- Benjamin.dResponsable du forum
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Les Observations ovni du 5 novembre 1990 en France
Cette affaire a fait couler beaucoup d'encre, le débat est passionné mais pourtant la solution est "évidente". Ce 5 novembre 1990 il s'est produit une rentrée atmosphérique qui a été accompagnée, surveillée même par de nombreux ovnis aux formes diverses dont le fameux triangle visible clairement sur le film de Colmar. Il faut être hypocrite et borné pour affirmer qu'il n'y a eu qu'une rentrée atmosphérique et par la même occasion mépriser les nombreux témoins!
Une image du film de Colmar, où l'on distingue notamment 3 points formant un triangle, à comparer avec le témoignage de Karcher
Le lundi 5 novembre 1990 à 19:00, des milliers de témoins dans toute la France [1] [2] [3] [4] [5] [6] et d'autres pays d'Europe (Londres notamment) observent un immense ensemble de lumières traversant le ciel lentement, d'ouest en est, dans le plus grand silence. Comme dans la vague belge qui vient de se produire, certains témoignages font état de "triangles" volant à très basse altitude, changeant parfois de direction ou disparaissant derrière les collines. Egalement des signalements d'"engins" beaucoup plus grands, faisant plusieurs centaines de mètres de long.
Il est 20:00 lorsque les services de sécurité du CNES sont submergés d'appels en provenance de nombreuses brigades de gendarmerie signalant l'étrange phénomène lumineux qui a traversé une grande partie de la France, 1 h auparavant.
Peu avant 22:30, le SIRPA indique que des pilotes militaires ont effectivement aperçu quelque chose, sans pouvoir le définir et que 4 rapports de gendarmerie émanant d'Angers (Maine-et-Loire), de Tulle (Corrèze) et de l'Aube lui sont déjà parvenus sur ces lumières inexpliquées.
L'affaire fait grand bruit [7] [8]. Les services de contrôle des pistes des aéroports parisiens d'Orly et de Roissy, en région parisienne, indiquent avoir également vu un phénomène lumineux, bien que leurs radars n'aient rien détecté.
Enquête
Le témoignage de Daniel Karcher transmis par Neirinck, où l'on distingue 3 points formant un triangle Le témoignage écrit de Pierre Neirinck, où l'on distingue 3 points formant un triangle
Durant plus d'une semaine, le SEPRA reçoit de nombreux appels de témoins demandant des explications à propos d'un immense triangle lumineux qui a traversé le ciel.
Il trouve notamment parmi les témoins :
* Jean-Pierre Haigneré, spationaute au CNES qui confirme l'étrangeté du phénomène
* au centre de lancement de ballons d'Aire-sur-Adour, les techniciens qui retarderont un lancement pour observer le phénomène
* Jean-Gabriel Greslé à Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne), où ce soir-là avec plusieurs témoins ils voient une poutre de section triangulaire, balisée de lumières et de phares énormes, descendre à moins de 400 m du sol, se stabiliser en palier et changer 2 fois de direction, dans un silence impressionnant.
* Pierre Neirinck, astronome amateur spécialiste de des satellites membre d'un réseau d'observation particulièrement efficace, qui identifiera l'étage de fusée responsable dès le mardi 6, donc avant le SEPRA (de l'aveu de ce dernier) [9].
Le SEPRA est renforcé pour l'occasion, et la recherche d'informations commence auprès des autorités aériennes civiles et militaires, des services de météorologie et de la NASA pour une éventuelle rentrée atmosphérique.
Reportage de l'émission Mystères de TF1 sur l'observation. On y voit notamment le témoignage Jean-Gabriel Greslé
La réponse de la NASA arrive le jeudi 8 en indiquant, pour le 5, la rentrée du 3ème étage d'une fusée soviétique Proton, lancée le "3 octobre" immatriculée 20295/1990 [10] 1. Les services d'orbitographie du CNES confirment la trajectoire de cette rentrée qui traversa la France du golfe de Gascogne à l'Alsace. Cette information est fournie aux agences de presse le vendredi 9 [11].
Le dimanche 11, l'observation nationale est évoquée à "7/7" sur TF1, où Alain Delon déclare ne pas croire à cette explication officielle. Le mardi 13, c'est l'émission Ciel Mon Mardi qui consacre un plateau débattant de cette explication et des ovnis en général.
Contestation
Cette identification est contestée selon 2 axes différents :
* Elle n'expliquerait pas ce qu'on vu les témoins, pour qui une rentrée atmosphérique ne peut expliquer ce qu'ils ont vu [13]. Ils considèrent (avec plus ou moins d'expérience des rentrées atmosphériques) que ce qu'ils ont vu ne ressemblait pas à une rentrée atmosphérique pour des raisons diverses (perception d'un corps sombre reliant les points lumineux, impression de comportement intelligent). Il convient toutefois d'expliquer comment les témoins auraient pu voir un autre phénomène ovni sans voir la rentrée atmosphérique qui avait lieu au même moment.
* Elle n'expliquerait pas toutes les observations : De nombreux témoins observeront des phénomènes "analogues" durant le mois [14]. Bien que ce soit contesté par l'Armée de l'Air, certains affirmeront même que la Chasse aurait décollé ce soir-là pour vérifier ce qui avait bien pu se passer. L'équipage d'un Embraer-120 "Brasilia" en vol au-dessus du Massif Central aurait quant à lui observé un groupe de 10 à 12 lumières suivies de trainées brillantes croiser sa route alors que leur avion se trouvait en palier à 7600 m. Il convient en effet de ne pas "réduire" l'explication de tous les phénomènes non-identifiés observés ce soir-là à l'explication de la rentrée atmosphérique : des phénomènes non identifiés sont observés tous les jours, et il n'y a pas de raison qu'on n'en observe pas aussi avant, après, ou le jour-même de cette rentrée atmosphérique.
Une sélection de journaux télévisés d'époque:
Vous pouvez constater par vous même le grotesque des explications: Vous avez déjà vu des météorites en formation triangulaire ? Heureusement que Jean-Claude Ribes un spécialiste met fin à la mascarade.
http://www.rr0.org//science/crypto/ufo/enquete/dossier/5Novembre/
Jean-Gabriel Greslé (commandant)
Pilote de chasse
En 1952, alors qu'il élève-pilote de chasse au Cadet Club de l'USAF en Caroline du Nord, Greslé entend à la radio annoncer que les émissions sont arrêtées dans tout le territoire des USA car des échos non identifiés viennent d'être détectés au-dessus de la Maison Blanche et du Pentagone. La radio demande de ne pas quitter l'écoute, mais au bout d'une demi-heure, on parle d'événement incertain. A la même époque, Un instructeur et son élève révèlent à Greslé leur expérience de croisement d'un engin "bizarre" en vol de nuit.
En Septembre 1955, à Cap Saint Jacques (Vietnam) avec un ami pilote de chasse également, il aperçoit une énorme boule jaune ressemblant à un météore, qui descend à 45° vers l'horizon puis semble rebrousser chemin en laissant derrière elle une traînée lumineuse d'un vert intense. Il travaille dans la prospection aérienne, ainsi que pour le Commissariat à l'Energie Atomique.
Pilote de ligne
En 1968 au Brésil, aux commandes d'un Boeing 707, entre Rio de Janeiro et Florianopolis, à 10800 m d'altitude, il remarque sur l'écran de son radar un écho en forme de goutte d'eau. Il pourra mesurer la vitesse de l'engin (près de 5300 km/h) mais n'aura jamais de contact visuel car il volait dans une couche nuageuse située sous le Boeing.
Ci-pilote à Air France, il a à l'occasion de lire le rapport Condon à l'époque sa parution à New York. La lecture est ardue, mais les annexes le convainquent que l'Armée de l'Air et le projet Blue Book ne sont pas sincères. Il est encouragé dans cette conviction par d'autres documents, tels les AFR-200-2 ou le JANAP-146, ou montrant l'intérêt pour le sujet par l'Armée américaine et les services de renseignement, en contradiction avec l'image qu'il perçoit dans la presse ou le public. Ayant accès à 1600 pages dactylographiées venant du FBI, il indique à qui veut le savoir comment se les procurer.
Le 27 juillet 1984 à 23 h 50, alors qu'il pilote le Boeing 747-Combi du vol Air France AF 6842 relie Los Angeles à Montréal : La nuit est parfaitement claire et la visibilité excellente tandis que nous passons au nord de la ville de Detroit. La fin du vol en croisière à 11500 m d'altitude approche. Dans la glace latérale droite, derrière la tête du copilote, j'aperçois une épaisse traînée lumineuse qui dépasse l'avion à grande vitesse. Elle est attachée à un groupe serré de 3 sphères d'apparence métallique et la trajectoire suivie par ce phénomène est rigoureusement parallèle à notre route. Son altitude est légèrement au-dessus de l'horizon. Un chronométrage précis permet de voir que les objets nous doublent en 15 s.
En tendant ma main à bout de bras, tout en alertant mon équipage, j'obtiens des mesures angulaires précises du phénomène. Au moment où je vais demander des explications au contrôleur de la navigation aérienne sur ce "trafic" non annoncé, c'est lui qui appelle pour me demander de décrire ce qui vient de nous dépasser. 2 autres vols commerciaux, un Olympic Airways et un Lufthansa, interviennent sur la même fréquence pour confirmer cette observation. Je demande alors à la tour de contrôle si ses radars visualisaient ce curieux engin et lui annonce que j'envisage de déposer un "airmiss", une procédure prévue en cas de risque de collision grave. Très gêné, le contrôleur confirme que l'avion d'Air France était bien le plus proche du phénomène mais que celui-ci n'avait jamais été à moins des 9 km réglementaires pour justifier une telle procédure. Cette distance minimum de passage de l'objet me permet d'évaluer ses dimensions et sa vitesse. Les calculs montrent que le phénomène se déplaçait à une vitesse supérieure à 3400 km/h. Le groupe d'engins qui précédait la traînée lumineuse pouvait avoir un diamètre de 100 m environ tandis que la traînée, très dense, opaque et lumineuse sur toute sa longueur, s'allongeait sur environ 2 km... Il a été estimé que les 3 objets sphériques étaient à 10 km du Boeing 747, volaient à 3300 km/h (contre 900 km/h pour l'avion) et avaient un diamètre de 40 à 50 m environ.
Le soir du 5 Novembre 1990 à Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne), en sortant d'un cours il aperçoit avec des amis une structure rectangulaire se déplaçant vers l'est et balisée de nombreuses lampes rouges. Elle a la forme d'une flèche de grue avec, à l'avant, deux phares projetant une lumière blanche. La longueur apparente de l'objet est estimée à 400 m et son épaisseur à 80 m environ, soit des dimensions un peu plus grandes que celles de la Tour Eiffel. La vitesse de l'objet est assez faible (entre 150 et 300 km/h) mais le plus impressionnant est le silence avec lequel il se déplace.
Après 39 ans d'aviation et 17500 h de vol, Greslé prend sa retraite et écrit divers livres témoignant de ses enquêtes et expériences personnelles sujet des ovnis. Il continue de s'interroger, non pas sur la matérialité d'un phénomène — qu'il considère comme amplement prouvée — mais sur son origine. Il déclare : Pour moi, prises dans leur ensemble, mes observations se rapportent peut-être à des technologies humaines gardées secrètes par les états-majors militaires ou alors à des phénomènes relevant d'une science que l'humanité ne possède pas encore.
En 1995, il fait partie avec Alain Boudier des experts audtionnés pour l'élaboration du rapport sur les ovnis issu de la DRM. Cette année-là Bernard Thouanel, qui prévoit un 1er numéro VSD HS consacré au sujet mais ne connait pas grand monde dans le milieu ufologique français, contacte notamment Greslé, qui a collaboré à l'hebdomadaire lors de l'affaire de l'"autopsie de Roswell". Greslé, avec Boudier, devient conseiller du magazine, propose des thèmes pour ce 1er numéro consacré à l'ufologie, tels les "anomalies lunaires" ou le "visage de Mars" mais qui ne convainquent pas la rédaction. Le sérieux officiel et scientifique que le magazine recherche sera trouvé en 1998 à l'occasion de la préparation d'un nouveau numéro, et d'un déjeuner-débat dans le restaurant parisien Fouquet's, en Février, où Greslé et Boudier sont invités comme consultants aux côtés de personnalités intéressées par le phénomène ovnis, tels Jean-Jacques Vélasco, François Louange, Jean-Claude Ribes, Bernard Norlain, ou André Lebeau.
Auteur de :
[Greslé 1993] Objets volants non identifiés : un pilote de ligne parle (Guy Trédaniel 1993)
[Greslé 1994] Hypothèse Extra-Terrestre (Guy Trédaniel, 1994)
Les documents interdits - Ce que savent les états-major (Dervy 2004, ISBN 2844542743)
http://rr0.org/personne/g/GresleJeanGabriel/
Interwiew et déclarations:
L'article ci-dessous est paru dans le quotidien Le Figaro, Paris, France, le 11 mai 2004.
EXPLIQUEZ-VOUS
Jean-Gabriel Greslé "Nous ne sommes pas seuls dans l'univers"
Pilote de chasse, formé dans les années 50 par l'US Air Force, commandant de bord pendant vingt ans dans une grande compagnie aérienne française, Jean Gabriel Greslé ne cesse de s'interroger sur les incursions d'objets volants non identifiés dans l'espace aérien. Et s'étonne du silence qui entoure le sujet, en dépit de la multitude des documents officiels consacrés à ces étranges phénomènes (1).
LE FIGARO.
Quand et comment avez-vous commencé à vous intéresser à l'existence possible d'extraterrestres?
Jean Gabriel GRESLE. -- J'emploie peu ce mot d'extraterrestres. On ne sait pas ce qu'il pourrait recouvrir. Ce n'est qu'une étiquette sur notre ignorance! Mon intérêt a été éveillé en 1952. J'étais élève pilote dans l'US Air Force. Le 19 juillet, les programmes radio ont été interrompus pour annoncer que des engins inconnus survolaient le district de Washington, en pleine zone interdite. Le samedi suivant, cela a recommencé. Au sein de l'US Air Force, nous avons vite compris que les explications rassurantes données au public ne tenaient pas debout. Mes camarades et moi savions que ces engins inconnus avaient bel et bien été suivis par des radars et vus par les avions intercepteurs lancés à leur poursuite. Durant l'été, un instructeur et son élève, en vol de nuit au-dessus de la Caroline du Nord, ont été dépassé par un fuselage sans aile. L'année suivante, nous avons reçu la première version d'un règlement intérieur qui précisait la conduite à tenir en cas de rencontre avec un objet volant non identifié. Il ne s'agissait pas de divagations d'ivrognes!
Depuis, votre intérêt ne s'est jamais démenti.
N'est-ce pas le cas, à chaque fois que vous êtes face à une question à laquelle vous n'avez pas de réponse?
Quand j'étais commandant de bord à Air france, une fois, au-dessus de Detroit, j'ai été dépassé par un engin inconnu, lumineux, très rapide. Le radar me l'a signalé et cela a été confirmé par deux autres pilotes de ligne. D'autres équipages ont vécu des expériences semblables.
Vous avez amassé une somme de documents troublants.
Pour l'essentiel, il s'agit de documents des archives du FBI, quelques 1600 pages. Des documents indiscutables qui tous, apportent la preuve que les phénomènes étranges observés depuis la seconde guerre mondiale ne peuvent pas être de simples phénomènes atmosphériques mais qu'il s'agit d'incursions d'engins inconnus dont les performances techniques sont très supérieures à celle des avions de chasse américains. Et puisque personne sur cette terre n'a pu mettre en oeuvre une telle technologie on est amené à postuler, je ne dis pas à croire, mais à postuler qu'il y a quelque chose...
Mais quoi?
Je ne sais pas. Mais je déplore que ce sujet qui pose au minimum un problème de défense nationale - des pays réputés puissants ne peuvent s'opposer à l'incursion dans leur espace aérien d'objets volants non identifiés dont la technologie est supérieure à celle dont ils disposent - soit occulté ou réservé à un cercle d'initiés taxés de doux dingues. Ce sont les réactions épidermiques que suscitent l'évocation de ce problème qui me semblent délirantes et pas le sujet qui lui, est on ne peut plus sérieux.
Vous émettez des hypothèses que ce quelque chose...
C'est forcément, ou une ethnie terrestre inconnue ou des visiteurs. Et, si nous ne sommes pas seuls, s'il existe ailleurs, quelque part, une présence qui dispose d'une technologie furtive, mais qui n'a pas besoin de prendre un contact officiel avec nous, cela mériterait bien qu'on y réfléchisse...
Qu'est-ce qui vous paraît le plus troublant?
C'est que la presse française refuse de parler du rapport Cometa, un rapport intitulé "les ovnis et la défense," signé, notamment, par deux amiraux et cinq généraux, donc des personnes a qui on a confié la défense de notre pays. Il y est dit que bien que non démontrée, l'hypothèse de visiteurs extraterrestres est la moins improbable pour expliquer de tels phénomènes.
Propos recueillis
par Christine Favet-Mycia
http://www.ufologie.net/press2/lefigaro11mai2004f.htm
Lumières dans la Nuit n° 359 - Janvier 2001
Part. I Grand déballage de « fusées soviétiques »...
Comme on pouvait le prévoir, les médias ont unanimement passé sous silence le dixième anniversaire des événements du 5 novembre 1990. Toutes les précautions semblent avoir été prises, pour qu'ils ne ressortent jamais des oubliettes. Mais il n'entre pas dans la vocation de Lumières dans la Nuit, de contribuer aux grandes amnésies collectives en matière d'OVNI, c'est pourquoi il nous faut revenir sur ce sujet capital, et sur le scandale qu'a constitué son magistral escamotage médiatique. La France a connu trois vagues majeures d'apparitions d'ovnis. Chacune d'elles constitue une prodigieuse mine d'indications sur ce que sont et ne sont pas les apparitions d'ovnis. La première, celle de l'automne 1954, a duré environ 3 mois; la seconde s'est étalée sur plusieurs années, grosso modo de 1973 à 76. Quant à la troisième, elle s'est déroulée en... un quart d'heure environ. C'était le 5 novembre 1990, aux alentours de 19 h. Jamais, sans doute, autant de personnes n'ont assisté, en si peu de temps, à une telle profusion de spectacles insolites: il y eut ce soir-là, en une quinzaine de minutes, des centaines et des centaines de témoins. Certains d'entre eux, probablement, ont vu la rentrée atmosphérique d'un élément de fusée soviétique, comme le veut l'explication officielle. Mais cela n'explique pas tout: ils ont été des centaines, à observer, souvent dans d'excellentes conditions, tout autre chose qu'une rentrée d'un objet spatial. Ce sont ces témoignages-là qui posent un formidable problème. Ils en disent long sur la validité de l'affirmation simpliste, selon laquelle tous les témoins, ce soir-là, auraient observé un seul et unique phénomène.
Sauzet (Lot), taille apparente: supérieure à la largeur du champ visuel...
Monique Gabrielli a recueilli, il y a cinq ans, le témoignage d'un homme qui a finalement préfèré que son identité ne soit pas publiée. Nous le désignerons simplement par ses initiales: XH. Il a vécu l'une des rencontres les plus rapprochées de cette soirée: il se trouvait trop près de 1'« immense masse » pour pouvoir en distinguer l'ensemble des contours !
Le 5 novembre, comme tous les soirs, il quitte Cahors, où il travaille dans l'informatique, pour rentrer chez lui, en empruntant tout d'abord la D 27. Il est un peu moins de 19 h, et il fait nuit. A l'entrée de Trespoux-Rassiels, il découvre en face de lui, vers le sud-ouest, des lumières blanches qui se déplacent très lentement, assez bas dans le ciel. Il poursuit son chemin. La route étant sinueuse, il voit ses lumières tantôt face à lui, tantôt sur sa droite. Elles semblent se diriger du sud-ouest vers le nord-est. Elles se trouvent si bas sur l'horizon que par moments, elles sont masquées par le paysage et la végétation du bord de route.
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Dans la ligne droite de la D 656, après Villesèque, les lumières se trouvent face à lui, ou légèrement sur sa gauche. Un kilomètre environ avant l'entrée dans Sauzet, il ne les voit plus: la route est bordée de maisons et de haies. Arrivant à Sauzet, au niveau du panneau qui indique le nom de la commune, XH voit une masse énorme passer au-dessus de lui. De stupeur, il cale, et se retrouve légèrement en travers de la route, juste devant la brocante « Il était une fois ». La masse gigantesque se stabilise à droite de la route, entre l'église et le carrefour. XH sort de sa voiture, s'avance vers le carrefour, traverse la route de Luzech...
Une lumière orangée, ronde, s'allume, puis une seconde, identique et de même couleur, un peu plus à gauche. Ces lumières sont parfaitement statiques. A gauche de la seconde, une troisième lumière s'allume. Elle oscille, et paraît s'activer de plus en plus, tandis que passe une sorte de banc de brouillard. La « masse », d'une taille « immense », est toujours stationnaire, entre la route de Luzech et celle d'Albas. Dès l'apparition de la première lumière orange, toute panique a disparu chez le témoin, qui reste, au contraire, anormalement calme face à ce spectacle incompréhensible.
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Les trois lumières orange s'éteignent, et c'est alors que XH distingue une structure: des rangées de petites lumières innombrables apparaissent; elles se réverbèrent dans cette structure; elles sont comme autant de petits hublots alignés en rangées bien régulières, sur une très grande longueur, jusqu'au côteau qui se trouve à quelque quatre cents mètres du carrefour ! XH se trouve alors quasiment sous l'immense chose, dont il ne distingue même pas l'extrémité opposée, du côté de la colline. Il est trop près du monstre pour bien en percevoir la forme: elle remplit toute la largeur de son champ visuel. S'il faut donner une estimation de taille apparente, elle est de l'ordre de... 1,5 m à bout de bras !
Enfin, la masse commence à se déplacer doucement, horizontalement, en direction du nord-est, puis brusquement tout s'éteint. Tout a disparu. A aucun moment le témoin n'a entendu de bruit. L'observation rapprochée a duré quelques minutes: probablement entre deux et cinq, à partir de l'arrêt de la voiture. (A cette durée, il faut ajouter les huit minutes nécessaires pour parcourir, à 90 km/h, les 12 kilomètres séparant Trespoux de Sauzet). La durée totale de l'observation semble donc se situer entre 10 et 13 minutes, ce qui fait de cet incident l'un des plus longs, et peut-être le plus long que l'on connaisse; à la date du 5 novembre.
Un ami de XH, qui circulait en compagnie d'une autre personne, vers la même heure, sur le trajet Montauban-Cahors, affirme avoir vu lui aussi des lumières blanches se déplaçant très lentement et régulièrement, dans la même direction. Monique Gabrielli précise encore que XH, après avoir hésité, s'est décidé, quelques jours plus tard, à témoigner par téléphone auprès du SEPRA. De toute cette histoire, il est sorti complètement écoeuré, ayant subi les moqueries de tous (proches et autres), et il regrette d'avoir témoigné. Cette observation de Sauzet est de celles qui fournissent une localisation précise de ce qu'il faut bien appeller, faute de mieux, la chose observée: ce n'est pas seulement le témoin qui se trouvait à Sauzet, la chose était là aussi, à quelques mètres de lui, ou tout au plus, à quelques dizaines de mètres. On peut s'étonner du fait que la présence de cet objet immense (d'une longueur probablement supérieure à 100 m) n'ait été signalée que par un seul témoin. On peut faire toutes les suppositions qu'on veut, quant aux nombres de personnes qui, un lundi soir de novembre, vers 19 h, pouvaient se trouver dehors, en position de voir le phénomène. On peut même, à juste titre, trouver invraisemblables tous les témoignages de ce genre, et imaginer que les témoins ont été victimes d'illusions provoquées (mais par qui, et comment ?). Un fait demeure: si l'on prend au pied de la lettre les déclarations du témoin, sans rien arranger, sans rien interpréter, cet « objet » immense se trouvait, à un moment donné, au ras de l'agglomération de Sauzet, il était visible sous un diamètre apparent épouvantable, et il est resté quelques instants immobile, ce qui n'est pas précisément caractéristique d'une rentrée atmosphérique: ce genre de chose traverse un territoire comme la France en un temps de l'ordre de deux minutes. Celui qui aurait la malchance de voir cela de très près noterait probablement un « léger » déplacement d'air ! Quoiqu'il en soit, intéressons-nous à d'autres témoignages qui fournissent une localisation précise des lieux survolés par la « fusée soviétique »: nous allons voir que la fusée en question était partou en même temps, qu'elle ne craignait pas de folâtrer très loin de sa trajectoire officielle, et qu'elle se permettait de prendre les aspects les plus variés.
Périgueux (Dordogne): la chose passe entre deux groupes de témoins
Mme Soubeyran nous a communiqué deux témoignages qui permettent une intéressante comparaison. L'un émane d'un homme qui se trouvait à Trélissac, dans la partie Est de l'agglomération, l'autre d'une personne située aux Vergnes, un quartier nord. Or le premier témoin, regardant vers le nord, a vu défiler le phénomène de sa gauche vers sa droite, tandis que le second, tourné vers le sud, indique un déplacement de sa droite vers sa gauche. On peut en déduire, à coup sur, que si un seul et même objet a été observé des deux sites, alors il est passé entre eux, c'est-à-dire rigoureusement à la verticale de Périgueux. Or cette ville n'est pas sur la trajectoire de rentrée du troisième étage de fusée soviétique: l'écart est d'une centaine de kilomètres. Dans le cas de Sauzet, c'était 200 km (et nous verrons « mieux » encore dans le troisième exemple).
Venons-en aux témoignages. Tout d'abord, celui d'un photographe de métier, M. André Gauthier, rue des géraniums, aux Maurilloux, à Trélissac. Voici ce qu'il écrit: « J'ai observé, pendant 8 à 10 secondes, vers 19 h, un ensemble lumineux se déplaçant d'ouest en est (très précisément) selon une trajectoire qui, à partir du moment où j'ai aperçu cet ensemble, jusqu'au moment où la colline proche me l'a caché, a occupé la moitié du ciel visible pour moi, soit 90°. Mon observation, d'autre part, s'est faite sous un angle de 45° par rapport à l'horizontale, et vers le nord. »
C'est M. Gauthier lui-même qui nous expose le second témoignage, et qui commente l'ensemble: « Une dame domiciliée aux Vergnes, lieu-dit situé au-dessus des « grandes Arcades », a vu, à la même heure, un ensemble lumineux défilant de telle manière qu'elle a cru qu'il s'agissait d'un camion entrant dans la caserne Ardant du Picq (jugement qu'elle a rectifié quand elle a constaté que l'ensemble dépassait la caserne, et la survolait en fait). Donc, déplacement à faible altitude, au sud par rapport à son emplacement, s'effectuant d'ouest en est, de droite à gauche pour elle (alors que pour moi, c'était de gauche à droite) et sous un angle qui, par rapport à l'horizontale, était certainement inférieur à 45°.
La somme des distances séparant chacun des points A et B de la (projection au sol de la) trajectoire, estimée à 1 km au maximum, permet d'évaluer, à peu de chose près l'altitude CD. En conclusion: Les points lumineux constituant l'ensemble étaient disposés selon un rectangle parfait, qui ne s'est pas modifié, si ce n'est par l'effet d'une perspective, du fait du déplacement de l'ensemble. Ils n'étaient reliés entre eux par aucun élément visible. J'estime que leur grosseur, en fonction de la distance, était de l'ordre de 1 à 2 mètres de diamètre. Il semblait s'agir de globes lumineux à limites nettes, et non de sources ponctuelles diffusant la lumière émise dans une sorte de brouillard. Ils sont restés visibles, tous et dans leur totalité de volume, pendant tout le déplacement de l'ensemble; donc rien ne les cachait en tout ou partie, qui aurait appartenu à l'ensemble, mais qui n'était pas visible. Leur couleur était orangé, de puissance faible, comparable tout au plus au phare d'une voiture distante de 200 mètres. Les dimensions du rectangle, compte tenu de la distance, estimée entre 200 et 400 mètres par rapport au sol, seraient de 15 x 25 m environ. Les feux étaient disposés (sauf légère erreur) comme suit:
Les deux feux à l'arrière laissaient deux traînées lumineuses très distinctes, visibles sur une longueur de 1 km environ, de même luminosité que les points lumineux, et s'éteignant peu à peu. La vitesse de déplacement, toujours en fonction de la distance d'observation, ne dépassait pas 100 km/h. Le déplacement s'effectuait dans le silence le plus total. »
Voici un troisième exemple de survol au zénith, c'est-à-dire, de passage du phénomène à la verticale de la position du témoin. Cette fois, l'écart par rapport à la trajectoire de rentrée de la fusée (Royan-Bitche) est voisin de 300 km !
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Re: Les Observations ovni du 5 novembre 1990 en France
Dans son édition du mercredi 7 novembre, le journal La Liberté consacra un article d'une page presqu'entière aux événements du 5 novembre. Cet article signale notamment plusieurs observations très intéressantes dans le Morbihan, la Loire-Atlantique et la Vendée. Dominique Madrignac a approfondi, en 1993, l'une de ces observations. Le témoin est un patron-pêcheur, M. José Bal, qui l'a reçu une première fois le 14 septembre 93, à bord de son chalutier, l'Elvis, dans le port Sainte-Catherine, à Locmiquelic, puis de nouveau le 13 janvier 1994, au même endroit. C'est sur ce bateau que M. José Bal avait fait l'observation, le 5 novembre 90, vers 19 heures.
Mr Bal sur son bateau
Voici le récit que M. Bal a fait à Dominique Madrignac:
« C'était le 5 novembre 90, vers les 19 h, dans le suroit de l'île de Groix, à peu près à 18 milles au sud-sud-ouest de l'île. Il faisait nuit, la mer était calme, le ciel clair et dégagé. J'étais sur la passerelle. Le reste de l'équipage dormait. D'un coup, il y a eu comme une explosion, une lumière rouge intense, rouge pâle si on veut, comme un éclair rouge-orange, qui paraissait bas sur l'horizon. Ça n'était pas très gros, mais tout de même assez important... comme une explosion. C'était assez loin... difficile de préciser la distance. Je me suis dit que c'était peut-étre un avion ou un hélico qui avait explosé, et puis non, vu la façon dont c'est venu ensuite. C'est comme si c'était rentré dans l'atmosphère, et aussitôt après, une lumière rouge: deux feux rouges qui avançaient. Il me semble que c'est celui de gauche qui était le plus haut. Ça avançait droit dans l'axe du bateau, avec un cap au nord-est. On a pu estimer (que ça venait d') entre le 200° et le 220°, à la vitesse d'un avion à hélice, une vitesse régulière, comme un avion qui va atterrir, mais ça ne paraissait pas haut, presqu'à l'horizontale, sur l'horizon. Et puis c'est arrivé à la verticale du bateau, et d'un seul coup, des lumières se sont allumées: beaucoup de lumières blanches. Quand ces feux blancs se sont allumés, on ne voyait plus les feux rouges. les lumières blanches sont passées au-dessus du toit de la passerelle: je ne les voyais plus, alors je suis sorti sur l'arrière du bateau, ce qui m'a demandé quinze secondes. Bon, je les ai vues de l'arrière, et j'ai constaté qu'elles étaient disposées en losange. Je me suis dit: « de l'avant, je verrais mieux », donc je suis passé à l'avant, et là, on le voyait très bien, ce fameux losange.
C'était vraiment au-dessus de nous. Il ne bougeait pas, malgré le sens inverse du bateau en marche, donc il devait reculer un peu, en fait. Un losange complet, bien délimité par des lumières blanches tout autour, comme des guirlandes. Superbe ! C'était assez important, ça paraissait vraiment énorme, même bien 200 à 300 m de côté, beaucoup plus que mon bateau, au moins quatre à cinq fois comme le bateau, comme si on avait eu un plafond au-dessus de nous, qui déborde de chaque côté. On n'avait pas l'impression que c'était haut, parce qu'avec tous ces feux qui étaient vraiment énormes... mais est-ce que ça paraissait grand parce que c'était bas ? Ça n'avait pas l'air d'être haut, vu comme c'est arrivé bas sur l'horizon, peut-être 900 m de haut, par comparaison aux câbles qu'on allonge pour la pêche. On avait l'impression de matière, mais dans le centre, est-ce que c'était une masse ? On ne voyait rien au travers. Ça n'était pas transparent, sinon on aurait vu un petit nuage, une étoile. On ne voyait que du noir, mais plus noir que le ciel. Même dans la nuit, on fait la différence; je ne me souviens pas d'avoir vu des étoiles, mais le ciel était clair, vraiment clair, mer calme, le bateau ne bougeait pas, mais le moteur couvrait tous les autres bruits. C'est resté stable bien cinq minutes au-dessus de nous, à faire du sur-place, comme s'« ils » voulaient nous voir, nous photographier... Je suis resté longtemps à regarder, puis ça a avancé un petit peu, en dépassant le bateau pour arriver au travers de l'arrière, et là, il y a eu les réacteurs (je pense que c'étaient des réacteurs) qui se sont mis en route. Ça s'est allumé en deux fois, mais au début, c'était juste minime, tout doucement, comme un brûleur à gaz avec des flammes blanches, pas (violentes), et progressivement, au fur et à mesure qu' « ils » mettaient la sauce, on voyait les genres de réacteurs qui forçaient.
C'est devenu assez vif comme une traînée de lumière blanche, et d'un seul coup, c'est parti, d'un mouvement terrible, cap nord-est, à une vitesse incroyable. J'ai regardé, mais je n'ai plus rien vu. L'équipage dormait. Je n'ai pas pris le temps de prévenir (les autres). Voilà ce que j'ai vu, moi, mais le patron du Guillemot, qui était à un ou deux milles de nous, lui, il a vu les lumières blanches, mais il n'a pas fait attention. Moi, ça m'intéressait, alors j'ai continué à regarder. Je suis rentré. Le lendemain, j'ai appelé le journaliste de La Liberté que je connais, à Port-Louis. Il est venu me voir, le matin du lendemain ou du surlendemain, et a fait l'article. J'en ai parlé à ma famille et aux collègues de travail, mais ils m'ont dit: « Tu vois des rats bleus !». Pour moi c'était un événement, de voir un truc comme ça. Et après, j'ai su qu'il y avait eu tous les événements au-dessus de la France, en Loire-Atlantique, en Alsace, vers la même heure. Ce n'était pas un avion ! un avion, on voit les clignotants. Je ne peux pas expliquer. Je n'avais jamais vu ça avant... »
(Ce récit est la transcription, presque mot-pour-mot, du récit de M. José Bal. Il n'en diffère que par quelques retouches destinées à le rendre plus compréhensible). A Dominique Madrignac, M. Bal a dit que l'observation avait duré, au total, entre 10 et quinze minutes, dont 5 minutes entre l'explosion initiale et l'arrivée des lumières blanches au-dessus de l'Elvis, et 5 autres de stationnement du losange au-dessus du bateau. Dans l'article du journal, cette durée (stationnement du losange) n'était que de « 3 à 4 minutes ». A trente-quatre mois d'intervalle, cette légère distorsion n'a rien de choquant, et ne change rien au problème. L'apparition du phénomène (explosion initiale) a été située par le témoin (en septembre 93) à l'azimut 220° (celui du sud-ouest étant 225°), et seulement 2 ou 3 degrés au-dessus de l'horizon. Plus intéressant: le témoin a indiqué, comme azimut de la disparition du phénomène: « 25 à 30° ». Cet azimut n'est pas celui de Bitche (près de 80°), mais plutôt celui de Southampton.
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Il est évident, en outre, que l'objet qui a stationné au-dessus du bateau de M. Bal n'est pas le seul qui ait survolé les parages à cette heure-là. Ainsi, dans le même article de La Liberté, on trouve un autre témoignage, celui d'un journaliste nommé Jean-Marie Biette, qui se trouvait à bord de la vedette Elf Aquitaine, venue prendre en remorque le trimaran de Jean Maurel. La vedette se trouvait à trois milles (un peu plus de 5 km) dans le nord-est du Palais. Or, Jean-Marie Biette et ses compagnons décrivent un engin passant au-dessus d'Hoedic, d'ouest en est. Il est impossible que ces témoins-là aient observé le même objet qu'a vu M. Bal: ils lui tournaient complètement le dos, comme le montre la carte ci-dessous:
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On le voit, la thèse de la rentrée atmosphérique sur une trajectoire allant de Royan à Bitche (au nord-ouest de Strasbourg) n'est nullement compatible avec ce que décrivent de nombreux témoins. C'était déjà parfaitement évident dès les jours qui ont suivi le 5 novembre, et nous avons exposé ce fait dans le numéro 303 de LDLN (sorti fin novembre), avec sept cas qui ne laissaient planer aucun doute. La réalité de la situation a alors été étouffée. Essayons donc de la rétablir, et pour cela, poursuivons l'examen des témoignages.
http://home.nordnet.fr/~phuleux/5novembr.htm
Part. II Au moins trente exemples flagrants
Combien faudrait-il exposer de témoignages en totale contradiction avec l'explication officielle, pour que s'impose enfin l'évidence, c'est-à-dire qu'il y eut ce soir-là, dans le ciel de France, très probablement une rentrée de fusée soviétique (puisqu'on nous l'assure), mais aussi, de façon certaine, autre chose ? Ce n'est sans doute pas une question de nombre: d'ores et déjà, les preuves que nous avons examinées sont largement surabondantes. Si l'on veut bien se donner la peine de considérer sérieusement les descriptions, lorsqu'elles sont précises, on s'aperçoit que ces preuves étaient déjà suffisantes dés le début, avec certains des récits publiés dans la grande presse (tel le cas de Vouziers), puis d'autres, dans LDLN 303 et les suivants. Une rentrée de troisième étage de fusée ne saurait expliquer l'observation de Vert-le-Grand, ni celle de l'autoroute A 63, et pas davantage celles de Neuilly-sur-Marne, de Villavard ou de Montreuil-Juigné. Si les témoignages ont quelque valeur, alors il faut en convenir, la situation était claire dés le mois de novembre 1990: une multitude de choses qui ne pouvaient pas être la rentrée de l'engin soviétique, se sont montrées, le soir du 5 novembre, au moment même où avait lieu cette rentrée. Si l'évidence ne s'est pas encore imposée, ce n'est certainement pas que les preuves soient insuffisantes. C'est seulement parce que les conditions n'étaient pas favorables à son acceptation. Or, dix ans après, ces conditions n'ont guère changé. Peut-être même se sont-elles aggravées. Il ne faut donc attendre aucun effet immédiat de l'exposé de la situation réelle. C'est vrai pour le 5 novembre comme pour le reste. La seule chose que nous puissions tenter consiste à exposer les faits, en attendant le jour (probablement lointain) où, par simple lassitude, par usure, on voudra bien cesser de les ignorer. Certains de ces témoignages sont clairement probants (et leur effet cumulé l'est plus encore !). Nous allons voir qu'en effectuant un tri sévère, on peut estimer leur nombre à trente, ce nombre étant plutôt à considérer comme un minimum. Combien en faudrait-il ?
Dans la première partie de cet article, nous avons évoqué une douzaine de témoignages simultanés, de la région de Cahors jusqu'à celle de Soissons. Poursuivons notre voyage quasi-instantané à travers la France. Beaucoup de témoins du 5 novembre ont insisté sur la lenteur avec laquelle le spectacle défilait devant eux. Cette vitesse angulaire faible, sur une trajectoire rectiligne, est un des éléments de ressemblance avec une rentrée atmosphérique. Mais nous avons vu qu'il existe des exemples flagrants de trajectoires brisées, comme à Gretz-Armainvilliers, à l'Isle-Adam, ou encore à Linas (1). On trouve également des exemples d'accélérations fulgurantes: L'lsle-Adam est l'un d'eux, mais nous avons vu dans notre dernier numéro le cas de M. Bal, sur le chalutier « Elvis » naviguant au sud-ouest de l'île de Groix. En voici un autre.
Entre Vouziers et Monthois (Ardennes): « une ascension fulgurante »
Dans l'article du journal l'Union du mercredi 7 novembre, nous trouvons le récit d'un journaliste travaillant pour ce journal, le photographe de presse Alain Hatat: « Il était 18 h 50. Je venais de quitter l'agence. Je me trouvais sur la route de Monthois. A gauche de la D 982, trois « phares » très lumineux se déplaçaient à une altitude relativement basse, pour autant qu'elle puisse être appréciée. Ils tenaient une position en V, la lumière la plus intense en occupant la pointe. Le faisceau projeté par ces « phares » était extrêmement concentré, mais ne touchait pas le sol. Pensant à un avion en approche d'atterrissage, je surveillais la descente de l'engin. Mais, fait étrange, « l'appareil » se dirigeait dans le sens inverse de la zone qu'il éclairait, un peu comme une voiture faisant marche arrière. Arrêtant le moteur de mon véhicule, je constatai que, bien que l'engin parût très proche, aucun bruit de moteur n'était audible. La formation lumineuse s'est éloignée en direction du nord-est. Au fur et à mesure qu'elle prenait de l'altitude, les lueurs diminuaient de taille et devenaient orangées. L'engin a disparu en l'espace de quelques secondes, dans une ascension fulgurante ».
Ascension fulgurante, c'est écrit noir sur blanc, et dans un grand quotidien régional, paru environ trente-six heures après les événements. A lui seul, ce détail interdit, et interdit même doublement, de conclure à une rentrée atmosphérique. Qu'il ait été simplement négligé, par hasard, c'est inadmissible. Avec ce seul cas, même en faisant abstraction de tous les autres, nous tenons la preuve que l'explication officielle a été élaborée non pas à partir de l'ensemble des témoignages, mais pour ainsi dire sans eux, malgré eux, contre eux. Or, qu'on examine les témoignages dans les Ardennes, dans la région parisienne, sur la côte atlantique, dans le Périgord, dans l'Est ou ailleurs, on découvre partout la même situation: des faits qui contredisent l'interprétation des faits. Restons, un moment encore, dans les Ardennes. Vingt-cinq kilomètres plus loin, vers le nord-ouest, nous trouvons une autre observation tout aussi éloquente que celle de Vouziers.
Thugny-Trugny (Ardennes): « Ça a plongé dans la vallée, en accélérant... »
La rencontre s'est déroulée à moins de 5 km au sud-est de Rethel, sur la D 983. Les témoins sont M. Eric Zuccari, alors assistant technique au centre de la DDE de Rethel, maire d'Ecordal et pilote privé, son épouse Lucette et leur fils Erwan, âgé de 16 ans à l'époque. Juste après la sortie de Biermes, la route tourne légèrement à droite, puis reste à peu près rectiligne sur près de 2 km, jusqu'à l'entrée de Thugny-Trugny. Cette ligne presque droite est orientée ouest-est. La voiture conduite par M. Zuccari venait d'aborder cette ligne droite, lorsqu'Erwan attira l'attention de ses parents sur ce qu'il venait de découvrir à droite de la voiture (donc en direction du sud), au-dessus des champs: un ensemble de lumières se déplaçant à peu près parallèlement à la route et plongeant vers le sol sur une trajectoire inclinée à une trentaine de degrés sur l'horizon.
M. Zuccari arrêta sa voiture un peu plus loin, sur une petite aire de stationnement. Il arrêta son moteur, et les trois témoins descendirent. La chose venait de « se stabiliser », c'est-à-dire qu'elle se déplaçait maintenant sur une trajectoire horizontale, lentement, en direction de Thugny-Trugny. C'était une masse sombre, aux contours assez mal définis, « flous », dessinant comme un hexagone aplati. Elle portait un grand nombre de points lumineux, probablement blancs, et à l'arrière, on voyait comme une flamme, ou un faisceau lumineux, orange, qui sortait par un embout ayant la forme d'un phare de 2CV. Dans ce faisceau, on distinguait des volutes de fumée, comme de la condensation, comme de la fumée de cigarette dans un faisceau laser. Il était 19 h 03. On n'entendait aucun bruit.
(M. et Mme Zuccari nous ont raconté leur expérience, le samedi 30 décembre 2000, sur les lieux où elle s'est déroulée. Nous avons pu constater que pour exprimer la taille apparente du phénomène, M. Zuccari tend spontanément les bras, et écarte les mains d'un cinquantaine de centimètres. C'était grand « comme une cathédrale »). Les trois témoins remontèrent dans la voiture, et M. Zuccari s'arrêta de nouveau, 200 mètres plus loin, au sommet d'une petite côte. Là, la chose se trouvait « au-dessus d'eux ». (Je me suis fait préciser ce point: le phénomène n'était pas rigoureusement à la verticale des témoins, mais plutôt à environ 70° sur l'horizon. Les petits arbres qui bordent aujourd'hui la route, sur le côté droit, venaient alors d'être taillés, et ils ne gênaient nullement la vision.)
Reconstitution, évidemment approximative, et sans simulation du ciel nocturne, de l'aspect du phénomène. Au premier plan, le parking où la voiture s'est arrêtée une première fois et, au fond, la petite côte au sommet de laquelle elle s'est de nouveau arrêtée.
La chose traversa la route. Les témoins remontèrent en voiture, et M. Zuccari parcourut 300 mètres avant de s'arrêter une troisième fois, à l'entrée de l'agglomération de Thugny-Trugny. Le phénomène était maintenant visible (en direction du nord-est) très bas, au-dessus de la vallée de l'Aisne. Il avait l'apparence de trois gros points oranges disposés aux sommets d'un triangle isocèle, pointe en bas. M. Zuccari explique que dans cette phase de l'observation, il avait l'impression de presque surplomber le phénomène, qui avait « plongé » dans la vallée. En fait, le relief n'est pas très accidenté, et on peut probablement considérer que le phénomène se trouvait très près de la ligne d'horizon, sans qu'il soit possible (surtout dix ans après) de préciser davantage. M. Zuccari insiste sur un point: il a eu l'impression que le phénomène, à ce moment-là, accélérait.
Ce qui est certain, c'est que de nombreux éléments, dans ce témoignage, montrent que ce qui a été vu n'est pas la rentrée atmosphérique d'un étage de fusée soviétique censé avoir traversé l'hexagone de Royan (à 110 km d'altitude) jusqu'à Bitche (83 km d'altitude). On pourrait citer les éléments que voici:
1°) la brisure de la trajectoire, au début de l'observation: la chose pique vers le sol, puis subitement (comme à Gretz-Armainvilliers) se met à « voler » horizontalement.
2°) Thugny-Trugny se trouve à environ 170 km de la projection au sol de la trajectoire supposée de l'engin soviétique. Si c'était cette rentrée qui avait été observée, elle aurait dû être vue à quelque 27° au-dessus de l'horizon, alors que les témoins indiquent une hauteur angulaire de l'ordre de 70°. Quel phénomène, vu à 190 km de distance réelle (170 km au sol) et 27 ° sur l'horizon aurait pu faire dire aux témoins: « C'était juste au-dessus de nous »?
3°) De même, l'indication de taille apparente qu'ils donnent correspond à une taille réelle (sur la trajectoire de rentrée) de près de... 200 km ! Mais ces éléments ne sont pas les plus décisifs: la direction dans laquelle la chose s'est éloignée l'est bien davantage, car elle a été notée de façon précise, en relation avec des repères au sol. Si c'était la rentrée de l'engin soviétique qui avait été vue, tout, jusqu'à la disparition finale, aurait été vu du côté droit de la route. La prétendue trajectoire de rentrée de la fusée soviétique ne coupe pas la D 983: elle est toute entière située du côté droit de cette route. Un dernier point, mais capital: etant donné la direction dans laquelle les témoins de Thugny-Trugny ont vu le phénomène disparaître, le journaliste de l'Union, au sud de Vouziers, ne pouvait que lui tourner le dos. Il n'y avait donc pas un phénomène unique dans le ciel, mais plusieurs. Même en n'examinant les témoignages que localement, dans une région donnée, on parvient facilement à cette conclusion: nous l'avons vu dans notre dernier numéro, p. 9, avec deux phénomènes distincts au large de Quiberon, et plus encore p.11, avec la situation dans la région de Brétigny-sur-Orge.
Dernière vision du phénomène à l'entrée de Thugny-Trugny: il plonge dans la vallée de l'Aisne, vers le nord-est, à hauteur de l'horizon, et se présente sous la forme de trois feux oranges (figurés ici par trois points noirs, dans l'espace compris entre les arbres). La trajectoire de l'engin soviétique se situe entièrement en dehors du champ de cette photo, nettement à droite du bord droit !
Ecartons-nous encore de la trajectoire « théorique » de rentrée, et remontons carrément de 180 km vers le nord-ouest.
Cuhem (Pas-de-Calais): « L'engin est parti comme une flèche, à une vitesse incroyable, comme un éclair... »
Dans la région d'Aire-sur-la-Lys, nous sommes à environ 325 km de la projection au sol de cette trajectoire, soit 340 km de distance réelle (pour une altitude de 90 km). L'engin soviétique, de là-bas, devait apparaître à 15° sur l'horizon. La lumière qu'il émettait, traversant sous une incidence presque « rasante » les basses couches de l'atmosphère, avec la pollution, devait être bien atténuée, et les restes de la fusée, en admettant qu'ils fussent visibles, devaient être bien discrets... Jean-Pierre d'Hondt, du GNEOVNI (242, rue du faubourg de Roubaix, 59800 Lille) a trouvé dans un journal local, l'Indicateur, l'un des témoignages les plus éloquents sur les évènements du 5 novembre.
Voici quelques extraites du récit que M. Daniel-Dominique Guérin, boucher-charcutier à Hazebrouck, a fait au journaliste Eric Belin. « ...Entre Aire-sur-la-Lys et Fruges, à la sortie du village de Cuhem, en prenant la direction de Laires, une lumière très forte a attiré mon attention, sur ma droite. Il était aux environs de 18 h 45. J'ai interpellé mon fils (...). Il m'a dit « Papa, arrête-toi, c'est formidable ! » (...) Des voitures débouchaient de tous les chemins pour essayer de mieux voir. (...) Un gigantesque triangle isocèle qui se promenait dans le ciel, presque bleu, éclairé par un 3/4 de pleine lune. A chaque pointe du triangle, trois faisceaux d'une intensité extraordinaire éclairaient tous les alentours, comme en plein jour. La « chose » nous semblait immense. Je n'ai jamais rien vu de pareil. Les faisceaux semblaient scruter le sol, et au bout de dix minutes, l'« engin » est parti comme une flèche en altitude, à une vitesse incroyable, comme un éclair. »
L'article de l'Indicateur. La manière dont le phénomène a pris congé des témoins en dit long sur le caractère « scientifique » de l'explication officielle. Or les récits de ce genre se comptent par dizaines, le soir du 5 novembre 1990...
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Vieux-Condé (Nord): trajectoire orientée nord-sud !
Près de Condé-sur-l'Escaut (tout près de la frontière belge), Jocelyn Morel a recueilli le témoignage de cinq personnes qui, vers 19 h, discutaient sur le pas de leur porte. Leur regard fut soudain attiré vers l'est par un groupe de lumières circulant dans le ciel, du nord vers le sud (donc en sens inverse du déplacement de l'engin soviétique). Le phénomène se composait d'une masse sombre,de forme ovoïde, comportant une rangée horizontale de lumières jaunes, non aveuglantes, à mi-hauteur. Il était visible sous un diamètre apparent plus que respectable (estimé à environ 5 cm à bout de bras), et sa trajectoire apparente se situait à environ 30 cm (à bout de bras) au-dessus de l'horizon. La structure de sa partie arrière se fondait graduellement avec l'obscurité ambiante. Il s'éloigna lentement vers la droite de la direction initiale d'observation, et cessa d'être visible au bout d'une minute environ.
Redescendons maintenant dans la région de Melun, où nous trouvons deux observations qui appellent une comparaison avec le cas de Vert-Saint-Denis (exposé dans LDLN 303, p.33). Certes, elles ne sont pas à compter parmi les plus probantes, parmi celles qui établissent indiscutablement la présence dans le ciel d'autre chose que la rentrée atmosphérique. Mais on aurait tort de les ignorer pour autant: elles nous remettent en mémoire la complexité de la situation globale, caractérisée par des centaines d'observations simultanées ou quasi-simultanées, dont certaines se rapportent probablement à la rentrée de la fusée soviétique (2), et dont beaucoup, surtout, ne permettent de tirer aucune conclusion. Tout cela constitue un fatras dans lequel il n'est pas toujours facile de distinguer ce qui est explicable par une rentrée atmosphérique, ce qui l'est moins, et ce qui ne l'est pas du tout...
Cesson-la-Forêt (Seine-et-Marne): comme un Boeing 747 qui larguerait son carburant à 50 m d'altitude...
C'est à M. Edmond Kergoat que nous devons de connaître ce cas, qui ressemble beaucoup à l'observation faite dans la commune voisine, Vert-Saint-Denis, par M. Santerre (voir LDLN 303). Les deux témoins, d'ailleurs, utilisent la même comparaison (avec un Boeing 747) pour exprimer leur vision de la chose. Pourtant, les descriptions qu'ils donnent diffèrent sur bien des points. Cesson jouxte Vert-Saint-Denis, et ces deux communes se trouvent à quelques kilomètres à l'ouest de Melun. A Cesson, il y a deux témoins: M. Gérard L. (ingénieur à la Snecma, officier de surveillance aérienne pendant son service national), et M. Henri Rio. Vers 19 h, M. L. observe, comme il le fait souvent, les mouvements des avions en approche d'Orly. Soudain, alors qu'il regarde vers le sud-est, son attention est attirée par des lumières qui se déplacent « à très basse altitude ».
Le témoin croit d'abord avoir affaire à un Boeing 747 en difficulté, qui larguerait son carburant. Ce qui lui suggère ce détail inquiétant, c'est une sorte de jet orienté vers l'arrière et incliné d'une quinzaine de degrés vers le bas. Mais ce jet est rectiligne, et de section constante. Son aspect est plutôt celui d'un faisceau lumineux. La silhouette de l'ovni reste indéfinissable, mais suggère toujours un 747. M. L. distingue pourtant la forme de l'avant de « l'objet », plus sombre que la nuit. (Rappelons qu'à moins de deux kilomètres de là, à Vert-Saint-Denis, M. Santerre observe, sans doute au même moment, ce qu'il compare à l'avant d'un 747, l'autre extrémité se découpant moins nettement - dans les deux cas, comme d'ailleurs à Vieux-Condé ! - sur le fond du ciel. En revanche, le témoignage de Cesson ne mentionne pas les faisceaux multiples observés à Vert-Saint-Denis). La chose portait « des feux non clignotants, des feux de navigation non conformes à ceux des avions traditionnels ». Elle se déplaçait sur une trajectoire rectiligne, à vitesse constante, et disparut en s'éloignant vers l'est. Des sortes de « paillettes scintillantes » étaient alors visibles dans la lumière du faisceau. La durée de l'observation a été estimée à trois minutes. Les témoins n'ont perçu aucun bruit émis par le phénomène.
Cette observation n'est évidemment pas l'une des plus remarquables de cette soirée. Elle n'a d'importance que dans la mesure où elle complète celle, toute proche, de Vert-Saint-Denis, et parce que le cas qui va suivre ne saurait être considéré indépendamment de ces observations de Cesson et de Vert. Tout cela semble former un tout, et on peut supposer (au moins à première vue), que c'est la même chose qui a été vue à Cesson, à Vert, puis à Melun. Pourtant, dans ce dernier cas, l'impression produite sur les témoins est autrement plus forte qu'à Cesson et à Vert, comme si la chose avait été vue de beaucoup plus près...
Melun (Seine-et-Marne): « C'était gigantesque, plus grand qu'un porte-avions »
Sur un plan de Melun, il est facile de distinguer ce qu'on peut appeler le coin nord-ouest de l'agglomération, enserré dans un virage du périphérique qui la contourne par l'ouest. C'est là que se trouve la rue G. Tunc. Dans un immeuble de cette rue, quatre personnes firent vers 19 h uneobservation qui les bouleversa. Il s'agit de M. Paul Morel, de ses fils Jean-Paul (policier) et Daniel, et de Mme Françoise Broutin. Les fenêtres de l'appartement donnent les unes à l'ouest, les autres à l'est. Regardant vers l'ouest, en direction de Seine-Port, M. Morel découvrit, « au-dessus des antennes de Sainte-Assise » un groupe de lumières qui approchait lentement...
(Cette direction initiale d'observation a son importance car, correspondant à l'azimut 260°, à quelques degrés près, elle n'est pas compatible avec l'hypothèse de la rentrée atmosphérique: il est impossible, que des témoins situés du côté gauche de la trajectoire aient pu l'observer en direction de l'ouest ! Si l'on tient absolument à considérer que c'est la rentrée atmosphérique qui a été vue dans le cas présent, il faut admettre que les témoins commettent une erreur d'au moins une cinquantaine de degrés sur la direction initiale d'observation, et cela en supposant qu'ils aient détecté la présence du phénomène alors qu'il survolait l'estuaire de la Gironde, ce qui semble peu probable. Si l'on suppose, plus sagement, que la chose n'a pas été détectée à moins de 200 km (alors que la rentrée survolait la région de Saint-Amand-Montrond), l'erreur sur la direction d'observation initiale atteint 80 °. Pour des personnes qui se trouvent à leur domicile, et qui connaissent parfaitement, depuis longtemps, l'environnement, c'est carrément inimaginable.) En quelques instants, c'est une énorme chose « en forme de sous-marin » qui apparaît. Les bords de la « masse noire » sont indistincts, et repérables seulement grâce à des lumières régulièrement espacées, sur les bords de cette « masse noire ». Les trois premières de ces lumières sont celles qui ont été vues initialement.
La taille est qualifiée de « gigantesque »: la longueur est estimée à 300 ou 350 m, l'altitude à environ 200 m.
Le diamètre du « sous-marin » correspond... à la hauteur d'une tour de 20 étages ! A l'arrière, trois faisceaux lumineux d'un blanc argenté éclairent en sens inverse du mouvement. Ils sont au moins aussi longs que le « sous-marin ». Ce ne sont pas des faisceaux tronqués, comme à Brétigny, à Gretz-Armainvilliers ou dans le sud de la Dordogne: ils se terminent « comme des projecteurs normaux ». Au fur et à mesure que l'énorme chose se déplace vers l'est, parallèlement à son axe, la direction d'observation évolue vers le sud, et l'avant de l'objet se rapproche du plan de la façade de l'immeuble. Comprenant qu'ils vont alors perdre de vue l'objet, les témoins bondissent dans la cuisine, dont la fenêtre donne vers l'est. Et là, ils voient (mais cette fois, de derrière) la monstrueuse chose qui paraît survoler le centre de Melun, et s'éloigne vers l'est. A l'arrière, on distingue comme une ouverture béante, mais les trois faisceaux, bien que non éblouissants, empêchent de distinguer les contours de la « masse noire », La vitesse est qualifiée de « très lente », et l'observation dure « nettement plus d'une minute ». Lorsqu'elle a été vue au plus près (juste avant ou juste après que les témoins soient passés d'un côté de l'appartement à l'autre), la masse noire seule (sans compter les trois faisceaux) était visible sous un angle de 30 à 40°. C'est 60 ou 80 fois le diamètre de la pleine lune, et cela couvre une bonne partie de la largeur du champ visuel. La hauteur angulaire maximale a été estimée à une trentaine de degrés.
Pendant que les témoins voyaient cela, sur le périphérique qui contourne Melun, les voitures roulaient normalement. Les lampadaires étaient allumés. Il est difficile (pour ne pas dire impossible) de comprendre comment un tel spectacle n'a pas été vu par des centaines, des milliers de personnes. Pourquoi les témoins de la rue Tunc voient-ils distinctement trois faisceaux fixes éclairant vers l'arrière, alors qu'à Cesson (à 4 km de là), les témoins en voient un seul, et qu'entre ces deux sites, à Vert-Saint-Denis, M. Santerre en voit plusieurs, mais orientés différemment, dont un qui balaie vers le bas ?
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1 : Observations décrites respectivement dans LDLN 306, 318 et 359
2 : Parmi toutes les observations du 5 novembre 1990 que nous avons publiées, il en est qui ne permettent pas d'exclure l'explication par la rentrée atmosphérique de la fusée soviétique. C'est le cas, par exemple, de celle de Maison-Alfort (LDLN 303, p.29), et de plusieurs autres exposées dans nos numéros 304 et 305. Beaucoup d'autres ne permettent de les ranger ni dans une catégorie, ni dans l'autre. Le cas de la gare de Saint-Cloud (LDLN 306, p.15) a peu de chances d'être de nature ufologique...
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Part. III la loi du silence
Dans notre avant-dernier numéro, en pages centrales, nous avons publié une carte récapitulant 30 observations du 5 novembre. Chacune indique clairement que pour réduire les événements de ce soir-là à la rentrée atmosphérique d'un élément de fusée, il faut impérativement faire abstraction de ce que les gens affirment avoir vu. Nous verrons que cette capacité d'abstraction n'a pas fait défaut à certains...
Cette sélection de trente cas était le résultat d'un tri sévère, probablement trop sévère envers certains témoignages: ainsi, le cas de Melun(LDLN 360, pp.10 et 11), qui aurait probablement dû être compté comme 31ème exemple, ou celui de Noisy-sur-Ecole (313, p.33).
En fait, il apparaît que de nombreux cas sont révélateurs de ce que furent réellement les événements de ce soir-là. On peut en retenir encore deux, ce qui nous conduit à un total de 34 témoignages très probants.
L'un d'eux est le cas allemand de Kelkheim, exposé dans LDLN 361, p.41, sous la rubrique « réactions »: il s'est produit longtemps avant l'heure de la rentrée atmosphérique.
Un autre est celui de Vésenaz. Cette localité se trouve en Suisse, à trois ou quatre kilomètres au nord-est de Genève (et à la même distance de la frontière française), sur la rive sud du Lac Léman. Ce sont les ufologues suisses du GREPI qui nous ont signalé ce cas, tout récemment.
Le 5 novembre à 19 h, Nathalie Stotzer roulait en voiture sur la route qui longe le lac. Elle venait de quitter Genève et se dirigeait vers Anières, en direction du nord-est. Elle vit soudain sur sa gauche une masse sombre, aux contours assez indistincts, portant dans sa partie supérieure avant plusieurs lumières et émettant, vers l'arrière et vers le bas, un faisceau lumineux tronqué. Elle s'arrêta pour observer le phénomène, et constata qu'il traversait la route devant elle: il était maintenant visible vers l'est. Cette indication de direction, particulièrement fiable puisque Nathalie connaît bien les lieux, exclut totalement l'explication par la rentrée atmosphérique, qui devait se trouver à ce moment-là dans une toute autre direction, loin vers le nord et filant vers le nord-est.
Nous aurons probablement l'occasion de publier un compte-rendu détaillé de cette affaire, que préparent Alain Stauffer et Daniel Benaroya, du GREPI. En attendant, voici un simple croquis que Nathalie a réalisé pour nous:
Insistons sur le fait que les éléments concluants, dans ce cas, sont la direction d'observation (connue avec une excellente précision), la direction du mouvement, et surtout le fait que l'objet a traversé la route: Nathalie a vu la chose à droite de celle-ci, alors que la rentrée est censée s'être toujours trouvée loin sur sa gauche. On voit, ici, toute l'importance que peuvent avoir les éléments géométriques dans un témoignage.
Il existe aussi (et en grand nombre) des cas qu'on serait tenté de considérer comme concluants, mais pour lesquels peut subsister, malgré tout, une part de doute, aussi légère soit-elle. Nous avons publié de nombreux cas de ce genre, au cours des mois qui ont suivi le 5 novembre (1). Un exemple de plus nous est fourni par l'observation de Saint-Nabord, dans les Vosges. Elle a été brièvement évoquée dans l'édition du 6 novembre d'un journal de la région:
Un simple coup d'oeil aux cartes montre que Saint-Nabord se trouve non loin de la projection au sol de la trajectoire de rentrée de l'engin soviétique, mais plutôt sur la droite de cette projection au sol (à une quinzaine de kilomètres, vraisemblablement, si l'on considère que la rentrée est passée à la verticale d'Epinal). Quelle que pût être cette distance à la trajectoire projetée au sol, elle était très probablement faible, comparée à l'altitude de la rentrée (qui est, rappelons-le, de l'ordre de 100 km). Le témoin devait donc avoir vu le phénomène (s'il s'agissait de la rentrée) passer près de son zénith. On comprend mal, de toute façon, comment la rentrée atmosphérique (si c'est d'elle qu'il s'agit) a pu disparaître derrière le Saint-Mont, qui se trouve à l'est-sud-est de Saint-Nabord.
J'ai donc téléphoné à M. Ballandier pour lui demander des précisions sur la trajectoire apparente. Je souhaitais avant tout savoir trois choses: 1°) l'orientation de la trajectoire; 2°) si le phénomène était passé au voisinage du zénith, et 3°), en cas de réponse négative à la question 2, s'il était passé au nord, ou bien au sud, du lieu d'observation (2).
La réponse à la première question n'étonnera personne: trajectoire orientée du sud-ouest vers le nord-est. Pour ce qui concerne le passage éventuel au voisinage du zénith, la réponse est non, et si un poteau vertical, infiniment haut, s'était trouvé à côté du témoin, l'objet serait passé au sud-est de ce poteau (et non au nord-ouest).
Il me semble que ces indications excluent l'explication par la rentrée atmosphérique, compte tenu des éléments dont on dispose concernant sa trajectoire. Mais j'admets que dans un cas comme celui-ci, un doute subsiste, précisément parce qu'on ne connaît pas avec une précision suffisante la trajectoire de la rentrée.
Dans quelle mesure le ronronnement entendu par le témoin permet-il de tirer des conclusions? Il faut, là encore, être prudent: certes, le son met environ 5 minutes pour parcourir une centaine de kilomètres. Et à première vue, cette durée doit être majorée, du fait que la vitesse du son diminue avec l'altitude (3). On ne comprend donc pas qu'il ait pu y avoir simultanéité entre la perception du son et la vision du phénomène. Mais dans le cas d'une rentrée de satellite, phénomène très hautement supersonique (Mach de l'ordre de 22) et complexe, il n'est pas du tout certain qu'on puisse raisonner de façon aussi simple: il se peut que des phénomènes encore mal connus interviennent dans la propagation des ondes sonores. (Ce n'est qu'une supposition, et nous espérons obtenir des précisions à ce sujet.)
Avant d'en venir aux conclusions et aux enseignements qu'on peut tirer de cette affaire du 5 novembre, voyons quelles ont été, au cours des mois qui l'ont suivi, les retombées de cet événement sans précédent dans les annales de l'ufologie. La manière dont la presse a réagi à l'avalanche d'observations témoigne d'un état d'esprit très peu ouvert à ce genre d'événement. Si l'on étale sur une grande table les nombreuses coupures de presse des 6, 7, 8 et 9 novembre, plusieurs constatations s'imposent:
1°) Les articles qui se laissent aller à de « fines » plaisanteries sur les petits hommes verts, ceux qui expriment une approche narquoise, ou franchement méprisante envers qui oserait encore envisager l'hypothèse OVNI, sont généralement ceux qui contiennent le moins d'informations exploitables. Laissant de côtés les faits, les auteurs de ces articles sont sûrs de n'être pas contredits par eux.
Un exemple remarquable est l'article de France-Soir du 7. Le titre, un chef d'oeuvre d'humour de comptoir (« les soucoupes volantes ont bu la tasse »), donne le ton. Juste en-dessous, on apprend que les boules lumineuses étaient des morceaux de météorites, et plus bas, l'article fustige les « amis des extraterrestres et autres chasseurs d'ovnis ». Ce qui est réellement amusant dans tout cela, c'est que l'explication claironnée aussi triomphalement, sans même le recours au conditionnel, allait s'effondrer quarante-huit heures plus tard, une vérité officielle faisant place à une autre.
Tout aussi sûr de lui, l'Est républicain du même jour annonce la même « explication rationnelle » (qui a encore deux jours à vivre), et se moque de la thèse OVNI. Un paragraphe intitulé « les petits hommes verts » nous apprend que « le fantasme des petits hommes verts peut encore faire son chemin ».
L'allusion sarcastique aux petits hommes verts mériterait, à elle seule, une étude. Le moins qu'on puisse dire est qu'elle ne révèle pas une connaissance solide du problème OVNI. On la trouve jusque dans le Monde du 14 novembre, qui conclut, à propos de l'explication donnée par le SEPRA: « une enquête exemplaire et rondement menée ». ( Nous ne contesterons pas le fait qu'elle ait été rondement menée...).
2°) On remarque dans la plupart des articles la volonté de proclamer sans délai une explication ou, à défaut, de gloser sur « les hypothèses », en prenant soin d'établir la distinction entre celles qui sont sérieuses: les phénomènes naturels et artificiels (4), et celles qui ne le sont pas (entendez: les OVNI). Ce besoin de tout expliquer au plus vite prend totalement le pas sur l'examen des témoignages; et là, on retrouve, trait pour trait, une attitude qui avait déjà caractérisé l'ensemble de la presse française pendant la vague de 1954: il ne vient à l'idée de personne d'examiner réellement, en s'en donnant le temps, l'ensemble des données du problème. Des indications sommaires sur quelques cas (rarement plus de trois ou quatre) fournissent la matière à un article. Tout se passe comme si on n'avait pas affaire à un problème complexe, comme si une explication « rationnelle » imaginée en toute hâte dispensait d'examiner la question au fond.
Quand on consulte l'ensemble des articles de presse évoquant les événements du 5, on constate que quatre seulement des trente cas très probants résumés dans la double page centrale de notre numéro 360 ont été évoqués dans la presse: Cuhem, Villavard, Neufgrange et Vergt-de-Biron. Encore ne l'ont-ils été (à la seule exception de Cuhem, exposé dans l'Indicateur) que très succinctement, sans le moindre croquis et sans les indications d'azimuts, de hauteur angulaire et de taille apparente qui seules permettent de comparer les cas les uns aux autres et d'esquisser une synthèse.
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Re: Les Observations ovni du 5 novembre 1990 en France
Quand on consulte l'ensemble des articles de presse évoquant les événements du 5, on constate que quatre seulement des trente cas très probants résumés dans la double page centrale de notre numéro 360 ont été évoqués dans la presse: Cuhem, Villavard, Neufgrange et Vergt-de-Biron. Encore ne l'ont-ils été (à la seule exception de Cuhem, exposé dans l'Indicateur) que très succinctement, sans le moindre croquis et sans les indications d'azimuts, de hauteur angulaire et de taille apparente qui seules permettent de comparer les cas les uns aux autres et d'esquisser une synthèse.
Une fois de plus, la solution (fausse, en l'occurence...) a précédé l'examen des données, comme si ces données étaient superflues, comme s'il suffisait d'avoir quelques vagues communiqués sous le nez pour résoudre instantanément un problème de ce calibre. Les solutions « rationnelles » mises en avant dès le 6 ne reposent pas sur un examen des témoignages (et pour cause: un tel examen nécessite du temps). Elles ne résultent que d'un rapide survol de quelques témoignages.
On trouve également, parmi les coupures de presse, des articles qui abordent le problème de façon plus objective, sans glisser vers les grosses plaisanteries ni les professions de foi. Citons l'exemple du Quotidien de Paris qui, le 7 novembre, avait la sagesse de présenter l'explication par une météorite comme une simple supposition. L'auteur, Henri Tricot, souligne en outre les faiblesses de cette hypothèse, citant des observations faites à quarante minutes d'intervalle, du côté de Niort et en Italie. On trouve là, à peine plus de 24 heures après l'incident, l'ébauche d'un examen global des données. Cet exemple reste, hélas, pratiquement unique.
3°) La majorité des articles emploient le singulier pour désigner le phénomène, même lorsqu'il est appelé « l'ovni ». C'est vrai pour les titres, ça l'est encore plus dans les développements. Mais curieusement, aucun journaliste ne se soucie de comparer les trajectoires apparentes entre elles pour montrer qu'elles convergent vers une trajectoire réelle unique.
4°) Enfin, et c'est là le point le plus important, les données géométriques simples (position précise du témoin, direction de son regard -azimut et hauteur angulaire, même approximatifs- au début et à la fin de l'observation, ainsi que lors du passage au plus près de lui; taille apparente), qui seules rendraient les témoignages exploitables, font presque toujours défaut. Lorsqu'une de ces données est fournie, les autres manquent, ce qui lui ôte tout intérêt.
Les croquis sont rarissimes, et n'expriment en général que l'aspect du phénomène, sans en préciser la trajectoire apparente. En revanche, les impressions subjectives abondent: « C'était grandiose », « C'était terrifiant », etc...
Les estimations d'altitude sont sans aucune valeur, de même que les indications du genre « c'était au-dessus du gymnase ».
Dès le vendredi 9, l'affaire était enterrée au profit de l'explication fournie par le SEPRA, explication probablement valable pour de nombreuses observations du 5 novembre, mais certainement pas pour toutes. Les médias gobèrent la version officielle, sans se poser de questions, et la diffusèrent largement. La normalisation était un fait acquis. L'examen des coupures de presse montre qu'il n'y eut que peu d'actes de résistance, et qu'ils cessèrent rapidement. Nous en connaissons deux exemples, que voici:
[Cliquez sur l'image]
Dans un cas comme dans l'autre, les arguments déployés n'étaient pas de nature à renverser le cours des choses: M. Descy fondait son argumentation sur les dimensions du 3ème étage de la fusée. Nos adversaires auraient eu beau jeu de répliquer (s'il leur avait fallu répondre, ce qui n'a pas été le cas) que la plupart des étoiles filantes sont produites par des objets de très petites dimensions (se chiffrant en millimètres ou en centimètres), ce qui n'empêche pas de les voir de très loin. Et d'ironiser sur la confusion entre les dimensions du corps en combustion et celles de la flamme qui en résulte... Quant au témoin de Dax, il fournit une évaluation de l'altitude du phénomène, ce qui aurait pu lui valoir de dures critiques de la part des opticiens: par temps clair, en l'absence de toute information sur les dimensions de l'objet observé, il n'est pas possible de fournir une estimation de la distance, dès lors que celle-ci est supérieure à une centaine de mètres. Beaucoup d'ouvrages sont même plus sévères, et précisent que « l'infini commence à 60 mètres ».
Affaire classée ? Dans l'ensemble, oui; du moins, pour un temps. Il y avait eu des milliers de témoins, dont quelques centaines, peut-être, étaient convaincus, parfois à tort (5), d'avoir vu passer tout autre chose qu'une rentrée d'un étage de fusée. Ces personnes, dispersées à travers le territoire, n'étaient pas en liaison les unes avec les autres. Il n'existait donc aucune possibilité de contestation collective (6). Comme en 1954, les médias ne firent (au, du moins, ne publièrent) aucune enquête sur l'ensemble des témoignages, et en quelques jours seulement, les événements du 5 novembre passèrent à la trappe.
Quelques mois plus tard, les choses prirent une fâcheuse tournure lorsque parut en Belgique un livre consacré à l'étude de la vague belge de 1989- l990. (Ce lamentable chapitre de l'histoire de le désinformation a été exposé dans LDLN 308, p. 39, dans un bref article intitulé « délirium très épais ». Il est à situer dans le contexte du travail de sape effectué, à partir de 1978, par le gang des soi-disant « nouveaux ufologues ».)
Dans ce livre belge, les événements du 5 novembre étaient évoqués d'une manière absolument scandaleuse, sans le moindre respect de la réalité des faits: d'entrée de jeu, exposé de la thèse du SEPRA, présentée comme l'explication globale, valable pour l'ensemble des observations de la soirée, et comme une vérité au-dessus de tout soupçon; impasse totale sur les très nombreux témoignages qui indiquent que la rentrée d'un objet satellisé n'explique pas tout, et finalement, pour faire bonne mesure, injures copieuses aux ufologues français qui avaient osé... faire leur travail et penser par eux-mêmes (7).
Cette liberté que nous avions eu le toupet de nous accorder nous avait amenés à envisager la possibilité que des ovnis aient pu profiter de la rentrée atmosphérique pour, en quelque sorte, se glisser dans le trafic et se montrer en empruntant certaines de ses apparences au phénomène de rentrée atmosphérique (8). L'idée peut paraître folle à certains, ou heurter leurs paradigmes, mais elle reste la seule alternative au mépris pur et simple des quelque 34 témoignages que nous avons exposés.
1: Voir LDLN 303, 304, 305, 306, 309, 310, 318...
2: Si l'on préfère: à l'ouest ou bien à l'est; ou encore: au nord-ouest ou bien au sud-est; la signification est la même. Il est souvent difficile (surtout par téléphone) d'obtenir ce genre de précision, mais tel n'a pas été le cas, heureusement, avec le témoin de Saint-Nabord.
3: La courbe ci-dessous indique la décroissance de la célérité du son dans l'air en fonction de l'altitude, en « atmosphère standard » (76 cm de mercure et 15°C au sol, température diminuant de 6,5°C par kilomètre d'altitude, jusqu'à la tropopause (11 000 m) et demeurant constante (-56,5°C) au delà).
4: Aussi surprenant que ça puisse être, les hypothèses présentées comme plausibles vont jusqu'à... un vol de F-117 traversant furtivement la France ! (Le Figaro, l'Humanité et les derniéres Nouvelles d'Alsace du 7 novembre).
5: Il n'est pas exclu, en effet, que des témoins ayant effectivement observé la rentrée du 3ème étage, déconcertés par ce spectacle insolite, aient cru avoir affaire à autre chose.
6: A ce sujet, on peut se demander s'il ne serait pas utile, voire même urgent, que se constitue une association de témoins du phénomène OVNI.
7: Censés être animés par « une foi bornée » (sic), ils sont assimilés à « des fidèles fanatiques qui croient lire le nom de Dieu dans les nuages » (Vague d'OVNI sur la Belgique, Sobeps, 1991, p. 253).
8: LDLN 306, p.3.
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Le mépris est précisément l'option qu'avaient choisie, sans la moindre ambiguïté, les auteurs de ce texte invraisemblable. Quelle mouche avait bien pu les piquer ? La question pourrait sembler superflue; elle ne l'est pas nécessairement, car les manoeuvres visant à étouffer l'affaire du 5 novembre, notamment en discréditant les témoignages les plus significatifs, allaient se poursuivre avec l'entrée en scène d'un autre olibrius. En 1995, il publia un opuscule visant, lui aussi, à occulter le problème du 5 novembre, non plus en ignorant les cas rebelles, mais en délayant le problème dans une approche statistique (9) bien propre à créer l'illusion d'une recherche sérieuse, et surtout en proposant, pour trois de ces cas (Villavard, Vert-le-Grand et Gretz-Armainvilliers), des explications aussi délirantes qu'artificielles.
A propos du cas de Villavard (10), il suggère que MM. Descy et Davézé aient triché sur l'heure de leur observation afin de l'accorder à celle de M. Guion, lequel aurait simplement vu... un avion ! Quant à Vert-le-Grand (11), il propose froidement comme explication: « un hélicoptère ou un autre appareil militaire effectuant des recherches peu après l'événement observé par des dizaines de milliers de témoins ». Quel autre « appareil militaire » ? un sous-marin ?
Voici une photo des lieux de l'observation de Vert-le-Grand, prise en direction du sud-ouest, d'un point situé à quelques centaines de mètres à l'est de l'agglomération, sur un chemin menant à Echarcon.
Ci-contre: le lieu de l'observation de Mme Mariotte, à Vert-le-Grand. Elle circulait dans le sens de la voiture qu'on voit dans la légère montée. C'est 200 ou 300 m plus loin, arrivant sur le plat et dans la ligne droite, qu'elle vit sur sa gauche le phénomène représenté ci-dessous (dessin de couverture de notre numéro 303). L'idée qu'un hélico ait pu évoluer, de nuit, au voisinage de cette forêt de pylones (sans parler des câbles !) est aussi plausible que le reste de la démonstration...
On voit là une forêt de pylones qui portent quatre lignes à haute tension. Quel pilote d'hélicoptère aurait été assez fou pour aller évoluer là-dedans, de nuit ? Si ce n'est pas rigoureusement impensable, c'est du moins extrêmement peu probable. Or, la même « démonstration » suggère la même explication pour la multitude de points lumineux (dont un portant un puissant phare) vus dans le ciel par le témoin, juste avant l'observation proprement dite. Résumons: une multitude d'avions (militaires !) poursuivent activement la rentrée atmosphérique passée par là un quart d'heure plus tôt. L'un d'eux est équipé d'un puissant phare (pour repérer un phénomène lumineux, c'est ce qu'il y a de plus pratique, cela revient à chercher un réverbère allumé à l'aide d'une lampe torche !), tandis qu'un autre -disons un hélicoptère silencieux (c'est courant)- fouille à l'aide de 3, 4, ou 5 projecteurs sous les lignes à haute tension, pour voir si la rentrée atmosphérique ne serait pas cachée là afin d'échapper à ses poursuivants. Voilà, en somme, le scénario suggéré par notre énergumène.
L'objet observé à Vert-le-Grand. Lors de l'enquête sur place, quelques jours après le 5 novembre, Mme Mariotte ne pouvait dire si l'objet se trouvait juste devant, ou juste derrière la ligne à haute tension. Elle estimait la distance d'observation à une trentaine de mètres.
La démolition du cas de Gretz-Armainvilliers est tout aussi rigoureuse et objective: les témoins ont simplement vu la rentrée atmosphérique, et « les changements de caps observés ou supposés s'expliquent assez naturellement ». Quand c'est nécessaire pour une démonstration, les rentrées atmosphériques avancent désormais en zig-zags. Quand un détail est gênant, il devient « supposé ».
Inutile de dire que l'auteur de ces explications ahurissantes fut accueilli comme un inventeur de génie par la grande confrérie du debunking. Le rapport Cometa a dit, en termes diplomatiques et feutrés, ce qu'il convient de penser de cette entreprise, et d'où vient son « inspiration ».
Mais le secret sur les OVNI est-il uniquement américain ? Apparemment, non: tout récemment, le 9 septembre 2001, on a pu voir sur France 2 une brève interview du général Norlain, ancien chef d'état-major de l'armée de l'air, et Président du Cometa. Il a fait allusion (mais hélas sans donner de date) à un cas où on avait cru avoir affaire à des ovnis, et où finalement on s'est aperçu qu'il s'agissait d'une rentrée atmosphérique. De quelle affaire s'agit-il, si ce n'est celle du 5 novembre ?
Et si c'est bien du 5 novembre qu'il s'agit (ce qui ne fait guère de doute), cette manière de résumer le dossier a de quoi surprendre, venant d'un groupe censé oeuvrer pour la levée du secret. Certains diront qu'il est des levées de secret qui doivent être lentes et progressives. En l'occurrence, si levée il y a, on bat ici des records de lenteur et de progressivité (12).
Tout porte donc à croire que, depuis les premières heures du 6 novembre 1990, on a estimé « en haut lieu » que la révélation de certains aspects des événements du 5 n'était pas souhaitable. Et qu'il fallait recruter les « experts » capables de maintenir le peuple à un niveau convenable d'ignorance. C'est certainement pour notre plus grand bien, n'en doutons pas un seul instant !
Au delà des arrière-plans obscurs qu'on devine derrière les vérités officielles et leurs contradictions avec les faits, intéressons nous maintenant aux conclusions pratiques que l'on peut tirer de cette histoire, dans le seul but de mieux appréhender les vagues d'apparitions qui pourraient se produire à l'avenir.
Nous avons vu que les articles de journaux n'ont fourni que des indications très insuffisantes, et le plus souvent, pas d'indications du tout, sur les trajectoires apparentes du 5 novembre 1990. C'est infiniment regrettable, car s'ils s'étaient intéressés à ces données (au lieu de brasser d'emblée des hypothèses, ou de mettre l'accent sur les impressions ressenties par les témoins), nous disposerions d'un grand nombre d'observations bien documentées. Il serait alors relativement facile, soit en construisant de grandes maquettes (13), soit en faisant un peu de géométrie analytique, de chercher à voir dans quelle mesure les trajectoires apparentes convergent vers une trajectoire correspondant à celle de la rentrée.
Cette situation n'est pas propre au 5 novembre: on la retrouve notamment dans d'autres cas de vagues-éclairs, comme celles du 18 juillet 1967 (LDLN 295 et 306, Phénomènes Spatiaux 15), du 21 décembre 1988 (LDLN 295 et 298), du 3 octobre 1991 (LDLN 343), du 31 mars 1993 (LDLN 317 et 318) ou du 1er août 1996 (LDLN 340 et 341).
Plus que jamais, il est donc évident que des données géométriques très simples permettraient de mieux comprendre ce qui s'est passé lors de ces vagues quasi-instantanées: azimuts et hauteurs angulaires au début et à la fin de chaque observation, ainsi que lors du passage au plus près du témoin; tailles apparentes correspondantes.
Pour conclure, voici deux comptes-rendus exemplaires d'observations du 5 novembre: ce sont des modèles de précision quant aux trajectoires apparentes. Si davantage d'observations avaient été rapportées avec autant de soin, la situation serait plus claire, et la désinformation moins aisée.
Ces deux observations ne concernent pas nécessairement le phénomène qui a « parasité » la rentrée de l'engin soviétique: il se peut qu'elles se rapportent à cette rentrée elle-même; peu importe: la trajectoire sur fond de voûte céleste est, dans chacun de ces deux cas, décrite avec une rare précision.
Voici tout d'abord l'observation de M. Robert Macé:
Date: 5 novembre 1990 vers 19 h (La nuit vient de tomber).
Lieu: Saint-Marc-sur-Mer (Loire-Atlantique), entre La Baule et Saint-Nazaire; 47° 15'N; 2° 16,5'W
Description: Au premier étage du pavillon de mes parents, je remarque rapidement dans la direction du sud-sud-ouest, bas sur l'horizon (h= 10 ± 5°) un cortège de 7 à 10 points lumineux non clignotants (couleur dominante: rouge) approximativement groupés en périphérie et faisant penser à des feux de position d'un avion à très basse altitude. Le tout « se rapproche » et « monte » silencieusement dans le ciel presque sans nuages, vers le sud. Pas de mouvements relatifs visibles de ces points lumineux, ils semblent « voler » d'un seul bloc. Mon amie, puis mes parents, observent à leur tour la suite de ce spectacle tout à fait inhabituel et unique ! Après disparition derrière le sommet d'une maison voisine, ces points lumineux sont de nouveau visibles, moins nombreux (phase d'éloignement vers l'est), mais avec (pas pour tous ?) derrière eux, dans le sillage, des traînées (blanches ou grises ?) du style condensation d'avion en altitude.
Durée totale de l'observation: 1 mn 30 à 2 mn 30.
Dimension angulaire maximum: 2 à 5°
Dessin d'après mon amie:
Remarque: observation assez proche de celle décrite à Voutezac (Corrèze), dans LDLN 310, p.13.
Mesures relevées en 1992, au moyen d'une table équatoriale graduée d'un instrument astronomique:
Apparition: azimut: 247° (sud-sud-ouest) ± 15° - Site: h = 10° ± 5°
Culmination: azimut: 170° ± 20° (sud) - Site: h = 30° ± 5°
Disparition derrière une maison: azimut: l20° ± 10° - Site: h = 25° ± 5°
NDLR: Deux remarques à propos de ce compte-rendu:
1°) Le mot site est synonyme de hauteur angulaire.
2°) Le témoin indique non seulement les azimuts et les sites nécessaires à un bon repérage de la trajectoire apparente, mais aussi les incertitudes qui entachent nécessairement ces évaluations. Le symbole ± se lit « plus ou moins ». Lorsqu'on écrit h = 25 ± 5°, cela signifie que la hauteur angulaire était comprise entre 20 et 30°
Voici pour terminer notre second exemple. Il prouve que, même si on n'est pas familiarisé avec les notions d'azimut, de hauteur angulaire, de taille apparente, etc, il est parfaitement possible de produire un compte-rendu limpide et parfaitement exploitable.
Il s'agit du témoignage de Mme Médard, que nous devons à l'amabilité de Pierre van Oudenhove. L'observation s'est déroulée à Trilport, près de Meaux, en Seine-et-Marne.
Trilport, lundi 5 novembre 1990, juste avant 19 h
Je revenais par les bords de la Marne. Engagée dans le sentier qui remonte à la rue de Fublaines, à la hauteur de la rue du Bout Cornet, j'aperçois en direction de Nanteuil, sur ma droite et à travers les branchages, trois grandes lumières blanches disposées en triangle, à très basse altitude. J'ai pensé à un avion; ensuite, avec la traînée derrière lui, à un avion dans l'ennui. Je continuais d'avancer, et les trois lumières continuaient de venir dans ma direction au lieu de traverser la Marne comme le font tous les avions de transport. Elles semblaient survoler la rue de Nanteuil. Je commençais à le trouver bizarre pour un avion.
Etant arrivée au petit chemin des jardins, donc un endroit dégagé, je me suis arrêtée pour le regarder. Les lumières blanches étaient bien rondes, et bien que paraissant plus grosses que des phares d'autos, n'irradiaient pas. Elles se trouvaient bien cernées. Un peu séparée, la traînée était plus foncée et droite comme une règle. Je ne réussis pas à voir d'où elle sortait, et bien qu'elle soit dans leur trajectoire, d'une certaine façon paraissait au-dessus d'elles. Un peu en retrait sous la traînée, il y avait comme un rectangle très étroit mais assez long, dont seule la partie supérieure était bien délimitée; le reste semblait (...) scintillement sombre, mauve violet très foncé, mais brillant quand même. Ne voyant pas bien, je me forçais à regarder, croyant à une publicité, et je pensais que cela ne rendait rien dans la nuit.
Ensuite (je pensai) à un essai quelconque, et même à une blague. Les lumières étant au-dessus de la rue de Fublaines depuis un peu, donc proches de moi, j'entendis un vrombissement continu très assourdi, et ressentis l'impression de quelque chose de lourd qui volait au-dessus de moi. Et là, les lumières passant devant moi, je réalisai soudain que cela pouvait être un ovni. Je me suis trouvée toute émue. A ce moment les lumières disparurent derrière le grand arbre se trouvant dans le jardin sur ma gauche. Je me retournai immédiatement en courant vers la Marne, sans plus réfléchir ni rien observer espérant le retrouver traversant celle-ci, et je l'ai perdu. Quand je suis revenue dans le chemin, 19 h sonnait au clocher de l'église.
Outre l'original (au crayon) du schéma ci-dessus, une peinture à la gouache, sur un papier fort, bleu sombre, indique les couleurs du phénomène.
Pas d'azimuts, pas de hauteurs angulaires, et pourtant, tout y est ! Si tous les comptes-rendus avaient cette précision, que l'ufologie serait belle !
On n'a jamais vraiment terminé avec un tel sujet. Il nous faudra revenir encore sur le 5 novembre, par exemple pour évoquer une observation dont nous n'avons eu connaissance que récemment, et qui se distingue de toutes les autres par une durée extraordinaire: une vingtaine de minutes !
http://home.nordnet.fr/~phuleux/partiii2.htm
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9: Rappelons l'adage « Les chiffres ne mentent jamais, mais il arrive que les menteurs chiffrent ». On en a ici une démonstration exemplaire: les données (chiffrées ou non) ne sont prises en compte que si elles peuvent être interprétées en faveur de la thèse choisie.
10: Ce cas a été exposé dans LDLN 304.
11: Voir LDLN 303
12: Voir à ce sujet l'article intitulé « Bloubouque-sur-Garonne ? », dans LDLN 321, p.3. En huit ans, la situation semble avoir très peu évolué.
13: En effet, la donnée d'une trajectoire apparente équivaut à celle d'un secteur angulaire dans un plan, ce qui permet de construire des modèles en 3 dimensions, ou de calculer des intersections de plans. Il y a là une possibilité de comparaison qui n'a pas été exploitée.
Bande audio à écouter.
Voici un dossier trés complet sur ces observations:
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