- Benjamin.dResponsable du forum
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Ovni: La classification de Josef Allen Hynek
Le Dr. Hynek fut l'un des scientifiques les plus impressionnants que j'aie rencontré en travaillant sur le projet ovni, et j'en ai rencontré un bon nombre. Il évita de faire 2 choses que certains d'entre eux faisaient : vous donner la réponse avant de connaître la question ; ou immédiatement commencer à exposer ses réalisations dans le domaine de la science. Les scientifiques ne font pas toujours de la science .
Hynek naît le 1er mai 1910 à Chicago (Illinois) de parents tchécoslovaques. Il obtient un B.S. de l'Université de Chicago en 1931, puis un doctorat en astrophysique en 1935, où il rejoint l'équipe de l'observatoire McMillin. Travaillant avec N. T. Babrovnikhoff, Hynek observe Nova Herculis en 1934 et Nova Lacerta en 1936. En 1946 la direction assurée par Emerson McMillin est reprise par Hynek jusqu'à la retraite du professeur Manson. Il occupe à cette époque une double fonction, en assurant également la direction de l'Observatoire Perkins.
Un premier signe
Au printemps 1948, Hynek est recruté par l'USAF pour faire partie de la 2nde génération d'experts du projet Sign :
J'enseignais l'astronomie à Colombus, l'Université de l'Ohio. Un jour 3 hommes — et ils n'étaient pas vétus de noir — sont venus me trouver, envoyés par la base Air Force de Wright Patterson située à Dayton, dans les environs. Je me souviens qu'ils ont commencé à me parler de la pluie et du beau temps, de choses comme ça, et finalement l'un d'entre eux m'a demandé ce que je pensais des soucoupes volantes. Je leur ai répondu que pour moi c'était un ramassis d'absurdités, et ça a paru les mettre à l'aise. Alors ils en sont venus au sujet de leur visite. Ils ont déclaré qu'ils avaient besoin d'un conseil en astronomie parce que leur mission consistait à tenter d'éclaircir ces histoires de soucoupes volantes. Ils disaient avoir besoin d'un astronome pour faire le tri entre les phénomènes liés aux météorites, et autres objets célestes. J'ai pensé que ce serait amusant d'accepter, et de bénéficier d'une classification top secret, et tout le reste.
En tant que spécialiste en astronomie, il est chargé de trier les observations en faisant la part de ce qui revenait aux phénomènes d'origine astronomique. A cette époque, certains membres importants du projet croient à l'origine extraterrestre de certains des objets observés :
Certains participants avaient l'air de considérer le problème assez sérieusement. En même temps, il s'était creusé un fossé important au sein de l'Air Force entre 2 écoles de pensée : d'un côté il y avait ceux qui préparaient sérieusement un rapport d'évaluation destiné au général Vandenberg, mais de l'autre il y avait un groupe d'opposants qui finalement emportèrent le morceau, et les plus motivés furent disséminés dans différents endroits. En d'autres termes, les négatifs avaient eu le dernier mot.
Hynek, lui, demeure plutôt sceptique :
Ma propre participation à ce "Projet Sign" n'avait rien arrangé à cette situation, parce que je pense que la plupart de mes propres évaluations étaient empreintes d'une tournure négative. J'allais chercher très loin des explications naturelles, parfois même quand ça ne tenait pas debout. Je me rappelle ce cas du Canyon de Snake River — je pense que c'est celui-là — où un homme et ses 2 fils avaient vu un objet métallique descendre en tourbillonnant dans le canyon, ce qui avait entraîné un balancement au sommet des arbres. En voulant à toutes fins établir une cause naturelle à ce phénomène, j'ai déclaré que c'était une sorte de remous atmosphérique. Bien entendu je n'avais jamais constaté un tourbillon de ce genre, ni je n'avais au fond une quelconque raison de croire que ça puisse même exister. Mais j'étais tellement préoccupé d'y voir une cause naturelle que j'arrivais à me convaincre qu'il ne pouvait y avoir d'autre explication. Il m'a fallu pas mal de temps pour changer ma tournure d'esprit [3].
On peut le lire ici ou là proposant des explications triviales à diverses observations, comme celle de Arnold.
En 1951 il assemble un photomètre photoélectrique pour le réfracteur de McMillin. L'année suivante il entâme une recherche sur la scintillance des étoiles le jour dans le cadre d'un "Projet de Vision Astronomique" financé par l'USAF.
Blue Book
En 1952 une vague d'observations va toucher l'Amérique. Dans le cadre du Projet Stork, Hynek est chargé de sonder discrètement ses collègues astronomes au sujet des ovnis, ce qu'il fait du 22 juin au 11 juillet [4]. Cet été-là dans un débat à la conférence de l'American Optical Society de Boston il ridiculise Donald Menzel [5]. En septembre, il fait l'objet d'une enquête discrète du FBI [6].
En 1956, l'astronome Fred Whipple, de l'Université d'Harvard, engage Hynek en tant que directeur associé du projet Moonwatch. Il est chargé d'organiser le lancement de satellites et la formation des astronomes qui doivent les diriger. Ce travail attire sur lui l'attention des médias et du public. Durant la même période, il est aussi consultant scientifique auprès de l'USAF en matière d'ovnis, pour la simple raison qu'il est l'astronome le plus proche de la base de Wright Field, à Dayton (Ohio). Cette base centralise les recherches ufologique, appelée projet Sign.
A cette époque Hynek interroge formellement une quarantaine de ses collègues astronomes : un peu plus de 10 % indiquent avoir observé des phénomènes inexpliqués [7].
Baker-Nunn
A partir de 1955, Hynek est occupé à plein temps sur la mise en place d'un réseau de caméras Baker-Nunn, visant à installer 12 stations de repérage de satellites en divers points du globe. Il engage dans ce projet A. "Bud" Ledwith (qui l'avertit de l'affaire de Kelly-Hopkinsville) pour travailler sur les mécanismes d'horlogerie à quartz des chambres photographiques, puis Walter Webb lorsque le réseau est opérationnel 2 ans plus tard, en février 1957.
En 1959 Hynek abandonne son poste à l'Observatoire pour occuper un professorat à la Northwestern University. En 1960, il devient le patron du département — moribond — d'astronomie de l'université d'Evanston (Illinois). Il le réforme et le réorganise totalement, tout en créant un nouveau centre de recherches astronomiques.
Vallée
Hynek aurait fort fort bien pu passer le restant de ses jours sans se préoccuper des ovnis et du projet Blue Book. Mais cela aurait été compter sans le destin, en l'occurence l'arrivée d'un étudiant français, Jacques Vallée. Depuis sa tendre enfance ce dernier s'intéresse aux ovnis. Vallée fait prendre conscience à Hynek des manipulations dont il a été la victime, ainsi que de celles dont il a été à l'acteur, bien qu'inconsciemment. Un revirement s'opère, et en avril 1963, Hynek écrit dans Yale Scientific Magazine : Le témoin moyen est au-dessus de la moyenne, honnête et sérieux. Aucun examen vraiment scientifique du phénomène ovni n'a été entrepris malgré l'énorme volume de données brutes.
Hynek et Vallée en 1978 [26]
Un an plus tard en avril 1964, il est amené à enquêter sur le cas Zamora dans le cadre de Blue Book [8]. Ce cas est un de ceux qui marque le plus Hynek qui enquête plusieurs jours pour essayer de trouver le moindre indice qui puisse jeter un doute sur cette affaire. Il n'en trouve pas. Malgré cela, en accord avec le Pentagone, il dicte à Zamora une version éliminant le symbole observé (ci-contre) et la présence des humanoïdes en blanc.
En 1965, Hynek cautionne le premier ouvrage de l'étudiant Vallée, Anatomie d'un Phénomène, et renie ce qu'il avait défendu. Il le fait prudemment, à mots couverts, en redigeant le texte de la 4ème de couverture (un peu plus tard, il écrira la préface du 2nd ouvrage de Vallée, co-écrit avec son épouse Janine).
Le 8 novembre, il déclare : Au lieu d'enquêter sur les apparitions d'ovnis, on ferait mieux d'enquêter sur les gens qui les signalent.
Hillsdale ou le revirement
Hynek et Robert Taylor à Hillsdale en mars 1966
Quelques mois plus tard, le 21 mars 1966, intervient l'affaire du "gaz des marais", à Ann Harbor, dans le Michigan. Un télex de l'United Press International tombe :
40 personnes, dont 12 policiers, ont déclaré avoir vu un objet étrange qui semblait gardé par 4 vaisseaux d'accompagnement, se poser dans un marais proche, pendant la nuit de dimanche.
Le 23, Hynek est sommé d'expliquer l'incident. A court d'arguments, il évoque le gaz des marais. L'explication ne tient pas debout face aux témoignages et décrédibilise totalement Hynek et l'USAF, qu'il représente alors. La presse en fait ses gorges chaudes. Hynek à la conférence de presse du "gaz des marais" à Détroit, en mars 1966, commentant sur la ressemblance d'une photo d'Adamski avec une couveuse pour poulets.
Hynek à la conférence de presse du "gaz des marais" à Détroit, en mars 1966
Va suivre ce qui va apparaître comme un revirement capital de Hynek. Celui-ci exprime une série de critiques sur la façon dont l'étude des ovnis a été gérée par l'USAF [9], contrant ainsi Quintanilla, le nouveau chef du projet Blue Book. Il rappelle que des ovnis ont été vus par des scientifiques. Plus tard, il décrira ainsi le projet Blue Book :
J'étais là au [Projet] Blue Book et je sais quel était leur travail. On leur disait de ne pas exciter le public, de ne pas faire de vagues... A chaque fois qu'arrivait un cas qu'ils ne pouvaient pas expliquer — et il y en avait quelques uns — ils y faisaient particulièrement attention, et laissaient çà aller aux médias... Pour les cas très difficiles à expliquer, ils faisaient des pieds et des mains pour en laisser éloignés les médias. Ils avaient un travail à faire, que ce soit bien ou mal, empêcher le public de s'exciter.
Les scientifiques accusés sur les "soucoupes volantes"
CHICAGO, 17 septembre (UPI) — Un astronome de l'Illinois a critiqué ce qu'il appelle l'échec à enquêter sur les rapports persistants d'objets volants non identifiés en dépit du fait que des observations de nombreuses "soucoupes volantes" restent expliquées.
The New York Times, 18 septembre 1966
Le Dr. J. Allen Hynek, président du département d'astronomie de l'Université Northwestern et consultant pour l'Air Force sur le sujet, a cité ce qu'il appelle le phénomène persistant et dérangeant.
Dans une lettre au magazine Science, il appelle à une investigation scientifique pour dissiper 20 ans de confusion.
Il a accusé les scientifiques de ne pas s'intéresser de l'étude des objets par peur d'abîmer leur stature professionnelle. De nombreuses observations peuvent être expliquées par des phénomènes naturels, a indiqué le Hynek, mais un nombre considérable défient l'explication. Le Dr. Hynek a déclaré qu'il était faux de supposer que l'ensemble des rapports étaient le résultat d'hystéries ou crackposts ou de cinglés, ou le produit de personnes peu éduquées ou non fiables.
En 1967, il participe à la 13ème Assemblée Générale de l'Union Astronomique Internationale à Prague, où il a notamment l'occasion de constater le double langage des soviétique au sujet des ovnis. D'un côté le phénomène est nié, mais de l'autre Felix Ziegel commence à appeler de ses voeux une étude multipartite. Hynek s'inquiète d'une avancée secrète des russes sur le sujet [10].
Congrès
Le 29 juillet 1968, Hynek participe au symposium sur les ovnis organisé par le Congrès américain. Il y fait une déclaration officielle [11] reprenant certains de ses articles antérieurs [12] [13].
Retour au civil
En 1969 sort le rapport de la commision Condon, que Hynek ne manque pas de critiquer [14]. Le rapport marque aussi la fin de l'implication officielle de l'Air Force dans l'investigation du problème ovni, et Hynek est congédié de son poste de conseiller scientifique du projet Blue Book. A partir du 1er juillet, il ne travaille officiellement plus pour l'armée.
En 1972 Hynek publie son 1er livre sur le sujet [15], dans lequel il décrit son audition devant le comité O'Brien, sa critique du rapport Condon et du projet Blue Book, la justification que lui demande l'USAF de cette critique, et crée son fameux système de classification des observations d'ovnis.
CUFOS
Hynek fondateur du CUFOS
Convaincu du manque de franchise de l'USAF qui vient de quitter au sujet des ovnis et du besoin d'étudier sérieusement ce phénomène réel, il fonde en 1973 le CUFOS avec son "collège invisible", un groupe de scientifiques anonymes craignant de perdre leur crédibilité et donc leur financements s'il avaient la maladresse d'étudier ouvertement sur le phénomène.
En 1974, il demande à Jacques Vallée de travailler à ses côtés à l'occasion d'un contact avec Bob Emenegger et Alan Sandler. Il publie Nouveau rapport sur les ovnis. En 1975, il publie un article sur les ovnis [16] dans une revue interne du FBI.
Il devient une sorte de porte-parole des ufologues, notamment en collaborant avec Spielberg pour Rencontres du 3ème Type. Il est conseiller technique pour le film, et vante en cette occasion à Spielberg les qualités de Jacques Vallée, qui servira de modèle pour le personnage joué par François Truffaut. Spielberg rendra hommage à Hynek en le faisant apparaître un instant dans la séquence finale de son film.
Dr J. Allen Hynek dans "Rencontres du 3éme type"
La 1ère fois que je fus impliqué dans ce domaine, j'étais particulièrement sceptique à propos des gens qui disaient avoir vu des ovnis à diverses occasions et complètement incrédule quant à ceux qui déclaraient avoir été à bord de l'un d'eux. Mais j'ai dû revoir mon jugement.
Je me souviens de l'époque de Galileo lorsque j'essayais d'amener les gens à regarder les tâches solaires. Ils se disaient que le Soleil était le symbole de Dieu; Dieu est parfait; donc le Soleil est parfait; donc les tâches ne peuvent exister: donc il n'y a pas à regarder [19].
ONU
Le 27 novembre 1978, il plaide à l'ONU pour une prise en charge sérieuse du problème des ovnis.
En 1979, il publie Aux limites de la réalité, co-écrit avec Jacques Vallée.
En 1984 Hynek il déménage à Scottdale, et confie la direction du centre CUFOS de Chicago à Rodeghier.
En 1985, il s'intéresse au projet Hessdalen (Norvège) et part là-bas suivre les études de lui-même. Il rend des visites fréquentes à Willy Smith, avec qui il développe l'UniCat. Sa dernière visite à Smith a lieu du 20 au 31 août.
Atteint d'une tumeur maligne au cerveau, Hynek doit subir le 5 septembre une 1ère opération chirurgicale. Sa santé va décliner rapidement, et il décède le dimanche 27 avril 1986 au Memorial Hospital de Scottsdale (Arizona).
Auteur de :
- Hynek, J. A.: "How to photograph a UFO", Popular Photography, mars 1968, pp. 69-110-112-114
- Hynek, J. A.: "The Emerging Picture of the UFO Problem", 13èmes Rencontres des Sciences Aérospatiales de Pasadena (Californie), 20-22 janvier 1975
- Hynek, J. A.: "The UFO phenomenon: laugh, laugh, study, study", Technology Review, Vol. 83, n° 7, Juillet 1981, pp. 50-58
- "Scientists Accused on 'Flying Saucers'", The New York Times, 18 septembre 1966
- "UFO's for Real?", Newsweek, 10 octobre 1966
- Stacy, D.: "Close encounter with Dr. J. Allen Hynek - An interview with the dean", 1985. Réédité pour le CUFON par Dale Goudie (1991)
- Cohen, Jerry, Dr. J. Allen Hynek - Capsuled Biographical information
- Webb, W.: Allen Hynek as I knew him, IUR 1/1993
Système de classement de Hynek
Un article de François C. BourbeauEn 1972, J. Allen Hynek publie un ouvrage [1] dans lequel il publie un système de classement des observations d'ovnis en différentes catégories, indépendamment de l'enquête. Cette classification définit, en fonction de la visibilité ou de la proximité de l'objet, les :
Les Lumières Nocturnes (LN)
Les Lumières Nocturnes (Nocturnal Lights) réprésentent dans le système de classement de Hynek toutes lumières anormales vues à distance dans le ciel nocturne dont la description exclut les possibilités de feux d'avions, étoiles, météores et autres rentrées atmosphériques. Cette catégorie regroupe la plus grande portion d'observations d'ovnis et les événements de plus faible étrangeté ; ils ne fournissent généralement que peu d'information en raison des piètres conditions de visualisation liées à l'obscurité et à la distance. Les NL peuvent être caractérisées par un nombre ou une formation de lumières inhabituelle, une taille ou une forme particulière, des variations de couleur, des traînées bizarres, des halos, etc.
Évidemment, ce qui est observé la nuit, doit 'obligatoirement' produire de la lumière! Voilà pourquoi Joseph Allen HYNEK a choisi cette expression, LN, pour définir tout objet dont le mouvement, la luminosité, la vitesse et aussi parfois la forme, composent les caractéristiques englobant la définition de Lumières Nocturnes (LN).
Généralement observé à de grandes distances de l'observateur, l'OVNI ne ressemblera alors qu'à une masse lumineuse au comportement erratique. Dans cette catégorie, nous retrouvons la plus grande quantité de cas de méprises de la part des observateurs. C'est justement en raison de la distance qui sépare le phénomène de ces derniers qui pourrait représenter le principal facteur problématique.
Aussi, rien n'est plus difficile à estimer et à évaluer dans un ciel noir qu'un objet en mouvement car les objets de référence au sol deviennent alors inefficaces. Finalement, même dans les cas de prises de photographies ou lors de la réalisation d’une bande vidéo, l'absence de calibration de ou des images rend l'identification périlleuse voire impossible. Il ne reste alors que les fonctions de probabilité et d'étrangeté pour classifier la notification, ce qui, nous en convenons, ne nous apprend rien de plus sur la NATURE et l'ORIGINE véritables des OVNI.
Enfin, mentionnons que toute masse d'énergie lumineuse non identifiée sera classifiée dans les LN.
Des exemples de NL sont :
Deux "étoiles" tournèrent chacune autour de l'autre, séparées par des diamètres de 1,5 Lunes ; l'orbite était dans le sens contraire des aiguilles d'une montre une fois toutes les 2 s. La rotation stopaa brusquement, et les lumières restèrent brièvement immobiles. Puis elles commencèrent à s'éloigner l'une de l'autre ; la lumière allant vers le sud s'arrêta mais la lumière allant vers le nord continua, plus vite qu'un avion, bien que plus lentement qu'un météore ; Vues à 21 h 45 le 14 mai 1970 à Bangor (Maine) pendant 2 ou 3 mn par 2 témoins. Signalé par un diplômé du MIT au Centre National pour la Recherche Atmosphérique.
Les Disques Diurnes (DD)
Les Disques Diurnes (Daylight Discs) représentent dans le système de classement de Hynek des objets discoïdaux vus à distance dans un ciel diurne. "Discoïdal" n'est en fait pas limitatif ici, les DD pouvant être caractérisées par des formes diverses, aussi bien celles de cigares, sphères, oeufs, ovales et sources ponctuelles (pouvant d'ailleurs toutes représenter un disque vu à une position différente) que de "soucoupes volantes". Seule une petite portion des observations signalées intervient dans la journée. Des DD ont généralement une couleur prédominante blanche ou argentée, montrent une accélération extrêmement rapide sans bang sonique (ils sont généralement silencieux) et/ou des mouvements particuliers tels que ceux de descente en "feuille morte" ou à l'apparence "d'angle droit" (ou très rapide).
Beaucoup plus rares que les LN, les Disques Diurnes représentent un beau défi pour la recherche sur les OVNI. Habituellement, l'oeil humain est plus facilement en mesure d'évaluer les distances, dimensions, déplacements angulaires entre autres parce que la lumière du jour permet un éclairage complet de la scène et, contrairement aux bâtonnets de l'oeil qui sont les seuls à fonctionner lorsqu'il fait nuit, les cônes entrent aussi en action et permettent de capter les... couleurs! Voilà pourquoi nous voyons surtout en noir et blanc la nuit car l'éclairage n'est pas suffisant pour exciter les dits cônes.
Cette classification visait juste quand HYNEK l'établit dans les années 50, car les phénomènes observés et rapportés mentionnaient presque toujours une forme de type discoïdale ou ovoïde. Ce n'est plus tellement le cas au troisième millénaire. Nous y reviendront plus loin. Il existe quelques variantes de la classification DD, comme OD pour Objet Diurne (référence à OVNI) qui englobe toute les formes géométriques observables. Ainsi, tout objet volant observé le Jour sera classifié comme un OD ou DD.
Des exemples de DD sont :
Disque avec dôme, de 5 à 6 fois le diamètre du Soleil — plat, gris argenté, pas de lueur réfléchie du Soleil, qui était derrière l'observateur. Le disque volait selon une trajectoire stable, directe, approximativement à 1/4 de mile de distance ; il vira vers le haut et accéléra rapidement dans les dernières 2 à 3 s, révélant une zone centrale sombre en-dessous. Vu à 16 h 10 le 11 octobre 1974, à Cloudcroft (Nouveau Mexique), par un astronome professionnel. Signalé à l'étude sur les ovnis de la Société Astronomique Américaine.
Les Rencontres Rapprochées du Premier Type (RRI)
Les Rencontres Rapprochées du 1er type (Close Encounter of the 1st kind ou CE1) représentent dans le système de classement de Hynek les observations d'ovni à distance proche (moins de 150 m/500 pieds) du témoin. Dans ce type d'observation la possibilité de méprise est théoriquement réduite au minimum, l'ovni se trouvant suffisamment près pour être dans le champ de vision immédiat du témoin. Les RR1 impliquent généralement des formes diverses (disques, ovales, sphéres, parfois dômes) en sustentation dans l'air et en rotation. On constate aussi souvent des accélérations rapides en des ascensions ou descentes très raides. Les observations sont presque toujours silencieuses, malgré la proximité de l'observateur.
Toutefois dans ce type d'observation l'ovni n'interragit pas avec l'environnement,
Dans cette catégorie, l'OVNI observé est vu de près bien qu'il n'entre pas en interaction avec l'environnement de manière directe. Certes, il pourra provoquer un choc émotionnel important chez le témoin ou chez les animaux mais cela n'ira pas plus loin. Au-delà de cette distance étalon de 150 mètres, nous parlons alors d'une Rencontre Éloignée du Premier Type (RE I), cette dernière constituant une sous-classe à la première.
Exemples de cas de RR1: 17 avril 1967 à Jefferson City (Missouri)
Les Rencontres Rapprochées du Deuxième Type (RRII)
Les Rencontres Rapprochées du 2ème type (Close Encounter of the 2nd kind, ou CE2) représentent dans le système de classement de Hynek une RR1 interragissant avec son environnement, généralement en laissant des indices physiques de sa présence (traces visibles sur le sol, brulûres où paralysies des témoins), créant des interférences EM (interférant avec l'alimentation électrique, l'éclairage, des moteurs de voiture, la réception TV ou radio). Comme les confirmations radar-et-visuelles, cette catégorie est considérée comme offrant plus de "preuves" concrètes d'un ovni qu'un seul témoignage.
Les RR2 impliquent généralement des formes diverses (majoritairement disques, ovales, sphères, parfois avec des dômes, pieds d'atterrissage, ouvertures, antennes, lumières) en ascension verticale, avec de la chaleur, de la vapeur, des rayons de lumière, en rotation, silencieux ou avec des sons étranges. Les effets constatés peuvent affecter :
le terrain (trace circulaire, ovale, sans forme, brûlure, dépression, déshydratation, laissant parfois la partie centrale intacte, 3 ou 4 empreintes d'appareil, voir empreintes de pas, radioactivité)
les arbres et plantes environnants (branches brisées, écrasement, brûlure, plantes fânées)
les véhicules environnants (phares, radio, démarrage), les effets disparaissant avec l'ovni ou non (plus rarement peinture brûlée par exemple)
le témoin : nausées, irration des yeux, maux de tête, brûlures, sensation de légèreté, engourdissement, choc, paralysie
les animaux environnants : comportement inhabituel, effraiement
Avant 1979 un ufologue recense que 561 cas de type ont été rapportés.
Ces manifestations sont semblables aux premières, mais cette fois il y a des traces sur le sol, des évidences physiques mesurables après coup. La végétation aura été fréquemment aplatie, retournée et, dans quelques cas, brûlée. Des branches d'arbres auront été cassées, de la radioactivité sera anormalement élevée dans l'entourage immédiat de la manifestation; l'aiguille d'une boussole s'affolera indiquant une perturbation du champ magnétique ambiant. Des objets inanimés, tels des voitures, tomberont en panne. Le moteur cale, la radio s'arrête, les phares s'éteignent et une chaleur intense pourra envahir l'habitacle.
Au début, seulement les moteurs à explosion semblaient être affectés par la présence d'OVNI mais nous possédons plusieurs cas bien enquêtés de nos jours, provenant de partout dans le monde, où des moteurs Diesel (injection-compression) ont subi le même sort. De plus, les insectes semblent particulièrement sensibles à la présence d'un OVNI. Leurs chants cessent subitement lorsque l'OVNI se manifeste, et reprennent aussitôt après son départ...
Encore ici, la distance étalon établit demeure à moins de 150 mètres du témoin, au-delà de cette distance, nous parlons d'une Rencontre Éloignée du Deuxième Type (RE II).
Exemples de RR2: Langenburg en 1974
Nort-sur-Erdre (C) en 1987
Voreppe (M) en 1998
Les Rencontres Rapprochées du Troisième Type (RRIII)
Les Rencontres Rapprochées du 3ème type (Close Encounters of the 3rd kind ou CE3) 1 représentent dans le système de classement de Hynek une RR1 ou une RR2 dont on peut voir les occupants. Une variation des RR3 sont les enlèvements, ou RR4.
Ce sont les rapports mentionnant la présence d'entités d'apparence humanoïde, très souvent, dont le comportement donne à penser qu'ils sont les pilotes des OVNI. Toutefois, plusieurs notifications rapportent la présence de ces entités sans qu'il y ait simultanément un OVNI dans les parages? Voilà sans doute pourquoi l'expression humanoïdes ou entités intelligentes non humaines est plus appropriée puisque rien n'indique leur origine, i.e. extraterrestre.
Il va de soi qu'il s'agit ici d'une hypothèse intéressante qu'il faut envisager, au même titre que n'importe quelle autre, mais elle ne doit pas demeurer la seule, car elle n'est certainement pas la meilleure, surtout depuis les avancés récents en matière de la physique quantique, de la physique des cordes, des trous noirs, des univers multiples, dits aussi parallèles (hypothèses en accord avec la physique proposées par Andrei D. SAKHAROV et Stephen W. HAWKING et de nombreux autres).
Encore ici, la distance étalon demeure, par convention établie, à moins de 150 mètres du témoin; au-delà de cette distance, nous parlons d'une Rencontre Éloignée du Troisième Type (RE III).
Exemples de RR3: Flatwoods en 1952 Quarouble en 1954 Chabeuil en 1954 Villas Boas en 1957 John Flaxton en 1963 Wilcox en 1964 Socorro en 1964
Sans engin: Normalement, les RR3 impliquent la présence d'un engin assimilé à l'ovni. Cependant il existe des cas qualifiés de RR3 mais où aucun engin n'est apperçu aux côtés du personnage.
Exemples de RR3 sans engin:
Houston en 1953
LES CAS DE DÉTECTION RADAR OU RADAR-OPTIQUE (RO)
Les cas Radar-Optique ou Radar-Visuels (Radar Visual), représentent dans le système de classement de Hynek un ovni observé simultanément à l'oeil nu et au radar, avec une bonne concordance entre les témoignages. Ces cas impliquent une "preuve" instrumentale de la présence d'ovnis, ainsi qu'une captation quantitative de leurs caractéristiques de vol. Ils sont relativement rares. Cependant les microfilms du projet Blue Book révèlent 29 de ces cas. La littérature ufologique en suggère bien plus.
Il existe deux (2) modes de détection largement connus dans le monde de l'aviation civile et militaire: le premier se dit mode primaire et le second, mode secondaire.Les cas de RV interviennent presque toujours la nuit. Visuellement, ils apparaissent généralement comme une source de lumière ponctuelle ou de forme vague, stationnaire ou se déplaçant à grande vitesse, avec une accélération anormale, des inversions de trajectoire, virages serrés (mais généralement pas "à angle droit").
Exemples d'ovnis radar et visuels:
Rapid City du 5 au 6 août 1953
Lakenheath/Bentwaters du 13 au 14 août 1956
le vol du RB-47 du 17 juillet 1957
Base aérienne de Kirtland le 4 novembre 1957
Vol AF 3532 du 28 janvier 1994
Le MODE PRIMAIRE
Maintenant utilisé par les Forces militaires, le mode primaire assure toutes les détections d'aéronefs qui survolent le pays, quels qu'ils soient et d'où qu'ils proviennent. Cela assure la protection du territoire.
De plus, signalons qu'il n'est pas nécessaire qu'un aéronef possède un transpondeur à bord pour que le radar puisse identifier et placer la présence de ce dernier sur l'écran radar.
Le MODE SECONDAIRE
Pratiquement tous les aéroports civils fonctionnent avec des radars couplés. C'est-à-dire que l'aéronef DOIT posséder à bord, une petite boîte électronique contenant toutes une série d'information relatives à ce dernier, soit sa provenance, sa destination, sa vitesse, son altitude de vol, son plan de vol, le nom de la compagnie qui l'opère, etc. et le radar au sol NE SIGNALERA QUE LES AVIONS POSSÉDANT LEDIT TRANSPONDEUR!
Ceci a pour effet de nettoyer l'écran radar de nombreux autres types d'aéronefs que les contrôleurs n'ont pas obligatoirement la responsabilité de gérer dans l'approche finale de la piste d'atterrissage, ce qui diminue d'autant les risques de tous ordres.
Par exemple, les hélicoptères privés ou les Cessna peuvent atterrir à vue sans obligatoirement être visibles sur les écrans radars. Les pilotes n'ont alors qu'à demander à la tour la permission d'atterrir, ce qui permet d'accélérer la gestion de la circulation aérienne aux heures de pointe.Le résultat d'une telle mesure fait en sorte que les OVNI ne sont pas munis de transpondeurs, et donc, deviennent invisibles de facto sur les radars des centres de contrôles aériens des grands aéroports, d'où l'inutilité pour le public de contacter le centre de contrôle afin d'obtenir une confirmation matérielle de leurs étranges observations dans le ciel.
Mais les centres militaires de Bagotville ou de North Bay (nom de code: ROCC-EAST), rattachés au NORAD à Cheyenne au Colorado, possèdent l'équipement pour suivre à la trace un OVNI dans tout l'espace aérien canadien. Et nous vous faisons grâce ici des satellites en orbite qui eux aussi sont mis à contribution. Mais le public n'a pas et n'aura jamais accès à ce type d'information jugé secret défense.
OVNI-ALERTE suggère plutôt aux témoins éventuels d'une manifestation d'un OVNI de prendre contact avec notre organisme, et de signaler l'observation via son site Internet.
Extension
On y ajoutera plus tard d'autres catégories, non explicitement approuvées par Hynek :
Rencontre Rapprochée du 4ème type (RR4): enlèvement du témoin ou autre contact direct, le(s) témoin(s) prétend(ent) avoir été enlevés par les occupants d'un OVNI. Il y a deux types de rencontre RR4 :
Dans une “RR4 de classe 1″, les victimes sont non consentantes et peuvent éprouver une déformation grave de la réalité, des trous de mémoire, des symptômes caractéristiques du traumatisme du rapt tels que la crainte et l'inquiétude, des effets physiologiques comme la paralysie, et une désorientation dans le temps et l'espace. Le cas de l'abduction Hill est le plus célèbre.
Les “RR4 classe 2″ sont des événements qui sont techniquement qualifiés d'enlèvement. Il s'agit pourtant de cas où le témoin suit volontairement l'entité.
Rencontre Rapprochée du 5ème type (RR5) : le(s) témoin(s) prétend(ent) être entrés en communication avec les occupants d'un OVNI. Beaucoup d'affabulateurs de la secte New Age prétendent avoir vécu une RR5. Le mystificateur Claude Vorilhon, fondateur de la secte des Raéliens, prétend lui aussi avoir été contacté par des extra-terrestres.
Rencontre Rapprochée du 6ème type (RR6) : Un ou plusieurs témoins (ou animaux) sont tués par un OVNI ou ses occupants. Les cas de mutilations de bétails qui ne trouvent pas d'explications rationnelles sont souvent imputés à une RR6.
Cette classification reste celle encore aujourd'hui la plus utilisée.
Son proche collaborateur Jacques Vallée proposera plus tard un système plus sophistiqué.
Comme d'autres, la classification de Hynek peut parfois être interprêtée comme répertoriant des facettes différentes d'un même phénomène (par exemple la LN ne serait qu'une version éloignée d'une RR3 pour prendre les 2 extrêmes) alors que rien de permet de l'affirmer (plusieurs phénomènes différents peuvent produire ces classes d'observation différentes).
Un nouveau départ à l'ensemble du problème ovni ?
Kuettner, J. P.: Critique de The UFO Experience, A Scientific Inquiry de J. Allen Hynek, dans Astronautics and Aeronautics, journal de l'AIAA, novembre 1973.
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Leur provenance et la raison de leur présence est de l'ordre de la conjecture ; mais le fait qu'ils soient ici sur cette planète est au-delà d'un doute raisonnable [Hynek]
Nous avons l'habitude de nous informer rapidement au sujet de tout problème scientifique ou technique qui nous intéresse par le biais de livres, journaux professionnels, et résumés de bibliothèques. Pas tant que cela si le problème est la question ovni ! Il est pratiquement impossible d'obtenir des informations de fond factuelles sur cette question sans y consacrer un effort plutôt consommateur en temps. La littérature contient quelques traîtrises scientifiques objectives. Elle consiste en des livres orientés, polémiques ou des observations qualitatives publiées partout sauf dans des journaux scientifiques. L'auteur du livre, The UFO Experience: A Scientific Inquiry, se réfère à cette situation lorsqu'il déclare dans sa préface que "un bon livre" sur les ovnis est nécessaire. Il devrait être honnête sans préjugés ; il devrait être factuel et aussi bien documenté que possible. A l'évidence il a tenté d'écrire un tel livre et il est possible qu'il y soit parvenu.
On pourrait se demander pourquoi Hynek a attendu si longtemps pour dire ce qu'il sait et pense. Après tout, en tant que professeur d'astronomie de la Northwestern University, il a été en relation directe avec l'étude sur les ovnis de l'U.S. Air Force en tant que conseiller scientifique pendant plus de 20 ans, et il en sait sans doute autant sur les ovnis que n'importe quel scientifique dans le monde. Dans son livre les raisons deviennent claires : lorsque Hynek accepte initialement son rôle de conseiller auprès de l'Air Force il décrit ses sentiments comme suit : N'était-ce pas une occasion en or de montrer au public comment... l'application de la logique impersonelle et neutre de la méthode scientifique... pourrait être utilisée pour montrer que les soucoupes volantes étaient les fruits de l'imagination ? On peut se souvenir de sa suggestion du "gaz de marais" comme une possibilité de l'origine de certaines observations. Le livre actuel, cependant, se conclut avec la phrase suivante : Lorsque viendra la solution longtemps attendue du problème ovni, je pense qu'elle ne se révèlera pas vraiment être la prochaine étape dans la marche de la science mais un extraordinaire et complètement inattendu saut quantique. Apparemment Hynek hésita à écrire un livre représentant un tel renversement de considération scientifique, et cela a put lui prendre 20 ans d'implication continue pour se convaincre lui-même que ce livre devrait être écrit. De telles circonstances donnent à son travail une significativité supplémentaire.
Ce livre consiste en 3 parties : 1 - Le phénomène ovni, 2 - Les données et le problème et 3 - Où aller à partir de là ? Le style assez sec de l'auteur et son soucis d'éviter le sensationalisme décevront sans doute les lecteurs recherchant chez l'auteur d'un livre sur les ovnis soit un merveilleux conteur d'histoires. La Partie I enterre définitivement de tels espoirs ; et, à mon avis, aurait pu être plus courte. Le coeur du livre la Partie II, malgré les efforts de l'auteur pour l'éviter, rend la lecture fascinante. Elle contient un condensé de l'information de base sur les catégories spécifiques des observations d'ovnis. C'est ce type de matériau qui a du mal à sortir dans la littérature existante à moins qu'un prenne sur lui de plonger dans 20000 rapports éparses.
Dans les 2 premières parties, Hynek évite avec soin de s'empêtrer avec les auteurs de livres quasi-scientifiques existant dans la litérrature sur les ovnis. Plutôt que d'ajouter aux argumentations échauffées, il ignore simplement la plupart d'entre elles et économise ses munitions pour quelques pillonnages d'artillerie lourde contre 2 cibles qu'il traite dans la Partie 3 - le projet sur les ovnis de l'Air Force et l'étude de l'Université du Colorado.
Hynek livre les catégories d'ovnis suivantes :
1. lumières nocturnes
2. disques diurnes
3. signalements radar et visuels
4. rencontres rapprochées du 1er type (pas d'interaction avec l'environnement)
5. rencontre rapprochée du 2nd type (effets physiques sur l'environnement), et
6. rencontre rapprochée du 3ème type (occupants).
Pour chacune de ces catégories Hynek sélectionne 5 à 12 cas pour une description détaillée. Il fut impliqué personellement dans l'enquête sur certains d'entre eux. Le critère de sélection utilisé par Hynekévalue l'"étrangeté" et la "probabilité," qu'il trace sur une matrice. L'évaluation de l'étrangeté (de 1 à 9) est appliquée après une "recherche des explication physiques possibles," les valeurs les plus grandes étant attribuées aux cas faisant "outrage au sens commun".
Bien plus difficile est l'affectation du coefficient de probabilité car il implique des facteurs subjectifs, dont la crédibilité des témoins. Des jugements doivent être faits sur la fiabilité et l'éducation d'une personne, son comportement lors d'une interview, etc. Hynek n'affecte pas de coefficient dépassant 3 à des rapports ne provenant que d'un seul rapporteur même s'il ou elle a une réputation très solide. En d'autres mots les témoins multiples constituent un prérequis pour un coefficient de haute probabilité.
Les catégories d'ovnis (1) à (5) mentionnées ci-dessus sont évidemment d'étrangeté croissante et on pourrait peut-être s'attendre à ce qu'elles correspondent à une crédibilité décroissante. Etonnamment, ce n'est pas le cas ; nombre des "rencontres rapprochées" portent les plus coefficients de probabilité, un fait noté par Hynek, et une raison pour lui de les traiter à égalité avec les autres catégories. Hynek note également que la "diffusion d'étrangeté" est réduite et qu'il y a un motif de répétabilité permettant une classification. On pourrait mettre en question l'évaluation subjective des coefficients d'étrangeté et de probabilité. En l'absence d'enregistrement et de lecture à partir d'instruments, cependant, on peut douter à juste titre que de meilleurs approches soient concevables aujourd'hui.
Après avoir discuté des cas qu'il sélectionne dans chaque catégorie de types d'ovnis, Hynek fournit des nombres moyens et medium d'observateurs par cas, leurs regroupements professionnels, et une description qualitative de "prototypes". Des extraits de cette dernière pourraient servir d'illustrations :
1. lumières nocturnes : La lumière nocturne typique est une lumière brillante, généralement non ponctuelle, de taille linéaire indéterminée et de couleur variable..., suivant une trajectoire non attribuable à un ballon, avion, ou tout autre objet naturel et donnant souvent l'apparence d'un action intelligente... En ce qui concerne les trajectoires et le comportement cinématique, malgré des exceptions défiant des explications par une physique normale, même en acceptant une large exagération et erreur de jugement, les mouvements rapportés des lumières nocturnes ne semblent généralement pas violer les lois physiques.
2. disques diurnes : Généralement brillant ou luisant..., jaunâtre, blanc ou métallique. Montrant dans la plupart des cas ce que nous décririons de manière anthropomorphique comme un mouvement dirigé "avec but", avec la capacité d'accélérer extrêmement rapidement. Aucun son bruyant... semble être associé aux disques diurnes.
3. Signalements radar et visuels (ce chapitre intéressant contient de nombreux rapports d'observations simultanées par des témoins occulaires et des radar ainsi que des estimations quantitatives de vitesse. Le prototype est décrit comme suit) : L'opérateur radar observe un blip sur son écran qui... ressemble au type de blip donné pour un grand avion, n'est pas le résultat d'un défaut de fonctionnement, et ne ressemble pas à des "phénomènes météo". Une observations visuelle est typiquement une lumière, ou éventuellement une formation de lumières particulièrement peu familières à l'observateur... Les vitesses impliquées sont invariablement élevées, mais des combinaisons de haute vitesse à un moment et de survol stationnaire à un haute ne sont pas rares. Des inversions de mouvement et virages serrés, des virages non brusques à 90 °, sont caractéristiques des cas Radar-Visuels.
Les observations sélectionnées dans ces 3 premières catégories se réfèrent toutes à des objets distants et sont signalées par un pourcentage relativement élevé d'observateurs techniquement éduqués (40 à 60 %). Le nombre moyen de témoins par cas varie de 3,5 à 5,0.
Les 3 catégories suivantes ("Rencontres Rapprochées") concernent les observations situées entre 20 et 500 pieds de distance. De l'opinion de l'auteur la possibilité d'erreur de perception est éloignée dans ces cas à moins que les observateur n'aient souffert de "folie temporaire". Hynek consacre presque 80 pages de son livre aux rencontres rapprochées ; et le lecteur pourrait bien sympathiser avec l'hésitation de l'auteur à présenter ces éléments bizarres. Ces récits de cas illustrent la déconcertation des observateurs et leur difficulté à décrire ce qu'ils ont vécu. Evidemment Hynek a décidé de présenter l'ensemble des aspects observés du phénomène ovni, plutôt que de s'arrêter à un point arbitraire où les choses deviennent trop étranges. La catégorie des "rencontres rapprochées sans effets physiques" montre un nombre moyen d'observateurs par cas de 3,5, dont 35 % sont techniquement compétent. Le prototype est décrit comme suit :
Luminescence brilliante, taille relativement petite (de l'ordre de dizaines plutôt que de centaines de pieds), généralement de forme ovale - parfois surmontée d'un dôme - absence d'ailes, roues, or autres protubérances conventionnelles, et capacité à rester stationnaire et à accélerer très rapidement à de hautes vitesses ... les trajectoires sont largement verticales lorsque les vitesses sont hautes, décollages à 45 ° ou plus semblent être la règle.
La catégorie suivante concerne les rencontres rapprochées avec effets physiques. Hynek liste comme les plus courantes globalement observées les interférences avec le démarrage d'automobiles, les phares et la radio lorsque l'objet est à relativement proche. Il décrit de nombreux exemples, dont 1 implique de 7 cas de mise hors-service de voitures distinctes avec rétablissement automatique intervenant dans les 2 h. Le nombre moyen de témoins par cas est de 4,0 dans ce groupe, mais le pourcentage d'observateur techniquement formés est inférieur à celui du groupe précédent (13 %).
Enfin, Hynek arrive au plus étrange aspect des phénomènes ovnis - aux rencontres rapprochées avec "occupants." Il défend sa décision de ne pas écarter les rencontres d'occupants par 2 arquments. D'abord, elles sont trop nombreuses (plus de 300); et ensuite, il considère qu'on ne peut subdiviser le phénomène ovni, en acceptant certaines parties et en rejetant d'autres. Néanmoins, après une description approfondie de ce groupe d'observations déroutantes, Hynek conclut qu'il préfère laisser reposer le problème ovni sur les prototypes des 5 premières catégories... en gardant toujours à l'esprit qu'il pourra être découvert que les cas humanoïdes sont la clé de du problème dans son ensemble. On doit lire ce chapitre pour comprendre le dilemne de l'auteur.
Dans la 3ème partie du livre, Hynek takes severe issue with l'étude sur les ovnis de l'Air Force ("Blue Book") et le projet de l'Université du Colorado (projet Condon), y compris son approbation par l'Académie Nationale des Sciences. Il retrace l'histoire et les approches prises par ces études et les tient pour responsables du discrédit et du ridicule dont le problème ovni a souffert dans la communauté scientifique et de l'ingéniérie. Son principal reproche à l'étude de l'Air Force est l'incompétence, that against the Condon study prejudice et l'absence de concept scientifique valide. Hynek fait la remarque importante qu'une observation ne devrait être définie comme ovni que si elle reste inexpliquées après un examen technique sévère, alors qu'à son avis l'étude Condon ne requiert que l'observateur l'ait trouvée inexplicable - induisant ainsi beaucoup d'effort dépensé sur des cas sans intérêt.
Dans son dernier chapitre, Hynek suggère un nouveau départ pour l'ensemble du problème ovni. Il recommande une approche statistique afin de définir les paramètres du phénomène. Cela implique un traitement informatisé des données et un accord international sur les formats et le codage. Il propose un "institut" pour l'étude du phénomène ovni qui éliminerait l'approche actuelle strictement privée. Il servirait de point focal national ou international pour la collecte des données et de rapports. Le périmètre d'un d'un institut dépendrait des fonds et du temps disponible pour son équipe.
The UFO Experience représente sans nul doute la meilleure et la plus objective des introductions disponibles sur le problème ovni. Certains lecteurs seront déçus de ne pas y trouver une véritable "enquête scientifique", comme le suggère le titre du livre. Mais une telle enquête nécessiterait des efforts multidisciplinaires et des ressources considerable non accessibles à un scientifique privé. Peut-être aurait-il été préférable que Hynek omette ce sous-titre. Egalement, le traitement du problème de probabilité en chapitre 7 me semble faible. Des survols mineurs dans le livre présentent quelques problèmes ; par exemple, le "tableau probabilité-étrangeté" ne portant aucune légende et semblant incohérent avec le texte en Annexe 1. Ces imperfections peuvent et seront sans nul doute corrigées dans les éditions à venir.
Je vois le livre de Hynek comme un travail courageux rédigé par un scientifique respecté qui admet avoir changé d'avis et considère présenter un problème scientifique important et non résolu. Il ne fait pas de doute que Hynek sera critiqué par ceux qui considère le problème ovni comme "non existant". Un lecteur objectif devrait trouver la richesse d'informations contenue dans ce livre difficile à ignorer. Le même may hold for the international scientific and engineering community. Le livre de Hynek, d'ailleurs, a été traduit en plusieurs langues.
Joachim P. Kuettner, Président, sous-comité ovni de l'AIAA
http://rr0.org/data/1/9/7/3/11/ANewStartOnTheWholeUfoProblem/index_fr.html
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