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Mar 27 Mar 2012, 13:36
Bonjour ,



Oui, je pense que le contact a eu lieu sous couvert ou recommandation du MJ12



A propos du MJ12

Je pense que c’est tout à fait normal qu’un président d’un pays s’entoure d’une équipe de conseillers , de spécialistes, scientifiques, militaires , en période de crise que le pays devra faire face et c’est tout à fait normal aussi que le président se base sur les conclusions et recommandations de ce comité de crise avant toute décision qui devra prendre pour faire face à la situation préoccupante qui se pose au pays , cette situation de crise peut être un début de guerre comme par exemple la seconde guerre mondiale et la guerre contre le Japon mais dans le cas du MJ12 ce comité de crise est passé à un niveau du secret d’un degré très élevé mais malgré le secret imposé cela a entrainé surement des fuites et des interrogations sur l’urgence de ce comité MJ12 alors que le pays n’est pas devant un risque de guerre imminente malgré la guerre froide entre l’est et l’ouest et à partir de cette affaire du MJ12 on a enflé cette histoire et surtout par la participation des scientifiques dans ce comité et puis il y avait l’observation de Kenneth Arnauld ces temps là sur les soucoupes volantes et aussi l’émission canular radio sur une invasion extraterrestre qui a bouleversé une population dans ce pays , après tout cela le MJ12 a pris une grosse part du mystère sur ces affaires ovnis et extraterrestres qui étaient la seule préoccupation majeure de ce comité secret .

On ne pourra crier sur les toits qu’on s’occupe de cette affaire extraterrestre alors qu’on ne connait rien de quel bout on va l’étudier ,on ne pourra montrer son impuissance à son peuple on le lui disant qu’on a pas pus maitriser cette affaire ,on ne sait quoi faire ,on ne sait rien d’eux et si on continu dans la franchise on dira au peuple que nous sommes entre leurs mains ,nous avons que Dieu pour nous protéger , l’Etat ne pourra le faire et tout cela venant d’un dirigeant de la plus grande puissance mondiale alors le chaos s’installera dans le pays et peut être dans les autres pays aussi ou tout simplement c’est le chaos mondiale , alors je crois que c’est pour cela qu’on cherche dans le secret le moyen le plus honorable qui est celle d’un contact avec ces êtres qui nous visitent , les approcher , les étudiés , connaitre la raison de leur venu sur terre ,prendre le plus possible de ce qui fait leur force qui peut être un jour ça nous permettra de nous défendre si ça tourne à la confrontation .

Sans doute les américains ont essayé de maitriser ces « engins » inconnus qui violent leur espace aérien à cette époque là et ils se sont aperçus qu’ils sont impuissants devant ces « visiteurs » plus forts qu’eux surement ils se sont dit comment ces inconnus osent ils nous narguer dans notre ciel alors que nous venions juste de gagner la guerre et que nous avons des bombes atomiques et la plus forte armée au monde que nous pourrons refroidir n’importe quel pays terrestre qui aura l’audace venir se frotter à nous alors là ils vont réfléchir que ces engins , se ne sont pas terrestre et on ne pourra rien faire avec eux et je pense que le comité MJ12 créé par Truman va recommander au président de chercher le contact avec ses visiteurs d’un autre monde ,une confrontation ça tournera au désastre .

Le contact avec ces extraterrestres ça ne pourrait être que dans le secret, il peut se faire autour d’une table, ou bien sur dans un endroit choisi par l’une des deux parties

Maintenant, je donnerais mon opinion ou mon avis sur le contact avec ses visiteurs d’un autre monde , je dirais oui le contact a eu lieu , je suis convaincu depuis longtemps et je crois que le contact ne c’est pas fait seulement aux Etats Unis mais il était dans un autre endroit mais je crois que ce n’est pas un dialogue d’approche mais uns activité « pratique » entre les deux parties ….









Sylvain Vella
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Mar 27 Mar 2012, 14:04
Attention le MJ12 ne tient son existence qu'à des documents qui n'ont d'aprés mes souvenirs pas été authentifié, donc prudence .
Je continue à chercher le document, dont j'ai parlé plus haut, j'ai souvenir de l'avoir vu donc je ne comprends pas comment je peut ne pas le retrouver terr
je classe pourtant tout ce que je récupére hjy-t

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"Je préfère écouter ceux qui doutent , que ceux qui sont sûr de savoir, ces derniers ayant arrêté de réfléchir..."
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Hocine
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Mar 27 Mar 2012, 18:26
Je pense MJ12 ou non chaque dirigeant d’un pays devant un problème majeur s’entoure de ses hommes spécialistes qui étudient et donneront leurs avis et la voie à suivre à leur président face à un problème qui se pose à leur pays .

Seulement ce comité allait étudier un fait nouveau qui sort de l'ordinaire qui se présenta peut être pour la première fois à ce pays , la présence des engins inconnus dans leur ciel qui présentaient une menace sérieuse, le pays venait de sortir tout juste d’une guerre et là il s’est trouvé devant une présence inconnu qui elle a les moyens extraordinaires qui dépassent de loin la technologie du pays ,surement ça incite à passer dans le secret pour qu’ils travaillent sans éveiller des soupçons du coté des russes à cette époque là et si ce n’est ces mêmes russes qu’ils leurs font peur par des nouvelles armes et d’un autre coté ne pas transmettre une inquiétude à la population et de se la mettre sur le dos .

L’appellation MJ12 a rajouté au mystère avec le secret qui entoure ce comité alors que ce n’est là qu’un processus normal pour tout pays dans le monde ,c’est aussi comme le conseil des ministres qui entourent le président pour débattre les choses normales du pays ou un directeur qui s’entoure de ses adjoints pour la marche de l’entreprise .

Je voulais dire par là que c’est une suite normale pour un dirigeant de s’entourer de ses conseillers et spécialistes pour avoir leurs avis et recommandation pour régler le problème posé à leurs affaires, ça sera anormale que seul le président ou le dirigeant d’un pays se mettra seul pour prendre des décisions importantes qui engageront l’avenir de son pays .

Surement plusieurs membres de ce comité MJ12 , chef d’état major militaires et conseillers ont déjà fait partie du comité autour de leur président pendant la période de la deuxième guerre mondiale mais cette fois ci c’est une affaire troublante qui a troublée les esprits, une affaire que même aujourd’hui prés de 60 ans après pour nous elle n’est pas élucidée, qui elle a gardée son secret et nous laisse avec des questions que nous posons , ce comité MJ12 a-t-il existé ? Si c’est oui alors a-t-il imposé un secret sur cette affaire E.T. depuis sa création dans les années fin 40 ? A-t-il noué un contact avec ces extraterrestres ? Je crois que c’est pour cela il est devenu ce fameux comité MJ12 qui est sans doute le premier qui a fixé les règles du « jeu » pour cette affaire peut être aussi il est le seul avec son président sans doute a avoir pris des décisions que cette affaire ne sera jamais dévoilé au public et que cette affaire elle sera transmise aux autres présidents u.s. qui sont passé par là de respecter l’héritage du secret laissés par leurs prédécesseurs depuis les années 40 sous peine d’avoir des ennuis lourds à supporter .


Dernière édition par Hocine le Dim 01 Avr 2012, 10:20, édité 1 fois
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luigi1973
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Mer 28 Mar 2012, 11:53
Bonjour,

Pour réagir à la dernière réponse (de Hocine) qui décrit justement les structures liées au pouvoir, je pourrais en déduire que la question du "disclosure", de l'éventuel contact avec des ET et de l'exopolitique est donc une question d'organisation de la société (humaine). En effet, de quel droit une minorité positionnée à la hiérarchie ultime de chaque pays peut prétendre détenir la vérité du meilleur choix? Se considèrent-ils "supérieurs" aux autres humains et plus aptes à traiter ce phénomène que quiconque? Nous savons tous que la corruption gangrène la société et que par conséquent les élites qui dominent une société n'ont pas forcément sélectionné les personnes les plus compétentes et humaines pour ces postes. Dès lors, leurs choix ne sont sans doute pas optimaux.

A mon humble avis, cette structure, fidèle au symbole pyramidal qu'on peut voir sur les billets de 1$, est mauvaise pour la majorité des êtres humains car elle dissimule les vérités. Une société bonne pour l'intérêt général n'a aucunement besoin de cacher la vérité. Cela est encore plus vrai aujourd'hui dans notre monde géopolitique (finance, économie, énergie etc.) où l'on constate une désinformation abjecte. Nous sommes nombreux à avoir compris la création monétaire accaparée par les banques privées qui dirigent le monde, et pourtant aujourd'hui encore rien ne se passe! Si vous doutez, sachez que Maurice Allais (major de l'Ecole Polytechnique, physicien, mathématicien et le seul prix Nobel d'économie français) écrit dans sa lettre aux français que les médias nous laissent voir des trompeurs ou des ignorants, car il n'était jamais invité par les plateaux TV pour discuter d'économie, un comble!!! Par contre, je m'interroge pourquoi un Rockfeller affiche publiquement et soutient le projet "disclosure"...

Ainsi, je pense que nous aurons les réponses à toutes nos questions lorsque les structures des sociétés seront transversales et plus éthiques, à moins qu'une civilisation ET prenne l'initiative d'un contact direct.

Amicalement.
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Dim 01 Avr 2012, 01:19
Verveine, merci beaucoup pour ce lien sur l’interview de Jean Staune. Un vrai régal notamment lorsqu’il épingle les « docteurs de la vérité » zètes. Des chercheurs commencent à envisager une dimension spirituelle, gageons que si ces chercheurs font sauter les verrous, nous devrions progresser. Comme le faisait remarquer Anakin, Jean Staune est le fondateur du Club de Budapest-France, branche française du Club de Budapest qui fut créé par Ervin Laszlo et que j’ai déjà évoqué.

Chère Béa, ce n’est que tardivement que je constate votre intervention dans ce fil et je me désole de votre brusque départ. Moi qui pensais que vous alliez nous guider dans ce chemin vers l’empyrée, voilà qu’il nous faut peut-être maintenant retrouver les bras de Morphée. Merci pour vos compliments que je vous retourne d’ailleurs car votre français est impeccable (j’aimerais me débrouiller aussi bien que vous en portugais et vous aurez certainement noté que je malmène souvent notre belle langue française, donc n’ayez surtout pas de scrupule) et vos pistes très intéressantes. Je fais ce que je peux pour partager quelques intuitions et idées, je ne prétends en aucune façon avoir raison et professer une quelconque vérité qui serait intangible. Il s’agit avant tout d’un partage, de relations, de rapports, d’épiphanies au sens de Joyce que j’ai pus établir, vivre en me penchant sur cette problématique du contact, l’expression de l’intersection de mon être sensible avec ce sujet, et si cela peut inspirer et susciter d’autres approches, tant mieux.
Je dois dire que vous m’avez mise sur la voie animale et si je ne l’ai pas exprimée comme telle dans ce débat c’est peut-être tout simplement parce que mon être me fait voir le monde à travers la lorgnette de la nature humaine. Au risque de vous décevoir, je suis bien d’ici et pas d’ailleurs même si mes pensées s’évadent souvent vers les années-lumière car j’ai le sentiment qu’il y a du monde là haut.
Nous sommes devenus une immense fourmilière affolée et dévastatrice. Sans compter les énormes souffrances infligées aux animaux par une production industrielle qui transforme qui voit le monde vivant comme un simple réservoir de matières premières.
Je ne vous le fais pas dire et je me prends souvent d’empathie pour la gent animale et je me désole de tous les outrages que nous lui faisons subir. Je pense qu’une prise de conscience de la souffrance de nos pairs terrestres est une étape indispensable à une salutaire prise de conscience.
Les autres formes animales me semblent un peu oubliées dans le débat.
Je partage tout à fait votre point de vue et j’avais tenté de faire prendre conscience de cette complexité en nous basant sur nos « béquilles numériques » pour essayer d’entre apercevoir cette formidable complexité. Si la technique représente un mode d’interaction avec la matière univers (on peut d’ailleurs s’interroger sur l’efficacité réelle de celle-ci qui transforme de façon irréversible le substrat du vivant. Faisons un peu de mémétique en s’inspirant de Montaigne :Technique sans éthique est une impasse thanatonique), ce n’est certainement pas la seule voie et gageons que, d’autres entités néguentropiques ont trouvé des moyens différents d’interagir avec la matière univers tout aussi performants voir peut-être plus efficaces et moins destructeurs. En spéculant, on pourrait imaginer l’intervention via l’espace imaginal du pluricosmos par exemple. Nos lorgnettes humaines n’ont peut-être pas permis de détecter à ce jour ces modes de fonctionnement et certaines des bizarreries que nous observons parfois dans le ciel en sont peut être les manifestations. Comme autre exemple non exhaustif, une espèce animale pourrait développer des capacités ontophylogénétiques[1] supérieures à l’espèce humaine (le phénomène pourrait être aussi envisagé au sein même de l’espèce humaine, mutation?) et finalement, en période de stress du biotope et de survie, s’adapter là ou l’humanité se verrait condamner à disparaître. Merci pour vos références et notamment celle à Uexkull qu’Anakin a su exploiter comme il se doit. Merci Anakin pour votre approche que je partage aussi totalement. Personnellement, c’est ceci qui m’a interpellé :
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 21 Uexküll_wirkkreis
Un schéma avant l’heure des boucles de rétroaction biocybernétique ! Un pionner de la biologie sémiotique et quelqu’un qui a inspiré Cassirer, Merleau- Ponty, Deleuze et Guattari (notamment dans « mille plateaux », ouvrage déjà cité sur ce fil). Chapeau ! Ce n’est plus une convergence mais plutôt une route à emprunter et un chemin balisé pour révolutionner notre pensée. Je vous invite à découvrir ceci :
http://leportique.revues.org/index1364.html#ftn39
Le règne animal, écrit Heidegger dans « Les concepts fondamentaux de la métaphysique-monde, finitude, solitude », exige de nous une manière tout à fait spécifique de nous transposer en lui ».
La transposition ne désigne pas ici le fait qu’un étant humain rentre à l’intérieur d’un autre étant. Elle ne désigne pas non plus le fait de remplacer un autre étant, le fait de se mettre à sa place. L’autre étant doit bien plutôt rester précisément maintenu comme ce qu’il est et comme il est. Se transposer dans cet étant veut dire : accompagner ce qu’est et comment est l’étant – dans cet accompagnement, faire, immédiatement sur l’étant que nous accompagnons ainsi, l’expérience de ce qu’il en est de lui, informer sur la façon dont il se sent lui-même ; peut-être même, dans un tel accompagnement, pénétrer l’autre étant de façon plus aiguë et plus essentielle que n’en est capable un étant de ce genre. Accompagner l’autre peut alors signifier plus largement : l’aider à parvenir jusqu’à lui-même – mais tout autant le faire s’égarer à son propre contact ».

« la vie est un domaine qui a une richesse d’ouverture telle que le monde humain ne la connaît peut-être pas du tout »

Tel est l’intérêt de la transposition : nous donner accès à un inconnu susceptible de réveiller en nous notre propre étrangeté à nous-mêmes.
Le progrès vu par Uexküll…
Ce progrès, tant vanté, qui est censé conduire les êtres vivants d’une origine imparfaite à un état de perfection toujours plus élevé, n’est-il pas au fond une vue de petits-bourgeois qui spéculent sur le bénéfice croissant d’une bonne affaire ? Pour ma part, je n’avais jamais rencontré chez les animaux les plus simples la moindre trace d’imperfection
Béa :
D'autre part ça devient de plus en plus intéressant de voir que plus nous avançons dans la technologie d'observation de l'univers, plus notre ignorance semble augmenter puisque moins nous savons expliquer ce qu'on voit.
Tout à fait et vous pouvez appliquer cette constatation à de nombreux domaines comme par exemple l’astronomie où nos moyens techniques n’ont jamais été aussi performants et où la moisson est telle que certains remettent en question jusqu’à la sacrosainte loi de la gravitation. Nous ne sommes pas loin d’un changement de paradigme à la Thomas Kuhn. Plutôt qu’un comportement « toutitaire » reflet de la toutité de l’erre dont les productions sont par exemple cette « Theory of everything », cela devrait induire chez nous humilité, courage, persévérance, ouverture et altruisme.
Mon propos à travers ce fil était de tisser une toile de compréhension autour de ce sujet en montrant combien il est au cœur de notre monde contemporain et comment il est très loin des tendances « folkloriques » qui tendent à le diluer, à le faire plonger de façon récurrente dans le tout venant, cette lunatic fringe du discrédit. Oui le sujet est pointu, exigeant, complexe, plein d’inconnus, de surprises, d’étrangeté, etc. Mais est-ce une raison suffisante pour baisser les bras et s’en remettre aux bandits de la pensée ou aux poltrons de la raison « raisonnante » qui sonnent (résonnent) comme d’énormes bourdons ?
Je ne pense pas et c’est tout mon propos ici. Plutôt que de recourir à de l’histoire ancienne qui sent bon le « faisandé » avec cette affaire MJ12 (Majestic n’est ce pas déjà une affaire de magicien ?) je vous propose plutôt un cas récent de xéno-interaction à travers internet, l’affaire SBF (Seth Brundle Fly). Je n’ai bien entendu pas de preuve formelle de ce que j’avance mais le dossier est pour le moins curieux et perturbant. Nous sommes très loin des élucubrations new ageuses, des loufoqueries du commandant Asthar (j’ai découvert qu’il était aussi présent dans le bouquin d’Howard Menger, « Mes amis, les hommes de l’espace » page 252 suivi toutefois d’une curieuse description du fonctionnement d’une soucoupe dont je vous recommande la lecture!) ou des tartuferies d’usage courant. Non ici, c’est plutôt du top niveau qui nous est donné en pâture car l’on navigue à la frontière de mathématiques sophistiquées (cf le programme de Langlands), d’ethno mathématiques, de calculabilité et d’intelligence artificielle, d’anthropologie sociale et culturelle, etc. en nous montrant les chemins d’une réflexion alternative.
Le sujet a d’ailleurs été remis à l’ordre du jour sur le site suivant :
http://www.onnouscachetout.com/forum/topic/21390-affaire-ummo-sbf/page__st__30
Rappelons très succinctement les faits, on trouvera dans les références qui suivent des analyses détaillées de cette affaire. Du premier septembre 2002 à la fin avril 2003 un certain nombre d’intervenants dont un certain SBF postent des messages électroniques via différents média de communication (newsgroup, forums, liste de diffusion) sur un forum ufologique. Les messages sont loin d’être anodins et semblent être le reflet d’un protocole de communication qui indique des pistes de recherche très pointues. Pour le détail de cette histoire, 3 sources à lire et à consulter :
Le site de Mel vadeker :
http://www.vadeker.net/reponses/sbf-ummo-ingerence/TDM.html
Le site U Sphère :
http://www.u-sphere.com/index.php?title=Affaire_SBF
Le bouquin de Jean-Pierre Petit :
L'Année du contact : D'autres intelligences sont-elles à l'oeuvre dans l'univers ?Jean Pierre Petit
Ces interventions de Seth m’ont inspiré et je me suis permise d’apporter quelques liens. On trouvera ici même quelques compléments à ces remarques ou pistes. A 10 ans d’intervalle, une plongée dans l’étrange?
Seth Brundle Fly le 22/09/2002 à 3h25mn01s :
Je crois pour ma part et c'est mon interprétation qu'il s'agit d'un clin d'œil pour nous faire réfléchir sur l'introduction d'une théorie lamarckienne dans le neo darwinismme que l'on enseigne de nos jours et qui est devenu sur notre planète un dogme.
Je pense à ca car des exemples semblables ont été fournis pas des partisans des theories evolutionnistes integrant les champs morphogenitiques (Rupert Sheldrake et consort) Sans savoir ce qu'est vraiment ce genre de champ il s'agit d'une retroaction de l'information du milieu de vie qui agirait par l'intermediaire de ce champ sur l'evolution du genome. Il y a donc du neo darwinien et du lamarckien dans la theorie ce qui expliquerait l'existence de certaines anomalies de l'evolution sur terre.
Voir la réponse faite à Béa et notamment la référence au journal automates intelligents de février mars 2012, article « Révolution des puces ADN. Le vivant qui échappe à la science. »
Seth Brundle Fly le 27/09/2002 à 13h55mn34s :
Il y avait aussi un rapport avec la metaphysique et la philosophie mais je me souviens plus de l'adresse.
Merleau- Ponty, Deleuze, Guattari, Heidegger peut-être ? Voir réponse à Béa et le lieu sur notre devenir animal : « L’araignée, le lézard et la tique : Deleuze et Heidegger lecteurs de Uexküll ».

Le clou de cette inter pénétration est le fruit d’un certain 11.4.17M. Regardez plutôt ce qu’il nous dit :
Date: Sat, 22 Mar 2003 13:47:44 
De: Seth Brundle Fly
Recevez mes salutations,
Ce message est conçu en dehors de l'influence de protocoles artificiels de communication.
Je suis la personne constituee de chair et de sang qui gere l'interface protocolaire « Seth Brundle ». Je reside sur Terre. Je comprends vos remarques et vos inquietudes a l'egard de contacts inter-ethniques.
J'ai hesite a laisser passer le precedent message, comme vous, je l'ai trouve distant et mecanique. Ce message avait quand meme son utilite, de decrire une forme de strategie elaboree de gestion d'interface de communication qui peut etre (et cela est de grande importance) aussi bien artificielle que psychobiologique.
J'aimerais apporter quelques precisions, tous les messages envoyes sur la liste et meme parmi ceux que vous avez reçus ne sont pas tous conçus de la meme maniere. Il y a toujours, meme si cela n'apparaît pas, un etre vivant qui s'implique pour faire passer quelques informations en douceur, en l'occurrence moi.
Il existe differentes interfaces pour communiquer et echanger. La premiere est un ensemble de procedures psychosociologiques qu'un etre vivant (terrien / extraterrestre) ou une intelligence artificielle peuvent utiliser pour automatiser une etude. La seconde est un ensemble de relais humains qui communiquent par telepathie ou directement avec des extraterrestres. La troisieme, des extraterrestres qui se font passer pour des terriens, qui utilisent des techniques pour passer inaperçu et visent a se meler a la population. Il existe egalement d'autres modes de communications inter-dimensionnelles qui se font directement entre des esprits connectes telepathiquement, cela permet d'avoir des echanges d'une autre nature qui depassent les barrieres spatio-temporelles.
Le mot "sens commun" apparaît souvent dans les messages. On peut en construire differentes definitions philosophiques ou mathematiques. D'ailleurs elles se recoupent des l'instant où elles designent comme le souligne monsieur Petit, ce lieu de la genese et de l'elaboration du raisonnement pratique qui comprend des lois ou regles communes a toutes especes vivantes. Il est possible egalement d'en faire une extension pour decrire les lois transcendantales du fonctionnement du "pluricosmos". Les definitions les plus evidentes pour illustrer les propos sont celles des domaines des sciences sociales et de l'epistemologie des sciences cognitives.
Au sujet de vos questions sur l'interface d'intelligence artificielle protocolaire de communication. Votre jugement sous-estime les capacites des differentes ethnies extraterrestres a percevoir la phenomenologie sociale. Ils ne procedent pas tous de la meme façon, la mise en place de relais humains pour corriger certaines distorsions est concevable dans certains cas. Il existe differents reseaux de renseignement de cette nature.
Ce qui ce passe avec les extraterrestres est tres difficile a expliquer. Je ne maîtrise pas ce qu'il se passe et je n'ai pas toutes les reponses. Vous avez raisons, quelques-unes unes de vos inquietudes sont fondees. Certaines ethnies extraterrestres parmi les plus avancees n'ont aucun mal a comprendre les terriens. A ce niveau la, il n'y a aucune raison de douter de leur comprehension des mecanismes sociaux mais ils ont tout simplement des scrupules a communiquer directement avec les terriens. Il y a eu des precedents historiques qui ont provoque de graves perturbations. D'autres ethnies parmi les plus indifferentes au sort des terriens ont des objectifs differents.
Il existe un projet de contact rapproche massif dans un delai estime en decennies. La probabilite est forte que cela ait lieu dans un intervalle de moins de 30 annees. Il s'agit d'une estimation susceptible de correction.
Quelques relais humains sur Internet sont intervenus pour stimuler Yan pour une participation active en direction de la liste ummo.sciences et j'ai ensuite pris le relais pour creer ce contact avec le reseau d'etude de monsieur Petit. Les idees exposees sur la liste ou par l'intermediaire de messages personnels sont des indicateurs utiles. Elles ne sont pas clairement definies et font intervenir grandement une combinaison d'interpretations touchant potentiellement de nombreuses disciplines. De nombreuses perspectives de recherches sont evoquees pour prolonger certaines idees deja existantes sur terre ou pour innover radicalement.
Celui qui ecrit ses lignes n'est pas une interface protocolaire artificielle automatisee. J'ai conçu le protocole « Seth Brundle » qui parfois fait preuve d'une autonomie surprenante. Il peut etre implementer dans une intelligence artificielle ou s'utiliser comme indicateur technique.
Je suis bien vivant, je suis capable d'avoir des emotions, je suis oblige de manger pour vivre, je peux mourir. Je suis un relais pour des sources d'informations anthropologiques extraterrestres et inter-dimensionnelles.
11.4.17M (ma signature)

Voilà, les choses sont « clairement » exprimées et je mets cette déclaration en rapport avec des travaux qui eux ne sont pas exotiques et sont produits, semble-t’il, par des humains bien de chez nous. Une façon de constater que toutes les briques d’un renouveau sont disponibles dans la culture humaine et qu’il n’est point besoin d’attendre un hypothétique messie interplanétaire qui nous donnera la béquée et nous sortira du merdier dans lequel nous avons sauté à pieds joints de plain-pied. Il nous faut juste nous remuer le cul et « accessoirement » les méninges pour quitter cette autoroute de la mort qui nous conduit au néant, quitte à faire demi tour et percuter une société de plus en plus totalitaire dans un big bang de la conscience dont chaque étincelle sera une lumière dans les ténèbres, une résistance. Alors appuyons à fond sur l’accélérateur des années lumière et transperçons, déchirons le tissu de cette nuit noire mortifère pour éclaircir notre horizon et chanter l’amour et l’altérité. Composons une musique de l’esprit, une partition faite des travaux de René Thom, des poèmes de Coleridge et Yeats, un histoire de marin qui comme Ulysse a fait un beau voyage ou qui comme Jason a récupéré la toison d’or. Pour la vie.
Vous pouvez trouver le texte de René Thom auquel je fais référence dans un ouvrage intitulé « Penser les mathématiques » qui est en fait un recueil de textes présentés aux Séminaires de Philosophie et Mathématiques de l'Ecole normale supérieure en 1982. Ce livre, des quelques chapitres que j’ai lus, est remarquable et finalement aborde quelques problématiques qui semblent avoir été évoquées dans les courriers de Seth Brundle. Une bonne bibliothèque et internet, voilà qui constitue un outil fantastique, il n’y a pas concurrence mais complémentarité et à une époque où « l’information » est pléthorique mais aussi volatile, il n’est pas inutile de disposer de livres et de papiers imprimés! (on pourra peut-être retrouver le pourquoi de l’idée originale de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, car l’information c’est ce qu’il y a de plus dangereux pour un pouvoir totalitaire qui veut tout contrôler).
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 21 515XD2DK3CL._SS500_
L’ouvrage est malheureusement épuisé mais je pense que vous pouvez le trouver d’occasion. L’article s’intitule « Mathématique et théorisation scientifique ». J’ai extrait le paragraphe 4.
4. Les modèles purement qualitatifs : analogie et langage naturel
Même si les modèles de la théorie élémentaire (TCE) ne conduisent à aucune prévision quantitative, ils n’en ont pas moins un intérêt. En effet, il permettent parfois une prédiction qualitative : si l’on peut réaliser tel ou tel chemin dans le déploiement U, on obtiendra telle ou telle transformation morphologique. De plus, le simple fait d’avoir une théorie permettant le classement de situations analogiques est, sur le plan philosophique non négligeable. Car la notion d’analogie, même si elle est rejetée comme suspecte par l’épistémologie néo-positiviste, n’en joue pas moins un rôle heuristique fondamental en science. Il importe donc de la réhabilité de cet ostracisme, et quel meilleur moyen pourrait-on rêver, dans ce but, qu’une formalisation mathématique ?
Toutefois, l’usage purement analogique de la TC soulève une évidente objection : si, par ces modèles « catastrophistes », on peut géométriser l’analogie, que gagne-t-on à faire cette modélisation par rapport à l’intuition immédiate liée au langage naturel, à la parole signifiante ? Ne risque-t-on pas de faire de l’art pour l’art, une mathématisation gratuite et finalement oiseuse ? Le danger, certes, est réel, et la lecture de certaines « applications » des catastrophes en confirme l’imminence.
Je pense qu’en ce domaine il n’y a pas de réponse générale et que tout est question de cas d’espèce. Très fréquemment, la géométrisation apporte une vue globale que la fragmentation inhérente à la conceptualisation verbale permet souvent mal d’appréhender. Et puis, les analogies peuvent être plus ou moins banales, plus ou moins surprenantes ; l’effet proprement foudroyant qui s’observe dans certaines métaphores poétiques se justifierait-il si toutes les analogies étaient évidentes ? C’est pourquoi ces modèles qualitatifs ne peuvent guère être appréciés ni jugés que subjectivement. C’est finalement la satisfaction intellectuelle à la vue du modèle qui est le dernier critère de sa validité. Ce retour à une évaluation de caractère stylistique, quasi littéraire ou esthétique sera toujours sévèrement jugé par les scientistes « orthodoxes ». Ils ne manqueront pas de dire que ces modèles « ne sont pas de la science ». Sans doute ont-ils raison, de leur point de vue… Mais il faudrait beaucoup d’outrecuidance pour croire qu’il existe une frontière stricte et clairement définie entre science et non-science.
La tentative globale de géométriser la pensée n’en présente pas moins un immense intérêt théorique. Voici pourquoi :
En de nombreuses disciplines scientifiques, on utilise des concepts dont la signification dont la signification n’est pas claire et ne peut être formalisée. En biologie par, exemple, on rencontre des concepts comme tels que complexité, ordre, désordre, organisation, information (génétique), message, code, etc., qui tous spécifie une certaine propriété non locale du milieu étudié. On peut se demander si ces concepts, à l’instar de nombreux concepts de la philosophie, peuvent être univoquement traduits, dans toutes les langues du monde et portent légitimement le label de la scientificité. Le jour viendra bientôt ou une critique systématique de ces outils conceptuels douteux se révèlera nécessaire. Si l’on veut poursuivre à l’égard de ces concepts une forme, même réduite, du programme hilbertien d’élimination du sens, alors l’étape de géométrisation par la TC peut apparaître comme un intermédiaire très précieux : on remplace alors l’intuition sémantique, avec son caractère subjectif immédiat, par l’intuition géométrique, qui spatialise son objet et le distancie du sujet pensant.
La TC, en ce qu’elle est fondamentalement une théorie locale, élimine le caractère non local, transspatial, quasi magique de ces notions. Rien n’interdit de supposer qu’on pourra également, comme on l’a vu au paragraphe précédent, doter la TC de générativité, de propriétés propagatives ; on pourra alors fournir un modèle de la déduction, comme dans l’axiomatique d’un système formel. Mais ces propriétés propagatives, non locales, sont alors strictement contrôlées. En reprenant la métaphore précédente, on observera que les axiomes d’un système formel permettent en général de remplacer une expression longue par une expression courte, plus simple. Ils jouent donc le rôle d’une action non locale dans la topologie du monoïde libre engendré par les symboles. Ce programme, qui évoque la caractéristique universelle de Leibniz, n’est évidemment qu’à peine amorcé. Tout au plus, avec la TCE et les extensions linguistiques (schémas actantiels) qu’ont peut lui associer, a-t-on une formalisation (relative) des situations syntaxiques des phrases élémentaires. Mais le domaine du lexique, l’organisation sémantique d’un dictionnaire demeure encore actuellement une terra incognita. Là intervient le problème de ce que j’ai appelé les logoi, c’est à dire ces structures algébrico-géométriques qui stabilisent tout concept dans l’espace des activités mentales. On retrouve ici- sous une forme particulièrement aiguë- le problème de la synthèse dynamique évoquée plus haut. Comment géométriser les grandes catégories grammaticales ? Le rôle de la double articulation, présent à la fois en biologie (génotype-organisme) comme en linguistique (phonèmes-phrase), est-il indispensable à la stabilisation des logoi ?
Devant l’immensité de ce programme, on peut-être saisi d’une inquiétude légitime ; cela vaut-il la peine de s’engager dans cette voie ? A cela, nous répondrons que les modèles « catastrophiques » ont déjà fourni des intuitions que le langage usuel n’aurait fournies que difficilement. En effet, la pensée verbalisée à tendance à scléroser les concepts, liés qu’ils sont à un mot fixe du lexique : elle dissimule leur variabilité intrinsèque derrière l’effet des auxiliaires et des fonctions de la grammaire. La TC permet une logique du continu , où l’on considère des concepts « variables » Fu, où le paramètre u varie dans un espace de contrôle U ; lorsque u décrit un chemin (uv) dans U, il est possible que le concept Fu se transforme continûment en un concept Gv, dont la parenté avec Fu n’apparaîtra pas immédiatement avec Fu, parce qu’en pensée normale il y a un seuil, un « tabou », séparant u de v dans l’espace de contrôle U.
La TC offre donc la possibilité (étendue) de transgresser le principe d’identité (quitte, évidemment, à réaliser ces transgressions dans des situations bien contrôlées). On connaît- sans doute- l’exemple type de ces transgressions. Il s’agit du principe (fondamental en embryologie animale, selon moi) : « Le prédateur affamé est sa proie. »Ce principe, rappelons-le, est issu du modèle de la fronce [2] appliqué à la prédation : le prédateur P, après capture spatiale de la proie (p) (au point K sur la courbe de bifurcation), sombre dans le sommeil symbolisé par le demi-cercle M(état d’indistinction entre le sujet et l’objet) ; à son réveil, le prédateur réapparaît en tant que sa proie (p). Il ne sera recrée comme prédateur qu’après la catastrophe de perception (en J), où il aperçoit une proie extérieure (p) et se met à la poursuivre.
Je voudrais signaler ici une implication curieuse (et assez vertigineuse) de ce modèle. Lorsque le prédateur (P) a reconnu une proie extérieure (p), il existe entre (P) et (p). La topologie de l’espace prend de ce fait une forme « excitée » et elle tend d’elle-même, par régularisation physico-chimique, à revenir à la normale. Ce retour à la normale peut s’effectuer de deux manières : normalement, par la capture spatiale de la proie par le prédateur (ce qui correspond à la création sur l’espace temps d’un point critique d’indice un, qui détruit l’anse) ; ou, de manière moins normale- mais non impossible- par la fuite de la proie (p) ; alors l’anse se détruit par un point critique d’indice trois, intérieur à l’anse pleine, et il y a retour à la situation antérieure à la catastrophe de perception. Ainsi, ce modèle d’un idéalisme délirant justifie la thèse behaviouriste selon laquelle la capture de la proie par le prédateur (ou la fuite de la proie) est un mécanisme de régulation physico-chimique imposé par la régulation topologique de l’espace-temps ! La subjectivité apparaît alors comme une localisation actantielle d’un état excité de l’univers, le choix d’un retour à la normale. Elle serait liée à la situation dichotomique de conflit entre le réel et l’imaginaire, entre le repos et la tension. D’ailleurs, dans le qualitatif d’excité, il reste comme une connotation subjective : l’imaginaire, ce serait la stabilisation des seuils. C’est sur cet aperçu, passablement bergsonien, que je voudrais terminer cette étude.
Que je relie enfin avec cette notion d’ acméité. Un brin de syncrétisme (loin de la saint crétinerie zète) où poésie, philosophie et science se rejoignent et se conjoignent pour établir ces ponts sur le chaos et construire de nouveaux horizons. Des poèmes de S. Coleridge et de W.B. Yeats à la Théorie des catastrophes, une ballade à travers la poésie, René Thom, le voyage d’Ulysse et de Jason. C’est un peu une super nova de la pensée ici et ce site est fantastique :
http://www.utqueant.org/net/der2.html
La première de ces figures (décroisement)(1) est illustrée par des textes dont les héros, prisonniers d'une arche ou d'une embarcation close aux prises avec un monde en pleine destruction[3], à vrai dire se défaisant, étaient Um-Naphishti, Noé ou le Vieux Marin de Coleridge. Sur le même plan que le rationnel expérimental ou l'imaginaire moraliste, cette sous-classe de l'acméité entretient, selon le tableau, avec ces dernières le soin de concentrer un événement pour l'amener à être unique.

L'acméité "catastrophique", elle-même, accorde face à une situation de chute, la possibilité de s'y opposer et de renverser une fatalité (Déluge, Malédiction) : elle dégage un "sursaut" au processus d'écoulement et de disparition. Il s'ensuit donc qu'elle peut nous livrer, dès le départ, l'organisation de son espace autour de ces points de force qui immobilisent un flux de plus en plus indifférencié et destructeur de tout croisement (ni hauteur ni largeur ni profondeur, par exemple). Le but est de délimiter son domaine et de considérer les objets qu'elle met ainsi en avant, ou les formes secrètes qu'elle signale de ces mêmes objets. Commencer par elle se justifie comme une maîtrise simplifiée de repères nécessaires, là où les autres figures acméiques donneraient des mouvements ou des rapprochements plus complexes.
….
Sans être du domaine acméen, elles peuvent être utilisables pour être des transpositions en un plan imaginaire et rationnel d'événements appartenant à un autre plan.
De plus, les parabases[4]présentent ainsi la possibilité d'échapper au littéraire ou à l'artistique, et d'avoir une portée plus grande, plus universelle, de décrire des phénomènes dont la présence ne sera pas uniquement "poétique" (au sens étymologique de "fabrication humaine), mais s'insérera dans une large réalité. Il y a lieu de comprendre qu'elles peuvent s'appliquer, comme le rationnel et l'imaginaire, à différents domaines, et que l'on atteint une universalité. Reste à montrer que l'espace décrit par les parabases, pour aussi étrange qu'il soit, existe réellement.

La poésie, en utilisant des images, rend encore plus visible cette trace de nos émotions et de nos réflexions dans un substrat étendu. La figuration peut en être très différente, mais "l'ancrage" dans un support spatial en est toujours aussi nécessaire. Les parabases, d'autre part, envisagent un "au-delà" que nous pouvons d'abord nous représenter comme un univers supplémentaire. On connaît le fort ancien problème métaphysique du nombre d'univers possibles (si un seul ne suffit pas), des visions en tous genres dissertant sur l'Invisible. Mais outre qu'aucune preuve n'est possible, disons que la question de leur existence est mal posée à la différence des parabases qui donnent un espace nouveau à une activité de la pensée, hors des projections et constructions rationnelles et imaginaires.

le Lieu est "Espace intermédiaire" entre la matière et l'esprit, parfois même cette "Ame du monde" mélange du Même et de l'Autre (des Idées et des illusions) qui nous dote d'un troisième pouvoir de compréhension et d'une troisième réalité.

Les critiques ont bien du mal à cerner toutes les influences littéraires possibles décelables dans Le Dit du Vieux Marin. Tout le travail critique de John Livingston Lowes (4), sur les Carnets de notes de Coleridge (5) où il retraçait ses lectures et ses projets d'écriture, nous donne une idée de l'étendue de ses recherches. On y relève Platon, Berkeley, Dante, l'Edda comme classiques ; mais aussi des ouvrages ayant trait aux religions et à leur origine (le français Dupuis : Origine des Cultes - Paris 1795 ; l'anglais Burnet : Telluris Theorica Sacra (De Diluvio et Paradisio ; De Conflagratione Mundi et de Futuro Rerum) - Londres 1689, ou aux phénomènes naturels Erasmus Darwin : Botanic Garden ; Joseph Priestley: Optiks, manuel d'optique et recueil de faits étranges optiques et lumineux). On y apprend aussi que Coleridge projetait d'écrire un essai sur Tobie, une vie de David, des hymnes au Soleil et à la Lune, un traité sur l'abolition de la propriété, et qu'il acheta les oeuvres de Jamblique (De Mysteriis), de Psellos (De Daemonibus) , de Porphyre (De Divinis et daemonibus), de l'empereur Julien, de Marcile Ficin, tous auteurs connus pour leurs théories sur l'Invisible, etc. Il y a un projet sur "Avalonian Isle" (Les îles Avalon, domaine du Dieu des morts chez les Celtes, domaine merveilleux aussi) ; d'autre part, il retient dans tous ces livres des preuves d'un "intermundium", d'une zone torride intraversable (comme sur les anciennes cartes où l'on séparait ainsi les deux hémisphères), d'un monde intermédiaire peuplé de forces étranges que seul un autre Caïn affronte (Coleridge semble associer Caïn au Vieux Marin).

Jamblique (mort en 330) reprend à la théorie pythagoricienne que les Nombres sont la clef de l'univers et sont habillés du nom des dieux.

Coleridge sépare dans ses écrits théoriques (15) deux pouvoirs. "The fancy" ou association d'éléments tout faits de l'ordre du fixe et du défini, sorte de mémoire agrégeante, et "the imagination" dissolvant, dissipant pour re-créer, "pour idéaliser et unifier, redonnant vie à ce qui est mort et fixe". Cette dernière faculté toute acméenne - est au coeur d'une théorie de l'invention inaugurant de nouvelles formes.

cette page du philosophe médiéval Irlandais Scot Erigène, auteur du De Divisione Naturae, montrant que la raison et l'intelligence nous renseignent seulement sur les propriétés des choses et nullement sur leur quiddité ou leur essence.

que connaissons-nous vraiment du réel, au moyen de la raison ou de "l'imagination-fancy", si ce n'est une fixation momentanée et artificielle d'éléments ? Cela nous éloigne plus du monde que nous le croyons.

L'acméité revient à notre capacité d'appréhender des changements qualitatifs, de leur donner une forme et de les poser en un Lieu.

L'acméité catastrophique est sur le même plan dans le tableau des figures spatiales que la raison expérimentale et l'imagination moraliste. Ces dernières apportent une réticulation régulière de l'espace : la première par la métrique (art de mesurer, de quantifier, d'établir des statistiques... etc., de façon à contrôler un phénomène) ; la deuxième par la valeur (art de donner un sens, de nuancer, d'établir des priorités... etc., afin de diriger une action). Il manque pour l'acméité catastrophique un semblable "découpage" de son espace. Or la Théorie des Catastrophes fournit, par le biais de ses sept catastrophes élémentaires, de quoi appréhender plus facilement des passages d'un espace à un autre.
Le fondateur de cette théorie qui commence à être connue est un mathématicien français de l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques, René Thom, dont l'apport est considérable en des domaines souffrant d'un manque de théorisation, comme l'imaginaire ou la linguistique, ce qui aurait été impossible (surtout en sciences humaines) si ses modèles avaient été quantitatifs.

une théorie qui va du global au local pour rendre intelligible certains phénomènes, l'existence posée d'un espace substrat continu malgré les accidents qui le tendent, la nécessité de figures géométriques invisibles ou abstraites permettant le passage d'un état stable à un autre, un intérêt pour la forme engendrée au détriment de toute considération sur la substance de cet objet ou sur les forces et leur nature qui s'attachèrent à cet objet, etc.

Comment, sans entrer dans la formulation mathématique, présenter sans erreur, le corps de la doctrine ? Plusieurs grands traits sont ainsi à isoler : une théorie qui va du global au local pour rendre intelligible certains phénomènes, l'existence posée d'un espace substrat continu malgré les accidents qui le tendent, la nécessité de figures géométriques invisibles ou abstraites permettant le passage d'un état stable à un autre, un intérêt pour la forme engendrée au détriment de toute considération sur la substance de cet objet ou sur les forces et leur nature qui s'attachèrent à cet objet, etc. Le terme de catastrophe qui prend le sens positif de moyen pour un objet ou un système stable d'assurer sa survie lorsqu'il est attiré dans un autre contexte, appelé "bassin d'attraction" ou "potentiel". Pour ce faire, il doit souvent effectuer un "saut" de passage et modifier sa forme.
Cette théorie renvoie à notre recherche de figures géométriques archétypales, ou tout au moins des préoccupations similaires, d'autant que la substance peut être laissée au domaine de la Raison (l'expérimentant, lui donnant une temporalité, la conceptualisant et lui inventant un ordre) et l'énergie (ou ensemble des désirs psychiques, biologiques) au domaine de l'Image (qui, en littérature, la moralise, la projette, ou la finalise). Cette théorie d'êtres géométriques inexpérimentables inaccessibles, sorte d'au-delà singulier (25) que la mathématique et la parabase décrivent en figures, pourrait vraisemblablement se superposer et former le domaine acméen.

Aussi, René Thom dans Paraboles et Catastrophes reprend le mythe de la Caverne exposé par Platon pour expliquer que les objets sont des reflets : "La Théorie des Catastrophes suppose justement que les choses que nous voyons sont seulement des reflets et que pour arriver à l'être lui-même il faut multiplier l'espace substrat par un espace auxiliaire et définir, dans cet espace produit, l'être le plus simple qui donne par projection son origine à la morphologie observée". Là où Platon faisait défiler devant un feu les Idées ou Formes structurant l'Univers s'inscrivant sur le fond de la Caverne en autant d'ombres plurielles, René Thom propose des êtres géométriques (descriptibles sur un espace invisible) dont la fonction est d'engendrer de nouvelles formes (les sorties observées). Le Feu chez Platon servait à cette projection ; la figure géométrique est dotée chez Thom de ce pouvoir créateur, étant à la fois Feu et Idées. Dans la réalité, elle est concentrée en un point singulier (ou en plusieurs), qui engendre une forme stable.

R. Thom n'hésite pas à parler d'analogie entre le macrocosme et le microcosme au lieu de la démarche actuelle qui voit dans le microcosme uniquement une part du macrocosme et non l'inverse. L'analogie proposée est bien sûr structurale, et ne doit pas "projeter dans le macrocosme une structure régulatoire spécifique du microcosme" (30) . Les deux plans ne sont pas à confondre mais leurs structurations étant analogues, elles permettent cette harmonie entre l'esprit et le réel, source d'une connaissance possible. Penser et Etre sont bien identiques.

Aussi, vu que la littérature a une fonction cognitive (quelque peu négligée), l'étude des parabases mène à découvrir par une autre voie les êtres géométriques de Thom dont ils traduisent le déploiement sur un espace auxiliaire (nommée Au-delà) : toute la suite de cette étude réside dans cette proposition. Nommons donc ces sept catastrophes et leur équivalent linguistique selon le tableau proposé dans le livre (recueil d'articles précédents) Modèles mathématiques de la morphogénèse. (31)

D’où le lien avec les nombres de Fermat et leurs traductions géométriques ( 3, 5, 17, 257, 65 537, etc.) qui définiraient des ordres de complexité au sein des nombres (ou du réel ?) : Triangle, Pentagone, polygone à 17 côtés (cf Gauss) Domaine acméen ou cet espace imaginal du poète ?

« Ce qui diffère de moi m’enrichit » - (Saint Expéry).

NB : Cher Stanalpha1, je me demande si je n’ai pas trouvé une autre explication alternative à la vague de 1954. Ne serait ce pas tout simplement une réponse à la parution du livre d’Aimé Michel :
«Lueurs sur les soucoupes volantes» édité me semble t’il en 1954, avant la vague d’automne ?
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 21 167459230
Une sorte de réponse « paradoxale » aux interrogations d’Aimé Michel et notamment aux questionnements de son chapitre « La clé de l’énigme » ? Le « hasard » m’a permise de tomber sur ce bouquin. On trouve sur la page de garde une citation de Spinoza :
« Il ne s’agit ni d’affirmer, ni de nier, mais de comprendre ».

[1]
Ontophylogénétique : Réhabilitation du concept Lamarckien de transmission des caractères acquis, un individu ayant acquis des qualités améliorant son adaptation à un changement du milieu peut, à génome constant, incorporer dans son génome de donc rendre héréditaires des modalités d’expression des gènes favorisant la reproduction de ces qualités (cf lettre automates intelligents 104 février mars 2012).
[2]Fronce
Pour mettre en image certains de ces concepts et associer aux mots les êtres géométriques. De petits films bien sympathiques. Accessoirement utile pour mieux comprendre une éventuelle observation
http://images.math.cnrs.fr/Le-pli-et-la-fronce.html
implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 21 The_Swallowtail-2
[3]
N’est ce pas un peu la situtation de la planète aujourd’hui ?
[4]Parabase
La parabase est une particularité du théâtre grec antique. Il s'agit d'une figure de style, utilisée notamment par Aristophane dans de nombreuses pièces. Partie d'une comédie grecque qui consistait essentiellement en un discours du coryphée, sorte de digression par laquelle l'auteur faisait connaître aux spectateurs ses intentions, ses opinions personnelles.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parabase
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Dim 08 Avr 2012, 23:45
L’humanité dans son ensemble, bien qu’offrant une distribution modale élargie et une diversité qui étonne peut-être nos visiteurs constituerait une conscience collective à part entière et unique. Ne pourrait-on pas alors considérer la problématique du contact comme une sorte d’hapax existentiel[1] de cette conscience collective, une sorte de résolution de la fonction d’onde quantique un peu comme décrit par Roger Penrose dans son ouvrage « The emperor’s new mind » mais appliqué cette fois à la conscience collective, et qui serait déterminante pour son devenir ? On comprendrait alors mieux pourquoi nos visiteurs seraient très prudents et très furtifs car ils ne souhaiteraient pas provoquer cet hapax existentiel de façon prématurée et précipitée. Ils préféreraient certainement créer les conditions nécessaires et suffisantes à la prise de conscience par l’humanité elle-même de cette problématique du contact. Celle-ci pourrait alors développer sa propre égodicée[2] , dans le sens d’autotrophie de l’existence en évitant dans cette transition de phase les deux principaux écueils qu’elle pourrait rencontrer, la catatonie stérilisante et la folie nihiliste, toutes les deux nous conduisant vers le néant entropique.

Dans ce cadre on pourrait imaginer que des sondages sporadiques auprès de la population humaine aient été menée de façon à modéliser sur une population très limitée (et en aucun cas suffisante pour constituer la masse critique et provoquer cette prise de conscience, cet hapax existentiel, ce qui expliquerait aussi la constance, chez ces intervenants exotiques de vouloir confiner le sujet dans une stricte intimité quitte à organiser le discrédit si l’affaire devenait par trop médiatique-cf ummo par exemple mais il y en a d’autres) toutes les implications du contact et sa traduction dans l’espace imaginal des sujets ou des groupes d’étude constitués ; une façon d’anticiper comment (même s’il est certainement très difficile de se prononcer) pourrait-être résolue par l’humanité terrestre ce contact avec l’altérité éloignée dans sa projection sur la réalité.

On trouvera ci-joint un article publié le 01/04/2012. Il évoque une solution originale au paradoxe de Fermi pour lequel je me permets d’apporter quelques précisions [3]. Cet article pourra passer pour un poisson d’avril. Ceci dit la démarche n’est pas anodine car c’est une façon de jeter un pavé dans la mare de la communauté scientifique tout en conservant le fusible du premier avril en cas de polémique. Venant d’une personne qui s’intéresse de près à la modélisation sociale[4] , à la formation d’opinions et de consensus, etc. il me semble qu’il s’agit là d’un test grandeur nature pour observer la résilience de la communauté scientifique face à ce qui semble être une déclaration d’existence de l’altérité éloignée, de la surveillance par celle-ci de la planète Terre et de sa pénétration dans le groupe social humain!
2012, l’année du contact ? Bonne lecture.

Les aliens sur Terre. Les rapports relatant les rencontres rapprochées sont-ils corrects ?
Pawel Sobkowicz.

La culture populaire (films, littérature de science fiction) et les déclarations des témoins de rencontres rapprochées avec des extraterrestres fournissent une image plutôt bizarre du comportement des Aliens sur la Terre. On est loin des stéréotypes de l’exploration spatiale humaine. Les étrangers observés ne correspondent pas à des missions de diplomates, à des scientifiques ni même à des flottes d’invasion ; Les rencontres typiques sont avec des extraterrestres seuls (ou en petits groupes), et impliquent des comportements curieux : Enlèvements et expérimentations (souvent de nature sexuelle), mutilations de bétail, meurtre localisé ou dissémination dans la société humaine en utilisant différentes méthodes. Des explications scientifiques standards de ces memes sociaux indiquent une influence des artéfacts culturaux (films, littérature) sur l’imagination sociale humaine, projection de nos peurs et des observations de la société humaine, et, dans les cas graves, de désordres psychiques des individus impliqués. Dans ce travail nous proposons une explication alternative, postulant que les memes pourraient être le résultat des observations du comportement de vrais étrangers, qui, visitant la Terre se comportent d’une façon qui est alors reproduite par les memes en question. La proposition résoudrait, de façon naturelle, le paradoxe de Fermi.

I. Existence des civilisations extraterrestres.

A. L’équation de Drake.

Les deux problèmes majeurs auxquels sont confrontés les scientifiques intéressés par les civilisations extraterrestres sont : Combien de ces civilisations existent aujourd’hui ou ont existé dans le passé dans la galaxie ? A condition qu’une réponse positive soit fournie à ce premier problème, la seconde question qui se pose est : Y a t’il eu, à un moment ou à un autre, d’une forme ou d’une autre, un contact entre de telle(s) civilisation(s) et l’humanité ?
Une réponse concrète au premier problème est clairement impossible. Nous savons qu’au moins une civilisation (la notre) est survenue durant les plusieurs milliards d’années de l’histoire galactique, en fait plutôt tard dans l’histoire cosmique, et après un démarrage ralenti de la vie sur la Terre. Mais les efforts pour estimer le nombre des autres civilisations ont été basés principalement sur des conjonctures savantes. Une tentative de mettre un peu de rigueur dans ces spéculations se trouve dans l’équation de Drake, exprimant la fréquence des civilisations à travers une série de variables plus ou moins bien comprises [11,29]. Nous regardons ici une forme simplifiée de l’équation de Drake, discutée par Franck [14], parce que ce travail se prolonge bien au delà des limitations de l’approche standard.
NCIV = N*MW x fP x nCHZ x fL x fCIV
Où N*MW est le nombre total d’étoiles dans la voie lactée ; fP est la fraction d’étoiles avec des planètes comparables à la Terre ; nCHZ est le nombre moyen de planètes appropriées au développement de la vie par système planétaire ; fL est la fraction de planètes habitables ou la vie émerge et où se développe une biosphère complète ; fCIV indique la fraction développant des civilisations techniques. Quelques uns de ces paramètres sont connus de façon raisonnable (par exemple N*MW est proche de 10 puissance 11) alors que (fL, fCIV) sont purement spéculatifs. Frank a estimé le nombre de planètes extrasolaires avec une biosphère adaptée à la moitié d’un million. Nous notons, cependant, qu’ils ont utilisé fP = O,O1, c’est à dire, un système planétaire toutes les cent étoiles. Un rapport récent, basé sur un ratio accru de détection de planètes basée sur la technique des microlentilles gravitationnelles[9] ramène ce ratio à 1 (estimant un nombre de planètes aussi proche que le nombre des étoiles dans la galaxie). En appliquant cette correction aux estimations de Frank cela nous donne un nombre beaucoup plus grand de planètes comme la Terre – environ 50 millions.

En discutant les aspects temporels de l’équation de Drake, Cirkovic [10], met l’accent sur l’importance de la longévité des civilisations. C’est particulièrement intéressant de notre point de vue. Dans ce document nous nous sommes focalisés sur des contacts possibles avec des civilisations avancées existant pendant de longues périodes (comparé au point de vue humain), par exemple celles existant pendant un million de nos années. C’est encore court à l’échelle de temps de la galaxie (mesurée en milliards années) et à l’échelle de l’évolution des étoiles de la séquence principale. Pourtant, un million d’années est suffisamment long pour permettre le voyage sur des distances interstellaires. Nous notons ici, que nous supposons une stricte adhérence aux limitations physiques imposées par la relativité, de sorte que les civilisations avancées pourraient avoir les moyens techniques permettant de construire en pratique des vaisseaux spatiaux (mais lent), mais ne possèderaient pas des technologies permettant d’aller plus vite que la lumière. Donc tous les contacts hypothétiques devraient souffrir des délais inévitables liés aux grandes distances.
Comme nous l’avons mentionné, notre manque de connaissance de fCIV rend toutes les spéculations vraiment imprécises. Dans le cadre de notre analyse nous ferons l’hypothèse que la valeur est suffisamment grande pour permettre l’existence d’au moins une (possiblement quelques unes) civilisations avancées, avec un temps de contact/horizon de distance, compatible avec l’histoire humaine connue (les 10 000 ans passés).

B Le paradoxe de Fermi.
« S’ils existent, ils devraient être ici » - c’est l’essentiel d’un paradoxe, d’après certaines informations émises par Enrico Fermi en 1950, et par conséquent portant son nom. En ayant du temps et des ressources, les civilisations avancées devraient avoir atteint notre planète (parmi beaucoup d’autres) et donc nous devrions être capables de détecter leur présence (en cours ou historique). Pourtant, la science officielle ne confirme pas la découverte de traces de tels visiteurs. En fait la solution la plus populaire au paradoxe de Fermi est qu’il n’y a pas de civilisation avancée voyageant dans l’espace (e.g.[7, 16, 20, 31, 33]). Beaucoup de ces explications sont basées sur l’hypothèse qu’une civilisation avancée, capable de voyage interstellaire coloniserait la galaxie directement (c’est à dire en envoyant des aliens vivants) ou indirectement (via des sondes automatiques autoréplicantes de Von Neuman). En supposant une croissance exponentielle, malgré la taille importante de la voie lactée, toutes les étoiles et les planètes seraient éventuellement visitées et/ou colonisées par la première civilisation suffisamment avancée- l’analogie de l’expansion humaine sur la Terre est évidente.
En plus de cette solution triviale au paradoxe de Fermi, il y a d’autres solutions, faisant l’hypothèse de caractéristiques différentes des civilisations extraterrestres. Par exemple ils peuvent tomber dans le silence ou dans des catégories « non colonisantes »[21]. Ou ils peuvent être présents ici, mais ils cachent cette présence très efficacement. Par exemple ils peuvent être présents dans le système solaire et nous observent, non détectés, à distance. Dans ce qui suit, nous ferons l’hypothèse que notre planète a vraiment été « découverte » par les extraterrestres, et nous recherchons comment une telle hypothèse peut être réconciliée avec le paradoxe de Fermi.

II . Alien sur Terre ; Les memes populaires et les explications.

A Une présence à grande échelle : Un contact globalement amical, des invasions….

Pendant plus d’une centaine d’années, la culture populaire a entretenu beaucoup de variantes des contacts à échelle planétaire avec des civilisations extraterrestres. Les plus fréquents sont les récits artistiques d’invasions d’aliens, avec comme archétype la guerre des mondes de Wells. Les récits de contacts amicaux sont moins nombreux, dû certainement à un pouvoir narratif plus restreint. Le thème de l’invasion extraterrestre résonnent très profondément avec les peurs humaines : L’horreur des guerres est bien connue, et les envahisseurs de l’espace sont l’exemple idéal pour stigmatiser « l’altérité » permettant les histoires faisant ressortir l’unité humaine dans le combat (ou la défaite). Les variantes des histoires d’invasions se rangent parmi celles mortellement sérieuses et tragiques, de l’héroïsme au comique et dans beaucoup de cas (la plus part ?) peuvent être « traduites » en des récits « internes » de l’humanité. Les visions artistiques de telles invasions sont trop nombreuses à fournir, même de manière résumée. De façon plus sérieuse, on peut attirer l’attention [26] sur « un manuel » préparant ceux qui veulent comprendre l’arrivée d’une invasion alien apocalyptique.
Les histoires de contacts amicaux sont souvent basées sur notre imagination de ce qu’une société humaine ferait dans le cas de l’exploration interstellaire. Ici le motif dominant résulte d’expéditions scientifiques /culturelles où le contact sert à accroitre la connaissance. Une alternative moins fréquente est l’exploration commerciale (habituellement juste en transformant les histoires d’entreprises terrestres à d’autres planètes).
Ce qui est intéressant de notre point de vue, c’est que bien que dans la littérature ou l’industrie du cinéma le contact à échelle planétaire est très populaire, cette popularité n’est pas partagée dans les memes populaires des contacts rapportés avec les Aliens sur Terre. Alors que le drame radiophonique d’Orson Welles s’est transformé en panique massive, il y a très peu de rapports sur la présence massive d’aliens sur notre planète. Une des raisons- spécialement dans notre période de « l’information de l’instant » - est qu’il est difficile de croire qu’une telle présence (sous la forme d’une invasion, ou à l’échelle d’un réel contact diplomatique, scientifique ou commercial) pourrait passer inaperçue. Il y a, bien entendu, des explications basées sur les théories de la conspiration, mais elles demanderaient non seulement une coopération effective entre les agences humaines et les gouvernements mais aussi la volonté des membres représentatifs extraterrestres de rester cachés.

B. Des phénomènes à échelle limitée. Observations, enlèvements, infiltration…
La situation est différente pour un contact à échelle limitée, où de petits groupes d’humains interagissent avec des extraterrestres isolés ou de petits groupes de tels visiteurs. Ici les rapports de rencontres rapprochées du troisième type supposées font un parallèle étroit avec la littérature et la culture cinématographique. Il y a plusieurs motifs récurrents pour de tels contacts. De loin, les plus fréquents sont les observations d’OVNI [17]. Ils sont présents dans la culture populaire (attribués à des civilisations extraterrestres) pendant plus de 70 ans. Alors que quelques cas ont été expliqués comme des phénomènes naturels ou des artefacts construits par les humains, la nature anecdotique des récits les rend difficiles à analyser scientifiquement. Les progrès dans les technologies de manipulation d’image rendent même les enregistrements sérieux douteux. Il n’est donc pas surprenant qu’alors que dans la culture populaire les OVNI sont très vivants et présents, la science officielle s’intéresse très peu à de tels rapports. Nous attirons l’attention sur un des thèmes récurrents dans les récits d’observations d’OVNI : Dans beaucoup de cas le comportement de l’OVNI est décrit comme erratique, du moins d’un point de vue humain.
Un exemple d’interactions plus directes avec les extraterrestres, ce sont les fameux enlèvements extraterrestres- récits de situations ou des humains seuls ou en groupes sont enlevés dans des vaisseaux extraterrestres et (souvent) font l’objet d’expériences. Ici, la recherche scientifique a été un peu plus détaillée- mais prenant entièrement le chemin de l’explication « terrestre ». La plus part de telles études se concentrent sur des explications sociologiques ou psychologiques. Une étude « tempérée » de Bullard [8] suggère que les récits d’enlèvements sont une nouvelle forme de « meme surnaturel d’enlèvement ». D’autres auteurs favorisent les effets sociaux [27] ou les aspects psychiatriques [4] [6] [24] [25] [30]. Les derniers remarquent fréquemment les désordres mentaux des personnes rapportant des rencontres rapprochées avec des Aliens. En général, l’approche est de chercher les désordres dans l’état du « messager » ramenant la nouvelle de la rencontre rapprochée, et non pas dans la nature et les conséquences d’un tel événement. Des analyses similaires associées aux récits d’autres types d’activités des Ets, comme la mutilation animale, se concentrent aussi sur les explications psychiatriques [5]. Nous trouvons particulièrement intéressant que dans son analyse des explications diverses des rapports d’enlèvements, Eberlein [12] considère vraiment l’hypothèse « réaliste naïve » (faisant état qu’au moins quelques récits sont basés sur des évènements véritables) comme une des hypothèses de recherche possible, mais indique son origine douteuse compte tenu du lien avec la littérature de Science fiction et les films.
Une influence similaire de l’imagerie SF peut être trouvée dans les récits d’infiltration Alien dans les sociétés humaines, soit sous la forme d’êtres pouvant changer leur forme pour copier notre apparence ou soit sous forme de voleurs de corps ou d’esprit utilisant des personnes zombifiées [18] [32]. Alors que, en surface, les récits des observations d’Aliens se cachant dans la brume de nos sociétés semblent simplement reproduire les stéréotypes des nouvelles ou des films, on devrait garder à l’esprit que l’imagerie artistique, en retour, peut trouver son origine de comportements inhabituels de personnes individuelles. Donc classer entre la cause et l’effet peut être plutôt difficile.
En général, la science officielle traite les récits de la présence actuelle ou passée d’Aliens sur la Terre comme de la pseudoscience. Il est intéressant de noter que le public populaire accepte ces récits – comme il peut en être jugé par les ventes des livres relatifs à de tels phénomènes. Les homologues du « debunking » , à quelques exceptions près, ne vendent pas si bien et n’entrent pas dans la « mentalité populaire » avec un intérêt équivalent. Une des raisons, bien entendu, est que la rigueur de la recherche scientifique rend beaucoup plus difficile et moins intéressant que les récits chargés d’émotions et d’explications faciles[28]. C’est clairement un phénomène psychologique/social sans relation avec les rencontres aliens. Mais le manque virtuel d’investigations sérieuses considérant, comme hypothèse de travail, que quelques faits rapportés puissent être basés sur des évènements réels est aussi plutôt intéressant.

C. Les théories de la conspiration.
L’explication la plus populaire à propos du manque de confirmation officielle vérifiée du contact avec les extraterrestres (de masse ou à petite échelle) est basée sur les théories de la conspiration. Des variantes diverses des dissimulations des hommes en noir du gouvernement existent depuis le tout début de la popularité des memes à propos des soucoupes volantes en1947. Les expositions des dissimulations du gouvernement sont presque aussi populaires que les récits de contacts avec les aliens [15] [19]. De façon intéressante, de telles histoires de conspirations gouvernementales sont vraiment plus fortes dans les sociétés disposant d’une longue tradition et pratique d’une parole libre (US, UK, …) que dans les pays où la censure des nouvelles était un pratique courante dans la vie de tous les jours (comme dans le bloc communiste). Peut-être qu’une explication se trouve dans le fait que les citoyens d’un état communiste comprirent mieux la futilité des efforts de censure en bloquant l’information. Les citoyens des US, d’un autre côté, pourraient imaginer un black-out vraiment efficace, dû à la propagande US à propos des régimes communistes universel…
Alors que la censure externe est, vraiment, très compliquée à maintenir, il reste une option de censure interne indépendante, liée à la structure culturelle de la communauté de la recherche. Le refus d’être ridiculisé, le besoin de publier et d’obtenir des bourses de recherche sont des facteurs importants formant le comportement de la plus part des scientifiques. Montrer un intérêt sérieux à des hypothèses en dehors des vues acceptées à travers le monde peut être dangereux pour le profil de carrière. La façon moderne de financer et de gouverner la recherche conduit les efforts dans des courants bien établis, avec une probabilité décroissante de succès des approches alternatives.

D. L’hypothèse du zoo.
Une variante de l’explication conspirationiste du paradoxe de Fermi consiste en l’hypothèse du Zoo, [2], selon laquelle notre planète a été transformée en chasse gardée galactique, les Aliens eux mêmes la déclarant comme zone interdite. Ceci suppose un contrôle efficace de la part des Aliens (envers leurs propres intrus ou les révélations accidentelles). Dans son exposé de l’hypothèse, Ball [3] discute un large spectre de réponses possibles au paradoxe de Fermi, parmi lesquelles plusieurs variantes de l ‘hypothèse du Zoo. La principale variante, dans laquelle les Aliens (des espèces uniques ou quelques autorités galactiques pan-espèces ont déclaré la Terre comme strictement interdite), peut être affaiblie, de sorte que il y ait quelques scientifiques ET nous étudiant en détail mais discrètement ; ou permettant quelques boursicotages dans nos affaires ; finalement traitant l’ensemble de l’écosystème de la Terre comme une expérience dans leur laboratoire, avec des activités à plusieurs niveaux. Ce qu’il y a de commun dans ces hypothèses c’est que l’observation/activité est faite par des équivalents aliens de nos scientifiques, avec un objectif fondamental de connaissance et de compréhension. Bien entendu, le nom même de l’hypothèse du Zoo suggère un autre type d’observateurs aliens : le public venant voir notre planète et nous comme quelque chose de divertissant.

III Hypothèse actuelle

A. Meditations sur une vieille civilisation d’un million d’années.
Pour présenter notre hypothèse expliquant le comportement bizarre des Aliens sur notre planète, nous partirons de quelques considérations générales sur la (les) civilisation(s) alien(s). Dans notre discussion nous nous concentrerons sur les civilisations construites par des créatures individualistes. Nous pensons que de «l’entité unique », « l’esprit de ruche » et consort, les sociétés profondément intégrées, bien que possible, joueront un rôle moins important dans l’exploration de l’espace profond. Comme notre hypothèse globale est que l’univers est gouverné par les lois de la physique, selon lesquelles nos connaissances actuelles sont une approximation raisonnablement bonne, nous ne prenons pas en compte des phénomènes comme le voyage dans l’espace plus vite que la lumière, la communication instantanée, etc. Dans ce cas, la séparation physique à l’échelle interstellaire signifierait un contact rompu (ou sérieusement ralenti) entre les membres et les groupes de membres séparés physiquement d’une telle civilisation à l’esprit de ruche. Selon nous, ceci poserait une barrière psychologique significative à l’encontre de la séparation nécessaire à l’exploration de l’espace.
Une telle barrière est absente dans les civilisations composées d’êtres vivants avec des esprits individuels, habitués à une communication partielle et une indépendance des actions. Mais même ici quelques limitations générales devraient s’appliquer.
Considérons une civilisation vielle d’un million d’années. Que peut-on déduire à propos de ses caractéristiques pertinentes ? Premièrement : Pour survivre pendant si longtemps elle doit avoir atteint une sorte de stabilité, à l’encontre de facteurs externes (comme le manque de ressources, les catastrophes cosmiques, les facteurs entropiques, etc.) ainsi que pour des problèmes internes. En projetant les problèmes de l’humanité nous mettrions le conflit interne en haut de la liste de ces problèmes internes, mais c’est peut-être simplement notre particularité locale. Ce qui est plus probable comme cause de stress existentiel est l’ennui. Premièrement, pour construire une civilisation, les êtres intelligents doivent posséder quelques réserves de curiosité, pour chercher de nouvelles solutions, pour découvrir. Et avec la curiosité comblée, vient l’ennui. Cet ennui aurait un effet dramatique sur le développement des sciences et de l’intérêt scientifique. Il y a quelques années, Horgan [22] a prophétisé une fin rapide des sciences dans notre civilisation, simplement parce que nous tomberions en rupture de choses vraiment nouvelles à découvrir. C’était écrit il y a environ 3000 après les premiers efforts scientifiques, et seulement 400 ans après le démarrage de la révolution scientifique. Bien que nous puissions considérer de telles affirmations comme prématurées dans notre cas, il est raisonnable de s’attendre à ce qu’une civilisation avancée puisse réellement découvrir que tout cela doit être trouvé « relativement tôt » dans son histoire, disons dans les premiers 100 000 ans de son million d’années de durée de vie. Pour la période restante, la fameuse maxime de Rutherford devrait être applicable vicieusement : « Sans place pour une nouvelle physique, toute science deviendrait une collection de timbres. »
Quel serait alors le sujet qui pourrait garder en vie l’intérêt de telles civilisations? Nous pensons que la réponse est simple : La seule structure suffisamment riche et assez variable pour maintenir la curiosité est la civilisation elle-même. Les interactions entre ses membres peut devenir riche au delà de nos pouvoirs spéculatifs. Nous extrapolons ici la croissance explosive du divertissement dédié et des réseaux sociaux vus dans le demi siècle passé, de la télé aux chaines câblées multiples, d’Internet et éventuellement à toutes les idées du Web 2.0. Notre civilisation devrait-elle survivre les prochains quelques milliers d’années, la flexibilité de la communication sociale est vraiment difficile à imaginer. Les interactions devraient croître plus rapidement que les capacités des humains individuels, fournissant à chacun l’environnement répondant à ses besoins individuels. Nous pensons que cette simple extrapolation est applicable non seulement à notre société, mais à la plus part des individus interagissant y compris les extraterrestres. Et nous devrions regarder ces interactions non pas à travers le microscope scientifique de ce que nous appelons psychologie et sociologie, qui sont plutôt des efforts pour simplifier. Pour conserver l’intérêt en éveil, les membres de telles civilisations avancées devraient comprendre intuitivement tous les changements particuliers, bien plus comme la littérature que comme le point de vue scientifique. Même lorsque nous regardons notre propre civilisation globale, avec ses 10 milliards de personnes environ, nous voyons que la majorité de l’intérêt est dans les autres êtres humains. Sans détours, via les structures sociales, les amis, les amoureux, les ennemies ; ou indirectement avec les proxies des mass media, de la littérature, de la musique, de l’art, etc. La culture est définie par les gens et leurs interactions plutôt que par les nécessités des circonstances physiques externes. En extrapolant cette image à l’imaginaire des extraterrestres, nous pouvons faire l’hypothèse de l’internalisation accrue de leurs centres d’intérêt culturels.
Bien entendu, ceci ne signifie pas que de telle civilisation perdrait leur intérêt dans le monde « externe ». Les considérations sécuritaires à elles seules pourraient les forcer à développer et maintenir des technologies capables de surveiller l’environnement cosmique et les réactions appropriées face aux dangers. De plus, nous pouvons supposer que durant le million d’années de développement, les Aliens maitriseront suffisamment leur environnement pour fournir assez de réserves en ressource et remplir les besoins de ses membres.
B- Des trillions de chaines de TV
De telles civilisations exploreraient vraiment l’univers, dans le sens que nos plus optimistes écrivains de science fiction proposent ? Enverraient ils des expéditions d’exploration organisée, ou des missions mercantiles ou même des flottes d’invasion ? Nous en doutons sérieusement. En se résolvant à nouveau à utiliser l’analogie avec notre société, nous observons qu’avec une accessibilité accrue (mais basé sur la culture !) à des contenus futiles et la communication, l’intérêt d’explorer le monde extérieur n’est pas en hausse- juste l’opposé. Les stars populaires des média (des starlets?) ont beaucoup plus d’impact sur l’esprit social que l’exploration de l’espace. Dans un monde incroyablement plus compliqué de relations internes d’une civilisation vieille d’un million d’années ce ratio pourrait même être encore plus faible. Notre supposition est qu’il conserverait ce qui est un must pour préserver leur sécurité, mais, en général, pas plus que cela.
Nous devrions maintenant distinguer deux cas. Le premier est que l’accroissement de la complexité de la civilisation pourrait être achevé par l’accroissement des capacités des membres individuels avec un nombre relativement faible (civilisation de quelques sages, ou quelques pourraient signifier de quelques personnes à des millions) et une société vraiment grande (s’étendant bien au delà de notre propre nombre, c’est à dire plus de 10 milliards). Nous sommes particulièrement intéressés dans le dernier cas. Des milliards d’aliens, qui, comme nous avons supposé sont individualistes, qui différeraient dans leurs caractéristiques : capacités, histoires, intérêts. Alors, des lois statistiques conduiraient à la conclusion que les sociétés aliens globales ne pourraient pas être focalisés sur l’exploration de l’univers, seulement quelques individus seraient intéressés par de telles activités. En supposant que leur civilisation soit suffisamment riche, elle pourrait avoir aussi les ressources et les solutions techniques permettant le voyage interstellaire à de tels membres particuliers. Alors que nous avons exclus la communication plus vite que la lumière de notre considération, nous supposons que compte tenu de la longévité de la civilisation, le contrôle des processus de la vie permettant de voyager à travers la galaxie dans l’espérance de vie d’un individu (hibernation, ralentissant les processus de la vie etc.) serait certain. C’est notre conclusion, donc, que d’une civilisation vieille d’un million d’années, même en étant extrêmement introspective, nous pouvons nous attendre à quelques fractions étroites de voyageurs interstellaires. Dans un tel cas ils seraient plutôt en bordure de la norme sociale spécifique, plutôt que du cœur de la société. Une des raisons à cette hypothèse c’est que les voyageurs galactiques devraient inévitablement perdre le contact avec leur propre civilisation. Ce phénomène a été présenté dans de nombreux travaux de science fiction : voyager de et vers un endroit distant de seulement quelques centaines d’années lumière signifie que l’individu impliqué vieillirait assez peu (du aux effets relativistes, à l’hibernation ou aux deux) ; sur son propre système solaire, des centaines d’années se seraient écoulées. Si nous pouvons juger par notre propre exemple, ceci créerait un gap infranchissable entre l’individu et la société. Pour décider d’un tel voyage sans retour, les aliens faisant le voyage dans l’espace pourraient vraiment être considérés comme asociaux (selon leurs standards).
Prenons une analogie à partir de la société humaine. Le développement du câble et du satellite TV a accru de façon radicale la quantité de contenus diffusés dans nos sociétés. Dans quelques pays le nombre de chaines TV disponibles est maintenant de prés de 200. Par exemple, au royaume Uni, l’organisme Broadcasters Audience Research Board (BARB, http://www.barb.co.uk) publie des données sur l’audience sur plus de 270 chaines TV. Les résultats sont très intéressants : En plus de quelques chaines populaires (avec une part d’audience de plus de 10 %) il y a beaucoup de chaines pour lesquelles BARB déclare que le nombre de spectateurs est faible mais pas nul.
Imaginons maintenant un environnement d’un trillion de chaines de divertissement pour notre civilisation avancée (nécessité de conserver la curiosité en éveil). La plus part des chaines se rapporteraient aux activités internes de la civilisation. Mais une petite fraction, disons un millionième, pourrait être dévolues aux phénomènes les plus intéressants de la galaxie : Des évènements cosmiques spectaculaires, comme les explosions de supernova, les planètes habritant la vie et certainement « les civilisations de faible niveau » comme les nôtres. Quelques spectateurs seraient saupoudrés parmi ces chaines.
En continuant l’analogie, les chaines de faible popularité sont typiquement celles qui développent un intérêt spécial, répondant aux besoins d’audiences spécifiques. Considérons, pour un moment ce que notre planète a à offrir à ces téléspectateurs galactiques. Une certaine quantité de violence, à la fois à une échelle individuelle mais aussi collective pourrait être intéressante (comparez cela à nous en train de regarder les programmes TV sur les guerres entre les fourmis ou les habitudes alimentaires des lions).

implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 21 Earth_war

Les intrications de nos habitudes d’accouplement pourraient être intéressantes aussi. Nous pourrions traiter ces conclusions comme une extension de l’hypothèse du Zoo : Nous sommes intéressants (pour quelques Aliens) grâce à nos caractéristiques, pas forcément plaisantes, d’espèce (et certainement, d’écosystème global). Citons J.A.Ball [3] « Comme hypothèses de travail, je suggère, premièrement que l’humanité n’est ni seule ni la première. Des civilisations avancées existent et exercent quelques degrés de contrôle sur la galaxie. Deuxièmement, ils sont au courant à notre propos au moins à un certain niveau. Mais sont-ils concernés par nous ? Nous sommes peut-être seulement une entrée obscure de leur tableau des régions inhabitées de la galaxie ». Mais où nous différons de Ball c’est dans la vision de qui vient nous observer (et peut-être se mêler un peu de nos affaires).
Nous arrivons alors à une solution naturelle à la question du pourquoi les Aliens, rapportés dans les récits populaires s’engagent dans des comportements comme les enlèvements, souvent réalisés avec l’objectif d’une expérimentation sexuelle, d’une agression vide de sens (et non pas vide de sang ! comme les mutilation de bétail) ou même aidant des cultures locales avec des technologies avancées qui rendent les guerres encore plus intenses et sanglantes (et en plus donnent aux Aliens le statut de déités). Donc ce que Eberlein [12] a appelé l’hypothèse « réaliste-naïve », n’est peut-être pas si naïve après tout. Peut-être, au contraire, il est naïf d’attendre, idéalement, que les visiteurs venant sur notre petite planète bleue soient la « crème de la crème » de la civilisation Alien : scientifiques, leaders militaires, etc. Si les visiteurs sont des scientifiques-alors ils seraient une sorte de scientifiques très spéciaux, intéressés par un sujet de si faible complexité que nous-mêmes. Et comme pour les relations diplomatiques interstellaires : Considérerions nous l’envoi de diplomates dans un bousier ? Nous pensons que parmi la multitude de rapports bizarre, au moins quelques uns sont vrais : C’est le genre d’aliens qui sont attirés par la Terre. Seuls, ou en petits groupes, ils ont été présents parmi nous, notre planète étant décidément une chaine mineure dans le réseau de divertissement interactif galactique. Comme une chaine, comme spectateurs : Quels aspects intéressants la Terre peut-elle offrir, nous avons comme visiteurs des prédateurs meurtriers, des déviants sexuels, des scientifiques fous ou au mieux, des dictateurs insignifiants.
Devrions nous conserver la métaphore proposée de l’hypothèse du Zoo, peut-être que notre partie de l’univers n’est pas un zoo bien maintenue, vue et gérée de façon constante mais plutôt une zone de préservation sauvage et désolée, en dehors des limites des citoyens galactiques respectueux de la loi. Et, comme avec nos contreparties terrestres, on pourrait trouver quelques aventuriers (correspondant aux braconniers, des détenus s’ayant fait la belle, des environnementalistes extrêmes ou des adeptes de la survie).
Nous postulons que les aliens visitant la Terre pourraient, très certainement, représenter la queue éloignée d’une distribution Gaussienne de leurs espèces, trop stupides pour comprendre/apprécier les intrications de leur propre culture, mais suffisamment intelligents pour prendre du plaisir en se mêlant à nous.
Quelle sorte de représentants de civilisations extraterrestres avancées accepteraient de changer leur biologie (ou d’envahir le cerveau) pour cacher avec succès son identité et vivre comme un membre de notre société ? La solution au paradoxe de Fermi est triviale : Il y a de la vie Alien dans la galaxie – et elle a été observée sur Terre. Au moins quelques rapports de rencontres rapprochées, étranges comme ils peuvent paraître, peuvent être vrais. Le problème c’est que les scientifiques ne les croient pas. Ceci nécessite un changement d’attitude.
Il y a un contrexemple parfait qui fournit quelques idées sur la façon dont nous devrions approcher la situation. Ceci est en rapport avec les recherches précoces sur le SIDA, ou le « cancer des homosexuels » comme il fut appelé en 1981. Malgré la rareté des cas et la stigmatisation sociale, l’organisme Communicative Diseases Center CDC a rapidement mis en place un groupe de travail spécialisé pour coordonner la recherche. Ceci fut fait malgré le fait que quelques personnes clé du CDC ne croyaient pas qu’il y avait un grand danger, déclarant clairement en public qu’il n’y avait pas de risque en dehors de la communauté homosexuelle mâle [1]. Cependant la recherche continua, en opposition au marquage social de la maladie, pour découvrir le panorama complet du risque et du danger pour les groupes que l’on pensait préalablement être totalement sûrs. Nous devrions penser que tout est fait comme il se doit. Encore, dans sa revue de l’approche sociale et professionnelle relatif à l’apparition du SIDA, Eisberg [13] a écrit « On serait tenté de conclure que les questions de la politique de santé publique sont mieux résolues par le jugement objectif des experts que par l’opinion profane. Cependant une telle attitude suppose que les scientifiques soient gouvernés par la raison pure et soient au delà de l’influence de l’intérêt personnel étroit ou des considérations politiques ou moralistes, une hypothèse toute faite contredite par un examen des faits. »
Le cas des OVNI est clairement à l’opposé : Alors qu’une partie significative du public croit en la réalité et en l’importance des rencontres avec les Aliens, les scientifiques, en majorité, refusent de prendre des actions autre que de déconsidérer les gens qui rapportent de tels évènements. Quels sont les intérêts qui sont satisfaits ici ? En particulier en matière de management du risque ? Au lieu de traiter les gens qui rapportent des rencontres avec des Aliens de cas mentaux, nous (les scientifiques) devrions travailler sur une hypothèse beaucoup plus terrifiante, que les visiteurs de l’espace ont plus de chance d’être une minorité anormale (selon les standards de leurs propres civilisations) que des scientifiques, des diplomates ou même des commandants militaires. Peut-être, même si nous ne découvrons pas les Aliens eux-mêmes, nous pourrions trouver quelques clés statistiques à propos de leur nombre et de leurs intentions. Une approche sérieuse des récits de rencontres rapprochées est une stratégie raisonnable, même lorsque nous pensons que la probabilité est très faible, les dégâts probables sont immenses, aussi les risques peuvent être très grands[23]. Parce que nous ne connaissons pas les capacités du pouvoir destructeur dans leurs mains (ou tentacules ?) de ces visiteurs fous, nous devrions être effrayés, vraiment très effrayés.

Remerciements
Je voudrais remercier M Ksawery Stojda pour les discussions fructueuses et tous les monstres inconnus de l’espace de ne pas m’avoir kidnappé ou mutilé jusqu’à présent. Ce travail n’a été supporté par aucune bourse de quelque nature que ce soit.

[1] Altman, L. K. (1981). Rare cancer seen in 41 homosex- uals. The New York Times, (July 3).
[2] Ball, J. (1973). The zoo hypothesis. Icarus, 19(3), 347– 349.
[3] Ball, J. (1980). Extraterrestrial intelligence: Where is ev- erybody? our current world view seems to predict the ex- istence of advanced civilizations in the galaxy and make interacting with us easy for them. why haven’t they? American Scientist , 68 (6), 656–663.
[4] Banaji, M. R., & Kihlstrom, J. F. (1996). The ordinary nature of alien abduction memories. Psychological In- quiry , 7 (2), 132–135.
[5] Bartholomew, R. (1992). Mutilation mania – the witch craze revisited: an essay review of an alien harvest. An- thropology of Consciousness , 3 (1-2), 23–25.
[6] Bartholomew, R., Basterfield, K., & Howard, G. (1991). Ufo abductees and contactees: Psychopathology or fan- tasy proneness? Professional Psychology: Research and Practice, 22(3), 215.
[7] Brin, G. (1983). The great silence - the controversy con- cerning extraterrestrial intelligent life. Quarterly Journal of the Royal Astronomical Society , 24 , 283.
[8] Bullard, T. (1989). Ufo abduction reports: The super- natural kidnap narrative returns in technological guise. Journal of American Folklore , (pp. 147–170).
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[10] Cirkovic, M. (2004). The temporal aspect of the drake equation and seti. Astrobiology , 4 (2), 225–231.
[11] Drake, F. (1962). Intelligent life in space., vol. 1.
[12] Eberlein, G. (2001). Four types of explanations of CE IV UFO reports. Zeitschrift fu ̈r Anomalistik Band , 1 ,39–49.
[13] Eisenberg, L. (1986). The genesis of fear: Aids and 
the public’s response to science. The Journal of Law, 
Medicine & Ethics , 14 (5-6), 243–249.
[14] Franck, S., Block, A., Bloh, W., Bounama, C., Garrido,
I., & Schellnhuber, H. (2001). Planetary habitability: is Earth commonplace in the Milky Way? Naturwis- senschaften , 88 (10), 416–426.
[15] Frazier, K., Karr, B., & Nickell, J. (1997). The UFO Invasion: The Roswell Incident, Alien Abductions, and Government Coverups . Prometheus Books.
[16] Freitas, R. A. J. (1983). Extraterrestrial intelligence in
the solar system: Resolving the fermi paradox. Journal
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URL http://www.ufoevidence.org/documents/doc1357.htm
[17] Friedman, S. (2012). UFOs: Real Or Imagined?: A Sci- entific Investigation . Rosen Publishing Group.
[18] Gelman, A., & Romero, G. (2010). ‘how many zombies do you know?’ using indirect survey methods to measure alien attacks and outbreaks of the undead. Arxiv preprint arXiv:1003.6087 .
[19] Graham, R., & Alford, M. (2011). A history of govern- ment management of ufo perceptions through film and television. 49th Parallel, 25.
[20] Hart, M. (1975). Explanation for the absence of extrater- restrials on earth. Quarterly Journal of the Royal Astro- nomical Society , 16 , 128.
[21] Hetesi, Z., & Reg ́aly, Z. (2006). A new interpretation of drake-equation. Journal of the British Interplanetary Society , 59 (1), 11–14.
[22] Horgan, J. (1996). The End of Science. Abacus.

[23] Kaplan, S., & Garrick, B. (1981). On the quantitative
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[24] Lynn, S. J., & Kirsch, I. I. (1996). Alleged alien abduc- tions: False memories, hypnosis, and fantasy proneness.
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[25] McNally, R., & Clancy, S. (2005). Sleep paralysis, sexualabuse, and space alien abduction. Transcultural psychiatry , 42 (1), 113–122.

[26] Mumfrey, W. (2009). The Alien Invasion Survival Hand-book: A Defense Manual for the Coming Extraterrestrial
Apocalypse . HOW Books.

[27] Patry, A., & Pelletier, L. (2001). Extraterrestrial beliefsand experiences: An application of the theory of reasoned

Avouez que cet article est particulièrement intéressant et d’une certaine façon assez singulier. Il me laisse un gout amer, un peu comme si et en lisant entre les lignes on comprenait qu’après avoir tout fait pour étudier le sujet en chambre pour éviter toute fuite on s’apercevait que cela ne mène nulle part et qu’il faut au contraire décloisonner, impliquer la recherche civile et injecter du sang neuf pour dessiner les contours de cette affaire. Le trouble doit être grave devant la perspective d’une pénétration de la planète par des groupes exotiques dont on ne comprend rien quant à leurs intentions et buts et je ne parle même pas des éventuelles et potentielles pénétrations spirituelles par des civilisations encore plus évoluées. Peut-être que je fabule complètement mais lorsque je lis ceci :
Article de Andrew Gelman- George A. Romero
arxiv.org/PS_cache/arxiv/pdf/1003/1003.6087v1.pdf
“How many zombies do you know?" Using indirect, survey methods to measure alien attacks and outbreaks of the undead
La menace zombie a été étudiée jusqu’à présent seulement qualitativement ou à travers l’utilisation de modèles mathématiques sans contenu empirique. Nous proposons d’utiliser un nouvel outil dans les enquêtes de recherche pour permettre l’étude des zombies de façon indirecte sans risque pour les enquêteurs.
Je me demande vraiment si je suis très loin de la vérité.
L’article me semble pécher sur deux points : Le fait de ne pas envisager des voyages plus rapides d’une part (même si aujourd’hui cela nous paraît pratiquement impossible compte tenu de notre connaissance limitée du pluricosmos) et d’autre part le fait de ne pas envisager une sorte d’éthique minimale partagée dans le cosmos. Je pense qu’une société qui a pu se maintenir pendant 1 million d’année a développé une certaine éthique indispensable à sa pérennité dont les fondements pourraient être partagés par toutes les créatures néguentropiques de l’univers. Cette éthique s’articulerait autour de la vie et de son respect qui constituerait une sorte d’invariant partagé que l’on soit arthropode, muni de tentacules ou de forme humaine. Car considérer que les visiteurs potentiels qui visitent notre belle planète bleue pourraient en fait constituer les bas fonds d’une société galactique très avancée, c’est pour le moins original. Les visiteurs apprécieront d’être traités de « fous » par une humanité qui démontre chaque jour qui passe son mépris pour la vie, sa déraison et sa folie, son caractère schizophrène et suicidaire en se laissant guider par des criminels patentés.

[1]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hapax
La notion d'hapax existentiel fut introduite par Vladimir Jankélévitch, qui explique dans le-je-ne-sais-quoi et le presque-rien10 : « Toute vraie occasion est un hapax, c'est-à-dire qu'elle ne comporte ni précédent, ni réédition, ni avant-goût ni arrière-goût ; elle ne s'annonce pas par des signes précurseurs et ne connaît pas de « seconde fois » ». C'est ainsi qu'il parlera11 aussi de l'hapax que représente la perte de l'enfant pour la mère : « Mais l'enfant qu'elle a perdu, qui le lui rendra ? Or c'est celui-là justement qu'elle aimait... Hélas, aucune force ici-bas ne peut faire revivre ce précieux, cet incomparable hapax littéralement unique dans toute l'histoire du monde ». Il s'agit donc d'un événement unique dans ses aspects constituants (haeccéité, temps) et qui fait naître brusquement et nécessairement un cheminement de vie et de pensée original et personnel.

[2]
J’utilise ici le terme égodicée en l’étendant à la conscience collective humaine dans son ensemble dans son cheminement néguentropique de construction de son identité sur le chaos. C’est une démarche exotérique qui rejoint un peu ce qu’évoquait Anakin, je crois, sur son site qui est malheureusement de nouveau en berne.
http://pierredeloor.blogspot.fr/2011/01/le-mystere-de-la-pensee-de-michel.html
« Egodicée ». J’emprunte le terme à Jacques Derrida qui, dans «Donner la mort », crée ce néologisme pour signifier, sur le mode de la théodicée de Leibniz, que tout discours philosophique procède d’une justification de soi. Le philosophe soigne son être, le constitue, le structure, le solidifie et propose ensuite son autothérapie comme une sotériologie généralisée. Philosopher c’est rendre viable et vivable sa propre existence là où rien n’est donné et tout reste à construire. Avec un corps souffrant, chétif et malingre, Epicure construit une pensée qui lui permet de bien vivre, de mieux vivre. En même temps, il propose à tous une nouvelle possibilité d'existence

[3]
http://authors.elsevier.com/offprints/JASR10877/a29d848003973f684909b27a83f1be59
http://arxiv.org/abs/1203.6805
http://jasss.soc.surrey.ac.uk/12/1/11/sobkowicz.html
Pawel Sobkowicz has a PhD in solid state theory obtained at the Institute of Physics, Polish Academy of Sciences. He has left the academic world fifteen years ago, but continues to follow the developments in physics with interest. He believes that there is a place for amateur scientists, linking the civil society and the ivory tower inhabitants.

http://www.mendeley.com/profiles/pawel-sobkowicz/
Science and society, social modeling, opinion and consensus formation, quantum physics, astrophysics

[4]
Le bien mal nommé paradoxe de Fermi :
Je trouve singulier que ce soit un homme qui a largement œuvré pour le complexe militaro industriel qui ait donné son nom à ce paradoxe. Compte tenu de l’étroite corrélation entre OVNI et nucléaire, Je ne serais d’ailleurs pas étonnée que cette histoire, contrairement à la « version officielle », résulte en fait d’une observation qui se serait produite sur le terrain même de leurs expérimentations, à Los Alamos. Dans ce monde inversé, rendons à César, ce qui appartient à César. C’est Konstantin Tsiolkovsky (1875-1935) (oui vous avez bien lu) qui le premier a formulé ce paradoxe dans plusieurs de ses ouvrages (il est plus connu pour être la première personne a avoir posé les bases théoriques du voyage spatial). Tsiolkovsky était un élève de Fedorov, lequel est étroitement lié à un mouvement spirituel qui mériterait d’être revisité, intitulé Cosmism et qui notamment a inspiré un certain nombre de savants et chercheurs dont en France par exemple Teilhard de Chardin. Selon la pensée de Fedorov, qui inspira aussi Dostoevsky et Tolstoy, tout dans l’univers, du plus petit grain de matière aux étoiles gigantesques et aux galaxies distantes est vivant et possède un degré de conscience. En tant qu’êtres vivants possédant la conscience la plus élevée sur cette planète, les humains ont un rôle spécial à jouer en donnant un sens (concepts et buts) au fonctionnement chaotique de la nature.
Pendant les 20 dernières années de sa vie Tsiolkovsky a développé une voie singulière concernant l’origine et l’évolution de la vie intelligente dans l’univers. Parmi ses productions, il a écrit quelques courts essais non techniques où il précisait sa pensée à destination de « monsieur tout le monde », malheureusement ces essais n’ont pas été publiés à ce jour. Parmi ceux-ci on peut citer «l’ Exposé d’une philosophie cosmique », « l’activité éternelle de l’univers », « les principes naturels », « il y a aussi des planètes orbitant autour d’autres soleils » et « les planètes sont occupées par des êtres vivants ». Ces essais se concentrent sur les questions de l’existence, de la nature et de l’évolution de la vie et de l’intelligence dans l’univers et traitent de problèmes qui seront repris intégralement dans le débat sur l’existence d’intelligences extraterrestres, débats qui interviendront quelques décades plus tard. Tsiolkovsky dans ses essais et quelques unes de ses autres productions conclut que l’intelligence extraterrestre devait être répandue dans l’univers. Il réalisa alors qu’un des arguments les plus puissants à l’encontre de cette conclusion était contenu dans le raisonnement qui sera plus tard appelé le paradoxe de Fermi. Dans ses essais philosophiques, Tsiolkovsky menait un dialogue avec lui-même, challengeant sa logique, par le manque de signes provenant de ces intelligences extraterrestres avancées. Sa solution au puzzle cherche à concilier deux éléments centraux de sa philosophie cosmique : L’espace en expansion et l’abondance des civilisations extraterrestres.
Dans ses essais de 1933 (un hasard nécessaire ? Coïncidence car c’est l’année de l’édition de ce monument, Science and Sanity de Korzybski !), il répond à la première objection : « Si ces êtres existent, ils auraient dû visiter la Terre » en écrivant :

Ils nous visiteront probablement, mais il n’est pas encore temps pour cela. Les aborigènes australiens et les indiens d’Amérique des siècles passés ont fini par être visités par les Européens, mais des milliers d’années sont passées avant qu’ils apparaissent. De la même façon, nous serons visités dans quelques temps, dans le futur.
Puis Tsiolkovsky répond à la seconde objection, « s’ils existent, ils auraient du nous donner des signes de leur existence » de la façon suivante :
Nos moyens sont trop rudimentaires pour percevoir leurs signes. Nos voisins célestes comprennent qu’avec un certain degré de développement du savoir, ils (les humains) découvriront eux-mêmes sans aucun doute que les autres planètes sont habitées. D’ailleurs, compte tenu du faible développement des animaux et de la majorité des humains, il n’y a pas de raison de les informer que d’autres planètes sont habitées. Cette connaissance ne causerait-elle pas plus de dommages ? Des pogroms ou des massacres de la Saint Barthélémy ne seraient-ils pas organisés ?

Nous sommes frères, mais nous nous entretuons, commençons des guerres et traitons les animaux brutalement. Comment traiterions-nous des étrangers absolus ? Les considérerions nous comme nos rivaux pour la possession de la Terre, et ne nous ruinerions nous pas dans une défense inégale ? Ils ne peuvent vouloir cette lutte et cette destruction. L’humanité dans son développement est aussi loin de ces êtres célestes parfaits que les animaux faiblement développés le sont des humains. Nous ne visiterions pas les loups, les serpents ou les gorilles. Nous les tuons seulement. Des animaux célestes parfaits ne veulent pas nous faire cela. Pouvons-nous entretenir des relations rationnelles avec des chiens ou des singes ? Dans ce cadre, des êtres développés ne sont pas capables de communiquer avec nous pour le moment.

Pourquoi des habitants de planètes harmonieuses daigneraient-ils venir nous visiter ? Pourquoi ne nous plaignent-ils pas et ne nous remplacent-ils pas par des êtres plus développés, nous détruisant de façon à ce que nous puissions être à leur image ? S’ils n’espéraient pas quelque chose de plus élevée de nous, alors ils ne nous tourmenteraient pas depuis si longtemps. Ils savent. Nous doutons, mais ils savent. Nous pouvons amener un courant de vie à la fois merveilleux et novateur qui renouvelle et complète leur vie déjà parfaite.
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Lun 09 Avr 2012, 16:28
Bonjour M51M51,

Très intéressant cet article! Une autre vision qui enrichit la multitude de théories ET. On pourrait rapprocher ce raisonnement aux batailles d'ovni (de Nuremberg par exemple en 1561)? S'agissait-il de deux civilisations ET différentes ou d'une seule espèce avec, pour reprendre une image du message précédent, des forces de l'ordre contre des braconniers? Evidemment vous avez compris, nous serions les animaux...
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Dim 06 Mai 2012, 22:36
Luigi1973 :
Effectivement et cela me rappelle une nouvelle de science fiction dont je ne me souviens plus le nom. Grosso modo, dans le cadre d’un conflit interstellaire entre deux ethnies, chacune applique la politique de la terre brulée sur les systèmes planétaires susceptibles d’être envahis par ses rivaux. Une des ethnies belligérantes débarquent dans un système où de paisibles indigènes vaquent tranquillement à leurs occupations. Fidèles à leur politique, il déclenchent l’enfer en éradiquant tout ce qui peut vivre sur la planète. A la fin des opérations, ils se rendent compte que, par une bête erreur de cartographie, ils ont nettoyé le mauvais système et qu’ils viennent de liquider des innocents sans aucune justification. Ils décident alors de reconstruire tant bien que mal une pale copie de la civilisation éradiquée afin d’éviter une condamnation par la justice galactique…

Anakin, merci d'avoir ouvert à nouveau votre site.

Comment aborder un sujet aussi complexe que cette problématique du contact et de son expression physique à travers différents phénomènes exotiques qui semblent échapper à la compréhension « rationnelle » du moment ? Une des clés se trouve peut-être dans la constitution de systèmes de référence permettant d’aborder la question sous différents angles, un peu comme lorsque vous regarder un hologramme sous différentes perspectives et que vous constatez des détails qui vous auraient échappé autrement, une sorte de nexialisme cognitif réalisé en changeant de point de vue. La méthode est exigeante car elle nécessite de sortir des sentiers battus et d’acquérir suffisamment de connaissances pour multiplexer celles-ci et fabriquer ces vues alternatives que l’on pourra alors partager avec la communauté.
On pourrait même envisager de découper cette approche selon au moins 3 plans.
La réalité dans laquelle nous baignons et où s’exprime les phénomènes exotiques. En fait nous ne la percevons qu’indirectement à travers notre système nerveux et cette réalité prend alors la forme des représentations que les sensations déclenchent dans notre référentiel cognitif. Dans le cas d’un phénomène inconnu, l’association ne coule pas de source et la résolution cognitive essaye de trouver dans l’ espace des représentations celle qui semble le mieux coller, ce qui ne peut pas fonctionner, car les solutions proposées ne collent visiblement pas avec le phénomène observé, en résumé un échec de l’opérateur déférentiel. Le témoin est alors plongé dans un état de trouble cognitif qui peut se révéler stérilisant ou déclenchant, selon son « étant » et pourrait-être assimilé à une singularité digne d’un hapax existentiel.
L’idée est alors d’essayer de multiplier de façon consciente ces référentiels afin « d’éclairer » l’objet de différents pinceaux de conscience , pinceaux de conscience orientés selon le sens commun, expression de notre culture maternelle qui se manifeste « naturellement » et que l’on multiplexe alors avec par exemple une approche scientifique/rationnelle[0], une approche philosophique (phénoménologique), une artistique, une spirituelle. L’avantage d’une telle démarche est de permettre la mise en évidence de trompe l’œil conceptuels qui affectent la question du réel et de procéder en une « décoalescence larvée entre données factuelles et choix de langage ». J’emprunte ici au très bon livre de Mugur-Schachter[1], « L’infra Mécanique quantique », qui redécouvre finalement le « Structural differential » de Alfred Korbzybski : la carte des mots n’est pas le territoire de la réalité.

En poursuivant les connexions nexialistes, il est aussi fascinant de lier cette approche à la théorie des catastrophes de René Thom et à ces notions de saillance et de prégnance. La saillance est une forme qui se sépare de son fond et est étroitement liée à la notion de frontière, de limite, séparant l’intérieur de l’objet du fond. « La discontinuité est en quelque sorte inhérente à la saillance. Au fond seule la discontinuité se propage en un certain sens, et c’est assez paradoxal. » (René Thom)
La prégnance quant à elle appartient plutôt au monde du continu, mais c’est aussi le support des entités propagatives comme le son, la lumière, le discours, le logos. Cette prégnance c’est un peu l’expression du mème, celui qui va se propager et investir l’animal ou l’homme (cela suppose une mémétique non plus limitée à l’humain mais étendu au règne animal, peut-être à l’état embryonnaire, fort labile et de support différent mais susceptible d’investir une entité néguentropique complexe). Il nous faut alors prendre conscience de notre « animalité » et du « conditionnement pavlovien » que notre environnement cognitif nous a donné en héritage et dans lequel nous baignons de façon continue, bercés par le fluide des prégnances qui pénètrent dans le champ phénoménal par ces fissures que sont les formes saillantes. Ces prégnances peuvent s’emboiter, s’intriquer pour donner naissance, par transitivité à de véritable chaine qui tordent nos perceptions en autant de filtres déformants. Lisons René Thom dans « Prédire n’est pas Expliquer » [7]:
Un pas énorme fut réalisé à l’origine du psychisme humain par rapport au psychisme animal, même si la discontinuité n’a pas nécessairement été aussi brutale. Dans le cas de la viande, du tintement de sonnette qui est investi de prégnance alimentaire, il s’agit d’un phénomène, en principe, purement subjectif, relatif au chien qui a été conditionné. Objectivement, en tant que forme sonore, ce tintement de sonnette n’a absolument rien à voir avec la faim du chien : c’est une association qui appartient au domaine du biologique, et du sujet interprétant des réponses. Mais il s’est fait qu’un très grand nombre d’agents physiques dans le monde jouent le même rôle que les prégnances animales. Je pense qu’il faut chercher le caractère olfactif des prégnances biologiques. Chez les animaux les plus primitifs, l’essentiel des prégnances est de caractère chimique, et ce sont par conséquent des molécules qui diffusent. Elles ne sont en général pas visibles, et elles ne peuvent être repérées que par l’odorat. Mais l’animal a tout de suite une conscience que ces formes ont tout de même une source. Et si elles sont prégnantes, c’est justement qu’il s’agit de remonter à la source : c’est une prégnance attractive

Concernant cette dernière remarque de René Thom sur le caractère olfactif des prégnances biologiques, je me demande s’il ne faudrait pas la rapprocher du sujet OVNI. Je ne sais pas si des études ont été faites dans ce domaine, mais il serait à mon sens particulièrement pertinent de corréler les aspects olfactifs des rencontres rapprochées lors des observations d’OVNI et de mettre peut-être en évidence quelques similarités comme par exemple un éventuel phénomène de chimiotactisme ou chimiotropisme chez le témoin par rapport au gradient de concentration des substances potentiellement diffusées par les objets observés.

Vous l’aurez compris, cette approche multiple permet dans un premier temps une déconstruction des images de la « réalité conformée » à travers le filtre des différents référentiels. Il est alors possible d’identifier les éventuels invariants, fondations d’une reconstruction d’une autre réalité, nettoyée des faux-semblants, plus proche du réel, et qui sera alors intriquée avec notre propre conscience d’être néguentropique. Nous pourrons alors partager avec nos pairs et corriger en toute connaissance de cause notre approche sans pour autant tomber dans des discussions interminables ou des débats qui n’ont pas lieu d’être.
La démarche permet aussi de s’armer contre les idées reçues et les explications toutes faites qui inondent bien souvent le savoir profane. C’est par ailleurs un outil redoutable contre la propagande et la manipulation et une arme de résistance indispensable qu’il va nous falloir brandir dans la période à venir, car il semble bien que nous soyons à la croisée des chemins et cette fois de façon planétaire. Prenons quelques exemples ayant trait à l’histoire, certains ayant été évoqués sur les pages de ce forum. Une invite à revisiter « l’histoire écrite » par « les vainqueurs » pour s’approcher peut-être un peu de la « vérité historique ». Ce détour par l’histoire qui paraitra hors sujet nous permettra de rebondir ultérieurement sur une approche « Chronométrique » de l’évolution sociale dans un contexte cosmique [2], [3], [4] et de resituer dans ce cadre la problématique du contact.

Moyen âge et Droit de cuissage : Je vous invite à visionner le DVD, « Le moyen âge », interview de Marguerite Gonon, médiéviste, Docteur ès lettres, ingénieur au CNRS, élève de Marc Bloch et de Lucien Febvre. On y découvre une vision du moyen âge bien différente de celle enseignée dans les livres d’histoire et relayée par nos medias! Par exemple et de façon anecdotique que cette histoire du droit de cuissage n’avait rien à voir avec la sexualité débridée du seigneur mais était en fait le « droit de cuisage », droit de faire cuire son pain dans le four du seigneur ! Tout est à l’avenant. Sans être passéiste, ne faudrait-il pas évaluer une période historique à l’aune des productions qu’elle nous a laissées ? Par exemple pour le moyen âge, l’art gothique et ses cathédrales, « vaisseaux spatiaux de la spiritualité »? Que restera t’il de notre société dans 800 ans ? Je vous invite au voyage historique et ce n’est peut-être pas si éloigné de notre sujet.

La révolution Française et la société démocratique :
Il est un livre qui mérite un détour surtout par les temps qui courent car on pourrait trouver quelques similitudes avec la période actuelle. Il s’agit de l’ouvrage de Alexis de Tocqueville, « L’ancien régime et la révolution ». Tocqueville nous propose une lecture de la révolution française bien différente de celle des manuels d’histoires. L’ouvrage est documenté, précis et de nature à réviser un peu toutes les idées reçues concernant cette révolution française :
Je cite :
Car la Révolution a eu deux phases bien distinctes : la première pendant laquelle les français semblent vouloir tout abolir dans le passé ; la seconde où ils vont y reprendre une partie de ce qu’ils y avaient laissé. Il y a un grand nombre de lois et d’habitudes politiques de l’ancien régime qui disparaissent ainsi tout à coup en 1789 et qui se remontrent quelques années après, comme certains fleuves s’enfoncent dans la terre pour reparaitre un peu plus loin, faisant voir les mêmes eaux à de nouveaux rivages.

Je parcourrai d’abord avec eux cette première époque de 1789, où l’amour de l’égalité et celui de la liberté partagent leur cœur ; où ils ne veulent pas seulement fonder des institutions démocratiques, mais des institutions libres ; non seulement détruire des privilèges, mais reconnaître et consacrer des droits ; temps de jeunesse, d’enthousiasme, de fierté, de passions généreuses et sincères, dont, malgré les erreurs, les hommes conserveront éternellement la mémoire, et qui, pendant longtemps encore, troublera le sommeil de tous ceux qui voudront corrompre et asservir.
Tout en suivant rapidement le cours de cette même révolution, je tâcherai de montrer par quels évènements, quelles fautes, quels mécomptes, ces mêmes Français sont arrivés à abandonner leur première visée, et, oubliant la liberté, n’ont plus voulu que devenir les serviteurs égaux du maitre du monde ; comment un gouvernement plus fort et beaucoup plus absolu que celui que la révolution avait renversé ressaisit alors et concentre tous les pouvoirs, supprime toutes ces libertés si chèrement payées, met à leur place leurs vaines images ; appelant souveraineté du peuple les suffrages d’électeurs qui ne peuvent ni s’éclairer, ni se concerter, ni choisir ; vote libre de l’impôt l’assentiment d’assemblées muettes ou asservies ; et, tout en enlevant à la nation la faculté de se gouverner, les principales garanties du droit, la liberté de penser, de parler et d’écrire, c’est à dire ce qu’il y avait eu de plus précieux et de plus noble dans les conquêtes de 89, se pare encore de ce grand nom .
Et à propos des sociétés démocratiques :
Au milieu des ténèbres de l’avenir on peut déjà découvrir trois vérités très claires.

la troisième enfin, que nulle part le despotisme ne doit produire des effets plus pernicieux que dans ces sociétés-là ; car plus qu’aucune autre sorte de gouvernement il y favorise le développement de tous les vices auxquels ces sociétés sont spécialement sujettes, et les pousse ainsi du côté même où, suivant une inclinaison naturelle, elles penchaient déjà.
Les hommes n’y étant plus rattachés les uns aux autres par aucun lien de castes, de classes, de corporations, de familles, n’y sont que trop enclins à ne se préoccuper que de leurs intérêts particuliers, toujours trop portés à n’envisager qu’eux-mêmes et à se retirer dans un individualisme étroit où toute vertu publique est étouffée. Le despotisme, loin de lutter contre cette tendance, la rend irrésistible, car il retire aux citoyens toute passion commune, tout besoin mutuel, toute nécessité de s’entendre, toute occasion d’agir ensemble ; il les mure, pour ainsi dire, dans la vie privée. Ils tendaient déjà à se mettre à part : il les isole ; ils se refroidissaient les uns pour les autres : il les glace.

Le XX ième siècle :
Une autre approche intéressante et qui nous éloigne de cette vision linéaire de l’histoire du XXième siècle et notamment de la période 1930/1945 avec son cortège « de bons » et « de méchants » est de se plonger dans l’œuvre de l’historien et économiste britannique Antony Cyril Sutton)[5] . Cette histoire ne se trouve pas dans les manuels scolaires et n’est pas très médiatisée, et si elle est éventuellement évoquée, c’est pour mieux dégainer l’étiquette conspirationiste, voir révisionniste.
Que nous dit Antony Cyril Sutton ? Que Wall-Street a contribué à fabriquer les monstres qui ont hanté le XXième siècle et semer la mort et la désolation. Par exemple que la capacité de production des entreprises IG Farben et Vereinigte Stahlwerke qui produisaient 95% des explosifs d’Allemagne en 1937-38 fut uniquement possible avec les crédits concédés par le Plan Dawes et la technologie des Etats-Unis, Que la Standard Oil coopéra avec I.G. Farben pour produire de l’essence synthétique dont avait besoin le reich pour ses conquêtes, que la Blitzkrieg qui nécessitait des moyens de communication moderne n’était possible qu’avec le matériel fournit par ITT, General Electric etc. Selon Sutton, sans le capital de Wall Street il n’y aurait eu ni IG Farben, ni Adolf Hitler, ni la seconde guerre mondiale !
http://reformed-theology.org/html/books/wall_street/index.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antony_Cyril_Sutton



Cela sent le soufre mais n’en déplaise aux chantres de la bien-pensance, les faits sont là, précis, vérifiables et j’engage tout un chacun à visiter cette autre histoire parallèle ou gémellaire. De découvrir que certains de nos libérateurs ont été aussi les acteurs de nos malheurs, en quelque sortes nos fossoyeurs et que l’on retrouve à l’œuvre ce monstre de Nechayev déjà évoqué sur ce fil (Zero the story of terrorism de Robert Payne) et cette incarnation du néant qui se matérialise dans cette culture « Wall Street ». Le capitalisme comme maladie d’espèce et les terribles conséquences de ce cancer de la pensée qui est en train d’obérer la réalisation de la dimension cosmique de l’humanité. Carl Jung évoque dans son essai « Présent et Avenir », qui résume sa pensée morale et sociale, le caractère pathologique de certains individus qui « infectent » la masse, le corps social de leur(s) maladie(s)[6]
N’est-il pas temps d’en prendre pleinement conscience avant que ces mêmes tarés ne nous conduisent dans de nouveaux charniers qui pourraient bien sceller de façon définitive et irrémédiable le tombeau de l’humanité ?

La surreprésentation de la Shoa parmi les génocides du XXième siècle? Ne nous méprenons pas, il ne s’agit pas ici de réduire l’importance de cette catastrophe historique, chaque génocide est en lui même une horreur indicible qui est au delà d’une comparaison sordide, mais bien plutôt de s’interroger sur le caractère récurent de ces évènements et du pourquoi la Shoa est-elle plus médiatisée que le génocide du peuple Khmer (« L’élimination, confessions d’un rescapé des khmers rouges », Rithy Panh) ou celui du Rwanda pour prendre deux exemples plus récents et certainement non exhaustifs ? Constater s’il le fallait que dans nos sociétés évoluées, ce monstre de la terreur entropique, ce monstre de Nechayev est plus que jamais présent et au cœur de notre collectif! Ce XXième siècle en est pavé ! Ne faudrait-il pas passer à la loupe de l’ethnosociologie cette partie du psychisme de l’humanité et essayer de comprendre en quoi ces actes de barbaries sont communs et différents, déterminer les invariants, les origines, les dénominateurs communs ? En quoi ils « abiment » la conscience collective de l’humanité et quelles traces indélébiles ils laissent dans cette conscience meurtrie ? Comprendre ce qui pousse l’humanité à s’engager dans de telles dérives et s’interroger sur ce que peut bien nous réserver l’avenir dans « nos sociétés dites modernes » lorsque, par exemple, le neuromarketing du brainwashing publicitaire vente les mérite d’un produit alimentaire par la gourmandise, la consommation égoïste, voir même le meurtre? Quels verrous faut-il mettre en place? Comment peut-on éviter que ces mêmes puissances « désaxées » soient à l’œuvre ?

Aujourdhui
Le quotidien nous envoie parfois des signes qui sont lourds de signification. J’en veux pour preuve la récente vente aux enchères du tableau « Le cri » d’Edvard Munch et le montant astronomique atteint par la vente de l’oeuvre, un peu plus de 91 millions d’euros, ce qui en fait le tableau le plus cher du monde.
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D’une façon symbolique, n’est ce pas « Le cri » d’une conscience planétaire, d’une biosphère découvrant avec effroi l’horreur prochaine de sa disparition dans le miroir du devenir? En effet si elle continue à appuyer sur le champignon de la consommation et sa logique criminelle, il y a fort à parier que l’histoire humaine atteigne un point de non retour scellant définitivement son futur dans une débauche nihiliste entropique. Alors que reste t’il, peut-être ce cri brutal, primal, « catastrophique » pour réveiller les esprits endormis, un appel à l’éveil et à la résistance car il ne semble plus rester beaucoup de temps. Le dernier point que je souhaite mettre en exergue dans ce « CRI » de la vie, c’est le risque non négligeable de la très prochaine émergence d’un big brother, d’un singleton déjà évoqué sur ce fil et qui risque de ne pas être un allié mais bien plutôt un golem monstrueux à l’image de ce monde de prédation et de misère, mené par quelques pathocrates à l’ego bouffi, avides de pouvoir et prêts à toutes les compromissions pour étendre leur pouvoir, inconscients qu’ils sont des risques et des dangers dans lesquels ils plongent cet astre froid et son humanité aveugle.
Cet avertissement il nous est donné par l’actualité et notamment cette information trouvée dans « Automates Intelligents N°105 « d’avril mai 2012 avec cet article : « Un big brother de 500 milliards de dollars »:
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la N.S.A. a pris la décision d'enregistrer tout ce qui est techniquement enregistrable. Elle pourra ainsi, affirme-t-elle, faire apparaître des menaces encore invisibles en étudiant sans restrictions l'ensemble des activités apparemment innocentes.

Le cerveau central visible de cet édifice, un des sommets de l'iceberg, est en cours d'installation dans la ville de Bluffdale, dans l'Utah. Les ressources dont la N.S.A. disposera ainsi dépasseront en puissance, semble-t-il, tous les moyens analogues dont sont dotés tous les gouvernements et toutes les entreprises du monde.

James Bamford insiste sur le fait que ces outils informatiques et d'intelligence artificielle permettent bien plus. Dorénavant ils pourront casser tous les encryptages dont les Etats, les banques et les grandes entreprises se servent pour protéger leurs échanges. Plus aucune mémoire, individuelle ou collective, pour le présent, le futur mais aussi le passé, ne sera protégée. Les responsables politiques comme les spécialistes du renseignement et de l'intelligence économique européens devront se pénétrer de ces réalités.

Rappelons que, pour nous, un système anthropotechnique associe de façon inextricable des technologies se développant sur le mode viral et des humains dont les organismes, les cerveaux et même l'expression du génome sinon le génome lui-même, se sont adaptés à la prolifération de ces technologies. Celles-ci, comme l'a bien montré Alain Cardon dans son dernier ouvrage "Vers un système de contrôle total", s'organisent en réseaux de processus coactivés qui s'autonomisent spontanément. Cependant, simultanément, les processus perceptifs, moteurs et cognitifs propres aux humains intriqués avec les technologies au sein des systèmes anthropotechniques, s'auto-activent et se co-activent simultanément, tant de leur propre mouvement qu'en relation avec l'activation des agents technologiques.
Ce concept de co-activation permet de répondre à une objection souvent faite: "pourquoi s'inquiéter si des organismes tels que la NSA accumulent sur le monde entier des informations pouvant donner lieu à des manipulations susceptibles de mettre en danger nos libertés ? Les hommes capables de tirer parti de ces informations ne seront jamais assez nombreux. Nous ne risquons rien". 
Penser cela et se rassurer montre le peu de compréhension que l'on a de tels systèmes anthropotechniques. Les informations collectées par la N.S.A sont comparables à des êtres vivants en compétition darwinienne pour l'accès à des ressources. Ces ressources sont les espaces dans les mémoires électroniques ou dans les cerveaux humains, l'énergie collectée, l'attention suscitée. Les informations se co-activeront d'elles-mêmes pour produire les effets les plus rémunérateurs en termes de ressources. Peu importe que vous ne conspiriez pas contre l'Amérique. Un jour ou l'autre, les entités anthropotechniques que sont les informations collectées par le système finiront par induire chez celui-ci des comportements correspondants à ce qu'ils devraient être si vous étiez un ennemi de l'Amérique. Elles en tireront une considération accrue au sein du milieu global.
http://www.wired.com/threatlevel/2012/03/ff_nsadatacenter/all/
Un appel, un cri d’alarme est lancé et je vous recommande la lecture du petit ouvrage d’Alain Cardon, « Vers un contrôle total » pour bien comprendre le caractère critique de la situation. Il ne s’agit plus de science fiction mais bien plutôt de notre quotidien :
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2011/121/controletotal.pdf
et lorsque de façon anecdotique, il est fait écho d’un projet d’installation de camera sur toutes les télés, on se dit vraiment que le cauchemar est en train de devenir réalité.

Voilà, ce long détour par quelques exemples historiques et contemporains met en lumière de façon patente un curieux passage de la lettre 118 de nos supposés extraterrestres. Encore une fois, une analyse à postériori (la lettre date du 26/04/1980 Situation socio-économique chaotique sur Terre. Non intervention. ) permet de noter toute la pertinence des propos tenus.
Quasiment tout le patrimoine de données avec laquelle l'humanité de cet astre froid compte aujourd'hui est MANIPULÉ par les CLASSES DIRIGEANTES (militaires, politiques, techniques, scientifiques) et en particulier par les détenteurs des moyens de production. Il faut que vous n'oubliiez jamais que POSSESSION DE L'INFORMATION = POUVOIR. Car il y a parmi vous d'ingénieux analystes qui pensent plutôt au binôme POUVOIR - ARGENT et il est évident qu'il n'est pas ainsi. Une autre question est qu'en atteignant le pouvoir au moyen du monopole de l'information, ils obtiennent de monopoliser les sources d'un développement économique plus important.
En second lieu nous contemplons le second secteur de l'immense majorité du réseau social. Une énorme masse de population, incapable de traiter les informations, de les comprendre, de les ré - élaborer et les utiliser intelligemment. Je suis peiné, Monsieur, que vous ne vous soyez pas rendu compte que la technique la plus sophistiquée et cruelle utilisé par le premier groupe réside dans l'aliénation du second majoritaire et sans défense intellectuelle.
Comment se réalise cette perturbation de vos faibles mécanismes intellectuels ? Simplement en injectant dans vos cerveaux des courants de pensée basés sur des patrons magiques et irrationnels. Pendant que les détenteurs du pouvoir avec une astuce délibérée, monopolisent la technologie et sont dirigés par des patrons de logique scientifique, des milliers d'OEMII de la Terre se laissent intoxiquer par des superstitions, par des idées pseudoreligieuses, par des mythes irrationnels, fomentés depuis les centres de pouvoir détenteurs des moyens de diffusion, la dispersion de doctrines absurdes, de conceptions anti-scientifiques de l'univers, de l'occultisme sous toutes ses formes, en faisant taire les rares voix qui se risquent à dénoncer de telles déformations de la logique.
Parce que naturellement votre science est encore faiblement développée et se trouve en phase d'accumulation d'erreurs et de modèles encore insuffisamment aiguisés concernant le comportement de la matière inerte et de la biologie, mais le plus absurde et le plus psychopathologique est la somme des idées délirantes que les détracteurs de la science terrestre diffusent devant la joie mal contenue des composants du premier groupe qui observent avec délectation que, pendant que les masses sont droguées avec ces courants de pensée magique, elles ne seront pas capables de TRAITER L'INFORMATION.
Sommes nous complètement désarmés face à cette situation ? Optimiste dans l’âme, je répondrai que non car si notre statut de poussière humaine tend à nous faire sombrer dans la passivité, nous faisons toutefois partie d’une conscience collective qui si elle est peut être infectée par des memes délétères peut l’être aussi par des memes de résistance et de combat susceptibles de percuter et de faire émerger une autre réalité dans les cerveaux réunis. Ce n’est pas par hasard que j’ai cité le moyen âge et sa dimension spirituelle qu’il nous faut peut-être redécouvrir (je ne parle pas ici de religion). Alexis de Tocqueville est un penseur de l’association qui invite les citoyens à s’organiser et à participer collectivement à la vie sociale pour contrecarrer l’individualité sordide qui fait le lit de la tyrannie. Anthony Sutton nous invite à questionner « l’histoire officielle » pour mettre en exergue les mécanismes sous-jacents d’acteurs néfastes et en appelle à notre vigilance de citoyens éveillés. Enfin, nous sommes à la frontière de deux infinis, l’infiniment grand du cosmos qui nous entoure et l’infiniment petit du corps qui nous constitue et notre conscience d’être pensant de ce pluri cosmos est comme un sablier égrenant/quantifiant par le temps cette réalité continue en jouxtant ces deux infinis par notre peau, nos sens et notre cerveau d’être néguentropique. Dans cette quête du Graal, les machines peuvent être nos alliés plutôt que nos bourreaux et ce n’est ni dans la dilution de notre être biologique dans la machine versus le transhumanisme, ni dans l’asservissement, le combat ou l’éradication de l’humanité par ces dernières que se trouve la clé, mais bien plutôt dans l’association, le partage dans un symbiotisme de la pensée que nous pourrons progresser, chacun amenant sa différence ontologique dans cette observation fractale du pluricosmos et cette quête du Graal.
C’est donc dans un nexialisme de combat qu’il nous faut aborder cette singularité prochaine en utilisant l’altérité, ce contact prochain, comme un catalyseur nous permettant de faire émerger une autre réalité qui se conjuguera avec la liberté, de développer une pensée disruptive, une pensée à la fois paradoxale à l’image de ces Koans Japonais mais aussi une pensée de l’analogie comme nous le suggère René Thom, parce que les métaphores aident à comprendre le monde et qu’il y a un noyau mathématique commun, un noyau sous-jacent à la notion de métaphore. Nous établirons alors ces ponts Cinvat sur le Chaos et éloignerons les vapeurs pestilentielles des marigots de l’ego pour progresser dans l’infinité d’un cosmos éthéré mais aussi habité.
Dans ce cheminement, une autre réalité s’impose à côté du champs de la réflexion, un autre domaine, au moins aussi vaste sinon plus encore où la compréhension rationnelle et la description trouvent à peine quelque chose dont il leur soit possible de s’emparer. C’est le champ de l’Eros. Dans l’antiquité, l’Eros, de façon infiniment sensée, était un dieu dont la divinité dépassait les frontières de l’humain et qui, par conséquent, ne pouvait être ni compris ni décrit. Eros est un kosmogonos, un créateur, père et mère de toute conscience. Il y va ici de ce qu’il y a de plus grand et de plus petit, de ce qu’il y a de plus éloigné et de plus proche, de ce qu’il y a de plus élevé et de plus bas, et jamais l’un de ces termes ne peut être prononcé sans celui qui est son opposé. Il n’est de langue qui soit à la mesure de ce paradoxe. Quelle que soit la chose que l’on dise, aucune parole n’exprime le tout. Or, parler d’aspects parcellaires là où seule la totalité a un sens, est toujours trop ou trop peu. L’amour exprime tout. Car nous sommes, au sens le plus profond, les victimes ou les moyens et les instruments de l’ « amour » cosmogonique, un tout un et indivisé, qui s’impose à l’individu. L’homme comme partie, ne comprend pas le tout. Il lui est subordonné, il est à sa merci. Qu’il y acquiesce ou qu’il se révolte, il est toujours pris et en demeure captif. Toujours il en dépend, et toujours il a son fondement en lui. L’amour lui est lumière et ténèbres dont il ne voit point le terme, que l’homme « parle par la bouche des anges » ou qu’il poursuive avec une méticulosité scientifique, dans ses recoins ultimes, la vie de la cellule. Il peut donner à l’amour tous les noms possibles et imaginables dont il dispose, il ne fera que s’abandonner à des illusions sans fin sur lui-même. S’il possède un grain de sagesse, il déposera les armes et appelera ignotum per ignotius-une chose ignorée par une chose encore plus ignorée-. Ce sera un aveu de soumission, d’imperfection, de dépendance, mais en même temps un témoignage quant à la liberté de son choix entre la vérité et l’erreur.
[8]
Mèmes au combat, armes spirituelles au contact. Pour la vie, pour la galaxie.

[0]
Référentiel sceptique, je ne parle pas ici de la tartufferie pseudo sceptique, la zététique, qui est en fait une croyance déguisée que l’on peut d’ailleurs assimiler à de l’intégrisme matérialiste et qui sert bien les intérêts de ceux qui veulent conserver le sujet « OVNI » dans le formol et l’étudier en toute discrétion. Il est a noté que les zètes sont particulièrement actifs en ce moment, produisant des « études détaillées » visant à nier toute réalité exotique au phénomène. Déconstruction du cas du RB47 dont j’essayerais si le temps me le permet, de démonter les mécanismes et indiquer comment on nous construit une explication rationnelle « digne des meilleurs contes de fées » (avec des techniques pareilles vous arriveriez à démontrer que les camps de la mort n’ont pas existé (et un point Godwin) et, par analogie, je considère cette démarche comme dangereuse et totalitaire); production de divers bouquins dont « lumières sceptiques » pour une plongée dans les ténèbres de l’ânerie zète. Comme le disait Jean Staune dans son interview sur France Inter, cette recrudescence ne serait-elle pas plutôt l’expression de la crainte de voir leurs conceptions de la réalité, Titanic de la pensée, se faire percuter par l’iceberg du réel tant la moisson actuelle d’observables venant contredire leurs dogmes est riche et conduit à un changement radical de paradigme scientifique, expression d’un black swan prochain et signe d’une refondation de la science qui viendrait contredire de façon patente leurs élucubrations ? Les signes d’un changement et une sorte de chant du cygne pour ces doctrines qui ne méritent, peut-être, que la fosse septique?

[1]
http://www.mugur-schachter.net/pdf/inframecanique.pdf
Vous trouverez ci-joint le lien sur le bouquin en question. Je vous invite à prendre connaissance du chapitre 1 qui est particulièrement pertinent pour le sujet qui nous intéresse. J’extrais en particulier le paragraphe 1.1.3 pour étayer mes propos et vous invite à lire le paragraphe suivant intitulé « Intermède : Un dialogue imaginaire » en ayant a l’esprit pour cet exercice que le sujet traité est « la matérialité » des OVNI.


1.1.3. Données factuelles et chosification de la relation entre mot et sens
J’avais annoncé deux sources de la persistance, dans la pensée courante, de l’état enchevêtré de la question du réel. Or pour l’instant je n’ai spécifié qu’une seule de ces sources, les dérapages au delà de la frontière impartie à un concept par le processus d’abstraction qui l’a installé et qui conduisent à des trompe-l’œil conceptuels. En outre, j’ai spécifié cette source sans avoir indiqué comment un tel dérapage peut affecter la question du réel, spécifiquement. Ceci est dû au fait que la voie par laquelle les trompe l’œil conceptuels affectent la question du réel, est liée à la deuxième source de flous que j’avais annoncée, la chosification de la connexion entre le sens d’un mot, et le mot. J’indique maintenant très brièvement en quoi consiste cette deuxième source.
Les flous où flotte la question du réel sont souvent associés à une coalescence larvée entre données factuelles et choix de langage. Par exemple, c’est une donnée factuelle que vous ou moi, ou cette chaise et tous les autres corps tangibles qui nous entourent sur la surface de la terre ou pas trop loin de celle-ci, ont du poids. On peut changer le mot 'poids' : ce n’est qu’un choix de langage, une simple étiquette verbale. Mais le fait que ce vase tombe par terre si je le lâche sans aucun support en dessous, n’a rien d’arbitraire ou conventionnel. Le poids des corps est remarqué et pris en compte par tout le monde. Personne ne doute de la réalité, sur cette Terre, du poids des corps. Même lorsqu’elle n’est pas conceptualisée cette prise en compte s’exprime dans le comportement de tout ce qui est vivant.
La situation est différente lorsqu’il s’agit de l’idée générale de nombre, ou du concept de licorne, ou des comportements de Marie, ou des sensations et des pensées d’un X. Dans tous ces derniers cas il n’y aura pas d’unanimité en ce qui concerne la réalité (ou l’existence) du désigné, parce que les bases factuelles d’une unanimité intersubjective concernant cette réalité, font défaut. C’est cette absence qui, dans de tels cas, laisse place à des oscillations quant à la pertinence des qualifications ‘réel’ ou ‘existant’. Or là, dans cette différence statistique que l’on constate dans l’attitude face à la question de ‘réalité’ lorsqu’on passe de la considération du poids des corps à la considération de nombres ou de comportements, etc., se fait jour la question du rôle que joue l’association entre un mot et un signifié.
L’association entre un mot et sa signification n’est pas une donnée factuelle dans le même sens que l’est le poids. Cette association s’est installée par une assignation à caractère conventionnel. Quelquefois le caractère conventionnel de l’assignation est reconnu explicitement, comme lors d’une définition d’un concept nouveau dans une discipline des sciences dures ou des sciences humaines, ou comme lors d’un baptême. Dans ces cas il semble clair que rien n’empêche de décider – notamment pour des raisons de méthode – de modifier convenablement cette assignation, soit en introduisant un autre mot, soit en introduisant une re- définition explicite de la signification à associer au mot habituel. Par exemple, un physicien expérimentateur, ou un ingénieur, comme d’ailleurs la majorité des gens, auront tendance à dire que le mot ‘réel’ qualifie ce qui est matériel. Tandis que Teilhard de Chardin [1956] considère que ce même mot qualifie aussi l’ensemble de ‘la sphère des connaissances’ (la noosphère), et selon Karl Popper [1984] ce même mot qualifie ‘les trois Mondes’, le monde physique, les états de conscience, et les connaissances, les arts, les faits culturels. Il s’agit là de manifestations d’une liberté qu’il est très important de ne pas ignorer. Si l’on connaît cette liberté et on l’utilise avec un certain art, on arrive souvent à réorganiser des problèmes qui paraissaient inextricables, d’une manière qui les dissout immédiatement et sans trace. Mais si, au contraire, l’on n’est pas tout à fait conscient de cette liberté, ou si tout simplement on ne l’exerce pas, on peut rester indéfiniment piégé dans une problématique faussée par une sorte de chosification illusoire de l’association d’un mot à un sens. Une sorte de confusion entre un simple étiquetage verbal et une existence indépendante de toute décision humaine, comme celle du désigné du mot ‘soleil’ ou celle du référent de l’expression plus abstraite ‘la gravitation universelle’.
Il existe une tendance souvent forte à chosifier la relation entre un mot et ce qu’il signifie. Car dans l’immense majorité des cas le caractère conventionnel des actes humains par lesquels tel mot s’est trouvé associé à tel signifié (désigné, référent), s’est dissous dans les inconnus des hasards et des lointains de l’histoire. Alors, depuis le début de chaque durée individuelle, depuis que je suis là ou que tel autre est là, le mot et son signifié frappent toujours l’attention ensemble, même si le signifié fluctue avec le contexte. Ainsi ils s’imposent implicitement comme une variété abstraite d’un solide rigide, et l’on est conduit à débattre si le nombre 3 ‘est réel’, au lieu de se demander s’il convient – et pour quel but – de décider de le qualifier par le mot ‘réel’, en tant qu’un élément de la noosphère que l’on déciderait avec Teilhard de qualifier comme réelle dans son ensemble, ou en tant qu’élément de l’un des ‘trois Mondes’ de Popper que nous accepterions, avec lui, de poser comme étant tous réels.
La chosification de la connexion entre un mot et ce qu’il désigne est une séquelle de disputes nées dans le passé. Au Moyen Age un grand nombre de penseurs ont soutenu avec une force surprenante que chaque mot est substantiellement lié à son référent, que cette liaison est douée d’une espèce de matérialité invisible. Michel Foucault [1966] a magnifiquement décrit cette croyance et ses conséquences paralysantes.
[2]
Karl Popper 1980 Letter on evolution in New Scientist 87 n ° 1215.
Some people think that I have denied scientific character to historical sciences, such as paleontology, or the history of the evolution of life on Earth; or to say, the history of literature, or of technology, or of science. This is a mistake, and I here wish to affirm that these and other historical sciences have in my opinion scientific character: Their hypothesis can in many cases be tested. It appears as if some people would think that historical sciences are untestable because they describe unique events. However the description of unique events can very often be tested by deriving from their testable predictions or retrodictions.
[3]Social evolution – State of the field – Kathryn Denning.
[4]History and science after the Chronometric Revolution. David Christian.
[5] A noter qu’Anthony Sutton a aussi écrit un livre sur la fusion froide, livre visiblement difficile à se procurer. L’énergie étant une des clés de voute du système socioéconomique actuel, on comprend que toute « évolution » dans ce domaine est étroitement surveillée et contrôlée…
[6]Présent et avenir – C.G. Jung. L’individu menacé par la société
En présence d’une situation donnée, la discussion basée sur des arguments de raison ne demeure possible et n’a des chances d’aboutir que tant que le potentiel émotionnel inhérent à la situation n’a pas dépassé un certain niveau critique. Dès que ce dernier a été franchi par la température affective et l’émotivité, les possibilités et l’efficacité de la raison se trouvent anéanties : s’y substituent des slogans et des désirs chimériques fumeux ; c'est-à-dire que la raison fait place à une espèce d’état de possession collective qui se propage à la manière d’une épidémie psychique. Quand les choses en sont là, surgissent ces éléments troubles de la population qui jusqu’alors, tant que régnaient les normes de la raison ou de l’ordre établi, ne menaient en tant qu’éléments asociaux qu’une existence tout juste tolérée. Que l’on aille surtout pas penser que de tels individus ne constituent que de rares curiosités et qu’on ne les rencontre que dans les prisons ou les asiles. D’après mon expérience, j’estime qu’il existe pour tout malade mental manifeste au moins dix cas de folie latente ; si cette dernière n’explose pas fréquemment, il n’en demeure pas moins que les conceptions, les comportements et le rayonnement social de ces êtres se trouvent sous l’emprise d’influences inconscientes, maladives et perverses, bien qu’ils présentent toutes les apparences du normal. Pour des motifs bien compréhensibles, aucune statistique médicale ne peut nous renseigner sur la fréquence des psychoses latentes. Même si leur nombre n’atteint pas dix fois celui des aliénés ou des criminels manifestes, leur pourcentage relativement faible comparé à l’ensemble de la population ne s’en trouve pas moins largement contrebalancé par la nocivité toute particulière de tel individu. Leur état d’esprit en effet correspond à celui d’un groupe ou d’une masse en état d’excitation collective, en proie à des préjugés affectifs et à des phantasmes qui les portent à prendre leurs désirs pour des réalités. Au sein d’une telle masse ce sont les éléments asociaux qui sont les adaptés : Ils s’y sentent comme des poissons dans l’eau ; leur vécu personnel, leur expérience intime, leur ont déjà appris le langage et le maniement de tels états affectifs. Leurs idées chimériques, sous-tendues par des ressentiments fanatiques (qui proviennent eux-mêmes souvent de frustrations affectives graves de l’enfance) en appellent à la déraison collective et y trouvent de fertiles alluvions : n’expriment-ils pas tout haut les motivations, les ressentiments et les exigences qui chez les individus plus normaux sommeillent en général sous le manteau de la raison, de l’acceptation, de la résignation, voire de la commodité ?C’est pourquoi ces êtres porteurs de déséquilibres latents, en dépit de leur nombre relativement faible si on les compare à l’ensemble de la population, n’en constituent pas moins des sources éminemment dangereuses d’infection. A cause, en particulier, du fait que l’homme normal ne dispose que d’une connaissance fort limitée de lui-même(cette ignorance de lui-même et des autres laisse l’homme réputé normal désarmé vis-à-vis de ses mouvements intérieurs, surtout quand ses projections lui font percevoir incarnés, concrétisés, actualisés par autrui, dans l’ambiance sociale et le monde extérieur)

Chapitre IV « L’individu et la compréhension de soi même.
Certes, l’homme sait, pour ce qui est de l’anatomie et de la physiologie, se différencier des autres êtres animés. Mais en tant qu’être conscient, doué de parole et capable de réflexion et de méditation sur lui-même, il est dépourvu de toutes les données référentielles qui pourraient lui permettre un jugement et une appréciation équitable de lui-même. Sur notre planète l’homme constitue un phénomène unique qui ne peut se comparer à rien de semblable. Une possibilité de comparaison, et par conséquent une connaissance plus objective de lui-même, n’apparaîtra que lorsque l’homme aura pu établir des relations avec des mammifères à sang chaud, comparables par certains points à l’homme terrestre, et habitants d’autres planètes. Tant que cela ne sera pas le cas, l’humanité sera semblable à un ermite qui certes sait de lui-même qu’au point de vue de l’anatomie comparée il est de la lignée des anthropoïdes, mais qui, par contre, doit constater qu’au point de vue psychique- à en croire les apparences-il est extrêmement éloigné de ses cousins : c’est précisément sur ce point capital-son unicité, sa différentiation par rapport aux autres espèces- que l’homme est privé de toute possibilité de référence et de comparaison et qu’il constitue pour lui-même un inconnu mystérieux.
[7] Prédire n’est pas expliquer. René Thom. Non pas une carte du tendre mais une carte du sens ! A méditer dans une approche multivaluée de la « vérité » et de la logique (j’ai modifié le schéma pour faire apparaître la zététique !)
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A l’époque de « gloire » de la théorie des catastrophes, j’ai déjeuné avec le docteur Lacan. Le Maître m’avait invité, et il m’a fait parler d’abondance tout au long du repas, sur mes conceptions des mathématiques, sur ma carrière, sur mon évolution en matière d’idées mathématiques, sur mes rapports au « mathème ». Je ne sais pas très bien ce que c’était que le « mathème» !… Et lui n’a pratiquement rien dit. A la fin du repas, j’ai utilisé une formule qui l’a fait réagir. Je lui ai dit: «Ce qui limite le vrai, ce n’est pas le faux, c’est l’insignifiant ». Il a alors pris un air songeur et il a dit : « Cela me retient, cela me retient. » Voilà : j’avais « retenu » le Maître… Cette formule, que j’ai cherché à expliciter dans un article, je ne peux mieux l’expliquer qu’en ayant recours à un dessin, une sorte de « carte du Tendre ».
En bas, on trouve un océan, la mer de l’insignifiance. Sur le continent, le vrai est d’un côté, et le faux de l’autre, séparés par un fleuve, le fleuve du Sens. Car c’est bien le sens qui sépare le vrai du faux. C’est l’idée d’Aristote : la capacité de nier. Elle nous sépare des animaux: pour eux, lorsqu’une information leur est transmise, elle est immédiatement acceptée, et elle suscite une obéissance à la consigne. L’homme, au contraire, a la possibilité de prendre du recul et de nier le vrai.
En suivant ce fleuve, qui se jette dans la mer de l’insignifiance, on longe une côte un peu concave: ce sont les bas-fonds de l’Ambiguïté d’un côté et les marais de La Palice de l’autre. Au sommet du delta du fleuve, nous voyons la forteresse de la Tautologie : c’est là que règnent les logiciens. Une rampe permet de monter vers un petit temple, une sorte de Parthénon : c’est la Mathématique. A droite, les sciences exactes : l’Astronomie, avec son observatoire qui domine le temple, presque dans les montagnes qui ceinturent le bassin
à l’extrême droite, les grandes machines des physiciens, les anneaux du CERN, les laboratoires de la biologie où l’on voit des animaux en cage ; de tout cela sort un petit ruisseau qui se jette dans le torrent des Sciences expérimentales, lequel va se jeter dans la mer de l’Insignifiance. A gauche, une large allée monte vers le nord-est ; il atteint la cité des Lettres et des Arts. En poursuivant, on arrive au piémont des Mythes. Nous sommes dans le royaume des sciences anthropologiques. La chaîne de montagne, tout en haut, c’est l’Absurde. La crête figure la perte du sens des contraires, quelque chose comme un excès de sens universel, qui rend la vie impossible.
C’est un amusement, mais qui reflète quelque chose que je crois assez réel : le logos, la possibilité de représenter par le langage, ne joue pour l’homme que dans un cadre assez limité de situations, entre ce que j’appelle le cosmos et le chaos. Le cosmos sous sa forme la plus absolue, c’est le cimetière. Rien de plus tranquille, c’est le calme de l’insignifiance, le néant de l’insignifiance. En haut, au contraire, c’est le chaos du déferlement des forces cosmiques. Elles sont toujours présentes, à nous menacer. En face de ces menaces, l’opposition vrai/faux disparaît. Du côté de l’insignifiance, comme disparaît au fond la vérité des axiomes en mathématiques. Ils deviennent des conventions. On peut en changer et l’axiome peut être considéré comme faux. On perd alors l’opposition vrai/faux par le maniement du contexte. Celui-ci est variable et l’opposition vrai/faux, finalement, disparaît dans l’insignifiance.
En haut, cette opposition disparaît assez abruptement sur cette chaîne de montagne, parce que c’est là que l’être humain est soumis au déchaînement des forces naturelles qui le menacent : il est obligé de réagir de manière immédiate. Si quelqu’un crie « Au feu » au cinéma, on ne se pose pas le problème de savoir si le message est vrai ou faux : il faut se comporter comme s’il était vrai, même s’il est faux… L’opposition vrai/faux, là aussi, disparaît. Cette opposition n’est réellement signifiante que dans la bande étroite qui est le bassin du fleuve du sens. En haut le chaos des forces naturelles ; en bas, la paix du néant ; entre les deux, une sorte de croissant que l’on peut renverser, et que l’on peut voir comme un canot flottant sur le bouillonnement des forces naturelles. En haut, le calme des cieux.., éternel. En renversant le sens de l’axe, oy, la sérénité du néant.
Cela donne une idée assez précise du rôle du langage comme support de ce que Heidegger appelle le souci. Il dit que l’existence est liée au sentiment d’inquiétude, au besoin que nous avons de réagir au danger qui nous menace. C’est peut-être une présentation trop concrète pour un métaphysicien, mais c’est assez réel. Le logos existe seulement dans cette zone où règne le danger, mais celui-ci peut être conceptualisé, et donc traité en fonction de connaissances antérieures et, du même coup, neutralisé. Puis, lorsque l’on va un peu plus haut dans l’abstraction, on fabrique des entités linguistiques qui n’ont plus de correspondant dans le réel, qui donc ne nous menacent plus du tout, et cela devient un jeu de langage, de la logique, la tautologie, une certaine philosophie, ou plutôt une certaine épistémologie. Là, le fleuve du sens traverse la forteresse de la tautologie, par les égouts. On ne le voit plus… mais, à la surface, cela sent mauvais parfois.

[8]
Ce passage est extrait de l’ouvrage C.G.Jung « ma vie », Souvenirs, rêves et pensées recueillis par Aniela Jaffé, paragraphe XII, « Pensées Tardives ». Je l’ai un peu retravaillé en supprimant certains passages pour conserver ce qui me paraissait clé.

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Lun 07 Mai 2012, 09:49
@M51M51,
J'adhère à votre message, à 100% et plus! implication du contact extraterreste - Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 21 209885 .

L'organisation humaine et la maîtrise d'une énergie gratuite semblent être des requis fondamentaux avant d'évoluer vers une civilisation orientée sur l'univers et les êtres qui le peuplent. Mais ce "cancer" de l'humanité est là, cet ensemble de psychopathes régnants, alors comment s'y prendre pour faire infléchir nos sociétés?
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Stanalpha1
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Lun 07 Mai 2012, 22:51
Hello M51M51,

Merci de nous ouvrir à nouveau toutes grandes les vannes de l'esprit de réflexion....Je souhaite juste saisir quelques perches et faire ,sur vos très (trop?) longs posts quelques remarques .

1. Je partage votre sentiment & espoir qu'une civilisation ayant atteint un haut niveau de développement technologique et qui y a survécu ...a forcément développé par ailleurs , en parallèle une dimension de "verticalité": j 'entends par là une certaine "élévation" spirituelle, morale, culturelle..Bref, ou l 'esprit se serait lui aussi élevé concomitamment ...on peut rêver non ?

C'est aussi la thèse C.E.H.V (corrélation entre expansion horizontale et verticale d'une civilisation ) de Daniel ROBIN dans son livre H.E.T "et si nous n étions pas seuls ? Edtion : les Confins

2. A propos du XX èm siècle : vous avez raison car L'Homme y a réalisé le meilleur comme le pire......A partir de découvertes scientifiques qui ont fait progresser notre connaissance de l 'Univers mais aussi permis la fabrication de la bombe atomique (je pense à EINSTEIN et FERMI ou OPPENHEIMER bien sûr)...Mais selon moi , le " statut" de la découverte scientifique est a-moral :elle n'est en soi ni bonne ,ni mauvaise....Le rôle du scientifique n'est il pas de découvrir ? Il ne peut être tenu responsable de l 'usage que l 'on fait de ses découvertes ... ou alors, s'il allait plus avant dans la réflexion sur la signification et des conséquences de sa découverte, il pourrait à la limite ne pas la partager, la garder pour lui, et ainsi ne pas contribuer au progrès de l' humanité...en supposant cela va de soi que l 'on occulte l 'aspect obscur de la force (la bombe atomique par exemple).

3. A propos du fameux "cri" de MUNCH.....On peut "y voir ce que l 'on a envie d'y voir"....Et le symbole choisi colle idéalement à l 'air du temps ( FUKUSHIMA par exemple, les plate-formes pétrolières en feu, les tankers gorgés de pétrole qui s'échouent..).....Mais à l 'origine ledit tableau a été peint en 1893....A l'aube s'il en est de la civilisation industrielle ....Et ce "pauvre MUNCH n 'exprimait que ses angoisses ,sa solitude face à une vie qui l 'aura traumatisé dès son plus jeune âge : perte de la mère à 5ans, d'une soeur morte à son adolescence , une autre soeur devenue folle, avec un milieu particulier où le père, médecin, consultait à son domicile (le jeune Edvard MUNCH ayant alors côtoyé bien trop souvent la maladie et la souffrance du monde)...Le peintre revendiquait d'ailleurs la souffrance , comme une nécessité pour l 'artiste !

3.Big Brothers et la NSA ......Oui, vous avez raison : il y a danger ! Et d'ailleurs ,si ce n'est déjà le cas ...Ce 'post' tombera tôt ou tard dans les mailles du filet de la NSA et ses ordinateurs capables de faire dans quelques mois le nombre ahurissant de 10 puissance 24 opérations par seconde ( soit 1 million de milliards de milliards )...A noter que ce sanctuaire de la NSA sera construit à BLUFFDALE, au coeur du pays Mormon , dans l UTAH, pas très loin de SALT LAKE CITY...

Et quel est le rapport avec les OVNIS me direz vous ?......LA NSA a été crée en novembre 1952, et son existence est restée secrète jusqu'en 1957.

Sa mission est double: le renseignement d'origine électromagnétique , ainsi que la sécurité des systèmes de communication et de traitement des données . La création de la NSA a été décidée ALORS QUE LA VAGUE OVNI AMERICAINE DE 1952 ATTEIGNAIT SON ACME ....Bizarre bizarre !

Très cordialement et galactiquement vôtre STANALPHA

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