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Dim 22 Fév 2009, 11:35
L'incroyable saga de Joao Prestes


par Pablo Villarubia ©️ Juin 2003



En 1946, presque un an avant le fameux incident du Mont Rainier qui marqua le début l'ère moderne des OVNIs, un fermier mourut de manière horrible dans la campagne brésilienne. En quelques heures, une étrange lumière tua Joao Prestes Filho en causant de sévères brûlures, selon certains témoins. D'autres rapportèrent que les chairs tombèrent, laissant les os et les tendons exposés. La réponse à l'un des cas les plus étranges et les plus déconcertants de l'histoire de l'ufologie démarra dans un petit hôtel calme, appelé "Minas Gerais". L'historien/ufologue Claudio Tsuyoshi Suenaga et moi-même y logions. Nous enquêtions sur les attaques alléguées de Chupacabras ayant frappées la région. Nous étions dans la ville de Sao Roque, à 47 km de Sao Paulo. Mon compagnon de chambre attira mon attention sur un journal qu'il avait trouvé dans la lugubre salle de bain.

Avec un étrange mélange d'extase et d'émotion, le jeune nippo-brésilien déchiffra les mots, datés du 12 avril 1997 : "L'estimé Roque Prestes est mort à l'âge de 91 ans le 6 avril dans sa maison. Il était le frère de Joao Prestes (décédé)". A notre surprise, nous avions retrouvé par hasard les traces d'un parent de Joao Prestes Filho, l'homme mort d'une horrible manière le 4 mars 1946 : après avoir été attaqué par une lumière inexpliquée, sa chair tomba en gros morceaux de ses os, surtout de sa mâchoire, de sa poitrine, de ses mains et de ses pieds, jusqu'à la mort, qui survint quelques heures après. Selon des témoins horrifiés et impuissants, certains morceaux de chair étaient encore attachés à leurs tendons. L'hôtel Minas Gerais fut le témoin muet de notre insomnie jusqu'à l'aube. Alors nous joignîmes le fils de feu Roque Prestes par téléphone. Nous gagnâmes à pas pressés la modeste demeure de Luis Prestes, 60 ans, située en bordure de Sao Roque. Luis faisait encore le deuil de son père Roque - un ancien soldat de la révolution constitutionnaliste de 1932.

"Récemment, peu de temps avant son décès, mon père se rappela la tragique mort de son frère, survenue durant l'année 1946. J'étais jeune à l'époque - 9 ans - mais je me souviens bien de ce qui est arrivé à mon oncle Joao. C'était lors du week-end de carnaval, et Joao, qui répugnait à aller à ce genre de festivités, décida de pêcher et partit avec sa charrette. Il vivait à Araçariguama, un petit village localisé à 7 km de Sao Roque, une communauté tranquille et isolée. Ma tante alla à la fête avec ses enfants et laissa le repas de Joao à la maison. J'étais à Araçariguama, quand j'appris que mon oncle était à l'agonie. Il était dans une maison proche de celle où je me trouvais. Je voulais le voir, mais cela m'était interdit. J'étais trop jeune et l'état physique de Joao aurait pu me choquer. Mon père le vit, et Joao lui dit que tandis qu'il retournait chez lui, quelque chose ressemblant à une "torche ardente" entra dans la pièce dans laquelle il se trouvait après qu'il eut ouvert la fenêtre. Il tomba à terre et sentait que son corps était en feu. S'enveloppant dans une couverture, il fit plus de deux kilomètres dans le village. Mon père m'expliqua que Joao était brûlé partout au-dessus de la ceinture, sauf au niveau de ses cheveux. Je réussit à voir mon oncle quand ils le sortirent de la maison, le mettant dans un camion pour l'emmener à Santana de Pamaiba, où se trouvait l'hôpital le plus proche. Je me souviens que le drap le couvrant était noirci, peut-être par les brûlures sur son corps. Joao mourut peu de temps avant d'arriver à l'hôpital."

"Un certain nombre de livres publiés en anglais, en japonais et même en russe affirmèrent que Joao Prestes mourut de façon horrible, avec des morceaux de son corps, comme les oreilles ou des parties de son visage, qui fondaient. Est-ce vrai ?" demandai je. "Non. Selon mon père, qui l'a escorté jusqu'à l'hôpital, son apparence était vraiment affreuse, mais pas de manière aussi extrême. Il avait de sérieuses brûlures sur tout le corps. Sa chair était noircie mais ne présentait aucune blessure." répondit notre interlocuteur. Cette indication contredisait l'histoire apparue dans de nombreux livres et articles à propos de ce cas. "Mon père était policier à Santana de Parnaiba. Il réclama toute l'assistance qu'il pouvait obtenir de la part de l'unité médico-légale, mais je ne connais pas les résultats de l'enquête. Aucune trace de brûlure ne fut trouvée dans la pièce où se trouvait Joao quand le feu apparut. Il n'avait aucun ennemi et ne connaissait personne ayant intérêt à le tuer. Même à l'article de la mort, il répétait qu'une lumière l'avait attaqué et qu'elle venait d'un autre monde."

Les informations suivantes nous ramenèrent brusquement à la réalité. "Avant cela, les habitants voyaient constamment des boules de feu connues sous le nom de "assombraçoes" (fantômes) à Araçariguama et dans sa proximité. Certains croyaient qu'elles venaient de la mine d'or, qui est maintenant fermée. D'autres choses étranges arrivèrent. Feu mon père me raconta qu'en 1922 il vit un lobisomem (un loup-garou) avec mon grand-père et mon oncle. Mon oncle lui lança une pierre et apparemment, le toucha à la main. Le lendemain, un voisin portait un bandage à sa main. D'autres gens racontaient des histoires similaires.", nous informa Luis Prestes. L'idée que la zone de Sao Roque puisse être une sorte de fantastique fenêtre, donnant sur une quantité stupéfiante de phénomènes anormaux variés prit tournure dans nos esprits.

Les faits fournis par notre informateur semblèrent concorder avec notre théorie. "Emiliano Prestes, le frère de Joao, vécut également quelque chose d'effrayant. Quelques mois après la tragique mort de son frère, Emiliano marchait dans une forêt d'Agua Podre - la même dans laquelle apparu le lobisomem en 1922 et la lumière qui brûla Joao. Une lumière ardente parut devant lui. Emiliano, terrifié, courut jusqu'à la bordure d'un canyon quand la chose tomba sur lui. Tout ce qu'il put faire fut de s'agenouiller et de prier pour sa vie. Il me dit qu'il ressentit une chaleur intense, mais par chance, la lumière partit et disparut." Le compte-rendu de Luis augmente le nombre de phénomènes mystérieux dans la région. La lumière ardente ou boule de feu fut vue en de nombreuses occasions par le père de Luis. L'objet effraya des chevaux et cavaliers tandis qu'il rentrait dans leurs humbles demeures la nuit. "Les lumières furent observées le plus souvent entre 3 et 4 heures du matin, et sont 3 à 4 fois plus grandes que la Lune. Les gens sentaient leur chaleur à distance, et elles étaient capables de se mouvoir à une vitesse surprenante. Mon père cessa d'aller à des fêtes la nuit à cause de ces lumières.", se rappelle Luis.



D'autres agressions

Les informations obtenues jetaient une lumière nouvelle sur le cas de Joao Prestes, et nous en étions satisfaits. Nous pensions ne rien pouvoir ajouter à tout cela. Mais juste avant la fin de notre entretien, Luis nous donna un indice intéressant : l'existence du dernier témoin à avoir vu l'agonie de Joao. "C'est un vieux gentleman, mais encore lucide et fort. Il vit proche de chez moi à Sao Roque. Voici son adresse." Nous nous dirigeâmes immédiatement vers la résidence de Virgilio Francisco Alves. Sa fille nous avertit qu'il travaillait dans les champs devant la maison, nettoyant la végétation à la faux. Après quelque temps, Vergilio apparut. A notre surprise, il produisit sa carte d'identité prouvant qu'il avait bien 92 ans.

Assis sur un sofa usé, Virgilio nous expliqua qu'il était le cousin de Joao Prestes. "Je suis né et j'ai grandi à Araçariguarna. J'ai commencé à travailler à la mine d'or de Morro Velho à l'âge de 15 ou 16 ans. Il y avait un ingénieur anglais qui ne pouvait écrire mon nom et m'appelait garoto de ouro (golden boy). Je vais vous dire ce que je sais de l'horrible mort de Joao Prestes. Cela s'est passé durant le week-end de carnaval en 1946. Il était parti pêcher sur la rivière Tieté, avec sa charrette, tandis que sa femme et ses enfants allaient aux festivités. C'était la saison sèche et il ne pleuvait pas. Quand il revint, il mit son cheval dans l'écurie et le nourrit. Il mit les poissons dans une marmite et fit chauffer de l'eau au feu de bois pour prendre un bain. Alors qu'il changeait ses vêtements, une espèce de faisceau de lumière jaune apparut dans la pièce. Il sentit son corps brûler, ainsi que sa barbe. Paniqué, incapable de bouger ses mains, Joao ouvrit la porte avec ses dents et courut dans la rue pieds nus, étant donné qu'il ne portait jamais de chaussures. Il arriva en hurlant chez sa soeur Maria, proche de l'église d'Araçariguama. Il se laissa tomber sur un lit et raconta qu'il avait été brûlé. Le chef de la police, Joao Malaquias, vint immédiatement. On lui dit qu'il n'y avait personne à blâmer pour ce qui était arrivé, car l'attaquant n'était pas de ce monde. Un orage, avec une averse torrentielle, suivit ..."

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Dim 22 Fév 2009, 11:35
Cette partie de l'histoire de Virgilio me rappela le cas de Varginha, qui eu lieu en 1997 à Minas Gerais. Un déluge jamais vu auparavant à Varginha suivit l'apparition et la capture supposée des créatures étrangères. Des changements de conditions atmosphériques semblent suivre certains phénomènes fortéens. Claudio Suegana demanda à Virgilio Alves s'il "avait vu Joao Prestes sur son lit de mort " ? "Oui. Mon cousin Emiliano Prestes, qui était aussi mon voisin, m'appela. Quand j'arriva dans la maison de Maria, je trouvai le shérif Joao Malaquias en pleine discussion avec Joao. Il était dans son lit et parlait avec difficultés. Sa peau, qui était auparavant plutôt pâle, semblait rôtie, rougie.

Ses mains, complètement tordues, et son visage étaient brûlés. Ses cheveux n'avaient pas de brûlures, ni ses pieds et ses habits. Il n'en avait qu'au-dessus de la ceinture. Ses pieds étaient écorchés d'avoir couru sans chaussures sur des roches tranchantes." Je voulut savoir s'il avait vu " des morceaux de chair de Joao tomber " ? " Non. Sa peau était brûlée, mais rien n'est tombé. Je pense que ce sont les boitatà qui sont à blâmer. Ils l'ont déjà attaqué une fois auparavant." nous renseigna Virgilio. Claudio et moi échangeons un regard de stupéfaction devant l'information du lucide nonagénaire. "Pouvez-vous nous en dire plus sur cet autre incident ?" demandons-nous à l'unisson.

"Eh bien, quand il était jeune, Joao était un tropero (un vacher). Il vivait chez son père à l'époque, à Araçariguama. Un jour, au crépuscule, alors qu'il conduisait des ânes sur une colline, il vit une boule de feu tomber du ciel. Il était proche d'une chapelle, qui avait une croix. Il pouvait sentir la boule de feu passer près de lui, presque le renverser. Joao me dira que dans ce coin, on peut parfois voir 10 ou 12 boules émerger des cieux. Certaines sont rouges, d'autres ont la couleur de la lune. Quelquefois, cinq ou six d'entre elles tombent jusqu'au sol et explosent. Les gens les appellent les boitaà... " nous explique Vergilio.

Je digresse pour expliquer l'origine du mot boitatà. Il est d'origine brésilienne et désigne les mystérieuses lumières qui poursuivent et quelquefois tuent les indiens, selon les chroniques coloniales portugaises et les histoires du prêtre des îles Canaries José de Anchieta au 16ème siècle. Virgilio lui-même a observé une de ces lumières, qui avait émergé de derrière les montagnes où se trouve la mine d'or. Elle a ensuite atterri sur le Mont Saboao, une autre colline où les lumières apparaissent. "Nous appelons aussi ces boules de feu maes do ouro (les mères de l'or). Des fois, il est possible de voir les lézards dorés, qui sont de longues langues de feu, qui se meuvent en ligne droite, lentement, sans aucun bruit. "

La mystérieuse mine d'or de Morro Velho est actuellement abandonnée. Le général canadien Raston, qui l'a ouvert en 1926, vivra ici jusqu'à sa fermeture à la fin des années 30. Pendant que nous dégustions de délicieux fruits issus du jardin de Virgilio, il nous parla du loup-garou qui fut vu à Araçariguama, ce qui confirma les informations fournies par Luis Prestes. Pour finir notre entrevue, je demandai à Virgilio : "Qui emmena Joao à l'hôpital ?" "Le shérif Malaquias voulait l'emmener dans un hôpital de Sao Paulo, mais la route était en mauvais état. Alors ils allèrent à Santana de Parnaiba. La police fit une enquête mais ne trouva rien. Ils purent seulement dire que rien n'avait brûlé dans la maison de Joao. Certains en déduisirent qu'il s'était brûlé lui-même avec un chandelier."



Sur la route d'Araçariguama

Encore stupéfaits par les nouvelles informations en notre possession sur le cas de Prestes, nous prîmes le seul bus qui faisait le voyage entre Araçariguama et Sao Roque. Depuis 1946, alors que le village ne possédait ni électricité ni eaux courantes, Araçariguama ne s'est pas beaucoup agrandi, et les serpents venimeux sont encore abondants. C'est l'une des plus vieilles villes de la région, elle comporte 7000 résidents. Elle fut fondée il y a 350 ans. C'était la demeure des bandeirantes, les conquérants du Brésil. Si l'on se réfère au rapport publié dans les années 60 par feu le Dr. Walter Bühler, la police avait condamné la maison de Joao Prestes. Elle fut démolie quelque temps après, la famille ayant apparemment peur d'y retourner. Peut-être la considéraient-ils comme maudite ? A Araçariguama, nous rencontrâmes Fabiana Matias de Oliveira, chargé de communication pour la petite ville. Elle nous conduisit à son oncle Hermes de Fonseca, bientôt 70 ans, qui connaît bien l'histoire de la région et de ses occupants. Comme c'est le cas pour beaucoup de brésilien de son âge, Hermes continuait de travailler, gagnant sa vie en faisant de petits embellissements sur une ferme proche de l'Hôtel de ville. Il était assis sur une souche d'arbre et nous parlait de sa vie, de son arrivée à Araçariguarna en 1945 et de sa morsure par un serpent à sonnettes à la cheville - il nous montra fièrement sa cicatrice.

Le septuagénaire nous raconta : "Je connaissais Joao Prestes. Je me souviens parfaitement du jour de sa mort. C'était le 5 mars 1946. Il laissa derrière lui une veuve avec 5 ou 6 enfants. Je n'ai jamais vu le corps, seules quelques rares personnes l'ont pu. Ils disaient qu'il avait été brûlé. La presse dira plus tard qu'il tombait en morceaux." " D'étranges choses ont eu lieu ici. Un an après la mort de Joao, son frère Emiliano Prestes vit deux boules de feu monter dans le ciel et entrer en collision l'une avec l'autre, encore et encore, proche du cimetière. Les lumières l'encerclèrent brusquement, il sentit une forte chaleur. Il s'agenouilla et pria jusqu'à ce que les lueurs partent. Vous pouvez voir ces lumières de nos jours voler au-dessus d'lbaté, entre Araçariguama et Sao Roque, bien qu'avec moins d'intensité qu'autrefois. Quand elles se heurtent, les lumières font des étincelles, mais ne se désintègrent pas. Giomar Gouveia, un jockey, propriétaire d'étables à Ibaté, vit une lumière flotter au-dessus de ses animaux. Elle émettait des rayons lumineux oranges. C'était en 1995."

Emballé par notre intérêt, Hermes continua de se souvenir de dates et de détails. Il était bien digne d'être le chroniqueur officiel d'Araçariguama. "En 1960, Celso Gomide, un chauffeur de bus, venait de Sao Roque, quand il vit une lumière rouge. Son véhicule s'arrêta. La lumière s'approcha de la cabine et Gomide, effrayé, pria. Les passagers étaient abasourdis par la lueur, qui les encercla durant 20 minutes.

En 1955, je travaillais à la construction d'un téléphérique dans une usine de ciment de Santa Rita. Il allait servir à transporter des pierres d'une carrière locale. Le 24 août la chaleur était insupportable. Moi et d'autres ouvriers virent un objet qui dérivait dans le ciel. Il était aussi large qu'une roue de camion, très grand, de la même couleur que l'aluminium. Il tournait sur lui-même et lâchait des cercles de fumée blanche. Il était 11h45 quand nous le vîmes. A midi, cinq avions de la FAB (Armée de l'air brésilienne) arrivèrent. Ils étaient plus petits que le disque volant, qui distança les avions avec facilité. Le jour suivant, le journal Folha de Sao Paulo publia un article sur un incident semblable. Des milliers de gens avaient vu une soucoupe volante avec les mêmes caractéristiques à Osasco, pas loin d'Araçariguama." Le cimetière se trouve à moins d'un kilomètre de la ville. Nous y trouvâmes le fossoyeur local, Nelson Oliveira, 53 ans. Il nous emmena à la tombe de Joao Prestes. Une croix taillée et un numéro d'identification s'élevaient sur le ciment recouvert par de la terre. Claudio et moi sentions des noeuds dans notre gorge en pensant aux derniers instants de Joao Prestes. Nous nous calmâmes, et commençant l'interrogatoire de Nelson, fossoyeur depuis 1976, en lui demandant s'il a déjà vu quelque chose d'étrange dans le coin."Aux alentours de 1989, j'ai vu quelque chose d'anormal, de forme ronde, qui volait au-dessus du cimetière. C'était comme une casquette, mais composé d'aluminium, brillant quand cela se déplaçait en ligne droite et se balançait. Il vola vers Sao Paulo." Le fossoyeur prit son propre couvre-chef en exemple, tout en nous racontant son témoignage.

Lors d'une conversation avec l'ufologue Antonio Ribera à Barcelone, ce dernier m'avait dit que selon lui, Joao Prestes pouvait avoir été tué par le système de propulsion d'un vaisseau. "Je ne pense pas que les extraterrestres voulaient blesser ou tuer le fermier. Tout simplement, ils ne savaient pas ce qui pouvaient se passer s'ils s'approchaient trop d'un humain." Nous eûmes le temps de réfléchir à la mort de Joao Prestes Filho dans le bus délabré qui nous fit quitter Araçariguarna. Je demanda à Claudio : "A ton avis, quelles étaient les lumières qui ont tué Prestes ?" Il me répondit qu'elles étaient peut-être de la foudre en boule. J'insistai : "Et comment expliques-tu les autres lumières et les créatures vues dans la région?" Claudio Suenaga ne répondit pas. Il haussa les épaules et jeta un dernier coup d'oeil vers l'église de ce village maudit.



Le cas Prestes

Le cas de Joao Prestes devient internationalement connu en septembre 1971 seulement, lors du second symposium sur la vie extraterrestre, à Sao Paulo. L'ufologue Hirineu Silveira y annonça une hypothétique connexion entre la mort du fermier et le phénomène OVNI. Un certain nombre d'enquêteurs ont travaillé sur ce cas. Walter Bühler, un des ufologues brésiliens le plus connu, a cru que les brûlures de Prestes pouvaient être attribuées à un chandelier. Cependant, la majorité ne le suit pas, accusant Bühler d'appartenir au côté "angélique" de l'ufologie, celui qui prêche la venue de bons extraterrestres. D'autres parmi lesquels l'ufologue Fernando Grossman, ont interviewé en 1974 des témoins directs. Notamment le planton Aracy Gomide. En se basant sur les informations de Gomide, Grossman et le médecin Luiz Braga sont arrivés à la conclusion que les brûlures de Prestes ressemblent "aux effets indirects d'une explosion nucléaire, comme celles des victimes à Hiroshima et Nagasaki." Les radiations affectent seulement les cellules vivantes, mais pas les mortes, comme les cellules des cheveux et des tissus des vêtements. Mais en 1946, qui possédait un puissant rayon de particules atomiques près d'Araçariguama ? "Ce n'est pas un cas isolé" me dira Grossman dans un entretien qu'il m'accorda à Sao Paulo. "Des parallèles existent entre sa mort et d'autres qui ont eu lieu dans l'état de Parà (Amazonie brésilienne) à la fin des années 70 et au début des années 80". Les chercheurs ont montré que le jour de la mort de Prestes, un conseiller municipal d'Araçariguama du nom de Alencar Martins Gonçalves a vu une boule de feu proche du cimetière.

Les dires de Gomide auront une résonance internationale et la majorité des articles qui apparaissent dans des livres et dans des magazines seront basés sur ce témoin exclusivement. La plupart des informations fournie par l'ancien planton ne correspondent pas aux déclarations de Luis et Roque Prestes, et de Virgilio Francisco Alves. Selon Gomide, Joao, lors de son retour de la pêche, rentra chez lui grâce à une fenêtre ouverte, sa femme ayant verrouillé la porte avant de partir. C'est à ce moment qu'il aurait vu la lumière intense qui l'a brûlé. On avait demandé à Gomide de surveiller Joao Prestes. Il conversa avec lui durant les derniers moments de son agonie.

Le soldat divulgua que de la chair tombait des bras de la victime, exposant l'os et les tendons, sans qu'il ne souffre. Les parties du corps les plus affectés auraient été le visage et les bras, mais sans présenter aucun assombrissement, comme de la décomposition, une explication qui ne colle pas avec les dires de Luis Prestes et Virgilio. D'un autre côté, tous les trois sont d'accords pour dire que la chemise et le pantalon de Joao, ainsi que ses cheveux, sont restés intacts. Claudio Suenaga réussit à retrouver le certificat de décès de Joao Prestes au Bureau de statistiques démographiques de Santana de Parnaiba. Gomide déclarait que Prestes était mort entre 3 et 4 heures du matin le 6 mars, alors qu'en réalité, l'événement eu lieu le 4 à 22 heures. Le médecin Luiz Caligiuri indiquait qu'un "collapsus cardiaque et des brûlures généralisées au 1er et 2ème degrés" étaient responsables de la mort. Tout le monde pensait que Joao avait 39 ans, mais le document certifiait qu'au moment de sa mort, son âge était de 44 ans.



Sao Roque, Santana de Parnaiba et Araçariguama : une fenêtre ?

Les régions de Sao Roque, Santana de Parnaiba et d'Araçariguama et les autres villes voisines de l'une des zones les plus densément peuplées de la planète (Sao Paulo possède 18 millions d'habitants) ont été la scène de phénomènes anormaux pendant des années.

La newsletter Supsàya de mars 1995, publiée par le Groupe ufologique de Guarujà, reporta le témoignage de 3 enfants. Ils virent un OVNI brillant le 4 janvier 1994 à Santana de Parnaiba. L'objet approchait de l'arrière-cour de la maison. Il flottait à moins de 15 mètres des témoins. Il était jaune et possédait des lumières vertes et rouges. Malgré la lumière jaune, les enfants purent distinguer une forme semi-circulaire, ressemblant à un dôme. L'OVNI reparti à une vitesse surprenante, dans des mouvements abrupts en zigzag.

La même année, et dans la même région, un couple marié vit un objet sphérique de 3 mètres de diamètre qui flottait entre les arbres, sans faire de bruit. Ils étaient sur le kilomètre 41 de l'autoroute de Castelo Branco, proche du ranch Lila. L'objet était rouge, mais dans une teinte plus sombre au coeur. Sa périphérie était soulignée par de nombreuses petites lumières clignotantes.

En 1993, une fille de 12 ans nommée Regiane Barbosa da Silva vit dans le même ranch un objet sphérique, de 5 mètres de diamètre environ. L'OVNI tira un rayon de lumière jaune qui illumina la fille et la zone aux alentours. Après son expérience, Regiane ressentit des maux de têtes et une irritation aux yeux. Un autre témoin vécut le même événement 3 mois après. Le gardien du ranch déclara avoir vu deux humanoïdes flottant au-dessus d'un ruisseau sur la propriété. Une vieille japonaise, qui avait passé sa jeunesse à Santana de Parnaiba raconta à Suenaga qu 'elle avait observé un homme moitié loup, moitié centaure, dans les environs de Sition do Morro. San Roque a aussi vécu l'une des vagues les plus intenses d'attaques de Chupacabras de toute l'Amérique du Sud.

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