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Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Dim 05 Aoû 2018, 16:52
Salut Polyèdre,Polyèdre57 a écrit:Même à un niveau départemental/régional on peut se planter dans la récolte, cependant dans le tas il existe quelques cas dont nous avons connaissance (et du bol pour obtenir les coordonnées des témoins pour qu'ils se prêtent au jeu), ceux-là on pus être véritablement enquêtés. les autres sont recueillis à droite et à gauche, ils sont souvent incomplets et balancés un peu n'importe ou sur les réseaux sociaux.
Ils sont certes pris en compte selon le degré d'étrangeté que l'on s'est fixé (filtrage light), mais çà s'arrêtera là si les témoins s'évanouissent dans la nature en en donnant pas suite.
@+
On voit bien que cette approche a très largement montré ses limites.
La démarche qui consiste à faire remonter au GEIPAN les cas potentiellement intéressants est vaine.
Les cas les plus troublants seront classés D1 ou D2. Et on attendra 50 ou 60 ans pour leur trouver des explications ad hoc respectant à la lettre les paradigmes en place.
Non rien ne vaut une vraie démarche scientifique
Un peu plus compliquée à mettre en oeuvre, j'en conviens...
Cordialement,
Julien
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Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Mar 07 Aoû 2018, 00:31
Starfull a écrit:C'est vrai qu'il n'y a rien de mieux que lire un rapport brut car le Geipan à tendance à enlever tout ce qui est trop fantaisiste et épure trop le témoignage (à mon goût).
Merci de me faire connaître le cas de Tenteling au passage ! Je viens de lire le témoignage très détaillé mais ça me laisse perplexe parce que le témoin décris des choses qui confortent l'idée des lanternes et d'autres avec des détails qui n'ont rien à voir avec des lanternes comme des petites diodes vertes éparses, des petites lucarnes comme les fenêtres d'un avion, une structure avec des conduits reliés à des composants comme des caches, bon le dessin en dit long. Mais des fois l'engin à une base carré puis triangulaire dans son dessin en couleur... est-ce du à la notion de perspective ? ou l'objet à quatre côté mais à une forme qui tend vers le triangle ? On est loin de la lanterne ou alors la méprise est plus que énorme avec grosse tendance à affabuler
Oui sur son dessin la structure est très complexe (il parait même y avoir des lumières blanches par endroit), avec un renfoncement en son centre etc...
Enfin, comment ne pourrait on pas faire face à ce genre de témoignages ? C'est un passage obligé ! Un témoignage humain, comme son nom l'indique, nous amène à être confronté aux êtres humains, avec tous leurs biais et autres défauts. La surinterprétation, ça existe, et on en a là sûrement l'exemple type (parce qu'il parait peu probable que la personne ait pu avoir vu un véritable objet au milieu^^).
Mais cette personne pourrait aussi avoir pu halluciner cela... Parce que là, on n'en est pas loin ! Et on se demande même comment l'enquêteur n'a pas remarqué que le témoin était à ce point peu fiable (ce qui au final aurait évité de gâcher du papier, du temps, etc..). Parce que, est ce qu'il fallait vraiment que ça finisse dans la base de données du Geipan ça ? Car dans ce cas, il faut y mettre tous les gens qui hallucinent et qui affabulent (Raël en tête^^). Il faudrait des catégories pour eux quoi !
Bref, tous les gens sont différents et on ne peut que faire face à tous les cas de figure. Donc oui, il existe évidemment des cas peu sérieux ! Comment pourrait il en être autrement... Mais justement, à l'opposé, ça rappelle qu'il y a aussi des gens sérieux. Que tous ne surinterprètent donc pas leur observation. Et ça on le sait, parce qu'il existe des cas avec témoins multiples, des gens qui n'ont en plus pas de véritables liens, et qui rapportent des objets de même apparence et au comportement identique.
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Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Mer 15 Aoû 2018, 20:32
PAN D revisités durant la période 2017/2018
Avec l'aide bienveillante et appuyée des sceptiques qui s'en réjouissent jusqu'aux oreilles
Ils leur propose, le GEIPAN dispose.
@+
Avec l'aide bienveillante et appuyée des sceptiques qui s'en réjouissent jusqu'aux oreilles
Ils leur propose, le GEIPAN dispose.
@+
- InvitéInvité
Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Ven 17 Aoû 2018, 18:02
Edité : on s'en fiche de l'opinion des voisins ! Chacun chez soi !
L'administration du Forum les Mystères des Ovnis
L'administration du Forum les Mystères des Ovnis
- InvitéInvité
Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Mar 21 Aoû 2018, 12:02
31 Juillet 2018
Depuis 1998, une première base contenait uniquement les données observationnelles (éléments à retenir) issues des témoignages , puis depuis la création du site web public www.geipan.fr en 2006, la liste des documents d’enquêtes et témoignages à publier.
Le système de gestion et traitement recouvre désormais, l’ensemble des fonctionnalités nécessaires au GEIPAN :
Cette double évolution d’unification et de mode collaboratif va permettre de gagner du temps dans le traitement et le suivi des dossiers pour le bénéfice du public qui souhaite toujours plus de réactivité, elle va permettre aussi d’améliorer la valorisation des données pour les partenaires (dont scientifiques) réguliers ou occasionnels.
Une prochaine étape s’annonce maintenant, le « relooking » du site web GEIPAN. Créé en 2006, il ne répond plus au standard actuel de la communication web et ne permet pas couvrir de nouveaux besoins de recherche des utilisateurs.
http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=181&no_cache=1&tx_ttnews%5BbackPid%5D=211&tx_ttnews%5Btt_news%5D=326
je présume qu'il deviendra encore plus complexe de s'y retrouver et de trouver les informations
pourquoi je ne la sens pas cette réforme ?
peut être parce qu'ils ont décidé que le phénomène n'existait pas
j'ai bien une idée sur quoi faire mais j'ai pas trop envie
et 3af des nouvelles ? ils sont d'accord avec les reclassements d vers a ?
je veux dire durant cometa ce sont quand mêmes des généraux qui ont dit qu'il fallait prendre toussa au sérieux non ?
la base de l'enquête des pilotes de chasse français n'est toujours pas accessible..pourquoi ?
je pense qu'ils continuent d'en voir, visuellement et au radar
les indices américains réçents datent quand même de 2004 pas si lointain
en tout cas s'ils veulent bien faire qu'ils affichent clairement les nouveaux cas ajoutés il est très compliqué de les repérer dans la liste globale, surtout quand sur 45 cas plus de 37 sont "réécris"
ce n'est pas tant la réécriture qui pose problème que l'accès direct aux nouveaux cas
mais bon
les nouvelles interfaces modernes sont surtout destiné à surfer sur smartphone ou tablette et on perd en contenu pour afficher des résumés
on comprend bien l'idée de cacher ce qu'on aime pas derrière un résumé
notez c'est exactement ce que blue book faisait avec ses fiches 10073
la france a t elle vérifié l'état de ses centrales survolées ?
parce que là on est à mon sens dans le concret
un phénomène inexistant survole pour avertir, sur que vu comme cela inutile de vérifier
mais si daventure le phénomène malgré tout était existant, sans doute cela mériterait de se demander pourquoi ils insistent tellement à survoler
non ? peut être ?
baaah
Le numérique est par nature une transformation permanente… mais le GEIPAN vient de franchir une étape clef !
Depuis 1998, une première base contenait uniquement les données observationnelles (éléments à retenir) issues des témoignages , puis depuis la création du site web public www.geipan.fr en 2006, la liste des documents d’enquêtes et témoignages à publier.
Le système de gestion et traitement recouvre désormais, l’ensemble des fonctionnalités nécessaires au GEIPAN :
- Support du processus de traitement des enquêtes (19 étapes)
- Suivi et partage de l’activité du GEIPAN avec l’ensemble de ses acteurs (près de 60 personnes avec les enquêteurs bénévoles et les experts), avec mise à disposition (sécurisée) des données observationnelles , des outils (spécifiques comme ceux tiers ou en ligne) , du référentiel méthodologique (wiki)
- Gestion des références documentaires de tous les fichiers ( plus de 60 000 stockés sur un serveur standard du CNES), dont ceux (témoignages et rapports d’enquête) qui ont vocation à être publiés sur le site Web (www.geipan.fr) ;
- Automatisation du processus de publication sur le site www.geipan.fr
Cette double évolution d’unification et de mode collaboratif va permettre de gagner du temps dans le traitement et le suivi des dossiers pour le bénéfice du public qui souhaite toujours plus de réactivité, elle va permettre aussi d’améliorer la valorisation des données pour les partenaires (dont scientifiques) réguliers ou occasionnels.
Une prochaine étape s’annonce maintenant, le « relooking » du site web GEIPAN. Créé en 2006, il ne répond plus au standard actuel de la communication web et ne permet pas couvrir de nouveaux besoins de recherche des utilisateurs.
http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=181&no_cache=1&tx_ttnews%5BbackPid%5D=211&tx_ttnews%5Btt_news%5D=326
je présume qu'il deviendra encore plus complexe de s'y retrouver et de trouver les informations
pourquoi je ne la sens pas cette réforme ?
peut être parce qu'ils ont décidé que le phénomène n'existait pas
j'ai bien une idée sur quoi faire mais j'ai pas trop envie
et 3af des nouvelles ? ils sont d'accord avec les reclassements d vers a ?
je veux dire durant cometa ce sont quand mêmes des généraux qui ont dit qu'il fallait prendre toussa au sérieux non ?
la base de l'enquête des pilotes de chasse français n'est toujours pas accessible..pourquoi ?
je pense qu'ils continuent d'en voir, visuellement et au radar
les indices américains réçents datent quand même de 2004 pas si lointain
en tout cas s'ils veulent bien faire qu'ils affichent clairement les nouveaux cas ajoutés il est très compliqué de les repérer dans la liste globale, surtout quand sur 45 cas plus de 37 sont "réécris"
ce n'est pas tant la réécriture qui pose problème que l'accès direct aux nouveaux cas
mais bon
les nouvelles interfaces modernes sont surtout destiné à surfer sur smartphone ou tablette et on perd en contenu pour afficher des résumés
on comprend bien l'idée de cacher ce qu'on aime pas derrière un résumé
notez c'est exactement ce que blue book faisait avec ses fiches 10073
la france a t elle vérifié l'état de ses centrales survolées ?
parce que là on est à mon sens dans le concret
un phénomène inexistant survole pour avertir, sur que vu comme cela inutile de vérifier
mais si daventure le phénomène malgré tout était existant, sans doute cela mériterait de se demander pourquoi ils insistent tellement à survoler
non ? peut être ?
baaah
- InvitéInvité
Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Mar 21 Aoû 2018, 12:31
Un changement d'interface, un truc plus ergonomique ou que sais-je encore... De toute façon, les moyens d'aborder ces phénomènes en profondeur ne font pas partie de leur démarche.
@+
@+
- InvitéInvité
Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Dim 16 Sep 2018, 12:09
Reproduction d'une critique issue de l'excellent blog de Michel Granger vis-à-vis du GEIPAN publiée en 2014...
Le « noyautage » du phénomène en France
En France, c’est le GEIPAN qui est en position dominante ufologiquement parlant : un organisme dit d’Etat dont nous devrions nous enorgueillir, la question ovni étant en de bonnes mains. J’ai déjà en ces pages exposé mes motifs de déception vis-à-vis du GEPAN ou SEPRA. Mais que dire depuis que le sigle est venu s’enrichir du « I » de l’information ? Comme si informer pouvait suffire à tarir la soif de savoir ! Il faut aussi chercher à comprendre.
Que dire de ces 20 % des cas d’ovnis signalés qui ne trouvent pas d’explication par les causes naturelles ? De peur d’une quelconque remontrance du CNES dont il est sous la tutelle, le GEIPAN ne se prononce pas.
Ces PAN D dont on nous rabat les oreilles, personne, semble-t-il, au GEIPAN n’est chargé d’en faire une synthèse à partir de laquelle des hypothèses seraient avancées quant à leurs causes, hypothèses soumises ensuite à vérification et validation.
C’est comme ça que procède la science. Et là, le GEIPAN semble inapte à mettre en œuvre une démarche scientifique à partir des données qu’il accumule. Est-ce un constat d’échec ou une fuite de responsabilités ? Le GEIPAN nous doit des comptes, et pas seulement l’accès à l’information brute, aseptisée, puisque toujours vidée des impressions du témoin vu comme un enregistreur et non pas comme un senseur.
Ah ! Comme ça pas de discussion sur l’interaction du cerveau avec une réalité physique inconnue, à la base d'un témoignage. Y a-t-il un enregistrement de ces données subjectives dans une base parallèle mais non disponible ? Quelqu’un est-il chargé de les examiner ? En tout cas le public n’en est pas informé.
Ce que semble refuser de voir le GEIPAN, c’est que la question ufologique n’est pas seulement un empilement de données brutes expurgées comme ces rapports de gendarmerie mais c’est une problématique et c’est sur ça que nous l’attendons.
Or, soit par une volonté délibérée, soit par incompétence (à mon avis il y a des deux), aucune analyse globale des cas enregistrés inexpliqués n’est entreprise pour en dégager une théorie explicative à part le travail en amont de détection des possibilités de confusion. Et là encore, on n’en est qu’à 2009.
Le GEIPAN, c’est comme si l’on continuait d’observer le lever du soleil à l’Ouest et son coucher à l’Est sans oser dire que la Terre tourne autour du soleil : il en est au stade pré-galiléen de l’ufologie !
Plus grave, le GEIPAN a instauré auprès de ses collaborateurs privés bénévoles et recrutés parmi les ufologues de bonne volonté (ils les appellent IPN, les assimilant à des poutres de fer) une sorte d’omerta qui va jusqu’à l’exclusion en cas de non respect de la consigne de silence : une pratique d’allégeance digne des heures noires de l’Union Soviétique. Cela a d’ailleurs provoqué quelques clashes.
La seule voix autorisée à parler des ovnis en France serait celle du GEIPAN, lequel refuse de se prononcer sur les causes du phénomène sauf si ce sont des lanternes thaïlandaises ou des lasers de fêtes foraines ! Je ne suis pas sûr que lors de l’entrevue entre les chefs du GEIPAN et du MUFON cette question de fond de liberté d’expression ait bien été abordée. Le GEIPAN ne compte tout de même pas museler l’ufologie américaine ! Les divergences sur le sujet entre les deux institutions ne peuvent échapper qu’aux deux représentants frais émoulus dans leurs postes de directeurs respectifs.
Au-delà de la photo parue dans le UFO Journal du MUFON de février 2013 immortalisant l’instant symbolique où, je cite, « pour la première fois, une agence gouvernementale (GEIPAN) a donné la main (sic) à une organisation privée dans l’intention d’une coopération » en matière d’ufologie, et des réticences qui se sont manifestées, à mon avis, il n’y a pas de souci de ce côté-là. Le MUFON n’a pas la réputation d’être particulièrement favorable aux thèses socio-psychologiques et fantasmatiques qui menaceraient l’essence même de l’ufologie en tant que science d’observation, comme l’astronomie, pour l’enfermer dans le champ des sciences pathologiques : affabulation, hallucinations, etc.., vers lesquelles le GEIPAN incline aujourd’hui.
Les politiques du GEIPAN et du MUFON sont aussi différentes que leurs structures (10) : d’un côté 800 enquêteurs pro-HET et de l’autre 20 intervenants de terrain (réduits de 100 à 20 en 2013) bridés et condamnés à enquêter mais surtout pas à s’exprimer !
Ne me suis-je pas laissé dire – oh la honte ! – que, pour le GEIPAN, le « problème » c’est plus les ufologues que les ovnis ?
Le MUFON compte-t-il gagner en crédibilité avec un organisme officiel qui lui manque en son pays ? Constater que le GEIPAN ne contredit pas ses thèses est facile puisque le GEIPAN a consigne de ne pas se mouiller. Pour le reste ?
Les déclarations du Président du MUFON répercutées dans le dernier UFOMANIA dans lesquelles perlent quelques intentions d’exclusion pour les indésirables (notion inconnue jusque-là au sein de l’institution réputée pour sa tempérance) laisse présager une belle empoignade.
Entre la lenteur du GEIPAN, sa langue de bois et le dynamisme superficiel du MUFON, les deux méthodes contribuent hélas tout autant, selon moi, à décrédibiliser l’ufologie et à l’enfermer dans la zone des pseudosciences !
Passons maintenant à la troisième raison qui, selon moi, a fortement contribué à mettre à mal notre cher rêve ufologique.
La complexification du phénomène par les théoriciens
C’est au début des années 1970 que, déjà décontenancés, "désenchantés" par quelque chose qu’ils ne comprenaient pas (cet attentisme à ne pas vouloir afficher véritablement la couleur) et trouvaient trop étrange pour correspondre à une visite extraterrestre, certains ufologues jusqu’alors partisans de l’HET s’en détournèrent pour envisager d’autres causes possibles.
En 1983, au symposium du MUFON précisément, J. A. Hynek énuméra les raisons de ce mouvement vers d’autres horizons conceptuels.
1/ Echec des systèmes de surveillance pour détecter les ovnis « entrants et sortants » ;
2/ Considérations gravitationnelles et atmosphériques ;
3/ Considérations statistiques ;
4/ Comportement absurde et évasif des ovnis et de leurs occupants ;
5/ Isolement du phénomène dans l’espace et dans le temps (effet chat du Cheshire) ;
6/ Indignité des ovnis (engins trop petits pour contenir un équipage de la taille des créatures décrites).
On voit déjà qu’au moins la moitié de ces raisons (2 + 3 + 4 + 6) se fondaient sur les rapports de rencontres du 3ème type – devenues aujourd’hui abductions – très sujettes au subjectivisme du récit du témoin et présentant très peu, pour ne pas dire aucune preuve matérielle ni grand rapport avec les ovnis.
En 1969, Aimé Michel, comme défenseur de l’HET, affirmait dans la Flying Saucer Review (novembre) que « non seulement, il n’y avait rien dans ces absurdités qui devrait nous surprendre mais qu’au contraire, il avait toujours pensé que celles-ci étaient inévitables si on acceptait l’origine extraterrestre du phénomène ».
Mais d’autres auteurs-ufologues étaient séduits par des thèses beaucoup plus exotiques sur lesquelles ils allaient édifier un véritable fond de commerce.
Reprenant à leur compte des élucubrations occultistes passées quasiment inaperçues et enfourchant les délires des grands contactés (Adamski, Van Tassel, etc.), deux auteurs allaient s’engouffrer dans cette brèche laissée vacante par notre incapacité à comprendre : J. Keel et J. Vallée.
Plus par leur talent stylistique que par une approche scientifique délibérément délaissée, ils allaient jeter la confusion sur un sujet qui n’avait pas besoin de cela.
Dans son troisième livre, Passport to Magonia, publié en anglais en 1969, J. Vallée abandonnait l’HET qu’il avait chérie jusque là pour se tourner vers les légendes et les traditions religieuses ; il assimilait les extraterrestres ni plus ni moins qu’aux habitants de la Magonie, pays mythologique et magique du folklore de la France médiévale, où sont décrites des apparitions bizarres dont il s’attachait à tirer des connexions avec celles des ovnis.
Le titre adopté en français (1972) (pour ne pas effaroucher les lecteurs ?) fut : Chroniques des apparitions extraterrestres, du folklore aux soucoupes volantes.
Jerome Clark, ufologue américain d’un calibre au moins équivalent à celui de Vallée, écrit dans son encyclopédie que ce livre eut « un petit impact sur le grand public mais une influence immense sur l’ufologie ».
En fait, ces vues nouvelles assaisonnant l’ovni à la sauce folklorique, pour ne pas dire chimérique, fascinèrent les ufologues désarçonnés et impatients au point qu’ils ne virent pas sur le coup (moi avec, je dois bien l’admettre qui lut avec délectation tous les livres de J. Vallée jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’il nous menait en bateau, comme un auteur de science fiction qu’il fut d’ailleurs, et que cette thèse fumeuse consistait en fait à expliquer quelque chose d’inconnu par autre chose de tout aussi inconnu et ainsi à engager l’ufologie dans une impasse invérifiable et anti-scientifique.
Pire, J. Vallée, en persistant dans ses divagations que le succès de ses livres lui permit de largement disséminer dans le milieu ufologique, avait ouvert les vannes à un déferlement de théories plus ou moins imaginaires qui allaient littéralement submerger toutes les approches rationnelles du phénomène.
D’ailleurs lui-même avec son Collège Invisible et son « système de contrôle » comme responsable du phénomène ovni alimenta les vues conspirationnistes (on nous cache la vérité !) et libéra ensuite la théorie paranoïde des hommes en noir et autres idées qui allaient marginaliser scientifiquement et donner la part belle aux sceptiques.
Que J. Vallée ne soit pas conscient qu’il a préparé ainsi le terrain à la thèse socio-psychologique est plutôt surprenant. Vivrait-il dans sa bulle ? L’ovni, sorti de son contexte externe physique, se trouvait désobjectivé (contesté en tant qu’objet matériel) et ravalé à une image générée intérieurement ; il devenait donc aussi subjectif qu’un rêve ou une hallucination, une apparition fantomatique, le fruit d’une réalité virtuelle. Du coup, pour expliquer le phénomène, on pouvait facilement se passer de l’ovni en tant que tel, ce que firent les partisans de thèse socio-psychologique et du paranormal (on parla de paraufologie).
En tout cas, cette complexification à outrance du phénomène, pour moi, a contribué aussi largement à tuer « le rêve ufologique ».
Mais il est temps de passer à la seule possibilité qui reste, selon moi, de rallumer la flamme : l’étude scientifique du phénomène ovni.
Pas assez de science !
C’est en 1997 que des intentions marquées pour une étude scientifique des ovnis se sont manifestées, notamment lors du fameux colloque de Pocantico.
Il en avait résulté un livre écrit par P. Sturrock, professeur américain de physique appliquée de renom et intéressé aux ovnis depuis de longues années. Pour lui, la résolution de l’énigme des ovnis ne saurait passer sans une étude scientifique digne de ce nom.
Dans les pages de remerciements de son livre écrites en juin 1999, P. Sturrock exprimait ce souhait : « J’espère que ce livre incitera davantage de scientifiques à étudier le sujet, à développer leurs propres idées et à les vérifier grâce à des recherches indépendantes.
« C’est, je crois notre meilleure chance – notre seule chance peut-être – d’arriver enfin à résoudre pleinement ce problème posé par tous les événements en relation avec les ovnis à travers le monde, qui n’ont cessé d’être rapportés depuis plus de 50 ans. »
Or, qu’en est-il aujourd’hui 15 ans plus tard ? L’ufologie n’est toujours pas une discipline scientifique académique.
L’impulsion des années 1997-2000 ne semble avoir généré aucune vocation ufologique dans les rangs des prestigieuses universités américaines où le sujet reste tabou.
Certes, certains membres du MUFON sont de formation scientifique mais, à part quelques individualités, ils brillent par leur absence dans les pages du Journal of Scientific Exploration que P. Sturrock indiquait justement (il l’avait créé lui-même) comme organe adéquat pour s’exprimer sur le problème ovni.
Malgré quelques déclarations d’intention récentes, à ma connaissance, l’appel aux scientifiques comme cri de ralliement du MUFON m’a échappé qui cherche surtout les bonnes volontés.
Je dirais même que le MUFON semble s’appauvrir en membres ayant un haut bagage scientifique au fil des années.
Côté GEIPAN : que fait donc le panel de scientifiques qu’on nous dit attaché au GEIPAN et qui n’osent même pas afficher leur nom ? Qui, au CNES, ne trouve rien de mieux que de placer à la tête de cet organisme des préretraités dans des disciplines les plus éloignées des sciences physiques et sociales (électronique, informatique, logistique, etc.) ? Le maigre budget alloué n’est-il pas consenti à fonds perdu ?
Faire des apparitions médiatiques pour débiter des platitudes sur une question sans réponse ne suffit pas pour justifier un titre de « groupe d’études ».
A ma connaissance, le dernier représentant du GEIPAN à s’être exprimé et avoir formulé des idées sur les causes du phénomène ovni est J. J. Velasco ; or il a été vite « remercié ».
Bref, tout porte à croire que l’espoir de voir résolue bientôt l’énigme des ovnis est bien utopique compte tenu de la fatigue des médias à y porter intérêt, de l’incompétence des rares commissions officielles et du bruit de fond qui a été installé autour.
Or l’incompréhension du phénomène ne devrait pas être vue comme une des raisons de s’en désintéresser, au contraire. Comme le disait si bien il y a 40 ans le regretté René Fouéré, cette « incompréhension » est peut-être justement la preuve que l’origine n’en est pas terrestre comme fruit d’une autre intelligence (d’un cerveau différent que l’humain) ? Et ce n’est pas pour moi une raison valable pour la ravaler au rang des fantasmes trop humains.
Source: https://michelgrangerovni.blogspot.com/
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Le « noyautage » du phénomène en France
En France, c’est le GEIPAN qui est en position dominante ufologiquement parlant : un organisme dit d’Etat dont nous devrions nous enorgueillir, la question ovni étant en de bonnes mains. J’ai déjà en ces pages exposé mes motifs de déception vis-à-vis du GEPAN ou SEPRA. Mais que dire depuis que le sigle est venu s’enrichir du « I » de l’information ? Comme si informer pouvait suffire à tarir la soif de savoir ! Il faut aussi chercher à comprendre.
Que dire de ces 20 % des cas d’ovnis signalés qui ne trouvent pas d’explication par les causes naturelles ? De peur d’une quelconque remontrance du CNES dont il est sous la tutelle, le GEIPAN ne se prononce pas.
Ces PAN D dont on nous rabat les oreilles, personne, semble-t-il, au GEIPAN n’est chargé d’en faire une synthèse à partir de laquelle des hypothèses seraient avancées quant à leurs causes, hypothèses soumises ensuite à vérification et validation.
C’est comme ça que procède la science. Et là, le GEIPAN semble inapte à mettre en œuvre une démarche scientifique à partir des données qu’il accumule. Est-ce un constat d’échec ou une fuite de responsabilités ? Le GEIPAN nous doit des comptes, et pas seulement l’accès à l’information brute, aseptisée, puisque toujours vidée des impressions du témoin vu comme un enregistreur et non pas comme un senseur.
Ah ! Comme ça pas de discussion sur l’interaction du cerveau avec une réalité physique inconnue, à la base d'un témoignage. Y a-t-il un enregistrement de ces données subjectives dans une base parallèle mais non disponible ? Quelqu’un est-il chargé de les examiner ? En tout cas le public n’en est pas informé.
Ce que semble refuser de voir le GEIPAN, c’est que la question ufologique n’est pas seulement un empilement de données brutes expurgées comme ces rapports de gendarmerie mais c’est une problématique et c’est sur ça que nous l’attendons.
Or, soit par une volonté délibérée, soit par incompétence (à mon avis il y a des deux), aucune analyse globale des cas enregistrés inexpliqués n’est entreprise pour en dégager une théorie explicative à part le travail en amont de détection des possibilités de confusion. Et là encore, on n’en est qu’à 2009.
Le GEIPAN, c’est comme si l’on continuait d’observer le lever du soleil à l’Ouest et son coucher à l’Est sans oser dire que la Terre tourne autour du soleil : il en est au stade pré-galiléen de l’ufologie !
Plus grave, le GEIPAN a instauré auprès de ses collaborateurs privés bénévoles et recrutés parmi les ufologues de bonne volonté (ils les appellent IPN, les assimilant à des poutres de fer) une sorte d’omerta qui va jusqu’à l’exclusion en cas de non respect de la consigne de silence : une pratique d’allégeance digne des heures noires de l’Union Soviétique. Cela a d’ailleurs provoqué quelques clashes.
La seule voix autorisée à parler des ovnis en France serait celle du GEIPAN, lequel refuse de se prononcer sur les causes du phénomène sauf si ce sont des lanternes thaïlandaises ou des lasers de fêtes foraines ! Je ne suis pas sûr que lors de l’entrevue entre les chefs du GEIPAN et du MUFON cette question de fond de liberté d’expression ait bien été abordée. Le GEIPAN ne compte tout de même pas museler l’ufologie américaine ! Les divergences sur le sujet entre les deux institutions ne peuvent échapper qu’aux deux représentants frais émoulus dans leurs postes de directeurs respectifs.
Au-delà de la photo parue dans le UFO Journal du MUFON de février 2013 immortalisant l’instant symbolique où, je cite, « pour la première fois, une agence gouvernementale (GEIPAN) a donné la main (sic) à une organisation privée dans l’intention d’une coopération » en matière d’ufologie, et des réticences qui se sont manifestées, à mon avis, il n’y a pas de souci de ce côté-là. Le MUFON n’a pas la réputation d’être particulièrement favorable aux thèses socio-psychologiques et fantasmatiques qui menaceraient l’essence même de l’ufologie en tant que science d’observation, comme l’astronomie, pour l’enfermer dans le champ des sciences pathologiques : affabulation, hallucinations, etc.., vers lesquelles le GEIPAN incline aujourd’hui.
Les politiques du GEIPAN et du MUFON sont aussi différentes que leurs structures (10) : d’un côté 800 enquêteurs pro-HET et de l’autre 20 intervenants de terrain (réduits de 100 à 20 en 2013) bridés et condamnés à enquêter mais surtout pas à s’exprimer !
Ne me suis-je pas laissé dire – oh la honte ! – que, pour le GEIPAN, le « problème » c’est plus les ufologues que les ovnis ?
Le MUFON compte-t-il gagner en crédibilité avec un organisme officiel qui lui manque en son pays ? Constater que le GEIPAN ne contredit pas ses thèses est facile puisque le GEIPAN a consigne de ne pas se mouiller. Pour le reste ?
Les déclarations du Président du MUFON répercutées dans le dernier UFOMANIA dans lesquelles perlent quelques intentions d’exclusion pour les indésirables (notion inconnue jusque-là au sein de l’institution réputée pour sa tempérance) laisse présager une belle empoignade.
Entre la lenteur du GEIPAN, sa langue de bois et le dynamisme superficiel du MUFON, les deux méthodes contribuent hélas tout autant, selon moi, à décrédibiliser l’ufologie et à l’enfermer dans la zone des pseudosciences !
Passons maintenant à la troisième raison qui, selon moi, a fortement contribué à mettre à mal notre cher rêve ufologique.
La complexification du phénomène par les théoriciens
C’est au début des années 1970 que, déjà décontenancés, "désenchantés" par quelque chose qu’ils ne comprenaient pas (cet attentisme à ne pas vouloir afficher véritablement la couleur) et trouvaient trop étrange pour correspondre à une visite extraterrestre, certains ufologues jusqu’alors partisans de l’HET s’en détournèrent pour envisager d’autres causes possibles.
En 1983, au symposium du MUFON précisément, J. A. Hynek énuméra les raisons de ce mouvement vers d’autres horizons conceptuels.
1/ Echec des systèmes de surveillance pour détecter les ovnis « entrants et sortants » ;
2/ Considérations gravitationnelles et atmosphériques ;
3/ Considérations statistiques ;
4/ Comportement absurde et évasif des ovnis et de leurs occupants ;
5/ Isolement du phénomène dans l’espace et dans le temps (effet chat du Cheshire) ;
6/ Indignité des ovnis (engins trop petits pour contenir un équipage de la taille des créatures décrites).
On voit déjà qu’au moins la moitié de ces raisons (2 + 3 + 4 + 6) se fondaient sur les rapports de rencontres du 3ème type – devenues aujourd’hui abductions – très sujettes au subjectivisme du récit du témoin et présentant très peu, pour ne pas dire aucune preuve matérielle ni grand rapport avec les ovnis.
En 1969, Aimé Michel, comme défenseur de l’HET, affirmait dans la Flying Saucer Review (novembre) que « non seulement, il n’y avait rien dans ces absurdités qui devrait nous surprendre mais qu’au contraire, il avait toujours pensé que celles-ci étaient inévitables si on acceptait l’origine extraterrestre du phénomène ».
Mais d’autres auteurs-ufologues étaient séduits par des thèses beaucoup plus exotiques sur lesquelles ils allaient édifier un véritable fond de commerce.
Reprenant à leur compte des élucubrations occultistes passées quasiment inaperçues et enfourchant les délires des grands contactés (Adamski, Van Tassel, etc.), deux auteurs allaient s’engouffrer dans cette brèche laissée vacante par notre incapacité à comprendre : J. Keel et J. Vallée.
Plus par leur talent stylistique que par une approche scientifique délibérément délaissée, ils allaient jeter la confusion sur un sujet qui n’avait pas besoin de cela.
Dans son troisième livre, Passport to Magonia, publié en anglais en 1969, J. Vallée abandonnait l’HET qu’il avait chérie jusque là pour se tourner vers les légendes et les traditions religieuses ; il assimilait les extraterrestres ni plus ni moins qu’aux habitants de la Magonie, pays mythologique et magique du folklore de la France médiévale, où sont décrites des apparitions bizarres dont il s’attachait à tirer des connexions avec celles des ovnis.
Le titre adopté en français (1972) (pour ne pas effaroucher les lecteurs ?) fut : Chroniques des apparitions extraterrestres, du folklore aux soucoupes volantes.
Jerome Clark, ufologue américain d’un calibre au moins équivalent à celui de Vallée, écrit dans son encyclopédie que ce livre eut « un petit impact sur le grand public mais une influence immense sur l’ufologie ».
En fait, ces vues nouvelles assaisonnant l’ovni à la sauce folklorique, pour ne pas dire chimérique, fascinèrent les ufologues désarçonnés et impatients au point qu’ils ne virent pas sur le coup (moi avec, je dois bien l’admettre qui lut avec délectation tous les livres de J. Vallée jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’il nous menait en bateau, comme un auteur de science fiction qu’il fut d’ailleurs, et que cette thèse fumeuse consistait en fait à expliquer quelque chose d’inconnu par autre chose de tout aussi inconnu et ainsi à engager l’ufologie dans une impasse invérifiable et anti-scientifique.
Pire, J. Vallée, en persistant dans ses divagations que le succès de ses livres lui permit de largement disséminer dans le milieu ufologique, avait ouvert les vannes à un déferlement de théories plus ou moins imaginaires qui allaient littéralement submerger toutes les approches rationnelles du phénomène.
D’ailleurs lui-même avec son Collège Invisible et son « système de contrôle » comme responsable du phénomène ovni alimenta les vues conspirationnistes (on nous cache la vérité !) et libéra ensuite la théorie paranoïde des hommes en noir et autres idées qui allaient marginaliser scientifiquement et donner la part belle aux sceptiques.
Que J. Vallée ne soit pas conscient qu’il a préparé ainsi le terrain à la thèse socio-psychologique est plutôt surprenant. Vivrait-il dans sa bulle ? L’ovni, sorti de son contexte externe physique, se trouvait désobjectivé (contesté en tant qu’objet matériel) et ravalé à une image générée intérieurement ; il devenait donc aussi subjectif qu’un rêve ou une hallucination, une apparition fantomatique, le fruit d’une réalité virtuelle. Du coup, pour expliquer le phénomène, on pouvait facilement se passer de l’ovni en tant que tel, ce que firent les partisans de thèse socio-psychologique et du paranormal (on parla de paraufologie).
En tout cas, cette complexification à outrance du phénomène, pour moi, a contribué aussi largement à tuer « le rêve ufologique ».
Mais il est temps de passer à la seule possibilité qui reste, selon moi, de rallumer la flamme : l’étude scientifique du phénomène ovni.
Pas assez de science !
C’est en 1997 que des intentions marquées pour une étude scientifique des ovnis se sont manifestées, notamment lors du fameux colloque de Pocantico.
Il en avait résulté un livre écrit par P. Sturrock, professeur américain de physique appliquée de renom et intéressé aux ovnis depuis de longues années. Pour lui, la résolution de l’énigme des ovnis ne saurait passer sans une étude scientifique digne de ce nom.
Dans les pages de remerciements de son livre écrites en juin 1999, P. Sturrock exprimait ce souhait : « J’espère que ce livre incitera davantage de scientifiques à étudier le sujet, à développer leurs propres idées et à les vérifier grâce à des recherches indépendantes.
« C’est, je crois notre meilleure chance – notre seule chance peut-être – d’arriver enfin à résoudre pleinement ce problème posé par tous les événements en relation avec les ovnis à travers le monde, qui n’ont cessé d’être rapportés depuis plus de 50 ans. »
Or, qu’en est-il aujourd’hui 15 ans plus tard ? L’ufologie n’est toujours pas une discipline scientifique académique.
L’impulsion des années 1997-2000 ne semble avoir généré aucune vocation ufologique dans les rangs des prestigieuses universités américaines où le sujet reste tabou.
Certes, certains membres du MUFON sont de formation scientifique mais, à part quelques individualités, ils brillent par leur absence dans les pages du Journal of Scientific Exploration que P. Sturrock indiquait justement (il l’avait créé lui-même) comme organe adéquat pour s’exprimer sur le problème ovni.
Malgré quelques déclarations d’intention récentes, à ma connaissance, l’appel aux scientifiques comme cri de ralliement du MUFON m’a échappé qui cherche surtout les bonnes volontés.
Je dirais même que le MUFON semble s’appauvrir en membres ayant un haut bagage scientifique au fil des années.
Côté GEIPAN : que fait donc le panel de scientifiques qu’on nous dit attaché au GEIPAN et qui n’osent même pas afficher leur nom ? Qui, au CNES, ne trouve rien de mieux que de placer à la tête de cet organisme des préretraités dans des disciplines les plus éloignées des sciences physiques et sociales (électronique, informatique, logistique, etc.) ? Le maigre budget alloué n’est-il pas consenti à fonds perdu ?
Faire des apparitions médiatiques pour débiter des platitudes sur une question sans réponse ne suffit pas pour justifier un titre de « groupe d’études ».
A ma connaissance, le dernier représentant du GEIPAN à s’être exprimé et avoir formulé des idées sur les causes du phénomène ovni est J. J. Velasco ; or il a été vite « remercié ».
Bref, tout porte à croire que l’espoir de voir résolue bientôt l’énigme des ovnis est bien utopique compte tenu de la fatigue des médias à y porter intérêt, de l’incompétence des rares commissions officielles et du bruit de fond qui a été installé autour.
Or l’incompréhension du phénomène ne devrait pas être vue comme une des raisons de s’en désintéresser, au contraire. Comme le disait si bien il y a 40 ans le regretté René Fouéré, cette « incompréhension » est peut-être justement la preuve que l’origine n’en est pas terrestre comme fruit d’une autre intelligence (d’un cerveau différent que l’humain) ? Et ce n’est pas pour moi une raison valable pour la ravaler au rang des fantasmes trop humains.
Source: https://michelgrangerovni.blogspot.com/
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Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Mar 18 Sep 2018, 08:13
Boizéclou a écrit:Dimanche 29 juillet 2018 vers 23h30, aucun résultat ne correspond aux critères de recherche suivants :
À partir du : 01/01/1954 Jusqu'au : 01/01/2017
Classe : tous
Région : Rhône Alpes
Idem en ce qui concerne les régions Midi Pyrénées et Poitou Charentes.
Une revisite d'anciens cas répertoriés dans ces régions doit être probablement en cours.
Mardi 18 septembre 2018 vers 07h40, constat de la réapparition des résultats correspondant aux mêmes critères de recherche pour les trois régions sus-désignées.
Au hasard d'un rapide survol des cas de la région Poitou Charentes, j'ai pu voir que le cas de l'Eguille (17) du 16.03.1980, auparavant classé D, a été réexaminé et se trouve maintenant classé D1.
_______________________________________
Chaque engin d'exploration sous-marine est le résultat d'options fondamentales. Si l'on choisit la vitesse, un galbe allongé, hydrodynamique, s'impose. Mais si à la vitesse on préfère la maniabilité, la forme à adopter est celle d'une soucoupe.
Jacques-Yves COUSTEAU (1973)
- InvitéInvité
Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Mar 18 Sep 2018, 12:15
A lire ICI une interview de Claude Poher et questions à Jean-Jacques Velasco...
Source: Magazine Phenomena n°39, année 1998
@+
Source: Magazine Phenomena n°39, année 1998
@+
- InvitéInvité
Re: Le GEIPAN et son traitement du phénomène Ovni
Mar 18 Sep 2018, 13:31
Bonjour Polyèdre
Merci du partage
J'ai relevé ceci page 12 à 14 :
"........Je dois dire que le Conseil Scientifique m'a énormément déçu ! Non pas par son comportement,
parce qu'il a toujours été positif et jamais agressif ni négativement critique, mais ils ont été mous. Il ne s'est rien passé.
On leur présentait un gâteau énorme qu'ils ne connaissaient pas. Ils ont
été incapables de proposer des méthodes de recherche et de communiquer dans leur environnement scientifique propre l'étincelle qu'on a essayé de leur transmettre. Ils ont été mous !
Avec le recul, je pense qu'il n'y avait pas moyen qu'ils soient autre chose que ce qu'ils furent.
Je vais prendre un exemple. Dans les travaux que l'on a réalisés au GEPAN, il y a eu des analyses de cas de pannes de voiture. On en avait recueilli une cinquantaine je crois.
Il y avait plusieurs cas qui se situaient dans la région de Toulouse où nous sommes allés enquêter directement. Nous avons partiellement démonté la voiture pour voir comment elle était faite, pour voir s'il y avait eu des conséquences. En tant qu'ingénieurs, on a essayé de reconstituer la panne, reconstituer la chronologie des phénomènes observés par le témoin sur sa voiture. On s'était accroché à ça parce que c'était quelque chose de concret. La voiture étant considérée comme un moyen de mesure indirect.
La deuxième chose à laquelle nous nous
sommes intéressés, en parallèle, c'était les cas que nous avions dans les archives,
mettant l'approche de la de paralysie du témoin. Un témoin qui voit un atterrissage et qui est paralysé Par quelque chose, par des rayons lumineux, ou différentes choses que vous connaissez.
Ce qui nous intéressait, c'était la description experts en physique, chimie, psychologie. des sensations corporelles et non pas ce qu'il voyait à l'extérieur.
On a fait un travail, qui est un travail habituel de recherche scientifique.
On a essayé de réaliser des modèles pour comprendre quels étaient les phénomènes physiques qui étaient à la base de ce qui était observé, sur la voiture, et par le témoin sur lui-même.
En ce qui concerne les pannes de voiture, on en a conclu que la panne était causée par ,: un phénomène physique survenant dans la batterie.
Un phénomène qui faisait que la force électromotrice de la voiture s'effondrait. Il n'y avait que cette hypothèse-là qui pouvait expliquer tout ce que le témoin avait vu dans l'ordre où il l'avait
vu.
Ce n'était pas parfait comme description, mais c'était tout de même très bon. 90% de la chronologie établie par le témoin collait avec ça.
Là où ça devient très intéressant c'est lorsqu'on analyse ce qui se passe pour les gens. C'est strictement le même phénomène. La paralysie concernait des actes volontaires, des actions sur les muscles si vous voulez. Or les muscles sont commandés par des nerfs. Dans un nerf, l'influx nerveux en provenance du cerveau circule par étapes. En gros, les nerfs sont une série de batteries d'accumulateur en cascade avec, entre eux, des séparations entre morceaux de cellules qui se communiquent l'information. Mais si vous prenez un élément de base de cette chaîne de transmission de l'influx nerveux, eh bien ça ressemble à une batterie d'accumulateur...
Il y a quelques dizaines de millivolts entre l'intérieur du nerf et le milieu extérieur humide qui est constitué par les cellules dans lesquelles baigne le nerf. Il y a une couche isolante entre les deux, et lorsque l'influx nerveux est transmis, il y a dépolarisation, une inversion de polarité. Ensuite, il faut qu'il y ait des
déplacements d'ions entre l'intérieur et l'extérieur du nerf pour que ce dernier se
re-polarise.
Donc le nerf, à l'état naturel, a une « force électromotrice ».
Mais si vous mettez des électrodes
dans un nerf et que vous le dépolarisez, l'influx nerveux ne passe plus et vous paralysez la personne. Pourquoi ?
Parce qu'il semble bien que les phénomènes observés par les témoins sur eux-mêmes attestaient de ce que les gros nerfs, surtout, étaient inhibés. C'est-à-dire qu'il n'y avait plus de transmission d'influx nerveux.
Cela se rapprochait étrangement de ce que l'on avait observé sur les batteries. C'était quelque chose de scientifique... de costaud.
On a travaillé là-dessus. On a essayé de savoir quels phénomènes physiques pouvaient modifier les propriétés d'un accumulateur ou de deux électrodes dans un électrolyte et nous n'avons rien trouvé.
Nous avons soumis des petits accumulateurs-tests à tout ce que vous pouvez imaginer : champs magnétiques,
rayonnements nucléaires, tout... Il n'en est rien sorti. C'est-à-dire qu'au bout du compte, on n'a aucune explication.
Si je vous cite cela, c'est parce que c'est peut-être la chose sur laquelle on est allé le plus loin.
Parce que là, on avait quelque chose de concret : on avait une voiture qui était tombée en panne
et puis quelque chose d'identique du côté des témoins. C'était quelque chose de cohérent.
Il n'en est rien sorti sauf que quelque chose d'extérieur est capable de modifier lespropriétés d'un électrolyte et on ne sait pas ce que c'est......"
De Claude Poher (voir la suite sur le lien cité par Polyèdre ci-dessus)
*********************************
Que pensez-vous de la comparaison entre la paralysie du témoin
et l'immobilisation de la voiture lors d'une observation d'ovni ?
Cordialement
Loreline
Merci du partage
J'ai relevé ceci page 12 à 14 :
"........Je dois dire que le Conseil Scientifique m'a énormément déçu ! Non pas par son comportement,
parce qu'il a toujours été positif et jamais agressif ni négativement critique, mais ils ont été mous. Il ne s'est rien passé.
On leur présentait un gâteau énorme qu'ils ne connaissaient pas. Ils ont
été incapables de proposer des méthodes de recherche et de communiquer dans leur environnement scientifique propre l'étincelle qu'on a essayé de leur transmettre. Ils ont été mous !
Avec le recul, je pense qu'il n'y avait pas moyen qu'ils soient autre chose que ce qu'ils furent.
Je vais prendre un exemple. Dans les travaux que l'on a réalisés au GEPAN, il y a eu des analyses de cas de pannes de voiture. On en avait recueilli une cinquantaine je crois.
Il y avait plusieurs cas qui se situaient dans la région de Toulouse où nous sommes allés enquêter directement. Nous avons partiellement démonté la voiture pour voir comment elle était faite, pour voir s'il y avait eu des conséquences. En tant qu'ingénieurs, on a essayé de reconstituer la panne, reconstituer la chronologie des phénomènes observés par le témoin sur sa voiture. On s'était accroché à ça parce que c'était quelque chose de concret. La voiture étant considérée comme un moyen de mesure indirect.
La deuxième chose à laquelle nous nous
sommes intéressés, en parallèle, c'était les cas que nous avions dans les archives,
mettant l'approche de la de paralysie du témoin. Un témoin qui voit un atterrissage et qui est paralysé Par quelque chose, par des rayons lumineux, ou différentes choses que vous connaissez.
Ce qui nous intéressait, c'était la description experts en physique, chimie, psychologie. des sensations corporelles et non pas ce qu'il voyait à l'extérieur.
On a fait un travail, qui est un travail habituel de recherche scientifique.
On a essayé de réaliser des modèles pour comprendre quels étaient les phénomènes physiques qui étaient à la base de ce qui était observé, sur la voiture, et par le témoin sur lui-même.
En ce qui concerne les pannes de voiture, on en a conclu que la panne était causée par ,: un phénomène physique survenant dans la batterie.
Un phénomène qui faisait que la force électromotrice de la voiture s'effondrait. Il n'y avait que cette hypothèse-là qui pouvait expliquer tout ce que le témoin avait vu dans l'ordre où il l'avait
vu.
Ce n'était pas parfait comme description, mais c'était tout de même très bon. 90% de la chronologie établie par le témoin collait avec ça.
Là où ça devient très intéressant c'est lorsqu'on analyse ce qui se passe pour les gens. C'est strictement le même phénomène. La paralysie concernait des actes volontaires, des actions sur les muscles si vous voulez. Or les muscles sont commandés par des nerfs. Dans un nerf, l'influx nerveux en provenance du cerveau circule par étapes. En gros, les nerfs sont une série de batteries d'accumulateur en cascade avec, entre eux, des séparations entre morceaux de cellules qui se communiquent l'information. Mais si vous prenez un élément de base de cette chaîne de transmission de l'influx nerveux, eh bien ça ressemble à une batterie d'accumulateur...
Il y a quelques dizaines de millivolts entre l'intérieur du nerf et le milieu extérieur humide qui est constitué par les cellules dans lesquelles baigne le nerf. Il y a une couche isolante entre les deux, et lorsque l'influx nerveux est transmis, il y a dépolarisation, une inversion de polarité. Ensuite, il faut qu'il y ait des
déplacements d'ions entre l'intérieur et l'extérieur du nerf pour que ce dernier se
re-polarise.
Donc le nerf, à l'état naturel, a une « force électromotrice ».
Mais si vous mettez des électrodes
dans un nerf et que vous le dépolarisez, l'influx nerveux ne passe plus et vous paralysez la personne. Pourquoi ?
Parce qu'il semble bien que les phénomènes observés par les témoins sur eux-mêmes attestaient de ce que les gros nerfs, surtout, étaient inhibés. C'est-à-dire qu'il n'y avait plus de transmission d'influx nerveux.
Cela se rapprochait étrangement de ce que l'on avait observé sur les batteries. C'était quelque chose de scientifique... de costaud.
On a travaillé là-dessus. On a essayé de savoir quels phénomènes physiques pouvaient modifier les propriétés d'un accumulateur ou de deux électrodes dans un électrolyte et nous n'avons rien trouvé.
Nous avons soumis des petits accumulateurs-tests à tout ce que vous pouvez imaginer : champs magnétiques,
rayonnements nucléaires, tout... Il n'en est rien sorti. C'est-à-dire qu'au bout du compte, on n'a aucune explication.
Si je vous cite cela, c'est parce que c'est peut-être la chose sur laquelle on est allé le plus loin.
Parce que là, on avait quelque chose de concret : on avait une voiture qui était tombée en panne
et puis quelque chose d'identique du côté des témoins. C'était quelque chose de cohérent.
Il n'en est rien sorti sauf que quelque chose d'extérieur est capable de modifier lespropriétés d'un électrolyte et on ne sait pas ce que c'est......"
De Claude Poher (voir la suite sur le lien cité par Polyèdre ci-dessus)
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Que pensez-vous de la comparaison entre la paralysie du témoin
et l'immobilisation de la voiture lors d'une observation d'ovni ?
Cordialement
Loreline
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