Re: [Topic unique] Le robot Curiosity sur Mars

[moghelonEquipe du forum]

bonjour à tous,

Curiosity, deux cents jours pour l’Histoire

Un rover en très grande forme

Deux cents jours après son arrivée en douceur à la surface de Mars, le 6 août dernier, le rover Curiosity est enfin en pleine possession de ses moyens. Les tests destinés à s’assurer du bon fonctionnement de tous les systèmes de l’appareil ont duré plus de temps que prévu : cent quatre-vingts jours au lieu de quatre-vingt-dix. "C’est l’engin d’exploration le plus complexe que la Nasa ait jamais fabriqué, et aussi le plus dément", explique Sylvestre Maurice, planétologue à l’Irap (CNRS-université Paul- Sabatier). Jamais en effet la Nasa n’avait fait parvenir sur une autre planète un véhicule aussi lourd qu’une Twingo avec 75 kg d’instruments scientifiques embarqués.

Pendant cette phase d’apprentissage, les équipes d’ingénieurs ont dû réussir des premières délicates. ChemCam, par exemple, est le premier instrument laser jamais envoyé sur un autre corps que la Terre. Conçu et fabriqué par la France en coopération avec la Nasa, il permet de connaître la composition grossière d’une roche à une distance de 7 mètres et "fonctionne comme dans un rêve", se réjouit Sylvestre Maurice, l’un de ses concepteurs. "À ce jour, il a réalisé 38.000 tirs laser." L’autre première a été annoncée jeudi par la Nasa. La perceuse de Curiosity a foré une roche sédimentaire sur une profondeur de 6,4 cm. Les poudres minérales obtenues ont été récupérées dans CheMin et SAM (Sample Analysis at Mars), deux instruments capables, grâce à leurs spectromètres, de déterminer la composition des échantillons qu’on leur soumet. Or la roche en question a été exposée à de l’eau liquide dans le passé. Son analyse permettra-t-elle d’en savoir plus sur la présence du précieux élément à la surface de Mars?

De nombreuses traces d’eau, une rivière…

Curiosity n’a pas été conçu pour trouver des formes de vie - quoi qu’il puisse les identifier s’il en déniche -, mais pour déterminer si Mars a présenté, il y a des milliards d’années, des conditions acceptables pour une éventuelle forme de vie. Une question qui nécessite de connaître l’histoire de l’eau liquide, sans laquelle la vie ne peut apparaître et s’épanouir. Et justement, les deux cents premiers jours de Curiosity ont fourni des indices sur cette question capitale. Des agrégats de galets de petite taille agglomérés dans du sable ont ainsi été découverts, signe que de l’eau a coulé sur Mars. Il s’agit de "dépôts typiques de fond de rivière", décrit Nicolas Mangold, paléontologue (CNRS) au laboratoire de planétologie et de géodynamique de Nantes. "Roulant dans le courant, ces cailloux ont été polis puis piégés dans du sable qui a durci."

Quand? Mystère. Le gigantesque cratère où se trouve Curiosity s’étant formé voici 3,6 milliards d’années, la rivière peut avoir coulé à cette époque, connue pour avoir été chaude et humide, ou plus récemment. Mais il y a plus. Curiosity se trouve actuellement sur un cône alluvial, un site baptisé "Glenelg", où se sont amassés des débris transportés par l’eau au pied d’une éminence. Le rover y a découvert des veines de gypse, "un minéral qui se forme lorsque de l’eau coule dans des fractures rocheuses en profondeur", explique Nicolas Mangold. C’est d’ailleurs dans une de ces roches contenant du gypse que le premier forage effectué ailleurs que sur Terre a été réalisé.

Rendez-vous à Noël sur le mont Sharp

En raison de la complexité de son adaptation à "la planète rouge" et de l’intérêt des terrains traversés, Curiosity a un peu lambiné. Depuis son "amarsissage" il y a six mois, il n’a franchi que… 400 m à vol d’oiseau. Mais cela va changer. Le rover a rendez-vous avec sa destination finale, le mont Sharp, une montagne plus haute que le mont Blanc, qui se trouve à 8 km de là. Une distance qu’il devrait avoir franchie d’ici à Noël prochain. Là, l’appareil trouvera des strates géologiques à ciel ouvert qui lui permettront peut-être de reconstituer l’histoire géologique de Mars sur des milliards d’années.

"Nous sommes en train de faire l’Histoire", confirme Sylvestre Maurice, reprenant les mots de John Grotzinger, le responsable scientifique de la mission. Pendant qu’il roulera à pleine vitesse, Curiosity laissera enfin les chercheurs souffler. Depuis six mois, ceux-ci vivent avec un décalage horaire permanent, la journée martienne durant quarante minutes de plus que sur Terre. "Nous sommes tous épuisés", reconnaît Nicolas Mangold. Heureusement, scientifiques et ingénieurs vont tous prendre trois semaines de vacances forcées en avril. Le Soleil se situera alors entre Mars et la Terre. Toute communication avec le rover sera impossible.

Paul de Brem - Le Journal du Dimanche
lundi 25 février 2013

Amicalement,

[Didier.BUfologue/enquêteur]

Bonjour,
Concernant certaines photos sur le net avec des formes plus ou moins étranges, il faut se méfier. La vidéo postée par Larico semble provenir d'Asie Centrale.
Il faut également garder à l'esprit que l'érosion fait également office de "sculpteur", l'imagination de certains internautes sur le web fait le reste.
Cdt

[Didier.BUfologue/enquêteur]

Bonjour, plutôt (ou mickey) calme du coté de Curiosity qui analyse les échantillons prélevés lors du premier forage.
"La caméra gauche de mât (Mastcam) Mars rover de la NASA curiosité a pris cette image du traitement des échantillons de curiosité et outil de livraison juste après que l'outil a livré une partie de roche en poudre dans l'analyse des échantillons de la rover à l'instrument de Mars (SAM). Crédit image : NASA/JPL-Caltech/MSSS
Légende et image complet ›

PASADENA, Californie, deux laboratoires compacts à l'intérieur Mars rover de la NASA curiosité ont ingéré des parties du premier échantillon de poudre de roche jamais recueillie à l'intérieur d'un rocher sur Mars.
Membres de l'équipe curiosité scientifique utilisera les laboratoires pour analyser la poudre de roche dans les prochains jours et semaines.
Du rover chimie et minéralogie (CheMin) et analyse de l'échantillon à des instruments de Mars (SAM) ont reçu des portions de l'échantillon le vendredi et le samedi, le 22 février et 23, respectivement et a commencé à inspecter la poudre.
« Les données des instruments ont confirmé les livraisons, » a déclaré Jennifer Trosper curiosité responsable de la Mission de la NASA Jet Propulsion Laboratory, Pasadena, Californie
La poudre provient de curiosité perforant cible rock « John Klein » le 8 février. Une ou plusieurs portions supplémentaires du même échantillon initial peuvent être livrées à des instruments comme le produit de l'analyse." (source NASA)

Attendons les résultats, mais c'est la première vraie étude pour Curiosity, en attendant le mont Sharp dans quelques mois.
Cdt

[Didier.BUfologue/enquêteur]

Bonjour,
Du nouveau du côté de Curiosity:
Malgré les multiples protections, il semble que les rayonnements cosmiques aient toucher un des deux ordinateurs et certains programmes fonctionnent de façon aléatoire depuis mercredi. Les ingénieurs ont basculer sur le second ordinateur mais le premier ne s'est pas mis en veille comme ordonné, et jeudi il signaler ne pas l'être.
La Nasa espère pouvoir réinitialiser l'ordinateur défaillant d'ici la semaine prochaine.
A suivre donc.

Après plusieurs mois à fouler le sol martien, la sonde Curiosity vient de rencontrer sa première avarie majeure, un problème étant intervenu sur son module informatique principal entrainant l'arrêt de la transmission d'informations.


Les radiations sont largement suspectées d'être à origine du problème qui affecte la mémoire embarquée dans Curiosity depuis mercredi. Heureusement, rien n'a été laissé au hasard, et les ingénieurs au sol ont automatiquement fait basculer la sonde sur son module informatique de secours.
Néanmoins, les spécialistes analysent actuellement les données télémétriques, et effectuent une batterie de diagnostics pour définir clairement l'origine de la panne et envisager le rétablissement du module principal.
" Nous sommes à un point où une partie du logiciel fonctionne, et l'autre pas, et nous avons préféré passer sur un software et un hardware vierge de toute anomalie" expliquait Richard Cook à CBS News jeudi soir.
Curiosity est équipée de 2 ordinateurs de bord, tout simplement différencié par les lettres A et B, et chacun est capable de porter l'intégralité de la mission à son terme. L'ordinateur B a été utilisé pendant la phase de trajet entre la Terre et Mars, et depuis son atterrissage, c'est l'ordinateur A qui a pris le relais.
Lors du passage de l'un à l'autre des systèmes mercredi, la sonde a été placée en état d'activité réduite " Safe Mode ". Les jours à venir vont être importants pour la sonde, les ingénieurs devraient activer progressivement les connexions entre l'ordinateur B et les différents outils scientifiques embarqués sur la sonde afin de rétablir 100% des facultés de Curiosity.
Ce problème informatique est le premier de cette importance à intervenir depuis l'arrivée de la sonde sur la planète rouge, néanmoins la NASA est confiante et prend l'incident comme une leçon.
Le problème a été constaté mercredi matin par le laboratoire de Pasadena qui a rapporté une corruption au niveau de la mémoire SSD de la sonde. Le logiciel embarqué n'enregistrait plus aucune donnée, et n'était plus capable de lire aucune donnée enregistrée, il se contenait d'envoyer des données télémétriques en direct.
Peu après, le module devait se mettre en veille, conformément à sa programmation qui lui impose des temps de repos avant de transmettre des données avec Mars Orbiter, ce qui n'est pas arrivé, et a confirmé la panne.
La NASA a précisé que les composants mémoires intégrés sont spécialement renforcés pour résister aux radiations cosmiques du trajet, mais qu'il est tout à fait possible qu'une particule énergétique ait touché une zone plus sensible de la sonde.
En théorie, la partie logicielle est tolérante avec les erreurs de celles rencontrées par la sonde, ce qui explique que la moitié de celui-ci soit fonctionnelle et l'autre partie non.
Une restauration du système A devrait permettre de résoudre la panne, mais les ingénieurs prennent leur temps et souhaitent clairement identifier la source de l'erreur et envisager tous les cas de figure. (source: GNT)
édit:
Suite à pas mal de recherches sur cet incident, je me demande et c'est un point de vue personnel, si l'ingestion des échantillons dans le système d'analyse de Curiosity ne sont pas la cause de ces disfonctionnements de l'ordinateur principal ?
Bien que semblant transparente dans ses infos, la Nasa semble bloqué sur la cause de cet incident.
Cdt

[Pierre.BAdministrateur]

Salut Didier,

si l'ingestion des échantillons dans le système d'analyse de Curiosity ne sont pas la cause de ces dysfonctionnements de l'ordinateur principal ?

Je ne vois pas vraiment comment des échantillons du sol martien auraient pu endommager l’ordinateur de bord...
A moins que ces échantillons soit magnétique ou radio actif peut être ?
Après tout notre ami se trouve sur une planète qui nous est bien inconnue malgré tout !

Ah , je viens aussi de découvrir dans le dernier numéro de science et vie , une news concernant les possible bactéries terrienne embarquées sur la mèche de la foreuse de Curiosity par mégarde.
C'est surtout ce passage de l'article qui m'a fait fait bondir , je vous le propose ci dessous :

"Quand on l'a su , il était trop tard pour le restériliser". Renonçant à reporter la mission -il aurait fallu attendre 2015 pour une nouvelle fenêtre de tir!-, les membres du bureau de protection planétaires ont donc décider de la restreindre , la déclassifiant deux semaines avant le décollage de la catégorie IVc à la catégorie IVa. En clair, cela signifie que la sonde devra se tenir à distance des zones qui abritent de l'eau liquide , de la glace à moins de 5 mètres de profondeur et de toute zone soupçonnée d'être favorable à la réplication de bactéries.

Je ne sais pas pour vous , mais moi je trouve cela hyper frustrant !!! Si jamais notre robot préféré découvre de la glace ou de l'eau liquide (très peu probable mais bon,sait-on jamais ! ) il ne pourra même pas s'en approcher ! Quelle déception si cela arrive...
J'en viens presque à espérer qu'il n'en découvre pas... (bon là j'exagère hein, j’espère qu'il en découvrira quand même ! )

[Didier.BUfologue/enquêteur]

Merci Pierre pour l'info, c'est plutôt léger en effet pour du matos censé faire des prélèvements pour analyses !
Oui, je parlais bien des échantillons qui pourraient être radioactifs, mais bon, je dit ça, je dit rien.
Les deux ordinateurs étaient également protégés des rayonnements mais il semble que ce ne soit pas suffisant.
Malgré les superbes photos que nous envoi Curiosity, nous devons bien avouer que l'environnement est très hostile sur Mars .
Cdt

[EvaliaCoordinatrice d'enquête]

Ah , je viens aussi de découvrir dans le dernier numéro de science et vie , une news concernant les possible bactéries terrienne embarquées sur la mèche de la foreuse de Curiosity par mégarde.
C'est surtout ce passage de l'article qui m'a fait fait bondir , je vous le propose ci dessous :

"Quand on l'a su , il était trop tard pour le restériliser". Renonçant à reporter la mission -il aurait fallu attendre 2015 pour une nouvelle fenêtre de tir!-, les membres du bureau de protection planétaires ont donc décider de la restreindre , la déclassifiant deux semaines avant le décollage de la catégorie IVc à la catégorie IVa. En clair, cela signifie que la sonde devra se tenir à distance des zones qui abritent de l'eau liquide , de la glace à moins de 5 mètres de profondeur et de toute zone soupçonnée d'être favorable à la réplication de bactéries.

Je ne sais pas pour vous , mais moi je trouve cela hyper frustrant !!! Si jamais notre robot préféré découvre de la glace ou de l'eau liquide (très peu probable mais bon,sait-on jamais ! ) il ne pourra même pas s'en approcher ! Quelle déception si cela arrive...
J'en viens presque à espérer qu'il n'en découvre pas... (bon là j'exagère hein, j’espère qu'il en découvrira quand même ! )

Frustrant et aberrant... Excusez moi du peu et loin de moi l'idée de dénigrer le travail formidable que les ingénieurs, scientifiques et autres personnes incluses dans ce projet, mais je trouve hallucinant qu'autant de monde oublie un geste simple et somme toute banal, la stérilisation.

Cordialement,

[Pierre.BAdministrateur]

Oui c'est aberrant .
La mèche de la foreuse était à la base stérilisée . Le robot est doté de trois forets différents, qui normalement sont rangés dans leur étui,le robot étant normalement capable de les changer seul. Sauf que l'équipe a eu peur que Curiosity rencontre un problème lors de la mise en place du foret sur Mars, du coup ils ont préféré en équiper le robot avant le départ.

Jusqu’ici tout va bien me direz vous. Oui, sauf qu'ils ont oublié que le foret était stérile , et du coup après qu'il l'ai mis en place ils ne l'ont pas stérilisé à nouveau...

On appelle ça une grosse boulette....

[QuiricusResponsable Enquêtes]

On appelle ça une grosse boulette....

oui une grosse boulette à combien de milliards..?

[moghelonEquipe du forum]

bonjour à tous,

Notre robot semble en panne, comme l'a précisé Didier.

Posté par Adrien le Lundi 04/03/2013 à 00:00 sur http://www.techno-science.net

Le robot Curiosity en panne sur Mars, sa mémoire corrompue

En poste sur la planète Mars depuis le 6 août dernier pour une mission de deux ans, le robot Curiosity est en panne depuis quelques jours. Il s'agirait d'un problème au niveau de la mémoire flash de l'ordinateur principal du robot.

Curiosity est pour le moment en veille, fonctionnant uniquement à l'aide de son module informatique de secours, le temps pour les ingénieurs de cerner complètement le problème et déterminer la meilleure marche à suivre pour le résoudre. En attendant, toutes les missions scientifiques du robot sont arrêtées.



Curiosity possède deux systèmes informatiques identiques et redondants, baptisés A et B, chacun pouvant assumer complètement l'intégralité de la mission du robot. Le système B a été utilisé pendant la durée du trajet de la Terre vers Mars, puis c'est le système informatique A qui a pris le relais une fois Curiosity posé sur la planète rouge.

La panne concernerait, pour une raison encore inconnue, une corruption d'un module de la mémoire flash SSD constituant le système A. Les ingénieurs ont préféré basculer sur le système B et positionner le robot en mode de sécurité le temps d'effectuer tous les diagnostiques nécessaires. Une restauration du système A pourrait permettre de contourner le module mémoire défectueux et rétablir le robot pour une fin normale de la mission. Sinon, ce sera le système B qui sera définitivement utilisé.

Les composants des systèmes informatiques envoyés dans l'espace, et en particulier ceux qui doivent se soustraire de la protection magnétique de la Terre, sont renforcés et bien plus résistants que ceux que nous utilisons tous les jours. Toutefois, des particules énergétiques peuvent les endommager, c'est une des pistes envisagées pour expliquer la panne de la mémoire flash de Curiosity.

Le robot (ou rover) Curiosity est l'engin automatisé mobile le plus gros jamais envoyé sur une autre planète. De la taille d'une voiture, il possède une masse de 899 kg dont 75 kg d'instruments scientifiques. L'énergie permettant d'assurer son déplacement et l'alimentation électrique de ses équipements est produite par un générateur nucléaire embarqué. Il opère dans la mission MSL (Mars Science Laboratory) qui doit durer une année martienne, soit environ deux années terrestres.

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