- JérômeEquipe du forum
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La perception du phénomène OVNI selon Aimé Michel
Sam 06 Juin 2009, 06:54
Aimé Michel : Zinzins et Whatizits
_ Mais enfin, me dit-on souvent, vous qui étudiez les soucoupes volantes depuis 1951, réellement, est-ce que vous y croyez ?
Question simple, n’est-ce pas, et à laquelle, après tant de temps, on devrait être capable de répondre par oui ou non.
Et il est vrai qu’en plus de vingt ans de réflexion, de discussions
et d’enquêtes, on ne peut pas ne pas avoir acquis une certaine somme de
connaissances, et, soudée sur ces connaissances, une opinion.
Mais comment la faire comprendre en deux mots ?
Plus j’ai réfléchi à ce mystérieux sujet et plus je me suis senti
m’éloigner de mes contemporains. Plus j’en ai appris sur les soucoupes
volantes, et plus j’ai vu que ce que j’en savais devenait
incompréhensible au non initié. Voilà pourquoi, depuis quinze ans, je
n’ai à peu près rien écrit sur ce sujet. Prenons la question de savoir
si j’y crois. Comment y répondre ?
Dites-moi d’abord ce que vous entendez par “soucoupe volante”, et
peut-être alors pourrai-je vous répondre. Et je ne suis pas sûr que ma
réponse vous satisfera. Définissez-vous la soucoupe comme un “engin
spatial d’origine extra-terrestre piloté par les habitants d’une autre
planète” ? Alors je vous répondrai que non, je n’y crois pas. Je n’y
crois pas parce que je sais que les soucoupes volantes sont autre
chose. Elles ne sont pas des engins au sens où nous l’entendons. Un
engin, c’est une machine construite d’après un plan, ayant une
structure définie. Mais l’idée de plan est une idée humaine.
Et la preuve qu’”elles” ne correspondent à rien que nous ayons le
droit d’appeler un “plan”, c’est qu’elles peuvent, en un clin d’œil,
changer de structure ; une autre preuve est que deux témoins
contemplant en même temps et du même endroit la “même” soucoupe
peuvent la voir différente ; j’entends la voir vraiment différente et
non pas seulement l’interpréter différemment, comme deux témoins du
même accident le décrivent parfois de façon contradictoire. On a en
effet des cas bien avérés où des témoins compétents et exercés ont vu
deux spectacles apparemment inconciliables. Impossible ? Oui.
Impossible à l’homme. Inconcevable à son imagination et à son
intellect. Et cependant, vrai. On ne peut donc pas parler d’”engins”.
J’ai proposé, en anglais, de les appeler des whatizits.
En français, l’astronome Guérin propose le mot de
“zinzins”. Disons que ce sont des zinzins. Les zinzins sont-ils
“spatiaux” ? Réponse : non. On ne les voit qu’exceptionnellement dans
l’espace — aussi exceptionnellement que les hommes. Leur zone
d’élection, leur “niche écologique”, c’est la “noosphère”, c’est
partout où l’homme lui-même se manifeste, près du sol ou de l’eau et
dans la proche atmosphère.
_ Mais pour être là, s’ils ne sont pas d’origine humaine, il faut quand même bien qu’ils traversent l’espace extérieur ?
_ Réponse : non, hélas.
Je dis hélas parce que ce constat est aberrant, qu’il est un défi à
notre raison, et que nous en sommes bien conscients. Qu’y faire ? Les
zinzins sont là, mais ils n’ont pas besoin, pour nous atteindre, de
“traverser” l’espace. Voilà le fait. On a des milliers de tracés radar
démontrant leur présence dans l’atmosphère. Certains de ces tracés ont
de quoi faire dresser les cheveux sur la tête : par exemple, l’histoire
du ménage Hill (qui est contée dans cet album) est
corroborée par l’enregistrement d’un radar militaire américain, qui a
suivi jusqu’au sol le “zinzin” où Barney Hill et sa
femme affirment avoir subi d’étranges manipulations. Mais suivi dans la
basse atmosphère, non dans l’espace extérieur. Les radars de télémétrie
spatiale, ceux qui surveillent les engins spatiaux humains, n’ont
qu’exceptionnellement enregistré des objets pouvant être des “zinzins”.
D’où viennent-ils alors ? Nul ne le sait. Nul ne sait même s’ils
viennent de quelque part. Selon la boutade de Gordon Creighton, ils viennent de la troisième planète du système solaire (c’est-à-dire la terre).
Leur origine n’est peut-être pas un lieu. Que sont l’espace et le
temps ? Des idées humaines. Rien ne nous dit que la part surhumaine de
l’univers soit quelque part dans l’espace et dans le temps. En
revanche, de nombreux témoins nous affirment avoir vu apparaître un
zinzin sur place, exactement comme un fantôme. Peut-on croire ces
témoins ? Je répondrai que, dès qu’on enquête sérieusement, on ne peut
pas ne pas les croire. Il faut, ou s’enfuir à toutes jambes dès qu’il
est question de soucoupes, ou admettre l’inadmissible. Un de mes plus
proches amis a vu une fois un de ces whatizits apparaître subitement
là où une fraction de seconde plus tôt il n’y avait rien. C’est une
aventure qui ne s’oublie pas.
Tout cela est fantastique, nous le savons. Voilà pourquoi ceux qui
connaissent vraiment le sujet (autant qu’on peut le connaître) sont si
peu enclins à en parler. Voilà pourquoi, entre parenthèses, il
n’existe justement pour en parler que trois ou quatre livres à peu près
convenables [Pour info : texte publié en 1973 – depuis les choses ont
évolué].
Pour ma part, je n’admets plus maintenant qu’un type de livre sur
les soucoupes volantes : ceux qui rapportent des témoignages,
modestement, sans tenter de donner de vaines et impossibles
explications.
Celui-ci en est un, précisément parce qu’il est un livre d’images.
L’image ne cherche pas à faire comprendre. Elle nous fait participer à
un mystère, à une aventure. Je souhaite qu’il soit lu et médité (oui,
médité) par beaucoup de jeunes, espérant qu’ils y découvriront comme un
signe de cet univers incompréhensible où notre science rationnelle est
destinée à s’enfoncer de plus en plus. Il faut se cramponner à la
raison. Elle seule nous épargne de choir dans la peur et la
superstition. Mais n’oublions jamais de prendre garde à ce qu’elle nous
cache. Ce que nous savons n’est rien au regard de ce que nous ignorons.
Et c’est de là qu’”elles” viennent : de l’inconnu.
auteur : Aimé Michel
source : Préface de l’album de bande dessinée Ceux Venus d’Ailleurs de Lob et Gigi
_ Mais enfin, me dit-on souvent, vous qui étudiez les soucoupes volantes depuis 1951, réellement, est-ce que vous y croyez ?
Question simple, n’est-ce pas, et à laquelle, après tant de temps, on devrait être capable de répondre par oui ou non.
Et il est vrai qu’en plus de vingt ans de réflexion, de discussions
et d’enquêtes, on ne peut pas ne pas avoir acquis une certaine somme de
connaissances, et, soudée sur ces connaissances, une opinion.
Mais comment la faire comprendre en deux mots ?
Plus j’ai réfléchi à ce mystérieux sujet et plus je me suis senti
m’éloigner de mes contemporains. Plus j’en ai appris sur les soucoupes
volantes, et plus j’ai vu que ce que j’en savais devenait
incompréhensible au non initié. Voilà pourquoi, depuis quinze ans, je
n’ai à peu près rien écrit sur ce sujet. Prenons la question de savoir
si j’y crois. Comment y répondre ?
Dites-moi d’abord ce que vous entendez par “soucoupe volante”, et
peut-être alors pourrai-je vous répondre. Et je ne suis pas sûr que ma
réponse vous satisfera. Définissez-vous la soucoupe comme un “engin
spatial d’origine extra-terrestre piloté par les habitants d’une autre
planète” ? Alors je vous répondrai que non, je n’y crois pas. Je n’y
crois pas parce que je sais que les soucoupes volantes sont autre
chose. Elles ne sont pas des engins au sens où nous l’entendons. Un
engin, c’est une machine construite d’après un plan, ayant une
structure définie. Mais l’idée de plan est une idée humaine.
Et la preuve qu’”elles” ne correspondent à rien que nous ayons le
droit d’appeler un “plan”, c’est qu’elles peuvent, en un clin d’œil,
changer de structure ; une autre preuve est que deux témoins
contemplant en même temps et du même endroit la “même” soucoupe
peuvent la voir différente ; j’entends la voir vraiment différente et
non pas seulement l’interpréter différemment, comme deux témoins du
même accident le décrivent parfois de façon contradictoire. On a en
effet des cas bien avérés où des témoins compétents et exercés ont vu
deux spectacles apparemment inconciliables. Impossible ? Oui.
Impossible à l’homme. Inconcevable à son imagination et à son
intellect. Et cependant, vrai. On ne peut donc pas parler d’”engins”.
J’ai proposé, en anglais, de les appeler des whatizits.
En français, l’astronome Guérin propose le mot de
“zinzins”. Disons que ce sont des zinzins. Les zinzins sont-ils
“spatiaux” ? Réponse : non. On ne les voit qu’exceptionnellement dans
l’espace — aussi exceptionnellement que les hommes. Leur zone
d’élection, leur “niche écologique”, c’est la “noosphère”, c’est
partout où l’homme lui-même se manifeste, près du sol ou de l’eau et
dans la proche atmosphère.
_ Mais pour être là, s’ils ne sont pas d’origine humaine, il faut quand même bien qu’ils traversent l’espace extérieur ?
_ Réponse : non, hélas.
Je dis hélas parce que ce constat est aberrant, qu’il est un défi à
notre raison, et que nous en sommes bien conscients. Qu’y faire ? Les
zinzins sont là, mais ils n’ont pas besoin, pour nous atteindre, de
“traverser” l’espace. Voilà le fait. On a des milliers de tracés radar
démontrant leur présence dans l’atmosphère. Certains de ces tracés ont
de quoi faire dresser les cheveux sur la tête : par exemple, l’histoire
du ménage Hill (qui est contée dans cet album) est
corroborée par l’enregistrement d’un radar militaire américain, qui a
suivi jusqu’au sol le “zinzin” où Barney Hill et sa
femme affirment avoir subi d’étranges manipulations. Mais suivi dans la
basse atmosphère, non dans l’espace extérieur. Les radars de télémétrie
spatiale, ceux qui surveillent les engins spatiaux humains, n’ont
qu’exceptionnellement enregistré des objets pouvant être des “zinzins”.
D’où viennent-ils alors ? Nul ne le sait. Nul ne sait même s’ils
viennent de quelque part. Selon la boutade de Gordon Creighton, ils viennent de la troisième planète du système solaire (c’est-à-dire la terre).
Leur origine n’est peut-être pas un lieu. Que sont l’espace et le
temps ? Des idées humaines. Rien ne nous dit que la part surhumaine de
l’univers soit quelque part dans l’espace et dans le temps. En
revanche, de nombreux témoins nous affirment avoir vu apparaître un
zinzin sur place, exactement comme un fantôme. Peut-on croire ces
témoins ? Je répondrai que, dès qu’on enquête sérieusement, on ne peut
pas ne pas les croire. Il faut, ou s’enfuir à toutes jambes dès qu’il
est question de soucoupes, ou admettre l’inadmissible. Un de mes plus
proches amis a vu une fois un de ces whatizits apparaître subitement
là où une fraction de seconde plus tôt il n’y avait rien. C’est une
aventure qui ne s’oublie pas.
Tout cela est fantastique, nous le savons. Voilà pourquoi ceux qui
connaissent vraiment le sujet (autant qu’on peut le connaître) sont si
peu enclins à en parler. Voilà pourquoi, entre parenthèses, il
n’existe justement pour en parler que trois ou quatre livres à peu près
convenables [Pour info : texte publié en 1973 – depuis les choses ont
évolué].
Pour ma part, je n’admets plus maintenant qu’un type de livre sur
les soucoupes volantes : ceux qui rapportent des témoignages,
modestement, sans tenter de donner de vaines et impossibles
explications.
Celui-ci en est un, précisément parce qu’il est un livre d’images.
L’image ne cherche pas à faire comprendre. Elle nous fait participer à
un mystère, à une aventure. Je souhaite qu’il soit lu et médité (oui,
médité) par beaucoup de jeunes, espérant qu’ils y découvriront comme un
signe de cet univers incompréhensible où notre science rationnelle est
destinée à s’enfoncer de plus en plus. Il faut se cramponner à la
raison. Elle seule nous épargne de choir dans la peur et la
superstition. Mais n’oublions jamais de prendre garde à ce qu’elle nous
cache. Ce que nous savons n’est rien au regard de ce que nous ignorons.
Et c’est de là qu’”elles” viennent : de l’inconnu.
auteur : Aimé Michel
source : Préface de l’album de bande dessinée Ceux Venus d’Ailleurs de Lob et Gigi
, je ne peux que partager cette opinion. De ce fait expliquer l'inconnu me semble une tâche bien présomptueuse.Il me semble plus important de me regarder dans ce miroir que les OVNIs projettent...Le chemin que l'Humanité a pris: l'évolution de nos sociétés n'est décidément pas en adéquation avec les enjeux que nous livrent les OVNIs.Il faut se cramponner à la
raison
_______________________________________
"Il est temps de découvrir que tous les systèmes de pensée sont en réalité des systèmes pour EVITER de penser !" Aimé Michel
« Seuls, les charlatans drapés dans leur imbécillité peuvent croire aux ballons-sondes, aux phantasmes et aux hallucinations toutes les fois que l’univers s’exprime dans un langage non conforme à cet amas de concepts traditionnels et d’idées préconçues qu’ils considèrent comme la seule vérité. » Jean Cocteau
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Re: La perception du phénomène OVNI selon Aimé Michel
Sam 06 Juin 2009, 12:58
Merci bien, Jérôme, pour cet article.
Wow cela montre à quel point le phénomène est complexe !
- Elles peuvent, en un clin d'oeil, changer de structure.
- Deux observations du même objet peuvent aboutir à une description totalement différente. (Différente du fait des perceptions différentes des témoins ? Différente du fait de l'emplacement spatial différent des témoins ?)
- Ils n'ont pas besoin de traverser l'espace extérieur pour "apparaître" ou "disparaître" soudainement dans notre champs humain. (Cela conforterait le déplacement interdimentionnel.)
J'adore cette citation :
D'un côté, nous ne pouvons faire abstraction des connaissances scientifiques actuelles au risque de sombrer dans l'obscurantisme et de croire en tout et n'importe quoi, faute d'esprit critique.
De l'autre, nous devons rester humbles et garder en tête que nous ne connaissons pas grand chose et que de grandes révolutions scientifiques sont à venir, lesquelles pourraient bouleverser profondément la physique actuelle.
Je regrette que beaucoup de monde ne réussisse pas à trouver le juste milieu. Les uns se font alors manipuler tandis que les autres restent figés.
Wow cela montre à quel point le phénomène est complexe !
- Elles peuvent, en un clin d'oeil, changer de structure.
- Deux observations du même objet peuvent aboutir à une description totalement différente. (Différente du fait des perceptions différentes des témoins ? Différente du fait de l'emplacement spatial différent des témoins ?)
- Ils n'ont pas besoin de traverser l'espace extérieur pour "apparaître" ou "disparaître" soudainement dans notre champs humain. (Cela conforterait le déplacement interdimentionnel.)
J'adore cette citation :
[...] espérant qu’ils y découvriront comme un signe de cet univers incompréhensible où notre science rationnelle est destinée à s’enfoncer de plus en plus. Il faut se cramponner à la raison. Elle seule nous épargne de choir dans la peur et la superstition. Mais n’oublions jamais de prendre garde à ce qu’elle nous cache. Ce que nous savons n’est rien au regard de ce que nous ignorons. Et c’est de là qu’”elles” viennent : de l’inconnu.
D'un côté, nous ne pouvons faire abstraction des connaissances scientifiques actuelles au risque de sombrer dans l'obscurantisme et de croire en tout et n'importe quoi, faute d'esprit critique.
De l'autre, nous devons rester humbles et garder en tête que nous ne connaissons pas grand chose et que de grandes révolutions scientifiques sont à venir, lesquelles pourraient bouleverser profondément la physique actuelle.
Je regrette que beaucoup de monde ne réussisse pas à trouver le juste milieu. Les uns se font alors manipuler tandis que les autres restent figés.
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