- Benjamin.dResponsable du forum
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Les projets militaires d'étude des ovnis de 1957 à 1969
Dim 27 Juin 2010, 15:17
Les projets militaires d'étude des ovnis
Quand des milliers de citoyens ont rapporté des observations en plein jour de disques et d'objets ovales, des objets d'apparence métallique filant dans les cieux, l'armée et son corps aérien, la future US Air Force, lancent des études dans l'urgence.
Les premières observations d'OVNI qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale mirent rapidement l'armée américaine en alerte. Dès 1947, l'US Air Force lança le projet Sign qui devait étudier la réalité de ces phénomènes. Rebaptisée projet Grudge en 1949, cette commission fut rapidement discréditée par ses prises de position systématiquement sceptiques et son flagrant manque de moyens. En 1951, suite à une importante vague d'observations d'OVNI, l'armée décide de relancer le projet avec plus de moyens et de sérieux. Le 12 avril 1952, le projet Blue Book naît, dirigé par le capitaine Edward J. Ruppelt.
L'examen des études menées par les autorités américaines laisse apparaître un double langage. Les documents divulgués en vertu de la Freedom of Information Act montrent qu'après avoir annoncé la fin de leurs recherches en matière de phénomènes aériens nonidentifiés, les Etats-Unis n'ont pas cessé de recueillir les informations relatives à ces phénomènes dans leur propre pays et à l'étranger.
Les agences de renseignement des États-Unis ont publié des documents montrant qu’ils collectaient des informations sur les OVNI encore classifiées “Top Secret”. Le gouvernement ne permet pas l’accès du public a ces documents, malgré les essais des ufologues à travers la “Loi sur la liberté de l’information” ou FOIA (Freedom of Information Act), créée pour donner aux citoyens américains le droit d’accéder à n’importe quel document gouvernemental, à moins que cela ne soit une menace pour la sécurité nationale.
Les évaluations à haut niveau ont produit des conclusions telles que: "ce problème des 'soucoupes volantes' n'est pas du tout imaginaire ou lié à une exagération dans des observations de phénomène naturels. Quelque chose vole vraiment autour de nous. Le phénomène rapporté est quelque chose de réel et non pas visionnaire ou factice." En Octobre 1947, un rapport de l'Armée de l'Air des États-Unis classifié "secret" incluait les commentaires suivants: "... c'est l'opinion réfléchie de certain de nos éléments que l'objet peut en fait représenter une sorte d'engin interplanétaire."
Le projet Sign (1947-1948)
Le Projet Sign (signe en français) a été la première étude scientifique officielle de l'US Air Force sur les OVNI. Le projet a été créé en décembre 1947 et dissout le 16 Décembre 1948, remplacé par le projet Grudge.
Salle de conférence du projet Sign [SHG]
Bien qu'officiellement désignée comme un organisme de recherche, la commission Sign ne pourra jamais définir sa propre ligne d'action. En dépit des efforts de ses membres scientifiques, elle prend le caractère d'un centre d'enquêtes plutôt que de recherche [Vallée 1966]. 1ère commission d'enquête officielle sur les ovnis, mandatée par l'USAF le 30 Décembre 1947 (créée effectivement le 22 Janvier 1948), sous la responsabilité de la section T-2 de l'AMC à Wright Field, lancé à l'initiative du général Twining, Sign va connaître plusieurs générations d'experts (le professeur Hynek fit partie de la seconde génération).
Cette estimation de la situation top-secrète fut plus précisément confiée à l'IAD, sous la direction du capitaine Robert Sneider en 1948. Un premier rapport, destiné à l'autorité supérieure au plus haut niveau, conclua à la probabilité de l'existence de véhicules extraterrestres : la conclusion était que les ovnis étaient des véhicules interplanétaires, notant au passage que l'incident de Kenneth Arnold n'avait pas été le premier. Le général Hoyt Vandenberg, alors chef d'état-major de l'armée de l'air américaine, refusa alors cette estimation lorsqu'elle lui parvint, ne voulant pas entendre parler de véhicules interplanétaires et soulignant que le rapport n'apportait aucune preuve en ce sens. Une délégation de la commission d'étude se rendit alors au Pentagone pour défendre son opinion, en vain, et le rapport fut jetté aux orties.
Il fut par la suite décidé le 16 Décembre 1948 de rebaptiser le projet Sign en projet Grudge : bénéficiant d'une priorité inférieure, celui-ci ne sera plus composé que de personnel convaincu de l'inexistence des soucoupes volantes. Cette rebaptisation ne fut officiellement effectuée que le 11 Février 1949, juste après qu'une nouvelle conclusion émaille le rapport final du projet Sign : il n'existe pas de preuve concrète de l'existence des ovnis, bien que 20 % des observations n'aient pas pu être expliquées de façon convaincante.
Contexte
Le projet Sign a été créé sous l'impulsion du général Nathan F. Twining, suite à une vague d'OVNI (appelées "soucoupes volantes" à l'époque) en 1947 aux États-Unis, dont les deux plus célèbre cas sont l'observation de Kenneth Arnold en juin et l'incident de Roswell en juillet. Par ailleurs, le projet a été précédé d'une enquête du général James H. Doolittle en 1946 durant l'affaire des "Fusées Fantômes", et d'une étude du général Schulgen durant l'été 47, laquelle étude prouvait l'existence matérielle de ces objets volant[réf. nécessaire].
Par ailleurs, Twining lui écrit, dans un mémo secret de septembre 1947 :
Le phénomène rapporté est quelque chose de réel et non une vision ou un canular. Il y a des objets ayant approximativement la forme d'un disque, d'une taille suffisamment importante pour sembler aussi grands qu'un appareil humain. Il est possible que certains des incidents puissent être causés par des phénomènes naturels, tels que des météores.
Les caractéristiques opérationnelles rapportées telles qu'une vitesse ascensionnelle extrêmes, la manœuvrabilité (particulièrement au niveau du roulis), et des manœuvres qui doivent être considérées comme évasives face à des avions ou radars amicaux, portent à croire à la possibilité que certains des objets sont contrôlés manuellement, automatiquement ou à distance.
La description apparemment courante des objets est comme suit :
Surface métallique ou réfléchissant la lumière
Absence de trainée, à l'exception de quelques cas lorsque l'objet opére apparemment dans des conditions de hautes performances.
De forme circulaire ou elliptique, plat à la base et dômé au-dessus.
Plusieurs rapports de vols en formation bien tenue variant de 3 à 9 objets.
Normalement aucun son associé, à l'exception de 3 cas où un rugissement grondant a été noté.
Il est possible dans les connaissances américaines actuelles (si un développement détaillé étendu est entrepris) de construire un appareil piloté ayant l'allure générale de l'objet décrit en sous-paragraphe (e) ci-dessus qui serait capable d'une autonomie approximative de 7000 miles à des vitesses subsoniques.
Tous développements dans ce pays suivant les lignes indiquées seraient extrêmement coûteux, consommateurs de temps et aux dépends considérables des projets actuels et par conséquent, s'ils étaient menés, devraient être mis en place indépendamment des projets existants.
Une considération adéquate doit être donnée à ce qui suit :
la possibilité que ces objets soient d'origine américaine - le produit d'un projet de haute sécurité non connu de l'AC/AS-2 ou de ce commandement .
le manque d'indices physiques sous la forme d'éléments récupérés de crash qui prouveraient indéniablement l'existence de ces objets .
la possibilité qu'une nation étrangère ait une forme de propulsion éventuellement nucléaire, qui est hors de notre connaissance scientifique.
Twining recommande ensuite une étude approfondie du phénomène.
Projet Sign
La proposition de Twining est approuvée par le gouvernement le 30 décembre 1947, et le projet Sign débute le 22 janvier 1948, sur la base aérienne de Wright-Patterson, dans l'Ohio. Il est placé sous le commandement du capitaine Robert R. Sneider. Bien que le projet ait été classifié "d'accès restreint", son existence est connue du grand public, souvent sous le nom de "Projet Soucoupe". Le projet engage aussi des consultants scientifiques, comme l'astronome américain Josef Allen Hynek, chargé de distinguer les cas de méprises avec des étoiles ou des météorites.
Le Dr Michael D. Swords écrira : « le personnel de ce projet était probablement le plus talentueux groupe d'étude sur les OVNI jusqu'à ce que l'Air Force ait finit ses recherches en 1969. Pour aider l'officier commandant, le capitaine Robert R Sneider, il y avait deux ingénieurs aéronautiques exceptionnels, Alfred Loedding et Albert B. Deyarmond. Il y avait aussi l'expert en nucléaire et balistique Lawrence Truettner. La qualité de ce personnel indique le sérieux (surtout en comparaison avec les années suivantes) avec lequel l'Air Force considérait le phénomène OVNI ».
La première entreprise de grande envergure du projet Sign fut l'étude du célèbre incident de Mantell. Le 7 janvier 1948 , le pilote de l'Air Force Thomas Mantell avait repéré un OVNI dans le ciel du Kentucky et s'était lancé à sa poursuite (chose confirmée par ses coéquipiers qui avaient dû rentrer à leur base avant le drame). On retrouva les débris de son avion éparpillés sur des kilomètres, comme s'il avait été détruit en haute altitude. Les enquêteurs de Sign arrivèrent à la conclusion que Mantell avait confondu la planète Vénus (en plein après-midi) et qu'il avait été victime d'une défaillance d'oxygène. Ils n'expliquèrent cependant pas les observations concordantes de témoins au sol, ni pourquoi l'avion avait explosé en plein vol.
Les enquêteurs furent moins sceptiques lorsqu'en juillet 1948, deux pilotes de ligne virent un OVNI approchant de manière "intelligente". Il accordèrent une grande crédibilité à ce témoignage et estimèrent que l'objet était peut-être occupé.
Le rapport "Estimation de la situation"
Au fil des enquêtes, le personnel de Sign perdit peu à peu son scepticisme initial face à de nombreux cas troublants et inexpliqués. Petit à petit, l'idée que certain de ces OVNI pouvaient être d'origine extra-terrestre fut admise par les experts du projet. Ce fut la rédaction d'un rapport secret resté fameux, nommé "Estimation de la situation". Ce rapport expliquait qu'au vu des performances aérienne de certains des OVNI et de l'impossibilité de les faire correspondre à des phénomènes naturels, l'explication la plus probable et rationnelle était donc qu'une partie des OVNI avaient une origine extra-terrestre.
Ce rapport fut rejeté catégoriquement par le général Hoyt S. Vandenberg, d'autant plus qu'un groupe de scientifiques sceptiques avaient rédigé un autre rapport aux conclusions inverses. Cependant, malgré ce rejet, les scientifiques de Sign continuèrent leur étude du phénomène, ce qui confirma leur première conclusion sur l'origine extra-terrestre des OVNI. C'est alors que le général Charles P. Cabel demanda au personnel de Sign de rédiger un nouveau rapport, lequel devrait exclure l'HET. Ils rendirent un rapport qui ne fut pas aussi explicite que le premier, mais qui sous-entendait la même conclusion.
C'est alors qu'en décembre 1948, le Projet Sign fut dissout et remplacé par le Projet Grudge, composée de scientifiques ne croyants pas à l'HET.
Références : [SGH] The Sign historical group
http://www.rr0.org/Sign.html
http://ufologie.net/bb/peckdaly1947f.htm
http://photovni.free.fr/f.o.i.a
Le Projet "Grudge" (projet rancune 1949 et 1952)
Le Projet Grudge (rancune en français) était une étude de l'US Air Force, chargée d'étudier le phénomène OVNI entre 1949 et 1952. Elle succède au projet Sign, qui avait le même but. Le Projet était dirigé par le général Charles Cabell. Le projet était de tendance sceptique, mais on peut légitimement lui reprocher son manque d'enquêtes sur le terrain, contrairement au projet Blue Book.
Présentation:
Le projet "Grudge" a remplacé le projet Sign en Avril 1949. En Décembre 1949, un article de magazine sur les OVNIS rédigé par Donald Keyhoe, célèbre auteur de livres sur l'aviation, basé sur ses investigations et ses contacts privés avec des militaires, ont obtenu une attention considérable dans les médias. Dans son ouvrage, Keyhoe a insisté sur le fait que les OVNIS étaient des vaisseau spatiaux extra-terrestres et que le gouvernement des États-Unis maintenait le secret. En réponse à la tourmente médiatique que l'article de Keyhoe a causé, et pour démontrer qu'il n'y avait pas de quoi s'affoler, l'Armée de l'Air à réduit le projet Grudge à une activité de renseignement routinière en lieu et place d'une étude scientifique. Cependant, en Octobre 1951, le projet Grudge reprend son statut original de projet spécial. Cette recherche prend fin en Mars 1952. Le rapport final a considéré que la plupart des observations ont été expliqués. Cependant, un grand pourcentage des rapports ont été laissés inexpliqués, ou expliqués conditionnellement seulement.
Historique
Suite à la vague d'OVNI de 1947, l'US Air Force lance sous l'impulsion du général Twining un programme d'étude des OVNI, le projet Sign. Le projet fut dissous en 1949 et remplacé par le Projet Grudge en Février 1949.
Le Projet Grudge fut la seconde étude officielle de l'US Air Force chargée d'étudier le phénomène OVNI entre 1949 et 1952. Le Projet, dirigé par le général Charles Cabell, fut très controversé en raison d'un certain nombre de "débunkings" (entreprises de dénigrement) douteux. Certains y virent une tentative de désinformation de l'US Air Force en réponse aux conclusions du projet Sign. Comme Sign, Grudge avait établi que la majorité des cas d'OVNI étaient dû à des méprises. Mais là où les enquêteurs du projet Sign admirent l'existence de cas mystérieux, les enquêteurs du projet Grudge affirmèrent que tout les cas non-identifiés étaient probablement causés par des phénomènes connus et des fabulations.
Général Charles Cabell
Le Projet Grudge fut mis en sommeil puis réactivé le 12 Septembre 1951, et le capitaine Edward J. Ruppelt en prit la direction. Le projet Grudge devint le projet Blue Book l'année suivante, et Ruppelt lui donna la rigueur scientifique qui manquait à Grudge.
Le Rapport Grudge
En Août 1949, le personnel de Grudge rendit son rapport, dans lequel il fut inscrit :
Tout les analyses indiquent que les observations d'OVNI résultent :
1. D'une méprise avec des objets conventionels
2. D'une forme d'hystérie collective et de nervosité
3. D'individus qui inventent ces observations pour faire des canulars ou se rendre intéressants
4. De personnes atteintes de troubles psychiatriques
Les conclusions du projet Grudge rejoigne ainsi les grandes lignes du modèle sociopsychologique du phénomène ovni.
Controverses
Comme le soulignera en 1956 le futur chef du projet Blue Book, Ruppelt (dans son livre intitulé The Report on Unidentified Flying Objects), à propos du projet Grudge (ex-projet Sign) :
« Avec le changement de nom et de personnel, vint le changement d'objectif, clairement affiché, qui était de se débarrasser des ovnis. Ce ne fut jamais écrit nulle part, mais il ne fallait guère d'efforts pour voir qu'il s'agissait là du véritable objectif du Projet Grudge. Ce but inavoué transparaissait dans chaque mémorandum, rapport ou directive. »
Cummings est nommé responsable du projet Grudge au début de l'été 1951, et tente de rendre les ovnis respectables.
Jerry Cummings (lieutenant) USA
Lorsque le rapport de l'observation de Fort Monmouth du 11 septembre 1951 atterrit sur le bureau du général Cabell, celui-ci ordonne une enquête poussée, souhaitant être tenu personnellement au courant de l'affaire. Ses ordres parviennent au lieutenant Cummings. En mettant son nez dans le dossier, Cummings est très surpris de découvrir que d'autres membres du projet Grudge on déjà "résolu" le cas, sans quitter leurs bureaux de l'ATIC. Selon le rapport qu'ils ont élaboré pour le Pentagone, l'incident se résume ainsi :
Il s'agit seulement d'un groupe de jeunes gens impressionnables ; l'équipage du T-33 n'a vu qu'un reflet.
Dans les heures qui suivent, conscient que sa réputation est en jeu, Cummings se rend lui-même dans le New Jersey avec le lieutenant-colonel Rosengarten. Ils interrogent tout le monde, y compris le pilote du T-33 et son passager, certains d'avoir aperçu non pas un simple reflet, mais un engin "contrôlé par une intelligence". Le lendemain, Cummings et Rosengarten s'envolent pour la capitale, afin de faire un compte-rendu à Cabell.
Après voir écouté leur version des faits, Cabell s'informe sur la façon dont le projet Grudge traite habituellement ce genre d'affaires. Cummings prend alors son courage à deux mains, et lâche :
Tout le monde se moque des enquêteurs du Grudge. [Sur l'ordre du patron de l'ATIC, le général Harold Watson, les employés du projet Grudge] déprécient systématiquement les rapports qui leur sont envoyés. Leur seule activité consiste à proposer des explications nouvelles ou originales pour plaire à Washington.
Cabell enrage : On m'a menti ! hurle-t-il. Cummings et Rosengarten sont renvoyés avec ordre de retourner à Dayton pour réorganiser le projet Grudge.
Mais ce ne sera pas Cummings qui s'occupera de la réorganisation de l'enquête sur les ovnis. Il retourne bientôt à la vie civile, en charge d'un autre projet gouvernemental classé confidentiel à Cal Tech. C'est au jeune capitaine Edward Ruppelt qu'incombe la tâche de restaurer un semblant d'objectivité dans la manière dont l'USAF aborde le dossier ovni, au travers du projet Grudge renommé : le projet Blue Book.
Cummings travaille pour Radioplane Corporation à Van Nuys. Le 14 Janvier 1955, Ruppelt déjeûne avec lui. Cummings ayant été chargé de Blue Book en Septembre 1951, il lui raconte comme le projet s'est amplifié à partir des observations de Fort Monmouth (Cumming quitta l'armée peut après cela et retourna travailler à CalTech).
L'astronome américain Josef Allen Hynek, une fois devenu partisan de l'hypothèse extraterrestre, critiqua Grudge pour les mêmes raisons. Ce dernier avait été chargé d'expliquer une partie des OVNI par des confusions avec des étoiles ou des planètes, ce qu'il ne put bien sûr pas toujours faire[réf. nécessaire]. Néanmoins, certains y voient un moyen pour lui de rendre responsable sa hiérarchie des erreurs qu'il à pu commettre dans ses enquêtes.
C'est pour cela que le projet Grudge est généralement perçu par les ufologues défendants l'hypothèse extraterrestre comme une opération de debunking visant à désintéresser la population des OVNI.
Le projet Twinkle (1950-1951)
Sous-commission du projet Grudge, instaurée fin mars 1950, le projet Twinkle ("scintillement") vise à enquêter sur le phénomène des "boules lumineuses vertes" au Nouveau Mexique.
Les gens du projet Grudge ne participèrent pas aux investigations. L'USAF confie la direction de Twinkle au docteur Lincoln LaPaz, et seuls les laboratoires de Cambridge (Massachussetts) furent concernés. On trouve parmi les scientifiques impliqués le docteur Edward Teller.
Avec la disparition progressive de ces phénomènes et le peu de résultat, le projet s'acheve à l'automne 1951. Le 27 décembre 1951, le docteur LaPaz déclare que le projet Twinkle est un échec et y met définitivement un terme. Le rapport final du projet signale diverses observations, dont celle, par 9 témoins différents, tous travaillant pour le compte de la société aéronautique Bell, dans le périmètre de la base aérienne d'Holloman, de 14 à 30 "corps" (sic) se déplaçant en vol groupé, le nombre variant selon les témoins et les angles d'observation.
Quelqu'un au Pentagone suggére que "Grudge" donne l'impression que le projet aborde le travail begrudgingly. Le code "Blue Book" est alors choisi en remplacement, inspiré du nom donné aux livres bleu de college traditionnels qui avaient toutes les réponses aux questions des examens [2].
http://rr0.org/org/us/dod/af/amc/atic/projet/grudge/index.html
Les cas dits "expliqués"
UN T-6 DE LA BASE D'ANDREWS POURSUIT UN OVNI:
Un cas qui s'est produit le 18 Novembre 1948 dans la région de Washington. Il constitue un bel exemple de la manière dont plusieurs des meilleurs rapports de la période 1947-49 ont été "évalués" par l'Armée de l'Air.
LE RAPPORT:
Voici le rapport du pilote qui a eu affaire à un OVNI près de Washington DC, dans la nuit du 18 Novembre 1948:
"Vers environ 9:45 East Time j'ai noté une lumière se déplaçant généralement du Nord au Sud au-dessus de la base d'Andrews. Il apparaissait comme une lumière blanche brillante et continue. J'ai pensé que c'était un avion avec seulement une lumière d'atterrissage et je me suis donc rapproché pour vérifier, car je voulais moi-même entrer en phase d'atterrissage. J'étais bien au-dessus de l'altitude des avions en phase d'atterrissage à ce moment. Quand je me suis approché de la lumière j'ai noté que ce n'était pas un autre avion. Juste à ce moment il a commencé à effectuer une brusque manoeuvre évasive et j'ai donc tenté de me rapprocher. J'ai eu le premier contact à 2.700 pieds au-dessus du terrain.
J'ai fait clignoté mes lumières de navigation, mais n'ai obtenu aucune réponse et je me suis alors encore rapproché, mais la lumière a rapidement volé vers le haut et au-dessus de mon avion. J'ai alors essayé de me rapprocher à nouveau mais la lumière a viré. J'ai tenté de tourner à l'intérieur de son virgage et, en même temps, d'obtenir que la lumière soit entre la lune et moi, mais même avec mes ailerons abaissés je ne pouvais pas virer aussi serré que la lumière. Je ne suis jamais parvenu à entrer dans une position où la lumière se serait silhouettée contre la lune."
"J'ai pourchassé la lumière par en haut et par en bas et tout autour pendant environ 10 minutes, puis en dernier recours fis un passage en allumant mes lumières d'atterrissage. Juste avant que l'objet ne fasse un dernier virage serré et se dirige vers la côte j'ai vu que c'était un objet ovale gris-foncé, plus petit que mon T-6. Je ne pourrais pas dire si la lumière était sur l'objet ou si l'objet entier avait été lumineux."
DISCUSSION:
Deux officiers et un chef d'équipage, un sergent principal, ont complètement corroboré le rapport du pilote. Ils se tenaient sur la ligne de vol et avaient été témoin de l'intégralité de l'incident. Le service de la météorologie, dont les experts avaient été mis à contribution, du fait de leur compétence en matière de ballons météo, a lu ce rapport. Les experts ont conclut: "ce n'est certainement pas un ballon." Le Dr. Hynek ajouta: "aucune explication astronomique." Ce n'était pas un autre avion et ce n'était pas une hallucination. Mais le projet Grudge avait une réponse, c'ETAIT un ballon météo. Il n'y avait aucune explication quant à ce qui les avait poussé avec tellement de facilité à renverser la décision du service de météorologie.
Il y avait une explication pour chaque rapport.
Qui a écrit les lignes de la discussion ci dessus? Vous n'aviez que peu de chance de deviner, n'est-ce pas?
C'était le Capitaine Edward J. Ruppelt, du Projet Blue Book, le projet de l'Armée de l'Air des USA établi pour trouver les causes du phénomène OVNIS.
http://www.ufologie.net/htm/t6andrewsf.htm
Mémos confidentiels
Un mémo confidentiel écrit par le Strategic Air Command à l'attention du directeur du FBI, le 22 Mars 1949. L'un des documents essentiel en rapport avec le projet Grudge voir cette page
Pendant 18 mois de 1949 À 1950, des objets volants non identifiés ont été aperçus au-dessus du Nouveau Mexique. Ils étaient les boules vertes de la lumière, généralement volant horizontalement dans le silence complet, et ils ont été souvent repérés près d'installations militaires sensibles, y compris des installations nucléaires.
En février et octobre 1949, deux conférences confidentielles entre des scientifiques et des officiers du renseignement de l'Army et de l'Air Force ont eu lieu à Los Alamos, Nouveau Mexique, pour évaluer ce qu'étaient les "aérolithes verts."
La conclusion était qu'ils n'étaient pas explicables en termes de phénomène ordinaires et que l'étude scientifique doit être poursuivie. Le document ci-dessous indique.
LE TEXTE TRADUIT:
La première page, photocopiée, scannée et traduite est ici.
Fichier No: (24-8)
Suj: Résumé d'observations de Phénomènes Aériens dans la région du Nouveau Mexique, décembre 1948 - Mai 1950
directeur de l'Institut des Météorites et le chef du département des mathématiques et d'astronomie de l'université du Nouveau Mexique. Il avait été mathématicien dans la recherche aux zones d'essais du Nouveau Mexique sous contrat OSRD en 1943 et 1944, et directeur technique de la section des analyses opérationnelles, aux quartiers généraux de la deuxième Armée de l'Air, 1944-45. Depuis 1948, le Dr LaPaz a servi sur une base de volontariat comme conseiller pour le Projet Grudge en liaison avec les enquêtes sur les aérolithes verts.
4. Le 17 février 1949 et à nouveau le 14 octobre 1949, des conférences ont été tenus à Los Alamos, Nouveau Mexique, afin de discuter les phénomènes d'aérolithes verts. Les représentants des organismes suivants étaient présents lors de ces réunions: La Quatrième Armée, le Projet des Armes Spéciales des Forces Armées, l'Université du Nouveau Mexique, le Bureau Fédéral des Investigations [FBI], la Commission de l'Energie Atomique des Etats-Unis, le comité consultatif scientifique de l'université de la Californie, de l'Armée de l'Air des Etats-Unis, du commandement du Matériel de l'U.S. Air Force, du Département de Recherches Géophysique de l'Armée de l'Air, et du Bureau des Investigations Spéciales de l'U.S. Air Force (IG). Une explication logique n'a pas pu être proférée en ce qui concerne d'origine des aérolithes verts. On a généralement conclu, cependant, que les phénomènes existent et qu'ils devraient être étudiés scientifiquement jusqu'à ce que ces occurrences aient été expliquées d'une manière satisfaisante. De plus, l'occurrence continue des phénomènes non expliqués de cette nature dans le voisinage des installations sensibles est cause de soucis.
5. La Division de Recherches géophysique, Commandement du Materiel de l'Air, à Cambridge, Massachusetts, a récemment accordé un contrat à Land-Air, inc., Holloman AFB, Alamogordo, Nouveau Mexique, pour une étude scientifique limitée des aérolithes verts. Les résultats de l'approche scientifique du problème seront assurément de grande valeur pour déterminer l'origine de ces phénomènes.
6. Ce résumé de l'observation des phénomènes aériens a été préparé afin d'insister sur le fait et de réitérer le fait que ces phénomènes se sont produits sans interruption dans les cieux du Nouveau Mexique pendant les 18 derniers mois et continuent à se produire, et deuxièmement, que ces phénomènes se produisent dans la proximité d'installations sensibles des militaires et du gouvernement.
DOYLE REES
Lt. Colonel, USAF
District Commander
4 Inclus
1. Résumés des observations
2. Photo de l'observation N. 175
avec commentaires
3. Lettre du Dr LaPaz au Lt. Col
Rees, datée du 23 Mai 1950
4. Graphique indiquant le maximum
THE SCAN OF THE ORIGINAL DOCUMENT:
LA SOURCE:
L'original de ce document est aux Archives Nationales du Gouvernement des USA (National Archives and Records Administration, NARA) à Washington DC. Referez vous au site de la NARA sur www.nara.gov pour visiter les Archives Nationales.
DISCUSSION - CE QUE DIT CE DOCUMENT:
La seule chose intelligente à faire à ce point est de répéter mot pour mot les paragraphes les plus intéressant du rapport:
"Les représentants des organismes suivants étaient présents lors de ces réunions: La Quatrième Armée, le Projet des Armes Spéciales des Forces Armées, l'Université du Nouveau Mexique, le Bureau Fédéral des Investigations [FBI], la Commission de l'Energie Atomique des Etats-Unis, le comité consultatif scientifique de l'université de la Californie, de l'Armée de l'Air des Etats-Unis, du commandement du Matériel de l'U.S. Air Force, du Départment de Recherches Géophysique de l'Armée de l'Air, et du Bureau des Investigations Spéciales de l'U.S. Air Force (IG). Une explication logique n'a pas pu être proférée en ce qui concerne d'origine des aérolithes verts. On a généralement conclu, cependant, que les phénomènes existent et qu'ils devraient être étudiés scientifiquement jusqu'à ce que ces occurrences aient été expliquées d'une manière satisfaisante. De plus, l'occurrence continue des phénomènes non expliqués de cette nature dans le voisinage des installations sensibles est cause de soucis."
Ce résumé de l'observation des phénomènes aériens a été préparé afin d'insister sur le fait et de réitérer le fait que ces phénomènes se sont produits sans interruption dans les cieux du Nouveau Mexique pendant les 18 derniers mois et continuent à se produire, et deuxièmement, que ces phénomènes se produisent dans la proximité d'installations sensibles des militaires et du gouvernement.
LE FOND DE L'HISTOIRE:
Voici ce que le Capitaine Edward J. Ruppelt, premier responsable du troisième projet d'étude des OVNIS de l'Armée de l'Air des USA, le célèbre projet Bluebook, censé être une recherche ouverte pour dire au grand public américain ce que sont les OVNIS, a écrit dans son livre publié concernant l'histoire des aérolithes verts et de la conférence de Los Alamos.
Avant ces paragraphes, Ed Ruppelt explique qu'il a commencé à s'intéresser aux "aérolithes verts" de 1948 - 1949 parce qu'ils venaient de réapparaître.
J'ai ajouté quelques emphases et [commentaires] de mon cru.
Quand j'ai organisé le Projet Blue Book lors de l'été de 1951 je n'ai jamais entendu parler d'un aérolithe vert. Nous avons quelques fichiers marqués "conférence de Los Alamos," "Aérolithes," "Projet Twinkle," etc., mais je ne leur ai prêté aucune attention.
Puis un jour j'étais à une réunion à Los Angeles avec plusieurs autres officiers de l'ATIC, et ai été présenté au Dr Joseph Kaplan. Quand il a appris que nous étions de l'ATIC, sa première question fut "que diable est-il donc arrivé aux aérolithes verts?" Aucun de nous n'avait jamais entendu parler d'eux, et il nous a donc rapidement raconté l'histoire. Nous avons fini par discuter lui et moi des aérolithes verts. Il a mentionné le Dr LaPaz et son opinion selon laquelle les aérolithes verts pourraient être artificiels, et bien qu'il ait respecté des capacités professionnelles de LaPaz, il n'était tout simplement pas convaincu. Mais il m'a fortement invité à contacter le Dr LaPaz et à entendre sa version de l'histoire.
Quand je suis revenu à l'ATIC j'ai passé plusieurs jours à creuser dans notre collection de rapports d'aérolithes verts. Tous ces rapports couveraient une période à partir de début décembre 1948 à 1949. En ce qui concerne les dossiers du projet Blue Book, il n'y avait pas eu un seul rapport d'aérolithe vert pour une année et une demie.
J'ai relu le rapport sur le projet Twinkle et les quelques notes que nous avions eues sur la conférence de Los Alamos, et décidé que la prochaine fois que j'irais à Albuquerque je contacterais le Dr LaPaz. Je suis allé à Albuquerque plusieurs fois mais mes visites étaient toujours courtes et j'étais toujours pressé ainsi je n'ai pas réussi à le voir.
Ce fut six ou huit mois plus tard que le sujet des aérolithes verts fut à nouveau soulevé. Je déjeunait avec un groupe de gens au laboratoire de l'AEC de Los Alamos quand un du groupe a mentionné les boules vertes flamboyantes mystérieuses. La discussion strictement officieuse et brutale qui a suivie a pris l'heure entière du déjeuner et plusieurs heures de l'après-midi. C'était une discussion intéressante parce que ces personnes, tous des scientifiques et techniciens du laboratoire, avaient quelques conjectures de gens instruits quant à ce que les aérolithes verts pourraient être. Tous avaient vu un aérolithe vert, certains d'entre eux en avaient vu plusieurs.
L'un des hommes, un pilote privé, avait rencontré un aérolithe pendant la nuit alors qu'il pilotait son Navion au Nord de Santa Fe et il avait une manière vive d'expliquer ce qu'il avait vu. "Prenez une balle molle et la peignez la avec une certaine sorte de peinture fluorescente qui brillera en ver clair dans l'obscurité," je me rappelle son énoncé, "faites alors tenir la balle par quelqu'un à environ 100 pieds devant vous et d'environ 10 pieds au-dessus de vous. Faites la jeter vers votre visage, aussi dur qu'il peut le jeter. C'est quel aérolithe vert ressemble. "
La spéculation au sujet de ce qu'étaient les aérolithes verts a inclue l'éventail habituel des réponses, un nouveau type de phénomène naturel, un développement secret des Etats-Unis, et des météores psychologiquement exagérés. Quand la possibilité que les aérolithes verts soient des véhicules interplanétaires a été soulevée, le groupe entier est devenu sérieux. Ils avaient beaucoup réfléchi à ceci, ont-ils indiqué, et ils avaient une théorie.
Les aérolithes verts, ont-ils théorisé, pourraient être un certain type de véhicule de test non-piloté qui était projeté dans notre atmosphère depuis un "vaisseau spatial" planant à plusieurs centaines de miles au-dessus de la Terre. Il y a deux ans j'aurais été stupéfait d'entendre un groupe de scientifiques honorables faire un rapport si étonnant. Maintenant, cependant, je l'ai pris comme une chose qui va sans dire. J'ai entendu le même type de rapport é de nombreuses reprises provenant de groupes aussi qualifiés.
Inversez les rôles, ont-ils dit, supposez que nous allons essayer d'aller sur une planète lointaine. Il y aurait trois phases pour le voyage: sortir de l'atmosphère de la Terre, traverser l'espace, et ré-entrer dans l'atmosphère de la planète où nous projetons de débarquer. Les deux premières phases présenteraient évidemment des problèmes formidables, mais la dernière phase, la phase de ré-entrée, serait la plus critique. Arrivant de l'espace extra-atmosphérique, l'engin, à toute fins pratiques, serait semblable à une météorite sauf qu'il serait motorisé et ne tomberait pas en chute libre. Vous auriez très probablement des problèmes innombrables d'aérodynamique, d'échauffement, de charges élevées, et une myriade d'autres problèmes dont personne ne peut maintenant concevoir l'ampleur. Un certain nombre de ces problèmes pourraient être partiellement résolu par l'expérimentation en laboratoire, mais rien ne peut remplacer l'essai en vol, et les résultats obtenus par des essais de vol en notre atmosphère ne seraient pas valides dans un autre type d'atmosphère. La manière la plus logique de surmonter cette difficulté devrait être de construire notre véhicule interplanétaire, aller à la planète sur laquelle nous souhaiterions atterrir, et planer à plusieurs centaines de miles d'altitude. Depuis cette altitude nous pourrions envoyer des véhicules d'essais vers la planète. Si nous ne voulions pas les habitants de la planète, si elle étai habitée, sachent que nous sommes en mesure de faire voler des engins de destruction dans nos sondes, nous placerions des dispositifs d'auto-destruction dans nos sondes, ou bien nous nous arrangerions pour qu'ils brûlent à un certain point dû au chauffage aérodynamique.
Ils ont continué, chaque homme injectant ses idées.
Peut-être que les aérolithes verts sont des engins d'essai - ceux de quelqu'un d'autre. Les rapports réguliers des OVNIS pourraient être expliqués par le fait que les véhicules pilotés se risquaient vers le bas à à moins de 100.000 ou 200.000 pieds de la terre, ou à l'altitude à laquelle la ré-entrée de l'atmosphère commence à devenir critique.
J'ai dû descendre à la piste d'atterrissage pour prendre un avion des lignes aériennes CARGO de nouveau à Albuquerque ainsi je n'ai pas eu le temps de poser les nombreuses questions qui me venaient à l'esprit. Je suis parvenu à faire un commentaire. Des conversations, j'ai supposé que ces personnes ne pensaient pas que les aérolithes verts étaient quelque phénomène naturel que ce soit. Pas exactement, ont-ils dit, mais jusqu'ici les preuves qui auraient indiqué qu'ils étaient un phénomène naturel était énormément surpassées par les preuves qui indiquaient qu'ils n'étaient pas un phénomène naturel.
Pendant le voyage de retour à secouer les tripes dans la vallée de Los Alamos vers Albuquerque dans un des avions de la CARGO, j'ai décidé que je resterais un jour supplémentaire et que je parlerais au Dr LaPaz.
Il savait chaque détail qu'il y avait à connaître au sujet des aérolithes verts. Il a confirmé mes résultats, celui que les aérolithes verts véritables n'étaient plus vus. Il a dit qu'il avait reçu des centaines de rapports, particulièrement après qu'il ait écrit plusieurs articles concernant les aérolithes mystérieux, mais que tous les objets rapportés étaient juste de couleur verdâtre, couleur normale des météores normaux.
Le Dr LaPaz a dit que certaines personnes, y compris le Dr Joseph Kaplan et le Dr Edward Teller, ont pensé que les aérolithes verts étaient des météores normaux. Lui ne le pensait pas, cependant, pour plusieurs raisons. D'abord la couleur était tellement différente. Pour illustrer son point, le Dr LaPaz a ouvert son tiroir de bureau et sorti un diagramme du spectre des couleurs. Il a coché deux nuances de vert; l'une de vert pâle et presque jaunâtre et l'autre d'un vert vif beaucoup plus distinct. Il a pointé le vert clair et il m'a dit que c'était la couleur des aérolithes verts. Il avait pris ce diagramme avec lui quand il sortait pour parler aux gens qui avaient vu les aérolithes verts et tous avaient sélectionné cette couleur là. Le vert pâle, a-t-il expliqué, était la couleur rapportée lorsqu'il s'agit des météores verts documentés.
Ensuite, il y avait d'autres points de dissimilitude entre un météore et les aérolithes verts. La trajectoire des aérolithes était trop plate. Le Dr LaPaz a expliqué qu'un météore ne doit pas nécessairement descendre vers le bas à travers le ciel, sa trajectoire peut sembler être plate, mais pas aussi à plat que celle des aérolithes verts. Ensuite il y avait la taille. Presque toujours, des mots descriptifs tels que "terrifiant," "aussi grand que la lune," et "aveuglants" avaient été employés pour décrire les aérolithes. Les météores ne sont tout simplement pas grands et lumineux.
Non - Le Dr LaPaz ne pensait pas que c'était des météores.
http://www.ufologie.net/htm/grudge02f.htm
LE RAPPORT D'ETAT NR.2 DU PROJET GRUDGE DE L'US AIR FORCE:
http://ufologie.net/bb/grudgesr02-01f.htm
Le projet Blue Book (1952-1969)
C'est à la suite d'une vague d'observations sans précédent et de la manière contestée dont celles-ci sont traitées par les responsables du projet Grudge (dénégation systématique, invention d'explications banales ou psychologiques), que l'étude de l'USAF sur les ovnis est renommée projet Blue Book (littéralement Livre Bleu, également appelé projet "UFO" à ses débuts), toujours basée à Wright-Patterson.
Présentation
Blue Book a été le dernier programme de recherche plus ou moins public sur les OVNIS de l'Armée de l'Air des Etats-Unis. Il a succédé au projet Grudge en 1952 et a duré jusqu'à Décembre 1969. Pendant la période couverte par le projet Blue Book, presque 13.000 rapports d'observation d'OVNIS ont été rassemblés. Approximativement 600-700 cas sont restés inexpliqués selon les statistiques de l'Armée de l'Air. Il faut noter que des centaines d'autres cas ont été classés comme expliqués sans justification adéquate et souvent en dépit des évidences. Des milliers de rapports ont reçu des explications conditionnelles (par exemple, "ballon possible", "avion probable"). Mais quand les statistiques annuelles ont été compilées, les qualificatifs ont été abandonnés et "les ballons possibles" sont devenus des ballons tout courts, comme si les réponses spéculatives étaient des faits établis.
Le projet a été fermé vers la fin de 1969, concluant que la poursuite du projet "ne peut pas être justifiée pour des raisons de sécurité nationale ou dans l'intérêt de la science... Un panel de la National Academy of Sciences a confirmé ces conclusions et l'Armée de l'Air n'a trouvé aucune raison de la remettre en cause. "Le mémorandum recommandant cette action a indiqué clairement que le système qui avait longtemps traité les rapports d'observation d'OVNIS qui pourraient affecter la sécurité nationale continueront à être manipulé par les procédures standard de l'Armée de l'Air conçues à cette fin, "séparément, pas par le projet Blue Book mais selon la procédure JANAP 146 ou le manuel 55-11 de l'Armée de l'Air."
A la fin du projet Blue Book, ses fichiers de cas ont été ouverts à l'accès public et confiés aux archives de l'Armée de l'Air. Ils ont été retirés en 1974, pour réapparaître en 1976 aux archives nationales US, après que les noms des les témoins aient été censurés, ceci ayant longtemps rendu ardu tout réexamen des cas.
Historique
Les premières observations d'OVNI qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale (notamment la célèbre histoire de Kenneth Arnold) mirent rapidement l'armée américaine en alerte. Dès 1947, l'US Air Force lança le projet Sign qui devait étudier la réalité de ces phénomènes. Rebaptisée projet Grudge en 1949, cette commission fut rapidement décrédibilisée par ses prises de position systématiquement sceptiques et son flagrant manque de moyens. En 1951, suite à une importante vague d'observations d'OVNI, l'armée décide de relancer le projet avec plus de moyens et de sérieux.
Le 12 avril 1952, le projet Blue Book naît, dirigé par le capitaine Edward J. Ruppelt. Cette commission se divisera en une section d'étude, une d'investigation, un agent de liaison avec le Pentagone et des consultants scientifiques civils. Des observations d'OVNI extrêmement médiatisées se multipliant au cours de l'année 1952, les hautes sphères du gouvernement commencent à s'intéresser de très près à ce phénomène et décident d'accentuer l'investigation dans ce domaine. En septembre 1953, le capitaine Ruppelt démissionne de son poste. Il publiera, dès 1955, "The Report on Unidentified Flying Objects", livre relatant les cas les plus significatifs qu'il avait pu traiter au sein du projet Blue Book.
Le capitaine Charles Hardin reprend le commandement du projet en mars 1954. Devant faire face à de nombreuses attaques sur l'opacité de l'armée à propos du phénomène OVNI, le capitaine décide de déclassifier et rendre public le rapport spécial n° 14 du projet Blue Book. Ce rapport, qui conclut à l'inexistence des OVNI, est mis en vente auprès du grand public en octobre 1955.
Le capitaine George T. Gregory est nommé à la tête du projet en avril 1956 ; il sera remplacé par le major Robert J. Friend en octobre 1958. En avril 1963, le projet Blue Book passe sous les ordres du major Hector Quintanilla. En mars 1966, une observation d'OVNI extrêmement médiatisée et les prises de positions très sceptiques de l'US Air Force amènent plusieurs scientifiques civils du projet (dont Josef Allen Hynek) à prendre publiquement parti pour la réalité du phénomène OVNI et, donc, contre la position officielle du projet Blue Book. Ces divergences amèneront le gouvernement américain à commanditer, en 1969, un rapport d'experts auprès du docteur Edward Condon, de l'Université du Colorado afin d'établir ou non la réalité du phénomène OVNI. Le rapport Condon conclura que les OVNI n'existent pas et que tous les témoignages reposent soit sur une méprise avec des phénomènes naturels, soit sur des hallucinations et que toute recherche scientifique dans ce domaine ne présente aucun intérêt. Le projet Blue Book sera donc officiellement dissous en décembre 1969 et cessera toute activité en janvier 1970.
Voir ce site qui regroupe les archives de blue Book
La direction Ruppelt (1952-1954)
Trois responsables de l'USAF présentant le projet Blue Book
Le projet est confié à un jeune capitaine, Edward J. Ruppelt dès septembre 1951. Le projet dispose de plus de moyens que son précédesseur, est plus ouvert au public, et son but officiel est annoncé le 12 avril 1952 :
-Trouver une explication pour l'ensemble des témoignages d'observations d'ovnis.
-Déterminer si les ovnis représentent une menace pour la sécurité des Etats-Unis.
-Déterminer si les ovnis présentent une technologie avancée que les Etats-Unis pourraient exploiter.
À cela, vint s'ajouter un rôle de porte-parole gouvernemental sur le phénomène OVNI qui obligea, à de nombreuses reprises, le projet Blue Book à délaisser l'objectivité scientifique pour répondre à des considérations plus politiques.
Ruppelt
Durant sa fonction officielle, Ruppelt va se révéler prudent et mesuré, mais n'en pense pas moins, comme on s'en apercevra plus tard.
Basé à Wright-Patterson, il collabore avec :
le major Dewey J. Fournet, officier de liaison avec le Pentagone
le groupe d'électronique avec le capitaine J. L. Andrews
sa section radar avec le capitaine W. Dakins
le groupe d'analyse avec le capitaine L. E. Field
des scientifiques civils, mais à l'identité classée
le groupe d'enquêtes avec le capitaine R. A. Lee
Une vague sans précédent (1952)
Conférence du 29 juillet au Pentagone, à la suite des nombreuses observations dans la région de Washington. On peut y voir de gauche à droite : James, Ramey, Ruppelt, Samford, Bower et Griffing
Les membres du projet, dont le major Dewey Fournet ou Albert Chop, vont être servis, avec la vague d'observation qui ne fait que croître, avec un pic en Juillet 1952. A cette époque les soucoupes volantes sont particulièrement présentes dans l'actualité depuis plusieurs semaines et l'équipe de 9 personnes de Blue Book est submergé de signalements d'observations, bien au-delà de ce qu'ils peuvent traiter de manière convenable. A la mi-juillet ils recoivent près de 20 signalements par jour et des appels effrenés d'officiers de renseignement de chaque base de l'Air Force des U.S. Les signalements qu'ils reçoivent sont plutôt solides et ne peuvent être expliqués facilement. En fait, les observations inexpliquées sont autour de 40 %. Tout cela va déboucher vers la fin du mois à un summum où des ovnis sont repérés par le radar del'aéroport national de Washington dans un espace aérien restreint au-dessus du capitol.
La commission Robertson
Vers la fin de l'année 1952, le NSC demande officiellement à la CIA d'enquêter sur les ovnis et sur la menace éventuelle qu'ils représentent. L'OSI, bureau dépendant de la CIA, crée alors l'IAC, qu'il charge de cette mission. Les avis de ce comité sont rendus dans le rapport de la Commission Robertson, dont les réunions secrètes sont organisées à partir du 13 janvier 1953. En septembre 1953, Ruppelt quitte l'armée, et est temporairement remplacé par l'officier de 1ère classe Max Futch. Le 30 Septembre est terminé le Rapport n° 12 du projet. Ruppelt lui, dégagé de ses obligations, va faire diverses révélations concernant le projet dans The Report on Unidentified Flying Objects, qui va rapidement devenir un classique de l'ufologie.
La direction Hardin (1954-1956)
Charles Hardin
Rapport Blue Book N°14
A la suite de Ruppelt et des conclusions de l'encore secrète commission Roberston, les budgets se réduisent pour le projet qui sera souvent en sous-effectifs, et les directeurs font faire preuve d'un moindre souci d'objectivité. En Mars 1954 c'est le capitaine Charles Hardin qui reprend le flambeau.
En Mai 1955, l'ATIC publie le Rapport Spécial N°14 du projet Blue Book. Il s'agit d'une étude informatisée de près de 4000 rapports d'observation d'ovnis reçus par l'ATIC. Cette étude, constituée en grande partie de tableaux statistiques, conclut qu'il n'existe pas de preuve que des appareils extraterrestres aient visité la terre et qu'avec plus d'information l'ensemble des observations pourraient être expliquées.
Le rapport Stork (1955)
Ce Rapport Spécial n° 14, cependant, inclut également des résumés des meilleurs cas non expliqués ayant été reçus, ainsi que les résultats d'une autre étude sur les ovnis conduite par le Battle Memorial Institute, le projet Stork. Afin d'atténuer les critiques de "dissimulation" à l'encontre de l'USAF de ses découvertes sur les ovnis, le Secrétaire de l'USAF décide de placer le rapport n° 14 dans le domaine public et autorise le Département du Commerce à en vendre des copies au public, à partir du 25 octobre 1955.
Le direction Gregory (1956-1958)
A partir d'Avril 1956, c'est le capitaine George T. Gregory qui devient directeur de Blue Book.
La direction Friend (1958-1963)
Le major Friend, 3ème à partir de la gauche, et les membres du panel sur les ovnis de la FTD en 1959 Robert Friend
A partir d'Octobre 1958, c'est le major Robert J. Friend qui prend la direction de Blue Book.
En 1960 arrive dans l'équipe le major Quintanilla.
En 1961 arrive William T. Coleman en tant chargé des relations publiques du projet. Il profite de l'occasion pour demander à Friend, le rapport qu'il a envoyé en 1955, sans succès. Je pensai que c'était plutôt un bon cas, parce qu'il y avait 5 rapports de témoins visuels crédibles recoupant le même événement déclare-t-il. Il attribue cela au traitement bureaucratique du projet.
La direction Quintanilla (1963-1969)
L'équipe de Blue Book en 1964, dirigée par Quintanilla (assis)
En avril 1963, c'est le major Hector Quintanilla qui prend la direction du projet. En 1964, William T. Coleman quitte le projet.
Quintanilla naît près de Monterrey (Mexique). A 6 ans, lui, ses parents et ses 3 frères émigrent aux USA. Ils eménagent à San Antonio (Texas) dans une petite maison. Plus tard, il travaille au tri postal.
En janvier 1943, il apprend avec joie qu'il intégre l'Army Air Corps. Il est envoyé à l'Ecole Technique de Radio dans le Wisconsin et l'Ecole Technique de Radar à Boca Raton (Floride). Là-bas, en Mars 1944, il reçoit son affectation au 72ème Escadron de Bombardiers de la 13ème Air Force. Comme de nombreux autres il est envoyé dans le Pacifique Sud en Mars 1945, à Samar (République des Philippines).
La fin de la guerre arrive et Quintanilla est débarqué des Army Air Corps à Fort Bliss (Texas) le 16 décembre 1945. Il rentre de suite chez lui et intègre l'Université Sainte Marie à moyen-terme en Janvier 1946. Le 25 octobre il obtient la citoyenneté américaine. Il décide d'entâmer des études en Physique, et obtient son diplôme en 1950.
Service de Sécurité (1951-1959)
En Avril 1951, après avoir passé tous les prérequis, l'USAF lui offre une commission directe en tant que lieutenant en second et il accepte. Il est appelé au service actif en août et affecté au Service de Sécurité de l'USAF. Il y passe 9 ans en tant qu'officier de renseignement, au Q-G de San Antonio, mais aussi en Allemagne et au Japon.
Développement Aérien (1959-1963)
Quintanilla en 1967 au bureau du projet Blue Book
Les 4 années qui suivent, Quintanilla les passe comme Officier Projet de Systèmes au Centre de Développement Aérien de Rome.
Blue Book (1963-1969)
En avril 1963, il est informé d'une nouvelle affectation à Wright-Patterson, sans que l'on parle d'ovni, ou de responsabilité du projet Blue Book. Quintanilla arrive à Wright-Patterson fin juillet. Le précédent responsable du programme, le lieutenant-colonel Friend, lui montre la base, la localisation des principaux bâtiments, et le présente à l'ensemble de ses contacts. Une fois ces formalités effectuées, Quintanilla est présenté au colonel Eric T. de Jonckheere, responsable de l'affectation de Quintanilla.
Quintanilla examinant des débris d'ovnis supposés [Life Magazine]
Le 1er cas sous la responsabilité de Quintanilla arrive le 5 août 1963.
Quintanilla restera directeur du projet Blue Book jusqu'à la fin du projet, en Décembre 1969.
Auteur de :
The investigation of UFOs, Studies in Intelligence, vol. 10, n° 4, automne 1966 - Témoignage d'un directeur du projet Blue Book. UFO's: An Air Force Dilemma (NIDS 1974) - Manuscrit non publié.
http://rr0.org/personne/q/QuintanillaHectorV/index.html
En mars 1966, les explications de l'USAF sur une série d'observations à Dexter et Hillsdale (Michigan) vont provoquer un véritable scandale dans l'opinion, qui ne fait plus confiance à l'armée de son pays, qui cherche visiblement à étouffer les affaires. Le projet est ébranlé. Une commission est nommée, qui décide de mettre en place le projet Colorado.
Vous trouverez Les cas "inexpliqués" du projet Blue Book avec les noms des témoins sur cette page
Références :
Rapport O'Brien, 1966 — Audit commandé par l'USAF de son projet Blue Book
Rapport Condon, 1969 — rapport final du projet Blue Book, l'étude sur les ovnis que l'USAF mena publiquement pendant plus de 15 ans.
Condon Study Rebuts UFOs; Critics Offer Own Version, Physics Today, vol. 22, n° 3, mars 1969, p. 67, p. 71
Friedman, S. T. et B. Ann Slate, "Une étude "secrète" de la Force Aérienne dit que les ovnis sont réels", Rapport ovni Saga, vol. 1, n° 5, p. 28 — Sur le rapport spécial n° 14 du Projet Blue Book, étude statistique préparée par le BMI
"Should the USAF Reopen Project Blue Book?", 1974
[Mavrakis/Olivier 1986]
Steiger, B. Project Blue Book, 1987
Randle, K. Project Blue Book Exposed, 1998
Hall, Michael, Projet Blue Book 1951-1969, NICAP
Blue Book archive, effort conjoint du Projet 1947, SHG, FUFOR et Archives for UFO Research
http://rr0.org/org/us/dod/af/amc/atic/projet/bluebook/
http://ufologie.net/htm/bludetf.htm#explained
http://rr0.org/data/1/9/7/4/Friedman_BMI/index_fr.html
Conclusion:
Tandis que l'Armée de l'Air des États-Unis avait incontestablement les possibilités pour étudier scientifiquement les OVNIS, il n'y a aucune indication qu'elle l'ait jamais fait. Les rapports publiés et les documents reliés suggèrent les études qui ont été faites à la hâte, chaque fois forcé par des considérations politiques à court terme et des pressions publiques plutôt que de véritables enquêtes scientifiques. Les études résultantes étaient au mieux superficielles, et généralement risibles ou totalement ineptes.
A de diverses étapes de l'histoire d'UFO, les hauts gradés de l'Armée de l'Air ont considéré que les OVNIS étaient probablement des vaisseaux spatiaux extraterrestres... et à l'autre extrémité, d'autres n'y voient qu'un problème ennuyeux de relations publiques. Des officiers à l'Université de l'Armée de l'Air, à l'état major, au renseignement, ont souvent écrit des rapports embarrassants pour la position officielle de dénégation de l'Armée de l'Air et soulevant des questions sérieuses au sujet de la signification des données OVNIS collectées.
Enfin, la masse considérable de documents déclassifiés de diverses agences gouvernementales montrent que des observations incontestables ont été documentées et transmises à qui de droit, et que l'affirmation de l'Armée de L'Air selon laquelle toutes les études sur les OVNIS sont closes depuis Blue Book est un mensonge éhonté. Les OVNIS existent, et ils ne sont pas des nôtres.
Quand des milliers de citoyens ont rapporté des observations en plein jour de disques et d'objets ovales, des objets d'apparence métallique filant dans les cieux, l'armée et son corps aérien, la future US Air Force, lancent des études dans l'urgence.
Les premières observations d'OVNI qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale mirent rapidement l'armée américaine en alerte. Dès 1947, l'US Air Force lança le projet Sign qui devait étudier la réalité de ces phénomènes. Rebaptisée projet Grudge en 1949, cette commission fut rapidement discréditée par ses prises de position systématiquement sceptiques et son flagrant manque de moyens. En 1951, suite à une importante vague d'observations d'OVNI, l'armée décide de relancer le projet avec plus de moyens et de sérieux. Le 12 avril 1952, le projet Blue Book naît, dirigé par le capitaine Edward J. Ruppelt.
L'examen des études menées par les autorités américaines laisse apparaître un double langage. Les documents divulgués en vertu de la Freedom of Information Act montrent qu'après avoir annoncé la fin de leurs recherches en matière de phénomènes aériens nonidentifiés, les Etats-Unis n'ont pas cessé de recueillir les informations relatives à ces phénomènes dans leur propre pays et à l'étranger.
Les agences de renseignement des États-Unis ont publié des documents montrant qu’ils collectaient des informations sur les OVNI encore classifiées “Top Secret”. Le gouvernement ne permet pas l’accès du public a ces documents, malgré les essais des ufologues à travers la “Loi sur la liberté de l’information” ou FOIA (Freedom of Information Act), créée pour donner aux citoyens américains le droit d’accéder à n’importe quel document gouvernemental, à moins que cela ne soit une menace pour la sécurité nationale.
Les évaluations à haut niveau ont produit des conclusions telles que: "ce problème des 'soucoupes volantes' n'est pas du tout imaginaire ou lié à une exagération dans des observations de phénomène naturels. Quelque chose vole vraiment autour de nous. Le phénomène rapporté est quelque chose de réel et non pas visionnaire ou factice." En Octobre 1947, un rapport de l'Armée de l'Air des États-Unis classifié "secret" incluait les commentaires suivants: "... c'est l'opinion réfléchie de certain de nos éléments que l'objet peut en fait représenter une sorte d'engin interplanétaire."
Le projet Sign (1947-1948)
Le Projet Sign (signe en français) a été la première étude scientifique officielle de l'US Air Force sur les OVNI. Le projet a été créé en décembre 1947 et dissout le 16 Décembre 1948, remplacé par le projet Grudge.
Salle de conférence du projet Sign [SHG]
Bien qu'officiellement désignée comme un organisme de recherche, la commission Sign ne pourra jamais définir sa propre ligne d'action. En dépit des efforts de ses membres scientifiques, elle prend le caractère d'un centre d'enquêtes plutôt que de recherche [Vallée 1966]. 1ère commission d'enquête officielle sur les ovnis, mandatée par l'USAF le 30 Décembre 1947 (créée effectivement le 22 Janvier 1948), sous la responsabilité de la section T-2 de l'AMC à Wright Field, lancé à l'initiative du général Twining, Sign va connaître plusieurs générations d'experts (le professeur Hynek fit partie de la seconde génération).
Cette estimation de la situation top-secrète fut plus précisément confiée à l'IAD, sous la direction du capitaine Robert Sneider en 1948. Un premier rapport, destiné à l'autorité supérieure au plus haut niveau, conclua à la probabilité de l'existence de véhicules extraterrestres : la conclusion était que les ovnis étaient des véhicules interplanétaires, notant au passage que l'incident de Kenneth Arnold n'avait pas été le premier. Le général Hoyt Vandenberg, alors chef d'état-major de l'armée de l'air américaine, refusa alors cette estimation lorsqu'elle lui parvint, ne voulant pas entendre parler de véhicules interplanétaires et soulignant que le rapport n'apportait aucune preuve en ce sens. Une délégation de la commission d'étude se rendit alors au Pentagone pour défendre son opinion, en vain, et le rapport fut jetté aux orties.
Il fut par la suite décidé le 16 Décembre 1948 de rebaptiser le projet Sign en projet Grudge : bénéficiant d'une priorité inférieure, celui-ci ne sera plus composé que de personnel convaincu de l'inexistence des soucoupes volantes. Cette rebaptisation ne fut officiellement effectuée que le 11 Février 1949, juste après qu'une nouvelle conclusion émaille le rapport final du projet Sign : il n'existe pas de preuve concrète de l'existence des ovnis, bien que 20 % des observations n'aient pas pu être expliquées de façon convaincante.
Contexte
Le projet Sign a été créé sous l'impulsion du général Nathan F. Twining, suite à une vague d'OVNI (appelées "soucoupes volantes" à l'époque) en 1947 aux États-Unis, dont les deux plus célèbre cas sont l'observation de Kenneth Arnold en juin et l'incident de Roswell en juillet. Par ailleurs, le projet a été précédé d'une enquête du général James H. Doolittle en 1946 durant l'affaire des "Fusées Fantômes", et d'une étude du général Schulgen durant l'été 47, laquelle étude prouvait l'existence matérielle de ces objets volant[réf. nécessaire].
Par ailleurs, Twining lui écrit, dans un mémo secret de septembre 1947 :
Le phénomène rapporté est quelque chose de réel et non une vision ou un canular. Il y a des objets ayant approximativement la forme d'un disque, d'une taille suffisamment importante pour sembler aussi grands qu'un appareil humain. Il est possible que certains des incidents puissent être causés par des phénomènes naturels, tels que des météores.
Les caractéristiques opérationnelles rapportées telles qu'une vitesse ascensionnelle extrêmes, la manœuvrabilité (particulièrement au niveau du roulis), et des manœuvres qui doivent être considérées comme évasives face à des avions ou radars amicaux, portent à croire à la possibilité que certains des objets sont contrôlés manuellement, automatiquement ou à distance.
La description apparemment courante des objets est comme suit :
Surface métallique ou réfléchissant la lumière
Absence de trainée, à l'exception de quelques cas lorsque l'objet opére apparemment dans des conditions de hautes performances.
De forme circulaire ou elliptique, plat à la base et dômé au-dessus.
Plusieurs rapports de vols en formation bien tenue variant de 3 à 9 objets.
Normalement aucun son associé, à l'exception de 3 cas où un rugissement grondant a été noté.
Il est possible dans les connaissances américaines actuelles (si un développement détaillé étendu est entrepris) de construire un appareil piloté ayant l'allure générale de l'objet décrit en sous-paragraphe (e) ci-dessus qui serait capable d'une autonomie approximative de 7000 miles à des vitesses subsoniques.
Tous développements dans ce pays suivant les lignes indiquées seraient extrêmement coûteux, consommateurs de temps et aux dépends considérables des projets actuels et par conséquent, s'ils étaient menés, devraient être mis en place indépendamment des projets existants.
Une considération adéquate doit être donnée à ce qui suit :
la possibilité que ces objets soient d'origine américaine - le produit d'un projet de haute sécurité non connu de l'AC/AS-2 ou de ce commandement .
le manque d'indices physiques sous la forme d'éléments récupérés de crash qui prouveraient indéniablement l'existence de ces objets .
la possibilité qu'une nation étrangère ait une forme de propulsion éventuellement nucléaire, qui est hors de notre connaissance scientifique.
Twining recommande ensuite une étude approfondie du phénomène.
Projet Sign
La proposition de Twining est approuvée par le gouvernement le 30 décembre 1947, et le projet Sign débute le 22 janvier 1948, sur la base aérienne de Wright-Patterson, dans l'Ohio. Il est placé sous le commandement du capitaine Robert R. Sneider. Bien que le projet ait été classifié "d'accès restreint", son existence est connue du grand public, souvent sous le nom de "Projet Soucoupe". Le projet engage aussi des consultants scientifiques, comme l'astronome américain Josef Allen Hynek, chargé de distinguer les cas de méprises avec des étoiles ou des météorites.
Le Dr Michael D. Swords écrira : « le personnel de ce projet était probablement le plus talentueux groupe d'étude sur les OVNI jusqu'à ce que l'Air Force ait finit ses recherches en 1969. Pour aider l'officier commandant, le capitaine Robert R Sneider, il y avait deux ingénieurs aéronautiques exceptionnels, Alfred Loedding et Albert B. Deyarmond. Il y avait aussi l'expert en nucléaire et balistique Lawrence Truettner. La qualité de ce personnel indique le sérieux (surtout en comparaison avec les années suivantes) avec lequel l'Air Force considérait le phénomène OVNI ».
La première entreprise de grande envergure du projet Sign fut l'étude du célèbre incident de Mantell. Le 7 janvier 1948 , le pilote de l'Air Force Thomas Mantell avait repéré un OVNI dans le ciel du Kentucky et s'était lancé à sa poursuite (chose confirmée par ses coéquipiers qui avaient dû rentrer à leur base avant le drame). On retrouva les débris de son avion éparpillés sur des kilomètres, comme s'il avait été détruit en haute altitude. Les enquêteurs de Sign arrivèrent à la conclusion que Mantell avait confondu la planète Vénus (en plein après-midi) et qu'il avait été victime d'une défaillance d'oxygène. Ils n'expliquèrent cependant pas les observations concordantes de témoins au sol, ni pourquoi l'avion avait explosé en plein vol.
Les enquêteurs furent moins sceptiques lorsqu'en juillet 1948, deux pilotes de ligne virent un OVNI approchant de manière "intelligente". Il accordèrent une grande crédibilité à ce témoignage et estimèrent que l'objet était peut-être occupé.
Le rapport "Estimation de la situation"
Au fil des enquêtes, le personnel de Sign perdit peu à peu son scepticisme initial face à de nombreux cas troublants et inexpliqués. Petit à petit, l'idée que certain de ces OVNI pouvaient être d'origine extra-terrestre fut admise par les experts du projet. Ce fut la rédaction d'un rapport secret resté fameux, nommé "Estimation de la situation". Ce rapport expliquait qu'au vu des performances aérienne de certains des OVNI et de l'impossibilité de les faire correspondre à des phénomènes naturels, l'explication la plus probable et rationnelle était donc qu'une partie des OVNI avaient une origine extra-terrestre.
Ce rapport fut rejeté catégoriquement par le général Hoyt S. Vandenberg, d'autant plus qu'un groupe de scientifiques sceptiques avaient rédigé un autre rapport aux conclusions inverses. Cependant, malgré ce rejet, les scientifiques de Sign continuèrent leur étude du phénomène, ce qui confirma leur première conclusion sur l'origine extra-terrestre des OVNI. C'est alors que le général Charles P. Cabel demanda au personnel de Sign de rédiger un nouveau rapport, lequel devrait exclure l'HET. Ils rendirent un rapport qui ne fut pas aussi explicite que le premier, mais qui sous-entendait la même conclusion.
C'est alors qu'en décembre 1948, le Projet Sign fut dissout et remplacé par le Projet Grudge, composée de scientifiques ne croyants pas à l'HET.
Références : [SGH] The Sign historical group
http://www.rr0.org/Sign.html
http://ufologie.net/bb/peckdaly1947f.htm
http://photovni.free.fr/f.o.i.a
Le Projet "Grudge" (projet rancune 1949 et 1952)
Le Projet Grudge (rancune en français) était une étude de l'US Air Force, chargée d'étudier le phénomène OVNI entre 1949 et 1952. Elle succède au projet Sign, qui avait le même but. Le Projet était dirigé par le général Charles Cabell. Le projet était de tendance sceptique, mais on peut légitimement lui reprocher son manque d'enquêtes sur le terrain, contrairement au projet Blue Book.
Présentation:
Le projet "Grudge" a remplacé le projet Sign en Avril 1949. En Décembre 1949, un article de magazine sur les OVNIS rédigé par Donald Keyhoe, célèbre auteur de livres sur l'aviation, basé sur ses investigations et ses contacts privés avec des militaires, ont obtenu une attention considérable dans les médias. Dans son ouvrage, Keyhoe a insisté sur le fait que les OVNIS étaient des vaisseau spatiaux extra-terrestres et que le gouvernement des États-Unis maintenait le secret. En réponse à la tourmente médiatique que l'article de Keyhoe a causé, et pour démontrer qu'il n'y avait pas de quoi s'affoler, l'Armée de l'Air à réduit le projet Grudge à une activité de renseignement routinière en lieu et place d'une étude scientifique. Cependant, en Octobre 1951, le projet Grudge reprend son statut original de projet spécial. Cette recherche prend fin en Mars 1952. Le rapport final a considéré que la plupart des observations ont été expliqués. Cependant, un grand pourcentage des rapports ont été laissés inexpliqués, ou expliqués conditionnellement seulement.
Historique
Suite à la vague d'OVNI de 1947, l'US Air Force lance sous l'impulsion du général Twining un programme d'étude des OVNI, le projet Sign. Le projet fut dissous en 1949 et remplacé par le Projet Grudge en Février 1949.
Le Projet Grudge fut la seconde étude officielle de l'US Air Force chargée d'étudier le phénomène OVNI entre 1949 et 1952. Le Projet, dirigé par le général Charles Cabell, fut très controversé en raison d'un certain nombre de "débunkings" (entreprises de dénigrement) douteux. Certains y virent une tentative de désinformation de l'US Air Force en réponse aux conclusions du projet Sign. Comme Sign, Grudge avait établi que la majorité des cas d'OVNI étaient dû à des méprises. Mais là où les enquêteurs du projet Sign admirent l'existence de cas mystérieux, les enquêteurs du projet Grudge affirmèrent que tout les cas non-identifiés étaient probablement causés par des phénomènes connus et des fabulations.
Général Charles Cabell
Le Projet Grudge fut mis en sommeil puis réactivé le 12 Septembre 1951, et le capitaine Edward J. Ruppelt en prit la direction. Le projet Grudge devint le projet Blue Book l'année suivante, et Ruppelt lui donna la rigueur scientifique qui manquait à Grudge.
Le Rapport Grudge
En Août 1949, le personnel de Grudge rendit son rapport, dans lequel il fut inscrit :
Tout les analyses indiquent que les observations d'OVNI résultent :
1. D'une méprise avec des objets conventionels
2. D'une forme d'hystérie collective et de nervosité
3. D'individus qui inventent ces observations pour faire des canulars ou se rendre intéressants
4. De personnes atteintes de troubles psychiatriques
Les conclusions du projet Grudge rejoigne ainsi les grandes lignes du modèle sociopsychologique du phénomène ovni.
Controverses
Comme le soulignera en 1956 le futur chef du projet Blue Book, Ruppelt (dans son livre intitulé The Report on Unidentified Flying Objects), à propos du projet Grudge (ex-projet Sign) :
« Avec le changement de nom et de personnel, vint le changement d'objectif, clairement affiché, qui était de se débarrasser des ovnis. Ce ne fut jamais écrit nulle part, mais il ne fallait guère d'efforts pour voir qu'il s'agissait là du véritable objectif du Projet Grudge. Ce but inavoué transparaissait dans chaque mémorandum, rapport ou directive. »
Cummings est nommé responsable du projet Grudge au début de l'été 1951, et tente de rendre les ovnis respectables.
Jerry Cummings (lieutenant) USA
Lorsque le rapport de l'observation de Fort Monmouth du 11 septembre 1951 atterrit sur le bureau du général Cabell, celui-ci ordonne une enquête poussée, souhaitant être tenu personnellement au courant de l'affaire. Ses ordres parviennent au lieutenant Cummings. En mettant son nez dans le dossier, Cummings est très surpris de découvrir que d'autres membres du projet Grudge on déjà "résolu" le cas, sans quitter leurs bureaux de l'ATIC. Selon le rapport qu'ils ont élaboré pour le Pentagone, l'incident se résume ainsi :
Il s'agit seulement d'un groupe de jeunes gens impressionnables ; l'équipage du T-33 n'a vu qu'un reflet.
Dans les heures qui suivent, conscient que sa réputation est en jeu, Cummings se rend lui-même dans le New Jersey avec le lieutenant-colonel Rosengarten. Ils interrogent tout le monde, y compris le pilote du T-33 et son passager, certains d'avoir aperçu non pas un simple reflet, mais un engin "contrôlé par une intelligence". Le lendemain, Cummings et Rosengarten s'envolent pour la capitale, afin de faire un compte-rendu à Cabell.
Après voir écouté leur version des faits, Cabell s'informe sur la façon dont le projet Grudge traite habituellement ce genre d'affaires. Cummings prend alors son courage à deux mains, et lâche :
Tout le monde se moque des enquêteurs du Grudge. [Sur l'ordre du patron de l'ATIC, le général Harold Watson, les employés du projet Grudge] déprécient systématiquement les rapports qui leur sont envoyés. Leur seule activité consiste à proposer des explications nouvelles ou originales pour plaire à Washington.
Cabell enrage : On m'a menti ! hurle-t-il. Cummings et Rosengarten sont renvoyés avec ordre de retourner à Dayton pour réorganiser le projet Grudge.
Mais ce ne sera pas Cummings qui s'occupera de la réorganisation de l'enquête sur les ovnis. Il retourne bientôt à la vie civile, en charge d'un autre projet gouvernemental classé confidentiel à Cal Tech. C'est au jeune capitaine Edward Ruppelt qu'incombe la tâche de restaurer un semblant d'objectivité dans la manière dont l'USAF aborde le dossier ovni, au travers du projet Grudge renommé : le projet Blue Book.
Cummings travaille pour Radioplane Corporation à Van Nuys. Le 14 Janvier 1955, Ruppelt déjeûne avec lui. Cummings ayant été chargé de Blue Book en Septembre 1951, il lui raconte comme le projet s'est amplifié à partir des observations de Fort Monmouth (Cumming quitta l'armée peut après cela et retourna travailler à CalTech).
L'astronome américain Josef Allen Hynek, une fois devenu partisan de l'hypothèse extraterrestre, critiqua Grudge pour les mêmes raisons. Ce dernier avait été chargé d'expliquer une partie des OVNI par des confusions avec des étoiles ou des planètes, ce qu'il ne put bien sûr pas toujours faire[réf. nécessaire]. Néanmoins, certains y voient un moyen pour lui de rendre responsable sa hiérarchie des erreurs qu'il à pu commettre dans ses enquêtes.
C'est pour cela que le projet Grudge est généralement perçu par les ufologues défendants l'hypothèse extraterrestre comme une opération de debunking visant à désintéresser la population des OVNI.
Le projet Twinkle (1950-1951)
Sous-commission du projet Grudge, instaurée fin mars 1950, le projet Twinkle ("scintillement") vise à enquêter sur le phénomène des "boules lumineuses vertes" au Nouveau Mexique.
Les gens du projet Grudge ne participèrent pas aux investigations. L'USAF confie la direction de Twinkle au docteur Lincoln LaPaz, et seuls les laboratoires de Cambridge (Massachussetts) furent concernés. On trouve parmi les scientifiques impliqués le docteur Edward Teller.
Avec la disparition progressive de ces phénomènes et le peu de résultat, le projet s'acheve à l'automne 1951. Le 27 décembre 1951, le docteur LaPaz déclare que le projet Twinkle est un échec et y met définitivement un terme. Le rapport final du projet signale diverses observations, dont celle, par 9 témoins différents, tous travaillant pour le compte de la société aéronautique Bell, dans le périmètre de la base aérienne d'Holloman, de 14 à 30 "corps" (sic) se déplaçant en vol groupé, le nombre variant selon les témoins et les angles d'observation.
Quelqu'un au Pentagone suggére que "Grudge" donne l'impression que le projet aborde le travail begrudgingly. Le code "Blue Book" est alors choisi en remplacement, inspiré du nom donné aux livres bleu de college traditionnels qui avaient toutes les réponses aux questions des examens [2].
http://rr0.org/org/us/dod/af/amc/atic/projet/grudge/index.html
Les cas dits "expliqués"
UN T-6 DE LA BASE D'ANDREWS POURSUIT UN OVNI:
Un cas qui s'est produit le 18 Novembre 1948 dans la région de Washington. Il constitue un bel exemple de la manière dont plusieurs des meilleurs rapports de la période 1947-49 ont été "évalués" par l'Armée de l'Air.
LE RAPPORT:
Voici le rapport du pilote qui a eu affaire à un OVNI près de Washington DC, dans la nuit du 18 Novembre 1948:
"Vers environ 9:45 East Time j'ai noté une lumière se déplaçant généralement du Nord au Sud au-dessus de la base d'Andrews. Il apparaissait comme une lumière blanche brillante et continue. J'ai pensé que c'était un avion avec seulement une lumière d'atterrissage et je me suis donc rapproché pour vérifier, car je voulais moi-même entrer en phase d'atterrissage. J'étais bien au-dessus de l'altitude des avions en phase d'atterrissage à ce moment. Quand je me suis approché de la lumière j'ai noté que ce n'était pas un autre avion. Juste à ce moment il a commencé à effectuer une brusque manoeuvre évasive et j'ai donc tenté de me rapprocher. J'ai eu le premier contact à 2.700 pieds au-dessus du terrain.
J'ai fait clignoté mes lumières de navigation, mais n'ai obtenu aucune réponse et je me suis alors encore rapproché, mais la lumière a rapidement volé vers le haut et au-dessus de mon avion. J'ai alors essayé de me rapprocher à nouveau mais la lumière a viré. J'ai tenté de tourner à l'intérieur de son virgage et, en même temps, d'obtenir que la lumière soit entre la lune et moi, mais même avec mes ailerons abaissés je ne pouvais pas virer aussi serré que la lumière. Je ne suis jamais parvenu à entrer dans une position où la lumière se serait silhouettée contre la lune."
"J'ai pourchassé la lumière par en haut et par en bas et tout autour pendant environ 10 minutes, puis en dernier recours fis un passage en allumant mes lumières d'atterrissage. Juste avant que l'objet ne fasse un dernier virage serré et se dirige vers la côte j'ai vu que c'était un objet ovale gris-foncé, plus petit que mon T-6. Je ne pourrais pas dire si la lumière était sur l'objet ou si l'objet entier avait été lumineux."
DISCUSSION:
Deux officiers et un chef d'équipage, un sergent principal, ont complètement corroboré le rapport du pilote. Ils se tenaient sur la ligne de vol et avaient été témoin de l'intégralité de l'incident. Le service de la météorologie, dont les experts avaient été mis à contribution, du fait de leur compétence en matière de ballons météo, a lu ce rapport. Les experts ont conclut: "ce n'est certainement pas un ballon." Le Dr. Hynek ajouta: "aucune explication astronomique." Ce n'était pas un autre avion et ce n'était pas une hallucination. Mais le projet Grudge avait une réponse, c'ETAIT un ballon météo. Il n'y avait aucune explication quant à ce qui les avait poussé avec tellement de facilité à renverser la décision du service de météorologie.
Il y avait une explication pour chaque rapport.
Qui a écrit les lignes de la discussion ci dessus? Vous n'aviez que peu de chance de deviner, n'est-ce pas?
C'était le Capitaine Edward J. Ruppelt, du Projet Blue Book, le projet de l'Armée de l'Air des USA établi pour trouver les causes du phénomène OVNIS.
http://www.ufologie.net/htm/t6andrewsf.htm
Mémos confidentiels
Un mémo confidentiel écrit par le Strategic Air Command à l'attention du directeur du FBI, le 22 Mars 1949. L'un des documents essentiel en rapport avec le projet Grudge voir cette page
Pendant 18 mois de 1949 À 1950, des objets volants non identifiés ont été aperçus au-dessus du Nouveau Mexique. Ils étaient les boules vertes de la lumière, généralement volant horizontalement dans le silence complet, et ils ont été souvent repérés près d'installations militaires sensibles, y compris des installations nucléaires.
En février et octobre 1949, deux conférences confidentielles entre des scientifiques et des officiers du renseignement de l'Army et de l'Air Force ont eu lieu à Los Alamos, Nouveau Mexique, pour évaluer ce qu'étaient les "aérolithes verts."
La conclusion était qu'ils n'étaient pas explicables en termes de phénomène ordinaires et que l'étude scientifique doit être poursuivie. Le document ci-dessous indique.
LE TEXTE TRADUIT:
La première page, photocopiée, scannée et traduite est ici.
Fichier No: (24-8)
Suj: Résumé d'observations de Phénomènes Aériens dans la région du Nouveau Mexique, décembre 1948 - Mai 1950
directeur de l'Institut des Météorites et le chef du département des mathématiques et d'astronomie de l'université du Nouveau Mexique. Il avait été mathématicien dans la recherche aux zones d'essais du Nouveau Mexique sous contrat OSRD en 1943 et 1944, et directeur technique de la section des analyses opérationnelles, aux quartiers généraux de la deuxième Armée de l'Air, 1944-45. Depuis 1948, le Dr LaPaz a servi sur une base de volontariat comme conseiller pour le Projet Grudge en liaison avec les enquêtes sur les aérolithes verts.
4. Le 17 février 1949 et à nouveau le 14 octobre 1949, des conférences ont été tenus à Los Alamos, Nouveau Mexique, afin de discuter les phénomènes d'aérolithes verts. Les représentants des organismes suivants étaient présents lors de ces réunions: La Quatrième Armée, le Projet des Armes Spéciales des Forces Armées, l'Université du Nouveau Mexique, le Bureau Fédéral des Investigations [FBI], la Commission de l'Energie Atomique des Etats-Unis, le comité consultatif scientifique de l'université de la Californie, de l'Armée de l'Air des Etats-Unis, du commandement du Matériel de l'U.S. Air Force, du Département de Recherches Géophysique de l'Armée de l'Air, et du Bureau des Investigations Spéciales de l'U.S. Air Force (IG). Une explication logique n'a pas pu être proférée en ce qui concerne d'origine des aérolithes verts. On a généralement conclu, cependant, que les phénomènes existent et qu'ils devraient être étudiés scientifiquement jusqu'à ce que ces occurrences aient été expliquées d'une manière satisfaisante. De plus, l'occurrence continue des phénomènes non expliqués de cette nature dans le voisinage des installations sensibles est cause de soucis.
5. La Division de Recherches géophysique, Commandement du Materiel de l'Air, à Cambridge, Massachusetts, a récemment accordé un contrat à Land-Air, inc., Holloman AFB, Alamogordo, Nouveau Mexique, pour une étude scientifique limitée des aérolithes verts. Les résultats de l'approche scientifique du problème seront assurément de grande valeur pour déterminer l'origine de ces phénomènes.
6. Ce résumé de l'observation des phénomènes aériens a été préparé afin d'insister sur le fait et de réitérer le fait que ces phénomènes se sont produits sans interruption dans les cieux du Nouveau Mexique pendant les 18 derniers mois et continuent à se produire, et deuxièmement, que ces phénomènes se produisent dans la proximité d'installations sensibles des militaires et du gouvernement.
DOYLE REES
Lt. Colonel, USAF
District Commander
4 Inclus
1. Résumés des observations
2. Photo de l'observation N. 175
avec commentaires
3. Lettre du Dr LaPaz au Lt. Col
Rees, datée du 23 Mai 1950
4. Graphique indiquant le maximum
THE SCAN OF THE ORIGINAL DOCUMENT:
LA SOURCE:
L'original de ce document est aux Archives Nationales du Gouvernement des USA (National Archives and Records Administration, NARA) à Washington DC. Referez vous au site de la NARA sur www.nara.gov pour visiter les Archives Nationales.
DISCUSSION - CE QUE DIT CE DOCUMENT:
La seule chose intelligente à faire à ce point est de répéter mot pour mot les paragraphes les plus intéressant du rapport:
"Les représentants des organismes suivants étaient présents lors de ces réunions: La Quatrième Armée, le Projet des Armes Spéciales des Forces Armées, l'Université du Nouveau Mexique, le Bureau Fédéral des Investigations [FBI], la Commission de l'Energie Atomique des Etats-Unis, le comité consultatif scientifique de l'université de la Californie, de l'Armée de l'Air des Etats-Unis, du commandement du Matériel de l'U.S. Air Force, du Départment de Recherches Géophysique de l'Armée de l'Air, et du Bureau des Investigations Spéciales de l'U.S. Air Force (IG). Une explication logique n'a pas pu être proférée en ce qui concerne d'origine des aérolithes verts. On a généralement conclu, cependant, que les phénomènes existent et qu'ils devraient être étudiés scientifiquement jusqu'à ce que ces occurrences aient été expliquées d'une manière satisfaisante. De plus, l'occurrence continue des phénomènes non expliqués de cette nature dans le voisinage des installations sensibles est cause de soucis."
Ce résumé de l'observation des phénomènes aériens a été préparé afin d'insister sur le fait et de réitérer le fait que ces phénomènes se sont produits sans interruption dans les cieux du Nouveau Mexique pendant les 18 derniers mois et continuent à se produire, et deuxièmement, que ces phénomènes se produisent dans la proximité d'installations sensibles des militaires et du gouvernement.
LE FOND DE L'HISTOIRE:
Voici ce que le Capitaine Edward J. Ruppelt, premier responsable du troisième projet d'étude des OVNIS de l'Armée de l'Air des USA, le célèbre projet Bluebook, censé être une recherche ouverte pour dire au grand public américain ce que sont les OVNIS, a écrit dans son livre publié concernant l'histoire des aérolithes verts et de la conférence de Los Alamos.
Avant ces paragraphes, Ed Ruppelt explique qu'il a commencé à s'intéresser aux "aérolithes verts" de 1948 - 1949 parce qu'ils venaient de réapparaître.
J'ai ajouté quelques emphases et [commentaires] de mon cru.
Quand j'ai organisé le Projet Blue Book lors de l'été de 1951 je n'ai jamais entendu parler d'un aérolithe vert. Nous avons quelques fichiers marqués "conférence de Los Alamos," "Aérolithes," "Projet Twinkle," etc., mais je ne leur ai prêté aucune attention.
Puis un jour j'étais à une réunion à Los Angeles avec plusieurs autres officiers de l'ATIC, et ai été présenté au Dr Joseph Kaplan. Quand il a appris que nous étions de l'ATIC, sa première question fut "que diable est-il donc arrivé aux aérolithes verts?" Aucun de nous n'avait jamais entendu parler d'eux, et il nous a donc rapidement raconté l'histoire. Nous avons fini par discuter lui et moi des aérolithes verts. Il a mentionné le Dr LaPaz et son opinion selon laquelle les aérolithes verts pourraient être artificiels, et bien qu'il ait respecté des capacités professionnelles de LaPaz, il n'était tout simplement pas convaincu. Mais il m'a fortement invité à contacter le Dr LaPaz et à entendre sa version de l'histoire.
Quand je suis revenu à l'ATIC j'ai passé plusieurs jours à creuser dans notre collection de rapports d'aérolithes verts. Tous ces rapports couveraient une période à partir de début décembre 1948 à 1949. En ce qui concerne les dossiers du projet Blue Book, il n'y avait pas eu un seul rapport d'aérolithe vert pour une année et une demie.
J'ai relu le rapport sur le projet Twinkle et les quelques notes que nous avions eues sur la conférence de Los Alamos, et décidé que la prochaine fois que j'irais à Albuquerque je contacterais le Dr LaPaz. Je suis allé à Albuquerque plusieurs fois mais mes visites étaient toujours courtes et j'étais toujours pressé ainsi je n'ai pas réussi à le voir.
Ce fut six ou huit mois plus tard que le sujet des aérolithes verts fut à nouveau soulevé. Je déjeunait avec un groupe de gens au laboratoire de l'AEC de Los Alamos quand un du groupe a mentionné les boules vertes flamboyantes mystérieuses. La discussion strictement officieuse et brutale qui a suivie a pris l'heure entière du déjeuner et plusieurs heures de l'après-midi. C'était une discussion intéressante parce que ces personnes, tous des scientifiques et techniciens du laboratoire, avaient quelques conjectures de gens instruits quant à ce que les aérolithes verts pourraient être. Tous avaient vu un aérolithe vert, certains d'entre eux en avaient vu plusieurs.
L'un des hommes, un pilote privé, avait rencontré un aérolithe pendant la nuit alors qu'il pilotait son Navion au Nord de Santa Fe et il avait une manière vive d'expliquer ce qu'il avait vu. "Prenez une balle molle et la peignez la avec une certaine sorte de peinture fluorescente qui brillera en ver clair dans l'obscurité," je me rappelle son énoncé, "faites alors tenir la balle par quelqu'un à environ 100 pieds devant vous et d'environ 10 pieds au-dessus de vous. Faites la jeter vers votre visage, aussi dur qu'il peut le jeter. C'est quel aérolithe vert ressemble. "
La spéculation au sujet de ce qu'étaient les aérolithes verts a inclue l'éventail habituel des réponses, un nouveau type de phénomène naturel, un développement secret des Etats-Unis, et des météores psychologiquement exagérés. Quand la possibilité que les aérolithes verts soient des véhicules interplanétaires a été soulevée, le groupe entier est devenu sérieux. Ils avaient beaucoup réfléchi à ceci, ont-ils indiqué, et ils avaient une théorie.
Les aérolithes verts, ont-ils théorisé, pourraient être un certain type de véhicule de test non-piloté qui était projeté dans notre atmosphère depuis un "vaisseau spatial" planant à plusieurs centaines de miles au-dessus de la Terre. Il y a deux ans j'aurais été stupéfait d'entendre un groupe de scientifiques honorables faire un rapport si étonnant. Maintenant, cependant, je l'ai pris comme une chose qui va sans dire. J'ai entendu le même type de rapport é de nombreuses reprises provenant de groupes aussi qualifiés.
Inversez les rôles, ont-ils dit, supposez que nous allons essayer d'aller sur une planète lointaine. Il y aurait trois phases pour le voyage: sortir de l'atmosphère de la Terre, traverser l'espace, et ré-entrer dans l'atmosphère de la planète où nous projetons de débarquer. Les deux premières phases présenteraient évidemment des problèmes formidables, mais la dernière phase, la phase de ré-entrée, serait la plus critique. Arrivant de l'espace extra-atmosphérique, l'engin, à toute fins pratiques, serait semblable à une météorite sauf qu'il serait motorisé et ne tomberait pas en chute libre. Vous auriez très probablement des problèmes innombrables d'aérodynamique, d'échauffement, de charges élevées, et une myriade d'autres problèmes dont personne ne peut maintenant concevoir l'ampleur. Un certain nombre de ces problèmes pourraient être partiellement résolu par l'expérimentation en laboratoire, mais rien ne peut remplacer l'essai en vol, et les résultats obtenus par des essais de vol en notre atmosphère ne seraient pas valides dans un autre type d'atmosphère. La manière la plus logique de surmonter cette difficulté devrait être de construire notre véhicule interplanétaire, aller à la planète sur laquelle nous souhaiterions atterrir, et planer à plusieurs centaines de miles d'altitude. Depuis cette altitude nous pourrions envoyer des véhicules d'essais vers la planète. Si nous ne voulions pas les habitants de la planète, si elle étai habitée, sachent que nous sommes en mesure de faire voler des engins de destruction dans nos sondes, nous placerions des dispositifs d'auto-destruction dans nos sondes, ou bien nous nous arrangerions pour qu'ils brûlent à un certain point dû au chauffage aérodynamique.
Ils ont continué, chaque homme injectant ses idées.
Peut-être que les aérolithes verts sont des engins d'essai - ceux de quelqu'un d'autre. Les rapports réguliers des OVNIS pourraient être expliqués par le fait que les véhicules pilotés se risquaient vers le bas à à moins de 100.000 ou 200.000 pieds de la terre, ou à l'altitude à laquelle la ré-entrée de l'atmosphère commence à devenir critique.
J'ai dû descendre à la piste d'atterrissage pour prendre un avion des lignes aériennes CARGO de nouveau à Albuquerque ainsi je n'ai pas eu le temps de poser les nombreuses questions qui me venaient à l'esprit. Je suis parvenu à faire un commentaire. Des conversations, j'ai supposé que ces personnes ne pensaient pas que les aérolithes verts étaient quelque phénomène naturel que ce soit. Pas exactement, ont-ils dit, mais jusqu'ici les preuves qui auraient indiqué qu'ils étaient un phénomène naturel était énormément surpassées par les preuves qui indiquaient qu'ils n'étaient pas un phénomène naturel.
Pendant le voyage de retour à secouer les tripes dans la vallée de Los Alamos vers Albuquerque dans un des avions de la CARGO, j'ai décidé que je resterais un jour supplémentaire et que je parlerais au Dr LaPaz.
Il savait chaque détail qu'il y avait à connaître au sujet des aérolithes verts. Il a confirmé mes résultats, celui que les aérolithes verts véritables n'étaient plus vus. Il a dit qu'il avait reçu des centaines de rapports, particulièrement après qu'il ait écrit plusieurs articles concernant les aérolithes mystérieux, mais que tous les objets rapportés étaient juste de couleur verdâtre, couleur normale des météores normaux.
Le Dr LaPaz a dit que certaines personnes, y compris le Dr Joseph Kaplan et le Dr Edward Teller, ont pensé que les aérolithes verts étaient des météores normaux. Lui ne le pensait pas, cependant, pour plusieurs raisons. D'abord la couleur était tellement différente. Pour illustrer son point, le Dr LaPaz a ouvert son tiroir de bureau et sorti un diagramme du spectre des couleurs. Il a coché deux nuances de vert; l'une de vert pâle et presque jaunâtre et l'autre d'un vert vif beaucoup plus distinct. Il a pointé le vert clair et il m'a dit que c'était la couleur des aérolithes verts. Il avait pris ce diagramme avec lui quand il sortait pour parler aux gens qui avaient vu les aérolithes verts et tous avaient sélectionné cette couleur là. Le vert pâle, a-t-il expliqué, était la couleur rapportée lorsqu'il s'agit des météores verts documentés.
Ensuite, il y avait d'autres points de dissimilitude entre un météore et les aérolithes verts. La trajectoire des aérolithes était trop plate. Le Dr LaPaz a expliqué qu'un météore ne doit pas nécessairement descendre vers le bas à travers le ciel, sa trajectoire peut sembler être plate, mais pas aussi à plat que celle des aérolithes verts. Ensuite il y avait la taille. Presque toujours, des mots descriptifs tels que "terrifiant," "aussi grand que la lune," et "aveuglants" avaient été employés pour décrire les aérolithes. Les météores ne sont tout simplement pas grands et lumineux.
Non - Le Dr LaPaz ne pensait pas que c'était des météores.
http://www.ufologie.net/htm/grudge02f.htm
LE RAPPORT D'ETAT NR.2 DU PROJET GRUDGE DE L'US AIR FORCE:
http://ufologie.net/bb/grudgesr02-01f.htm
Le projet Blue Book (1952-1969)
C'est à la suite d'une vague d'observations sans précédent et de la manière contestée dont celles-ci sont traitées par les responsables du projet Grudge (dénégation systématique, invention d'explications banales ou psychologiques), que l'étude de l'USAF sur les ovnis est renommée projet Blue Book (littéralement Livre Bleu, également appelé projet "UFO" à ses débuts), toujours basée à Wright-Patterson.
Présentation
Blue Book a été le dernier programme de recherche plus ou moins public sur les OVNIS de l'Armée de l'Air des Etats-Unis. Il a succédé au projet Grudge en 1952 et a duré jusqu'à Décembre 1969. Pendant la période couverte par le projet Blue Book, presque 13.000 rapports d'observation d'OVNIS ont été rassemblés. Approximativement 600-700 cas sont restés inexpliqués selon les statistiques de l'Armée de l'Air. Il faut noter que des centaines d'autres cas ont été classés comme expliqués sans justification adéquate et souvent en dépit des évidences. Des milliers de rapports ont reçu des explications conditionnelles (par exemple, "ballon possible", "avion probable"). Mais quand les statistiques annuelles ont été compilées, les qualificatifs ont été abandonnés et "les ballons possibles" sont devenus des ballons tout courts, comme si les réponses spéculatives étaient des faits établis.
Le projet a été fermé vers la fin de 1969, concluant que la poursuite du projet "ne peut pas être justifiée pour des raisons de sécurité nationale ou dans l'intérêt de la science... Un panel de la National Academy of Sciences a confirmé ces conclusions et l'Armée de l'Air n'a trouvé aucune raison de la remettre en cause. "Le mémorandum recommandant cette action a indiqué clairement que le système qui avait longtemps traité les rapports d'observation d'OVNIS qui pourraient affecter la sécurité nationale continueront à être manipulé par les procédures standard de l'Armée de l'Air conçues à cette fin, "séparément, pas par le projet Blue Book mais selon la procédure JANAP 146 ou le manuel 55-11 de l'Armée de l'Air."
A la fin du projet Blue Book, ses fichiers de cas ont été ouverts à l'accès public et confiés aux archives de l'Armée de l'Air. Ils ont été retirés en 1974, pour réapparaître en 1976 aux archives nationales US, après que les noms des les témoins aient été censurés, ceci ayant longtemps rendu ardu tout réexamen des cas.
Historique
Les premières observations d'OVNI qui suivirent la fin de la Seconde Guerre mondiale (notamment la célèbre histoire de Kenneth Arnold) mirent rapidement l'armée américaine en alerte. Dès 1947, l'US Air Force lança le projet Sign qui devait étudier la réalité de ces phénomènes. Rebaptisée projet Grudge en 1949, cette commission fut rapidement décrédibilisée par ses prises de position systématiquement sceptiques et son flagrant manque de moyens. En 1951, suite à une importante vague d'observations d'OVNI, l'armée décide de relancer le projet avec plus de moyens et de sérieux.
Le 12 avril 1952, le projet Blue Book naît, dirigé par le capitaine Edward J. Ruppelt. Cette commission se divisera en une section d'étude, une d'investigation, un agent de liaison avec le Pentagone et des consultants scientifiques civils. Des observations d'OVNI extrêmement médiatisées se multipliant au cours de l'année 1952, les hautes sphères du gouvernement commencent à s'intéresser de très près à ce phénomène et décident d'accentuer l'investigation dans ce domaine. En septembre 1953, le capitaine Ruppelt démissionne de son poste. Il publiera, dès 1955, "The Report on Unidentified Flying Objects", livre relatant les cas les plus significatifs qu'il avait pu traiter au sein du projet Blue Book.
Le capitaine Charles Hardin reprend le commandement du projet en mars 1954. Devant faire face à de nombreuses attaques sur l'opacité de l'armée à propos du phénomène OVNI, le capitaine décide de déclassifier et rendre public le rapport spécial n° 14 du projet Blue Book. Ce rapport, qui conclut à l'inexistence des OVNI, est mis en vente auprès du grand public en octobre 1955.
Le capitaine George T. Gregory est nommé à la tête du projet en avril 1956 ; il sera remplacé par le major Robert J. Friend en octobre 1958. En avril 1963, le projet Blue Book passe sous les ordres du major Hector Quintanilla. En mars 1966, une observation d'OVNI extrêmement médiatisée et les prises de positions très sceptiques de l'US Air Force amènent plusieurs scientifiques civils du projet (dont Josef Allen Hynek) à prendre publiquement parti pour la réalité du phénomène OVNI et, donc, contre la position officielle du projet Blue Book. Ces divergences amèneront le gouvernement américain à commanditer, en 1969, un rapport d'experts auprès du docteur Edward Condon, de l'Université du Colorado afin d'établir ou non la réalité du phénomène OVNI. Le rapport Condon conclura que les OVNI n'existent pas et que tous les témoignages reposent soit sur une méprise avec des phénomènes naturels, soit sur des hallucinations et que toute recherche scientifique dans ce domaine ne présente aucun intérêt. Le projet Blue Book sera donc officiellement dissous en décembre 1969 et cessera toute activité en janvier 1970.
Voir ce site qui regroupe les archives de blue Book
La direction Ruppelt (1952-1954)
Trois responsables de l'USAF présentant le projet Blue Book
Le projet est confié à un jeune capitaine, Edward J. Ruppelt dès septembre 1951. Le projet dispose de plus de moyens que son précédesseur, est plus ouvert au public, et son but officiel est annoncé le 12 avril 1952 :
-Trouver une explication pour l'ensemble des témoignages d'observations d'ovnis.
-Déterminer si les ovnis représentent une menace pour la sécurité des Etats-Unis.
-Déterminer si les ovnis présentent une technologie avancée que les Etats-Unis pourraient exploiter.
À cela, vint s'ajouter un rôle de porte-parole gouvernemental sur le phénomène OVNI qui obligea, à de nombreuses reprises, le projet Blue Book à délaisser l'objectivité scientifique pour répondre à des considérations plus politiques.
Ruppelt
Durant sa fonction officielle, Ruppelt va se révéler prudent et mesuré, mais n'en pense pas moins, comme on s'en apercevra plus tard.
Basé à Wright-Patterson, il collabore avec :
le major Dewey J. Fournet, officier de liaison avec le Pentagone
le groupe d'électronique avec le capitaine J. L. Andrews
sa section radar avec le capitaine W. Dakins
le groupe d'analyse avec le capitaine L. E. Field
des scientifiques civils, mais à l'identité classée
le groupe d'enquêtes avec le capitaine R. A. Lee
Une vague sans précédent (1952)
Conférence du 29 juillet au Pentagone, à la suite des nombreuses observations dans la région de Washington. On peut y voir de gauche à droite : James, Ramey, Ruppelt, Samford, Bower et Griffing
Les membres du projet, dont le major Dewey Fournet ou Albert Chop, vont être servis, avec la vague d'observation qui ne fait que croître, avec un pic en Juillet 1952. A cette époque les soucoupes volantes sont particulièrement présentes dans l'actualité depuis plusieurs semaines et l'équipe de 9 personnes de Blue Book est submergé de signalements d'observations, bien au-delà de ce qu'ils peuvent traiter de manière convenable. A la mi-juillet ils recoivent près de 20 signalements par jour et des appels effrenés d'officiers de renseignement de chaque base de l'Air Force des U.S. Les signalements qu'ils reçoivent sont plutôt solides et ne peuvent être expliqués facilement. En fait, les observations inexpliquées sont autour de 40 %. Tout cela va déboucher vers la fin du mois à un summum où des ovnis sont repérés par le radar del'aéroport national de Washington dans un espace aérien restreint au-dessus du capitol.
La commission Robertson
Vers la fin de l'année 1952, le NSC demande officiellement à la CIA d'enquêter sur les ovnis et sur la menace éventuelle qu'ils représentent. L'OSI, bureau dépendant de la CIA, crée alors l'IAC, qu'il charge de cette mission. Les avis de ce comité sont rendus dans le rapport de la Commission Robertson, dont les réunions secrètes sont organisées à partir du 13 janvier 1953. En septembre 1953, Ruppelt quitte l'armée, et est temporairement remplacé par l'officier de 1ère classe Max Futch. Le 30 Septembre est terminé le Rapport n° 12 du projet. Ruppelt lui, dégagé de ses obligations, va faire diverses révélations concernant le projet dans The Report on Unidentified Flying Objects, qui va rapidement devenir un classique de l'ufologie.
La direction Hardin (1954-1956)
Charles Hardin
Rapport Blue Book N°14
A la suite de Ruppelt et des conclusions de l'encore secrète commission Roberston, les budgets se réduisent pour le projet qui sera souvent en sous-effectifs, et les directeurs font faire preuve d'un moindre souci d'objectivité. En Mars 1954 c'est le capitaine Charles Hardin qui reprend le flambeau.
En Mai 1955, l'ATIC publie le Rapport Spécial N°14 du projet Blue Book. Il s'agit d'une étude informatisée de près de 4000 rapports d'observation d'ovnis reçus par l'ATIC. Cette étude, constituée en grande partie de tableaux statistiques, conclut qu'il n'existe pas de preuve que des appareils extraterrestres aient visité la terre et qu'avec plus d'information l'ensemble des observations pourraient être expliquées.
Le rapport Stork (1955)
Ce Rapport Spécial n° 14, cependant, inclut également des résumés des meilleurs cas non expliqués ayant été reçus, ainsi que les résultats d'une autre étude sur les ovnis conduite par le Battle Memorial Institute, le projet Stork. Afin d'atténuer les critiques de "dissimulation" à l'encontre de l'USAF de ses découvertes sur les ovnis, le Secrétaire de l'USAF décide de placer le rapport n° 14 dans le domaine public et autorise le Département du Commerce à en vendre des copies au public, à partir du 25 octobre 1955.
Le direction Gregory (1956-1958)
A partir d'Avril 1956, c'est le capitaine George T. Gregory qui devient directeur de Blue Book.
La direction Friend (1958-1963)
Le major Friend, 3ème à partir de la gauche, et les membres du panel sur les ovnis de la FTD en 1959 Robert Friend
A partir d'Octobre 1958, c'est le major Robert J. Friend qui prend la direction de Blue Book.
En 1960 arrive dans l'équipe le major Quintanilla.
En 1961 arrive William T. Coleman en tant chargé des relations publiques du projet. Il profite de l'occasion pour demander à Friend, le rapport qu'il a envoyé en 1955, sans succès. Je pensai que c'était plutôt un bon cas, parce qu'il y avait 5 rapports de témoins visuels crédibles recoupant le même événement déclare-t-il. Il attribue cela au traitement bureaucratique du projet.
La direction Quintanilla (1963-1969)
L'équipe de Blue Book en 1964, dirigée par Quintanilla (assis)
En avril 1963, c'est le major Hector Quintanilla qui prend la direction du projet. En 1964, William T. Coleman quitte le projet.
Quintanilla naît près de Monterrey (Mexique). A 6 ans, lui, ses parents et ses 3 frères émigrent aux USA. Ils eménagent à San Antonio (Texas) dans une petite maison. Plus tard, il travaille au tri postal.
En janvier 1943, il apprend avec joie qu'il intégre l'Army Air Corps. Il est envoyé à l'Ecole Technique de Radio dans le Wisconsin et l'Ecole Technique de Radar à Boca Raton (Floride). Là-bas, en Mars 1944, il reçoit son affectation au 72ème Escadron de Bombardiers de la 13ème Air Force. Comme de nombreux autres il est envoyé dans le Pacifique Sud en Mars 1945, à Samar (République des Philippines).
La fin de la guerre arrive et Quintanilla est débarqué des Army Air Corps à Fort Bliss (Texas) le 16 décembre 1945. Il rentre de suite chez lui et intègre l'Université Sainte Marie à moyen-terme en Janvier 1946. Le 25 octobre il obtient la citoyenneté américaine. Il décide d'entâmer des études en Physique, et obtient son diplôme en 1950.
Service de Sécurité (1951-1959)
En Avril 1951, après avoir passé tous les prérequis, l'USAF lui offre une commission directe en tant que lieutenant en second et il accepte. Il est appelé au service actif en août et affecté au Service de Sécurité de l'USAF. Il y passe 9 ans en tant qu'officier de renseignement, au Q-G de San Antonio, mais aussi en Allemagne et au Japon.
Développement Aérien (1959-1963)
Quintanilla en 1967 au bureau du projet Blue Book
Les 4 années qui suivent, Quintanilla les passe comme Officier Projet de Systèmes au Centre de Développement Aérien de Rome.
Blue Book (1963-1969)
En avril 1963, il est informé d'une nouvelle affectation à Wright-Patterson, sans que l'on parle d'ovni, ou de responsabilité du projet Blue Book. Quintanilla arrive à Wright-Patterson fin juillet. Le précédent responsable du programme, le lieutenant-colonel Friend, lui montre la base, la localisation des principaux bâtiments, et le présente à l'ensemble de ses contacts. Une fois ces formalités effectuées, Quintanilla est présenté au colonel Eric T. de Jonckheere, responsable de l'affectation de Quintanilla.
Quintanilla examinant des débris d'ovnis supposés [Life Magazine]
Le 1er cas sous la responsabilité de Quintanilla arrive le 5 août 1963.
Quintanilla restera directeur du projet Blue Book jusqu'à la fin du projet, en Décembre 1969.
Auteur de :
The investigation of UFOs, Studies in Intelligence, vol. 10, n° 4, automne 1966 - Témoignage d'un directeur du projet Blue Book. UFO's: An Air Force Dilemma (NIDS 1974) - Manuscrit non publié.
http://rr0.org/personne/q/QuintanillaHectorV/index.html
En mars 1966, les explications de l'USAF sur une série d'observations à Dexter et Hillsdale (Michigan) vont provoquer un véritable scandale dans l'opinion, qui ne fait plus confiance à l'armée de son pays, qui cherche visiblement à étouffer les affaires. Le projet est ébranlé. Une commission est nommée, qui décide de mettre en place le projet Colorado.
Vous trouverez Les cas "inexpliqués" du projet Blue Book avec les noms des témoins sur cette page
Références :
Rapport O'Brien, 1966 — Audit commandé par l'USAF de son projet Blue Book
Rapport Condon, 1969 — rapport final du projet Blue Book, l'étude sur les ovnis que l'USAF mena publiquement pendant plus de 15 ans.
Condon Study Rebuts UFOs; Critics Offer Own Version, Physics Today, vol. 22, n° 3, mars 1969, p. 67, p. 71
Friedman, S. T. et B. Ann Slate, "Une étude "secrète" de la Force Aérienne dit que les ovnis sont réels", Rapport ovni Saga, vol. 1, n° 5, p. 28 — Sur le rapport spécial n° 14 du Projet Blue Book, étude statistique préparée par le BMI
"Should the USAF Reopen Project Blue Book?", 1974
[Mavrakis/Olivier 1986]
Steiger, B. Project Blue Book, 1987
Randle, K. Project Blue Book Exposed, 1998
Hall, Michael, Projet Blue Book 1951-1969, NICAP
Blue Book archive, effort conjoint du Projet 1947, SHG, FUFOR et Archives for UFO Research
http://rr0.org/org/us/dod/af/amc/atic/projet/bluebook/
http://ufologie.net/htm/bludetf.htm#explained
http://rr0.org/data/1/9/7/4/Friedman_BMI/index_fr.html
Conclusion:
Tandis que l'Armée de l'Air des États-Unis avait incontestablement les possibilités pour étudier scientifiquement les OVNIS, il n'y a aucune indication qu'elle l'ait jamais fait. Les rapports publiés et les documents reliés suggèrent les études qui ont été faites à la hâte, chaque fois forcé par des considérations politiques à court terme et des pressions publiques plutôt que de véritables enquêtes scientifiques. Les études résultantes étaient au mieux superficielles, et généralement risibles ou totalement ineptes.
A de diverses étapes de l'histoire d'UFO, les hauts gradés de l'Armée de l'Air ont considéré que les OVNIS étaient probablement des vaisseaux spatiaux extraterrestres... et à l'autre extrémité, d'autres n'y voient qu'un problème ennuyeux de relations publiques. Des officiers à l'Université de l'Armée de l'Air, à l'état major, au renseignement, ont souvent écrit des rapports embarrassants pour la position officielle de dénégation de l'Armée de l'Air et soulevant des questions sérieuses au sujet de la signification des données OVNIS collectées.
Enfin, la masse considérable de documents déclassifiés de diverses agences gouvernementales montrent que des observations incontestables ont été documentées et transmises à qui de droit, et que l'affirmation de l'Armée de L'Air selon laquelle toutes les études sur les OVNIS sont closes depuis Blue Book est un mensonge éhonté. Les OVNIS existent, et ils ne sont pas des nôtres.
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