- myrtilleEquipe du forum
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Du nouveau du côté du réacteur "à fusion froide" ?
Mer 05 Nov 2014, 09:40
En ces temps où le nucléaire fait beaucoup parler de lui, il semblerait qu'il y ait du nouveau du côté d'une technologie très attendue et sujette à caution depuis plusieurs années : le reacteur "à fusion froide".
Des équipes y travaillent un peu partout dans le monde et si cette technologie émergeait, elle pourrait boulverser la donne dans l'ordonnancement du monde.
Un article sur le sujet paru dans Contrepoints, en octobre, mais que d'autres sources publient également:
www.contrepoints.org/2014/10/13/184364-fusion-froide-le-chat-e-cat-est-enfin-sorti-de-sa-boite
- InvitéInvité
Re: Du nouveau du côté du réacteur "à fusion froide" ?
Mer 05 Nov 2014, 10:53
Bonjour myrtille
La "fusion froide enfin sortie de sa boîte" je crains que ce soit "du vent" de journaliste appâté par un certain A. Rossi ...
Je vous encourage à étudier à fond toutes ces "affaires" de fusion froide ainsi que les caractéristiques des personnes qui gravitent autour.
Il y a certainement quelque chose vrai dans la "fusion froide" mais il faut prendre garde aux assertions de personnages dont le passé est entaché par des tentatives d'escroqueries à grande échelle.
Le battage médiatique le plus important est assuré par Andrea Rossi et son fameux E-CAT. Internet est inondé de pages à la gloire de cet appareillage qui serait même en vente (enfin vous versez l'argent et vous attendez ...).
Andrea Rossi n'est pas un ingénieur, il a un diplôme de philosophie de l'université de Milan (sic ...).
C'est un affairiste qui a un incroyable talent pour "embobiner" des personnes infiniment plus compétentes voire même des organisations nationales entières.
Sa technique est simple : il s'appuie sur des faits physico/chimiques dûment constatés mais de très faibles rendements (conversion ordures en carburant, conversion chaleur électricité directe, fusion froide ...) et à partir de là il construit toute une "usine" destinée à attirer des capitaux.
1974 ... années 1990 Affaire Petroldragon ... justice ... pas une goutte de pétrole n'est sortie de son fourbi ... par contre la justice a dû s'intéresser à ses magouilles qui ont coûté une fortune à l'Etat italien.
A. Rossi émigre aux USA il se débrouille pour conclure une affaire "mirifique" avec le Centre de Recherches et Développements des Etats Unis. Ses appareils de conversion énergétique (effet Peltier) qui devaient produire 800 W par unité n'ont jamais débité plus de 1 W....
Années 2000 ... A.Rossi découvre les travaux de Focardi et c'est reparti avec la fusion froide sur fond de conflits ... le tout dégageant une forte odeur d'argent.
Références : curieusement vous ne trouverez pas toutes les informations sur le Wikipedia en langue française il vous faut aussi balayer ICI.
En France les recherches sur la fusion froide sont menées par le professeur Biberian (université de Luminy Marseille).
Bonne journée.
...
La "fusion froide enfin sortie de sa boîte" je crains que ce soit "du vent" de journaliste appâté par un certain A. Rossi ...
Je vous encourage à étudier à fond toutes ces "affaires" de fusion froide ainsi que les caractéristiques des personnes qui gravitent autour.
Il y a certainement quelque chose vrai dans la "fusion froide" mais il faut prendre garde aux assertions de personnages dont le passé est entaché par des tentatives d'escroqueries à grande échelle.
Le battage médiatique le plus important est assuré par Andrea Rossi et son fameux E-CAT. Internet est inondé de pages à la gloire de cet appareillage qui serait même en vente (enfin vous versez l'argent et vous attendez ...).
Andrea Rossi n'est pas un ingénieur, il a un diplôme de philosophie de l'université de Milan (sic ...).
C'est un affairiste qui a un incroyable talent pour "embobiner" des personnes infiniment plus compétentes voire même des organisations nationales entières.
Sa technique est simple : il s'appuie sur des faits physico/chimiques dûment constatés mais de très faibles rendements (conversion ordures en carburant, conversion chaleur électricité directe, fusion froide ...) et à partir de là il construit toute une "usine" destinée à attirer des capitaux.
1974 ... années 1990 Affaire Petroldragon ... justice ... pas une goutte de pétrole n'est sortie de son fourbi ... par contre la justice a dû s'intéresser à ses magouilles qui ont coûté une fortune à l'Etat italien.
A. Rossi émigre aux USA il se débrouille pour conclure une affaire "mirifique" avec le Centre de Recherches et Développements des Etats Unis. Ses appareils de conversion énergétique (effet Peltier) qui devaient produire 800 W par unité n'ont jamais débité plus de 1 W....
Années 2000 ... A.Rossi découvre les travaux de Focardi et c'est reparti avec la fusion froide sur fond de conflits ... le tout dégageant une forte odeur d'argent.
Références : curieusement vous ne trouverez pas toutes les informations sur le Wikipedia en langue française il vous faut aussi balayer ICI.
En France les recherches sur la fusion froide sont menées par le professeur Biberian (université de Luminy Marseille).
Bonne journée.
...
- myrtilleEquipe du forum
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Re: Du nouveau du côté du réacteur "à fusion froide" ?
Mer 05 Nov 2014, 11:03
Justement, voici ce qu'en dit Jean-Pal Biberian:
http://blogde-jeanpaulbiberian.blogspot.fr/2014/10/un-rapport-de-rossi-sur-son-reacteur.html#links
http://blogde-jeanpaulbiberian.blogspot.fr/2014/10/un-rapport-de-rossi-sur-son-reacteur.html#links
- Alain2002Equipe du forum
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Re: Du nouveau du côté du réacteur "à fusion froide" ?
Jeu 06 Nov 2014, 18:15
Les atomes sont constitués d'une sorte de coque constituées d'électrons qui possèdent une charge électrique arbitrairement qualifiée de "négative" et d'un noyau, absolument minuscule même à l'échelle de l'atome. Il comprend, liés entre eux par une force fondamentale très puissante des protons et des neutrons. Il y exactement autant des protons que d'électrons. Le proton a une charge électrique de puissance exactement égale à celle de l'électron mais "opposée" (on dit, arbitrairement, une charge électrique positive). Les neutrons sont en nombre variable selon l'élément mais ce nombre respecte cependant une loi complexe.
Le neutron peut se décomposer hors du noyau en un proton, un électron, un antineutrino et de l'énergie (radioactivité beta). Du fait de cette composition (je sais bien que la théorie préfère parler de trois quarks mais cette façon de parler permet de comprendre ce qui suit), il n'a aucune charge électrique "extérieure", comme si la charge électrique de l'électron potentiel qu'il contient et celle de son proton tout aussi potentiel, se neutralisaient à l'intérieur de la particule, pour une charge électrique globale nulle.
Les charges électriques de même signe se repoussent de manière proportionnelle à l'inverse du carré de leur distance et en fonction de leur densité. Cette force est absolument colossale à courte distance, bien plus que le magnétisme : si l'on pouvait rapprocher deux boules de la taille de la Terre, toutes les deux chargées en électricité statique négative, malgré la gravité elles n'entreraient pas en contact !
Or du fait de leur taille, minuscule répétons-le, la densité électrique autour des noyaux, très denses du fait de la force nucléaire forte, est considérablement plus grande que celle des nuages d'électrons qui s'agitent à grande distance, proportionnellement, les uns des autres. C'est ce qui explique que le photon, la particule impliquée dans l'interaction électrique, peut faire changer de niveau énergétique un électron avec une fréquence (i.e. une énergie), beaucoup plus faible (lumière visible pour les électrons extérieurs et rayons ultraviolets voire rayons X pour les électrons les plus profonds) que pour interagir avec les protons du noyau (rayons gamma).
Il en résulte que pour faire se "toucher" deux noyaux atomiques, il faut en théorie une énergie absolument colossale, introuvable dans l'univers. Heureusement, violemment agité par une fort rayonnement, ce qui équivaut à une forte température, "l'orbite" des électrons était tellement perturbée que ceux-ci se détachaient des atomes et formaient plasma d'électrons libres avec les noyaux dénudés. On a découvert que leur rapide course erratique un électron pouvait se trouver au cœur même d'un noyau (sans doute pour un temps très court) annulant ainsi momentanément la charge électrique d'un proton. Lequel cesse alors de s'opposer au rapprochement avec un autre proton puisqu'il est devenu en quelque sorte un "pseudo neutron", pour une temps très court répétons-le. Bien entendu la probabilité de neutralisation d'un noyau est d'autant plus forte qu'il y a peu de protons dans le noyau.
L'hydrogène le plus fréquent, et de loin, dans l'univers et le soleil a pour noyau un simple proton. On pourrait penser que la fusion de deux atomes de cet hydrogène-là va nous donner un atome à deux protons et deux électrons. Mais non, cela n'existe pas ! Il faut absolument deux neutrons en sus dans le noyau. L'explication (non-orthodoxe) que je donne plus haut de la composition interne du neutron à savoir un proton, un électron, un antineutrino et de l'énergie de liaison pourrait expliquer le phénomène. Les deux neutrons opposés dans le noyau "adhèrent" à la partie négative de l'électron des deux neutrons eux aussi opposés. La force nucléaire forte et ses gluons font le reste pour donner à l'hélium ainsi formé une stabilité exceptionnelle.
Heureusement pour nous car sans la nucléosynthèse nous ne serions pas là pour en parler ! il existe des atomes d'hydrogène qui possèdent en sus du proton, un neutron (deutérium) ou deux neutrons (tritium).
La fusion du deutérium et du tritium est la réaction de fusion nucléaire qui demande le moins de chaleur et de pression, c'est pourquoi c'est elle qui a lieu dans cette étoile naine à mi-vie qu'est notre soleil.
Néanmoins, elle serait très difficile si des phénomène quantique n'entraient en jeu. Il ne serait pas impossible que dans leur rapprochement les deux noyaux aient leur neutrons en avant ; ceux-ci jouant un rôle "masquant" de la charge électrique des protons. Un autre effet est sans doute présent : l'effet tunnel. Certains disent qu'à courte distance tout se passe comme si les lois de la physique n'était pas respectée, que l'impossible devient possible. Je préfère une autre explication : les particules même "lourdes" comme les nucléons, ne sont pas des petites billes mais des "fonctions d'onde". Il se pourrait donc qu'au lieu d'être cantonné dans un endroit précis de l'espace newtonien, ils possèdent une certaine capacité d'ubiquité virtuelle. Et comme la fusion libère de l'énergie et que la loi universelle de l'univers est la minimisation de l'énergie, les particules virtuelles qui sont suffisamment proches pour que la force nucléaire forte se manifeste se "matérialisent" au détriment de celles qui sont plus éloignées.
La fusion d'un noyau de deutérium et d'un noyau de tritium donne un noyau d'hélium 4 avec donc deux protons et deux neutrons. Le neutron excédentaire est expulsé violemment. Compte-tenu de l'incroyable densité de matière qui règne au cœur du soleil, il a de forte chance de percuter un noyau ... et d'être capturé par lui. Si c'est un noyau d'hydrogène, celui-ci va se transformer en deutérium. Si c'est un noyau de deutérium qui le capture celui-ci deviendra noyau de tritium.
En sus de l'expulsion de ce neutron très rapide, la perte de masse-énergie qui résulte de la réaction est considérable : 14,1 MeV. Elle respecte la fameuse équation E = mc². Cette énergie est évacuée sous forme d'énergie cinétique : outre celle qui anime le neutron rapide expulsé, le noyau d'hélium se déplace plus rapidement que les noyaux de deutérium et tritium, ce qui équivaut à une hausse de température et sous forme de rayonnement gamma.
Dans le soleil, ce rayonnement, tout en conservant son énergie globale va se transformer petit à petit en allongeant sa longueur d'onde. Quand après plusieurs siècles de "zigzags", il parvient à la surface de l'astre, il est constitué essentiellement de rayonnement "électronique" c'est-à-dire n'interagissant pas avec les noyaux mais avec les électrons, les atomes, les molécules. Ces rayonnements sont des UV, de la lumière visible, de l'infrarouge et même des ondes radio.
Ce long préambule m'a paru indispensable avant de parler de la machine de M. Rossi.
Chère Myrtille, je suis allé voir les commentaires de M. Jean-Paul Biberian et j'ai relevé ceci de sa plume, au milieu de commentaires tous étrangement laudateurs :
« Par ailleurs, des analyses isotopiques de la poudre avant et après montrent de fortes anomalies en ce qui concerne le lithium et le nickel. Il est impossible de réaliser des changements isotopiques importants par voie chimique, nous avons donc affaire à des réactions nucléaires.
Par contre, aucun rayonnement n'a été observé ni pendant le fonctionnement du réacteur ni après.»
Il faut une pression colossale en rapport avec son énorme masse et 15 000 000 de degrés au cœur du soleil pour fusionner les éléments les plus "fusibles", deutérium et tritium. C'est d'ailleurs ces deux gaz que tous les projets de fusion officiels envisagent d'utiliser. Or voilà qu'on nous dit qu'on a retrouvé du lithium dans "les produits de la réaction" à basse pression et à basse température ! Cela fait penser à Cyrano de Bergerac, qui selon Edmond Rostand, allait sur la lune en utilisant des flacons de rosée !
Sans compter que le lithium a la fâcheuse habitude lors de la nucléosynthèse de se décomposer en donnant ... du tritium.
Ce qui fait qu'il est relativement rare dans l'univers bien que de faible masse.
Quant à une transmutation donnant du nickel : on est plus près là de l'alchimie !
M. Rossi a fait breveter la machine qu'il a fabriquée. Très bien il peut donc maintenant sans se faire voler son invention la confier, ou des copies à des laboratoires indépendants qui vérifieront son bon fonctionnement.
Outre des inventeurs de mouvement perpétuel, des journalistes en mal de sensationnel ont présenté il y longtemps un moteur fonctionnant à l'eau. Ce qui violait aussi une loi élémentaire de la physique-chimie.
Une petite étude a démontré qu'il versait dans le réservoir de sa machine, outre un peu d'eau, une bonne quantité d'alcool. C'était bien sûr lui le carburant, l'eau servant à augmenter la dilatation du gaz à basse température.
Cordialement, Alain2002
Le neutron peut se décomposer hors du noyau en un proton, un électron, un antineutrino et de l'énergie (radioactivité beta). Du fait de cette composition (je sais bien que la théorie préfère parler de trois quarks mais cette façon de parler permet de comprendre ce qui suit), il n'a aucune charge électrique "extérieure", comme si la charge électrique de l'électron potentiel qu'il contient et celle de son proton tout aussi potentiel, se neutralisaient à l'intérieur de la particule, pour une charge électrique globale nulle.
Les charges électriques de même signe se repoussent de manière proportionnelle à l'inverse du carré de leur distance et en fonction de leur densité. Cette force est absolument colossale à courte distance, bien plus que le magnétisme : si l'on pouvait rapprocher deux boules de la taille de la Terre, toutes les deux chargées en électricité statique négative, malgré la gravité elles n'entreraient pas en contact !
Or du fait de leur taille, minuscule répétons-le, la densité électrique autour des noyaux, très denses du fait de la force nucléaire forte, est considérablement plus grande que celle des nuages d'électrons qui s'agitent à grande distance, proportionnellement, les uns des autres. C'est ce qui explique que le photon, la particule impliquée dans l'interaction électrique, peut faire changer de niveau énergétique un électron avec une fréquence (i.e. une énergie), beaucoup plus faible (lumière visible pour les électrons extérieurs et rayons ultraviolets voire rayons X pour les électrons les plus profonds) que pour interagir avec les protons du noyau (rayons gamma).
Il en résulte que pour faire se "toucher" deux noyaux atomiques, il faut en théorie une énergie absolument colossale, introuvable dans l'univers. Heureusement, violemment agité par une fort rayonnement, ce qui équivaut à une forte température, "l'orbite" des électrons était tellement perturbée que ceux-ci se détachaient des atomes et formaient plasma d'électrons libres avec les noyaux dénudés. On a découvert que leur rapide course erratique un électron pouvait se trouver au cœur même d'un noyau (sans doute pour un temps très court) annulant ainsi momentanément la charge électrique d'un proton. Lequel cesse alors de s'opposer au rapprochement avec un autre proton puisqu'il est devenu en quelque sorte un "pseudo neutron", pour une temps très court répétons-le. Bien entendu la probabilité de neutralisation d'un noyau est d'autant plus forte qu'il y a peu de protons dans le noyau.
L'hydrogène le plus fréquent, et de loin, dans l'univers et le soleil a pour noyau un simple proton. On pourrait penser que la fusion de deux atomes de cet hydrogène-là va nous donner un atome à deux protons et deux électrons. Mais non, cela n'existe pas ! Il faut absolument deux neutrons en sus dans le noyau. L'explication (non-orthodoxe) que je donne plus haut de la composition interne du neutron à savoir un proton, un électron, un antineutrino et de l'énergie de liaison pourrait expliquer le phénomène. Les deux neutrons opposés dans le noyau "adhèrent" à la partie négative de l'électron des deux neutrons eux aussi opposés. La force nucléaire forte et ses gluons font le reste pour donner à l'hélium ainsi formé une stabilité exceptionnelle.
Heureusement pour nous car sans la nucléosynthèse nous ne serions pas là pour en parler ! il existe des atomes d'hydrogène qui possèdent en sus du proton, un neutron (deutérium) ou deux neutrons (tritium).
La fusion du deutérium et du tritium est la réaction de fusion nucléaire qui demande le moins de chaleur et de pression, c'est pourquoi c'est elle qui a lieu dans cette étoile naine à mi-vie qu'est notre soleil.
Néanmoins, elle serait très difficile si des phénomène quantique n'entraient en jeu. Il ne serait pas impossible que dans leur rapprochement les deux noyaux aient leur neutrons en avant ; ceux-ci jouant un rôle "masquant" de la charge électrique des protons. Un autre effet est sans doute présent : l'effet tunnel. Certains disent qu'à courte distance tout se passe comme si les lois de la physique n'était pas respectée, que l'impossible devient possible. Je préfère une autre explication : les particules même "lourdes" comme les nucléons, ne sont pas des petites billes mais des "fonctions d'onde". Il se pourrait donc qu'au lieu d'être cantonné dans un endroit précis de l'espace newtonien, ils possèdent une certaine capacité d'ubiquité virtuelle. Et comme la fusion libère de l'énergie et que la loi universelle de l'univers est la minimisation de l'énergie, les particules virtuelles qui sont suffisamment proches pour que la force nucléaire forte se manifeste se "matérialisent" au détriment de celles qui sont plus éloignées.
La fusion d'un noyau de deutérium et d'un noyau de tritium donne un noyau d'hélium 4 avec donc deux protons et deux neutrons. Le neutron excédentaire est expulsé violemment. Compte-tenu de l'incroyable densité de matière qui règne au cœur du soleil, il a de forte chance de percuter un noyau ... et d'être capturé par lui. Si c'est un noyau d'hydrogène, celui-ci va se transformer en deutérium. Si c'est un noyau de deutérium qui le capture celui-ci deviendra noyau de tritium.
En sus de l'expulsion de ce neutron très rapide, la perte de masse-énergie qui résulte de la réaction est considérable : 14,1 MeV. Elle respecte la fameuse équation E = mc². Cette énergie est évacuée sous forme d'énergie cinétique : outre celle qui anime le neutron rapide expulsé, le noyau d'hélium se déplace plus rapidement que les noyaux de deutérium et tritium, ce qui équivaut à une hausse de température et sous forme de rayonnement gamma.
Dans le soleil, ce rayonnement, tout en conservant son énergie globale va se transformer petit à petit en allongeant sa longueur d'onde. Quand après plusieurs siècles de "zigzags", il parvient à la surface de l'astre, il est constitué essentiellement de rayonnement "électronique" c'est-à-dire n'interagissant pas avec les noyaux mais avec les électrons, les atomes, les molécules. Ces rayonnements sont des UV, de la lumière visible, de l'infrarouge et même des ondes radio.
Ce long préambule m'a paru indispensable avant de parler de la machine de M. Rossi.
Chère Myrtille, je suis allé voir les commentaires de M. Jean-Paul Biberian et j'ai relevé ceci de sa plume, au milieu de commentaires tous étrangement laudateurs :
« Par ailleurs, des analyses isotopiques de la poudre avant et après montrent de fortes anomalies en ce qui concerne le lithium et le nickel. Il est impossible de réaliser des changements isotopiques importants par voie chimique, nous avons donc affaire à des réactions nucléaires.
Par contre, aucun rayonnement n'a été observé ni pendant le fonctionnement du réacteur ni après.»
Il faut une pression colossale en rapport avec son énorme masse et 15 000 000 de degrés au cœur du soleil pour fusionner les éléments les plus "fusibles", deutérium et tritium. C'est d'ailleurs ces deux gaz que tous les projets de fusion officiels envisagent d'utiliser. Or voilà qu'on nous dit qu'on a retrouvé du lithium dans "les produits de la réaction" à basse pression et à basse température ! Cela fait penser à Cyrano de Bergerac, qui selon Edmond Rostand, allait sur la lune en utilisant des flacons de rosée !
Sans compter que le lithium a la fâcheuse habitude lors de la nucléosynthèse de se décomposer en donnant ... du tritium.
Ce qui fait qu'il est relativement rare dans l'univers bien que de faible masse.
Quant à une transmutation donnant du nickel : on est plus près là de l'alchimie !
M. Rossi a fait breveter la machine qu'il a fabriquée. Très bien il peut donc maintenant sans se faire voler son invention la confier, ou des copies à des laboratoires indépendants qui vérifieront son bon fonctionnement.
Outre des inventeurs de mouvement perpétuel, des journalistes en mal de sensationnel ont présenté il y longtemps un moteur fonctionnant à l'eau. Ce qui violait aussi une loi élémentaire de la physique-chimie.
Une petite étude a démontré qu'il versait dans le réservoir de sa machine, outre un peu d'eau, une bonne quantité d'alcool. C'était bien sûr lui le carburant, l'eau servant à augmenter la dilatation du gaz à basse température.
Cordialement, Alain2002
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