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Dim 31 Juil 2011, 08:44
Dans cette approche imaginant un futur contact exotique, on pourrait se poser la question de savoir quelles seraient les notions ou concepts qui « supporteraient » notre réflexion et nous aideraient à passer ce cap difficile, ce nouveau paradigme remisant bien des idées reçues au panier ; des concepts qui nous permettraient d’établir une sorte de pont cognitif/ « sémantique » avec une réalité et des connaissances exogeognosologiques.
A titre d’exemple on pourrait être amené à s’interroger comme le fait Renaud Barbaras sur le rapport entre le vivant et l’inerte
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 Vivant
http://execo.univ-paris1.fr/spip.php?article294
…on se trouve confronté à une autre question, très difficile, celle du rapport entre le vivant et l’inerte, le sujet vivant et la nature physique. Y a-t-il un sens à distinguer l’organique de l’inorganique ? C’est notamment pour cela que je m’intéresse à Whitehead, qui propose une cosmologie ou une philosophie de l’organisme, puisqu’il refuse la distinction même de l’organique et de l’inorganique. Il cherche par conséquent à penser un mode d’être qui soit, là encore, plus profond que la différence de l’organique et de l’inorganique.
Au fil de mes lectures, il m’est apparu que certaines avancées de contemporains ou de géniaux précurseurs pouvaient nous montrer le chemin et nous aider dans cette approche. J’entends les notions de time binding/Extelligence, de cadacualtez, de semovience , de conatus, d’énaction et d’analogons. Que sa quo ? me demanderez-vous avec juste raison tant ces notions/mots/concepts sont peu usités dans notre langage courant et pourtant quelle puissance! Ne voyez ici aucune volonté d’étaler des connaissances (j’ai conscience d’avoir fait un peu touffu, mais vous voyez bien que ce sujet dépasse de très loin le carcan stérilisateur des « petits hommes verts » de la représentation commune) mais bien plutôt une sorte de partage de pistes qui me paraissent très fécondes dans la problématique qui nous intéresse. C’est aussi une invite à penser différemment et quelque part à résister à l’« anthropologie ganglionnaire » de cette société entropique actuelle qui nous conduit tout droit vers une impasse monstrueuse [0]. En bref de faire acte de résistance en inventant un autre cogito qui serait plutôt « Je pense donc, je peux » sinon tout, au moins quelque chose comme par exemple de ne plus accepter l’inacceptable et d’exprimer ce que la vie nous a donné!
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 ET
Time Binding /Extelligence:
Commençons par cette notion de Time Binding en saluant ce véritable génie méconnu du XXième siècle, Alfred Korzybski, que j’ai déjà évoqué au début de ce fil. En lisant Manhood of humanity, écrit en 1921 (qui est un prélude au chef d’œuvre « Science and sanity » ) on trouve deux observations remarquables (Manhood of humanity appendix II, page 224, biology and time-biding).
-L’homme dispose par rapport aux autres êtres vivants de la planète d’une faculté bien spécifique qu’il appelle le time-binding. Le time-binding correspond à notre capacité d’ « accumuler » les savoirs, enseignements de nos prédécesseurs (science, culture, idées, etc.) et à passer le relai à nos descendants. Cette noosphère de l’intelligence progresse de façon exponentielle à condition que cette faculté de time-binding soit utilisée correctement et avec sagesse. Il fait le parallèle, dans le cheminement vers le complexe, avec le monde végétal doué de « Chemical-binding » (maitrise de la chimie nécessaire à la biosphère) et le monde animal doué de la maitrise de l’espace (space-binding). Encore faut-il que l’homme reconnaisse et utilise cette faculté de time-binding et ne reste pas coller au stade « animal » du space binding que l’on retrouve dans tous les comportements de prédation, de guerre de territoire, de sélection du meilleur qui semblent marquer l’époque actuelle, nos élites, nos cornacs. Après la lecture de « Manhood of Humanity » et « Science and Sanity », on comprend d’ailleurs mieux pourquoi, ce genial Alfred Korzybski est resté si méconnu et si confidentiel. Les méthodes qu’il propose d’utiliser en matière d’enseignement mettraient à jour très rapidement la structure délirante du monde actuel et provoqueraient une révolution des consciences que nos psychopathes désincarnés ne peuvent pas tolérer.
- Notre modèle de société basé sur la conquête de territoire (au sens propre comme au figuré) et de nouvelles frontières à dépasser ne peut fonctionner en monde clos et c’est pure folie que de continuer à le promouvoir. Nous devons troquer les modèles économiques et politiques actuels hérités du space binding et développer notre sagesse grâce aux savoirs transmis par nos ancêtres. C’est la condition sine qua non de notre évolution et on ne nous permettra pas de quitter ce berceau qui est la Terre sans avoir fait cette révolution des cerveaux.
Il m’est apparu qu’il pouvait peut-être exister une autre échelle dans la maîtrise de l’univers, la faculté de l’Imaginal- binding ou virtual-binding ou encore spiritual-binding qui correspondrait à la capacité d’orienter sa/les noosphères, l’espace imaginal. L’homme n’en serait pas forcément doté. Je reviendrai ultérieurement sur ce côté « imaginal » de notre univers qui selon moi est une « réalité » à part entière et qui pourrait aussi donner lieu à de la recherche scientifique au même titre que notre univers matériel.
Il est intéressant de constater que cette notion de time-binding semble être redécouverte sous cette notion d’extelligence[1][2]. Je reprends un passage du très bon papier « Where are the Dolphins ? » de Jack Cohen et Ian Stewart (traduction rapide et approximative et quelques commentaires personnels entre parenthèses)
Une question clé de la xénobiologie est la question de l’intelligence. L’intelligence est-elle universelle ? La réponse n’est pas claire. Le niveau d’intelligence humaine n’est arrivé qu’une seule fois sur Terre (là, je ne m’aventurerai pas aussi loin), aussi, selon des critères normaux, elle devrait être considérée comme très locale. D’un autre côté, notre intelligence n’est pas si différente de celle qui peut être trouvée chez les grands singes, les cétacés et les pieuvres. Les cochons sont excellents aux jeux vidéo, les perroquets ont des facilités étonnantes pour les langues, et mêmes les poissons épinoches et les crevettes mantes peuvent résoudre des problèmes. L’intelligence apparaît être un universel car elle semble offrir des avantages évolutifs majeurs, quelque soit le contexte. Cependant, l’ingrédient le plus important pour des aliens techniquement compétents et doués de perception n’est pas l’intelligence, mais plutôt une propriété que nous avons partout appelé « extelligence ». C’est l’analogue contextuel de l’intelligence individuelle. L’hypothèse d’une domination globale de l’humanité est une histoire d’extelligence : Le langage, les archives permanentes d’information comme les livres, et la communication dans toutes ses formes technologiques. Comparée à toutes autres formes de vie, notre intelligence est marginalement plus grande que celle des chimpanzés : C’est notre extelligence qui a conduit notre croissance culturelle et technologique. L’extelligence humaine est bien plus puissante que celle de toute personne, mais nous pouvons y contribuer collectivement, puiser en elle et l’exploiter.
Compte tenu des évidences disponibles, L’extelligence peut être aussi un particularisme. Mais de nouveau, il semble qu’elle procure un tel avantage généralisé que nous pourrions être tentés de la considérer comme universelle. Des aliens technologiquement avancés posséderont, par définition, l’extelligence comme l’intelligence (et peut-être aussi bien d’autres choses !). C’est là où quelques espèces intelligentes de la Terre semblent déficientes. Les dauphins par exemple, sont capables de communiquer entre eux, mais ne semblent pas être extelligents- Nous ne voyons pas la technologie des dauphins. Il reste possible que les signes ne la technologie des dauphins existent mais dans une forme qui nous est tellement étrangère que nous ne pouvons pas la reconnaitre, mais pour le moment, nous considérons cela comme peu probable(Et si la « technologie » des dauphins se trouvait dans ce monde « imaginal » ?)
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 Dauphin
Voilà encore une histoire de l’un (intelligence individuelle contribuant à l’intelligence collective) et du multiple qui est un (intelligence collective inspirant l’intelligence individuelle) comme un va et vient incessant d’actions, de rétroactions et d’énactions dans ce miroir d’Amoli de la vie.
Cadacualtez :
J’avoue que pour cette notion, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois et lire et relire pour essayer de m’imprégner de ce concept étrange mais qui est paradoxalement, quelque part, notre « cœur » intérieur. La Cadacualtez pourrait se traduire en français par quelque chose comme « l’unicité de chacun »
Dans chaque conscience, existence, psyche, âme ou esprit existant dans la nature (c'est-à-dire non dans la représentation cognitive de son identité, mais dans son ontologie d’appui quelle qu’elle soit), la cadacualtez désigne le fait que chaque psyché diffère des autres avant même de se différencier à partir des contenus mentaux.
La cadacualtez est un concept voisin de la notion de Jemeinigkeit proposée par le philosophe Martin Heidegger tout en étant différente de celle-ci. Le concept de cadacualtez fait l’hypothèse que dans la nature une diversité de psychés se trouve localisé dans les organismes vivants comme les êtres humains, les chiens, les singes – mais pas dans les montagnes ou les pins, ni dans une subjectivité générale ou âme du monde (une thèse appelée panpsychisme, la vue selon laquelle toute matière a une conscience). Comme il est largement connu, les psychés, les esprits ou les existentialités trouvés dans la nature diffèrent entre elles comme elles développent des contenus mentaux différents. Par exemple, chaque être humain apprend des choses différentes, un chien ou phoque est familier avec une certaine personne et a appris certaines compétences que ne posséderont pas d’autres chiens ou phoques.La notion de cadacualtez insiste sur le fait que avant même d’être différencié par leur développement, les psychés différent déjà entre elles et sont quelque part uniques [3]
La cadacualtez est la singularité intrinsèque, l’unicité, la non répétabilité, l’incommunicabilité de tout être vivant et pour résumer, le fait de naître dans un corps spécifique à l’exclusion d’un autre, au sein d’une famille particulière et à une époque donnée.
Semovience
la « Semovience », c’est à dire le fait pour quelqu’un de pouvoir initier une nouvelle séquence de causalités ou d’actions, simplement en le voulant, l’habilité inhérente de chaque esprit trouvé dans la nature (c'est-à-dire dans chaque psyché ou finitude existentielle composant un organisme ) de commencer de nouvelles séries causales et de ne pas simplement continuer des séquences causales qui sont transmises d’ailleurs. La sémovience transcenderait la mort physique en permettant, à des existentialités finis d’être opératives post mortem, quelque chose qui pourrait se rapprocher de ce monde imaginal d’Henri Corbin et de l’approche soufiste et qui pourrait-être développée en créant un pont (cinvat ?) entre une spiritualité des « lumière » ou des années lumière et la science, condition sine qua non d’une évolution positive. L’univers dans lequel nous interagissons serait en fait constitué de deux paires d’univers, une paire réelle dans laquelle se déplacerait notre corps physique, une paire « imaginaire » dans laquelle s’ébrouerait notre esprit (cf travaux récents de Jean-Pierre Petit). Pour être tout à fait complet, on pourrait lier cette approche aux travaux de Jean E.Charon sur la relativité complexe et notamment son livre « l’esprit cet inconnu » dont j’extrais les trois citations ou passages suivants :
Une citation d’Alexis Carrel
Nous devons libérer l’homme du cosmos créé par le génie des physiciens et des astronomes, de ce cosmos dans lequel il a été enfermé depuis la Renaissance. Malgré sa beauté et sa grandeur, le monde de la matière inerte est trop étroit pour lui.
Une citation de Pierre Teilhard de Chardin :
Le moment est venu de se rendre compte qu’une interprétation, même positiviste, de l’Univers doit, pour être satisfaisante, couvrir le dedans aussi bien que le dehors des choses- l’Esprit autant que la Matière. La vraie Physique est celle qui parviendra, quelque jour, à intégrer l’Homme total dans une représentation cohérente du monde. »
Et enfin ceci de Jean E. Charon :
Jusqu’au jour où tous nos « Je » éoniques réunis dans une immense structure plus néguentropique que toutes celles du passé, nous serons arrivés là où le temps semble s’arrêter, là où toute cette gigantesque évolution a finalement conduit l’Esprit, dans les verts pâturages où l’Univers retient enfin son souffle, prêtant l’oreille à cette musique secrète qui court maintenant comme un chant éthéré, entre les formes mouvantes des éons de cette fin du monde.

Conatus :
S’il est un philosophe qui nous montre le chemin à suivre, c’est bien Spinoza, tant son éthique est une invitation à la connaissance de la vie, finalement quelle qu’elle soit y compris dans une approche non anthropomorphique, ce qui, soit dit en passant, est un véritable tour de force de la part du génial Spinoza, qui bien que « projeté » dans son humaine condition élabore les fondations d’une éthique des années-lumière. Prodigieux de trouver cette approche au cœur du XVII ième siècle!
http://www.spinozaetnous.org/wiki/Conatus
J’ai apporté quelques compléments au texte entre parenthèse
Le conatus est un terme latin habituellement rendu par "effort", que nous pouvons comprendre comme exercice de la force d'exister d'un être (d'une essence singulière, possédant une nature propre). C'est chez Spinoza l'affect fondamental : "l'effort" d'exister, autrement dit de persévérer dans l'être constitue l'essence intime de chaque chose (Ethique démontrée suivant l’ordre géométrique : Troisième partie- De l’origine et de la nature des passions-Proposition 7)
Cette idée est valable pour l'homme mais comme l'indique aussi cette citation, toute autre chose : un chat, une araignée, un brin d'herbe, un grain de sable. Toutes, nous dit Spinoza sont "animées à des degrés divers" (Ethique démontrée suivant l’ordre géométrique : Troisième partie- De l’origine et de la nature des passions-Proposition 13, scholie) La vie étant justement la force par laquelle les choses persévèrent dans leur être (Pensées métaphysiques, deuxième partie, chapitre VI, de la vie de Dieu-au sens de WOA ?).
….
Et pour cause, chaque chose singulière est mode de la substance unique, ce qui revient à dire que chaque chose est Dieu d'un point de vue déterminé ou encore une expression de la puissance d'un de ses attributs, comme l'extension (en longueur, largeur, profondeur...) ou la cogitation (intelligence, raisonnement, affectivité...). Comme Dieu est puissance infinie d'exister, chaque chose est donc puissance d'exister d'un point de vue déterminé. Puissance d'exister est alors à comprendre autant comme effort de conservation de son essence que comme augmentation, extension indéfinie de cette essence.
Analogons
Il s’agit d’un des mots clés de « L’imaginaire » de Sartre qui l’utilise dans le sens « d’un équivalent à la perception ». Sa fonction consisterait à « tracer la ligne de division entre le monde sensible et le monde intelligible, d’établir les relations entre la réalité et l’apparence. L’analogon faciliterait cette rencontre avec la réalité du monde dans la diversité de ses manifestations, dans un intense effort de compréhension de l’autre qui est consubstantiel à toute pensée , comprendre le monde en tant que rapports de transcendance avec un monde réel : en tant que consciences singulières, à tout moment contraintes de se dépasser vers un indépassable » ! [4]
Selon Sartre, Husserl ne nie point l’existence de données visuelles ou tactiles qui font partie de la conscience comme éléments subjectifs immanents. Mais elles ne sont pas l’objet : la conscience ne se dirige pas sur elle ; à travers elles, elle vise la chose extérieure. Cette impression visuelle qui fait présentement partie de ma conscience n’est pas le rouge. Le rouge est une qualité de l’objet, une qualité transcendante. Cette impression subjective qui, sans doute, est « analogue » au rouge de la chose, n’est qu’un quasi-rouge » : c’est-à-dire qu’il est la matière subjective, la « hylé » (signifiant les données des sens avant l’intervention de l’activité intentionnelle de l’esprit qui leur confère un sens) sur laquelle s’applique l’intention qui se transcende et cherche à attraper le rouge hors de soi.
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/23206/DIDASKALIA_1994_3_109.pdf?sequence=1
Les analogons sont des pièces significatives entrant dans la composition d'une construction analogique.
….
.., c'est le genre de conclusion que l'on peut tirer de la lecture de Judith Schlanger (Stengers & Schlanger, 1991) sur la pensée inventive. EIIe place la conception des idées neuves au centre de la réflexion scientifique et montre que ce sont surtout les modèles métaphoriques (iconiques, analogiques ou théoriques) qui sont le plus directement liés à la conceptualisation inventive.
A propos de la communication analogique, l’auteur fait référence à Paul Watzlawick (que j’avais déjà évoqué à propos de communication extraterrestre), je me suis permise d’ajouter quelques références.

Sur le plan sémiologique iI est proposé dans cette théorie de considérer deux véhicules de communication pour servir de substrat aux messages que s'échangent les humains. En d'autres termes, il y aurait lieu de distinguer deux matériaux d'encodage : les signes analogiques et les signes digitaux (alpha-numériques). Ainsi, pour désigner les objets, il est possible d'utiliser quelque chose qui leur ressemble comme un dessin (l'analogique) ou bien de leur donner un nom (le digital). Or, si le matériau analogique a des rapports directs avec ce qui est représenté - ce qui est le plus souvent le cas pour des maquettes - le digital se sert d'un mot qui est arbitraire et résulte d'une convention sémantique.

L'analogique est considéré ici comme étant en fait toute communication non verbale ; le verbal étant pour sa part le digital avec lequel d'ailleurs on produit ces figures de style que sont les analogies.
Enfin un passage particulièrement intéressant concernant le rôle de l’analogie comme processus cognitif. J’ai mis en gras ce qui me parait très important.

L'étude de l'induction occupe une place importante dans la didactique des sciences, et l'analogie y jouerait un rôle prépondérant. L'induction peut être définie comme un procédé de la pensée pour produire des inférences. Celles-ci sont des prédictions faites au sujet de changements anticipés dans l'environnement. Quand c'est la pensée déductive qui produit des inférences, leur validité est garantie par un formalisme rigoureux. Par ailleurs, la validité des inférences inductives est assurée par le feedback du succès ou de l'échec des prédictions. Comme le signalent Holland et al. (1986), l'étude de l'induction se résume donc à l'étude de la façon dont la connaissance est modifiée à partir de son utilisation.
L'induction intègre des connaissances acquises afin de modéliser une situation nouvelle. Ainsi, devant une situation, l'induction fournirait tout d'abord
un modèle général par défaut-toujours d'après Holland. Si celui-ci ne fonctionne pas, alors des sous-modèles sont proposés pour des cas particuliers. S'il n'y a toujours aucun modèle qui soit opérationnel, alors s'engage la résolution de problèmes. Et c'est ¡ci qu'entre en jeu l'analogie, cette fois-ci non pas comme support de communication mais comme processus cognitif. Nous ne décrirons pas tout le détail des explications sur la source et la cible dans la production ou l'utilisation d'une analogie. Dans le contexte de l'étude des maquettes il nous importe de mentionner que l'analogie peut être un moyen privilégié pour la construction de modèles concrets ou de modèles conceptuels.
La maquette analogique peut constituer une forme de représentation intermédiaire entre le réel perçu et le modèle conçu. EIIe sert d'interface entre ces deux aspects, et la mise en évidence des correspondances entre la maquette et l'objet étudié constitue une première forme d'abstraction, antérieure à la généralisation et à la décontextualisation des relations amenant à induire le modèle formel.. Les règles illustrées par l'intermédiaire de l'analogie continuent de se modifier au fur et à mesure que de nouveaux exemples peuvent leur être associés, amenant ainsi de nouvelles inductions.
C’est à se demander si, à travers ces courriers ummites, nos mystérieux correspondants ne nous donnent pas des éléments de base pour fabriquer une « maquette » de ce que pourrait-être une intelligence exotique, histoire de nous donner les éléments pour l’établissement d’une « représentation intermédiaire » facilitant l’atterrissage de cette réalité exotique !

Sartre « voulait rencontrer la réalité du monde « dans la diversité de ses manifestations », dans un intense effort de compréhension de l’autre qui est consubstantiel à toute sa pensée ; et, enfin, il voulait comprendre les hommes « en tant que rapports de transcendance avec le monde réel : en tant que consciences singulières, à tout moment contraintes de se dépasser vers un indépassable ». Les lettres ummites nous y invitent finalement d’une certaine façon.

Enaction:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Enaction
La perspective de l'enaction proposée par le biologiste, neurologue et philosophe chilien, Francisco Varela est un paradigme qui défend l'idée que la cognition est d'abord incarnée et qui essaye ainsi de dépasser le piège de « la représentation ».
Ainsi le monde n'est ni totalement objectif, une réalité prédonnée à laquelle nous accédons à travers des représentations, ni totalement subjectif, pure projection création ex nihilo d'un monde de représentations.
Dire que la cognition est incarnée c'est prendre en considération le fait que chaque espèce a son propre Umwelt (Jacob von Uexküll) comme diraient les biosémioticiens. Espèce-spécifique (specie-specific) Umwelt qui a été enacté à travers l'évolution. L'évolution est prise, non comme un processus clairement finalisé mais comme « dérive naturelle » pour reprendre le terme de Varela.
S'inspirant de la phénoménologie de Merleau-Ponty et de Heidegger, Varéla entend concrétiser la relation entre l'expérience humaine et la science.
http://jerome.grondin.pagesperso-orange.fr/enaction.htm

Dans un petit essai intitulé « Quel Savoir pour l’éthique ? » Francisco Varela met en exergue l’étroite corrélation entre perception et action. Je cite :
Les structures cognitives « supérieures » émergent aussi des schémas récurrents de l’action guidée par la perception. Ainsi, la cognition n’est pas affaire de représentation mais d’actions incarnées. En corollaire, nous pouvons dire que notre monde n’est pas prédéterminé : Il est énacté grâce à notre histoire du couplage structurel , et les charnières temporelles qui articulent l’énaction sont enracinées dans un certain nombre de micromondes possibles activés dans chaque situation. Ces possibilités sont à l’origine du sens commum et de la créativité dans la cognition.
Pour illustrer cette affaire de façon concrète, Francisco Varela évoque l’expérience de Held et Hein (une sorte de caverne de Platon pour les chatons !). « Ils ont élevé des chatons dans l’obscurité et ne les ont exposés à la lumière que dans des conditions contrôlées. Les chatons furent répartis en deux groupes : Le premier pouvait se déplacer normalement, mais il était attelé à un chariot où le second groupe était installé. Les deux groupes partageaient donc la même expérience visuelle, mais le second était entièrement passif. Lorsque les animaux furent libérés après quelques semaines de ce traitement, les chatons du premier groupe se comportèrent normalement, mais ceux qui avaient été transportés se comportèrent comme s’ils étaient aveugles : ils se cognaient et tombaient. »
On peut penser que cette approche fonctionne tant dans le monde réel que dans ce monde imaginal précédemment évoqué. A l’image des chatons et en faisant un parallèle, finalement que vaut-il mieux ? Se faire balader et rester passif ou passer à l’action et énacter avec notre(nos) univers ?

[0]L’anthropologie ganglionnaire, un psychovirus démasqué. Mariela Szirko.
http://www.scribd.com/doc/28499356/L%C2%92anthropologie-ganglionnaire-un-psychovirus-demasque-M-Szirko

[1] Where are the dolphins? JACK COHEN AND IAN STEWART, Mathematics Institute, University of Warwick, Coventry CV4 7AL, UK [/b]

[2] Stewart, I. & Cohen, J. Figments of Reality (Cambridge Univ. Press, Cambridge, 1997).[/b]
http://web.cecs.pdx.edu/~mm/figments-of-reality-review.pdf

[3]Cadacualtez
http://knol.google.com/k/cadacualtez-or-why-one-is-not-another#

[4] Ce passage est trés largement inspire de la communication de Nathalie Bittoun-Debruyne au XLIX congrés de l’Association, le 10 juillet 1997 « Sur l’imaginaire : Sartre et Hursserl ». Je me suis permise quelques petites modifications.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/caief_0571-5865_1998_num_50_1_1325
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Mar 02 Aoû 2011, 22:06
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Histoire de poursuivre dans la philosophie et de mettre en lumière un penseur hors du commun que j’ai déjà évoqué sur ce fil, je vous livre une récente découverte littéraire. Il me semble que les choses évoluent lentement sur le front de l’exotique même s’il s’agit d’un prétexte pour, peut-être, s’interroger sur notre propre sort. J’en veux pour preuve cet ouvrage récemment publié, « Kant, chez les extraterrestres » de Peter Szendy qui traque les autres mondes dans la philosophie de Kant.
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 98222100241460M
Je me permets de reproduire ici quelques critiques de l’ouvrage
Ceci :
http://www.sophieslovers.com/fr/livre/?GCOI=98222100241460
« Kant, oui, a parlé des extraterrestres ». Ainsi pourrait s'ouvrir ce petit traité de philosofiction (comme on parle de science-fiction). Ce qu’il s’agit avant tout d’interroger, avec ces aliens que Kant a dû prendre au sérieux comme nul autre dans l’histoire de la philosophie, ce sont les limites de la mondialisation. C’est-à-dire ce qu’il nommait le cosmopolitisme. Toutefois, avant de lire les considérations kantiennes sur les habitants des autres mondes, avant de suivre son aliénologie raisonnée, on en passe par l’analyse de la guerre des étoiles qui fait rage au-dessus de nos têtes.
Et l’on envisage d’abord les actuels traités internationaux réglant le droit de l’espace, ainsi que la figure de ces cosmopirates que Carl Schmitt a pu évoquer dans ses écrits tardifs. A suivre ensuite les allées et venues des extraterrestres dans l’oeuvre de Kant, il apparaît qu’ils sont la condition nécessaire pour une introuvable définition de l’humanité. Infigurables, échappant à toute expérience possible, ils sont pourtant inscrits au coeur même du sensible.
Ils en sont le point d’Archimède, depuis lequel se trame son partage. Lire Kant, le lire en le faisant dialoguer avec des films de science-fiction qu’il semble avoir vus d’avance, c’est le faire parler des questions qui nous pressent et nous oppressent : notre planète menacée, l’écologie, la guerre des mondes… Mais c’est aussi tenter de penser, avec lui ou au-delà, ce qu’est un point de vue.
Ou ceci :
http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=2665
L'Ovni, please l"ovni. Peter Szendy traque les autres mondes dans la philosophie de Kant
Kant, n'étant jamais sorti de Königsberg, avait apparemment moins de chance d"aller sur la lune que Cyrano ou Fontenelle, lequel se rendit au moins de Rouen à Paris. Ou peut-être, justement, rester sur place fut pour Kant la condition nécessaire à la proximité la plus grande avec le plus lointain.

Arrivé à Kant, Szendy reprend la célèbre question du sentiment esthétique dans la Critique du jugement. On sait à quel point elle est politique, Kant n’ayant «cessé de vouloir penser la faculté de juger comme adoption du regard de l’autre, voire de tout autre comme étant chaque fois le tout-autre». Affirmer «ceci est beau», c’est poser la souveraineté du jugement certes autonome, mais également «orienté par la perspective de son partage universel». Traquant longuement et habilement l’«effiction» (la fiction comme efficace) chez Kant, Szendy en arrive aux extraterrestres (bon, n’exagérons rien, à«l’extraterrianité», disons) pour montrer que «nous les Terriens, nous les humains […], nous n’avons de point de vue qu’à le laisser hanter par le tout-autre», qu’il décrit comme«l’écart du voir au voir».
Lire aussi sur le même site la critique de Thérèse Moro.
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Mais sortons temporairement de la philosophie pour aborder ce sujet par un angle, comment dire, plus ethnologique. Les spéculations sur les conséquences d’un contact extraterrestre ont été dominées par les occidentaux, en particulier les anglo-saxons avec des contributions importantes de plusieurs pays européens. Bien que les soviétiques soient à l’origine de nombreuses idées, la Russie d’aujourd’hui contribue assez peu au débat.
Ce débat manque de la contribution de la région la plus peuplée de la planète, le continent asiatique. Si des travaux ont été menés dans les langues asiatiques, peu ont été traduits et sont disponibles à l’ouest. Cela parait doublement malheureux compte tenu de la longue tradition historique de l’Asie en matière de religions, de philosophies et de conceptions du monde.
Certains défendent ce biais occidental en le justifiant comme Paolo Musso, prétextant que la culture occidentale est la plus à même de faire l’expérience d’un premier contact et de prendre les premières décisions sur la façon de le conduire Personnellement, il me semble qu’il s’agit d’une belle ânerie ! En effet, je pense qu’il est particulièrement important de provoquer un changement paradigmatique de nos conceptions et quoi de mieux que de commencer à explorer cette possibilité du contact à travers le filtre d’autres cultures humaines et en particulier celles qui offrent différentes métaphysiques et épistémologies, où les humains n’ont pas occupé traditionnellement la place centrale de l’univers ! Cette démarche ferait peut-être apparaître quelques invariants sous-jacents qui nous guideraient certainement le jour venu où le contact sera d’actualité. C’est un peu comme faire l’état des lieux de la science à travers des cultures différentes ou pour prendre un exemple plus concret de découvrir que les mathématiques (ethnomathématiques cf « Mathematics across Cultures, the history of the Non-Western Mathematics ») sont aussi présentent dans les cultures non occidentales depuis la nuit des temps. On pourrait appeler cette approche une sorte Ethno xéno prospective. En poussant le raisonnement encore plus loin on pourrait s’intéresser aux cultures embryonnaires animales et procéder de même en focalisant sur comment « l’autre », l’alien est perçu qu’il soit de la même famille ou d’une autre espèce, un champ d’étude peut-être à créer s’il n’existe pas déjà ?
En attendant, penser que l’autre moitié du monde se croisse les bras en attendant le contact, et que l’occident est le plus avancé dans cette course à l’échalote, c’est peut-être faire fausse route. Au fil de mes pérégrinations, je suis tombée sur ceci dont je vous traduis rapidement quelques passages. Je pense que ce n’est pas un hasard :
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http://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1105/1105.3794.pdf
THE FIVE-HUNDRED-METER APERTURE SPHERICAL RADIO TELESCOPE (FAST) PROJECT
Le radio telescope sphérique de 500 m d’ouverture appelé FAST pour Five hundred meter Aperture Spherical Radio Telescope est un projet de méga science chinois pour construire le plus grand radio télescope du monde. Son concept technique innovatif et sa conception marque la nouvelle route pour réaliser une antenne parabolique énorme de la façon la plus efficace. FAST représente aussi la contribution chinoise dans les efforts internationaux pour construire le square kilometer array (SKA). En étant le radio telescope le plus sensible, FAST permettra aux astronomes d’adresser plusieurs buts scientifiques, comme par exemple surveiller l’hydrogène neutre dans la voie lactée et dans d’autres galaxies, détecter les pulsars faibles, chercher les premières étoiles, écouter les signaux éventuels d’autres civilisations., etc.
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L’idée d’installer une grande antenne parabolique dans une dépression karstique est née avec le télescope d’Arecibo. FAST est une antenne de type Arecibo avec 3 aspects remarquables : La taille de la dépression karstique utilisée qui est suffisamment grande pour accueillir le télescope de 500 mètres et profonde pour permettre un angle au zénith de 40 °, le réflecteur principal actif corrigeant l’abération sphérique au sol pour permettre une polarisation complète et une large bande sans impliquer des systèmes d’alimentation complexes ; et la cabine d’alimentation légère conduite par des cables, un servoméchanisme et un robot parallèle comme système secondaire ajustable pour se déplacer avec une grande précision. Les études de faisabilité de FAST ont été menées pendant 14 ans, supportées par la Chine et les communautés astronomiques mondiales. Le financement de FAST a été approuvé par le Développement National et la Commission de la Réforme en juillet 2007 avec un budget d’investissement de 700 million RMB. La durée du projet est de 5,5 ans à partir du commencement des travaux en mars 2011 (cela a déjà démarré !) et la première lumière est attendue pour 2016.
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Bonne lecture…
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Mar 09 Aoû 2011, 07:22
Dans son dernier livre, « les OVNIS et la Science », Jean-Pierre Petit émet une idée totalement révolutionnaire, celle consistant à dire qu’une des fonctions de la technologie serait de rendre possible le voyage interstellaire, voyage interstellaire qui aurait comme objet de nous permettre de rencontrer les « autres », des intelligences extraterrestres. Le problème c’est que cette même technologie qui mènerait aux années lumière pourrait aussi nous conduire directement vers le néant dans un dépassement de finalité vénérant le veau d’or entropique, expression de la connerie anthropique. Ce dépassement hypertélique ne pourrait être conjuré que par le développement d’une éthique/ spiritualité chevillée à la vie et dont « l’autre » serait une composante.

Je me permets de citer un passage qui se trouve à la fin de cet ouvrage :
Comparez l’homme et le singe, sur Terre. Leurs génomes ne présentent que des différences minimes. Tous deux ont quatre membres, une tête, les mêmes organes sensoriels. Deux yeux, un nez, une bouche. Et pourtant une immensité de conscience les sépare, au point d’interdire pratiquement toute communication, tout véritable échange entre deux espèces, l’une ne pouvant que manipuler l’autre.
On évalue à cent milliards le nombre de galaxies présentes dans l’Univers accessible aux observations. S’il y a un million de planètes hébergeant une vie organisée dans chaque galaxie, comment voulez-vous que sur les cent millions de milliards de planètes porteuses d’une vie organisée qui peupleraient l’univers nous soyons la plus évoluée ? Et dans ces conditions, si une espèce plus avancée dans l’évolution nous visitait serions-nous capables d’appréhender les connaissances de tels êtres pourraient posséder ? Ne nous retrouverions-nous pas comme nos singes, totalement incapables d’imaginer la façon nous concevons l’Univers.
C’est le dernier saut que, pour le moment, les scientifiques se refusent à franchir, tant il les terrorise. Personnellement, je vous l’ai dit, j’incline à penser que la technologie des voyages interstellaires ne se situe pas à une très grande distance de notre futur. Cela va de pair avec la maîtrise des énergies nécessaires, ce qui n’était pas le cas avant l’entrée dans l’ère nucléaire ».
Cela expliquerait la recrudescence des visites, qui signifierait « Ne faites pas les imbéciles ! Vous êtes près de nous rejoindre, de pouvoir communiquer avec vos voisins. Au besoin, nous pourrions vous aider en ce sens. Mais arrêtez vos chamailleries de cour d’école, devenues cette fois fort dangereuses ! »
Selon Paul Heyller (voir déclarations de 2009 en fin d’ouvrage) ils ont tenté de le faire à la fin des années quarante, et n’ont récolté que des volées de plomb.

En développant cette idée de Jean-Pierre Petit et en la situant du côté de l’altérité, on pourrait dire que cette rencontre avec « l’autre » que permet la technologie du voyage interstellaire permettrait d’enrichir nos noosphères respectives [0]. Je m’explique, comme évoqué précédemment dans ce même fil, le monde pourrait être en fait constitué d’une infinité de quadruplets dont notre univers serait un quadruplet particulier (+1 : Notre univers matériel, -1 : Notre jumeau matériel permettant le voyage interstellaire, la vitesse de la lumière y serait plus importante, + i : notre monde imaginal, monde spirituel, -i : le complémentaire de ce monde imaginal, pendant de l’antimonde matériel) [1] . Et au milieu de tout cela nous et les autres, les êtres doués de conscience qui chevaucheraient (ou le subiraient ou l’énacteraient, en fait en fonction de notre attitude, de notre être au monde, être le monde-cf Robert Jaulin) la bête à quatre pattes, ce pégase des cieux, ce quadruplet (paire matérielle via nos sens, paire imaginale via notre âme ou notre esprit).
Les noosphères se façonneraient réciproquement dans ce monde imaginal, s’inter-féconderaient dans cette deuxième paire d’univers. Cette épiphanie d’autrui dans ce que Levinas nomme le « visage », je l’étendrais au visage des années lumière et celle-ci nous conférerait d’emblée une responsabilité, une structure constitutive de notre devenir, une relation primordiale essentielle. La rencontre avec l’Autre suppose un rapport immédiat et direct qui est autant conscience de la distance et de la différence, que conscience de l’infini et de la transcendance d’Autrui manifestées par son visage. Ce face à face, cette rencontre du Je avec Autrui est le point de départ d’une relation éthique situé dans l’espace métaphysique dans « un regard et une parole qui maintiennent à distance et interrompent toutes les totalités »(Jacques Derrida ) et leur corollaire, l’égocentrisme totalitaire dont l’impasse mène au néant.
Il m’est apparu que cette idée était peut-être le deuxième étage d’une « fusée de la vie ». Je m’explique. Le premier étage de cette fusée pourrait concerner la paire d’univers matériel à travers l’épandage des briques de la vie complexe via les « transporteurs » que sont les météores, comètes et autres astéroïdes. Une sorte d’harmonisation panspermique de la vie dans l’univers au niveau matériel (cf les travaux du disciple de Fred Hoyle) ou dit d’une autre façon, le façonnage de l’univers matériel vers l’intelligence afin de permettre, chaque fois que les conditions seraient réunies et le permettraient, l’éclosion, l’épanouissement d’une biosphère/noosphère (Vernadsky/Teilhard de chardin[2]) qui viendrait constituer grâce à la technologie le deuxième étage de cette fusée de la complexité. J’avais déjà évoqué en partie ce point dans le fil
https://www.forum-ovni-ufologie.com/t12199-un-ciel-desesperement-vide-faut-il-deja-tirer-un-bilan-de-seti#ixzz1UE8FJRSo
Cet article est important car il apporte des éléments concrets en faveur de la panspermie. Il montre aussi s’il le fallait, l’ostracisme d’une communauté scientifique dont les méthodes et les comportements n’ont vraiment rien de rationnels. Ils s’apparentent plus à des techniques mafieuses voir dignes de la sainte inquisition. Ce qui est aussi intéressant, c’est de remarquer que la plupart des chercheurs qui innovent, sortent des sentiers battus (Petit, Benveniste, etc ) subissent les foudres de ces bandar logs qui par tous les moyens essayent d’empêcher le changement de paradigme en cours. Les mêmes qui vous explique doctement que la vie est peut-être unique dans l’univers et qu’elle se trouve uniquement sur la Terre (Cf Gould). Nous serions donc les seuls…la même argumentation d’avant 1995 concernant les exoplanètes et les autres terres…Le temps passe mais il n’y a pas d’évolution sémantique du discours, les affirmations péremptoires s’effilochent pourtant avec le temps! Peine perdue, devant le développement exponentiel de nos techniques d’observation, la moisson des faits qui viennent contredire les dogmes est tel que les rafistolages, rapiéçages à coup de « matière noire », « supercordes », « M théorie » et autres épicycles du XXième siècle vont proprement voler en éclats. Le brouillard va enfin se dissiper et laisser la place à une période d’une furieuse « création » jusqu’à l’établissement du prochain paradigme.
EXTRATERRESTRIAL LIFE AND CENSORSHIP de N. Chandra Wickramasinghe
http://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1104/1104.1314.pdf
Dans cet article je rappelle une série d’évènements clés importants, parmi lesquels j’ai été personnellement impliqué, et qui relate le développement de la théorie de la vie dans le cosmos. L’interprétation de évènements présentés ici pourrait inviter à ressentir de l’incrédulité de la part du lecteur, mais les faits en eux-mêmes sont irréprochables au regard de leur authenticité. Il est d’un intérêt particulier de se pencher sur l’ensemble des interactions entre les acteurs clés dans le drame en développement de la théorie de la vie dans le cosmos. Les tentatives de censurer les preuves incompatibles avec la théorie de la vie cosmique commencent à paraître futiles et représentent un important retard dans le changement de paradigme qui doit être concédé.
….
Naissance de la censure
Mon premier soupçon concernant la censure relative à la vie extraterrestre vint lorsque nous fîmes le saut intellectuel de la prébiologie dans l’espace à une biologie arrivée à maturité en dehors de la Terre ((Hoyle and Wickramasinghe, 1976, 1982; Hoyle et al, 1984). En partant de l’hypothèse que les grains interstellaires n’étaient pas seulement des polymères organiques abiotiques mais des cellules bactériennes se trouvant à divers états de dégradation, nous fîmes la prédiction que les poussières interstellaires dans la région du spectre infrarouge devaient avoir la signature des bactéries (Hoyle et al, 1982). Les sources infrarouges proches du centre galactique furent une première cible de cette recherche et nos instigations pour obtenir du temps d’observation au (AAT- Anglo Australian Telescope) furent faites auprès des comités du Télescope Anglo-Australien pour tester selon toute apparence notre hypothèse sauvage. Une demande de temps d’observation pour ce projet fut faite par mon frère Dayal T.Wickramasinghe et David Allen et fut refusée comme prévu comme « n’ayant pas de valeur scientifique » (Wickramasinghe, 2005). Dans l’éventualité, Dayal, qui avait du temps alloué sur le AAT pour un projet totalement différent, trouva une raison pour étudier de façon illicite le spectre de la source GC-IRS7 du centre galactique. Quand il le fît, il découvrit une étonnante similarité entre notre courbe des absorptions prévues pour les bactéries- une prédiction émise bien 3 mois avant l’observation faite ( Hoyle et al, 1982) voir figure 1.
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 Panspermie1
Depuis 1982 à aujourd’hui, les observations astronomiques des poussières interstellaires et des molécules dans les longueurs d’onde allant du lointain ultraviolet à l’infrarouge ont continué à supporter l’origine biologique. Il apparaitrait qu’une grande portion des grains interstellaires et des molécules devraient avoir une provenance biologique, impliquant que la vie microbienne existerait à grande échelle dans la galaxie et même au niveau cosmologique (Wickramasinghe, 1994, 2010 ; Hoyle et Wickramasinghe, 2000J.Wickramasinghe et al, 2010; Gibson and Wickramasinghe, 2010; Gibson, Schild and Wickramasinghe, 2010))
Après 1982, quand l’évidence de la vie cosmique et de la panspermie acquirent un statut proche de l’irréfutable, les possibilités de publication qui étaient jusqu’alors disponibles se fermèrent brusquement. Avec la découverte inattendue que les comètes ont une composition organique, avec des poussières cométaires possédant des spectres infrarouges cohérents avec du bio matériel (Hoover et al, 1986 ; Hoyle et Wickramasinghe, 1986a, b) les attitudes se durcirent jusqu’à rendre la panspermie et les questions associées comme tabou par tous les institutions et journaux respectables. Le système de « peer review » qui était appliqué servait non seulement à exclure les travaux de faible qualité mais aussi de filtrer délibérément les publications de tout travail qui remettait en question la théorie standard sur les origines de la vie.

La saga des microfossiles dans les météorites.
Cette campagne de désaveu et de censure peut avoir commencé entre 1962 et 1965 lorsque des microorganismes furent récoltés de la stratosphère en utilisant des ballons volant à des altitudes entre 20 et 43 km. Bien que les altitudes les plus faibles dans cette gamme n’étaient pas suffisantes pour exclure une contamination terrestre, la relation entre la densité et la hauteur de récupération des particules était consistante avec un tau de chute de 10 puissance 19 cellules par année (Greene et al, 1962-65). Ce travail de pionnier important , mené par la NASA à l’aube de l’âge spatial, fit tinté quelques alarmes auxquelles les autorités devaient réagir, et réagir ils le firent surement. Leslie Hale, un scientifique de l’atmosphère du Penn State University, m’informa que ce programme de travail excitant fut brusquement arrêté, le financement ayant été retiré. Rien de plus ne fut dit.
Des journaux comme Nature et Science ont servi pendant très longtemps comme les loyaux gardiens des paradigmes régnant dans toute la science, chevauchant la cosmologie et la biologie, agissant, en un sens, comme les « protecteurs séculier de la foi ». Néanmoins, les contraintes imposées par un tel rôle de ces journaux leur faisaient en fait publier, occasionnellement, des travaux novateurs qui contredisaient les paradigmes régnant. Quelquefois ils publiaient des travaux très controversés et invitaient au débat et à la réfutation.
Les premiers rapports de la détection de fossiles microbiens dans les météorites furent publiés dans les colonnes de Nature par Claus, Nagy et d’autres ((Claus and Nagy, 1961; Nagy et al, 1962,
1963). Aussitôt après ces publications, une campagne vigoureuse de réfutation et de dénis fut organisée par Anders et d’autres, et aussi dans les colonnes de Nature (Anders, 1962;
Anders and Fitch. 1962; Fitch et al, 1962). Avec un impitoyable et très puissant dénigrement de ces revendications basé sur une contamination présumée, la saga des microfossiles s’effaça de la vue pendant près de 20 années pleines. Et avec une véritable armée de défaitistes brayant de façon si stridente que le monde fut convaincu que c’était un bourbier dans lequel on ne devait pas s’aventurer.
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Les premiers pionniers de la découverte des microfossiles furent donc silencieux et n’avaient d’autre choix que de se désavouer. On me raconta, par un témoin fiable, que Claus fut violemment persécuté jusqu’à la capitulation, et Nagy fit aussi retraite continuant toutefois à signaler dans ces écrits qu’il pourrait en être ainsi, à la manière des chuchotements de Galileo Galilei « E pur si mouve » et pourtant elle tourne.
Alors que de tels grondements continuaient, les premiers travaux de Claus et Nagy furent dépassés en qualité par les recherches menées par Hans Dieter Pflug en 1981. 20 après, avec des techniques de préparation d’échantillon améliorées, la microscopie électronique et des sondes spectroscopiques laser, le rapport signal sur bruit de la détection de microfossiles était amélioré d’au moins un ordre de grandeur. En 1980, Hans Pflug échangea avec Fred Hoyle et moi-même pour nous informer que ses nouvelles études corroboraient les nôtres, revendications maintenant plébiscités de la vie microbienne extraterrestre. Dans son enquête concernant la météorite de Murchison, des tranches ultra fines de météorite furent placées sur une membrane parfaitement propre et la matrice minérale lessivée avec de l’acide hydrofluoridrique, laissant donc toute structure organique incluse intacte. Pflug découvrit de nombreuses structures organiques étrangement similaires aux microorganismes terrestres ; et avec la sonde laser et les analyses EDAX il trouva que leurs compositions chimiques et leurs formes étaient compatibles avec des fossiles microbiens.

J’invitai Hans Pflug à nous visiter à Cardiff et le 26 novembre 1981 il donna une conférence, introduite par Fred Hoyle, qui laissa l’audience sans mot. Le poster de la conférence et quelques unes de ses images clé sont montrées en figure 2. La réponse aux découvertes de Pflug différe nettement des premières attitudes envers Claus et Nagy. Pflug n’était pas attaqué sur le terrain de la contamination ou des artéfacts, mais on lui donnait ce que nous pourrions décrire comme « le traitement du silence ». C’était de la même manière que mes propres collaborations avec Hoyle étaient reçue. Il y avait des chuchotements étouffés dans les sales communes de l’université, mais rien en matière de critique bien formulée sur le plan technique ne fut jamais imprimé.
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Chandra nous fait alors vivre la mémorable conférence au Sri Lanka où il visait la reconnaissance de l’origine cosmique de la vie. Intitulée « Etudes fondamentales et le futur de la science » cette conférence rassemblait plusieurs des participants clé du domaine et notamment Fred Hoyle qui inaugura la conférence avec une intervention intitulée « Du virus à l’homme » suivi par Hans Pflug présentant son travail sur les microfossiles des météorites. C’est alors que Gustaf Arrhenius, le petit fils de Svante Arrhenius exécuta Pflug implacablement en l’accusant de faire revivre l’ignominieuse saga des microfossiles de 1960 (Ce qui au passage est assez cocasse, son ancêtre étant un des pères de la panspermie !). Il ajouta, « qu’il ne fallait pas faire attention à la morphologie. Tout cela était possible dans les processus de formation des météorites à travers la catalyse, la chimie et la minéralogie. Ce que Hans Pflug nous a montré à Colombo était en fait des artéfacts ! Cela ressemble à la vie mais ce n’est pas la vie ! » Il s’ensuivit de chaudes discussions … En résumé, malgré le poids des faits, les évidences présentées et l’humour qui prévalait, peu admirent d’avoir changé de point de vue. Comme Jules César déclarait « Les gens croient volontiers ce qu’ils veulent croire… ».
Au titre des éléments appuyant la panspermie, Chandra évoque ensuite les nombreux développements récents montrant s’il le fallait, la solidité de cette approche. Que les détracteurs répondent aux faits présentés par des critiques construites. En attendant, la liste des éléments en faveur de la panspermie donnés par Chandra :
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- Etudes complémentaires et observations approfondies des poussières interstellaires, des comètes, des débris cométaires et des météorites (J.Wickramasinghe et al, 2010; Smith et al, 2007).
- Observations astronomiques utilisant de nouveaux télescopes et des instruments fournissant des données spectroscopiques qui confirment la prépondérance des molécules organiques complexes similaires à la dégradation de produits biologiques dans les nuages interstellaires et même dans des galaxies distantes à fort décalage vers le rouge (Wickramasinghe et al 2004; Wickramasinghe, 2010; Gibson and Wickramasinghe, 2010)
- Théorie dynamique hydro gravitationnelle (HGD) supportant la panspermie cométaire et la formation de vie complexe très tôt, dans les océans d’eau chaude des planètes d’hydrogène que formèrent les premières étoiles (Gibson, Schild and Wickramasinghe 2010; Gibson, Wickramasinghe and Schild, 2011).
- Etudes extensives des comètes après le passage au périhélie de la comète de Halley. La mission Giotto montra, à la consternation de beaucoup d’astronomes que les poussières cométaires contenaient une grande proportion de complexes organiques avec des spectres ressemblant à des biomatériaux.
- Récupération de poussières cométaires dans le cadre de la mission Stardust vers la comète Wild 2 qui confirma aussi la présence de produits issus de la dégradation de la vie ou des blocs de construction du vivant dans les trainées laissées par le freinage des particules de poussière à haute vitesse Malheureusement, comme l’aérogel était non stérilisé , aucune inférence ne put être tirée.
- La mission Deep Impact vers la comète Tempel 1 en 2004 confirma de nouveau la composition organique des comètes mais aussi mit en évidence la présence de minéraux argileux, cohérent avec la présence d’eau liquide très tôt dans l’histoire de la comète (A’Hearn et al, 2005; Lisse et al, 2006). C’est important car cela prouverait que les comètes pourraient-être des habitats pour la réplication des bactéries cosmiques-faisant donc de ces corps célestes des habitations viables pour la vie.
- Les études de 2001-2009 ISRO-Cardiff de poussières récupérées en utilisant des ballons volant à des altitudes de 41 km dans la stratosphère montrèrent non seulement la présence de cultures viables de microorganismes résistants aux UV, mais aussi des preuves d’amas d’organismes dormants de la taille de 15-20 microns (Narlikar et al, 2003; Wainwright et al, 2003). La possibilité d’une contamination terrestre était virtuellement exclue, la hauteur de 41 km étant trop haute pour héberger de grands amas de matériaux terrestre depuis la surface, et donc nous amena à conclure que c’était ici une preuve de l’intrusion continue de microorganismes depuis l’espace. D’après nos statistiques, nous estimâmes un apport journalier de biomatériaux viables d’environ 0,1 tonne en moyenne sur toute la Terre.
- C’est avec cette toile de fond que l’on devrait approcher le réexamen récent des microfossiles de la météorite de Murchison (Hoover, 2005, 2011). En utilisant le nec plus ultra de la technologie Hoover conclut que les fossiles microbiologiques existent sans aucun doute possible en grande quantité. La fureur qui accueillit cette nouvelle publication, avec des condamnations bruyantes des journaux scientifiques et des responsables de la Nasa, montre que les premières tactiques de rejet par le silence ont été maintenant remplacées par des harangues stridentes et des insultes personnelles. Si nous vivions au moyen âge, il n’y aurait pas de doute que Richard B Hoover, et peut-être Fred Hoyle, Pflug, et moi aussi, nous finirions mal, subissant le sort de Giordano Bruno en 1600 !

Pourquoi selon vous cette histoire de panspermie est-elle battue en brèche ? Tout simplement parce qu’elle ouvre la porte à un univers grouillant de vie et en corollaire, d’intelligences et de consciences! A l’heure où il ne se passe pas une journée sans la découverte de nouvelles exo planètes, ces bio matériaux qui se baladent dans l’espace et qui viennent ensemencer ces astres froids sont autant de graines des futures noosphères en devenir ! En bref, vous ouvrez la boite de Pandore.
La période que nous traversons est peut-être la plus importante de l’histoire de l’humanité et par voie de conséquence de notre biosphère/noosphère. Par analogie avec le déplacement dans l’atmosphère et le mur du son, nous avons un mur de la « complexité » à passer, mur de la »complexité » que je détaillerai à l’occasion en m’inspirant des travaux de Sander van der Leeuw et de sa conférence remarquable “The Archaeology of Innovation”. Ce mur de la complexité est directement lié au développement hypertélique de la technologie et des modifications que nous faisons subir à notre biosphère. Pour sans sortir, notre alternative est de contrebalancer cet éléphantiasis technologique par le développement éthique, une sorte de verrouillage de cette raison de progression géométrique thanatonique. Il semble que la distance à franchir soit immense tant l’actualité nous donne à voir et à attendre d’horreurs et de malheurs qui nous font douter de la nature humaine et de la capacité (de nuisance ?) de nos effendi actuels à apporter des solutions concrètes. Nous pourrions être envahis par un pessimisme qui pave cette impasse menant au néant et que l’on retrouve par exemple chez Freud avec cette « pulsion de mort » ou incarné dans ce nihilisme totalitaire et le monstre Nechayev (Cf Robert Paine, « Zero the story of terrorism ») mais la vie est aux antipodes de ces marchands d’enfer. Elle est acte de néguentropie, énaction d’une cadacualtique conscience et il me plait à penser que nous sommes peut-être dans un état de surfusion de la conscience globale qui ne demande qu’à cristalliser d’un bloc à la reconnaissance de notre fragilité et de nos responsabilités. « L’autre » dans ce cadre pourrait-être un déclencheur au même titre que ces impuretés qui provoquent la prise en masse soudaine de la glace.
[0] Noosphère
La noosphère, selon la pensée de Vladimir Vernadsky1 et Pierre Teilhard de Chardin, désigne la « sphère de la pensée humaine »2.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Noosph%C3%A8re
Je me permettrai une modification de cette définition en « sphère » de la pensée des êtres doués de conscience d’un astre froid. Par analogie d’ailleurs avec les étoiles, chaque esprit doué de conscience pourrait être assimilé à une étoile, ceux-ci se rassembleraient et pourraient former des amas « ouverts » ou « globulaires » , puis des noosphères à l’échelle planétaire et ainsi de suite par un jeu de poupées russes s’emboitant pour dessiner une structure à grande échelle de l’univers « imaginal » à l’image du Bolchoï
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A l’échelle terrestre, des scientifiques et ingénieurs de l’université de Princeton tentent de mettre en évidence cette noosphère à travers le projet « Global Consciousness Project ».
http://noosphere.princeton.edu/
[1] La logique aristotélicienne serait complètement inadaptée pour appréhender ces deux paires d’univers et il faudrait la troquer contre une approche tétravalente. Dans un petit livre curieux intitulé « Le secret de la lettre de Ryad » son auteur, D.F.B Seco de Lucena (un nom d’emprunt sans doute) évoque une approche de la tétralité. Entre théorème de Fermat, langage et paradoxe de Russel, un livre intelligent et étrange.
[2]Vernadsky
La première page de l’ouvrage « La biosphère dans le cosmos » de Vernadsky s’ouvre sur une vision à la fois étrange et prémonitoire :
La face de la Terre, son image dans le Cosmos, perçue du dehors, du lointain des espaces célestes infinis, nous parait unique, spécifique, distincte des images de tous les autres corps célestes. La face de la Terre révèle la surface de notre planète, sa biosphère, ces régions externes , régions qui la séparent du milieu cosmique. Cette face terrestre devient visible grâce aux rayons lumineux des astres célestes qui la pénètrent, du soleil en premier lieu. »
Rien d’extraordinaire me direz-vous de tenir ces propos aujourd’hui étayés par les magnifiques photographies de notre orange bleue prises par les nombreuses missions spatiales. L’unique différence, c’est que Vernadsky formule cette vision en 1926, invention qui précède de trente ans ce moment inédit dans l’histoire de l’humanité où les premiers cosmonautes feront la découverte de notre planète depuis leur vaisseau spatial !
Il inspirera Teilhard de Chardin lors des conférences et séminaires donnés à la Sorbonne durant sa période parisienne (1922  1926).
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Mar 09 Aoû 2011, 08:53
Bonjour M51M51,

Au moins ne peut-on pas exprimer que vous ne phosphorez pas le sujet, que vous ne le "chiadez" pas, même ! Wink (… pardon pour cette réminiscence d’argot estudiantin, qui, bien évidemment, n’a rien de péjoratif).

Cordialement,

Jean
-------------------------------
Ma présentation se trouve ici
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Jeu 25 Aoû 2011, 23:22
Merci Jean. J’essaye de faire de mon mieux pour montrer en quoi ce sujet est loin d’être banal et trivial mais qu’il est au contraire une fantastique source de réflexion et d’anticipation. Je pense même qu’il peut conduire/provoquer un changement de paradigme en percutant les idées reçues et en modifiant l’équilibre de la stérilisante conformité. Nous sommes ici aux antipodes des usurpateurs du scepticisme qui « ne croient que ce qu’ils voient » sans se rendre compte qu’ils ne voient qu’à travers le filtre de leurs croyances qu’ils érigent en principe fondateur d’une réflexivité totalitaire. De cette boucle infernale, de cette spirale du malheur, il me semble qu’il y a bien des chemins pour désorbiter et trouver dans l’espace de nouvelles vues plus prometteuses pour l’espèce. C’est pour cela que j’aime bien le terme « percuter » car il donne l’impulsion nécessaire pour évoluer et j’invite tout un chacun à percuter ces âneries négatives qui nous sont données comme des vérités inoxydables, des cocons de conneries nous empêchant de déployer nos ailes. Je devrai compléter sous peu ce dossier.
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Dim 28 Aoû 2011, 22:06
Afin de poursuivre cette enquête, je vous propose :
- De visiter quelques passages de nos anciens. Comme déjà évoqué, la problématique de la vie extraterrestre et de la pluralité des mondes n’est pas récente et limitée à l’après observation d’Arnold et de ses fameuses soucoupes volantes. On estime à pas moins de 170 ouvrages traitant du sujet entre la période grecque et 1917, citant l’historien Michael Crowe (Paul Davies : Are we alone ? Philosophical Implication of the discovery of Extraterrestrial life) et de mettre cela en parallèle avec les travaux de Christopher Rose et Gregory Wright, une sorte de panspermie dirigée…
- De découvrir aujourd’hui une toute nouvelle discipline à la confluence de nombreuses sciences et que son créateur, Jim Pass, a designé par le sobriquet d’Astrosociologie (Cela commence comme astrologie mais vous verrez, c’est bien différent). N’est-ce déjà par l’amorce, en poussant la pensée un peu plus loin d’une « Xénosociologie », sorte de nexialisme (« La faune de l’espace de A.E Van Vogt mais surtout son inspirateur Alfred Korzybski) du XXIième siècle, une éristique permettant d’aborder la problématique du contact Extraterrestre et de ses acteurs à partir de nombreux points de vue pas forcément convergents ? En attendant, je vous laisse découvrir cette astrosociologie et quelques extraits d’articles que j’ai trouvés particulièrement pertinents dans le cadre de ce sujet.
- De constater à partir d’un article récent et comme je l’avais mentionné, que la Sérendipité semble être un paramètre important dans la recherche des intelligences extraterrestres dans le cosmos.
- De faire une plongée dans le monde de la science fiction à travers les ouvrages de Robert A. Heinlein « Stranger in a Strange Land » et « Gulf » écrit en 1949 et 1961 (chronologie respectivement inversée correspondant à une période de la planète que je qualifierai d’historique. A noter que Robert A.Heinlein fut lui aussi inspiré par Korzybski). Je me centrerai aujourd’hui sur « Stranger in a strange land ».
- De terminer cette balade par une proposition de changement d’organisation politique qui nous prédisposerait favorablement au contact et qui pourrait remplacer la démocratie. Bien entendu il ne s’agit là que d’une proposition alimentant le champ des possibles, rien de plus.

Je suis désolée, j'ai fait un peu long...

I Les anciens: Epicure/Lucrèce :

Parmi les auteurs anciens et dans le débat qui nous intéresse, une attention particulière doit être apportée à Epicure (vers 342-271 avant Jésus Christ) dont malheureusement nous ne disposons que de quelques écrits (lettres, maximes) vraisemblablement apocryphes, la source principale demeurant le poème de Lucrèce, De Natura Rerum[0] (vers 50 avant Jésus Christ, ce qui en fait un presque contemporain du Christ !). En effet il développe selon moi, trois axes fondamentaux nous montrant le chemin des étoiles qui sont : La prise de conscience de la pluralité des mondes, la théorie de la connaissance (les prémisses ou une amorce de logique tétravalente basée sur les images, la géométrie ?), l’éthique (qui sera un prélude à l’éthique de Spinoza).

I.1 Pluralité des mondes :

Selon Epicure, la quantité d’atomes et le vide sont illimités en conséquence de quoi, il pose l’existence des mondes innombrables dans le tout, existence qui sera supportée ultérieurement (notamment par Lucrèce) par 3 principes que nos chers faux sceptiques ont tendance à passer sous silence ou à utiliser à leurs convenances lorsqu’ils nous débitent leurs âneries, j’entends le principe d’unité de la nature (les lois de la nature sont les mêmes dans tout l’univers, donc les phénomènes qui ont conduit à la vie sur Terre peuvent se reproduire ailleurs), le principe de plénitude (tout ce qui est possible dans la nature tend à être réalisé), le principe de médiocrité aussi dénommé principe de Copernic (La Terre n’occupe pas une place privilégiée dans l’univers, c’est une planète typique tournant autour d’un soleil typique dans une galaxie typique etc, si bien qu’il doit exister dans l’univers une foultitude de mondes comme le notre).
Je me suis permise d’extraire ce passage de « De la nature » que je trouve fantastique tant il est précis et d’une modernité « extraordinaire ». En effet, on y trouve successivement la rotondité de la terre, la panspermie, la pluralité des mondes, l’intuition d’une convergence en terme de forme des espèces intelligentes, etc. et tout cela écrit il y a plus de 2000 ans! J’en viens à me demander si Epicure et/ou Lucrèce n’auraient pas eu accès à un corpus exotique, mais je dois sans doute divaguer…
Maintenant prête ton attention à la doctrine de vérité : C’est une idée singulièrement nouvelle qui va frapper ton oreille, un nouvel aspect des choses qui va se révéler à toi. Mais s’il n’y a pas d’opinion si aisée qui n’apparaisse comme incroyable au premier abord, il n’y a pas non plus de merveille qui ne cesse avec le temps de nous surprendre ; ainsi le clair et pur azur du ciel et tout ce qu’il renferme en lui, les feux errants des astres et la lune et l’éclat incomparable du soleil, si tous ces objets apparaissaient aujourd’hui pour la première fois aux mortels, s’ils surgissaient à l’improviste et brusquement à leurs regards, que pourrait offrir la nature de comparable à ce spectacle et qu’aurait-il pu y avoir de plus hardi à concevoir pour l’imagination ? Rien, à mon sens ; tant étonnerait le prodige ! Eh bien, déjà personne qui ne soit fatigué et blasé du spectacle, personne qui daigne encore lever les yeux vers la voute lumineuse du ciel ! Toi, cesse donc, sous prétexte que la nouveauté te fait peur, de rejeter mon système ; mais n’en aiguise que mieux ton jugement, pèse mes idées ; et si elles te semblent vraies, rends-toi ; ou bien si tu n’y vois que mensonge, arme toi pour les combattre. Ce que l’esprit recherche dans l’espace infini qui s’ étend au delà des limites de notre monde , c’est ce qu’il peut bien y avoir dans cette immensité que l’intelligence scrute à son gré, et vers laquelle s’envole la pensée, libre d’entraves.
Tout d’abord, nulle part, en aucun sens, à droite ni à gauche, en haut ni en bas, l’univers n’a de limite ; je te l’ai montré, l’évidence le crie, cela ressort de la nature même vide. Si donc de toutes parts s’étend un espace sans limites, si des germes innombrables multipliés à l’infini voltigent de mille façons et de toute éternité, est-il possible de croire que notre globe et notre firmament aient été seuls créés et au-delà qu’il n’y ait qu’oisiveté pour la multitude des atomes ? Songe bien surtout que ce monde est l’ouvrage de la nature, que d’eux-mêmes, spontanément, par le seul hasard des rencontres, les atomes, après mille mouvements désordonnés et tant de jonctions inutiles, ont enfin réussi à former les unions qui, aussitôt accomplies, devaient engendrer ces merveilles : la terre, la mer, le ciel et les espèces vivantes. Il te faut donc convenir, je le redis, qu’il s’est formé ailleurs d’autres agrégats de matière semblables à ceux de notre monde, que tient embrassé l’étreinte jalouse de l’éther.
Toutes les fois d’ailleurs qu’une abondante matière se tient prête, qu’un espace l’attend et que rien ne fait obstacle, il est évidemment fatal que les choses prennent forme et s’accomplissent. Et si par surcroit les germes sont en telle quantité que tout le temps de l’existence des êtres ne suffirait pas à les compter ; si la même force subsiste et la même nature pour rassembler en tout lieux et dans le même ordre que les atomes de notre monde, il faut admettre que les autres régions de l’espace connaissent aussi leur globe, leurs races d’homme et leurs espèces sauvages.
A cela s’ajoute que dans la nature il n’y a pas un être qui soit isolé, qui naisse et grandisse unique et seul de son espèce : chacun rentre dans une famille, beaucoup font partie d’une espèce nombreuse. Tout d’abord vois les êtres vivants : C’est dans ces conditions que furent créés les fauves errant sur les montagnes et la race des hommes, ainsi que les troupes muettes de poissons couverts d’écailles et toutes les espèces ailées. Le même principe nous persuade que le ciel et la terre, le soleil, la lune, la mer et tout ce qui vit, loin d’être unique de leur sorte, existe au contraire en nombre infini ; car leur existence a son terme inflexible et leur essence est mortelle comme celle de tous les corps qui abondent en chaque espèce terrestre.
De la nature, Lucrèce, livre deuxième : 1017 -1096.

I. 2 La théorie de la connaissance

En lisant la canonique (qui s’attache aux critères ou canons de vérité) d’Epicure, je me suis demandée si nous n’avions pas là une amorce de logique multivaluée basée sur notre perception sensible et où l’image joue un rôle clé. Que nous dit effectivement Epicure :
Que la perception sensible est la pierre de touche de la vérité. «En effet, tout ce que l’esprit connait, soit par observation directe, soit par intuition de la pensée est seul vrai. » C’est par la répétition des images ou des impressions que l’on atteint aux prolepseis (préconcepts) qui forment les fondements de la pensée rationnelle. Si les opinions formées par la raison se rapportent au perceptible, elles peuvent :
- Etre vérifiées par la perception sensible et valoir comme vraies.
-S’opposer à la perception sensible ou ne pas être vérifiées, et ainsi être rejetées comme « opinion vide ».
Si elles se rapportent à l’imperceptible, elles sont :
-Fausses lorsqu’elles s’opposent au perceptible.
-Vraies lorsque rien ne les contredit dans l’expérience sensible.
En bref le vrai, le faux et l’indécis dans le perceptible et l’imperceptible dépendant de nos sens et donc de l’être! Ceci soulève d’ailleurs un point intéressant car comme les êtres vivants ne sont pas tous dotés des mêmes « équipements sensoriels », ils ne produiront donc pas les mêmes visions du monde, ni les mêmes logiques. La rencontre avec « l’autre » sera d’autant plus intéressante qu’il soit d’ici ou d’ailleurs. En corollaire, on devrait s’attendre aussi à une certaine variabilité dans l’espèce humaine de ces « visions/logiques » « structurant/codant » les langues et les représentations, y compris au sein d’une population à priori homogène. Une étude du sens commun à l’échelle microsociale et de sa « variabilité » permettrait peut-être d’identifier quelques invariants.
L’autre point fondamental souligné par Epicure est l’importance de l’image dans cette théorie de la connaissance et que, toujours par connexion rhizomique, je mets en rapport avec une étude menée par Ladislav Kvasz sur l’histoire de la géométrie et le développement de la forme de son langage. Selon le Tractatus de Wittgenstein, la forme d’un langage consiste en ces signes et ces expressions qui n’ont pas de réelle signification. Elles ne désignent pas des choses, mais leur fonction est de rendre la signification possible. Ladislav Kvasz examine alors le langage iconique des figures, des images de la géométrie et essaye de trouver le développement de ses formes (au sens de Wittgenstein) à travers les représentations picturales des différentes époques jusqu’à aujourd’hui. Ce travail, époustouflant d’érudition, nous amène à une meilleure compréhension du développement de la géométrie (et des changements de paradigmes associés) de Desargues, Lobatchewsky et Beltrami à Cayley, Klein et Poincaré. Un exemple de nexialisme ou art, science et philosophie se conjoignent pour enrichir notre vision du monde. Un invite à pousser plus loin une logique géométrique ?
http://enslyon.free.fr/rapports/info/Laurent_Braud_2.pdf

Poursuivons avec EPICURE. Il nous dit ceci :
Que nous ne rechercherions pas ce que nous cherchons si nous ne l'avions d'abord connu, et nous ne pouvons nommer aucune chose si nous n'en avions acquis d’abord l'image générale par l'anticipation
(que l’on peut assimiler à la mémoire d'une chose extérieure qui s'est souvent présentée à nos sens). Mais alors comment interpréter quelque chose de tout à fait nouveau et qui sort du cadre de nos connaissances, de notre univers cognitif ? Pour rester dans le sujet qui nous intéresse, on écoutera avec attention le témoignage de ces deux notables (en 5 :40), au lieu dit le Vauriat relatant une observation du 29 aout 1962. Qu’est-ce que Monsieur Chimène et son collègue ont bien pu observer ce jour là ?
http://leweb2zero.tv/video/elboz_684a4364b8b189e
Ce qui est intéressant c’est que chacun des intervenants décrit la rencontre avec cet « inconnu » dans son vocabulaire/ son système de références, descriptions précises et langage soutenu pour les notables, bon sens paysan pour l’homme de la terre. A noter le trouble et l’émotion qui se dégagent des dires des témoins face à cette rencontre insolite. Il n’y a pas de mots pour décrire correctement les objets observés et l’on navigue entre entomologie, génie civil et culture paysanne.
J’ai alors fait le lien avec le concept de déférence sémantique dans la théorie du langage (cf Recanati, Hilary Putnam, Tyler Burge)[1] et de la problématique de la confrontation avec un inconnu qui ne dispose d’aucun référentiel dans le/les systèmes de croyances des témoins de ces phénomènes.
Je pense en effet qu’une clé de la problématique OVNI est liée à notre perception et représentation du monde et à notre/nos système(s) de croyances associées. Comment décrire et rapporter un inconnu pour lequel / le(s) système(s) de représentation du monde ne dispose d’aucune référence. Pour faire un parallèle avec notre sujet, la découverte de l’Amérique et la perception par les autochtones de l’arrivée des conquistadors. A ce propos, il y a une séquence du film « What the BLEEP Do We Know!? » (film que je vous conseille de regarder) où l’on aperçoit le chaman d’une tribu d’indiens observer avec attention la mer. Il la voit s’agiter mais n’arrive pas à coller une forme à ces objets qu’il n’a jamais vu ! C’est à force d’observation et d’attention qu’il va enfin « construire » une image de ces galions et coller un nom (une étiquette) à cette nouvelle entité, nom/concept aussitôt partagé avec ces frères qui pourront alors « voir » ce qui auparavant n’existait pas dans leur construction sociale de la réalité.
www.whatthebleep.com/
L'erreur ne peut se rencontrer dans les sensations pures :Epicurus omnes sensus veri nuntios esse dixit

La fausseté et l’erreur sont toujours dans l’opinion que nous avons sur l’objet qui vient émouvoir nos sens… C’est donc selon ce mouvement mêlé à la conception de l’image et impliquant un jugement que nait l’erreur, si le témoignage n’est pas confirmé ou s’il est contredit, et que nait la vérité, s’il est confirmé ou s’il n’est pas contredit.

I.3 L’Ethique et conception ontologique de l’être

implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 Schizotrope
Le principe fondateur de l’éthique d’Epicure est le plaisir. Chaque être vivant recherche naturellement le plaisir et fuit la douleur. Le plaisir est défini comme l’absence de douleurs et de troubles. Une des techniques employées par Epicure pour fuir la douleur est d’utiliser « l’image » des plaisirs passés qui par une sorte d’autosuggestion restaure dans l’organisme les bons moments et leurs cortèges d’émotions, une technique qui, pratiquée régulièrement, permettrait de court-circuiter tout ou partie des circuits neurosensoriels et d’atteindre la fameuse ataraxie, la vie droite sans inquiétudes.
Il me semble qu’Epicure introduit se faisant deux notions importantes :
Celle de l’idée en tant que représentation d’une réalité objective à travers l’image, fut elle virtuelle et,
le mode de pensée en tant que non représentatif qui sera nommé affect comme par exemple la volition.
De plus chaque idée a, en tant que telle, a un certain degré de réalité ou de perfection, une réalité formelle puisqu’elle est elle-même quelque chose en tant qu’idée. En citant Deleuze :
ce degré de réalité ou de perfection est lié à l’objet qu’elle représente, mais ça ne se confond pas: la réalité formelle de l’idée, à savoir la chose qu’est l’idée ou le degré de réalité ou de perfection qu’elle possède en soi, c’est son caractère intrinsèque. La réalité objective de l’idée, à savoir le rapport de l’idée à l’objet qu’elle représente, c’est son caractère extrinsèque.
Il me semble qu’Epicure plante là les prémisses de ce qui deviendra plus tard l’éthique de Spinoza, laquelle éthique me parait être fondamentale pour la période actuelle et les challenges qui nous attendent. Nous devrions lire et/ou relire Epicure et Spinoza pour diffuser cette éthique dans notre corps y compris social.
Enfin pour terminer, Epicure introduit un autre problème d’une actualité brulante, celui de la problématique corps/esprit et de la conception ontologique de l’être (Si mon cerveau est un système physique, sujet aux mêmes lois de la physique que les objets du monde qui m’entourent, alors mon cerveau fera ce qu’il fera de toute façon, qu’il y ait ou non un « moi » à l’intérieur pour le conduire, le piloter. Donc comment des esprits ou des « êtres » peuvent-ils vraiment faire quelque chose sans violer ou suspendre les lois de la physique ? C’est le problème)
Imaginons d’autres êtres pensant distincts de nous, en se focalisant, pour simplifier, sur des êtres ayant une structure physiologique identique à la notre, une copie de notre « moi » mais dont les structures mentales sont configurées d’une autre façon (Ceux-ci peuvent être des ETI ou tout simplement des habitants de la Terre avec une autre culture, aux antipodes de la nôtre…). Ceux-ci essayeront de « penser-le-cosmos » et ce faisant, ils modifieront leur être dans une sorte de symbiose (boucle de rétroaction) entre leur être intérieur et la réalité extérieure qui se pliera à leurs processus mentaux et sera modifiée, un peu comme en mécanique quantique. Dès que cette réalité est observée, est évaluée, elle est modifiée de sorte que leur image/représentation du cosmos sera différente de la notre, un peu comme l’image optique captée par un insecte diptère est différente de celle perçue par la rétine humaine. Non seulement l’image la représentation de ce cosmos sera différente par l’intervention de processus mentaux configurés d’une autre façon que les nôtres, mais en plus l’essence même de ce cosmos, de l’être sera perturbé.
Supposons que nous ordonnions de façon symbolique toutes les possibilités ontologiques du complémentaire de mon moi, il s’agira alors d’un ensemble ou d’une série de possibilités non tautologiques, de possibilités d’existence que nous pouvons codifier de façon encore plus synthétique par S1, S2, S3, …..Sn
S1, S2, S3, …..Sn ne représentent pas « l’univers intrinsèque en tant que tel » (j’ai du mal à exprimer cet indicible, mais je pressens que c’est en rapport avec cette relation du multiple vers de l’un), mais bien plutôt ce qui résulte du couple (moi, le reste du monde-tout ce qui est transcendant au moi- quelle que soit la nature de ce dernier). Aristote nous dit que seules S1 (existe) ou S2 (n’existe pas) sont les deux seules possibilités. Vous voyez dors et déjà les dégâts provoqués par cette logique…. Non seulement on ne comprend pas l’univers dans lequel on se trouve mais en plus on se mutile volontairement en supprimant les possibilités S3 et suivantes. Les individus d’une même espèce devraient développer des séries S1,..Sn équivalentes avec toutefois une certaine variabilité liée à la culture (d’où peut-être l’importance fondamentale d’étudier ces univers des possibles et d’en extraire les invariants déjà sur Terre-cf Ethnométhodologie) mais aussi peut-être au niveau de chaque individu une certaine variabilité pourrait exister (densité de probabilité des possibilités, fonction d’onde associée et théorème de Noether).
Par contre une autre espèce intelligente captera le cosmos en une série de possibilités Sk+1, …Sk+n totalement différentes des nôtres ou qui peut-être se recouvriront partiellement.[2]

I. 4 La panspermie dirigée

Epicure évoque ces « germes innombrables multipliés à l’infini qui voltigent de mille façons et de toute éternité » ! De mille façons effectivement et pourquoi pas de façon dirigée comme le suggère Christopher Rose qui pointe du doigt qu’il serait beaucoup plus efficace pour des extraterrestres d’envoyer des artefacts contenant de l’information que finalement des signaux électromagnétiques, ce qui va à contre courant des idées reçues et de la logique SETI. Christopher, qui ne semble pas être un illuminé ni un débutant, il est diplômé du prestigieux MIT s’est même fendu d’un papier dans « Nature » le 02/09/2004 qui ne semble pas avoir eu beaucoup d’écho.
http://www.winlab.rutgers.edu/~crose/
http://www.winlab.rutgers.edu/~crose/papers/nature.pdf
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 040902cover
Traduisons approximativement la fin : Message in a bottle mais ce n’est pas police
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 Et_messageinabattle_f
Bien que les émetteurs radio à bande étroite puissent être très efficaces pour des messages courts « nous existons », si une civilisation veut envoyer plus que quelques bits d’information à une distance importante dans la galaxie, alors on est contraint par les lois de la physique de construire de très grandes antennes- aussi larges que la Terre si l’on utilise les microondes- ou envisager d’envoyer un message inscrit dans la matière. Bien que nous ne connaissions pas le niveau de ressource nécessaire pour construire un système de communication interstellaire, nous pouvons dire que si de longs messages sont souhaités, l’implacable dépense d’énergie reflétée par l’équation (3) –Voir le papier- devient très importante et favorise la matière encodée.
Si des messages interstellaires encodés dans la matière sont vraiment plus efficaces, alors il est naturel de se demander où ils pourraient-être trouvés dans notre système solaire. Les messages conçus pour attendre leurs découvertes pourraient rester sur des orbites de stabilité gravitationnelle long terme, ou à la surface d’objets se trouvant sur de telles orbites. Les points de Lagrange stables (L4 et L5) de Jupiter et du Soleil, L4et L5 de la Terre et de la Lune, les orbites proches du soleil, les orbites à faible excentricité dans la ceinture principale des astéroïdes et peut-être des orbites semblables de la ceinture de Kuiper offrent de telles zones de refuge dynamique. Les surfaces de divers corps du système solaire sont aussi des possibilités.
Tout message arrivé après que le système solaire soit devenu habitable (c'est-à-dire, après que tous les débris protoplanétaires aient été nettoyés), donc quelle que soit ce qui a transporté le message devrait être moins érodé par les impacts qu’un astéroïde. Le radar interplanétaire devrait chercher des objets avec des signatures radars fluides. D’un autre côté, un message pourrait disposer d’un retro réflecteur attaché pour produire un important écho radar anormal. Bien sur, une stratégie encore plus simple consisterait à utiliser un signal radar puissant pour illuminer ces régions et voir si quelque chose répond. Des message plus actifs ( graines écologiques ou sondes) sont aussi concevables, mais ne sont pas nécessaires pour exploiter l’efficacité du codage dans la matière.
Nos résultats suggèrent que chercher attentivement dans notre arrière-cour planétaire peut être aussi efficace pour révéler l’existence de civilisations extraterrestres que d’étudier des étoiles distantes avec les télescopes.
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 Caroline_angelo6
http://www.winlab.rutgers.edu/~crose/papers/lbl.pdf
Supplementary Discussion for ET Might Write Not Radiate
http://www.winlab.rutgers.edu/~crose/papers/SI.pdf
On pourrait même pousser ce raisonnement encore plus loin et imaginer que le message ET se trouve carrément dans nos gènes ! Trouvez l’Alien qui est en vous, soyez attentifs aux régimes de signes car un déclencheur peut être discret et s’activer selon certaines circonstances…
Kolmogorov Complexity, String Information, Panspermia and the Fermi Paradox
http://arxiv.org/abs/physics/0508010

[b]II Astrosociologie:


L’astrosociologie a été fondée en juillet 2003 par le docteur Jim Pass. L’astrosociologie est un champ relativement récent concernant l’étude des phénomènes astrosociaux (c'est-à-dire les schémas sociaux, culturels et de comportements relatifs à l’espace). L’astrosociologie est à la fois une sous discipline de la sociologie et une démarche multidisciplinaire qui inclut mais n’est pas limitée aux disciplines et champs suivants : La psychologie, l’anthropologie, l’économie, la psychologie sociale, la science politique, l’histoire de l’espace, la loi concernant l’espace, la politique de l’espace, la philosophie comme les arts. L’astrosociologie est donc beaucoup plus large que l’approche sociologique et elle n’est pas limitée à l’étude des phénomènes astronomiques. Donc, l’astrosociologie ne s’intéresse pas spécifiquement aux innovations technologiques ou aux découvertes astronomiques elles-mêmes, mais plutôt comment ses découvertes et innovations affectent les divers éléments d’une société, leurs impacts et leurs importances pour les différents groupes sociaux et les institutions. L’astrosociologie étudie les connexions entre les activités reliées à l’espace (science, technologie et activités humaines) et les sociétés humaines, les activités relatives à l’espace extérieur devenant de plus en plus importantes pour les citoyens ordinaires. On pourrait résumer en donnant la définition suivante :
L’astrosociologie est définie comme l’étude sociologique d’une relation bidirectionnelle entre les phénomènes astrosociaux et les autres aspects de la société (c'est-à-dire les phénomènes non-astrosociaux ou les autres phénomènes sociaux) aux différents niveaux de la réalité et de l’organisation sociale. Le concept de phénomènes astrosociaux appartient à toutes les conditions sociales, forces sociales, activités organisées, buts et objectifs, et comportements sociaux directement ou indirectement reliés à l’exploration ou aux vols spatiaux, aux sciences de l’espace (astronomie, cosmologie, astrobiologie, astrophysique). Elle comprend toutes les conséquences de ces phénomènes dans la forme de découvertes scientifiques et des applications technologiques, les nouveaux paradigmes de la pensée dans les secteurs astrosociaux et non astrosociaux de la société, ainsi que tous les changements résultant des valeurs et normes sociales dans les structures sociales d’une société particulière.
On trouve dans le schéma graphique suivant une représentation à une macro échelle, des interactions entre les secteurs astrosociaux et non astrosociaux. Il faut comprendre que cette ligne de démarcation est dynamique et un peu arbitraire, une même organisation par exemple pouvant interagir des deux côtés.
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 Astrosociologie5
Le champ de l’astrosociologie :
Les 5 principaux thèmes de l’astrosociologie concernent :
1 La ligne de démarcation séparant les phénomènes astrosociaux de ceux non astrosociaux (en incluant le comment chacun interagit avec l’autre, l’influence) qui est la base des 4 thèmes suivants (la société étant séparée en deux secteurs, comme montré sur la figure 1).
2 L’impact des phénomènes astrosociaux (c'est-à-dire les découvertes et les nouvelles technologies, les politiques de l’espace, les activités astrosociales de tous les types) sur les changements sociaux et culturels dans les autres domaines de la société (l’impact du secteur astrosocial sur le secteur non astrosocial).
3 Comment les diverses forces non astrosociales (en incluant les normes et les valeurs) se combinent pour influencer les forces astrosociales en terme d’orientation, de priorités et des autres aspects du changement astrosocial (l’impact de secteur non astrosocial sur le secteur astrosocial) ;
4 Comment les activités astrosociales sont organisées et menées par les gens, les organisations, les institutions sociales, les sociétés dans leur ensemble, et les consortiums globaux (milieu et microsociologie dans le secteur astrosocial) et ;
5 Comment les interactions entre les secteurs astrosociaux et non astrosociaux—en incluant la coopération, l’adaptation et le conflit— contribuent aux diverses forces de changement social générées par la société pour façonner les valeurs et les normes culturelles à grande échelle, et donc les activités futures, les priorités et les politiques (interactions entre les secteurs).
Vous pouvez, pour plus de détail, allez visiter le discours de la conférence inaugurale de cette nouvelle science et discipline.
http://www.astrosociology.org/Library/Iessay/iessay_p1.pdf
http://www.astrosociology.org/Library/Iessay/iessay_p2.pdf
Le site dispose d’ailleurs de nombreuses références qui méritent toutes le détour dans le cadre du débat qui nous intéresse. Par exemple cet article de H.David Froning Jr sur « l’impact de la sociologie terrestre et astronautique sur l’évolution du voyage dans l’espace par les civilisations dotés de moyens spatiaux ». En résumé l’auteur nous explique que l’état actuel du monde et notamment la dynamique sociale négative des caractères humains tant au niveau collectif qu’individuel est quelque part un frein retardant le développement des technologies nécessaires pour révolutionner le voyage spatial et les problèmes d’énergie et de transport de la planète. L’auteur insiste ensuite sur les solutions basées sur les systèmes générant la force et l’énergie par l’action des champs au lieu de la combustion de matière. Le papier comprend un passage sur le voyage interstellaire et son impact sur l’astrosociologie. On y évoque le voyage à des vitesses plus lentes et puis plus rapides que la vitesse de la lumière de façon sérieuse mais la clé de ces voyages FTL (Faster Than Light) ne semble pas avoir été trouvée même si des pistes sont évoquées. Le galion des mers interstellaires n’est pas encore prêt mais je ne serais pas étonnée le jour où il sera conçu qu’il porte l’un de ces noms, La Pinta, La Nina ou la La Santa Maria. Il en va tout autrement de la chaloupe permettant le débarquement sur un astre froid. On trouve en page 366, dans le paragraphe «“HYBRID” AND “PURE” FIELD POWER AND PROPULSION SYSTEMS » une description du surfeur d’argent, résultats des études menées par l’US air force dont on nous dit qu’il sera en service entre 2025 à 2030. Décalez de 30 ans dans le passé ce programme et je pense que vous avez là ce qu’a pu produire une crytoscience au service du complexe militaro industriel. On notera au passage l’idée d’utiliser un équipement concentrant un plasma dense permettant une fusion aneutronique propre à partir du bore 11 et des noyaux d’hydrogène. Vous remarquerez que l’engin est assez similaire à celui décrit dans le livre de Jean-Pierre Petit « OVNIS et Armes secrètes américaines, page 52-53
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Autant dire que si une culture (la culture humaine) qui dispose d’un passé technologique très récent envisage le voyage interstellaire, alors quid des autres civilisations qui peuvent avoir quelques millions d’années d’avance sur nous ?
Impacts of Terrestrial and Astronautical Sociology on the Evolution of Spaceflight by Spacefaring Civilizations
http://www.astrosociology.org/Library/PDF/Froning_SPESIF2009.pdf
Propulsion and Power Generation Capabilities of a Dense Plasma Focus (DPF) Fusion System for future Military Aerospace Vehicles
http://www.dtic.mil/cgi-bin/GetTRDoc?Location=U2&doc=GetTRDoc.pdf&AD=ADA446973
Mais le côté le plus sombre de cette affaire est peut-être la monopolisation de ces technologies par le complexe militaro industriel, non pour venir assister une humanité qui en aurait bien besoin, notamment au niveau énergétique, mais bien plutôt pour fabriquer des armes qui n’ont rien à envier à la science fiction !
The baseline details were then kept constant and the values of Q and ηprop were varied to evaluate excess power generation for communication systems, pulsed-train plasmoid weapons, ultrahigh-power lasers, shielding/cloaking devices and gravity or time-distorting devices.
http://scitation.aip.org/getabs/servlet/GetabsServlet?prog=normal&id=APCPCS000813000001001224000001&idtype=cvips&gifs=yes&ref=no
Si bien qu’avec cette mentalité des cavernes, ces rejetons d’Aristote[3] nous préparent soit notre propre autodestruction, soit notre destruction parce qu’en militarisant l’espace et en se comportant comme un éléphant dans un magasin de porcelaine ils ne viennent à modifier des équilibres très subtils.

III La Sérendipité

La sérendipité est le fait de réaliser une découverte inattendue grâce au hasard et à l'intelligence. D’un point de vue sociologique et bien qu’en apparence éloigné du sujet du contact extraterrestre (en fait nous avons là une description assez fidèle de l’évolution de la société planéraire qui se concentre dans les villes), je vous engage à lire ce passionnant article reprenant l’intervention d’ Ethan Zuckerman en mai 2011 qui clôturait la conférence CHI 2011 à Vancouver.
http://owni.fr/2011/08/13/recherche-serendipite-desesperement-villes-reseaux-sociaux/
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 13553883_1f97989a2d_z
Mais la sérendipité se retrouve aussi à l’usage dans le SETI car comme le dit Louis Pasteur , “dans les champs de l’observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés.” Jetez un coup d’œil à cet article récent :
http://arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1108/1108.3374v1.pdf
[quote] A brief history of the search for extraterrestrial intelligence and an appraisal of the future of this endeavor.
L’idée que des recherches crédibles d’intelligences extraterrestres (ETI) pourraient être menées était exposée dans le papier (maintenant classique) de Morrison et Cocconi (1959). Ils suggérèrent d’utiliser la bande radio pour ces recherches. Depuis lors, des recherches radio ont été menées par plus de soixante groupes différents. Aucun signal en provenance d’ETI n’a été détecté. Beaucoup de recherches n’avaient pas une grande sensibilité et il n’est pas surprenant qu’aucun signal ETI n’ait été détecté. Il est important de noter, toutefois, que ces programmes, en développant de nouvelles capacités techniques, étaient instrumentaux et ils aidèrent à générer un intérêt grandissant pour ce champ. Dans ce papier, je discuterai brièvement des recherches les plus sensibles qui ont été menées et d’autres recherches qui sont sans doute très innovantes ou ont été très influentes d’une autre façon..
A Berkeley, je démarrai un projet SETI (appelé SERENDIP, un acronyme pour Search for Extraterrestrial Radio Emissions from Nearby Developped Intelligent Populations) en 1980. Notre stratégie était d’utiliser les données obtenues dans un observatoire régulièrement programmé pour des programmes astronomiques. Les données acquises étaient analysées off line au laboratoire des sciences de l’espace de Berkeley. Un programme SETI parasite comme celui-ci n’est pas libre de choisir les fréquences et les coordonnées célestes. Toutefois, compte tenu de la pléthore des régimes de fréquence candidats à la communication interstellaire et du grand nombre des sites potentiels qui ont été suggérés pour les civilisations, ce n’est pas forcément un désavantage.
Le programme SERENDIP commença avec un ensemble de matériel avec des capacités limitées. Mais c’était un commencement à un moment où très peu de recherches tentaient de se faire, et celles qui étaient menées, l’étaient seulement de façon intermittente. Nous fumes capables d’obtenir un temps d’observation substantiel et nous collectâmes de grandes quantités de données. Ce qui était encore plus important, c’était notre travail continu pour développer de l’instrumentation plus puissante et des logiciels de détection de signal. Notre premier instrument utilisa des données du Telescope Hat Creek de l’université de Californie. Comme les capacités de nos instruments progressaient, nous eûmes la chance d’obtenir du temps d’observation sur le télescope de 300 pieds du NRAO au Green Bank de West Virginia. Nous opérâmes avec cet équipement de 1986 jusqu’à son effondrement du à une anomalie structurelle en 1988. (La presse Tabloïde attribua l’effondrement du télescope à des forces aliens qui se sentaient traqués par notre instrumentation).
La combinaison de notre instrumentation SERENDIP II avec ce grand télescope permit une recherche à très haute sensibilité. En fait, nos recherches ont été systématiquement les plus sensibles. Dans le tableau 1 (réédité par Bowyer (2011)), je fournis une comparaison de notre recherche au Green Bank avec d’autres instrumentations fonctionnant à la même période.
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En 1991 nous installâmes une version améliorée de notre instrument au télescope radio d’Arecibo à Puerto Rico. Nous avons poursuivi les observations à cet observatoire où notre équipement le plus sophistiqué continue de collecter des données.
Un groupe à l’institut de Radio Astronomie de Bologne, en Italie, conduit par Stelio Montebugnoli a commencé des recherches SETI considérables. Dans ce travail, ils utilisèrent le système SERENDIP IV que je m’étais disposé à leurs transférer quand nous retirâmes l’instrument du télescope d’Arecibo pour le remplacer par notre système SERENDIP V. Les observations de Bologne commencèrent en 1998 et continuent aujourd’hui. Elles sont menées essentiellement à partir de l’antenne de 32 m de Medicina en Italie. Ce groupe est pionner dans l’utilisation de la transformée de Karhunen-Loeve [4] pour extraire les signaux du bruit. Malheureusement, cette transformée est extrêmement gourmande en temps machine. La simple implémentation d’un système utilisant cet algorithme demande une augmentation exponentielle de puissance de calcul en fonction de l’augmentation de la quantité des données à traiter. C’est clairement intenable. Le groupe de Bologne a rencontré quelques succès pour résoudre ce problème. Une description plus détaillée de cette recherche est fournie par Montebugnoli (2011).
Les études pour mener un programme SETI à l’observatoire Ames de la NASA commença à la fin des années 1970. Ce programme était mis en œuvre pour examiner les divers systèmes possibles pour mener des recherches SETI. Une autre partie importante de cet effort était la mise en œuvre d’un programme de développement des systèmes d’analyse des données. Le développement de l’instrumentation se fit à travers différentes configurations comme des problèmes techniques étaient découverts dans les diverses approches qui furent mis en œuvre. En 1991, le développement de l’instrument était sérieusement commencé avec le financement de plusieurs millions de dollars par an. Le programme passa par des noms différents commençant lorsqu’un groupe de l’observatoire du JPL de la Nasa rejoignit le programme, et de nouveau lorsque le financement de la NASA fut retiré en 1993. Des financements privés furent trouvés pour soutenir la recherche et l’instrumentation développée fut placée sur nombre de télescopes différents. Il n’est certain du quand commencèrent les observations avec cette instrumentation (à l’opposé des essais tests) mais des recherches importantes furent finalement menées. Une description de cette recherche et de ces capacités une fois pleinement implémentée et installée sur le télescope Allen (décrit ci-dessous) a été fourni par Tarter (2011).
Paul Allan (le co-développeur de Microsoft) finança le développement de ce qui était envisagé comme le projet du plus grand télescope SETI du monde. Cet équipement était une tentative de rassembler 350 antennes radio travaillant en coordination. Du à un nombre important de difficultés techniques dans le développement de ce réseau, le financement d’Allan fut épuisé après seulement que 20 de ces télescopes soient capables d’être opérationnels en une unité. Ce réseau fut officiellement inauguré fin 2007 et des observations tests commencèrent. Le système d’analyse des données développés au laboratoire Ames de la Nasa était destiné à utiliser les données de sortie de ces observations. Dramatiquement, au début de 2011, la NASA arrêta le financement de ce programme. De nouveaux financements privés furent recherchés pour ce programme mais aucun ne put être trouvé. Finalement cette recherche dut se terminer.

Autre Types de recherches.

Chercher des signaux ETI dans d’autres bandes du spectre électromagnétique a été proposé. Des propositions vont de la recherche de pulsations dans le flux optique d’étoiles à la recherche de signaux dans la distribution du flux des antineutrinos. De toutes ces propositions, les seules recherches non-radio actuelles qui ont été menées sont les recherches des pulsations optiques émanant des étoiles. Alors que l’on peut émettre des arguments en faveur de ces recherches optiques, je crois que ces arguments ne sont pas convaincants. Ils demandent en général que d’énormes progrès soient réalisés dans les technologies d’émission laser, très au-delà de ce qui était envisagé dans les programmes les plus ambitieux de la guerre des étoiles.
De plus la proposition basée sur le fait que de super mega lasers doivent être développés repose sur l’espoir que des miroirs optiques très grands soient faisables. Une proposition consiste à construire un miroir parabolique sur la lune en utilisant comme matériau réfléchissant un couche ultrafine d’argent sur une solution de sels fondus en rotation lente. Je ne discuterai pas ces projets optiques dans ce papier.

Une évaluation personnelle du futur de cette tentative.

Depuis 2010 plusieurs recherches radio étaient en route ou étaient proches d’être finalisées qui auraient fournies une énorme augmentation des capacités de détection. De plus, une découverte majeure d’apport était la découverte d’un nombre surprenant de systèmes planétaires. Ceci accroit les sites potentiels pour les intelligences extraterrestres. Toutefois, les systèmes qui ont été découverts montrent que la formation d’un système planétaire est complexe et donnent lieu à de nombreux systèmes instables. Dans le pire scenario pour SETI, il y aura beaucoup d’étoiles avec des systèmes planétaires mais peu de planètes avec des orbites stables. Une complexité additionnelle est le besoin, sur des bases générales solides, que l’eau est nécessaire au développement de la vie. Mais l’origine de l’eau sur la Terre apparait être le résultat d’un ensemble de circonstances singulières qui ne se produiraient pas de façon commune. Malgré ces incertitudes beaucoup de travailleurs du domaine continuent à être optimistes concernant la probabilité de la détection éventuelle d’un signal ETI.
Tragiquement, la recherche qui devait être menée avec le télescope Allen à l’observatoire d’Hat Creek fut annulée pour des raisons de financement. D’autres recherches sont aussi annulées. Cependant, le travail continue par des groupes développant de nouvelle instrumentation et de nouveaux types de logiciel d’analyse de données. On attend de ces programmes qu’ils donnent lieu finalement à des recherches plus sensibles.
Le projet Argus, un programme de recherche coordonné par la ligue SETI à but non lucratif, encourage le développement de recherches SETI par les amateurs. Ces systèmes utilisent typiquement les petites antennes TV. Aujourd’hui la ligue SETI coordonne les programmes de plus de 150 recherches opérationnelles à travers le monde. Une description complète de ce programme est fourni par Shuch (2011).
Le programme SERENDIP de Berkeley continue d’acquérir de grandes quantités de données très sensibles. Eric Korpela conduit un programme (décrit dans ce symposium) pour développer de nouvelles techniques d’analyse de données. Ce travail a été couronné de succès à plusieurs niveaux mais la réduction et l’analyse des ensembles de données du moment progressent lentement.
Robert Dixon à l’observatoire radio de l’état de l’Ohio développe un nouveau type de télescope SETI. C’est un réseau omnidirectionnel à haut gain. Il est par nature moins cher qu’une antenne et n’a pas de grandes parties mobiles. Il n’a pas de tolérances mécaniques élevées et ne demande pas de maintenance mécanique. Le réseau lui-même est seulement adapté à la recherche SETI. Le défi en utilisant ce type de réseau est qu’il est extrêmement gourmand en puissance de calcul. Dixon a développé un réseau avec 24 éléments mais il n’y a pas de moyen d’extraire les signaux du flux de données en utilisant les capacités actuelles de calcul. Le groupe recherche diverses approches qui réduiront les besoins de calcul de ce système à un niveau raisonnable. Une description plus détaillée de ce travail est proposé par Dixon (2011).
En conclusion, il est possible que l’une des recherches opérant actuellement puisse détecter un signal ETA. Toutefois, compte tenu de la limitation intrinsèque de ces recherches, ce résultat semble peut probable. Cependant, il est raisonnable de penser qu’à long terme (disons dans 50-100 ans) l’instrumentation et les plans de calcul (en utilisant peut-être quelques unes des techniques discutées ici) auront été développés au point que de grandes parties du ciel puissent être scannées avec une grande sensibilité et efficacité. Alors, on peut être raisonnablement optimiste qu’un véritable signal ETI sera découvert.
Cet article me laisse un gout amer. J’ai l’impression que chaque fois que l’on se rapproche du but, on s’arrange pour stopper les projets si bien que la poursuite de ceux-ci ne dépend que de la bonne volonté de chercheurs passionnés qui sont prêts à utiliser les moyens du bord et finalement le citoyen lambda (sans connotation péjorative) pour aller de l’avant. On va certainement me taxer de conspirationiste (la nouvelle formule pour éviter de penser) mais je trouve cela curieux. A l’heure où il n’y a pas de limite à la foutrerie militaire qui consiste à investir de l’argent pour tuer des gens, que l’on ne soit pas capable de dégager un financement pour une recherche aussi fondamentale me semble complètement effarant!

IV Stranger in a Strange land: de Robert A.Heinlein.

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Ce livre est passionnant car c’est une plongée dans ce qui pourrait-être notre futur dans cette dimension du contact. Bien entendu cette histoire n’est pas à prendre au pied de la lettre mais bien plutôt comme un essai prospectif pour baliser d’une certaine façon un futur potentiel, une sorte de parabole. Nous avons Ici, finalement, un humain jouant le rôle d’interface entre deux cultures complètement différentes, un pont permettant l’échange. Michel Valentine Smith un humain élevé par les martiens (faites abstraction de la planète, celle-ci pourrait-être n’importe quelle exoplanète habitée par une intelligence extraterrestre) en adopte la culture, les savoirs-faire et les aptitudes qui sont orientés sur des valeurs fort différentes de celles de la Terre ( spiritualité étendue, concept de l’unité de la vie, empathie élargie à tous les êtres vivants ce qui permet d’établir un rapport de symbiose permettant de mieux comprendre, communiquer et partager l’expérience du monde. Ceci est résumé dans un mot, « Groker » dont l’image est donnée par cette action de boire de l’eau, liquide très rare sur Mars, symbolisant comment deux entités séparées créent quelque chose de nouveau qui est plus que la somme de ses parties, l’eau devient une partie du buveur, le buveur devient une partie de l’eau, chacun « Groke » l’autre et deux réalités séparées viennent s’imbriquer, s’intriquer dans la même expérience du réel, une sorte de « communion » . Michel Valentine Smith revient sur la Terre et découvre un monde dominé par un consumérisme exacerbé, par très loin finalement de notre situation actuelle. Le choc sera brutal. Je passe sur ses tribulations, ce qui est plus intéressant c’est qu’il fondera une sorte de nouvelle religion syncrétique (l’église de tous les mondes) en puisant d’une part les éléments dans l’équivalent d’une secte terrestre (l’église de la nouvelle révélation) et une religion ésotérique matinée de culture martienne et façonnée par la langue de Mars. Les membres de cette nouvelle église devront prendre les rênes du monde et reformer la société humaine et ses cultures.

V Symbiocratie

Dans ce voyage vers l’autre, peut-être nous faudra t’il changer notre organisation politique et inventer autre chose ? Par exemple en passant de la démocratie à la symbiocratie ! J’ai alors fait le parallèle avec cet article récent trouvé sur le site d’Astrosociologie évoqué plus haut et intitulé:
« La symbiocracie : La structuration des nouvelles sociétés dans l’espace basée sur les principes du Mutualisme et de la Symbiotisation.
‘Symbiocracy’: The Structuring of New Societies in Space Based on the Principles of Mutualism and Symbiotization
http://www.astrosociology.org/Library/PDF/Lockard_Symbiocracy.pdf
Lisons l’introduction qui semble fort pertinente :
En l’absence de structure sociale préexistante dans l’espace- ainsi qu’habiter dans un environnement à partir duquel nous n’avons pas évolué- le rôle crucial de toute institution sociale proposée devra être surtout la survie des premiers colons de l’espace. Donc tous les facteurs critiques pour la survie doivent être identifiés et considérés exhaustivement, comme toutes inadvertances qui pourraient conduire à l’extinction de l’implantation. Les institutions sociales qui existent aujourd’hui sur la Terre ne seront pas viables pour les sociétés de l’espace, comme il n’y a pas d’infrastructure sociale existant sur laquelle construire, et les conditions physiques ne correspondent à rien de celles dans lesquelles nous avons évolué ou dont nous avons fait l’expérience avant. Contrairement à la Terre, le modèle de vie dans l’espace doit être développé comme un modèle déterminant. Cette communauté initiale pionnière sera en effet l’arche de Noé du système solaire.
L’objectif de ce papier est de soutenir que les structures sociales prédominantes basées sur la hiérarchie, la compétition et la conquête doivent être laissées de côté au profit de modèles basés exclusivement sur la coopération et les systèmes de réseaux collaboratifs. Nous ne pouvons plus penser en terme de « conquérir l’espace » mais bien plutôt de co-habiter avec lui. La notion de symbiocratie , dérivée de la combinaison des processus biologiques de symbiose et des principes sociaux-politiques de la démocratie, sera essentielle pour ce modèle.
….
La sélection naturelle éradique les organismes qui ne sont pas couronnés de succès dans un esprit de compétition, à la fois en termes de survie individuelle et de perpétuation d’une lignée génétique ; alors que la symbiose conforte et renforce la collaboration entre les organismes individuels (en assurant la survie immédiate) et les espèces (en assurant la survie collective long-terme), permettant de développer de plus nombreuses relations que ne le font les pratiques compétitives. La compétition est nihilistique vis-à-vis des relations, et en réduisant la population, son processus est de façon inhérente, soustractif. D’un autre côté, la symbiose est essentiellement additive, un processus construisant des liens.
On trouve dans l’article 4 stratégies préalables à la mise en place d’un système symbiocratique de gouvernance dont l’abolition de la compétition figure en priorité.

[0] De Natura Rerum
Il existe de cet ouvrage une édition bien curieuse. Celle-ci est agrémentée de nombreux dessins et représentations artistiques sur … plaques de cuivre ce qui est pour le moins original et étrange pour un livre et me fait penser à la plaque de cuivre installée sur la sonde Pioneer. Les représentations ne laissent aucun doute quant aux conceptions de l’univers qui ont inspirées ces œuvres. La spirale est souvent représentée…

[1] Sur la déférence sémantique :
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/08/39/47/PDF/DefSemantique.pdf
L’opérateur déférentiel est comme un élément de la syntaxe mentale : chaque fois que j’ai une pensée au sujet d’une chose (objet, propriété, relation) dont je n’ai qu’une conception incomplète, l’opérateur déférentiel intervient automatiquement et procure ainsi à ma pensée un contenu au sens plein du terme (sinon, j’aurais une « quasi-pensée » au contenu incomplet, mais qu’est-ce ?).
Dans la parole, l’opérateur déférentiel n’est pas explicité syntaxiquement. Il n’intervient que comme constituant non-articulé de mon énoncé.
Un constituant non-articulé est un élément des conditions de vérité d’un énoncé (ou de ce qui est dit par l’énoncé) qui n’a aucune contrepartie syntaxique dans la phrase. Il ne s’agit donc pas d’une ellipse (puisque l’ellipse laisse une trace dans la structure syntaxique). La contribution des constituants non-articulés n’est pas régie par la signification d’une expression linguistique ; elle dépend entièrement du contexte d’énonciation et relève donc de la composante pragmatique, non sémantique, de l’interprétation.
“Epistemic Dependence”, Journal of Philosophy, 7, pp. 335-349.
http://web.utk.edu/~jhardwig/EpDep.pdf

[2] Ce passage est largement inspiré du livre « El misterio de Ummo » d’Antonio Ribera, page 52 et 53. J’ai apporté quelques touches personnelles.

[3]
Ces gens sont les dignes héritiers d’un nihilisme dévastateur dont les conséquences sont illustrées par les pires périodes et moments du XX ième siècle et dont le cœur se trouve dans ce culte du dieu « hasard » corrélé avec une progression géométrique de l’égo, le tout mâtiné d’un vernis de science , de compétition darwinienne (c’est le meilleur qui gagne et qui survit) et d’un rationalisme intransigeant qui ne sont que l’expression en fait d’une religion antique qui puisse son inspiration chez Aristote, celle de l’entropie, celle du néant aux antipodes de la vie. Cette logique du tiers exclus est leur bébé. Concernant le contact extraterrestre et finalement, en regardant de près leur argumentation on constate qu’il n’y a pas eu d’évolution sémantique sur ces sujets depuis les propos d’Aristote dans son traité du ciel… Les mêmes âneries négatives érigées en principe fondamentaux ; ces gens sont englués depuis plus de 2000 ans dans les mêmes discours, la même logique, et parce qu’ils sont regroupés en « tribus d’opinions », ils fabriquent les dogmes, la doxa et le monde dans lequel nous vivons. Vous aurez sans doute reconnu les valeurs dominantes actuelles où concussion, népotisme et prévarication sont les valeurs cardinales au sommet de l’état… Ces mêmes dangereux prédicateurs préparent, si nous n’y prenons pas garde, les nouveaux charniers de l’apocalypse. Fort heureusement, des voix se sont élevées pour dénoncer à travers les âges ces travers et clament encore aujourd’hui la différence face à ces docteurs es savoirs frelatés. Ces voix sont celles d’hommes qui soufrent car aller à contre courant demande beaucoup d’énergie et d’efforts mais leurs actions sont salutaires car elles illuminent d’autres chemins dans l’univers des possibles. Oui, Il existe d’autres voies que celle de ce matérialisme egocentrique sordide et nous devrions être attentifs aux productions de ces clair voyant. A la mémoire de Giordano Bruno, Spinoza, Korzybski, etc et de tous les Don Quichotte de ce monde qui contribuent à leurs façons à provoquer les changements nécessaires et salutaires. Le changement de paradigme comme la si bien décrit Khun est en cours et tous ces observables insolites qui viennent frapper à la porte de la science officielle sont autant de coups de boutoir susceptibles de faire basculer l’humanité dans un nouvel âge d’or, une sorte de renaissance des années lumière qui balaiera « ces nouvelles dictatures antiques d’intelligentsia ».

[4] Karhunen-Loeve
http://fr.wikipedia.org/wiki/Analyse_en_composantes_principales
ll s'agit d'une approche à la fois géométrique (représentation des variables dans un nouvel espace géométrique selon des directions d'inertie maximale) et statistique (recherche d'axes indépendants expliquant au mieux la variabilité - la variance - des données).
En lisant ceci, je me demande, mais c’est peut-être complètement idiot, si le passage à la moulinette de cette transformée des données d’observations d’OVNI ne produirait pas quelque chose d’exploitable ?
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Dim 18 Sep 2011, 12:25
Bonjour,

Voici un ouvrage paru en 2006 et dont je recommande chaudement la lecture:


implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 2 9782351850251


Présentation de l'éditeur

Que se passerait-il si demain des extraterrestres prenaient officiellement contact avec l'humanité terrestre ? Cette question n'est pas anachronique. Des études officielles ont été menées dans ce sens des deux côtés de l'Atlantique. Ce livre s'appuie sur des rapports aussi sérieux que celui du Brooking Institution, commandé par la Nasa, du Cometa, en France, ou encore du Mutual UFO Network. Il puise également dans des sources plus confidentielles émanant de chercheurs indépendants ou du dossier Ummo que l'auteur a étudié de façon particulièrement approfondie. Quels seraient les impacts d'un tel contact sur la sphère émotionnelle, religieuse, socio-économique, politique, technologique ou militaire ? Un contact avec des extraterrestres bienveillants serait-il suffisant pour assurer la pérennité de notre société ? Autant de questions auxquelles répond Christel Seval dans ce livre qui bat en brèche beaucoup d'idées reçues.

Biographie de l'auteur

Christel Seval est informaticien au Ministère de la défense. Il a publié plusieurs livres aux éditions JMG : Ummo, un dieu venu d'ailleurs (2003), Le plan pour sauver la Terre (2005), Les extraterrestres et l'avenir de l'humanité (2006), La Vierge et les extraterrestres (2007). Il s'intéresse également aux problèmes de société et a publié chez le même éditeur : Les autruches, ce que les politiques refusent de voir.

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Dim 18 Sep 2011, 17:45
Bonsoir brunehaut, bonsoir toutes et tous,

S’il était nécessaire d’appuyer votre conseil de lecture, brunehaut, on pourrait proposer d’écouter ici Christel Seval présentant son ouvrage "Contact et Impact", le résumant en avant-première au cours d’une conférence de 56 minutes qui fut l’objet d’un enregistrement public à Châlons-en-Champagne, le 16 octobre 2005.

La thèse de Christel Seval présente de manière crédible et argumentée l'ethnocide qui suivrait un contact frontal entre une ou des civilisations extraterrestres et nos fragiles équilibres sur Terre.

Envisageons en effet, en toute honnêteté intellectuelle, mais avec une extrême lucidité, qu’aujourd’hui un "engin venu d’ailleurs" se pose par exemple sur l’esplanade du siège new-yorkais de l'ONU et que des êtres en sortent pour établir avec nous des relations bilatérales : tous les équilibres précaires que nous confèrent nos organisations et leurs autorités, quelle qu’en soit la nature – gouvernementale, politique, militaire, judiciaire, policière, religieuse, sociale, économique, industrielle, financière, monétaire, médicale, scientifique, enseignante, etc. – seraient rompus et nous connaîtrions l’anarchie, le chaos, c'est-à-dire un ethnocide, suivant le concept plus particulièrement formulé par Robert Jaulin, ethnologue, directeur de recherche au CNRS – décédé en 1996 – dont une définition simple est la destruction d’un peuple, d’une société sur le plan culturel.

Pour schématiser et aller à l’essentiel :
« Le génocide assassine les peuples dans leur corps, l’ethnocide les tue dans leur esprit. » [Pierre Clastres – Encyclopædia Universalis France (1999)]

Nous ne sommes aujourd'hui pas prêts à supporter le choc culturel que cela représenterait.

Nos équilibres précaires et interdépendants s’effondreraient par effet domino en raison du choc perturbateur de ce contact.

Dans le cadre de l’hypothèse de l’origine extraterrestre de celles des observations résistant à toutes les explications naturelles ou artificielles de facture humaine, en l’état actuel de nos connaissances, il est aisé d’imaginer que des exocivilisations maîtrisant le voyage interstellaire puissent potentiellement disposer de moyens de dissuasion, de défense, d’attaque, de destruction en comparaison desquels nos plus puissantes armes à fusion, bombes H de 50 mégatonnes équivalent TNT, font figure de "pétards du 14 juillet".
Si elles nous visitent, c’est qu’elles ne se sont pas autodétruites, ou entredétruites, témoignant d’un degré de conscience collective que nous n’avons pas atteint, loin s’en faut, nos bulletins d’information nous en fournissant la preuve au quotidien.

Nous pouvons alors concevoir que ces exocivilisations nous visitent et nous observent en rationnelles qu’elles sont, en éthologues, l’éthologie étant l’étude scientifique d’une espèce dans son milieu naturel, interférant le moins possible avec nous, avec une ingérence minimale, éthique et déontologie obligent en regard de l’ethnocide d’une espèce.

Dans le cadre de notre réflexion, celui de l’HET, seuls ceux à l’origine des visites qu’il semblerait que nous constations seraient en mesure de nous faire connaître leurs véritables intentions, leurs réelles motivations à nous visiter, à "abducter" certains d’entre-nous, etc., – c'est-à-dire de répondre à nos « Pourquoi ? » philosophiques – alors que les réponses aux « Comment ? » scientifiques sont à notre portée à partir des lois de notre univers observable que nous avons découvertes et de celles que nous découvrirons grâce à l’étude approfondie, scientifique (= une ufonomie à créer), de ce "phénomène ovni".

Le jeu de cache-cache, difficile de l’appeler autrement, auquel se livreraient les auteurs de ce phénomène en interférant le moins possible avec nous, avec une ingérence minimale tout en montrant de temps en temps le "bout de leur nez", est un stimulant de nos performances intellectuelles avec un problème qui n'excède que de peu nos capacités et nous prépare petit à petit au contact officiel qui ne manquera pas de se produire quand le degré de nos connaissances et celui nécessaire à notre conscience collective seront atteints qui nous permettront alors de digérer ce qui ne sera plus le choc qu’il serait aujourd’hui en provoquant un ethnocide, c'est-à-dire l’annihilation des cultures de notre espèce humaine.

Ces exocivilisations continueront leurs intrusions fugitives tant que nos cultures ne seront pas à la hauteur des concepts nécessaires au contact au grand jour, ce que nous rejetons aujourd'hui, notamment les représentants de la "science académique", par un phénomène "psycho-socio-immunologique" de tabou réalisant une homéostasie toute naturelle à conserver nos équilibres de fonctionnement en dépit des contraintes extérieures, dont, ici, celles constituées par l’ovni en tant que facteur perturbateur.

Cordialement,

Jean
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Dim 18 Sep 2011, 20:04
Je comprend ce point de vue et suis en partie d'accord avec ce raisonnement.

Mais aurons nous le temps d'arriver a ce stade, avec ce qui se passe dans le monde, que se soit au niveau écologique, économique etc... bref...

Peut être qu'au final se serais moins préjudiciable pour nous pour l'avenir qui ne s'annonce pas rose du tout :/





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Lun 19 Sep 2011, 12:54
Bonjour Jean, bonjour à tous,

Jean Curnonix a écrit:

Le jeu de cache-cache, difficile de l’appeler autrement, auquel se livreraient les auteurs de ce phénomène en interférant le moins possible avec nous, avec une ingérence minimale tout en montrant de temps en temps le "bout de leur nez", est un stimulant de nos performances intellectuelles avec un problème qui n'excède que de peu nos capacités et nous prépare petit à petit au contact officiel qui ne manquera pas de se produire quand le degré de nos connaissances et celui nécessaire à notre conscience collective seront atteints qui nous permettront alors de digérer ce qui ne sera plus le choc qu’il serait aujourd’hui en provoquant un ethnocide, c'est-à-dire l’annihilation des cultures de notre espèce humaine.


Je rajouterais que pour certains d’entre nous, le phénomène ovni pousse à nous voir davantage tels que nous sommes. Du jour où l’on sait, ou que l’on envisage que quelque part dans l’univers, des entités intelligentes plus évoluées que nous existent, l’on ne peut plus, dès lors, se considérer comme étant l’espèce souveraine (j’entends par là, au sommet de la « hiérarchie du vivant »), et de ce fait, les effets d’une telle rencontre nous obligent en quelque sorte à percevoir et accepter que nous ne sommes encore que des entités animales. Certes, nous sommes doués d’une intelligence nous rendant capables d’accomplir de grandes choses (le pire comme le meilleur, d’ailleurs), néanmoins des organismes biologiques soumis à nos instincts, nos émotions et sentiments, notre environnement, nos besoins vitaux, nos hormones, nos gènes, notre patrimoine au sens global, etc... Ce qui ne contribue pas nécessairement à de sages agissements, à être totalement lucides, sensés, dénués de tout excès émotionnel. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le nombre de similitudes, d’un point de vue comportemental, que nous avons avec les grands singes.

Je n’espère qu’une seule chose, c’est que nous arrivions à ne pas nous autodétruire en s’obstinant sur cette voie de la croissance (économique comme démographique), facteur probablement le plus enclin à notre perte prochaine.

Sur ce, je m’empresse d’avaler une bonne quantité de chocolat, le magnésium qu’il contient étant un excellent anti dépresseur ! klkk

Cordialement,



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