- Pierre.BAdministrateur
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Le Japon détaille sa stratégie d'exploration lunaire
Ven 25 Juin 2010, 14:37
Le Japon détaille sa stratégie d'exploration lunaire
Un comité mandaté par le Cabinet a publié le 25 mai 2010 un rapport donnant les grandes lignes de la stratégie d'exploration lunaire du Japon. La rédaction de ce document répond aux directives du Plan Spatial Fondamental qui requérait la publication de mesures d'application de son programme avant la fin de l'année 2010. Profitant du succès de la mission Kaguya (SELENE, 2007-2009), le Japon entend poursuivre son effort dans l'exploration scientifique de la Lune. Le programme recommandé par le comité envisage une mission robotique scientifique avec alunissage en 2015, puis la construction d'une base robotique au Pôle Sud en 2020. Le comité conseille également de développer certaines technologies fondamentales qui permettraient graduellement au Japon de lancer de manière autonome ses propres astronautes et de devenir un partenaire incontournable dans les futurs projets internationaux.
Le Japon prévoit à partir de 2015 d'explorer la face visible de la Lune à l'aide de robots. Le rapport mentionne le développement de technologies rendant possible l'envoi, dès 2015, d'une mission scientifique pour une période de quelques mois : techniques d'atterrissage précis autonome avec une précision inférieure à 100 mètres ; alimentation électrique solaire permettant aux instruments de résister aux conditions extrêmes de la nuit lunaire ; rovers lunaires. Le développement de ces technologies permettrait au Japon de réaliser plusieurs "premières" mondiales. Cette mission donnera aussi au Japon des données scientifiques qui confirmeront la place des chercheurs japonais dans la communauté scientifique mondiale, en particulier pour l'étude de la structure interne de la Lune. Le Japon n'a pas non plus oublié la forte reconnaissance médiatique des missions Kaguya et Hayabusa et prévoit donc d'emporter à nouveau des caméras de très haute définition sur ses prochaines missions lunaires. Un tel investissement représenterait entre 60 et 70 milliards de yens. (entre 535 et 625 millions d'euros)
Dans une deuxième phase initiée en 2020, des robots procèderont à l'établissement d'une base lunaire au Pôle Sud, dans un endroit disposant d'un ensoleillement quasi-constant. Les installations lunaires fonctionneront grâce à un système innovant de production d'énergie combinant panneaux solaires, piles à combustible et batteries Li-ion. Après s'être consacré à la construction de la base, les robots japonais passeront plusieurs mois à étudier le sol lunaire avec un rayon d'action de 100 km à partir de la base. Cette base disposera en outre de la capacité d'analyser de manière autonome les échantillons récupérés par les robots. Enfin, il est prévu de donner une capacité de retour vers la Terre pour les échantillons les plus intéressants. En parallèle, le Japon poursuivra son étude de la structure interne de la Lune avec l'opération pendant plus d'une année d'un réseau de capteurs au sol. Il étudiera aussi les perspectives d'exploitation des ressources lunaires. L'investissement cumulé prévu est 200 milliards de yens. (environ 1,8 milliard d'euros)
Le rapport présente aussi quelques lignes sur la période se situant au-delà de 2020, avec des études portant sur des robots encore plus sophistiqués et capables de s'auto-réparer dans un environnement difficilement accessible à l'homme. Cette phase permettrait aussi de tester les futurs robots humanoïdes annoncés dans le Plan Spatial Fondamental de 2009 (et encore très controversés chez les ingénieurs nippons). L'objectif scientifique à plus long terme réside dans le retour d'échantillons prélevés sur la face cachée de la Lune, vers 2025.
Il est aussi fait mention des vols habités, bien qu'il s'agisse d'un thème plus vaste que l'exploration lunaire. Le document mentionne en effet brièvement qu'il est nécessaire de développer certaines capacités technologiques fondamentales qui permettront de développer des partenariats dans les futurs projets habités internationaux. Il est en particulier préconisé de développer d'ici 2020 les éléments fondamentaux (technologies relatives à une capsule, préparation d'une tour de sauvetage pour le H-2A, mise aux normes de vol habité pour les moteurs de fusées, etc.) qui permettront de lancer des astronautes japonais, sans pour autant s'engager dans des développements lourds et coûteux. Pour ce faire, le Japon entend utiliser autant que possible les systèmes japonais déjà en service comme le cargo HTV ou la fusée H-2A. Cela permettrait de réduire l'investissement à 90 milliards de yens (environ 800 millions d'euros).
Source : bulletins-electroniques.com
Un comité mandaté par le Cabinet a publié le 25 mai 2010 un rapport donnant les grandes lignes de la stratégie d'exploration lunaire du Japon. La rédaction de ce document répond aux directives du Plan Spatial Fondamental qui requérait la publication de mesures d'application de son programme avant la fin de l'année 2010. Profitant du succès de la mission Kaguya (SELENE, 2007-2009), le Japon entend poursuivre son effort dans l'exploration scientifique de la Lune. Le programme recommandé par le comité envisage une mission robotique scientifique avec alunissage en 2015, puis la construction d'une base robotique au Pôle Sud en 2020. Le comité conseille également de développer certaines technologies fondamentales qui permettraient graduellement au Japon de lancer de manière autonome ses propres astronautes et de devenir un partenaire incontournable dans les futurs projets internationaux.
Le Japon prévoit à partir de 2015 d'explorer la face visible de la Lune à l'aide de robots. Le rapport mentionne le développement de technologies rendant possible l'envoi, dès 2015, d'une mission scientifique pour une période de quelques mois : techniques d'atterrissage précis autonome avec une précision inférieure à 100 mètres ; alimentation électrique solaire permettant aux instruments de résister aux conditions extrêmes de la nuit lunaire ; rovers lunaires. Le développement de ces technologies permettrait au Japon de réaliser plusieurs "premières" mondiales. Cette mission donnera aussi au Japon des données scientifiques qui confirmeront la place des chercheurs japonais dans la communauté scientifique mondiale, en particulier pour l'étude de la structure interne de la Lune. Le Japon n'a pas non plus oublié la forte reconnaissance médiatique des missions Kaguya et Hayabusa et prévoit donc d'emporter à nouveau des caméras de très haute définition sur ses prochaines missions lunaires. Un tel investissement représenterait entre 60 et 70 milliards de yens. (entre 535 et 625 millions d'euros)
Dans une deuxième phase initiée en 2020, des robots procèderont à l'établissement d'une base lunaire au Pôle Sud, dans un endroit disposant d'un ensoleillement quasi-constant. Les installations lunaires fonctionneront grâce à un système innovant de production d'énergie combinant panneaux solaires, piles à combustible et batteries Li-ion. Après s'être consacré à la construction de la base, les robots japonais passeront plusieurs mois à étudier le sol lunaire avec un rayon d'action de 100 km à partir de la base. Cette base disposera en outre de la capacité d'analyser de manière autonome les échantillons récupérés par les robots. Enfin, il est prévu de donner une capacité de retour vers la Terre pour les échantillons les plus intéressants. En parallèle, le Japon poursuivra son étude de la structure interne de la Lune avec l'opération pendant plus d'une année d'un réseau de capteurs au sol. Il étudiera aussi les perspectives d'exploitation des ressources lunaires. L'investissement cumulé prévu est 200 milliards de yens. (environ 1,8 milliard d'euros)
Le rapport présente aussi quelques lignes sur la période se situant au-delà de 2020, avec des études portant sur des robots encore plus sophistiqués et capables de s'auto-réparer dans un environnement difficilement accessible à l'homme. Cette phase permettrait aussi de tester les futurs robots humanoïdes annoncés dans le Plan Spatial Fondamental de 2009 (et encore très controversés chez les ingénieurs nippons). L'objectif scientifique à plus long terme réside dans le retour d'échantillons prélevés sur la face cachée de la Lune, vers 2025.
Il est aussi fait mention des vols habités, bien qu'il s'agisse d'un thème plus vaste que l'exploration lunaire. Le document mentionne en effet brièvement qu'il est nécessaire de développer certaines capacités technologiques fondamentales qui permettront de développer des partenariats dans les futurs projets habités internationaux. Il est en particulier préconisé de développer d'ici 2020 les éléments fondamentaux (technologies relatives à une capsule, préparation d'une tour de sauvetage pour le H-2A, mise aux normes de vol habité pour les moteurs de fusées, etc.) qui permettront de lancer des astronautes japonais, sans pour autant s'engager dans des développements lourds et coûteux. Pour ce faire, le Japon entend utiliser autant que possible les systèmes japonais déjà en service comme le cargo HTV ou la fusée H-2A. Cela permettrait de réduire l'investissement à 90 milliards de yens (environ 800 millions d'euros).
Source : bulletins-electroniques.com
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