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Desinformation, le debunking au sujet des Ovnis Empty Desinformation, le debunking au sujet des Ovnis

Mar 01 Déc 2009, 17:35
La désinformation au sujet des Ovnis

La désinformation est un processus, utilisable à tous les niveaux dans toutes les sphères de la communication, et qui consiste à présenter une information vraie comme fausse. Le debunking est une Technique pour désinformer en ridiculisant très régulièrement utilisée en ufologie.


Samford lors d'une conférence en 1952 après l'observation d'ovnis


« On peut tromper tout le peuple un certain temps, ou certaines personnes tout le temps, mais on ne peut pas tromper tout le monde, tout le temps. » (Abraham Lincoln) En 1958, […] il y aura quelques 200 apparitions authentiques d'objets volants non identifiés. Le Pentagone réussira à démontrer qu'il y en avait 210 de fausses. ”  (éditorial du magazine Life du 6 janvier 1958)


Les complots au sujet des ovnis sont assimilés à tort aux délires des conspirationnistes d'internet. Mais s'il y a bien un domaine qui est victime d'une désinformation volontaire, mesurable et organisée c'est bien celui des Ufos. Les délires sur le 11 septembre et autres sujets sont pathétique face à cela. Pourquoi? Eh bien pour s'en rendre compte, il suffit de prendre connaissance de l'histoire de l'ufologie. Nous constaterons alors que les militaires ont fait tout leur possible pour ridiculiser, donner de fausses informations, étudier et publier des études tronquées, menacer les témoins, ordonner le silence des médias, engager des debunker pour contrer les études d'ufologues etc ... La liste est longue on ne peut pas tout aborder dans cet article mais vous le découvrirez progressivement au fil de vos lectures. Après ce constat on ne peut qu'affirmer que nous sommes en présence d'un véritable complot organisé contre le phénomènes ovni et ses implications. Nul besoin de paranoïa de psychose ou de syndrome de persécution c'est un complot à la fois évident et prouvé. Les personnes qui prétendent le contraire ne connaissent pas le dossier.

Cependant, il convient de donner quelques précisions afin de ne pas partir dans tous les sens comme on le voit souvent. Le complot constaté était très présent dans les années 40 50 et 60. Les gouvernements d'aujourd'hui ne sont pas forcément dans le secret. Ils ne sont pas responsables de cette situation surtout en France ou ils sont totalement ignorants. Les gouvernements changent avec les élections personne ne prendrait le risque de divulguer ce secret à ses membres. Ainsi s'il y a un secret, c'est surtout du côté des militaires et des services secrets qu'il faut se tourner. Tout en sachant que la baisse de l'activité ovni doit considérablement réduire l'activité de tels groupes sur le sujet.


Le gouvernement des Etats-Unis a dépensé des millions de dollars pour créer et faire fonctionner des commissions chargées, dans le cadre de l’armée de l’Air, d’étudier quelque chose sans intérêt qui n’existe pas si l’ont en croit les déclarations faites par les propres membres de ces services officiels d’enquêtes. Peut-ont imaginer une attitude plus paradoxale que celle-là ? Le but du projet grudge/projet Sign est de collecter confidentiellement un maximum de véritables informations sur le sujet, mais de systématiquement trouver des explications "rationnelles" à diffuser au public et aux militaires, ainsi que de déclarer publiquement que les ovnis n'existaient pas réellement. Le 27 Décembre 1949, le projet présente un rapport officiel sur 244 observations, dont les 23 % de cas inexpliqués sont attribués à une cause d'ordre psychologique. Rappelons également, aussi incroyable que cela puisse paraître, qu'aux Etats-Unis, toute communication d'observation d'OVNI par du personnel militaire auprès du public est toujours passible de condamnation pour espionnage, une infraction passible de dix ans d'emprisonnement et de 10 000 $ d'amende.

Un exemple de désinformation parmi tant d'autres aux USA:

 

 


La désinformation un outil efficace en Ufologie


Le debunking, de l'anglais "debunk" qui signifie "discréditer" ou "démythifier", est l'art qui consiste
à nier et à discréditer tout évènement ayant trait de près ou de loin à l'existence d'êtres extraterrestres. Cette notion de " debunking " ( désinformer ) revient assez souvent au cours de l’étude des cas et il est utile d’en préciser le sens. Le verbe to debunk en anglais signifie " déboulonner quelqu’un, discréditer une institution ou démystifier une croyance ".


Hector Quintanilla directeur de blue book

Le debunking est une manœuvre bien connue en ufologie qui consiste à trouver une explication triviale à une observation d’OVNI, ridiculisant ainsi les témoins et les ufologues qui leur ont prêté attention.On pourrait parler de pré-debunking lorsque l’apparition de l’OVNI imite un phénomène connu tel qu’une rentrée de satellite dans l’atmosphère, des impacts de faisceaux lumineux produits par un skytracer de discothèque, la lune etc. Dans ce cas en effet, l’explication triviale qui sera servie aux médias est préprogrammée d’avance par les créateurs de l’ovni. Certains parlent alors de " parasitage " d’un phénomène connu par l’OVNI .

 

Enfin peut-être existe-t-il maintenant un pré-debunking subtil qui consisterait à faire apparaître les OVNI à proximité d’une source électromagnétique (ligne à haute tension, centrale électrique…) de façon à ce que les chercheurs puissent attribuer cette apparition à une hallucination.

 

En effet, des recherches sur le cerveau ont montré qu’un champ électromagnétique pouvait provoquer des visions, et cette explication fournie un jour aux médias vaudra certainement mieux que de penser que les ovnis puissent être générés par les militaires. Cette explication a le mérite d’être peut-être la bonne en ce qui concerne les cas d’enlèvements extraterrestres qui sont de type onirique, certains de ces cas pouvant toutefois eux aussi être attribués à l’armée. Au sujet de l’influence d’un champ électromagnétique sur le cerveau, il est à noter que la proximité d’une source électromagnétique permet aussi le cas échéant d’attribuer l’observation d’un OVNI à l’apparition spontanée d’une boule de plasma.

 

"Cette désinformation est exercée principalement par l'influence des autorités étatiques, des groupes financiers ou industriels et des lobbys, avec ou sans la complicité des responsables médiatiques, en fonction du degré de démocratie."

 

La désinformation n'est pas une stratégie monolithique ni standardisée. Elle est modulable et s'applique différemment selon les cibles, les pays, les sujets et leurs auteurs. Depuis 1947, la désinformation sur les OVNI cible deux publics distincts : la petite communauté des ufologues et l'opinion publique. La première est isolée et noyée, en permanence, sous un flot ininterrompu d'informations. La seconde vit dans un contexte de pénurie d'informations. La désinformation visant les ufologues se nourrit de leur intérêt pour le sujet. Elle se glisse dans le flot d'informations dont ils sont toujours en quête, et qui s'est accrue avec le développement d'internet. Elle permet de les induire en erreur, de les décrédibiliser vis-à-vis de l'opinion publique, de les isoler et les marginaliser, de les saturer d'informations et bien évidement de les diviser, tous n'étant pas d accord sur la véracité et l'interprétation des informations.

 

La désinformation relative aux OVNI ne diffère pas fondamentalement de celle appliquée à d'autres sujets. Cependant, plusieurs caractéristiques de la question des OVNI lui donnent un visage particulier: La mainmise américaine sur la question des OVNI, le secret et la pénurie d'informations, la soif des ufologues pour les révélations et la relative inertie de l'opinion publique.

 

L'arrivée subite et massive d'informations souvent spectaculaires crée d'abord un engouement, lequel se retourne ensuite en un rejet de même ampleur lorsque surgissent les premiers doutes. Puis vient la débâcle et le rejet proportionnel à la déception. De tels revirements peuvent être programmés et obtenus par l'inclusion d'éléments ou de détails FAUX, destinés à être découverts à retardement, au plus fort de l'engouement si possible.



Manifestation aux Usa le 29 Mars 1995 devant le General Accounting Office

 

Une fois lancée, la désinformation doit être répandue à travers des caisses de résonance. Celle destinée à l'opinion publique, et transitant par les médias, bénéficie souvent d'un remarquable synchronisme. Alors que les informations intéressantes et de qualité sont rarement relayées par les médias, et généralement avec retard, celles relevant de la désinformation sont diffusées avec une rapidité qui les rend très efficaces! Le phénomène des cercles de récolte (crop circles), qui est peut-être lié aux OVNI, a fait l'objet d'une remarquable campagne de désinformation en 1991. Tandis que le phénomène prenait de l'ampleur, les médias britanniques et internationaux délivrèrent subitement, et de concert, l'information selon laquelle deux retraité britanniques, Doug Bower et Dave Chorley, étaient les auteurs des figures. La nouvelle fut d'abord lancée par le journal "Today", le 9 septembre 1991, puis fit le tour du monde des rédactions. Elle se révéla vite mensongère, mais ne fut jamais corrigée par les médias qui l'avaient véhiculée.

 

C'est à partir des années 50 que le gouvernement américain exerce un "debunking" total et systématique sur le phénomène des OVNI, c'est à dire leur dénigrement, dans l'opinion .

 

L'épisode du "gaz des marais"




L'épisode du "gaz des marais" est souvent cité dans les discussions entre ufologues comme façon de discréditer J. Allen Hynek, conseiller scientifique du "Blue Book" dans les années 60 aux Etats-Unis. Pour y voir plus clair dans cette histoire, il peut être utile de connaître la façon dont Jacques Vallée raconte ces événements dans son journal "Science Interdite" :

Chicago, mercredi 23 mars 1966.

Lundi, après le petit déjeuner, je m'étais installé à mon bureau à la maison pour travailler sur un programme : j'allumai la radio et ce que j'entendis m'apprit que tout avait changé. Un bulletin d'information répété sur toutes les stations mentionnait les OVNI : quatre objets avaient survolé une ferme à 25 kilomètres d'Ann Arbor, dans le Michigan. L'un d'eux s'était posé dans un marécage à Dexter. On parlait de soixante témoins dont six policiers et toutes les étudiantes d'une résidence du Collège de Hillsdale. J'appelai Hynek à 9h pour le mettre au courant, ainsi que Don Hanlon.

Moins d'une heure plus tard, Hynek me rappelait. Il avait parlé à Quintanilla, lequel avait répondu que le cas ne l'intéressait pas, car il n'avait pas été officiellement rapporté à l'Armée de l'air !

- Ce n'est pas très scientifique, avait dit Hynek.

- Je m'en fous, avait froidement répliqué Quintanilla. Hynek avait raccroché sans un mot. Une demi-heure plus tard, c'était Quintanilla qui le rappelait.

- Pouvez-vous sauter dans le premier avion et foncer dans le Michigan ?

- Je croyais que vous vous en foutiez, que le cas n'avait pas été rapporté officiellement.

- Depuis notre conversation, il a été rapporté.

- Par qui ?

- Par le Pentagone, nom d'un chien ! Les trois chaînes de télévision ne parlent que de ça. L'état-major est en ébullition.

Hynek devait donner un cours qu'il ne pouvait supprimer. Ce n'est que dans l'après-midi que nous avons pu nous réunir dans son bureau. Il décida qu'il partirait le lendemain matin, mardi et qu'il nous appellerait, Bill et moi, s'il avait besoin d'aide pour l'enquête. De notre coté, nous avons très vite réalisé que nous n'avions pas assez d'argent pour le rejoindre. Le maigre budget que lui attribue l'Air Force ne lui donne guère de latitude.

Mardi à 9h, Hynek s'en alla donc, malgré sa mâchoire cassée. J'avais suggéré à Bill d'utiliser le petit avion de Harry pour étudier le lieu de l'observation, mais rien ne fut décidé. Nous avons continué à faire de la spéculation intellectuelle au lieu d'agir ; et ma frustration n'a pas cessé d'empirer.

D'autre observations se produisirent pendant la nuit. Bill parla encore d'aller dans le Michigan. La radio annonça que Hynek allait peut-être faire venir d'autres membres de son "Comité OVNI", mais il différa cette décision. Hier soir, je réussis enfin à le joindre à Ann Arbor :
"La chose la plus importante que vous pourriez faire, ce serait de terminer la rédaction de notre proposition de recherche le plus vite possible", me dit-il.

J'ai donc sorti le document de mon tiroir et je reprends mon travail d'arrache-pied. Tant pis pour mon examen, il attendra.

Un blizzard s'est abattu sur tout le Middle West qui est maintenant sous trente centimètres de neige. Les routes sont impraticables, la température plonge. Et pourtant, la vague continue de se développer. Mardi dans la nuit, plusieurs personnes ont vu un objet de forme ovale à Normal dans l'Illinois.

La fièvre monte dans les journaux et à la radio. Hynek est royalement traité dans le Michigan. Il a deux sergents de l'Air Force à sa disposition, un chauffeur et une jeep. On sent clairement l'inquiétude des militaires. C'est la première série importante d'observations depuis l'article de Fuller dans le magazine Look. Un changement radical s'est produit dans l'opinion publique. La situation est mûre. Hynek devrait parler.

Chicago, samedi 26 mars 1966.

Deux coups de théâtre hier. D'abord la presse publie deux photos d'objets vus dans le Michigan. Je laisse tomber le journal avec écœurement. Il suffit de posséder quelques rudiments d'astronomie pour voir que les deux photos sont de simples poses de Vénus et de la Lune. Les scientifiques se défilent, tandis que la confusion augmente dans le public. Les observations s'étendent maintenant de l'Illinois au Wisconsin : les quatres Etats bordant le lac Michigan sont donc impliqués.

Deuxième coup de théâtre à 16h : Hynek donne, à Detroit, sa conférence de presse tant attendue. Tous les journaux, toutes les stations de télévision sont représentées. Il offre son verdict final sur les deux cas d'Ann Arbor : gaz des marais ! Il réserve cependant son jugement sur les autres observations. Mais les journalistes se sont déjà rués sur les téléphones. Du gaz des marais, ça alors !

Maintenant, le témoin principal est ridiculisé dans sa propre ville. Pendant la nuit, ses voisins ont saccagé sa maison, brisant ses carreaux, lapidant sa voiture. Ils lui téléphonent à toute heure pour le traiter de "chef martien".

Plus tard, le même jour.

Hynek vient de m'appeler. Il éprouvait le besoin de m'expliquer sa déclaration de Detroit, devinant que je devais être très déçu, comme tout le monde.

- Il y avait tant de confusion, Jacques, vous n'avez pas idée du cirque que c'était ! Le cas n'était pas assez solide pour servir de support au lancement d'une véritable offensive. Je me serais retrouvé dans une situation très précaire.

- Et les observations d'Hillsdale ? Lui demandai-je. Soixante étudiantes ont affirmé qu'elles avaient vu les lumières à partir du Collège.

- Oui, je les ai interrogées aussi, mais je n'ai pas pu en tirer grand chose. Là encore, tout était très confus et les lumières qu'elles ont vues étaient faibles.

- Il ricana en ajoutant : autrement dit, ni les lumières, ni les filles n'étaient très brillantes.

- Vous auriez pu au moins réserver votre jugement, vous auriez pu dire : ce cas montre une fois de plus la nécessité d'une recherche, pourquoi la science ne pourrait-elle pas entreprendre une étude sérieuse ? Vous auriez pu montrer qu'il existait des modèles clairs, même si aucune observation individuelle ne prouve rien par elle-même.

Il soupira. - J'ai peut-être parlé un peu trop vite, mais il faut que vous comprenniez que tout le monde exigeait une déclaration, une explication immédiate. Dommage que vous n'étiez pas avec moi. Mais j'aurai au moins renforcé ma réputation de scientifique intransigeant auprès de mes collègues rationalistes.

Les autres de bandes dessinées s'en donnent à coeur jour, prenant pour cible cet astronome qui croit que les soucoupes volantes ne sont que du vulgaire gaz des marais.

Chicago, dimanche 27 mars 1966.

Un changement radical continue à s'opérer sous nos yeux dans l'opinion publique. Il est évident que les objets sont réels et tellement de bonnes observations se sont accumulées que les gens ont désormais accepté l'existence du phénomène. La déclaration de Hynek à Detroit était une telle caricature qu'elle a été violemment rejetée par le public - ce même public qui l'aurait ridiculisé et crucifié il y a un mois s'il avait demandé que l'on entreprenne une étude sérieuse avec l'argent des contribuables.
Il est difficile de penser clairement dans une telle période de crise. Le NICAP donne une conférence de presse demain à Washington. Et il se pourrait bien que cette fois le Congrès ouvre une enquête, ce qui fait très peur à l'Air Force.

Hynek vient de nous dire qu'appelé devant le Congrès, il ne cacherait rien. Il mettrait à nu les méthodes d'investigation plutôt tordues utilisées par l'Air Force.

Il me demande aussi d'organiser une fuite en envoyant au NICAP, indirectement, une copie du texte intégral de sa déclaration ; elle contient une recommandation pour une étude scientifique que la presse a totalement ignorée :

L'Armée de l'air m'a demandé de faire une déclaration sur le résultat des recherches que j'ai menées jusqu'ici. Je suis heureux de le faire à condition qu'il soit clairement entendu que ma déclaration se rapportera aux deux événements principaux qui m'ont été communiqués : le cas de Dexter dans le Michigan, qui a eu lieu le 20 mars et un cas semblable qui a eu lieu à Hillsdale le 21 mars. Cette déclaration ne couvre pas les centaines d'observations inexpliquées. J'ai recommandé, en tant que consultant scientifique, que des chercheurs compétents étudient de tels cas dans le calme. Il est possible que ces observations soient de grande valeur pour la science.

Tous les journalistes, naturellement, ignorèrent ce préambule et se polarisèrent entièrement sur la fausse piste du gaz des marais. Mais il l'avait bien cherché. Pourquoi diable avait-il besoin d'ajouter : "un lugubre marécage est un endroit fort peu probable pour une visite d'êtres venant de l'espace !"

Voici comment de son coté Donald Keyhoe considère cet épisode dans son livre "Les étrangers de l'espace" (voir notre bibliothèque ufologique). Keyhoe est le fondateur du NICAP, une des principales association d'ufologues américaine, et passait son temps à étudier grand nombre de témoignages en luttant sans cesse contre l'USAF, l'armée de l'air américaine. Pour lui, cet épisode du "gaz des marais" intervient au moment où les "germes d'une panique" peuvent être décelés aux Etats-Unis. Il explique dans les chapitres précédents comment l'USAF et la CIA tentaient de préserver le plus longtemps possible le secret des ovni (voir cet autre extrait illustrant la naissance du secret) vague après vague. Quelques mois venaient de s'écouler depuis la dernière vague d'ovni et les démystificateurs se sentaient rassurés quand d'un seul coup, en une seule nuit, des dizaines d'officiers de police se trouvaient témoins de lumières au comportement étrange.

En février 1966, les opérations des UFOs semblaient revenues au point bas. Des apparitions dignes d'intérêt se produisaient encore de-ci de-là; mais la grande crise semblait passée; l'Etat-Major reprenait son souffle.
Et tout à coup, sans préavis, la phase deux s'ouvrait.

Le grand événement devait se produire à Dexter, dans le Michigan, au cours de la nuit du 20 mars. Mais des dizaines d'officiers de police en avaient eu un avant-goût six jours plus tôt sans que la presse en parle...
Le 14 mars à 3 h 50 du matin, les shériffs adjoints B. Bushroe et J. Foster avaient vu plusieurs disques manoeuvrer au-dessus de Dexter. Puis, il y avait eu quatre UFOs en formation. Trois autres postes de police avaient signalé de semblables observations, et la base de Selfridge confirmait que son radar suivait les objets.

Bushroe, après avoir précisé en son rapport les observations faites, ajoutait « C'est la chose la plus étrange que Foster et moi ayons jamais vue... Ces objets pouvaient se déplacer à des vitesses fantastiques, virer, grimper, piquer, s'immobiliser dans les airs avec une incroyable aisance de manoeuvre. »

Curieusement, les incidents du 14 mars avaient fait peu de bruit. Mais le 20, deux ou trois lumières étranges étaient signalées au-dessus de marécages près de Dexter. La nuit suivante, même phénomène près de Hillsdale, dans le Michigan.

En une nuit, l'excitation de 1965 réapparaissait. Les journalistes affluèrent à Dexter. Au Capitole, le leader de la minorité, Gerald Ford réclamait une enquête du Congrès. De nombreuses voix s'élevaient dans le même sens. Espérant ainsi apaiser les esprits, l'USAF dépêchait au Michigan le docteur Hynek. Son enquête débutait à peine quand du téléphone de l'Etat-Major jaillit un ordre péremptoire

« Tenir une conférence de presse demain matin. Présenter une explication pour toutes ces observations! »

Au cours des deux nuits des 20 et 21, des disques avaient été signalés et l'observation vérifiée.

Il s'agissait là de tout autre chose que de lueurs mouvantes au ras du sol. Pour les UFOs manoeuvrant en hauteur à grande vitesse, Hynek n'avait pas d'explication. Harcelé Dar l'Etat-Major, il choisit de concentrer l'attention sur les vagues lumières rôdant par les marécages. Devant les journalistes, il exposa que de la végétation des marais pouvaient émaner des gaz de décomposition combustibles. Sans attendre davantage, les journalistes coururent au téléphone, et l'histoire des feux follets du Michigan déferla sur toute l'Amérique. Jamais explication ne connut plus furieuse réaction.

LES FORCES AERIENNES SE MOQUENT DU PUBLIC titrait en première page la Tribune de South Bend. Le News Leader de Richmond accusait l'Etat-Major de faire bon marché des témoignages et de tenter de discréditer les témoins. Le Chronicle de Houston couvrait de sarcasmes l'USAF pour ses vains essais de ramener les UFOs à des fantasmes. Le News d'Indianopolis estimait que, seule, une enquête du Congrès pourrait apaiser les inquiétudes publiques.

Si ridicule paraissait la réponse imaginée par Hynek que l'on en revenait aux pires heures de 1965. Pour que rien ne manquât aux difficultés de l'Etat-Major, les experts en feux follets entraient en lice. Le docteur Albert Hibbs de l'Institut de Technologie de Californie démolissait l'explication. Les commentateurs de presse et télévision citaient M. Minnaert, l'auteur de The Nature of Light and Colour in the Open Air ("Lumière et couleur à ciel ouvert").

Minnaert rappelait que la décomposition des plantes dans les marais peut produire du méthane. En se dégageant, le méthane forme de petites flammes de 10 cm au plus de haut sur à peine 4 de large. Parfois elles sortent du sol, parfois elles brillent à quelques centimètres au-dessus. Il arrive que le vent les emporte à quelques pieds avant de les éteindre.
Hynek se faisait ainsi houspiller injustement; mais la cible principale demeurait l'USAF. Le grand journaliste Roscoe Drummond revenait à la charge, réclamant une nouvelle et vaste enquête. Les rédacteurs en chef des grands journaux, des membres du Congrès, tant républicains que démocrates, entraient dans la danse. Les caricaturistes et chansonniers se régalaient d'histoires de feux follets. Time, Life, Newsweek, et autres revues développaient le thème.

Et les réseaux de presse charriaient journellement d'une côte à l'autre les témoignages de pilotes, contrôleurs de vol, et autres professionnels de l'aviation.

Le problème se compliquait. Presse et radio diffusaient des « histoires à faire peur ». Le 23 mars un certain John T. King disait avoir tiré sur un UFO qui s'était approché de sa voiture. Il conduisait près de Bangor, dans le Maine, quand - selon sa déclaration à la police - il avait aperçu un disque volant à dôme, posé sur le sol, près de la route. Comme il approchait, ses lanternes s'étaient obscurcies et sa radio assourdie. Se croyant en danger, King aurait saisi son pistolet Magnum. Il aurait ouvert le feu au moment où le disque était à moins de quinze mètres. Au troisième coup de feu, le disque aurait décollé « à une vitesse terrifiante ».

Tout le mois, se multiplièrent les histoires d'UFOs percutant des voitures et des remorques. L'on n'y croyait guère, mais l'épreuve de l'USAF en était aggravée.

Donald E. Keyhoe - Les Etrangers de l'Espace - Editions France
Empire 1973, pages 135-138

http://signes.coza.net/ovni/gazdesmarais.php

 

Donald Howard Menzel

  
Menzel naît le 11 avril 1901 à Florence (Colorado). Il part rapidement à Leadville (Colorado) où il grandit non loin d'un des plus grands observatoires solaires. Il observe les éclipses totales du 8 juin 1918, et l'explosion de la Nova Aquilae peu après, puis en 1923. Il entre à l'Université de Princeton où il est fasciné par la nouvelle astrophysique théorique de Henry Norris Russell, et y obtient son doctorat en 1924. Il travaille 1 an comme professeur à l'Université de l'Iowa, puis 1 an comme professeur assistant à l'Université de l'Etat de l'Ohio.

LickEn 1926, Menzel arrive à l'Observatoire de Lick, en tant qu'astronome assistant. Là il participe à de nombreux programmes d'observation à l'aide du grand équipement télescopique. C'est aussi là qu'il fait sa 1ère contribution scientifique majeure avec son travail sur l'interprétation de l'atmosphère (chromosphère) du Soleil, à partir de photographies prises lors d'éclipses totales de Soleil, dont il participe à l'observation en 1930 et 1932. En tout il en verra une douzaine et fondera les observatoires solaires de Climax (Colorado) et Sunspot (Nouveau Mexique).

 

Père des Debunkers

 

 

Howard Menzel (1901-1976) était un astronome américain bien connu qui s'est efforcé au "debunking" de rapports d'observations d'OVNI pendant presque vingt-cinq ans, écrivant trois livres et de nombreux articles qui ont essayé d'expliquer le phénomène OVNI comme combinaison de confusions de phénomènes ordinaires natirels ou artificels. Planètes, étoiles, météores, avion, ballons, mirage, inversions de température ont été avancées comme confondant toujours les observateurs crédules ou compétents. Tandis que certaines de ses remarques étaient raisonnables, et tandis qu'il avait certainement la compétence technique pour évaluer des confusions astronomiques, il n'a mené presque aucune enquête personnelle sur le terrain et s'est limité à des explications théoriques, parmi lesquelles certaines étaient clairement pseudo-scientifiques, basé sur des phénomènes atmosphériques qui ne pouvaient pas exister une fois examinés d'une façon quantitative. Il a considéré que n'importe quelle explication est forcément meilleure que celle d'une visite extraterrestre dont il disait que ce ne sera jamais prouvé, pensant que le voyage à travers des distances interstellaires vers la terre était probablement impossible.

 

Il était constamment en colère contre les ufologues, les accusant souvent d'inventer des histoires, et également aussi critique contre les enquêteurs ufologues de l'Armée de l'Air américaine, dont il se plaignait qu'ils ont souvent ignoré ses explications, alors que ces derniers protestaient qu'il a jamais réellement sérieusement examiné leurs données.
 

Harvard (1932-1971)


Menzel en 1935 avec Einstein visitant l'Observatoire d'Harvard après avoir reçu un diplôme honoraire de l'Université  

A l'automne 1932, Menzel arrive à l'Université de Harvard. En 1933 il découvre avec J. C. Boyce que la couronne du Soleil contient de l'oxygène. En 1936 il dirige l'expédition de Harvard-MIT en URSS pour observer une éclipse au Kazakhstan, croisant le chemin du jeune Feliks Zigel, avec qui il collaborera plus tard. C'est aussi cette année-là qu'il rencontre l'astronome français Bernard Lyot, créateur du coronographe (bloquant le disque solaire et rendant la couronne visible) et revient aux USA très entousiaste à l'idée d'en mettre un au point. Harlow Shapley (directeur de l'Observatoire du Collège de Harvard) refuse sa demande de financement du projet mais lui arrange une rencontre avec Henry Wallace, Secrétaire à l'Agriculture. Menzel vend à Wallance l'idée que le Soleil est lié aux changements du climat de la Terre et, en tant que scientifique lui-même, et confronté au Dust Bowl ravageant les grandes plaines de l'Ouest, Wallace accepte de donner la somme — non négligeable à l'époque — de 3000 $ pour construire un coronographe. En 1938, Menzel est encore loin d'être le debunker qu'on lui reprochera d'être plus tard : il est conseiller de magazines comme Science Wonder Stories et, dans des articles de vulgarisation, suppose même l'existence de martiens et de vénusiens [2]. A partir de cette année, Menzel travaille comme professeur d'astrophysique à l'université et un de ses élèves, Walt Roberts, l'aide à mettre au point le coronographe à partir de 1939.

 

En 1941, Menzel fait les premiers calculs qui vont amener à un contact radio avec la Lune en 1946. Durant la guerre, Menzel travaille pendant 3 ans dans la Marine comme Commandant, et cryptologue. En 1945 il dirige une expédition américano-canadienne à Saskatchewan, similaire à celle de 1936.

 

Ardent opposant à l'inexplicabilité d'ovnis, il propose diverses explications très contestées à l'observation de Kenneth Arnold en 1947, tentant d'abord de l'assimiler à des réflexions sur des nuages de cristaux de glace, puis ensuite de gouttes d'eau sur le pare-brise de l'avion.

 

Menzel est décrit dans les documents MJ comme membre du Groupe Majestic 12 à partir de Septembre 1947. A ce sujet Stanton Friedman déclare : Le fait que Menzel appartienne au MJ-12 rendait l'affaire plutôt suspecte, car il n'avait en apparence qu'une simple vie de professeur d'université. En 1986, je me suis rendu à Harvard et à Princeton afin de consulter les archives Menzel et Forrestal. C'est alors que j'ai découvert la double-vie de Menzel. Il fut découvert plus tard que Menzel possédait une habilitation "Ultra Top Secret" et qu'il fut conseiller technique auprès de plusieurs présidents. En 1948, il entre à la NAS.

 

Observation

 

Menzel, Edward Condon (NBS), et Walt Roberts partagent un moment de détente le 5 mars 1950

  
Un soir de 1949 vers 21:30, il quitte en voiture la base aérienne de Holloman pour Alamogordo (Nouveau Mexique), le long de l'autoroute 70. Assis à l'arrière, son chauffeur devant lui, direction Est-Nord-Est, Menzel admire la pleine Lune montant dans le Sud-Est et note la présence de l'étoile rougeâtre Antares juste en-dessous à gauche de la Lune. 1 ou 2 mn plus tard il voit un autre objet dans le ciel, plus proche de l'horizon et plus loin à gauche. L'étoile avait une apparence trouble, causée, ai-je pensé, par la brume atmosphérique de bas niveau. Alors que je regardais, je remarquais, en 1/2 mn, une 2nde étoile à environ 3 ° au Sud de la 1ère. Pensant d'abord qu'il s'agit des étoiles Castor et Pollux, il les regarde pendant 1 mn alors qu'elle deviennent progressivement plus brillantes. Soudain il réalise que les 2 étoiles devaient être quelque chose d'autre. Elles sont trop grosses, et Castor et Pollux se trouvaient dans le ciel de l'Ouest, pas à l'Est-Sud-Est. Les objets, sont de diamètres très proches, pratiquement identiques, presque 1/2 de la taille de la pleine Lune. Déterminant rapidement qu'il ne s'agit pas de reflets sur ses lunettes ou sur la vitre de la voiture, il continue d'observer les objets fantômatiques pendant 4 autres mn. Ils sont blancs, presque aussi lumineux que les étoiles les plus brillantes, et au même niveau l'un de l'autre. Alors l'objet de droite disparut soudainement. Convaincu de voir quelque chose d'exceptionnel, il ordonne au chauffeur de s'arrêter immédiatement, mais au moment-même où il parle, le 2nd objet s'évanouit dans l'instant. Menzel calcule que si les objets étaient vraiment immobiles, comme ils semblaient l'être, alors ils étaient à au moins 180 miles de distance et environ 3/4 de mile de taille (s'ils étaient plus proches et en mouvement, ils auraient été plus petits). Clairement intrigué, Menzel décide peu après de soumettre son signalement à l'USAF, où un dessin montre 2 petits cercles.

 

En 1952 avec la vague d'observations, Menzel monte au créneau. Il présente en Avril ses positions à l'USAF et, le 9 juin, publie dans Time un article intitulé Ces Soucoupes Volantes, qui donne une explication de reflets de lumière. Cet été-là dans un débat à la conférence de l'American Optical Society de Boston il se fait ridiculiser par Hynek [3].

 

Observatoire


Cette année-là, il prend la direction de l'Observatoire du Collège de Harvard. En 1953 paraît son premier livre sur le sujet des ovnis. Bien que convaincu que les observations signalées peuvent être expliquées par des objets banaux, il se défend d'être obtu et dit ne voir pas voir de raison solide contre l'idée que des planètes habitées par de super-êtres ne puissent pas exister en grande abondance dans l'univers. Il y relate d'ailleurs son observation de 4 ans plus tôt, déclarant l'avoir résolue, bien que ne pouvant expliquer le phénomène dans tous les détails. Il écrit : C'était simplement une réflexion de la Lune... Une couche de brume, peut-être perturbée et inclinée par la voiture en déplacement, causa probablement les réflexions astucieuses de la Lune. Pour lui la situation était comparable à celle d'une personne conduisant un bateau à moteur rapide. Il pourrait voir la Lune se réfléchir sur la vague de proue soulevée par le bateau. Mais la réflexion disparaîtrait lorsque le bateau s'arrêterait. Par conséquent, raisonne-t-il, la théorie de la réflexion lunaire expliquerait aussi pourquoi la paire de [attendants] fantômatiques disparut au moment où nous avons arrêté la voiture ; les bosses réfléchissantes auraient alors disparu.

 

Durant sa présidence à l'observatoire, il propose avec Fred Whipple un modèle maritime de Vénus en 1955, aide à mettre en place l'Observatoire Astrophysique Smithsonian à Cambridge, et travaille sur la MHD.

Le 30 juin 1958, il est recruté comme consultant pour la NSA [4].

 


Menzel en 1962, traitant de MHD[5]  

 

Le 2 août 1963 il écrit à Roscoe Hillenkoetter pour lui communiquer son livre [6]. Le 19 septembre, ce dernier lui répond pour l'en féliciter.

 


Menzel faisant une expérience  

 

Le 31 mai 1966, il quitte la direction de l'observatoire. Cette année-là un documentaire de CBS présente Menzel versant du benzène dans un bain d'acétone pour expliquer comment des mirages pouvent être à l'origine d'ovnis. Jacques Vallée, regardant la scène, se tourne vers Janine, sa femme et lui dit avec un sourire : N'oublie pas de me prévenir la prochaine fois qu'il pleuvra du benzène, pour qu'on sorte voir les soucoupes ! [7]

 

Menzel ne voit dans tous les objets pris pour des ovnis à travers le monde que des méprises, canulars, hallucinations, méprises dues à des oiseaux, cerfs-volants, chapeaux, papiers, sacs plastiques, plumes, toiles d'araignées ou cosses de graines. Il commente ceci en disant : Si vous voulez voir des soucoupes volantes, il suffit de regarder en l'air.

 

Hector Quintanilla déclarera à propos du projet Blue Book : De nombreuses autres personnes et organisations ont aidé le bureau du projet de temps en temps. Le docteur Donald Menzel (...), m'avait aidé sur des cas très délicats. Je considère Menzel comme un véritable scientifique et non pas un charlatan cherchant de la publicité.

 

Privé

 

En 1971, Menzel quitte Harvard pour devenir directeur scientifique d'une société fabriquant des antennes pour les communications et la radioastronomie. Jamais il ne quittera sa position rationaliste sur les ovnis, indiquant encore en 1972 que l'idée des soucoupes volantes a "pris" et s'est répandue jusqu'à prendre des proportions mondiales. Le temps était mûr pour le concept, comme il l'était pour la sorcellerie en 1692 [8]. Il décède le 14 décembre 1976.

 

En 1977, Brad Sparks contestera l'explication de la propre observation de Menzel.

 

Auteur de :

 

Absorption Coefficients and Hydrogen Line Intensities avec Pekeris, C. L. (Monthly Not. Roy. Astron. Soc. 96, 77, 1935)


Flying Saucers (Cambridge, Massachussetts, Harvard University Press 1953)
Our Sun, rev. ed. (Cambridge, MA: Harvard University Press, 1959)
Fundamental Formulas of Physics, Vol. 1. (New York: Dover, 1960)
Fundamental Formulas of Physics, Vol. 2. ( New York: Dover, 1960)
Mathematical Physics (New York: Dover, 1961)
Menzel, D. H. & Boyd, Lyle B.: The world of flying saucers: a scientific examination of a major myth of the space age, New York: Doubleday, 1963 - Traite notamment du cas de Nash et Fortenberry.
Stellar Interiors avec P. L. Bhatnagar et H. K. Sen (New York: Wiley, 1963)
Selected Papers on the Transfer of Radiation (New York: Dover, 1966)
Principles of Atomic Spectra avec Shore, B. W (New York: Wiley, 1968)
Déclaration du Dr. Donald H. Menzel (Symposium sur les ovnis, 1968)
The UFO Enigma - The Definitive Explanation of the UFO Phenomenon avec Ernest H. Taves (Doubleday and Company, Inc., Garden City, N.Y., 1977)
Peterson's Field Guide to the Stars and Planets, 3rd ed. avec Pasachoff, Jay (Houghton Mifflin, 1992)


Références :

Menzel, Donald Howard, 1901-  Papers of Donald Howard Menzel : an inventory
The archaeologist of HAO: Tom Bogdan digs into the early days
Home

Menzel, D. H. & Boyd, Lyle B.: The world of flying saucers: a scientific examination of a major myth of the space age, New York: Doubleday, 1963
Lagrange, P.: La guerre des mondes a-t-elle eu lieu ? Robert Laffont 2005, p. 96
Ruppelt, E. J.:
"Notification of Personel Action", NSA, 30 juin 1958
AIP Emilio Segre Visual Archives
Menzel & Boyd 1963
Vallée, J.: Science Interdite - Journal 1957-1969 - Ed Observatoire des Parasciences - 1997 - p. 180.
Menzel, D. H.: "UFO's: The Modern Myth", UFOs : A Scientific Debate, Cornell University Press, 1972

http://www.rr0.org/personne/m/MenzelDonaldHoward/

 

Décodage de 25 techniques de désinformation

Voici quelques techniques courantes utilisées par différents organes de pouvoir – publics ou privés – cherchant à occulter des vérités qui dérangent. Il est utile de garder ces concepts à l’esprit lors de la lecture d’informations relatives à des sujets controversés (ils sont nombreux) … pour autant, règle n°1, que vous sachiez même qu’ils le sont. Faites le test. Vous serez sans doute surpris de constater à quel point ces procédés percolent au travers de nombre de propos tenus par des instances officielles, des "experts" et par extension de nombreux médias.

Technique n°1 : Évitement

Ne pas écouter la controverse, ne pas la voir, ne pas en parler. Si elle n’est pas rapportée, elle n’existe pas et il n’y a pas lieu de s’en occuper.

Technique n°2 : Superficialité

N’aborder la controverse qu’en périphérie, sur des points mineurs voire pittoresques. Eviter soigneusement les points clés de l’argumentation.

Technique n°3 : Indignation

Rejeter le sujet de façon indignée ("jamais une chose pareille ne serait possible"). Jouer sur le sentiment d’incrédulité ("il y aurait eu des fuites", "ça se saurait", …)

Technique n°4 : Rumeur

Considérer la controverse comme une rumeur de plus, sans fondements, quels que soient les arguments présentés.

Technique n°5 : Homme de paille

Présenter la position de son adversaire de façon volontairement erronée, en sélectionnant son argument le plus faible, en amplifiant sa portée puis en le détruisant.

Technique n°6 : Messager

Décrédibiliser le porteur du message. Par extension, associer les opposants à des dénominations impopulaires telles que "excentrique", "extrême-droite", "gauchiste", "terroriste", "conspirationniste", "radical", "fanatique", ou même "blonde" etc…

Technique n°7 : Biais

Exacerber tous les faits qui pourraient donner à penser que l’opposant opère en dissimulant ses véritables intentions ou est sujet à tout autre forme de biais.

Technique n°8 : Confusion

Quelque soit le niveau de la polémique mais sans y faire référence, confirmer la thèse officielle par un communiqué laconique sur une nouvelle étude favorable et rassurante.

Technique n°9 : Autorité

S’associer à l’autorité (organismes internationaux etc.) et présenter ses arguments avec suffisamment de jargon, de détails techniques et de sources pour les crédibiliser.

Technique n°10 : Innocence

Faire l’innocent. Quelle que soit la solidité des arguments de l’opposant, éviter la discussion en leur contestant toute crédibilité, toute existence de preuves, toute logique ou tout sens. Mélanger le tout pour un maximum d’efficacité.

Technique n°11 : Amalgame

Associer les charges de l’opposant à des charges farfelues facilement réfutables, qu’elles soient antérieures ou le fait d’autres opposants. En y étant associées, les charges subséquentes, quelle que soit leur validité, sont alors beaucoup plus facilement discréditées.

Technique n°12 : Diviser

Diviser pour mieux régner et par extension mettre l’accent sur les différences entre les différents courants des opposants et l’impression de chaos que cela procure.

Technique n°13 : Pseudo-débat

Présenter la version de l’opposant en premier lieu puis démentir par une succession de déclarations issues de sources faisant apparemment autorité.

Technique n°14 : Confession

Admettre avec candeur que des manquements (mineurs) ont été identifiés et que des solutions ont été apportées. Les opposants cependant en ont tiré parti pour gonfler la controverse et tenter de démontrer ce qui n’existe pas.

Technique n°15 : Édulcorer

Utiliser des termes techniques sans contenu émotif pour décrire le problème.

Technique n°16 : Énigme

Les énigmes n’ont pas de solution. Étant donné la multitude des paramètres, des intervenants et de leurs interactions, le sujet est bien trop complexe pour pouvoir être jamais résolu. Une technique couramment utilisée pour décourager ceux qui cherchent à suivre…

Technique n°17 : Solution complète

Eviter le problème en exigeant de l’opposant qu’il fournisse une solution complète à la résolution de la controverse.

Technique n° 18 : Omission

Omettre des preuves, des publications ou des témoignages contraires. S’ils n’existent pas, ce ne sont pas des faits, et le sujet ne doit pas être couvert.

Technique n°19 : Sang froid

Amener l’opposant à argumenter dans une position difficile et jouer sur sa perte de sang-froid pour le décrédibiliser.

Technique n°20 : Expertise

"You don’t bite the hand that feeds you", disent les Anglais. Créer son propre groupe d’experts et le financer directement ou indirectement.

Technique n°21 : Preuve impossible

Ignorer les preuves présentées par l’opposant comme étant non pertinentes et lui demander des preuves inaccessibles, que ce soit matériellement (non disponibles ou soustraites au regard du public), techniquement (années de recherche) ou financièrement.

Technique n° 22 : Déni

Dénier toute crédibilité ou être extrêmement critique vis-à-vis de publications, de témoignages ou même de propos officiels d’organes de pouvoir, en les désignant comme des "sources non valides" ou "des éléments sortis de leur contexte".

Technique n°23 : Fausse preuve

Introduire des éléments contradictoires par rapport à l’argument de l’opposant, au besoin en fabriquant de fausses preuves, par exemple sous la forme d’études scientifiques au protocole particulièrement étudié.

Technique n°24 : Grand Jury

Organiser un grand jury ou des états généraux avec tous les atours de la consultation la plus large et la plus ouverte qui soient. Neutraliser ensuite les sujets qui fâchent et présenter le rapport final comme étant l’état du consensus général.

Technique n°25 : Diversion et distraction

Créer l’événement ailleurs pour distraire et écarter l’attention du public.

http://www.vigli.org/desinfo.htm

Le debunking dans le monde ufologique 

 


Deux techniques de débunking peuvent être identifiées :


Le debunking extérieur :


Le debunking extérieur est le plus classique : il s'agit de chercher à discréditer les défenseurs d'une théorie en leur opposant des explications triviales visant à remettre en cause leur bon sens.

 

On peut citer les exemples suivants :

 

En Mars 1966, le docteur Josef Allen Hynek, alors consultant scientifique auprès du projet Blue Book, révéla que des officiers de l'armée américaine lui avaient intimé l'ordre d'expliquer l'affaire de Ann Arbor, dans le Michigan, par une émission de gaz des marais. Lors de cette observation, 40 personnes, dont 12 policiers, avaient vus un OVNI qui semblait être escorté par quatre objets volants plus petits se poser dans des marais, la nuit.

Le NICAP (association ufologique américaine principalement constituée de militaire de carrière) cessa toute activité véritable à partir de 1969, après que John Acuff ait remplacé Donald Keyhoe à la tête de cette association. John Acuff reconnut être membre de la CIA plusieurs années après la fin des activités de ce groupe de recherche ufologique.


En 1947, lorsque lors de l'affaire Roswell, l'US Air Force affirma que les débris retrouvés sur le lieu de crash étaient ceux d'un banal ballon-sonde météorologique. Mais on soupçonne également l'armée d'être à l'origine de la thèse du crash d'OVNI afin de camoufler le fait qu'il s'agissait d'un ballon-espion Mogul (matériel de renseignement ultra secret au moment des faits).


La thèse de l'attaque de chouettes pour l'Incident de Kelly-Hopkinsville en 1955,

 

Le debunking intérieur 

 

Le debunking intérieur est plus subtil. On pourrait également l'appeler debunking d'infiltration, puisqu'il s'agirait d'une technique de désinformation consistant à ridiculiser un groupe et les théories qu'il prône en l'infiltrant et en le décrédibilisant "de l'intérieur" auprès du grand public. Pour autant que l'existence de ce type de debunker soit avéré, il ne peut alors se confondre avec un zététicien, puisqu'il prétendra partager les théories du groupe infiltré et le ridiculisera en proposant des thèses ou des arguments volontairement ridicules ou faux qui pourront ensuite être debunkés, exposant au grand jour le ridicule du groupe.

 

Comme exemple de ce type de debunking, on pourra citer :

 

Le fait que la théorie d'une prétendue récupération de cadavres d'extraterrestres par l'armée américaine à Roswell soit apparue pour la première fois en 1994 dans un livre écrit par un ex-agent de la CIA ; cela est interprété par certains ufologues comme une tentative par le gouvernement américain de discréditer la thèse extra-terrestre en la rendant ridicule.


Le fait que certaines des théories sur le complot ayant abouti aux attentats du 11 septembre 2001 (les plus bizarres) pourraient avoir été l'œuvre du gouvernement américain lui même afin de discréditer tout contradicteur de la thèse officielle.


Dans ce sens, le debunking intérieur peut donc être assimilé à une théorie du complot.

 

Les 10 arguments clé utilisés par les debunkers

Grâce à cet argumentaire en 10 points vous serez protégé contre tout risque de remise en cause de vos croyances et convictions. Vous aurez en outre assez de munitions pour convaincre les gens de l’impossibilité de l’existence des soucoupes volantes.

D’abord, prétendez que vous vous intéressez au sujet des OVNIs et dite que vous aimeriez croire aux extraterrestres.

Puis usez de l’arme du ridicule : “Si les ETs existent, pourquoi n’ont-ils pas encore atterri sur le gazon de la Maison Blanche?“

Argumentez sur le fait que les photos et vidéos de bonne qualité ne prouvent rien. Il est trop facile de fabriquer ce genre de preuves.


Insistez sur le fait que les photos et vidéos de mauvaise qualité ne prouvent rien non plus. Elles peuvent montrer tout et n’importe quoi.


Lorsque vous êtes confronté à un cas particulièrement solide, focalisez votre argumentation sur un détail incorrect du dossier. Habituellement cela suffit pour invalider le cas tout entier.

Prétendez que les formes de vie extraterrestres ne peuvent exister qu’à des années lumière de la Terre. C’est vous l’expert après tout !

Si cela ne fonctionne pas, invitez un sceptique pour vous assister et commencez à parler d’hallucinations collectives, d’équipement vidéo mal règlé, de canulars, etc…

Toujours pas convaincu l’audience? Exposez un ou deux cas de fraudes avérées pour discréditer l’ensemble des cas d’OVNIs. D’habitude cela fonctionne.

Si les preuves sont vraiment trop solides, attaquez les enquèteurs.

Accusez les de profiter fincancièrement de leurs recherches sur les OVNIs (Ca, ca fait mal!)

Toujours pas de résultat ? Pas d’inquiétudes… les gens ont la mémoire courte. Cet OVNI à Chicago O’Hare? Pff… ne le mentionnez même plus… tout le monde l’a oublié !

 

source: ufofu

 

Absurdités scientifiques

 

Jusqu’au milieu du 19ème les silex, pointes de flèches et autres pierres taillées étaient appelés pierres de foudre. On croyait qu’ils naissaient de l’impact des éclairs sur les rochers enfouis dans le sol. On n’écoutait pas les paysans lorsqu’ils disaient avoir vu des météorites tomber du ciel. Le savant français Lavoisier, fondateur de la chimie moderne, démontra la non-existence des météorites en déclarant : «Il ne peut pas tomber des pierres du ciel parce qu’il n’y a pas de pierres dans le ciel». Cette bizarrerie du raisonnement, parfois surnommée «méthode de Lavoisier», survit encore chez les scientifiques lorsqu’ils affirment que les ovnis n’existent pas parce qu’ils ne peuvent pas exister.


A la veille du XXème siècle, Simon Newcomb fit la démonstration mathématique de l’impossibilité du vol pour les objets plus lourds que l’air. Quelques jours après les frères Wright réussissaient leur premier vol en aéroplane. QUI FUT RECONNUE CETTE FOIS ALORS QUE LA RÉUSSITE ANTÉRIEURE DE CLÉMENT ADER AVAIT ÉTÉ IGNORÉE. De son côté Auguste Comte, autre grand savant français, affirmait que nous ne connaîtrions jamais la composition chimique des étoiles. Quelques décennies plus tard nous la connaissions avec une grande précision grâce à l’astronome Hubble.


Chez les hommes politiques le scepticisme se teinte volontiers d’ironie :


«On voudrait nous faire croire, à nous Français, héritiers de Descartes et de Voltaire, que l'on peut faire apparaître l'image d'un événement lointain sur la vitre d'un buffet de salle à manger ! Que l'on fasse croire cela aux Allemands, passe encore, mais à nous, Français !»

 

Cette phrase date de 1930, elle est d’Edouard Herriot, académicien français, lors d’un discours sur la télévision alors naissante.


«L’ironie c’est la haine qui s’amuse», dit-on.


Mais la plus grande erreur est sans doute celle qui consiste a considérer que le phénomène ovni ne mérite pas d’être étudié sérieusement pour la simple raison qu’il n’est pas digne d’être soumis à la rigueur du raisonnement scientifique.


Sans doute a-t-on définitivement oublié la pensée de Karl Popper :

 


«Il n'y a pas de sujets indignes en sciences, il n'y a que les méthodes
qui le sont.»


Ici encore le lecteur pourrait ajouter bien d’autres exemples...

 

Sources:

http://cendrars.club.fr/enigma2/ovni2.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sinformation


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