exceptionnelles...
PROBABILITES
Ce n'est pas pour décourager par avance les éventuels guetteurs, mais il faut méditer sur ces chiffres : une année représente 8760 heures, et si l'on consacre une heure par jour, sans exception, à soigneusement guetter dans le ciel, systématiquement, cela ne représente déjà que 4 % du temps possible, sur 24 heures (comme sur toute une année). Si l'on intègre les périodes où le temps est trop mauvais pour observer, que je limite généreusement à 50 % de l'année (un jour sur deux), on tombe à 2 % du temps pendant lequel un OVNI peut en fait passer dans le coin (en considérant que ce passage est équiprobable, quel que soit le moment)...
Si l'on ajoute les périodes où l'on aura autre chose à faire que de se mettre dehors et de lever le nez, le pourcentage sera encore plus faible... Alors, guetter ne sert à rien, et l'on a très peu de chance de faire une observation valable ? Non pour la première assertion, et probablement pour la seconde assertion. En effet : observer le ciel, ce sera déjà une récompense en elle-même, avec tous les évènements intéressants qui peuvent s'y produire (astronomie, météorologie, ornithologie, etc.).
Par contre, bien des heures peuvent s'écouler avant que vous ayez l'opportunité de voir quelque chose d'intriguant. Toutefois, et vous le savez tous, il y a des gens qui observent des OVNI, et même un nombre non-négligeable. Ce qui est sûr, c'est que si vous ne levez jamais les yeux vers le ciel, vous êtes sûr de n'en voir jamais un seul...
L'équiprobabilité (citée précédemment) des apparitions d'OVNI, ici où là, maintenant ou plus tard, est démentie par les faits : il y a eu des périodes de grandes vagues d'observations suivies de creux d'activités (avec des périodicités diverses : semaine, mois, année), et aussi des régions propices aux observations multiples et d'autres nettement plus pauvres (et la plupart du temps géographiquement différentes : Amérique du Nod, Amérique du Sud, Europe ; avec également des différences dans chacune des ces zones, par exemple, pour l'Europe : d'abord la Suède, puis la France, et plus tard la Belgique...), les unes et les autres (périodes et localisations) variant au gré des époques, etc.
En fonction des ces deux paramètres, l'un temporel et l'autre géographique, la probabilité d'observation n'est donc pas identique. Soit, l'on a la chance des se trouver au bon moment au bon endroit, et alors les probabilités augmentent en notre faveur ; soit, l'on se déplace dès que possible pour rejoindre les lieux où l'activité est forte. Ce qui sous-entend, dans le deuxième cas, que l'on dispose du temps libre et des moyens financiers pour le faire.
EQUIPEMENT
En reprenant certaines des informations figurant dans ce texte, je peux synthétiser ce qui, pour moi, serait l'équipement de base de l'observateur d'OVNI.
* Une bonne paire de lunettes de soleil (pour l'observation directe, sans être gêné par la luminosité du ciel). Si l'on a une mauvaise vision de loin, ces lunettes de soleil doivent être correctrices, en plus.
* Un système d'observation à l'oeil nu, avec filtres rouges foncés (plus des filtres solaires, si possible), qui assurera une meilleure pénétration de la brume atmosphérique et renforcera les contrastes par rapport au fond du ciel. Ce peut être un masque de ski sur lequel on monte un filtre rouge foncé, en plus du filtre vert habituel ; ou bien des lunettes de protection anti-UV (comme celles fournies avec certaines lampes à bronzer) que l'on "chausse" en plus d'une paire de lunettes de soleil, etc.
* Au moins une jumelle, avec un grossissement compris entre 7 fois et 12 fois, et un diamètre d'objectif compris entre 30 mm et 50 mm. Avec ces caractéristiques "passe-partout" et courantes, l'on dispose d'un instrument de base, pour de la surveillance diurne (et nocturne, surtout en version x 7 fois et 50 mm).
Si possible, il est mieux d'avoir deux instruments d'optique, l'un de surveillance générale et correspondant à ce que l'on vient de décrire, et l'autre de vérification mais aussi de veille à longue distance. Ce deuxième instrument (lunette terrestre ou bien jumelle) doit être puissant : grossissement d'au moins 20 fois et jusqu'à 60 fois, avec des diamètres d'objectifs compris entre 60 mm et 100 mm.
* En tant qu'accessoires pour ces jumelles, des filtres rouges (plus d'éventuels filtres polarisants), un pied support avec un dispositif de fixation pour jumelle.
* Un dictaphone, si possible pourvu d'un système de déclenchement à la voix, ainsi que de quoi prendre des notes écrites (dessin).
* Un siège, genre chaise-longue, à inclinaison variable et fixable, permettant d'observer longuement, sans fatigue excessive.
* De jour, une casquette avec un visière assez grande protège bien les yeux de la lumière incidente. Autre astuce, surtout si l'on n'a pas de jumelle, celle de récupérer deux tubes de carton du genre de ceux qui forment le moyeu des rouleaux de papier absorbant (ou hygiénique), et les tenir devant ses yeux, comme si c'était des jumelles, car cela aide à limiter l'entrée de lumière forte et latérale, et cela facilite donc l'observation.
* De nuit, un petit logiciel d'astronomie (on en trouve en freeware, sur le Net), permet d'avoir une configuration de la voute céleste du moment, et notamment la position des planètes principales (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne) qui sont toutes observables à l'oeil nu. Plus, l'indication que l'on est (ou non) dans une période propice aux étoiles filantes, et aussi leur radiant (la direction apparente de leur origine sur la voute céleste). Ainsi, l'on dispose des informations utiles pour éviter toute erreur d'interprétation, surtout si l'on n'est pas un familier du ciel nocturne.
* Toujours de nuit, un autre petit logiciel de "tracking" de satellites artificiels (souvent disponible en freeware, sur le Net, lui aussi), vous donne, en temps réel, la présence et la position de tous les satellites qui passent dans votre demi-sphère d'observation. Ainsi, vous n'avez pas à vous demander, à chaque point lumineux en déplacement, ce que c'est exactement.
Au contraire (et pour peu que votre logiciel soit de bonne qualité, et mis à jour régulièrement), si vous observez quelque chose, tandis que cet endroit du ciel est vide sur l'écran de votre ordinateur, et qu'une inspection à la jumelle ne permet pas d'identifier un avion, voilà une cible qui mérite toute votre attention.
* Encore de nuit, ceux qui peuvent disposer d'un logiciel de type "radar virtuel" (montrant tous les avions du coin, tout au moins ceux qui transmettent les informations nécessaires au logiciel), et aussi d'un logiciel de tracking des satellites, sont les mieux équipés pour éliminer rapidement tous les "faux positifs" (cibles qui pourraient être prises, à tort, pour un OVNI), et ils sont donc à même de se concentrer sur ce qui reste, et qui n'est probablement ni un avion, ni un satellite...
TECHNIQUE D'OBSERVATION
Voici une proposition d'organisation d'une scéance d'observation.
Tout d'abord, se couvrir en fonction du temps, en n'oubliant pas que 25 % du refroidissement du corps se situe au niveau de la tête (face et crâne). Veiller également à la surface sur laquelle l'on pose ses pieds, surtout de nuit, car le rayonnement rend certains supports très vite très froids, et on limite ce phénomène en intercalant des matière isolantes.
En été, les inconvénients changent, et ce sont surtout les insectes nocturnes piqueurs qui sont très désagréables, et l'on essaie donc de les tenir à distance avec les moyens usuels (répulsif, spirale insecticide, etc., en évitant les lieux les plus infestés. Pour mémoire, dès que le vent dépasse une vitesse d'environ 5 km/heure, les moustiques ne peuvent plus lutter contre la dérive que cela entraîne, ils ne peuvent plus maintenir leur position à un endroit donné, et ils sont emportés au loin.
Ensuite, de jour, et pour peu que l'on dispose d'un lieu d'observation très dégagé au loin, estimer l'intensité de la brume atmosphérique en fonction de la visibilité d'objets lointains (montagnes, etc.). De nuit, la magnitude limite (les étoiles les plus faibles qui sont encore observables) est aussi un indicateur utilisable.
Commencer par un balayage visuel (de jour, avec des lunettes de soleil ou bien avec un masque à filtre rouge foncé) histoire de voir si quelque chose est présent. Dans l'affirmative, si ce n'est immédiatement reconnaissable, on vérifie avec la jumelle.
Ensuite, l'on peut commencer à fouiller plus avant, avec la jumelle "passe-partout", en procédant méthodiquement, en décrivant des arcs de cercles horizontaux sur 90° à 180° qui se superposent les uns au dessus des autres. On peut partir du zenit ou bien de l'horizontale, et alterner les sens de balayage, d'un arc de cercle à l'autre (de gauche à droite, puis de droite à gauche, puis de gauche à droite, etc.).
Quand un secteur (de 90° à 180°) a été complètement "scanné", l'on passe au suivant. Si quelque chose retient notre attention mais est trop petit pour être reconnu, on repère sa direction, et l'on vient inspecter de plus près avec la jumelle puissante (si l'on en a une).
Arrivé à ce point du travail, soit l'on repart pour une autre séquence, identique à la précédente : un nouveau balayage visuel, suivi du scanning à la jumelle ; soit l'on met en service la jumelle puissante pour refaire la même démarche qu'avec la jumelle "passe-partout", mais en sachant que, comme le grossissement est plus puissant, le champ visuel est plus étroit, et donc, pour inspecter la même zone, cela prendra plus de temps et plus d'arcs de cercles superposés.
Si cette jumelle est installée sur un pied de type "vidéo", ce dernier peut avoir un système d'indication des angles balayés ce qui aide à ne pas faire trop de doublons, ou bien de laisser des zones non-inspectées.
Petits conseils pratiques : il faut veuiller à ne pas scanner trop vite, en arcs de cercle, car l'on risque de "passer sur quelque chose", mais tellement vite que ce sera sorti du champ de la jumelle, avant d'en avoir pris conscience, et donc en le manquant ; l'on peut aussi, pour éviter ce risque, scanner par bonds (l'on inspecte le champ visuel donné par la jumelle, puis l'on tourne un peu la jumelle latéralement, et l'on inspecte le nouveau champ visuel, etc.).
Quand l'on a le Soleil sur le côté ou bien en face de soi, il est utile de s'arranger pour le masquer avec un élément du paysage (arbre, pan de mur, parasol...). Quand il est quelque part dans son dos, il n'est pas nécessaire de prendre ce type de mesure.
Après avoir passé un certain temps à cette démarche systématique, une lassitude certaine peut se manifester (ainsi qu'une fatigue visuelle). Il est alors conseillé de faire une pose, et sans pour autant quitter son poste d'observation, faire autre chose (lire un peu, écouter la radio...). Une fois reposé, l'on recommence...
Considérant que le balayage visuel est plus rapide et moins fatigant que celui effectué à l'oeil nu, l'on peut se contenter de ce dernier, et n'utiliser la jumelle que pour des besoins d'identification formelle. Simplement, en procédant ainsi, l'on diminue le volume d'espace dans lequel l'on est capable de repérer quelque chose.
Autre possibilité, fortement conseillée : c'est de ne pas observer tout seul, mais au moins à deux, voire plus. D'abord, ainsi, l'on se partage la charge de travail ; ensuite, cela rend l'opération moins fastidieuse, car elle donne l'occasion de discuter, et du coup, le travail est moins monotone, et le temps s'écoule plus vite. L'on peut organiser le partage de l'observation de différentes façons : chacun est intégralement responsable d'un secteur donné ; ou bien certains font la veille visuelle simple, et d'autres procèdent aux inspections à la jumelle ; l'on peut également organiser un roulement, les observations étant faites à tour de rôle ; etc.
Bien entendu, rien n'empêche, en profitant de l'occasion, de regarder ce qui se présente à votre vue, même si cela n'a aucun rapport avec les OVNIs (oiseaux, avions, étoiles, Lune...). Observer notamment les avions est un bon entraînement, puisque cela rendra les identifications futures plus sûres, même à grande distance.
Le fait de s'imposer un calendrier rigoureux peut également avoir un effet de saturation, et alors, autant se contenter d'observer quand l'on en a vraiment l'envie, que d'arriver au point d'arrêter complètement par dégoût complet.
Avis de sécurité : vous ne devez jamais risquer que le Soleil entre dans le champ de votre instrument d'optique, même s'il est équipés de filtres, le danger pour votre rétine étant immédiat et absolu. Un bon moyen d'éviter ce risque, c'est de s'arranger pour qu'un obstacle proche masque le soleil, par rapport à l'endroit où vous vous tenez pour observer avec un instrument d'optique. Et tant pis si cela vous prive d'un secteur d'observation.
A l'oeil nu, il vaut également mieux ne pas regarder le Soleil en face. A titre d'absolue nécessité, et très brièvement, l'on peut juste se permettre de regard dans son voisinage, toujours uniquement à l'oeil nu, et si possible avec des lunettes de soleil foncées, en masquant le disque solaire lui-même avec la main, tendue à bout de bras, et sans s'attarder. Procéder à cette opération en plein été, en plein milieu de journée, en mer ou bien en haute montagne, ne fait qu'accroître l'intensité du soleil, autant de raisons supplémentaires pour être très prudent.
ENFIN
Avant de clore ce sujet, pour l'instant, je souligne que cette pratique, de l'observation visuelle du ciel, vous donnera deux atouts par rapport aux observateurs très occasionnels. D'abord, un taux de faux positifs (OVNI qui n'en sont pas) et de faux négatifs (OVNI pas reconnus comme tels) bien inférieurs aux leurs ; ensuite, une crédibilité de votre témoignage qui sera difficile à contester, de la part des débunkers (il leur sera bien malaisé de faire croire, par exemple, qu'un astronome amateur, ayant plus d'une décennie de pratique de l'observation, a confondu la planète Vénus avec un OVNI... ; même raisonnement pour un "plane spotter", dont il sera ardu de dire qu'il a confondu un Airbus avec un OVNI...).
By,
Janus
Quelques nouvelles réflexions pratiques, sur l'observation visuelle des OVNI.
DE JOUR
* Distinguer un véhicule aérien alien, d'un appareil humain
Comment discerner un OVNI (dont les formes peuvent être variables, qui plus est), d'un autre aéronef, humain, lui ?
A courte distance (quelques milliers de mètres tout au plus), le bruit typique des réacteurs ou des turbopropulseurs, est un premier indicateur discriminant, mais de portée plus ou moins grande (altitude, direction du vent, etc.).
A moyenne distance (environ moins de 5 km), la présence d'ailes (ou de voilure tournante), d'empennage, la forme de la cellule, sont autant de critères distinctifs des véhicules aériens humains, et tout ce qui ne "colle" pas avec la présence de ces signes distinctifs est un appel à un examen plus approfondi de l'objet.
Même les drones, de tailles nettement inférieures à la plupart des avions et hélicoptères, présentent ces appendices caractéristiques (à moins que certains drones ne soient conçus pour ressembler à des OVNIs...), tout comme les appareils d'aéromodélisme.
Il ne faut pas, non plus, oublier des aéronefs plus rares et le plus souvent facilement identifiables (comme les dirigeables et les ballons libres) parce que volant à relativement basse altitude, et d'autres engins volants également plus rares mais plus difficilement identifiables parce que navigant à haute altitude (ballons-sondes).
Là où les choses se compliquent, c'est quand nous regardons des aéronefs humains à grande distance (plus de 5 km), car les signes visuels distinctifs précédents tendent à être bien moins perceptibles. Par exemple, un avion vu au loin et latéralement masque l'une de ses ailes avec sa carlingue, tandis que l'autre aile se distingue peu par rapport à cette même carlingue. De plus, l'empennage (dérive verticale et ailerons), vue de côté et de biais (de bas en haut), est également plus difficile à repérer (effet de perspective, et moindre taille que celle de la carlingue).
De face ou bien de l'arrière (avion s'approchant ou bien s'éloignant), les ailes sont encore plus difficiels à voir, car elles se présentent par leur tranche, qui est très fine, comparée à leur longueur et à leur largeur. De plus, la carlingue se réduit à un rond ou bien à un ovale, lui aussi petit, et l'empennage est plus ou moins masqué (et lui aussi est vu par sa tranche).
La position qui permet l'identification la plus facile, même à haute altitude, c'est celle du passage à la verticale, et donc de l'observation faite au zenit, juste au-dessus de soi.
On pourrait avancer que la trainée de condensation des réacteurs est aussi un critère de distinction : mais, d'abord, elle n'est pas toujours présente derrière un avion (pour des questions de température et d'humidité de l'air ambiant à son altitude) ; et ensuite, il existe des cas d'OVNIs laissant derrière eux une traînée de condensation...
Le seul vrai lever de doute est l'observation faire avec un instrument d'optique suffisamment puissant pour permettre de voir, sans aucun doute possible, la présence d'un empennage, d'ailes, de voilure tournante, en ce qui concerne les plus lourds que l'air.
Un grossissement de x 20 fois, permet cette identification à déjà une grande distance, mais son pointage sera délicat, et du fait du poids, un support sera bienvenu. On pourrait même envisager des grossissements de x 40 fois à x 60 fois, pour des identifications à très grande distance. Toutefois, plusieurs phénomènes vont limiter cette grande portée théorique.
* Les facteurs limitant l'observation visuelle dans l'atmosphère terrestre
D'abord, il y a la luminosité du ciel diurne, qui tend à noyer, et donc à dissimuler, la tâche également lumineuse d'un objet aérien. Cette luminosité diurne est d'autant plus éblouissante que l'on regarde au voisinage de l'emplacement du Soleil.
Ensuite, et liée à la précédente cause, il y a la brume atmosphérique, qui elle aussi atténue les contrates au point de finir par masquer d'éventuels objets aériens. Cette brume est d'autant plus dense que l'on est dans les basses couches atmosphériques, et même s'il navigue à haute altitude, un aéronef loitain est vu (s'il l'est), de biais à travers ces basses couches atmosphériques, là où l'absorption est la plus intense.
Cette absorption est naturellement minimale pour un objet aérien observé à la verticale du lieu d'observation (le trajet optique est le plus direct, vers les régions les plus élevées de l'atmosphère).
Enfin, il faut aussi penser à l'effet de la turbulence atmosphérique, particulièrement aux heures les plus chaudes et en été. Un phénomène qui est de nouveau maximal, dans les basses couches atmosphériques, qui bougent constamment et qui ont des indices de réfraction différents, déformant la vision des objets lointains, au point de les rendre méconnaissables ou bien invisibles.
Comme vous le lisez, bien des facteurs jouent contre nous, dans la physique de l'atmosphère terrestre, pour l'observation des OVNIs.
Et, bien entendu, la présence de masses nuageuses vient encore compliquer les choses, dans la majorité des parties les plus habitées de notre planète. Bien sûr, l'OVNI peut être vu parce que situé sous la masses nuageuse locale, mais il peut également échapper à notre observation, en se situant dans ou bien au dessus des nuages.
* Les éléments techniques facilitateurs
Naturellement, pour la reconnaissance sans ambiguïté de la forme d'un aéronef, il y a l'emploi d'une aide optique (jumelle, lunette terrestre...), d'un grossissement suffisant pour transformer un vague point solide en un aspect reconnaissable, comme cela a déjà et exposé dans l'avant dernier paragraphe de ce texte.
Si l'on raisonne sur la taille d'un OVNI discoïdal "classique", d'environ 10 mètres de diamètre, le calcul permet de fixer une distance limite de visibilité à l'oeil nu, dans des circonstances idéales (pas d'éblouissement par le fond lumineux du ciel, pas d'effet de brume, vision parfaite de l'observateur, etc.). Selon qu'il est vu par la tranche, ou bien par son axe, à moins que ce ne soit de biais, cette distance varie. Le cas de l'observation par l'axe est celui qui assure la détection à la plus grande distance (exposition maximale de surface visible).
Il en est de même, en termes de distances limites de visibilité, quand on utilise un instrument d'optique, sur un même OVNI. On peut, en toute première approximation, considérer que l'augmentation du rayon de détection est proportionnelle au grossissement de l'instrument utilisé.
Toutefois, en réalité, les phénomènes d'éblouissement et de brume, plus la turbulence, évoqués dans le paragraphe juste précédent, sont encore présents, et ils limitent cette amélioration de la portée de détection, au moins d'instruments d'optique (et aussi à l'oeil nu). Il faut donc tenter d'en minimiser les effets négatifs.
Comme expliqué dans une intervention précédente, j'ai l'occasion de régulièrement faire appel à l'usage de filtres rouges qui ont plusieurs effets positifs, que ce soit pour les observations à l'oeil nu ou bien avec instruments. Tout d'abord, ils atténuent fortement l'effet de la brume atmosphérique, rendant plus visible tout objet lointain ; ensuite, ils assombrissent le ciel bleu, limitant l'éblouissement et rendant plus perceptibles des objets solides distants ; enfin, ils permettent de mieux distinguer certaines traces ténues de condensation qui peuvent trahir la présence d'un aéronef lui-même trop petit pour attirer tout de suite l'attention.
J'ai constaté que la superposition (et donc, l'utilisation simultanée) de filtres rouges et de verres solaires filtrants donnaient le meilleur résultat possible, que ce soit par journée de ciel bleu ou bien de temps couvert. Je pense (avec de bonnes raisons optiques d'avoir cette opinion) que le remplacement des verres solaires filtrants classiques, par des verres filtrants polarisateurs (en polarisation linéaire, de préférence à de la polarisation circulaire) serait encore plus approprié et efficace.
* Les éléments humains facilitateurs
Le premier de tous est de disposer d'un bonne vue, que ce soit naturellement ou bien après correction (lentilles, lunettes...), y compris en matière de discrimination des couleurs. Ensuite, il y a l'entraînement, beaucoup d'entraînement, tout simplement.
Prenons quelques exemples à l'appui de cette nécessité de l'entraînement.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, et aussi pendant la guerre froide, les systèmes de radars de détection étaient doublés de réseaux humains de repérage à vue d'aéronefs, tous intégrés dans le même système d'alerte. Les personnes affectées à cette tâche avaient préalablement été formées à très vite, d'un seul coup d'oeil, parvenir à une identification fiable du type d'appareil pouvant passer à très basse altitude, tout près d'eux, ou bien encore se montrant très brièvement dans une trouée
nuageuse (et donc, dans les deux cas, observable pendant un temps très court), qu'elles que soient les conditions lumineuses, et la trajectoire suivie (autrement dit, quelque soit l'angle d'observation).
Autre exemple illustratif, avec les observateurs de la faune aviaire. Là où nous ne verrons, très furtivement, qu'un trait coloré dans un sous-bois, un ornithologue averti aura identifié l'espèce et même la sous-espèce de l'oiseau si brièvement entrevu, dans de mauvais conditions d'éclairage, grâce à son expérience et l'éducation progressive de sa vue à identifier en une fraction de seconde ce qui passe dans son champ visuel.
Ce même ornithologue sera capable d'en faire autant rien qu'à l'observation d'un oiseau se découpant en silhouette noire sur un fond de ciel, cette fois, non plus par des couleurs, mais par la forme des ailes, la forme de la queue (l'empennage), la forme du corps (la carlingue)...
Et bien, pour les OVNIs, il faudrait arriver à en faire autant. A l'objection faite que s'entraîner sur eux ne sera pas facile, car on n'en voit pas souvent (à titre individuel, parce que globalement, les statistiques annuelles et mondiales sont toutes autres...), il est facile de répondre que la solution est de s'entraîner sur les autres objets volants.
Et si, ultérieurement, l'oeil (en fait surtout le cerveau) ne reconnait pas ce qu'il voit comme étant une chose classique de l'environnement aérien terrestre (que cette chose soit biologique, physique, manufacturée), et bien c'est plus que probablement un OVNI (au plein sens du terme).
Cet entraînement, pour ceux que cela tente, est très proche de celui proposé dans mon texte sur l'imagerie des OVNIs : travailler sur les avions, les ballons-sondes, et tout ce qui tombe encore sous votre regard, dès que vous levez les yeux vers le ciel (donc également : les planètes, les étoiles filantes, etc.).
Varier cet entraînement (aube, jour clair ou nuageux, crépuscule ; sur les quatre saisons ; dans différentes configurations d'éclairage et d'angles de vues : à contre-jour, de face, de profil, d'en dessous, etc.) et surtout le pratiquer régulièrement, seul gage de la construction d'une bibliothèque de références visuelles qui font qu'un seul coup d'oeil bref permet de répondre à cette question : normal ou exceptionnel ?
Certaines personnes sont déjà bien préparées à accomplir ce type d'activité, du fait de leur activité professionnelle ou personnelle, mobilisant leur perception visuelle : les astronomes amateurs (plus que les astronomes professionnels, qui n'observent que très exceptionnellement à l'oeil nu, sur de grandes étendues du ciel), les pilotes (tout particulièrement les pilotes militaires de la chasse aérienne), les personnels militaires des unités de reconnaissance avancée, etc.
N'oublions surtout pas les "plane spotters", ces observateurs d'avions qui passent leurs loisirs à observer les avions (de loin, de près, en vol, au sol), qui les connaissent dans leurs moindres détails, et qui sont capables de les distinguer, même à d'infimes différences. Petite anecdote : ce violon d'ingres a démarré en Angleterre, parmi les personnes qui, durant notamment la Deuxième Guerre Mondiale, faisaient partie des guetteurs enrôlés dans la surveillance du ciel d'Angleterre, et dont j'ai parlé précédemment...
Pour ceux qui ont les moyens d'investir dans le matériel, il existe un moyen électronique de faire le tri dans ce qui passe à notre portée visuelle, c'est le "radar virtuel" : un boîtier électronique qui capte certains signaux radioélectriques émis par les avions (position, altitude, cap, vitesse) et qui les restituent sur un écran d'ordinateur, sous la forme qui nous est familière avec les vrais écrans de radar.
Un coup d'oeil sur cet écran, comparé à ce que l'on voit à l'oeil nu, surtout s'il n'y a pas trop de monde en l'air, et l'on remarque tout de suite ce qui est présent à la vue et pourtant pas mentionné sur l'écran. Toutefois, certains (petits) appareils n'ont pas le dispositif transmettant les informations permettant au radar virtuel de les faire figurer sur l'écran ; de plus, d'autres appareils peuvent aussi, volontairement, ne pas émettre ces signaux.
DE NUIT
* Distinguer un véhicule aérien alien, d'un appareil humain
Nous avons alors l'avantage que la luminosité éblouissante du ciel disparaît et que l'effet de la brume (voile atmosphérique) diminue fortement, tout comme la turbulence. En contre partie, nous perdons la visibilité facile de tout objet aérien qui n'est lumineux, mais il peut y avoir des exceptions.
En effet, il nous est déjà arrivé d'observer, en pleine nuit, des passages d'oiseaux migrateurs, pourtant à haute altitude, mais éclairés par en dessous, du fait de l'intensité de l'éclairage urbain local. Toutefois, cet éclairage urbain peut aussi avoir des effets néfastes (l'éblouissement, quand il est dans la même direction que ce que l'on surveille).
Une identification d'objets aériens non-lumineux est également envisageable, par les nuits où la Lune se trouve entre le premier quartier et le dernier quartier. Dans cette période, l'éclairage est suffisant pour détacher un aéronef sur le fond du ciel, sauf s'il est peint en noir mat (ou bien en bleu très foncé, comme le sont certains appareils "spéciaux").
Pour ce qui est des traînées de condensation, elles peuvent être présentes ou pas, selon les conditions atmosphériques. Même quand elles sont présentes, elles peuvent avoir une longueur (et donc une persistance) plus ou moins grande. Il est évident que leur visibilité est inférieure, dans tous les cas, à ce qu'elle est en plein jour, par beau temps.
Ces cas particuliers mis à part, tout ce que l'on distingue, la nuit, ce sont les sources lumineuses émises par tout ce qui circule au dessus de nos têtes. Pour les avions civils, la première chose qui attire l'attention, ce sont les feux de position, et leur clignotement régulier, puis, il arrive également que l'on distingue la dérive de l'appareil (souvent éclairée par des projecteurs blancs montrant l'enseigne de la compagnie, peint dessus), et aussi les hublots laissant passer l'éclairage général de la cabine.
On pourrait alors se dire que la vue de ces lumières clignotantes sont un moyen d'identification sûre de la présence d'un avion, la nuit, mais, d'une part, les appareils militaires peuvent parfois voler feux de position éteints, et d'autre part certains OVNIs ont également des feux clignotants visibles.
Passons aux autres objets volants nocturnes, à commencer par ceux qui sont au-delà de l'atmosphère : les satellites artificiels, qui traversent la demi-sphère visible a des vitesse variables (suivant leur altitude), et selon des trajectoires diverses (suivant l'incinaison de leur orbite sur l'équateur), tout en ayant une luminosité qui peut être continue, ou bien variable (s'ils bougent par rapport au Soleil), et aussi qui peuvent apparaître et disparaître quand ils sortent ou bien qu'ils rentrent dans le cône d'ombre que forme la Terre.
Par contre, et comme vous le savez déjà, un satellite artificiel ne peut pas s'arrêter sur on orbite, ou bien en changer brusquement en faisant un angle avec son déplacement initial. Donc, tout objet extra-atmosphérique qui interrompt son déplacement, plus ou moins longtemps, ou bien qui prend un virage net, n'est pas un satellite artificiel, ni un objet humain connu.
Notons au passage qu'un OVNI qui s'immobilise au milieu d'un champ d'étoiles, et pour peu qu'il soit très éloigné, s'il est lumineux avec une intensité constante, est difficilement discernable de ces étoiles environnantes (sauf pour un astronome amateur, habitué à ce coin du ciel et qui remarquera tout de suite cette présence nouvelle et pas normale, après quoi il aura vite fait de savoir si c'est une novae ou une supernovae : des étoiles ayant explosé, ou bien autre chose...).
Il ne peut pas être, non plus, cet objet extraterrestre, un aérolithe (l'une de ces matières minérales ou métalliques qui forment les étoiles filantes). De plus, ces mini-corps célestes, qui entrent fréquemment dans notre atmosphère, ne sont visibles que pendant une fraction de seconde à quelques secondes tout au plus.
Dans l'atmosphère terrestre et nocturne, outre les oiseaux et les avions, il peut encore se trouver des ballons-sondes, et aussi, mais bien plus rarement (car normalement ils ne sont pas autorisé à voler de nuit), des dirigeables ou bien des ballons libres (à gaz, ou alors à air chaud).
* Les éléments techniques facilitateurs
Comme en plein jour, ce sont les aides optiques classiques (jumelle, lunette terrestre...), en privilégiant la luminosité, ce qui signifie travailler avec une pupille de sortie d'au moins 5 mm et jusqu'à 7 mm. Cette valeur se calcule en divisant le diamètre de l'objectif par le grossissement.
Par exemple, un instrument avec un objectif de 35 mm et un grossissement de x 7 fois, a une pupille de sortie de 5 mm ; un autre instrument avec un diamètre de 60 mm et un grossissement de x 20 fois, a une pupille de sortie de seulement 3 mm, etc.
Ce premier critère peut être complété par la nécessité d'un grossissement important pour mieux observer à grande distance, et donc, bien que tous deux pourvus de la même pupille de sortie de 7 mm, un instrument de type objectif de 63 mm et grossissement de x 9 fois, sera plus efficace (pour des objets lointains) qu'un autre modèle de type objectif de 50 mm et grossissement de x 7 fois. On pourrait aussi évoquer l'indice crépusculaire, mais je ne l'aborde pas ici, pour ne pas trop alourdir ce sujet.
De nuit comme de jour, un instrument d'optique tenu à la main a tendance à bouger constamment. Et, ces mouvements involontaires sont bien plus néfastes de nuit que de jour, au point de rendre l'observation inutilisable. Pour vous en convaincre, braquez une grosse lunette ou bien une jumelle lourde vers les étoiles, l'une comme l'autre pourvue d'un fort grossissement, et vous ne verrez pas des points lumineux, mais des serpentins lumineux, toujours mouvants...
Deux solutions à ce problème : l'usage d'un pied (genre pied photographique), ou bien une situation assurant un minimum de calage (chaise longue réglable, avec les coudes appuiés sur les accoudoirs, s'il y en a). Autre avantage de la chaise longue : l'on peut observer vers le haut (notamment avec une jumelle) sans devoir cambrer éxagérément les vertèbres cervicales, et elles vous en remercieront en ne se signalant pas... Avec une lunette, si elle dispose d'un raccord coudé à 45° ou bien à 90°, le problème se posera moins.
Autre précaution utile (que l'on soit debout, assis, allongé) : la façon de tenir la jumelle. La plupart du temps, l'on saisit cet instruments au niveau des corps contenant les prismes (pour les modèles à prismes de Porro), ou bien assez près des yeux (pour les modèles à prismes en toit). Il y a une tenue plus efficace, limitant la fatigue des bras et l'amplitude des mouvements involontaires.
Elle consiste à saisir la jumelle, à deux mains, chaque main encerclant le tube optique au niveau de l'objectif (donc à l'extrémité de la jumelle), sans serrer plus que nécessaire (ce qui augmente les déplacements involontaires et la crispation des muscles), le pouce en dessous et les autres doigts entourant par le dessus.
Mieux encore : l'on peut encore un peu avancer chaque main de telle façon que seuls le pouces et les deux premiers doigts (index et majeur) de chaque main, tiennent la jumelle, juste au niveau de la monture des lentilles d'objectif, tandis que les autres doigts, eux aussi naturellement recourbés, servent de pare-soleil aux lentilles. Les seules précautions à prendre, c'est de veiller à ce que les autres doigts ne se recourbent pas trop, ce qui viendrait obstruer en partie les objectifs, ou bien qu'ils ne viennent pas toucher la surface des lentilles. La première fois, l'on s'exerce d'abord devant une glace, et l'on mémorise vite la bonne position à utiliser ensuite.
Geste indispensable : dès que l'on sort la jumelle de son étui, l'on passe sa lanière autour du cou, même si c'est temporairement, par exemple, juste le temps de fixer cette jumelle sur un support (ou bien le temps de la séparer du même support). Une chute d'une hauteur d'un mètre, même sur une surface un peu souple, est suffisante pour la dérégler.
Autre risque, en déplacement, celui de la jumelle portée avec la lanière passée autour du cou, qui se met à se balancer de plus en plus, de droite à gauche, au rythme de vos pas, pour finir par cogner violemment quelque chose. Il existe des harnais spéciaux qui permettent de maintenir la jumelle au centre de votre torse, quels que soient vos mouvements, tout en assurant une montée immédiate de la jumelle au niveau de vos yeux, quand vous le voulez, et sans manipulations.
Je profite de ce sujet, celui des instruments d'optique, pour signaler qu'une lunette astronomique n'est pas l'engin idéal pour suivre les évolutions diverses d'un objet aérien. D'abord, parce que les mécanismes de pointage d'une telle lunette sont prévus pour une vitesse de "poursuite" (garder l'objet dans le champ de l'instrument) nettement plus faible que ce dont l'on peut avoir besoin ; ensuite, parce que, dans une lunette astronomique, l'objet est vu à l'envers (haut en bas, gauche à droite) et les mouvements de poursuite sont contre-intuitifs (diriger la lunette vers la gauche, par exemple, quand l'objet se déplace vers la droite, dans le champ), etc.
Comme évoqué dans la partie de ce texte consacrée à l'observation diurne, il y a toujours le radar virtuel, comme outil de suivi des avions et autres aéronefs humains, se déplaçant dans le coin, avec une représentation du type radar (sans en être un vrai). Ceux qui en disposent déjà, ou bien qui comptent en acquérir un, pourront s'en servir de deux façons différentes.
En mode surveillance, en comparant ce qui est visible sur l'écran et ce qui est visible en mode visuel (aidé ou pas avec un instrument d'optique) : si c'est absent du radar virtuel et toutefois observable en visuel, cela mérite une attention particulière.
En mode entraînement, en regardant d'abord ce qui est représenté à l'écran, et en essayant ensuite de le repérer en mode visuel (toujours aidé ou pas). Comme le radar virtuel vous donne à la fois la distance à vous et l'altitude de chaque avion suivi, vous pourrez ainsi prendre conscience de ce à quoi ressemble chaque type d'avion, en fonction de sa distance, et aussi calibrer (encore une fois à l'oeil nu ou bien avec un instrument d'optique) vos distances de détection (je prends conscience qu'il y a quelques chose, sans savoir ce que c'est) et d'identification (je suis capable de reconnaître ce que j'observe, sans aucun doute possible).
L'on peut également envisager l'emploi d'un matériel de vision nocturne (à intensification de lumière ambiante), et j'ai donc procédé à un premier test, par une nuit claire, avec une demi-lune haute dans le ciel, en pleine nature et à environ une centaine de kilomètres d'un aérodrome international.
Le type de matériel utilisé était le moins cher disponible sur le marché (environ 200,00 €) et dit de "génération 1", donc le moins performant existant (en terme d'intensification de la lumière ambiante, et de définition de l'image). Il existe aussi (accessibles aux civils) des modèles de génération 1+, de génération 2, de génération 3 (chaque version étant environ dix fois plus sensible que la précédente, et surtout donnant une image bien plus détaillée).
Malgré l'usage d'un appareil de bas de gamme (par rapport à ce qui existe de mieux), j'ai eu la confirmation de l'intérêt potentiel de cet instrument, pour de la surveillance nocturne du ciel.
Tourné vers la voute céleste, il fait apparaître facilement dix fois plus d'étoiles que l'on en voit à l'oeil nu (mais elles sont rendues comme des petites tâches lumineuses plus que comme des points sans dimension). Il permet de repérer tout de suite des satellites défilants qui ne sont qu'à peine (ou pas) perceptibles à l'oeil nu (du fait de leur faible magnitude).
Avec les avions de ligne, même progrès dans la détection lointaine. Je prends le cas d'appareils observés très bas sur l'horizon bien qu'ils soient à leur altitude de croisière, du fait de leur très grande distance. Ce qui implique également qu'on les observe à travers une longue traversée des plus basses couches atmosphériques, avec la poussière, la brume, le voile atmosphérique et la pollution lumineuse artificielle. Et bien, là où, à l'oeil nu, rien n'était plus visible, dans la direction considérée, avec l'appareil de vision nocturne, l'on continuait à parfaitement repérer les flashs lumineux des feux de navigation. De plus près, des trainées de condensation, pourtant à peine discernables à l'oeil nu, devenaient parfaitement visibles.
Utilisé au sol, dans le paysage environnant, là où l'oeil nu simplement distingue, ainsi équipé, il voit nettement. Comme la Lune était à demi-pleine, la campagne était déjà bien éclairée, ce qui facilitait l'observation à l'oeil nu, mais aussi le travail du système de vision nocturne (que j'ai utilisé principalement sans son illuminateur IR intégré). J'ai aussi testé un accessoire, sous la forme d'une torche IR (infra-rouge) à longue portée, et avec elle, l'on peut même "fouiller" dans les coins sombres (en sous-bois), à des distances jusqu'à une centaine de mètres au moins.
Reste à savoir ce que peut donner un tel instrument, sur des OVNIs (surtout ceux qui n'ont pas de luminosité intrinsèque), et aussi d'autres aéronefs se déplaçant de nuit (sans éclairage ni feux). Comme les instruments de vison nocturne sont particulièrement sensibles aux rayonnements infrarouges de courtes longueurs d'ondes, la quantité émise, de ce type de rayonnement, joue obligatoirement un rôle crucial. Mais, l'on peut aussi envisager la détection par la lumière lunaire réfléchie sur l'enveloppe de l'engin.
Auquel cas, cela dépendra du coefficient de réflexion du matériau, de la forme de l'enveloppe, de la géométrie entre la position de la Lune (et sa phase), celle de l'engin et celle de l'observateur, plus la qualité de l'atmosphère dans le lieu considéré. Moins la Lune est plein et moins il y a de lumière, mais plus le fond du ciel est sombre ; et plus la Lune est pleine et plus il y a de lumière ambiante, mais alors le fond du ciel est plus intense.
Des essais à diverses périodes de la Lunaison sont donc à conduire pour affiner ces premières constatations, et surtout en déduire des différences dans les capacités de détection.
C'est pourquoi, j'ai ensuite procédé à un autre test, par nuit sans Lune, pour constater que, du fait de la luminosité permanente du fond du ciel (notamment à cause de l'illumination des poussières en suspension, par l'éclairage urbain montant du sol, même en étant loin des villes locales), l'observation aérienne reste alors très proche de celle obtenue en présence de la Lune. Cette luminosité récurrente me fait espérer que la présence d'un objet matériel et non-éclairé, circulant dans le ciel nocturne, sera repérable, par effet de contraste par rapport au fond du ciel.
Ne disposant pas de modèles plus perfectionnés (générations 1+, 2, 3...), je ne puis rien dire sur les gains possibles en test réel (par rapport à l'appareil utilisé, de génération 1) ; mais, compte tenu de ce qui est déjà obtenu avec un modèle simple, l'on ne peut qu'être très favorablement disposé en ce qui concerne les résulats possibles alors.
Il y a également une autre question à se poser : quelles différences dans les capacités de détection, de nuit, entre l'emploi d'un appareil à vision nocturne et l'usage d'une jumelle de nuit (par exemple une 7 x 50 mm, une 8 x 56 mm, une 9 x 63 mm, et tout autre modèle avec une pupille de sortie à 7 mm) ?
L'on peut déjà dire que la jumelle, optiquement, donnera toujours (sauf un modèle de très mauvaise qualité) une image plus détaillée, plus définie qu'un appareil de vision nocturne (surtout de génération 1). En ce qui concerne la détection lointaine de cibles plus ou moins lumineuses, de nuit, il faut aussi faire des tests comparatifs, sur de mêmes objets d'entraînement.
Ce qui est sûr, c'est que la jumelle donnera toujours une image plus ou moins sombre des objets vus (sauf s'ils sont eux-mêmes lumineux) ; tandis que le système de vison nocturne donne plutôt des images plus ou moins lumineuses des objets vus. J'ai un peu de mal à décrire la différence, mais ceux d'entre vous qui disposent également des deux types d'instruments d'optique n'ont qu'à faire le test (si ce n'est pas déjà réalisé) et ils comprendront vite.
Exprimé autrement, la jumelle conserve l'ambiance de nuit (avec ses nuances bleutées ou grisées), tandis que l'appareil de vision nocturne restitue une image lumineuse, et verte (puisque le système de conversion/intensification travaille en monochrome, dans le vert).
En fait, la nuit, avec votre jumelle, sauf éclairage très intense (pleine Lune très haute, sur champ de neige, etc.), vos yeux vont continuer à travailler avec les bâtonnets (vision en tonalités de gris et de noir), tandis qu'avec l'appareil de vision nocturne, je pense que ce sont toujours les cônes de la rétine qui sont à l'oeuvre (comme en vision diurne).
D'ailleurs, l'oeil utilisé pour regarder avec l'intensificateur de lumière devient nettement moins sensible que l'autre, et quand il quitte l'oculaire, la différence avec l'autre oeil (qui a développé son accoutumance à l'obscurité) est nette.
Autre avantage de la jumelle, c'est qu'elle "grossit" (elle rapproche) plus que l'appareil de vision nocturne. Ce dernier, le plus souvent, dispose d'une grossissement compris entre x 1 fois (pas de grossissement) et environ x 3 fois, plus quelques modèles montant à x 4 fois ou à x 6 fois. La plupart des jumelles commencent à x 6 fois et montent à x 10 fois, x 15 fois, x 20 fois, plus encore...
Donc, l'image de l'objet observé est toujours plus grosse, mais attention au fait qu'en même temps, elle s'assombrit de plus en plus (sauf à utiliser des jumelles avec de très grands objectifs, et qui sont très chères, très lourdes, très encombrantes). D'ailleurs, l'on peut faire également valoir que le système de vision nocturne, du fait de son plus faible grossissement, a un plus grand champ de vision, ce qui facilite la surveillance d'une vaste zone du ciel (l'on a moins besoin de "balayer" le ciel dans tous les sens).
La jumelle a également pour elle qu'elle ne nécessite pas de piles pour fonctionner (sauf les modèles à systèmes anti-bougé), et que sa durée de vie est illimitée (sauf chute, et autre accident).
Le système de vision nocturne, lui, est dépendant de toute une électronique qui peut tomber en panne. De plus, son système de conversion/amplification de lumière a une durée de vie limitée (quelques centaines d'heures, en génération 1), avec une dégradation progressive du rendu (augmentation du bruit, multiplication des pixels HS, perte de sensibilité). Néammoins, si ce type d'appareil existe, à côté des jumelles (y compris celles dites "de nuit"), c'est bien qu'il présente des avantages.
La jumelle est binoculaire, tandis que le système de vision nocturne est, le plus souvent (et le moins cher), monoculaire. Toutefois, de nuit, et à très grande distance d'observation, l'effet stéréoscopique est peu sensible, avec une jumelle.
Cependant, le fait de travailler avec les deux yeux ouverts, sur la même image, retarde l'apparition de la fatigue visuelle (à commencer par l'effort de constamment solliciter les mucles des paupières en position "fermé"), et cela compte, pour de longues séances de surveillance (au-delà d'une heure de temps).
Plus avant, il est techniquement et logiquement fondé de penser, qu'avec des modèles plus performants, l'écart dans les résultats obtenus, entre des appareils à intensification de lumière ambiante et des jumelles classiques, doit être de plus en
plus en faveur des premiers. Surtout pour l'application envisagée : détection nocturne d'objets volants divers, et plus ou moins visibles, à moyenne et grande distance.
Il existe une autre classe d'instruments optiques que j'aimerai bien tester, c'est celle des caméras thermographiques. Ces appareils sont sensibles aux infrarouges de très grandes longueurs d'ondes, et il sont donc capables de détecter tout ce qui a une température plus élevée que le milieu ambiant (le tout étant qu'il existe une différence de température).
Ainsi équipé, l'on peut travailler, même dans l'obscurité totale, pourvu que les objets visés aient une certaine température minimale. De nuit, vers le ciel, tout ce qui dégage de l'énergie thermique sera très visible, par rapport au fond (assez froid) du ciel.
Par exemple, pour les avions, les flux des réacteurs, juste à la sortie des tuyères, sera très perceptible (parfois mieux et de plus loin que l'appareil lui-même). Même des appareils à pistons ou bien à turbines, seront visibles, eux aussi dégageant des gaz de combustion chauds.
Avec les OVNIs, tout dépendra de leur rayonnement dans les infrarouges lointains. Au sol, tout ce qui est à sang chaud (mammifère, humain, alien ?) sera très facilement détectable, même dans les endroits les plus sombres, et même dissimulé derrière un peu de feuillage (en forêt, dans des taillis, par exemple).
Seul frein à l'utilisation de telles caméras, pour l'instant : le prix, avec une entré de gamme à 2 000,00 €.
Les éléments humains facilitateurs
Une bonne vision nocturne, qui n'est pas obligatoirement assurée, même quand l'on a déjà une bonne vision diurne (et réciproquement, d'ailleurs).
L'hypoglycémie (et l'hyperglycémie), le tabagisme, l'usage d'alcool (et de diverse autres substances), l'exposition sans protection des yeux à des lumières intenses (dans la journée précédente), sont autant de facteurs affectant la vision nocturne. Tout comme l'altitude (surtout au-delà de 2000 mètres), ce qui est moins connu (effet de l'hypoxie, c'est à dire une pression partielle de l'oxygène dans le sang inférieur à la normale, ce qui affecte fortement la rétine qui y est très sensible).
Par contre, le port de lunettes de soleil pendant le jour, une période d'éclairage artificiel faible (et si possible de couleur rouge) avant de passer à l'observation, sont des facteurs propices à l'optimisation de la vision nocturne.
En ville, comme à la campagne, l'on peut parfois essayer d'utiliser l'environnement proche (maisons, arbres, pans de murs, etc.) pour faire écran à des sources lumineuses artificielles gênantes et que l'on ne peut pas éteindre (ou bien faire éteindre).
Certains petits aérodromes sont fermés, la nuit, et si leur accès est possible, ce sont de bon endroits (bien dégagés, plats et sans végétation faisant écran, et normalement dépourvus de maisons proches). Sinon, les cols dégagés sont aussi intéressants. En fait, tout lieu conseillé pour l'astronomie amateur est également propice à la chasse nocturne (et diurne) des OVNIs.
Je pense aussi aux petites îles un peu éloignées des terres importantes et peu ou pas occupées. Leur atmosphère n'est pas idéale pour l'astronomie amateur, mais c'est bien moins gênant pour la surveillance aérienne visuelle et nocture (sauf très bas sur l'horizon)...
PLUS GENERALEMENT
Tout aéronef, de jour comme de nuit, qui se déplace à une vitesses supérieure à celles dont nous avons l'habitude (en fonction de la distance, si elle peut être estimée), qui enchaîne des changements immédiats de direction (dans les plans horizontaux et verticaux) et des passages instantanés de l'immobilité à une vitesse importante (et réciproquement) ne sont que très improbablement humains, et d'autant plus en l'absence des "marqueurs" habituels (ailes, empennage, voilure tournante, carlingue allongée ou bien queue et rotor arrière, etc.), et du bruit usuel.
Tout objet sphérique ou bien ovoïde, qui reste immobile dans le ciel, à basse altitude ou bien à moyenne altitude, en présence de vent, ne peut logiquement pas être un ballon (sauf captif, mais même dans ce cas, un vent fort n'autorise pas son envol ou le maintien de son vol).
Quant aux ballons-sondes, sauf à proximité immédiate du point de lancement, ils naviguent à plusieurs milliers de mètres et même quelques dizaines de milliers de mètres d'altitude, et pas à quelques centaines de mètres du sol. Quand ils explosent (à très haute altitude), l'équipement redescend suspendu à un parachute, comme le ferait un parachutiste humain, ce qui est facile à reconnaître... Et, un cerf-volant nous est aussi suffisamment familier pour ne pas être pris pour autre chose...
De nuit, la lanterne asiatique aérienne, avec sa petite bougie, peut plus intriguer, mais je pense qu'après en avoir observées quelques unes, à des distances différentes, le lever de doute doit être facilité. Quant aux maquettes volantes et radiocommandées ou pas (aéromodélisme), elles sont interdites de vol, en dehors de zones bien circonscrites, et même partout en dehors de la période diurne.
Il en est normalement de même (interdiction du vol de nuit, sauf autorisations exceptionnelles, ou bien engins militaires) pour tous les appareils dits aéronefs légers, avec propulsion (ULM, paramoteurs, etc.) ou bien sans propulsion (planeur, parapente, aile delta...).
L'ENREGISTREMENT DES FAITS
Prendre des notes est utile, mais cela vous ferait perdre de vue ce qui se passe, pendant ce temps. Aussi, je vous suggère plutôt l'emploi du dictaphone qui permet d'emmagasiner bien plus d'informations, dans un même laps de temps (l'on parle plus vite que l'on n'écrit), surtout si le dictaphone est pourvu de la fonction VOR : déclenchement automatique à la voix, ce qui dispense de toute manipulation). La prise de note n'a son intérêt réel que pour faire un croquis, dans de telles circonstances...
Compter sur sa mémoire visuelle pour tout retranscrire plus tard est totalement illusoire car, d'abord, l'émotion (l'excitation, etc.) viendra brouiller votre perception, occultant certains détails et en mettant d'autres trop en avant ; ensuite, vous risquez de construire inconsciemment des faux souvenirs visuels (vous serez persuadé d'avoir vu certaines choses qui n'étaient pas là) ; enfin, votre perception du temps écoulé, pendant toute la durée de l'observation, sera faussée, tandis qu'avec le dictaphone, si vous décrivez ce que vous voyez, en continu et en synchronisme avec son déroulement, l'on pourra ensuite parfaitement donner une durée exacte à chaque péripétie commentée et enregistrée.
Cette fois encore (comme pour l'identification visuelle), afin d'être prêt le jour où un OVNI sera là, je vous suggère de vous entraîner à cette prise de note verbale, au moyen du dictaphone, sur les autres objets volants qui passent usuellement à portée.
Même si cela vous semble une évidence et facile à faire, vous vous rendrez compte, lors des premiers essais, que décrire avec précision un objet volant, même familier, sans oublier un éléments important, n'est pas aussi évident que cela. Vous aurez plutôt tendance à répéter la mention de certains points et à ne pas en citer d'autres, ou bien à les décrire partiellement...
Quelques éléments clés, à ne pas oublier : La date, l'heure de début, la trajectoire (en provenance de ..., en direction de ...), les évolutions, la forme, la couleur, la taille apparente (un doigt, une main, une assiette, vus à bout de bras...), les éléments de corrélation avec des objets fixes (devant la colline, derrière le rideau d'arbres, à l'aplomb de la rivière...), les interactions avec l'environnement (animaux dispersés, branches cassées, herbe marquée, souffle, etc.)...
Idéalement, l'on pourrait envisager de se construire une checklist (tous les éléments à relever), et s'entraîner à la suivre, sans omission, à chaque observation d'entraînement, afin que cela devienne un automatisme que l'on respectera, même dans des circonstances exceptionnelles...
PROBABILITES
Ce n'est pas pour décourager par avance les éventuels guetteurs, mais il faut méditer sur ces chiffres : une année représente 8760 heures, et si l'on consacre une heure par jour, sans exception, à soigneusement guetter dans le ciel, systématiquement, cela ne représente déjà que 4 % du temps possible, sur 24 heures (comme sur toute une année). Si l'on intègre les périodes où le temps est trop mauvais pour observer, que je limite généreusement à 50 % de l'année (un jour sur deux), on tombe à 2 % du temps pendant lequel un OVNI peut en fait passer dans le coin (en considérant que ce passage est équiprobable, quel que soit le moment)...
Si l'on ajoute les périodes où l'on aura autre chose à faire que de se mettre dehors et de lever le nez, le pourcentage sera encore plus faible... Alors, guetter ne sert à rien, et l'on a très peu de chance de faire une observation valable ? Non pour la première assertion, et probablement pour la seconde assertion. En effet : observer le ciel, ce sera déjà une récompense en elle-même, avec tous les évènements intéressants qui peuvent s'y produire (astronomie, météorologie, ornithologie, etc.).
Par contre, bien des heures peuvent s'écouler avant que vous ayez l'opportunité de voir quelque chose d'intriguant. Toutefois, et vous le savez tous, il y a des gens qui observent des OVNI, et même un nombre non-négligeable. Ce qui est sûr, c'est que si vous ne levez jamais les yeux vers le ciel, vous êtes sûr de n'en voir jamais un seul...
L'équiprobabilité (citée précédemment) des apparitions d'OVNI, ici où là, maintenant ou plus tard, est démentie par les faits : il y a eu des périodes de grandes vagues d'observations suivies de creux d'activités (avec des périodicités diverses : semaine, mois, année), et aussi des régions propices aux observations multiples et d'autres nettement plus pauvres (et la plupart du temps géographiquement différentes : Amérique du Nod, Amérique du Sud, Europe ; avec également des différences dans chacune des ces zones, par exemple, pour l'Europe : d'abord la Suède, puis la France, et plus tard la Belgique...), les unes et les autres (périodes et localisations) variant au gré des époques, etc.
En fonction des ces deux paramètres, l'un temporel et l'autre géographique, la probabilité d'observation n'est donc pas identique. Soit, l'on a la chance des se trouver au bon moment au bon endroit, et alors les probabilités augmentent en notre faveur ; soit, l'on se déplace dès que possible pour rejoindre les lieux où l'activité est forte. Ce qui sous-entend, dans le deuxième cas, que l'on dispose du temps libre et des moyens financiers pour le faire.
EQUIPEMENT
En reprenant certaines des informations figurant dans ce texte, je peux synthétiser ce qui, pour moi, serait l'équipement de base de l'observateur d'OVNI.
* Une bonne paire de lunettes de soleil (pour l'observation directe, sans être gêné par la luminosité du ciel). Si l'on a une mauvaise vision de loin, ces lunettes de soleil doivent être correctrices, en plus.
* Un système d'observation à l'oeil nu, avec filtres rouges foncés (plus des filtres solaires, si possible), qui assurera une meilleure pénétration de la brume atmosphérique et renforcera les contrastes par rapport au fond du ciel. Ce peut être un masque de ski sur lequel on monte un filtre rouge foncé, en plus du filtre vert habituel ; ou bien des lunettes de protection anti-UV (comme celles fournies avec certaines lampes à bronzer) que l'on "chausse" en plus d'une paire de lunettes de soleil, etc.
* Au moins une jumelle, avec un grossissement compris entre 7 fois et 12 fois, et un diamètre d'objectif compris entre 30 mm et 50 mm. Avec ces caractéristiques "passe-partout" et courantes, l'on dispose d'un instrument de base, pour de la surveillance diurne (et nocturne, surtout en version x 7 fois et 50 mm).
Si possible, il est mieux d'avoir deux instruments d'optique, l'un de surveillance générale et correspondant à ce que l'on vient de décrire, et l'autre de vérification mais aussi de veille à longue distance. Ce deuxième instrument (lunette terrestre ou bien jumelle) doit être puissant : grossissement d'au moins 20 fois et jusqu'à 60 fois, avec des diamètres d'objectifs compris entre 60 mm et 100 mm.
* En tant qu'accessoires pour ces jumelles, des filtres rouges (plus d'éventuels filtres polarisants), un pied support avec un dispositif de fixation pour jumelle.
* Un dictaphone, si possible pourvu d'un système de déclenchement à la voix, ainsi que de quoi prendre des notes écrites (dessin).
* Un siège, genre chaise-longue, à inclinaison variable et fixable, permettant d'observer longuement, sans fatigue excessive.
* De jour, une casquette avec un visière assez grande protège bien les yeux de la lumière incidente. Autre astuce, surtout si l'on n'a pas de jumelle, celle de récupérer deux tubes de carton du genre de ceux qui forment le moyeu des rouleaux de papier absorbant (ou hygiénique), et les tenir devant ses yeux, comme si c'était des jumelles, car cela aide à limiter l'entrée de lumière forte et latérale, et cela facilite donc l'observation.
* De nuit, un petit logiciel d'astronomie (on en trouve en freeware, sur le Net), permet d'avoir une configuration de la voute céleste du moment, et notamment la position des planètes principales (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne) qui sont toutes observables à l'oeil nu. Plus, l'indication que l'on est (ou non) dans une période propice aux étoiles filantes, et aussi leur radiant (la direction apparente de leur origine sur la voute céleste). Ainsi, l'on dispose des informations utiles pour éviter toute erreur d'interprétation, surtout si l'on n'est pas un familier du ciel nocturne.
* Toujours de nuit, un autre petit logiciel de "tracking" de satellites artificiels (souvent disponible en freeware, sur le Net, lui aussi), vous donne, en temps réel, la présence et la position de tous les satellites qui passent dans votre demi-sphère d'observation. Ainsi, vous n'avez pas à vous demander, à chaque point lumineux en déplacement, ce que c'est exactement.
Au contraire (et pour peu que votre logiciel soit de bonne qualité, et mis à jour régulièrement), si vous observez quelque chose, tandis que cet endroit du ciel est vide sur l'écran de votre ordinateur, et qu'une inspection à la jumelle ne permet pas d'identifier un avion, voilà une cible qui mérite toute votre attention.
* Encore de nuit, ceux qui peuvent disposer d'un logiciel de type "radar virtuel" (montrant tous les avions du coin, tout au moins ceux qui transmettent les informations nécessaires au logiciel), et aussi d'un logiciel de tracking des satellites, sont les mieux équipés pour éliminer rapidement tous les "faux positifs" (cibles qui pourraient être prises, à tort, pour un OVNI), et ils sont donc à même de se concentrer sur ce qui reste, et qui n'est probablement ni un avion, ni un satellite...
TECHNIQUE D'OBSERVATION
Voici une proposition d'organisation d'une scéance d'observation.
Tout d'abord, se couvrir en fonction du temps, en n'oubliant pas que 25 % du refroidissement du corps se situe au niveau de la tête (face et crâne). Veiller également à la surface sur laquelle l'on pose ses pieds, surtout de nuit, car le rayonnement rend certains supports très vite très froids, et on limite ce phénomène en intercalant des matière isolantes.
En été, les inconvénients changent, et ce sont surtout les insectes nocturnes piqueurs qui sont très désagréables, et l'on essaie donc de les tenir à distance avec les moyens usuels (répulsif, spirale insecticide, etc., en évitant les lieux les plus infestés. Pour mémoire, dès que le vent dépasse une vitesse d'environ 5 km/heure, les moustiques ne peuvent plus lutter contre la dérive que cela entraîne, ils ne peuvent plus maintenir leur position à un endroit donné, et ils sont emportés au loin.
Ensuite, de jour, et pour peu que l'on dispose d'un lieu d'observation très dégagé au loin, estimer l'intensité de la brume atmosphérique en fonction de la visibilité d'objets lointains (montagnes, etc.). De nuit, la magnitude limite (les étoiles les plus faibles qui sont encore observables) est aussi un indicateur utilisable.
Commencer par un balayage visuel (de jour, avec des lunettes de soleil ou bien avec un masque à filtre rouge foncé) histoire de voir si quelque chose est présent. Dans l'affirmative, si ce n'est immédiatement reconnaissable, on vérifie avec la jumelle.
Ensuite, l'on peut commencer à fouiller plus avant, avec la jumelle "passe-partout", en procédant méthodiquement, en décrivant des arcs de cercles horizontaux sur 90° à 180° qui se superposent les uns au dessus des autres. On peut partir du zenit ou bien de l'horizontale, et alterner les sens de balayage, d'un arc de cercle à l'autre (de gauche à droite, puis de droite à gauche, puis de gauche à droite, etc.).
Quand un secteur (de 90° à 180°) a été complètement "scanné", l'on passe au suivant. Si quelque chose retient notre attention mais est trop petit pour être reconnu, on repère sa direction, et l'on vient inspecter de plus près avec la jumelle puissante (si l'on en a une).
Arrivé à ce point du travail, soit l'on repart pour une autre séquence, identique à la précédente : un nouveau balayage visuel, suivi du scanning à la jumelle ; soit l'on met en service la jumelle puissante pour refaire la même démarche qu'avec la jumelle "passe-partout", mais en sachant que, comme le grossissement est plus puissant, le champ visuel est plus étroit, et donc, pour inspecter la même zone, cela prendra plus de temps et plus d'arcs de cercles superposés.
Si cette jumelle est installée sur un pied de type "vidéo", ce dernier peut avoir un système d'indication des angles balayés ce qui aide à ne pas faire trop de doublons, ou bien de laisser des zones non-inspectées.
Petits conseils pratiques : il faut veuiller à ne pas scanner trop vite, en arcs de cercle, car l'on risque de "passer sur quelque chose", mais tellement vite que ce sera sorti du champ de la jumelle, avant d'en avoir pris conscience, et donc en le manquant ; l'on peut aussi, pour éviter ce risque, scanner par bonds (l'on inspecte le champ visuel donné par la jumelle, puis l'on tourne un peu la jumelle latéralement, et l'on inspecte le nouveau champ visuel, etc.).
Quand l'on a le Soleil sur le côté ou bien en face de soi, il est utile de s'arranger pour le masquer avec un élément du paysage (arbre, pan de mur, parasol...). Quand il est quelque part dans son dos, il n'est pas nécessaire de prendre ce type de mesure.
Après avoir passé un certain temps à cette démarche systématique, une lassitude certaine peut se manifester (ainsi qu'une fatigue visuelle). Il est alors conseillé de faire une pose, et sans pour autant quitter son poste d'observation, faire autre chose (lire un peu, écouter la radio...). Une fois reposé, l'on recommence...
Considérant que le balayage visuel est plus rapide et moins fatigant que celui effectué à l'oeil nu, l'on peut se contenter de ce dernier, et n'utiliser la jumelle que pour des besoins d'identification formelle. Simplement, en procédant ainsi, l'on diminue le volume d'espace dans lequel l'on est capable de repérer quelque chose.
Autre possibilité, fortement conseillée : c'est de ne pas observer tout seul, mais au moins à deux, voire plus. D'abord, ainsi, l'on se partage la charge de travail ; ensuite, cela rend l'opération moins fastidieuse, car elle donne l'occasion de discuter, et du coup, le travail est moins monotone, et le temps s'écoule plus vite. L'on peut organiser le partage de l'observation de différentes façons : chacun est intégralement responsable d'un secteur donné ; ou bien certains font la veille visuelle simple, et d'autres procèdent aux inspections à la jumelle ; l'on peut également organiser un roulement, les observations étant faites à tour de rôle ; etc.
Bien entendu, rien n'empêche, en profitant de l'occasion, de regarder ce qui se présente à votre vue, même si cela n'a aucun rapport avec les OVNIs (oiseaux, avions, étoiles, Lune...). Observer notamment les avions est un bon entraînement, puisque cela rendra les identifications futures plus sûres, même à grande distance.
Le fait de s'imposer un calendrier rigoureux peut également avoir un effet de saturation, et alors, autant se contenter d'observer quand l'on en a vraiment l'envie, que d'arriver au point d'arrêter complètement par dégoût complet.
Avis de sécurité : vous ne devez jamais risquer que le Soleil entre dans le champ de votre instrument d'optique, même s'il est équipés de filtres, le danger pour votre rétine étant immédiat et absolu. Un bon moyen d'éviter ce risque, c'est de s'arranger pour qu'un obstacle proche masque le soleil, par rapport à l'endroit où vous vous tenez pour observer avec un instrument d'optique. Et tant pis si cela vous prive d'un secteur d'observation.
A l'oeil nu, il vaut également mieux ne pas regarder le Soleil en face. A titre d'absolue nécessité, et très brièvement, l'on peut juste se permettre de regard dans son voisinage, toujours uniquement à l'oeil nu, et si possible avec des lunettes de soleil foncées, en masquant le disque solaire lui-même avec la main, tendue à bout de bras, et sans s'attarder. Procéder à cette opération en plein été, en plein milieu de journée, en mer ou bien en haute montagne, ne fait qu'accroître l'intensité du soleil, autant de raisons supplémentaires pour être très prudent.
ENFIN
Avant de clore ce sujet, pour l'instant, je souligne que cette pratique, de l'observation visuelle du ciel, vous donnera deux atouts par rapport aux observateurs très occasionnels. D'abord, un taux de faux positifs (OVNI qui n'en sont pas) et de faux négatifs (OVNI pas reconnus comme tels) bien inférieurs aux leurs ; ensuite, une crédibilité de votre témoignage qui sera difficile à contester, de la part des débunkers (il leur sera bien malaisé de faire croire, par exemple, qu'un astronome amateur, ayant plus d'une décennie de pratique de l'observation, a confondu la planète Vénus avec un OVNI... ; même raisonnement pour un "plane spotter", dont il sera ardu de dire qu'il a confondu un Airbus avec un OVNI...).
By,
Janus
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Sam 23 Juil 2011, 11:05
Bonjour,
Quelle est la situation du phénomène OVNI, tout du moins à la surface des choses, celle qui nous est visible, nous qui ne sommes pas les "happy few" ?
CIRCULEZ, IL N'Y A RIEN AVOIR
Aucun pays, au nom de son gouvernement, ne reconnait cette simple considération : les présences multiples (dans le temps et dans l'espace), sur son territoire (et au dessus de ce dernier) d'entités évolutives, selon des modalités n'ayant aucun rapport avec les activités humaines usuellles ou bien les phénomènes naturels connus, et provoquant parfois des interactions (dont certaines négatives) avec l'environnement terrestre (et même certaines de ses composantes humaines), sans qu'une explication exacte puisse être donnée (ce qui n'exclue naturellement pas que l'explication soit finalement multiple).
Certains pays ont des institutions officielles, chargées de "s'occuper" de ce phénomène, et l'on ne peut pas dire qu'il en soit sorti grand chose de concret. Dans le cas du Geipan, il y a eu compilation, pendant des décennies, via les rapports de gendarmerie reçus, de tous les témoignages déposés (ce qui est autre chose que toutes les observations réellement vécues par tous les témoins amenés y être mélés). Et..., c'est tout : un empilage de rapports, censés être toujours à l'étude (depuis le temps, ils doivent être connus par coeur, ces rapports). Production scientifique autre que de vagues considérations globalisantes : 000 (triple zéro).
Un homme politique français a dit un jour quelque chose de ce tonneau : "... quand je veux enterrer un sujet, je crée une commission pour s'en occuper...". Objectif atteint, tout en donnant l'impression que l'on agit, en ce qui concerne les OVNI. Dans ce pays comme dans d'autres.
Et dans les coulisses ? L'hypothèse de l'étude secrète, avec des avancées plus ou moins grandes dans les résultats obtenus, selon l'époque, le pays, l'auteur de l'information, etc., est récurrente. Que peut-on dire de cette rumeur (ou plus) ?
Dans sa prise en charge, qu'elle soit officielle ou bien officieuse, le phénomène OVNI semble être la chasse gardée des organes de sécurité des pays concernés. Le même homme politique que précédemment avait aussi dit : "... la guerre est quelque chose de trop important pour être confiée aux seuls militaires...". Il n'est pas déraisonnable de penser qu'il en est de même pour les OVNI.
Sauf que, pour diverses raisons, ce contrôle existe, plus ou moins direct, plus ou moins intense, dans tous les pays. Pourquoi ? Parce que si le phénomène OVNI a la moindre réalité, il est explosif, de différentes façons.
Si les gens chargés de la sécurité d'un pays sont incapables de lui faire face et d'agir (faire cesser ses actions), il est préférable que cela ne se sache surtout pas, cela serait mauvais pour l'image de marque des concernés et pour le maintien de l'ordre public.
Si ces mêmes gens ont plus ou moins avancé dans ce domaine, il est impérieux que cela ne se sache pas non plus, pour les même raisons d'ordre public que précédemment, mais aussi pour préserver un supposé avantage concurrentiel vis à vis de leurs homologues étrangers. Sauf que, avec un tel niveau de dissimulation il est probable que certains pays qui se croient très avancés soient en fait très en retard sur d'autres, bien que l'on pense que ces autres n'en sont pas encore arrivé au même niveau que celui atteint localement (vous voyez l'ironie de la situation).
Mais pourquoi, finalement, toutes ces éventuelles cachotteries kakies ? Toujours pour la même raison : disposer avant les autres des moyens de les surclasser, pour pouvoir, un jour ou l'autre, les ratatiner (au sens propre et figuré). Rien de changé, depuis la massue et le silex bien affuté... Tout progrès technologique, toute découverte, est toujours et prioritairement, si c'est possible, affecté à faire progresser les techniques de trucidage de ses semblables. Quel que soit le champ scientifique sous-jacent (chimie, physique, médecine, psychologie, sociologie...).
Au pire, l'on ne s'occupe même pas du phénomène, parce qu'il ne présente pas de problème de sécurité immédiate, puisque rien de grave n'est arrivé depuis lors, alors, il est inutile de se donner plus de peine... Lors des débuts de l'aventure spatiale soviétique, un expert américain, militaire haut gradé, avait eu ce raisonnement : "...c'est très bien que les rouges soient dans l'espace, parce que, pendant ce temps, ils ne sont pas à Washington...", sauf que, justement, parce qu'ils étaient dans l'espace, ils ne tarderaient pas à avoir les moyens d'être à Washington (sous la forme de missiles intercontinentaux)...
Autre variante, celle qui consiste à laisser entendre que l'on maîtrise la situation, avec le recours à des pseudos-sous-entendus et à des fuites soignement organisées. Soit, une attitude du genre : "... Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs...".
Au mieux, des études sont menées, soit par des experts militaires, soit par des experts civils travaillant sous contrat (sans savoir toujours qui est le vrai commanditaire, et le vrai but, de leurs recherches). Bien entendu, ces recherches sont orientées dans la logique de l'institution qui les cornaque, ce qui peut entraîner bien des dérives et des pertes d'efficacité. Pourquoi, comment ? Et bien, à cause de la réponse à cette question : combien de prix Nobel décernés, à des gens en uniforme (fussent-ils scientifiques, et exception faites des civils "embedded"), depuis que ce prix existe ?
"La nature ayant horreur du vide" apparent (pour reprendre une expression pseudo-scientifique qui eut son heure de gloire dans les siècles passés), c'est à dire le vide qui est laissé par les "corps constitués", le champ ovnien a donc été investi par toute une faune motivée par le sujet, mais pour des raisons diverses (curiosité et besoin sincère de savoir, tremplin de notorité personnelle, source de revenus, substratum de diverses croyances et prosélitismes sincères ou pas, etc.).
Une autre cause de cette situation, c'est la classique et sempiternelle absence de preuve irréfutable, qui est aux OVNI presque ce que l'horizon est à la surface de la Terre (une limite virtuelle qui s'éloigne quand l'on s'en approche).
Produisez une photographie vague, et il sera objecté que son imprécision ne permet pas de conclure avec certitude. Produisez une image parfaite et l'on rétorquera que cette vue est bien trop bonne pour ne pas être un faux (sinon elle ne serait pas aussi précise)...
Faite un témoignage assez peu discriminant et on lui opposera toute la ribambelle des justifications usuelles (Vénus, gaz des marais, reflet...). Produisez un témoignage à très haut niveau d'étrangeté et de cohérence interne, non-justifiable par la panoplie précédente, et il sera rejeté parce que trop exotique pour être possible, et ce sera une autre palette d'explications rationalisantes qui sera mobilisée (hallucination, usage de produits illicites divers, ou bien l'affabulation pure et simple).
Fournissez un artefact (un indice matériel) et il disparaîtra, et si une explication est donnée, elle évoquera une origine connue et anodine. Et même si vous avez gardé un autre bout de l'artefact, vous serez bien en peine de procéder à votre propre analyse de cet exemplaire, et les choses en resteront là.
Montons plus haut en gamme, et imaginons l'engin au complet et/ou ses occupants, il sera facile et rapide de "stériliser" le lieu et de faire disparaître toutes traces, tout en produisant une explication plausible pour les gogos qui ne demandent que celà : tournage de film, blague d'étudiants, accident de prototype secret (ce qui justifie à propos le bouclage des lieux), etc., etc.
Mais alors, faudrait-il le grand "coming out", attendu par tant de personnes de ce site et d'autres sites : l'atterrisage au pied de la Tour Eiffel (si possible à l'heure du journal télévisé), pour avoir, enfin, une "preuve" ? Peut-être, mais là encore, il serait toujours possible de se voir opposer des explications "raisonnables", aussi bouffonnes puissent-elles être...
Bref : "Bonjour Kafka..."
En attendant, nous n'avons (apparemment) que ce que les juristes appellent, sauf erreur de ma part : des éléments pouvant contribuer à l'établissement de la preuve... Aucun de ces éléments n'étant par lui même concluant, mais prenant une valeur croissante avec leur accumulation, et leur répétition. A force de "tomber du ciel", les "pierres" ont fini par convaincre les "officiels" qu'il y a bien des "pierres" dans le "ciel", et qu'elles en tombent parfois...
Rien qu'en zoologie, les calmars géants des grandes profondeurs, l'okapi, l'ornithorynque ont d'abord été considérés comme des pures inventions, puis des canulars habiles, puis des réalités. Mais cela à pris bien du temps. Même commentaire pour la dérive des continents. Ou bien, tout simplement : la réalité des microbes (et de leur non-génération spontanée). Sans oublier la rotondité de la Terre (et sa rotation autour du Soleil).
En opposition à la simple accumulation des témoignages, depuis des années, des décennies (des siècles ?), il existe des verrous puissants qui empêchent la situation d'évoluer : la mainmise de certains groupes sociaux sur le phénomène, mais aussi l'indifférence de la majorité des gens (au-delà d'une curiosité passagère et amusée), qui renforce et prolonge la viabilité du verrou juste précédent. Mais il y a aussi la "complicité" du phénomène lui-même, qui n'arrange pas les choses, avec son élusivité (qui fait penser au sourire du chat du Cheshire, dans "Alice au pays des merveilles"). Enfin, même pour les personnes les plus motivées, existe également l'effet de stagnation, après des décennies, de la situation, et ses conséquences érosives. L'on peut également évoquer des blocages psychologiques de sécurité (afin d'éviter la confrontation avec ce qui dépasse les capacités usuelles de gestion intellectuelle et émotive).
L'on finit ainsi par accepter (sans vraiment le conscientiser) une présence insidieuse, qui devient alors (et paradoxalement) à la fois reconnue et totalement inconnu (autrement dit : sue et tue)... Une bien étrange situation, pour un espèce qui a bâti son évolution et sa réussite biologique sur ses facultés d'observation et de raisonnement d'abord, sa curiosité et sa propension à l'action (à commencer par l'expérimentation) ensuite. Une sorte de point aveugle dans notre faculté d'analyser notre environnement, et de réagir à toute présence exogène qui s'y manifesterait.
AIDE-TOI ET L'ALIEN T'AIDERA
Que faire alors ? Cette interrogation me permet de participer, indirectement, à un autre thème de ce site, celui qui aborde la problématique d'une représentation, et même d'un représentant officiel, des personnes concernées par le phénomène.
Je ne crois plus guère à "l'homme providentiel" (qui pourrait également être une femme, bien sûr), qui va résoudre les problèmes par sa seule présence, qui va fédérer et représenter toutes les composantes de ce milieu ovnien, être leur porte-parole scrupuleux et efficace, tout en étant incollable sur tous les aspects du phénomène, et reconnu comme un interlocuteur officiel et accrédité par les "autres" (les officiels). Et qui saura se souvenir de ceux qui "l'auront fait roi", en leur restant dévoué et sans ambition personnelle.
Je crois beaucoup plus aux bonnes volontés individuelles, oeuvrant souvent dans la discrétion, et sachant collaborer avec des homologues recrutés par simple cooptation (basée sur l'estime et la confiance réciproque). Et tant mieux si se développent des "chapelles" différentes, pourvu qu'elles soient capables de débattre (sans se battre), d'échanger (sans que ce soit des anathèmes), et de collaborer dans l'intérêt commun.
Bien sûr, sans éléments d'un très haut niveau scientifique, impliqués dans cette démarche, l'on n'avancera guère, mais nous avons aussi et tous un rôle à jouer dans cette entreprise, à quelque niveau intellectuel, économique, social, auquel nous nous situons.
Jamais nous n'avons disposé d'autant d'outils facilitateurs, pour un travail national et même mondial, dans une organisation à structure réticulaire et à réactivité quasi-immédiate, basée sur "l'adhocratie" (relation informelle et fluide, en fonction des besoins, des objectifs, des moyens, des disponibilités).
Je n'attends plus rien, non plus, des instances étatiques, pour toutes les raisons évoquées dans le début de ce texte. Cela s'appelle (en termes fleuris) : "la trahison des clercs". Ce qui renforce l'importance et l'intérêt des considérations rédigées dans les trois paragraphes juste précédents.
Bien, en supposant une prise en charge de la question par les bonnes volontés présentes, sous quelle forme agir ?
La professionnalisation peut être envisagée, avec ses avantages comme l'investissement total dans la mission (pendant les heures de travail usuelles). Mais où trouver les financements nécessaires ? Le don ? Il sera vite insuffisant. Les subsides ? Ils seront une reprise de contrôle indirecte par les bailleurs de fonds. Et puis, sur quels critères recrutera-t-on ? Pour quels postes ? Pour faire quoi, et comment ? Et qui en décidera ? et pourquoi lui ? Etc.
L'amateurisme et le bénévolat sont une autre voie, elle aussi avec ses contraintes. Dont, et de nouveau, la nécessité de fonds (en quantité moindre que dans le cas précédent). Mais aussi, des facteurs humains au moins aussi puissants que dans l'hypothèse précédente. D'expérience, j'ai déjà pu constater que le bénévolat n'est pas toujours un lieu où s'épanouissent seulement la bonne volonté, l'investissement désintéressé, l'effacement des ses ambitions personnelles devant l'intérêt commun, etc.
Au contraire, c'est parfois (souvent ?) un lieu d'exacerbation des intérêts personnels, de compensation des frustrations vécues dans la vie professionnelle de certains, et autres petits travers humains. Encore une fois d'expérience, je peux citer cette situation où, coopté pour mener à bien une mission importante, certains autres membres de l'association ont rejoint le groupe de travail constitué, uniquement pour bloquer son fonctionnement, en refusant systématiquement toute proposition faite, tout en étant strictement incapable d'en présenter d'autres à la place. Une obstruction systématique qui me fut commentée en ces termes, par d'autres membres : "...X est totalement incapable de faire ce qui vous a été confié, mais il ne supporte pas que d'autres le fassent à sa place..." Avec ce genre d'ambiance, l'on est bien parti pour réussir... Et j'ai vu bien pire encore, dans le cadre de l'associatif et du bénévolat...
Mais le facteur humain individuel n'est qu'un volet de l'affaire, et la constitution de toute structure dédiée à l'avancement de l'étude du phénomène OVNI sera également exposée à d'autres risques, communs aux cas de la professionnalisation et de l'amateurisme.
La sociologie des organisations a depuis longtemps constaté (et prouvé) que toute entité créée pour accomplir une certaine tâche, finit toujours par accorder plus de son temps, de ses moyens et de son énergie à assurer la continuation (idéalement : la perpétuation) de son existence, qu'à s'investir dans l'accomplissement de sa mission. En fait, elle a même tendance à chercher non seulement le maintien du statu quo, mais si possible l'accroissement continu de son emprise, de ses moyens alloués, de son personnel, etc. Ce qui entraîne des phénomènes de bureaucratisation (sans parler du carriérisme, du clientélisme, de l'opportunisme, et autres dérives).
Alors, faut-il renoncer ? Non, mais être conscient de ces dangers, et être capable de les limiter au maximum. Une organisation fluide, une équipe réduite au minimum opérationnel, des liens d'estime et de reconnaissance mutuels, sont autant de moyens efficaces.
D'abord, l'on réduit les coûts de fonctionnement, et l'on optimise la réactivité tout comme la communication interpersonnelle directe. Ensuite, il y a le principe des rendements décroissants, quand des équipes de plus en plus importantes sont affectées à un travail. En d'autres termes, ce n'est pas parce que l'on va doubler des effectifs que les choses vont avancer deux fois plus vite. Doubler les effectifs va peut-être simplement accélérer (améliorer ?) les choses d'un facteur x 1,5 ; et encore doubler les effectifs ne va plus faire gagner qu'un facteur x 1,2. Il y a même un moment où l'ajout continuel de personnel va commencer à faire régresser le rendement de l'équipe, et l'on va revenir à la productivité qui existait avant (et avec moins de gens) mais cette fois avec bien plus d'entre eux...
Il existe aussi un seuil (souvent autour de dix personnes) à partir duquel les interactions directes (échanges d'idées, coopération...) se font de plus en plus difficiles, ce qui implique que des gens soient affectés à des tâches d'intermédiations (coordination, encadrement, organisation, etc.) et non plus de production, et le processus d'administration (finalement de bureaucratisation) s'enclenche. Je ne développe pas plus, pour ne pas prendre trop de place avec ce sujet.
Une struturation fractale (chaque tout, à un certain niveau, est une partie du niveau supérieur et organisé comme lui) serait intéressante. Des groupes d'une dizaine de personnes comme unité de base, éventuellement regroupés par dix unités à un niveau supérieur, et encadrés (à ce niveau supérieur) par un pool de dix autres personnes, et ainsi de suite. Mais si possible, sans dépasser trois niveaux, ce qui représenterait déjà 1110 membres, presque déjà trop, surtout pour un pays comme le nôtre. Ce n'est pas, ici et maintenant, la solution organisationnelle idéale, mais juste une esquisse, à titre d'illutration.
Mais pour faire quoi, finalement ? En matière d'OVNI, il me semble exister deux voies privilégiées : faire reconnaître la présence et réalité du phénomène, par le plus grand nombre ; faire étudier et trouver sa nature réelle, par certains.
Dans le premier cas, l'on est dans la communication, la sensibilisation, le lobbying, et c'est le plus facile (en termes de moyens à utiliser, et de connaissances à avoir). Dans le deuxième cas, cela devient plus pointu, et les compétences nécessaires seront présentes chez peu d'individus impliqués. Mais, un autre facteur sera déterminant : les moyens nécessaires.
Si, pour faire avancer la compréhension du phénomène, il est indispensable de mobiliser les moyens du CERN ou de la NASA, c'est hors de notre portée. Par contre, si l'on peut progresser avec des moyens plus modestes, parce que les solutions sont plus dans les performances intellectuelles et l'ingéniosité des opérateurs que dans la sophistication des instruments dont ils disposent, alors l'on peut aller loin et vite. Et, cela existe même déjà (cf. la structure UFO-Science).
Je reviens vers les hommes (et les femmes), en émettant cette hypothèse que des gens en marge (ou bien carrément en dehors des institutions établies) seront plus aptes à faire avancer les connaissances du moment que ceux qui sont bien confortablement installés dans ces dernières, et alignés sur les paradigmes qui y ont force de loi.
L'histoire des sciences est un vivier de ces individualités qui ont fait le plus progresser le savoir humain, parce qu'ils étaient des franc-tireurs, et souvent des individualistes. Donc, ils n'étaient pas littéralement confits dans les appareils officiels ; bardés de reconnaissances institutionnelles ; lardés de tous les colifichets, les hochets et autres décorations dont l'on affuble les autres, en récompense de leur docilité ; aveuglés par les dogmes en vigueur ; et surtout, prêts à ne prendre aucun risque pouvant les priver de tous ces avantages et remettre ainsi en cause leur "carrière" toute tracée, jusqu'à l'embaumement final. En d'autres termes, ils ne subiront pas les processus successifs du conformisme, de la momification, de la fossilisation (intellectuelle et éthique).
Les bonnes personnes et la bonne organisation supposées choisies et mises en place, les moyens matériels suffisants, tout ira-t-il alors pour le mieux ? Désolé, mais non !
Tant qu'une telle structure sera marquée par l'amateurisme (aussi sympathique soit-il) et que les activités menées resteront bien innocentes, cela pourra être ainsi. Mais si, et dès que cette organisation commencera à être efficace, à obtenir des résultats, la tranquilité sera terminée.
D'abord, avec l'arrivée de toute une cohorte de parasites, à commencer par les "résistants de la onzième heure", qui aiment tant voler au secours de la victoire (quitte à pousser du coude, et dans l'ombre, les artisans de la première heure qui, eux, auront pris tous les risques et enduré toutes les avanies). D'autres encore tenteront de récupérer le succès qui pointe, en montant à la hâte des structures vaguement copiées, pour détourner reconnaissance et ressources.
Puis, avec l'entrée en scène du "politique" qui ne peut accepter que quelque chose d'important, dans la société, se passe en dehors d'eux, sans eux, sans que cela ne vienne d'eux. Donc, il y aura des tentatives d'annexion et de prise de contrôle, cette fois encore. Si elles ne peuvent aboutir, il sera décidé d'isoler et d'étioler ces mouvements voulant rester indépendants, ce qui nous renvoie aux personnages précédents (mais avec des moyens supérieurs), et en cas d'échec, aussi d'anihiler ces mouvements, ce qui nous amène aux protagonistes du paragraphe suivant.
En plus de ces individus uniquement motivés par leur intérêt personnel, viendra aussi une menace plus institutionnelle (donc plus stable et pérenne que le politique), surtout si les succès obtenus lèvent des lièvres que des officiels (et surtout des "officieux") auraient nettement préféré qu'ils restassent dans leur tanière (bien cachés). Ou bien, que ces succès se traduisent par des avancées technologiques ou scientifiques qu'ils n'auront eux-mêmes pas été capables d'obtenir (bien que travaillant dessus depuis bien plus longtemps et avec des moyens bien plus importants).
Il est de notoriété publique, et j'en ai déjà parlé dans un texte précédent, que les structures spontanées qui se consacrent aux OVNI sont plus ou moins surveillées (dans leurs compositions et leurs activités), selon les pays où elles se situent.
Avec une montée en puissance de telles organisations ovniennes, la mise sous le microscope montera parallèlement en intensité. Et, l'on ne se contentera plus d'une simple surveillance de l'extérieur, mais on y ajoutera la pénétration (mise en place d'informateurs), et l'exploitation de toute information dénichée et de toutes les avancée obtenue. Plus avant, pourront être menées des actions de désinformation et des tentatives de prise de contrôle, et même des démarches de destruction (diffamation, compromission, menace, poussage à la faute...).
Vis à vis de telles actions, les organisations ovniennes (sauf les sectes) sont sans défense (ce sont des "soft targets"), car (le plus souvent) elles sont inconscientes de la menace, ou bien elles sont incapables de prendre les mesures de protection nécessaires pour limiter (autant que faire se peut) ces nuisances.
Il doit être bien compris que, dans le cadre des travaux liés aux OVNI, et à partir d'un certain niveau d'efficacité visé, il y aura des éléments qui devront être protégées (témoins et témoignages, informateurs et documents, actions entreprises et projetées, résultats de recherches, etc.). Rien de fondamentalement différent que, pour un particulier, le fait de sceller les enveloppes de ses lettres, de fermer ses portes et ses fenêtres, pour protéger son droit à la confidentialité, et bien que ses actes ne soient en rien illégaux. Rien de plus étonnant que le fait, pour une entreprise, de mettre à l'abri ses secrets de fabrication, ses stratégies de marketing, ses projets, etc.
Mais, la prise de telles mesures ne fera qu'augmenter la suspicion, et augmenter la volonté de surveillance, ce qui obligera à un nouveau renforcement des protections mobilisées par les organismes visés...
Bien entendu, ces mesures de protection devront être pesées par rapport à la nécessité d'une certaine transparence, indispensable pour garder la confiance des membres de la structure et éviter les accusations de dérive sectaire. Pas facile, mais faisable, et devant être fait.
S'occuper des OVNI, sérieusement (donc efficacement), ce n'est pas aussi anodin que d'adhérer à une association de pêche à la mouche ou de boule lyonnaise. Cela implique de se mouiller, de prendre des risques (si possible, a minima), d'éventuellement "s'attirer des histoires". En effet, il ne suffit pas d'agir dans la légalité, en respectant le droit, pour être à l'abri de mesures de rétorsion plus ou moins directes, et l'histoire du phénomène OVNI est riche de tels abus de pouvoir et dénis de démocratie (comme de justice).
A chacun(e) de prendre en compte ce qui précède, et d'estimer si la barre est trop haute pour lui (elle), auquel cas autant renoncer et rester dans la situation actuelle, aussi frustrante soit-elle. Dans l'autre option, il faut accepter (pour reprendre le titre de l'un de mes premiers messages) de "chevaucher le tigre".
By,
Janus
Quelle est la situation du phénomène OVNI, tout du moins à la surface des choses, celle qui nous est visible, nous qui ne sommes pas les "happy few" ?
CIRCULEZ, IL N'Y A RIEN AVOIR
Aucun pays, au nom de son gouvernement, ne reconnait cette simple considération : les présences multiples (dans le temps et dans l'espace), sur son territoire (et au dessus de ce dernier) d'entités évolutives, selon des modalités n'ayant aucun rapport avec les activités humaines usuellles ou bien les phénomènes naturels connus, et provoquant parfois des interactions (dont certaines négatives) avec l'environnement terrestre (et même certaines de ses composantes humaines), sans qu'une explication exacte puisse être donnée (ce qui n'exclue naturellement pas que l'explication soit finalement multiple).
Certains pays ont des institutions officielles, chargées de "s'occuper" de ce phénomène, et l'on ne peut pas dire qu'il en soit sorti grand chose de concret. Dans le cas du Geipan, il y a eu compilation, pendant des décennies, via les rapports de gendarmerie reçus, de tous les témoignages déposés (ce qui est autre chose que toutes les observations réellement vécues par tous les témoins amenés y être mélés). Et..., c'est tout : un empilage de rapports, censés être toujours à l'étude (depuis le temps, ils doivent être connus par coeur, ces rapports). Production scientifique autre que de vagues considérations globalisantes : 000 (triple zéro).
Un homme politique français a dit un jour quelque chose de ce tonneau : "... quand je veux enterrer un sujet, je crée une commission pour s'en occuper...". Objectif atteint, tout en donnant l'impression que l'on agit, en ce qui concerne les OVNI. Dans ce pays comme dans d'autres.
Et dans les coulisses ? L'hypothèse de l'étude secrète, avec des avancées plus ou moins grandes dans les résultats obtenus, selon l'époque, le pays, l'auteur de l'information, etc., est récurrente. Que peut-on dire de cette rumeur (ou plus) ?
Dans sa prise en charge, qu'elle soit officielle ou bien officieuse, le phénomène OVNI semble être la chasse gardée des organes de sécurité des pays concernés. Le même homme politique que précédemment avait aussi dit : "... la guerre est quelque chose de trop important pour être confiée aux seuls militaires...". Il n'est pas déraisonnable de penser qu'il en est de même pour les OVNI.
Sauf que, pour diverses raisons, ce contrôle existe, plus ou moins direct, plus ou moins intense, dans tous les pays. Pourquoi ? Parce que si le phénomène OVNI a la moindre réalité, il est explosif, de différentes façons.
Si les gens chargés de la sécurité d'un pays sont incapables de lui faire face et d'agir (faire cesser ses actions), il est préférable que cela ne se sache surtout pas, cela serait mauvais pour l'image de marque des concernés et pour le maintien de l'ordre public.
Si ces mêmes gens ont plus ou moins avancé dans ce domaine, il est impérieux que cela ne se sache pas non plus, pour les même raisons d'ordre public que précédemment, mais aussi pour préserver un supposé avantage concurrentiel vis à vis de leurs homologues étrangers. Sauf que, avec un tel niveau de dissimulation il est probable que certains pays qui se croient très avancés soient en fait très en retard sur d'autres, bien que l'on pense que ces autres n'en sont pas encore arrivé au même niveau que celui atteint localement (vous voyez l'ironie de la situation).
Mais pourquoi, finalement, toutes ces éventuelles cachotteries kakies ? Toujours pour la même raison : disposer avant les autres des moyens de les surclasser, pour pouvoir, un jour ou l'autre, les ratatiner (au sens propre et figuré). Rien de changé, depuis la massue et le silex bien affuté... Tout progrès technologique, toute découverte, est toujours et prioritairement, si c'est possible, affecté à faire progresser les techniques de trucidage de ses semblables. Quel que soit le champ scientifique sous-jacent (chimie, physique, médecine, psychologie, sociologie...).
Au pire, l'on ne s'occupe même pas du phénomène, parce qu'il ne présente pas de problème de sécurité immédiate, puisque rien de grave n'est arrivé depuis lors, alors, il est inutile de se donner plus de peine... Lors des débuts de l'aventure spatiale soviétique, un expert américain, militaire haut gradé, avait eu ce raisonnement : "...c'est très bien que les rouges soient dans l'espace, parce que, pendant ce temps, ils ne sont pas à Washington...", sauf que, justement, parce qu'ils étaient dans l'espace, ils ne tarderaient pas à avoir les moyens d'être à Washington (sous la forme de missiles intercontinentaux)...
Autre variante, celle qui consiste à laisser entendre que l'on maîtrise la situation, avec le recours à des pseudos-sous-entendus et à des fuites soignement organisées. Soit, une attitude du genre : "... Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs...".
Au mieux, des études sont menées, soit par des experts militaires, soit par des experts civils travaillant sous contrat (sans savoir toujours qui est le vrai commanditaire, et le vrai but, de leurs recherches). Bien entendu, ces recherches sont orientées dans la logique de l'institution qui les cornaque, ce qui peut entraîner bien des dérives et des pertes d'efficacité. Pourquoi, comment ? Et bien, à cause de la réponse à cette question : combien de prix Nobel décernés, à des gens en uniforme (fussent-ils scientifiques, et exception faites des civils "embedded"), depuis que ce prix existe ?
"La nature ayant horreur du vide" apparent (pour reprendre une expression pseudo-scientifique qui eut son heure de gloire dans les siècles passés), c'est à dire le vide qui est laissé par les "corps constitués", le champ ovnien a donc été investi par toute une faune motivée par le sujet, mais pour des raisons diverses (curiosité et besoin sincère de savoir, tremplin de notorité personnelle, source de revenus, substratum de diverses croyances et prosélitismes sincères ou pas, etc.).
Une autre cause de cette situation, c'est la classique et sempiternelle absence de preuve irréfutable, qui est aux OVNI presque ce que l'horizon est à la surface de la Terre (une limite virtuelle qui s'éloigne quand l'on s'en approche).
Produisez une photographie vague, et il sera objecté que son imprécision ne permet pas de conclure avec certitude. Produisez une image parfaite et l'on rétorquera que cette vue est bien trop bonne pour ne pas être un faux (sinon elle ne serait pas aussi précise)...
Faite un témoignage assez peu discriminant et on lui opposera toute la ribambelle des justifications usuelles (Vénus, gaz des marais, reflet...). Produisez un témoignage à très haut niveau d'étrangeté et de cohérence interne, non-justifiable par la panoplie précédente, et il sera rejeté parce que trop exotique pour être possible, et ce sera une autre palette d'explications rationalisantes qui sera mobilisée (hallucination, usage de produits illicites divers, ou bien l'affabulation pure et simple).
Fournissez un artefact (un indice matériel) et il disparaîtra, et si une explication est donnée, elle évoquera une origine connue et anodine. Et même si vous avez gardé un autre bout de l'artefact, vous serez bien en peine de procéder à votre propre analyse de cet exemplaire, et les choses en resteront là.
Montons plus haut en gamme, et imaginons l'engin au complet et/ou ses occupants, il sera facile et rapide de "stériliser" le lieu et de faire disparaître toutes traces, tout en produisant une explication plausible pour les gogos qui ne demandent que celà : tournage de film, blague d'étudiants, accident de prototype secret (ce qui justifie à propos le bouclage des lieux), etc., etc.
Mais alors, faudrait-il le grand "coming out", attendu par tant de personnes de ce site et d'autres sites : l'atterrisage au pied de la Tour Eiffel (si possible à l'heure du journal télévisé), pour avoir, enfin, une "preuve" ? Peut-être, mais là encore, il serait toujours possible de se voir opposer des explications "raisonnables", aussi bouffonnes puissent-elles être...
Bref : "Bonjour Kafka..."
En attendant, nous n'avons (apparemment) que ce que les juristes appellent, sauf erreur de ma part : des éléments pouvant contribuer à l'établissement de la preuve... Aucun de ces éléments n'étant par lui même concluant, mais prenant une valeur croissante avec leur accumulation, et leur répétition. A force de "tomber du ciel", les "pierres" ont fini par convaincre les "officiels" qu'il y a bien des "pierres" dans le "ciel", et qu'elles en tombent parfois...
Rien qu'en zoologie, les calmars géants des grandes profondeurs, l'okapi, l'ornithorynque ont d'abord été considérés comme des pures inventions, puis des canulars habiles, puis des réalités. Mais cela à pris bien du temps. Même commentaire pour la dérive des continents. Ou bien, tout simplement : la réalité des microbes (et de leur non-génération spontanée). Sans oublier la rotondité de la Terre (et sa rotation autour du Soleil).
En opposition à la simple accumulation des témoignages, depuis des années, des décennies (des siècles ?), il existe des verrous puissants qui empêchent la situation d'évoluer : la mainmise de certains groupes sociaux sur le phénomène, mais aussi l'indifférence de la majorité des gens (au-delà d'une curiosité passagère et amusée), qui renforce et prolonge la viabilité du verrou juste précédent. Mais il y a aussi la "complicité" du phénomène lui-même, qui n'arrange pas les choses, avec son élusivité (qui fait penser au sourire du chat du Cheshire, dans "Alice au pays des merveilles"). Enfin, même pour les personnes les plus motivées, existe également l'effet de stagnation, après des décennies, de la situation, et ses conséquences érosives. L'on peut également évoquer des blocages psychologiques de sécurité (afin d'éviter la confrontation avec ce qui dépasse les capacités usuelles de gestion intellectuelle et émotive).
L'on finit ainsi par accepter (sans vraiment le conscientiser) une présence insidieuse, qui devient alors (et paradoxalement) à la fois reconnue et totalement inconnu (autrement dit : sue et tue)... Une bien étrange situation, pour un espèce qui a bâti son évolution et sa réussite biologique sur ses facultés d'observation et de raisonnement d'abord, sa curiosité et sa propension à l'action (à commencer par l'expérimentation) ensuite. Une sorte de point aveugle dans notre faculté d'analyser notre environnement, et de réagir à toute présence exogène qui s'y manifesterait.
AIDE-TOI ET L'ALIEN T'AIDERA
Que faire alors ? Cette interrogation me permet de participer, indirectement, à un autre thème de ce site, celui qui aborde la problématique d'une représentation, et même d'un représentant officiel, des personnes concernées par le phénomène.
Je ne crois plus guère à "l'homme providentiel" (qui pourrait également être une femme, bien sûr), qui va résoudre les problèmes par sa seule présence, qui va fédérer et représenter toutes les composantes de ce milieu ovnien, être leur porte-parole scrupuleux et efficace, tout en étant incollable sur tous les aspects du phénomène, et reconnu comme un interlocuteur officiel et accrédité par les "autres" (les officiels). Et qui saura se souvenir de ceux qui "l'auront fait roi", en leur restant dévoué et sans ambition personnelle.
Je crois beaucoup plus aux bonnes volontés individuelles, oeuvrant souvent dans la discrétion, et sachant collaborer avec des homologues recrutés par simple cooptation (basée sur l'estime et la confiance réciproque). Et tant mieux si se développent des "chapelles" différentes, pourvu qu'elles soient capables de débattre (sans se battre), d'échanger (sans que ce soit des anathèmes), et de collaborer dans l'intérêt commun.
Bien sûr, sans éléments d'un très haut niveau scientifique, impliqués dans cette démarche, l'on n'avancera guère, mais nous avons aussi et tous un rôle à jouer dans cette entreprise, à quelque niveau intellectuel, économique, social, auquel nous nous situons.
Jamais nous n'avons disposé d'autant d'outils facilitateurs, pour un travail national et même mondial, dans une organisation à structure réticulaire et à réactivité quasi-immédiate, basée sur "l'adhocratie" (relation informelle et fluide, en fonction des besoins, des objectifs, des moyens, des disponibilités).
Je n'attends plus rien, non plus, des instances étatiques, pour toutes les raisons évoquées dans le début de ce texte. Cela s'appelle (en termes fleuris) : "la trahison des clercs". Ce qui renforce l'importance et l'intérêt des considérations rédigées dans les trois paragraphes juste précédents.
Bien, en supposant une prise en charge de la question par les bonnes volontés présentes, sous quelle forme agir ?
La professionnalisation peut être envisagée, avec ses avantages comme l'investissement total dans la mission (pendant les heures de travail usuelles). Mais où trouver les financements nécessaires ? Le don ? Il sera vite insuffisant. Les subsides ? Ils seront une reprise de contrôle indirecte par les bailleurs de fonds. Et puis, sur quels critères recrutera-t-on ? Pour quels postes ? Pour faire quoi, et comment ? Et qui en décidera ? et pourquoi lui ? Etc.
L'amateurisme et le bénévolat sont une autre voie, elle aussi avec ses contraintes. Dont, et de nouveau, la nécessité de fonds (en quantité moindre que dans le cas précédent). Mais aussi, des facteurs humains au moins aussi puissants que dans l'hypothèse précédente. D'expérience, j'ai déjà pu constater que le bénévolat n'est pas toujours un lieu où s'épanouissent seulement la bonne volonté, l'investissement désintéressé, l'effacement des ses ambitions personnelles devant l'intérêt commun, etc.
Au contraire, c'est parfois (souvent ?) un lieu d'exacerbation des intérêts personnels, de compensation des frustrations vécues dans la vie professionnelle de certains, et autres petits travers humains. Encore une fois d'expérience, je peux citer cette situation où, coopté pour mener à bien une mission importante, certains autres membres de l'association ont rejoint le groupe de travail constitué, uniquement pour bloquer son fonctionnement, en refusant systématiquement toute proposition faite, tout en étant strictement incapable d'en présenter d'autres à la place. Une obstruction systématique qui me fut commentée en ces termes, par d'autres membres : "...X est totalement incapable de faire ce qui vous a été confié, mais il ne supporte pas que d'autres le fassent à sa place..." Avec ce genre d'ambiance, l'on est bien parti pour réussir... Et j'ai vu bien pire encore, dans le cadre de l'associatif et du bénévolat...
Mais le facteur humain individuel n'est qu'un volet de l'affaire, et la constitution de toute structure dédiée à l'avancement de l'étude du phénomène OVNI sera également exposée à d'autres risques, communs aux cas de la professionnalisation et de l'amateurisme.
La sociologie des organisations a depuis longtemps constaté (et prouvé) que toute entité créée pour accomplir une certaine tâche, finit toujours par accorder plus de son temps, de ses moyens et de son énergie à assurer la continuation (idéalement : la perpétuation) de son existence, qu'à s'investir dans l'accomplissement de sa mission. En fait, elle a même tendance à chercher non seulement le maintien du statu quo, mais si possible l'accroissement continu de son emprise, de ses moyens alloués, de son personnel, etc. Ce qui entraîne des phénomènes de bureaucratisation (sans parler du carriérisme, du clientélisme, de l'opportunisme, et autres dérives).
Alors, faut-il renoncer ? Non, mais être conscient de ces dangers, et être capable de les limiter au maximum. Une organisation fluide, une équipe réduite au minimum opérationnel, des liens d'estime et de reconnaissance mutuels, sont autant de moyens efficaces.
D'abord, l'on réduit les coûts de fonctionnement, et l'on optimise la réactivité tout comme la communication interpersonnelle directe. Ensuite, il y a le principe des rendements décroissants, quand des équipes de plus en plus importantes sont affectées à un travail. En d'autres termes, ce n'est pas parce que l'on va doubler des effectifs que les choses vont avancer deux fois plus vite. Doubler les effectifs va peut-être simplement accélérer (améliorer ?) les choses d'un facteur x 1,5 ; et encore doubler les effectifs ne va plus faire gagner qu'un facteur x 1,2. Il y a même un moment où l'ajout continuel de personnel va commencer à faire régresser le rendement de l'équipe, et l'on va revenir à la productivité qui existait avant (et avec moins de gens) mais cette fois avec bien plus d'entre eux...
Il existe aussi un seuil (souvent autour de dix personnes) à partir duquel les interactions directes (échanges d'idées, coopération...) se font de plus en plus difficiles, ce qui implique que des gens soient affectés à des tâches d'intermédiations (coordination, encadrement, organisation, etc.) et non plus de production, et le processus d'administration (finalement de bureaucratisation) s'enclenche. Je ne développe pas plus, pour ne pas prendre trop de place avec ce sujet.
Une struturation fractale (chaque tout, à un certain niveau, est une partie du niveau supérieur et organisé comme lui) serait intéressante. Des groupes d'une dizaine de personnes comme unité de base, éventuellement regroupés par dix unités à un niveau supérieur, et encadrés (à ce niveau supérieur) par un pool de dix autres personnes, et ainsi de suite. Mais si possible, sans dépasser trois niveaux, ce qui représenterait déjà 1110 membres, presque déjà trop, surtout pour un pays comme le nôtre. Ce n'est pas, ici et maintenant, la solution organisationnelle idéale, mais juste une esquisse, à titre d'illutration.
Mais pour faire quoi, finalement ? En matière d'OVNI, il me semble exister deux voies privilégiées : faire reconnaître la présence et réalité du phénomène, par le plus grand nombre ; faire étudier et trouver sa nature réelle, par certains.
Dans le premier cas, l'on est dans la communication, la sensibilisation, le lobbying, et c'est le plus facile (en termes de moyens à utiliser, et de connaissances à avoir). Dans le deuxième cas, cela devient plus pointu, et les compétences nécessaires seront présentes chez peu d'individus impliqués. Mais, un autre facteur sera déterminant : les moyens nécessaires.
Si, pour faire avancer la compréhension du phénomène, il est indispensable de mobiliser les moyens du CERN ou de la NASA, c'est hors de notre portée. Par contre, si l'on peut progresser avec des moyens plus modestes, parce que les solutions sont plus dans les performances intellectuelles et l'ingéniosité des opérateurs que dans la sophistication des instruments dont ils disposent, alors l'on peut aller loin et vite. Et, cela existe même déjà (cf. la structure UFO-Science).
Je reviens vers les hommes (et les femmes), en émettant cette hypothèse que des gens en marge (ou bien carrément en dehors des institutions établies) seront plus aptes à faire avancer les connaissances du moment que ceux qui sont bien confortablement installés dans ces dernières, et alignés sur les paradigmes qui y ont force de loi.
L'histoire des sciences est un vivier de ces individualités qui ont fait le plus progresser le savoir humain, parce qu'ils étaient des franc-tireurs, et souvent des individualistes. Donc, ils n'étaient pas littéralement confits dans les appareils officiels ; bardés de reconnaissances institutionnelles ; lardés de tous les colifichets, les hochets et autres décorations dont l'on affuble les autres, en récompense de leur docilité ; aveuglés par les dogmes en vigueur ; et surtout, prêts à ne prendre aucun risque pouvant les priver de tous ces avantages et remettre ainsi en cause leur "carrière" toute tracée, jusqu'à l'embaumement final. En d'autres termes, ils ne subiront pas les processus successifs du conformisme, de la momification, de la fossilisation (intellectuelle et éthique).
Les bonnes personnes et la bonne organisation supposées choisies et mises en place, les moyens matériels suffisants, tout ira-t-il alors pour le mieux ? Désolé, mais non !
Tant qu'une telle structure sera marquée par l'amateurisme (aussi sympathique soit-il) et que les activités menées resteront bien innocentes, cela pourra être ainsi. Mais si, et dès que cette organisation commencera à être efficace, à obtenir des résultats, la tranquilité sera terminée.
D'abord, avec l'arrivée de toute une cohorte de parasites, à commencer par les "résistants de la onzième heure", qui aiment tant voler au secours de la victoire (quitte à pousser du coude, et dans l'ombre, les artisans de la première heure qui, eux, auront pris tous les risques et enduré toutes les avanies). D'autres encore tenteront de récupérer le succès qui pointe, en montant à la hâte des structures vaguement copiées, pour détourner reconnaissance et ressources.
Puis, avec l'entrée en scène du "politique" qui ne peut accepter que quelque chose d'important, dans la société, se passe en dehors d'eux, sans eux, sans que cela ne vienne d'eux. Donc, il y aura des tentatives d'annexion et de prise de contrôle, cette fois encore. Si elles ne peuvent aboutir, il sera décidé d'isoler et d'étioler ces mouvements voulant rester indépendants, ce qui nous renvoie aux personnages précédents (mais avec des moyens supérieurs), et en cas d'échec, aussi d'anihiler ces mouvements, ce qui nous amène aux protagonistes du paragraphe suivant.
En plus de ces individus uniquement motivés par leur intérêt personnel, viendra aussi une menace plus institutionnelle (donc plus stable et pérenne que le politique), surtout si les succès obtenus lèvent des lièvres que des officiels (et surtout des "officieux") auraient nettement préféré qu'ils restassent dans leur tanière (bien cachés). Ou bien, que ces succès se traduisent par des avancées technologiques ou scientifiques qu'ils n'auront eux-mêmes pas été capables d'obtenir (bien que travaillant dessus depuis bien plus longtemps et avec des moyens bien plus importants).
Il est de notoriété publique, et j'en ai déjà parlé dans un texte précédent, que les structures spontanées qui se consacrent aux OVNI sont plus ou moins surveillées (dans leurs compositions et leurs activités), selon les pays où elles se situent.
Avec une montée en puissance de telles organisations ovniennes, la mise sous le microscope montera parallèlement en intensité. Et, l'on ne se contentera plus d'une simple surveillance de l'extérieur, mais on y ajoutera la pénétration (mise en place d'informateurs), et l'exploitation de toute information dénichée et de toutes les avancée obtenue. Plus avant, pourront être menées des actions de désinformation et des tentatives de prise de contrôle, et même des démarches de destruction (diffamation, compromission, menace, poussage à la faute...).
Vis à vis de telles actions, les organisations ovniennes (sauf les sectes) sont sans défense (ce sont des "soft targets"), car (le plus souvent) elles sont inconscientes de la menace, ou bien elles sont incapables de prendre les mesures de protection nécessaires pour limiter (autant que faire se peut) ces nuisances.
Il doit être bien compris que, dans le cadre des travaux liés aux OVNI, et à partir d'un certain niveau d'efficacité visé, il y aura des éléments qui devront être protégées (témoins et témoignages, informateurs et documents, actions entreprises et projetées, résultats de recherches, etc.). Rien de fondamentalement différent que, pour un particulier, le fait de sceller les enveloppes de ses lettres, de fermer ses portes et ses fenêtres, pour protéger son droit à la confidentialité, et bien que ses actes ne soient en rien illégaux. Rien de plus étonnant que le fait, pour une entreprise, de mettre à l'abri ses secrets de fabrication, ses stratégies de marketing, ses projets, etc.
Mais, la prise de telles mesures ne fera qu'augmenter la suspicion, et augmenter la volonté de surveillance, ce qui obligera à un nouveau renforcement des protections mobilisées par les organismes visés...
Bien entendu, ces mesures de protection devront être pesées par rapport à la nécessité d'une certaine transparence, indispensable pour garder la confiance des membres de la structure et éviter les accusations de dérive sectaire. Pas facile, mais faisable, et devant être fait.
S'occuper des OVNI, sérieusement (donc efficacement), ce n'est pas aussi anodin que d'adhérer à une association de pêche à la mouche ou de boule lyonnaise. Cela implique de se mouiller, de prendre des risques (si possible, a minima), d'éventuellement "s'attirer des histoires". En effet, il ne suffit pas d'agir dans la légalité, en respectant le droit, pour être à l'abri de mesures de rétorsion plus ou moins directes, et l'histoire du phénomène OVNI est riche de tels abus de pouvoir et dénis de démocratie (comme de justice).
A chacun(e) de prendre en compte ce qui précède, et d'estimer si la barre est trop haute pour lui (elle), auquel cas autant renoncer et rester dans la situation actuelle, aussi frustrante soit-elle. Dans l'autre option, il faut accepter (pour reprendre le titre de l'un de mes premiers messages) de "chevaucher le tigre".
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Janus
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"... the Earth is a farm, we are someone else's property..." Charles Fort
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