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Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Empty

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Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Empty Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres

Jeu 30 Avr 2015, 13:21
Concernant les extraterrestres, l’auteur inclut systématiquement l’option « inconnu » dans la table 1, car dans une découverte lente, nous ne connaitrons probablement pas tous les aspects des extraterrestres en une fois.
 
La distance peut-être proche ou éloignée, la plus proche étant notre corps, par exemple si vous considérez la démarche SETI génomique (voir  Davies2010 ; shCherbak et Makukov 2013), ou si vous spéculez que la panspermie (dirigée) a apporté des bactéries et des virus de l’espace (par exemple Hoyle et Wickramasinghe 1990). Les autres options  «proches » sont dans notre système solaire,  ou à 50 années lumière de rayon de la Terre, qui permettraient un voyage aller et retour ou une communication par messages électroniques à l’échelle d’une vie humaine. L’option « éloignée »inclut tout au delà des 50 années lumière, de sources galactiques ou extragalactiques. L’option la plus éloignée est celle du réglage minutieux de l’univers lui-même qui serait la signature d’une civilisation avancée (voir par exemple Pagels 1989 ; Garder 2004 ; Steven J.Dick 2008 ; Vidal 2014a).
 
La nature des extraterrestres peut être simple ou complexe. Généralement, plus elle est complexe et plus grand sera l’impact. Le dessein peut aussi être neutre (par exemple si nous découvrons des microbes), bienveillant (comme dans E.T du film de Spielberg), malveillant (comme dans la plupart des autres films, que l’on pourrait considérer comme la projection de l’agressivité humaine, de sa peur devant l’inconnu.). L’intention peut être bienveillante ou malveillante, selon les contextes spécifiques et les situations. Il n’y a aucune raison qu’il puisse être Manichéen ou uniforme. Si dix millions d’humains colonisaient une nouvelle planète, ils ne seraient certainement pas tous bienveillants avec ses habitants. Plus ils seront malveillants, plus grand sera l’impact. Bien entendu, le dessein est largement une dimension subjective. Même les extraterrestres les plus malveillants tuant des humains de façon aléatoire pourraient être interprétés par certains comme une bonne chose  parce qu’ils annihilent la race humaine. Aussi, un microbe tuant la biosphère terrestre pourrait sembler malveillant de notre point de vue, mais tout à fait neutre de son point de vue.
 
La taille des extraterrestres peut être éloignée de notre échelle ou proche de celle-ci. Dans le premier cas, l’impact est important car il est déconcertant de ne pouvoir interagir directement avec une étonnante civilisation galactique de type III sur l’échelle de Kardashev (1964), ou avec des extraterrestres très petits vivant à très petite échelle (Type VI sur l’échelle de Barrow de 1998 ; voir aussi Vidal 2014a chapitre 9.2). Les deux seraient très durs à appréhender. Notez que dans la culture populaire et l’imagination, les extraterrestres sont presque toujours à notre échelle ou pas très loin, mais c’est juste un préjugé.
 
Le nombre d’extraterrestres peut être de un ou plusieurs. En trouver des milliers ou des millions sera beaucoup plus bouleversant ou excitant que un ou deux exemples.
L’état des extraterrestres pourrait être fossile, en sommeil ou vivant. Plus proche du vivant ils seront et plus l’impact devrait être grand. Bien qu’un  extraterrestre avancé en sommeil puisse être aussi très intrigant ou excitant, voir effrayant.
 
Les dimensions de clarté,  d’intention communicative, de connaissance  à notre sujet et d’influence sur nous présupposent que les ETI soient plus avancés que nous. Si les ETI communiquent, le message peut-être clair ou ambiguë, de notre fait en tant qu’observateurs ou à cause d’eux en tant que transmetteurs, par exemple si les extraterrestres diffusent des messages contradictoires (voir aussi Harrison 1997, 2002).
 
La dimension de l’intention communicative est similaire à « la classe du phénomène » dans l’échelle de Rio. Elle peut-être nulle (comme l’auteur le soutient) ou elle pourrait être nulle mais nous sentons un message. Elle pourrait-être aussi limitée de plusieurs façons. En premier, limitée pour notre propre bien (bienveillant), comme la première directive ; En second, elle pourrait aussi être limitée pour nous faire du mal (malveillant), comme dans la nouvelle de Fred Hoyle « A pour Andromède ». Elle pourrait être aussi limitée pour des raisons spécifiques comme un phare de navigation, qui pourrait être un message plus neutre, omnidirectionnel, non spécifique à la terre. Nous pourrions aussi imaginer un dessein communicatif complet et transparent même si ceci ne garantit pas une compréhension mutuelle complète. Pour en savoir plus sur les diverses possibilités dans les scénarios de détection, voir par exemple (Tarter 1992).
 
Leurs connaissances à  notre propos pourraient être nulles, mais ils pourraient connaître un peu de nous ou même presque tout à notre sujet, s’ils observaient la Terre depuis des milliards d’années. A la limite, leurs connaissances à notre sujet pourraient même se transformer en influence. Bien que cela puisse paraître de la matière émanant de la science fiction ou de l’ufologie, le fait que les extraterrestres aient ou eussent pu avoir une influence faible ou importante sur nous reste une possibilité ( considérez par exemple la panspermie ou la panspermie dirigée).
 
Regardons maintenant les 16 dimensions qui sont clé pour comprendre l’impact sur l’humanité (voir les figures 3-4). Elles sont classées en 3 catégories :
Les catégories objective, subjective et intersubjective qui ont prouvé leur pertinence dans l’histoire des idées (Vidal 2012).
 
Le principal « objectif » ou impact scientifique dans la découverte des extraterrestres sera de littéralement universaliser notre savoir. Pour le moment seule la physique et quelques chimies ont pu être prouvées encore valables au delà de notre atmosphère. Comme la table 2 le montre, tous les autres domaines du savoir restent à être universalisés. Cependant, en pensant dans le contexte cosmologique ou astrobiologique, nous avons déjà commencé à universaliser beaucoup de domaines du savoir. Si nous trouvons des extraterrestres, plus les domaines du savoir deviendront universalisés et plus grand sera l’impact. L’impact minimal ici sera la biologie qui sera universalisée une fois que nous trouverons de la vie au delà de la Terre. Ce serait déjà une immense révolution, mais à la limite, comme quelques astrobiologistes l’ont explorée (voir les références dans la table numéro 2), l’universalisation du savoir pourrait être maximal.
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_21825c_capture-d-ecran-2015-04-24-a-22-45
 
Table 2 Exemples de domaines du savoir qui restent à universaliser. Se reflechissant dans le contexte astrobiologique ou cosmologique, quelques auteurs ont déjà commencé à penser en des termes vraiment universels.
 
L’auteur pense que la vitesse de la découverte sera faible, mais il admet qu’il pourrait se tromper. Comparez par exemple une situation où l’on intercepterait un message en anglais par rapport à un message crypté qui nous prendrait 20 ans pour le décoder. Le scénario le plus probable, c’est que les opinions oscilleront avec parfois des arguments forts soutenant l’annonce de la découverte et d’autre fois ceux la réfutant. Plus vite la communauté scientifique convergera et plus l’impact sera important. La dimension est similaire au facteur de crédibilité de l’échelle de Rio.
 
La qualité des données que nous rassemblerons pourrait être faible ou élevée selon qu’il s’agisse d’un message stable ou transitoire, complet ou incomplet, clair ou ambigu. La qualité des données sera d’autant plus élevée et la découverte prise avec d’autant plus de sérieux  que le message sera le plus clair, le plus complet et le plus stable.
 
La source de la découverte pourrait venir de l’astrobiologie traditionnelle cherchant la vie dans notre système solaire, ou cherchant des planètes comparables à la Terre. Elle pourrait aussi provenir de l’astro ingénierie, ou de la recherche d’artefacts extraterrestres (SETA), ou du SETI comme ce qui est réalisé par l’institut SETI. Mais, elle pourrait tout aussi bien être une réinterprétation de phénomènes existants, par exemple, si quelques rapports sur les OVNIs finissaient par convaincre la communauté scientifique. Ce qui est important c’est que des auteurs ont milité en faveur des extraterrestres qui pourraient être déjà dans nos données astrophysiques (Shvartsman, cité par Heidmann et Klein en 1991, 390 :393 ; Davies 2010, 124 ; Vidal 2014a, 205).
 
La communauté scientifique devrait-elle avoir honte si en fait les extraterrestres s’avéraient avoir déjà été dans nos données ? Je ne le pense pas, et les révolutions scientifiques précédentes supportent ce point de vue. Les contributions de Newton et de Darwin n’étaient pas dans la découverte de nouveaux corps gravitationnels ou de nouvelles espèces vivantes. Leur contribution était de proposer de nouvelles théories pour expliquer et interpréter une variété de phénomènes gravitationnels déjà connus et des espèces vivantes connues.  Finalement, si nous avions eu une réponse à l’un des messages que nous avons envoyés dans l’espace, c’est à dire une réponse au SETI actif, l’impact serait certainement  extrêmement passionnant.
 
Notre connaissance à leur sujet pourrait être minimale, par exemple si nous découvrons un message crypté, nous ne connaîtrions rien à l’exception de leur existence. Nous pourrions en connaître un peu plus, ou même pratiquement tout à leur sujet. Notez que cette dimension a besoin d’être comparée avec leurs connaissances à notre sujet : Plus il y aura d’asymétrie à notre désavantage et plus cela nous serait pénible.
 
En s’adressant maintenant au groupe social ou intersubjectif de dimensions, la première impression est cruciale, car elle pourrait conduire aux effets papillons (Harrison 1997, 199 ; Tarter 1992). les cycles d’interactions dépendant de la façon dont ils commencent en de bon ou de mauvais termes, pourraient vraiment bifurquer soit vers des relations amicales, soit vers des réactions de crainte. Dans l’ensemble, les premières impressions peuvent-être donc positives ou négatives.
Selon que le contexte socio-politique est stable ou instable, cela jouera un rôle important, en particulier en formant les premières impressions  et en dessinant les premières réactions (Harrison 1997). Une première découverte prometteuse peut aussi conduire à une guerre froide symbolique pour protéger la découverte, comme la course entre les soviétiques et les USA pour aller sur la lune.
 
La dissémination des informations peut être transparente, digne de confiance, suivant des protocoles et des recommandations existantes. Mais elle pourrait aussi bien devenir peu fiable, alimentant les rumeurs, l’incrédulité et la confusion (Harrison 1997, 206-213).
 
Le monde universitaire est fortement influencé par la philosophie occidentale, mais comme les philosophes de la philosophie comparée ont observé (par exemple Bahm 1995 ; Smith 1957),  il y a évidemment d’autres philosophies mondiales majeures à prendre en compte, telle que les philosophies indiennes et chinoises. Ceci est particulièrement important à prendre en compte si nous voulons étudier l’impact global, en considérant la grande partie de la population mondiale qui suit une philosophie non occidentale.
 
Comment les différents groupes religieux réagiront-ils ? Comme des études précédentes l’ont montré (par exemple Vakoch Lee 2000), l’affiliation religieuse importe moins qu’une croyance dans l’anthropomorphisme ou le non-anthropomorphisme. Et encore, étant donné l’importance de l’influence des religions pour les milliards de personnes, nous devons étudier comment l’appartenance religieuse pourrait affecter l’impact. Des cas spécifiques peuvent être importants à surveiller, comme les réactions des religions liées aux OVNI.
 
Dans le groupe subjectif (Figure 4), la seule dimension la plus importante est notre préconception des extraterrestres (Connors 1976). Selon que nous serions près de la vérité ou éloignés de celle-ci, les réactions varieront de façon immense. Cette dimension peut donc être évaluée différentiellement, en dessinant deux versions d’un diagramme en toile d’araignée dans la figure 2 (les dimensions de 1-10). Une version représente comment nous imaginons les extraterrestres, et la seconde version comment les extraterrestres sont vraiment, exercice à réaliser au moment de la découverte. Si les deux diagrammes en toile d’araignée se superposent parfaitement, cela signifie que nous étions en plein dans le mille, et que la découverte ne nous surprendra pas. Mais s’il apparaît que nous nous sommes trompés dans toutes les options des dix dimensions, ce sera une énorme surprise si ce n’est pas un choc psychologique.
 
La dimension de la vision du monde évalue si la découverte ne conduit à aucun changement ou à des changements majeurs. Deux modèles de la vision du monde peuvent être utilisés à cette fin. La première, utilisant le modèle assemblé de Koltko-Rivera (2004), qui est composé de 42 dimensions assemblées en groupes comme la nature humaine, la volonté, la cognition, le comportement ou la vérité. Ce modèle propose un total de 119 options, qui peuvent être choisies parmi des dimensions diverses. De nouveau, l’impact sur les visions du monde peut être évalué différentiellement, avant et après la découverte des extraterrestres. L’impact sur la vision du monde est la différence entre votre vision du monde actuelle et la nouvelle vision du monde qu’implique la découverte des extraterrestres. Si votre vision du monde ne changeait pas quelque soit le scénario de détection extraterrestre (dimensions de 1-10), cela signifie que vous êtes vraiment prêts. Mais vous devez contrôler que vous n’êtes pas dans le déni, rationalisant et protégeant votre ancienne vision du monde. Une évaluation directe (non différentielle) demanderait une confrontation de l’ensemble des visions du monde avec l’ensemble du panorama des détections d’extraterrestres possibles. L’autre modèle de vision du monde est celui de Leo Apostel (Aerts et al.1994 ;Vidal 2008). Ici, une vision du monde est définie par les réponses à des questions majeures telles que : D’où venons nous ? Où allons nous ? Qu’est ce que le bien et le mal ? Qu’est ce qui est vrai et qu’est ce qui est faux ? Ce modèle permet de se demander : Est ce que la découverte des extraterrestres change nos vues sur l’origine de l’univers ? Sur le futur ? Sur la moralité ? Sur la nature du savoir (épistémologie) ?  Ici nous pouvons voir la différence avec l’échelle de Londres et l’approche actuelle en prenant l’exemple de la panspermie. Sur l’échelle de Londres, le scénario sera noté relativement bas (1,4 à 2,8 sur 10) (Almar et Race 2011, 691). Toutefois, s’il est prouvé que c’est vrai, la panspermie pourrait demander une réécriture de la réponse de notre vision du monde à la question « D’où venons nous ? », en envisageant l’origine de la vie sur la Terre. Pour beaucoup de gens, une telle découverte viendrait comme un choc, car elle pourrait réfuter l’histoire cosmique de l’évolution que la plupart ont aujourd’hui. Notez qu’une invalidation d’une vision du monde peut être à la fois catastrophique et bouleversante.
 
Les psychologistes ont montré que comme les humains évoluent, leurs capacités motrices, leurs habilités cognitives, leurs raisonnements moraux, leurs mécanismes de réponse émotionnelle et leurs auto concepts se développent par étapes (par exemple Piaget 1954, Kohlberg 1984 ; Laske 2008). Des gens différents à différents stades de développement réagiront certainement différemment à la découverte des extraterrestres. Cette approche est particulièrement utile pour étudier l’éthique et la stratégie d’apprentissage (par exemple Graves 1974) car les théories de croissance visent à relier les dimensions psychologiques aux sentiments et à la motivation. Des personnes dans des états plus faibles réagiront différemment que les gens se trouvant dans des stades plus élevés. Notez qu’un effet de la découverte pourrait aussi déclencher des changements dans l’étape de développement. Généralement, une personne se développe par étapes, simplement parce que les étapes les plus élevées sont adaptatives, permettant de gérer avec succès des situations de plus en plus complexes. Même si le changement de la vision du monde est catastrophique au premier abord, avec un peu de chance la découverte des extraterrestres pourrait devenir bouleversante et déclencher de profonds changements psychologiques au niveau les plus élevés.
 
Une théorie psychologique robuste est celle de la hiérarchie des besoins de Maslow (1954). Quel niveau ou quels niveaux de la hiérarchie de Maslow la découverte affecterait-elle ?  Elle pourrait affecter les besoins élémentaires, ou les besoins les plus élevés. Par exemple, un microbe extraterrestre qui pourrait rendre toute notre nourriture empoissonnée pourrait être un désastre pour chacun, affectant les besoins physiologiques et de défense de toute la planète. Au contraire, la découverte d’une civilisation perdue, sans impact sur notre comportement quotidien et notre fonctionnement aurait un impact seulement sur les gens qui s’interrogent sur la place de l’humanité dans l’univers. Pratiquement tous les scénarios n’auraient pas d’impact sur les besoins de base humains. D’une façon pragmatique, nous pouvons suggérer que la plupart des découvertes potentielles (en particulier celles éloignées de la Terre) auront un impact faible sur la grande majorité des gens, car ils n’auront pas à changer leurs comportements.
 
Les personnes plus jeunes ou plus vieilles réagiront différemment. Les plus jeunes générations sont généralement plus progressive, plus ouvertes aux nouvelles expériences et découvertes. Ils seront probablement plus ouverts et plus affectés par la découverte, alors que les générations plus anciennes pourraient soit refuser la découverte ou soit essayer de faire en sorte qu’elle cadre avec leurs plus anciennes visions du monde, au lieu d’en changer radicalement. Notez que la dimension « âge » recouvre celle du « développement par étape ».
 
Des types de personnalité différents seront plus ou moins sensibles ou insensibles à la découverte. Bien que  la personnalité et la vision du monde se chevauchent, peu de recherches ont été faites sur ce sujet (Koltko-Rivera 2004, 44), aussi cela a du sens de considérer la personnalité comme une dimension en elle-même. Harrison (1997, 245-248) a discuté plusieurs traits de personnalité qui pourraient affecter les réactions humaines. Par exemple, la stabilité émotionnelle (comment une personne résiste au stress), la rigidité ou le dogmatisme de sa vision du monde (comment il est difficile de la changer), le manque de posture affective (positive et joyeuse par opposition à négative et anxieuse), ainsi que l’estime de soi (faible ou haute). Evidemment, quelqu’un de stable émotionnellement, flexible dans sa vision du monde, l’esprit positif et avec une haute estime de lui même réagira beaucoup mieux que quelqu’un avec les attributs opposés.
 
Discutons maintenant nos dimensions et options. Concernant les extraterrestres, les dimensions 1-3 sont les paramètres les plus importants. Comme Harrison (1997, 237) l’a écrit :  « Si nous croyons que leur technologie n’est pas mieux que la notre, qu’ils sont basiquement de bons gars, nous nous sentirons moins stressés que s’ils avaient une écrasante supériorité technologique, sont déjà nos voisins, et semblent disposés défavorablement envers les humains ».
 
En considérant le côté humain, l’auteur a sélectionné les dimensions (a-p) pertinentes pour la question de l’impact. Evaluer l’impact sur nous présuppose que nous avons un modèle de l’humanité. Ceci est bien entendu extrêmement difficile à faire, et demanderait rien de moins qu’une synthèse des sciences sociales. Aucune modélisation n’est neutre et totalement objective. La modélisation a toujours un but (Sterman 2000). Quel est le but que nous poursuivons quant nous essayons de modéliser les impacts de la découverte des extraterrestres? Différents buts demandent des modèles différents, se centrant sur des dimensions différentes. L’objectif propre et l’espoir de l’auteur sont que ces deux ensembles de dimensions se montreront utiles comme un cadre conceptuel et un référentiel pour les chercheurs et les politiciens afin d’explorer l’horizon des impacts relatifs à la découverte des extraterrestres. On pourrait choisir de se focaliser sur l’étude de l’impact sur un profil type représentant la plupart des gens, ou sur certaines catégories spécifiques de personnes (par exemple les décideurs, les leaders), ou sur des activités humaines différentes (le monde universitaire, les religions, la politique, la santé publique, l’économie, etc.).
Considérer l’impact sur l’humanité peut aussi être trop restrictif pour toute une classe de scénarios où la vie extraterrestre (ETL) affecte non seulement l’espèce humaine, mais aussi tout l’écosystème. Un exemple pourrait-être une colonie de bactéries venant d’une météorite et contaminant et perturbant tout l’écosystème.
Mark Neal (2014) a revu récemment la question des extraterrestres dans le contexte de la gestion du risque. Il y a bien entendu beaucoup de risques que nous pouvons imaginer, mais qu’en est-il si la découverte est aussi une fantastique opportunité pour se développer et apprendre ? Existe-t’il un champ de recherche comme la gestion des opportunités ? Si quelqu’un veut se concentrer sur la gestion du risque, alors nous devons considérer le risque de ne pas plus tirer partie des opportunités. Pour le moment, nous avons l’opportunité de préparer la découverte, c’est à dire d’explorer un immense horizon de possibilités. Finalement, nous pouvons plus apprendre maintenant que nous sommes libres d’explorer l’horizon des possibles, plutôt qu’après la découverte effective, qui pourrait mettre des contraintes sur l’horizon. Le voyage astrobiologique peut être plus important que la destination.
 
Le modèle a t’il trop de dimensions ? En multipliant les options nous voyons qu’il y a 172 800 possibilités (c’est à dire des diagrammes toile d’araignée) pour les extraterrestres et 442 368 du côté de l’humanité.  Les deux mis ensembles, c’est un total de plus de 76 milliards de scénarios à étudier ! Avec Koltko-Rivera (2004,28), l’auteur soutient que c’est une meilleure approche de commencer avec beaucoup trop de dimensions plutôt que pas assez :
Finalement, la recherche empirique multi variable révèlera quelles dimensions sont vraiment distinctes les unes des autres. Mis de façon grossière : « la factorisation les analyse toute- laissons les eigenvalues (les valeurs propres) les trier ». Si quelqu’un commence avec un ensemble détaillé de dimensions, la recherche peut révéler une structure plus simple. Démarrer avec un trop petit ensemble de dimensions rendrait difficile voir impossible de savoir si une approche plus complexe est nécessaire [4]. Si vous souhaitez confectionner un habit ou une théorie, il est sage de commencer avec plus de matériau que ce que le produit fini demande.
 
Des travaux ultérieurs doivent être réalisés pour affiner le modèle proposé par l’auteur. Comme nous l’avons mentionné, les théoriciens de la psychologie développementale  peuvent voir les motifs à différentes étapes du développement cognitif, émotionnel et moral, et donc pourraient réduire l’espace des réactions humaines. Une autre approche pourrait être de réduire l’état de l’espace grâce aux arbres de décisions (voir Billingham 2002).  Par exemple, si des bactéries sont découvertes sur Mars, nous n’avons pas besoin de considérer les paramètres d’une intention de communication.
Se préparer à cette découverte majeure, éduquer les gens à l’évolution cosmique et une collection de détections possibles et de réactions sont une des choses les plus utiles que nous pouvons faire. Si les gens entretiennent une culture cosmique, ils seront beaucoup plus prêts à absorber la nouvelle que nous ne sommes pas seuls dans l’univers.
 
 
Voilà, je trouve ce texte majeur et c’est pourquoi il m’a semblé très important de le traduire rapidement et le partager. Je dirai même qu’il est cardinal à plusieurs égards et qu’il propose de nombreuses pistes pour aborder cette problématique, notamment ces approches différentielles. Il n’y aura pas un contact mais des milliards, autant finalement que chaque être humain et visiteur dont le chemin pourrait se croiser ! Le cosmos est rempli de vie[5] et par analogie, c’est un peu comme le plancton des océans qui d’une certaine façon donne une réponse au paradoxe de Fermi en montrant comment un milieu limité peut accueillir des milliers de formes de vie qui se partagent la place en bonne intelligence, ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas des baleines ou des requins. En fait Fermi s’est planté de multiples façons mais notamment et surtout en considérant la croissance de la civilisation humaine comme procédant selon un schéma Malthusien alors même qu’il aurait dû plutôt tenir compte d’une croissance répondant à une situation de compétition inter spécifique selon les équations de Lotka-Volterra !
Voilà nous sommes très loin de l’image d’Epinal des extraterrestres débarquant à la maison blanche, mais nous disposons d’un outil fantastique pour nous aider à penser cet impact. N’est ce pas finalement le docteur J.C.R Licklider, un des nombreux acteurs d’INTERNET qui proposait au tout début du concept, la mise en œuvre d’un réseau global d’ordinateurs dès 1962 qu’il avait décrit comme « le réseau intergalactique ». N’y sommes nous pas déjà d’une certaine façon ?
 
[0] Predicting what extra-terrestrials will be like: and preparing for the worst
BY SIMON CONWAY MORRIS
http://rsta.royalsocietypublishing.org/content/369/1936/555
http://adsabs.harvard.edu/full/2005A%26G....46d..24M
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 D000024.000&db_key=AST&bits=4&res=100&filetype=
Ici un adepte de la « Terre rare », néanmoins son approche est particulièrement intéressante car, la vie terrestre étant proche des limites physiques et chimiques de la vie, il n’est pas vraiment impossible que les formes de vie qui se développent dans l’ailleurs ressemblent ou soient assez proches  finalement des formes de vie terrestre !
Les carbaquistes : Ils pensent que la vie ailleurs dans l’univers doit ressembler à la vie sur Terre car aucune autre base de la vie ne peut exister (ce qui reste toutefois à prouver, certains chercheurs envisageant d’autres options notamment sur Titan !). Nos propres systèmes chimiques, en particulier ceux qui utilisent l’eau comme solvant et le carbone sont les briques clé des grosses molécules qui sont nécessaires pour supporter la vie. La notion d’adaptation à notre environnement était soutenue au début du siècle dernier par le chimiste américain Lawrence Henderson (1913)  et dispose de nombreux supporters aujourd’hui que l’on peut citer :
  Je suis convaincu que la vie partout dans l’univers doit être basée premièrement sur le carbone, l’hydrogène, l’azote et l’oxygène, sur base d’une chimie organique donc se rapprochant de la Terre, et qui peut seulement se produire dans un environnement riche en eau (Wald, 1974)… aussi je dis à mes étudiants : Apprenez votre biochimie ici et vous serez capables de passer des examens sur Arcturus (Wald 1973).
 
Cette référence à Arcturus est passionnante car elle rappelle l’expérience de notre bon Charlie et les fameux Tall White qui seraient originaires de cette étoile ou de ses environs. Charles James Hall et son millennialhospitality, une série de 5 bouquins qui racontent notamment une histoire de contact qui n’est pas sans rappeler une expérience psychologique d’interaction pratique qui permettrait d’alimenter les modèles multivariables proposés par M Vidal dans son article « Silent Impact ».  On peut toujours dire qu’il s’agit d’élucubrations d’un auteur en mal d’inspiration et voulant se faire de l’argent mais je vous en conseille la lecture car ces textes, à l’apparence simple, semble dévoiler des informations clé au détour de remarques anodines. A noter au passage que le bon Charlie n’a pas uniquement croisé des Tall White mais visiblement il a aussi connu dans son histoire des nordiques et des gris dont il fait d’ailleurs l’objet de  son dernier livre. On trouvera notamment une histoire de Roswell revisitée qui ne manque pas d’originalité et qui donne des pistes de recherche intéressantes. Cela vaut bien la mercantile production de notre bon docteur en zètaneries, expert invité au CAIPAN...
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_5c56d9_capture-d-ecran-2015-04-13-a-07-20
 
Esquisse graphique de la boîte d’habitation carbaquiste en fonction de quelques paramètres principaux (pH, pression, salinité, température). Toutes les échelles sont approximatives. Collectivement, la vie terrestre occupe toutes les régions de la boite d’habitation, quoique avec une plus grande extension des tolérances pour les extrémophiles prokaryotiques. Les seules régions qui apparaissent ne pas avoir de contrepartie terrestre sont les eaux très profondes et froides des océans (bien que la probabilité que de tels corps restent froids étant donné les échanges du manteau et de l’écorce terrestre semble douteux). La zone avec des points : eukaryotes+ prokaryotes ; la zone à carreaux :prokaryotes ; la zone avec des bandes : environnements non terrestres potentiels. 
 
Je soutiens, contre la sagesse néo-Darwinienne généralement acceptée, que ce que nous voyons ici est en gros ce que nous trouverons ailleurs et je soupçonne beaucoup plus précisément que c’est ce que nous trouverons sur toute planète comparable à la Terre. Par conséquent, et avec une référence spécifique à SETI, ainsi qu’à la sine qua non terrestrialité, l’évolution de l’intelligence et la sophistication cognitive (incluant la multitude), les compétences manipulatrices, la fabrication d’outils et la technologie, sans mentionner l’appropriation croissante des ressources sont toutes inévitables d’un point de vue évolutionnaire et toutes sont convergentes. De même apparemment les conditions banales comme être anatomique (comme marcher) ou biomécanique (comme avec les protéines respiratoires) seront hautement contraintes. Nos extraterrestres peuvent sembler étranges, mais si elles (eh oui, le sexe est aussi inévitable, de même que le sera « l’empreinte » parentale, la détermination sexuelle, la viviparité et le lait), ce sera par une profonde différence de peau (on retrouve cette interface entre milieu que j’évoquais sur le fil précédemment et qui sera effectivement un élément majeur de différenciation). Plus probablement, comme Bieri le remarqua il y a des années, ils ne ressembleront pas à « des tranches de pain pensantes ». Selon toutes les probabilités, ils nous ressembleront beaucoup.
Aussi pourquoi devrions nous nous préparer au pire ? En premier, si des extraterrestres intelligents existent, ils nous ressembleront, et étant donné notre histoire peu glorieuse, ceci pourrait nous donner à réfléchir. L’alternative est plus paradoxale, mais tourne autour de l’observation que si je suis exact dans mon hypothèse concernant la convergence évolutive se reflétant dans les fruits de l’évolution sur toute planète semblable à la Terre, alors nous ne devrions pas être là. C’est simplement parce que les système solaires dépendant d’étoiles riches en métaux auraient commencé à se former il y a quelques milliards d’années en avance sur nous. Nous pouvons  jongler avec les chiffres  qui comme nous le voyons, collent, mais en nous rappelant qu’une grande partie du système nerveux possède un héritage moléculaire qui s’étend plus profondément que les animaux et à l’intérieur, ce groupe de connaissances avancées a évolué indépendamment au moins 5 fois.  Alors disons que si seulement une sur un millier de biosphères engendre la technologie et que parmi celles-ci, une sur 10 000 finalement quitte son système solaire, alors cette planète aurait dû être colonisée par des gens qui surveillent les trilobites comme des animaux de compagnie. Et qu’en est-il de notre ancêtre, qui est le tout premier poisson ? Des animaux comme le Myllokunmingia, nageant au dessus de la ville de Kunming. Meilleur en toast. Mais ceci ne s’est pas passé, et ne se passera pas. Nous n’avons jamais eu de visiteurs, et ce n’est pas nécessaire de prévoir un comité de réception dans l’espoir qu’un jour ils puissent se montrer. Ils ne sont pas là, et nous sommes seuls. Alors quel scénario préférez-vous : Des voisins avec la culture des Aztèques ou un silence « assourdissant » ?
 
Personnellement, je choisis la première option et je dirais même qu’ils sont déjà là et depuis des lustres…Il n’y a pas de biais anthropomorphique là dedans, simplement des règles de construction et d’assemblage (ou « d’ensemblage » en référence à une méta dimension que l’on pourrait considérer  une « structure collective  d’une biosphère donnée » et les figures d’interférence que ces structures produisent lorsqu’elles entrent en contact)  et ce n’est pas parce que des êtres se ressemblent physiquement qu’ils ne sont pas profondément et fondamentalement différents ! Prenez la race humaine.
Notre fenêtre temporelle est courte mais elle s’inscrit dans un temps long !
 
[1] The Principle of Mediocrity ou le principe de médiocrité décodé, voir en page 7.
http://arxiv.org/pdf/1108.4990.pdf
 
[2] Terrestrial and Extraterrestrial Altruism
http://lamar.colostate.edu/~hrolston/Terrestrial-and-Extraterrestrial-Altruism.pdf
Comme l’éthique arrive à maturité, il nous reste à nous interroger si elle n’ira pas au delà de la nature et de la culture, entrapercevant les vérités universelles parvenant au point d’expression sur la Terre. Si il y a de la vie ailleurs, nous avons ce mandat logique de nous attendre à ce que même les supers intelligences soient des agents moraux qui ont atteint des convictions parallèles. 
 
[3] A ce titre le dossier Ummo est exemplaire !
 
[4]Voilà une remarque fort pertinente à appliquer, par analogie, aux observations des OVNIs. Plutôt que de passer son temps à filtrer et à éliminer les cas en apportant des grilles de lecture farcies d’à priori, ne serait-il pas bien plus « percutant » d’intégrer ces témoignages, éléments unitaires d’une base de connaissances, dans le « big data » et ses traitements?
 
[5] Complex organic and inorganic compounds in shells of Lithium-rich K giant stars
http://arxiv.org/abs/1504.05983
Spitzer aura encore frappé dans la connaissance de notre univers en permettant la détection de plusieurs lignes d’émission relatives aux hydrocarbones organiques et inorganiques autour d’étoiles géantes de type spectral K.  Les auteurs suggèrent que l’émission continue détectée est due à l’apparition d’un bouclier qui est attaché à l’étoile et qui est associé avec un enrichissement de la surface en Lithium. Ce processus d’émergence qui est indiqué dans nos modèles repr­­ésentés (voir figure suivante) par les étoiles avec l’étiquette rouge et se produit dans une période très courte (1000 à 2000 ans).
Les composés d’hydrocarbones organiques consistant en des composants aromatiques et aliphatiques sont supposés être formés lors de l’expansion du bouclier. Les détails de cette formation nous sont cependant inconnus, mais nous considérons qu’ils pourraient être formés d’une façon similaire aux nébuleuses planétaires riches en carbone. De plus, à l’inverse du scénario des nébuleuses planétaires riches en carbone, nous avons ici un cas d’une chimie duale dans laquelle les hydrocarbones sont formés dans un vent riche en oxygène.

Nous pouvons conclure que, si ce processus épisodique d’enrichissement en Lithium est vraiment un phénomène universel par des observations galactiques et intergalactiques, nous faisons face à une nouvelle source de matériaux organiques dans le milieu interstellaire. 
 
Voilà des briques de la vie qui apparaissent partout dans le cosmos et selon des processus naturels, que demander de plus pour une histoire de la vie qui selon le principe de médiocrité se déclenche dès que les conditions sont réunies ! Boum encore un pavé dans le jardin des tenants de la Terre rare et encore une bizarrerie qui n’est pas sans rappeler un courrier ummite qui évoquait même la présence de la vie sur certaines étoiles anciennes se refroidissant. Une certaine préscience, les experts feront leurs recherches…
 
   
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Sam 06 Juin 2015, 08:37
Signe des temps et conjonctions célestes sur le net :
 
Les étoiles sont à notre portée même si cela paraît aujourd’hui une utopie…Notre capacité de projection en traçant les chemins du futur permet d’envisager l’impossible (Emigrating beyong earth, Human adaptation and Space Colonisation : Cameron M.Smith/Evan T.Davies). Les choses progressent à la vitesse de la lumière envahissant le réseau par l’internet des étoiles :
http://techtracks100yss.org/page1.html
http://techtracks100yss.org/page8.html
-More than 1,800 planets outside of our solar system—exoplanets—have been confirmed by Kepler Telescope and other astronomical data.
-Between 8.8 and 40 billion earth-sized planets are estimated to orbit stars within the so-called “habitable zone” in our galaxy, the Milky Way.
-Estimates are that 132-160 habitable worlds are in our stellar neighborhood—within 10 parsecs (33.6 light years) of our sun.
Plus de 1800 planètes découvertes hors de notre système solaire- Exo planètes- ont été confirmées par le télescope Kepler et d’autres données astronomiques.
On estime entre 8,8 et 40 milliards de planètes orbitant autour d’étoiles à l’intérieur de la fameuse « zone habitable » de notre galaxie, la voie lactée.
Les estimations font état de 132 à 160 mondes habitables dans notre banlieue stellaire à l’intérieur de 10 parsecs (33,6 années lumières) de notre soleil.
 
Qui s’évertue à vouloir enterrer « l’hypothèse extraterrestre » dans l’explication des OVNI, vulgairement désignée par « l’hypothèse tôles et boulons » alors même que tous les indicateurs sont au vert et que s’il y a bien une hypothèse de travail à privilégier parmi toutes celles évoquées, en utilisant le sacro saint rasoir d’Occam, c’est bien celle-ci qui est la plus économique dans une démarche scientifique objective de l’étude du phénomène! D’ailleurs, dans l’excellent bouquin de François Parmentier, OVNI-60 ans de désinformation » on peut trouver l’extrait suivant émanant du Counter Intelligence Corps (CIC) d’octobre 1949 à propos des intrusions d’OVNI sur le site d’Oak Ridge :
Les avis des officiels de la division Sécurité d’Oak Ridge (Commission de l’énergie atomique), des services de sécurité de la division de l’Énergie nucléaire pour la propulsion des avions (NEPA), de la patrouille de sécurité d’Oak Ridge, du FBI de Knoxville, des escadrons de chasse et de radar de l’Air force de Knoxville, du Bureau des enquêtes spéciales de Knoxville, n’ont pas permis de trouver d’explication adéquate pour les OBJETS OBSERVÉS AU-DESSUS d’OAK RIDGE. Néanmoins, les possibilités de canular, d’hystérie collective, de ballons de toutes sortes, de vols d’oiseaux (avec ou sans toile d’araignée ou autres objets accrochés), de chutes de feuilles, d’essaims d’insectes, de conditions météorologiques particulières, de phénomènes de réflexion, de cerfs-volants, d’objets lancés depuis le sol, d’objets amenés par le vent, de démence, et de nombreux autres événements naturels ont été rejetées en raison de la simultanéité des témoignages d’observation avec les observations radar rapportées ; en raison de la fiabilité des témoins ; en raison de la similitude des descriptions détaillées faites par différentes personnes ; et parce que c’est impossible.
Si les auteurs avaient écrits ces conclusions aujourd’hui, ils auraient très certainement rajouté les drones à cet inventaire à la Prévert… Comment expliquer que 66  ans après, alors même que la nature exotique du phénomène était reconnue pratiquement dès son expression originelle sans concession, nous ayons l’impression de faire du sur place avec toujours les mêmes histoires, les mêmes âneries ? Par exemple, des études révisionnistes où l’on attend que les témoins et acteurs soient six pieds sous terre pour déboulonner un cas historique et nous faire accroire qu’il s’agit d’un modèle accroché à un fil…ou une médiatisation du dossier Roswell, servant de paratonnerre,  avec effet d’annonce et publicité d’une révélation importante (par exemple ces fameuses diapositives) dont la supercherie va être rapidement démontrée par les chevaliers blancs du « rationalisme scientifique », en fait les fidèles serviteurs d’une désinformation amplifiante ! Mais il est vrai que (extrait de OVNI-60 ans de désinformation) :
 
Le contrôle des opinions publiques étrangères s’obtient par différents types d’opérations. Celles, dites tactiques et de consolidation, préparent l’opinion publique à accepter la désinformation. Ce conditionnement préalable peut développer différentes idées selon les caractéristiques de l’audience étrangère ciblée. Celle de la prophylaxie rationaliste est sans doute la mieux implantée dans les pays occidentaux. D’un côté, on induit l’idée que les OVNI relèvent de l’irrationnel ou de considération non scientifiques, de l’autre, on encourage le rationalisme et la lutte contre la montée de l’irrationnel qui guette nos sociétés en crise. On crée ainsi les conditions d’un rejet intellectuel, culturel et scientifique. Ce conditionnement s’obtient par l’action d’agents et d’organisations d’influence, conscients ou inconscients, dont les travaux, écrits et prises de position verrouillent la question dans le sens désiré.
Une organisation américaine, le Committee for the Scientific Investigation of Claims of the Paranormal (CSICOP), Comité pour l’examen scientifique des prétendus phénomènes paranormaux est fortement soupçonnée par certains de remplir cette fonction. Elle se définit elle-même comme une organisation de propagande rationaliste, luttant contre toutes les formes d’irrationnel, mais elle ne conduit aucune étude scientifique. Son manuel consacre dix-sept pages sur la façon de gérer les relations avec les médias et le public contre trois seulement aux aspects scientifiques. Les questions des OVNI et de la parapsychologie sont deux de ses principales cibles et, souligne le journaliste Terry Hansen, deux sujets qui, comme par hasard, intéressent la CIA. Marcus Allen relève, quant à lui, que la structure du CSICOP a fini par ressembler aux organisations développées par la CIA pour masquer ses activités.

Le CSICOP utilise les arguments les plus bas, mais aussi les plus ravageurs pour discréditer la question des OVNI. Ainsi un de ses membres, le journaliste aéronautique Philip Klass, avança, en 1983, que s’intéresser aux OVNI c’était faire le jeu des Soviétiques, mettre en danger la république et, en définitive, être anti-américain. De sérieux doutes quant à l’intégrité de membres du comité décidèrent l’un de ses fondateurs, Dennis Rawlins, à démissionner et à le faire savoir. Il dénonça la malhonnêteté de certains en avançant que si un OVNI atterrissait devant eux, ils le cacheraient au public.
Avec un budget annuel de 11 millions de dollars, son propre journal, The Skeptical Enquirer, et le contrôle de la maison d’édition Promotheus Books, publiant presque tous les ouvrages dénigrant la question des OVNI, le CSICOP dispose des moyens nécessaires pour diffuser ses idées. De plus, il consacre l’essentiel de ses activités et de ses ressources à créer des filiales à l’étranger, et à organiser des congrès, réunions et séminaires.
Nous sommes bien sous le régime quotidien des outils de propagande et de désinformation! On sent bien que la question est tellement importante qu’elle est un sujet de prédilection pour les spécialistes des opérations psychologiques et autres officines du formatage de l’opinion publique. Mais il n’est pas dit qu’il faille laisser cette problématique, cette question aux seuls acteurs du complexe militaro industriel et à nos mentors qui conduisent cette planète sur l’autoroute de la mort entropique. Il s’agit avant tout d’une question à la fois profondément personnelle et collective, d’évolution d’une société planétaire qui sort de son berceau et découvre que le monde ne se résume pas à ce Santa Klaus, ce mobile qui s’agitait au dessus du berceau mais qu’il est bien d’une fantastique complexité et infinité. « Si tu ne viens pas au cosmos, le cosmos ira à toi ».
 
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NB :
The Meaning of the Singularity: 2. Astro-Sociology: Predicting the Presence of Twin Planets (short version)
http://www.researchgate.net/publication/266503098_Liikkuvatko_kalliokiintopisteet__tapaus_Metshovi
 
Cela sent un peu le premier avril mais l’idée en elle-même d’une analogie avec l'humanité permettant de prédire et/ou envisager de nouveaux évènements est séduisante ! Ne faudrait-il pas inverser ici et ne pas voir une projection de l’humanité dans le cosmos mais bien plutôt son contraire selon le principe de Mach, une traduction/prégnance du cosmos dans la société humaine?
 
 
3.3 Planovae - eruptions in planets
In Section 2.3 suicide attempts in people were linked with supernovae in stars. Unfortunately, some children (especially teenagers) do try killing themselves as well. Therefore, we argue that planets may have some equivalent unusual events with a significant increase in brightness. The effect may destroy the planet and could be accompanied by jets as in some supernova cases. Suggesting detailed mechanisms that can lead to such outbursts is beyond the scope of this paper, but we meditate that mass transfer from the parent star, from a ‘sibling’ planet/s or from an accretion disk
could do the job. Jets may also rarely appear in planets at other occasions than planova eruptions as children do puke. We comment that the planet does not have to be massive for the formation of jets and planovae. »
Dans le paragraphe 2.3, les tentatives de suicide chez les personnes furent connectées aux supernovae chez les étoiles. Malheureusement, des enfants se suicident (en particulier les adolescents) aussi. Donc, nous suggérons que les planètes puissent disposer d’évènements inhabituels équivalents avec une augmentation importante de leur éclat. L’effet peut détruire la planète et pourrait-être accompagné par des jets comme dans les cas de supernova. Proposer les mécanismes détaillés conduisant à de telles explosions est au delà du cadre de ce papier, mais nous pensons au transfert de masse à partir de l’étoile parente, à partir d’une planète (de) sœurs ou à partir d’un disque d’accrétion qui pourrait faire le travail. Des jets peuvent aussi apparaître rarement sur les planètes dans d’autres occasions que les éruptions de planova comme lorsque les enfants vomissent. Nous pensons que les planètes n’ont pas besoin d’être massives pour la formation des jets et des planovae. »
La vie dans le cosmos est un peu comme le plancton dans l’océan stellaire, faite d’une incroyable diversité et multiplicité.
 
« La science est une nouvelle théologie » (cf Auguste Comte! Lui était au moins réaliste contrairement aux rationalistes bas du front et autres positivistes qui suivirent…) et le chercheur un nouveau croyant. »
« Le croyant monothéiste aussi bien que le théologien dogmatique et dialectique ne sont au fond que des polythéistes qui s’ignorent. » Henri Corbin.
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Dim 28 Juin 2015, 14:12
La question des OVNI est bien une question stratégique capitale de nos sociétés et c’est certainement pour cela qu’elle fait l’objet d’une véritable guerre de l’information dont, sur le champ de bataille de la multitude des fausses pistes, désinformation, faits, témoignages, explications fallacieuses et réalités à couper le souffle il est difficile de trouver un chemin serein. Il serait illusoire d’essayer de diluer le phénomène dans une problématique qui ne tiendrait que de la conscience humaine et de ses productions. Je trouve cette voie très humano-centrée et elle présente le risque (peut-être calculé et voulu) de correspondre à l’explication « tarte à la crème » qui permettrait finalement d’évacuer d’autres approches, celles par exemple se basant sur l’ensemble des faits à partir de techniques modernes dérivées du big data. Notez que pour cela, vous n’avez pas à préjuger quoi que se soit à l’avance à partir d’un classement discutable et à réapprendre l’alphabet ( cas A, B, etc.)  mais bien plutôt à engranger les faits comme ils se présentent avec le maximum de détails sans élimination. Vous laissez ensuite parler les données. Pour un enquêteur objectif muni de ces outils adéquats, les témoignages révèlent alors un certain nombre de rapports[0] constants qui sont d’une certaine façon des marqueurs de ces « accidents sensibles ». Mais je pense que ce qui s’en dégagerait serait peut-être trop criant car à la fois la réalité indiscutable du phénomène surgirait comme une évidence mais encore et surtout certaines caractéristiques de ces accidents sensibles vous « exploseraient », pour prendre un exemple imagé, littéralement à la figure.
En effet on pourrait dire la chose suivante :
1 Nous ne connaissons pas les OVNI, les choses de re, nous ne les connaissons pas dans leur essence.
2 Nous ne les connaissons que sur le plan de la description, de dictum, et cette description est étroitement liée à notre empreinte culturelle.
3 Mais même si nous disons cela, cela ne nous empêche pas de dire que lorsque nous parlons des OVNI, des choses, c’est bien des choses réelles dont nous parlons et non pas des choses seulement telles qu’elles sont comprises.
 
Peut-être alors qu’une certaine réalité se ferait jour.
Dans l’actualité récente du net, les informations suivantes ont retenu mon attention :
Même autour des étoiles en fin de vie, on trouve des planètes en train de se reconstituer !
http://www.spaceanswers.com/news/rare-rejuvenated-planet-may-exist-around-dead-star-says-nasa/
De l’autre côté de l’atlantique, on tient bien la question extraterrestre comme une question stratégique et l’on n’hésite pas à mouiller sa chemise et développer des exercices de pensée pour se projeter ! Voyez plutôt le travail de Nick Nielsen [1] récemment publié sur le site de Centauri Dreams à propos de deux exercices de pensée concernant l’hypothèse extraterrestre du zoo
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_9604c7_capture-d-ecran-2015-06-28-a-06-39
 
http://www.centauri-dreams.org/?p=33416
Imaginez une civilisation qui a un million d’années d’existence. Comme Nick Nielsen remarque dans l’article d’aujourd’hui, les 10 000 ans passés de notre civilisation terrestre représenteraient seulement 1 pour cent de la durée de vie de la plus vieille culture ». L’hypothèse du « zoo » envisage les extraterrestres nous étudiant comme nous étudions des animaux dans un cadre contrôlé. Est-ce qu’une super-civilisation peut étudier une culture planétaire pendant tout le cours de son développement technologique ? Nielsen, un auteur et un analyste stratégique, conduit un expérience de pensée sur deux trajectoires possibles d’observation, se demandant comment nous serions perçus par ces étrangers, et comment ils pourraient nous relier à l’histoire de leur propre développement.
 
On notera que l’un des scénarios se situe après la crise des missiles de Cuba où les affaires auraient mal tourné pour l’humanité et nous nous serions autodétruits, nos visiteurs découvrant les restes…
Ces approches sont à relier avec la question de l’évolution d’une société planétaire et de la présence de passages obligés (pour toutes les civilisations) par des étapes spécifiques communes comme l’invention des techniques et notamment celles qui conduisent aux armes d’auto destruction qui sont, d’une certaine façon, intimement connectées il me semble, aux techniques permettant le voyage spatial, sujet qui semble avoir inspiré Jean-Pierre Petit mais aussi et surtout Andrei Sakharov…
 
Une dimension qui me semble manquer dans ces approches est justement la dimension « culturelle » de toutes les sciences et les techniques et finalement leur caractère local. Qu’il y ait des invariants pour des astres froids donnés (la découverte du feu, la maîtrise du déplacement sur terre, air, mer, le voyage dans l’espace, etc) ne veut certainement pas dire qu’il n’existe qu’un chemin et le mérite d’une observation ethnologique discrète ne serait-il pas de permettre justement l’exploration des ces pistes différentes et des impasses éventuelles ? La terre de se point de vue pose certainement beaucoup de questions.
 
 [0] Poincaré :
Dire que la science ne peut avoir de valeur objective parce qu’elle ne nous fait connaître que des rapports , c’est raisonné à rebours puisque précisément ce sont les rapports seuls qui peuvent être regardés comme objectifs. Un rapport par définition il ne peut être que local. Des objets extérieurs par exemple pour lesquels le mot objet a été inventé sont justement des objets et non des apparences fuyantes et insaisissables parce que ce ne sont pas seulement des groupes de sensation, mais des groupes cimentés par des liens constants. C’est ce lien et ce lien seul qui est objet en eux et ce lien, c’est un rapport.
 
[1]
Comme quoi le transport mène à tout y compris aux voyages interstellaires ! Ci-joint le CV de Nick
https://www.linkedin.com/pub/nick-nielsen/7/b62/859
et son blog…
https://geopolicraticus.wordpress.com
On notera en particulier les billets suivants :
-Celui du 01/06/2015 – The Appeal to Embargoed Evidence.
-Celui du 27/05/2015- Existential Risk and Identifiable Victims.
-Celui du 14/05/2015, où la torpille VA-111 est joliment photographiée…
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_8cacc5_capture-d-ecran-2015-06-28-a-07-09
 
   
Il y a très certainement un changement de paradigme sous-jacent qui émerge dans notre réalité contemporaine.
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Sam 18 Juil 2015, 21:41
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Alors que certains passent leur temps à branler la connerie humaine dans une « approche rationaliste » pour nous faire accroire que l’on pourrait réduire le phénomène OVNI a des méprises,  ailleurs cela bosse en prenant toute la mesure de l’immensité de notre univers et de ses insondables mystères.  L’hypothèse HET pour expliquer le phénomène OVNI serait dépassée selon certains… mais qui peut oser affirmer pareille débilité alors même que le champ des planètes et des exo planètes est en pleine révolution scientifique conduisant à une prise en compte prochaine d’un phénomène omniprésent, la vie, rendant l’ovni présent manifestement dans notre environnement !
 
Dans cette course à l’échalote du savoir exotique, Sara Sieger fait figure de franc tireur (ou tireuse) et d’amazone et incarne ce changement de paradigme en cours. A ne pas manquer sa prochaine conférence à la long run fundation :
http://longnow.org/seminars/02015/aug/10/other-earths-other-life/
intitulée s’il vous plait Other Earths. Other Life.
Et son blog tout de noir et blanc vêtu
http://seagerexoplanets.mit.edu/
Et bien entendu ses travaux
http://seagerexoplanets.mit.edu/research.htm
Ce n’est pas une débutante mais une professionnelle confirmée (A noter le projet TESS
http://tess.gsfc.nasa.gov/
et la sonde EPOXI qui n’est en fait que la sonde « Deep Impact » qui fut renommée suite à une nouvelle « vie scientifique » dans l’étude des étoiles disposant de planètes !)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a8/EPOXI_moon_transits_Earth.gif
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_3a65bd_epoxi-moon-transits-earth
 
Sara a produit à propos des exo planètes un petit livre remarquable tant par la qualité des éléments présentés,  ses talents de vulgarisatrice ainsi que la pertinence  de ses prévisions et l’ouverture d’esprit qu’elle dégage. Pour un sujet aussi pointu et chaud, le livre peut paraître ancien (2009, six ans déjà) mais on pouvait déjà lire ceci en page 20, traduction rapide, mes commentaires en italique, les prévisions de Sara :
Quand trouverons nous une Terre Jumelle (notez qu’il ne s’agit pas ici de l’exercice de pensée proposé par Hilary Putnam) ?
-Pourcentage des étoiles entourées  de Terre d’ici 2013 (cela reste à affiner mais de nombreuses publications ont proposé des fourchettes à partir notamment des données de Kepler).
-Si nous sommes vraiment chanceux, une planète de la masse de la terre dans une orbite similaire à celle de la Terre d’ici 2014 (Kepler-186f -17/04/2014)
- Image directe pour mesurer sur une planète similaire à la terre son atmosphère d’ici 2020 si nous lançons un écran occultant (nouvelle technique permettant de faire des spectres directement de la lumière provenant de la planète)
 
En attendant, je vous suggère la découverte de ce petit livre bien utile pour se former aux nouvelles techniques de détection d’exoplanètes et de façon sous-jacente à la découverte prochaine de terres jumelles. En avant pour le multiple avec toutes les conséquences que cet impact aura sur le périple humain.
 
http://seagerexoplanets.mit.edu/ProfSeagerEbook.pdf
 
On trouve notamment en Page 28  ceci :
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_ca8890_capture-d-ecran-2015-07-17-a-13-14
 
Le slogan de la recherche d’extraterrestres populaire de l’émission télévisée , X-Files, est « je veux croire « . Ce slogan me parle lorsque je considère la possibilité de la vie extraterrestre intelligente là quelque part dans l’univers. Le nombre de gens qui croient que les extraterrestres ont visité la Terre soit récemment ou dans le passé est énorme. Mais, je ne suis pas l’une d’elle. Je voudrais voir plus de preuves irréfutables qui puissent être étudiées objectivement[0]. Des photographies avec des détails précis. Du matériel qui puisse être étudié en laboratoire. Je voudrais voir beaucoup d’exemples de ce type.
Je me demande souvent, « Pourquoi les humains veulent-ils autant croire ? » et, « est-ce que les gens veulent s’occuper de bio signatures gazeuses sur un pale point bleu qui pourrait être causé par des formes de vie simples au lieu d’une visite  réelle d’un vrai étranger ? » 
Nous pouvons être sûrs que si nous trouvons une planète avec des signes de la vie, ce sera une bonne planète où il faudra pointer nos radiotélescopes pour écouter des communications étrangères, et pour aussi envoyer nos propres messages radio. »
 
On pourra mettre en parallèle ce document de 2009 avec les approches poussives de nos chercheurs en 2015, mais ne soyons tout de même par trop sévères, s’il semble difficile d’imaginer une vie autre que très primaire, on sent bien que le changement de paradigme frappe à la porte et les coups en sont de plus en plus audibles…même pour les fervents de la Terre rare !
http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5056203
 
[0]
Cette référence n'était pas dans le texte de Sara, je me suis permise de l'ajouter. Elle me semble parler d'elle-même
https://www.youtube.com/watch?v=_OSHvmxGkoU
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_320393_capture-d-ecran-2015-07-18-a-18-24
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Sam 18 Juil 2015, 23:18
Bonsoir M51M51.. un documentaire fort intéressant passe ce soir sur ARTE, Planète Corps, notre corps est un réservoir de vies insoupçonnées quand on le regarde au microscope, à l'instar de la Terre et de l'Univers, il suffit juste de changer de niveau de topographie, en fait la vie est partout.. Wink
"Comme la Terre, le corps humain est le théâtre d’une vie sauvage insoupçonnée. Pour la découvrir, l’écologue Franck Courchamp a imaginé un étonnant safari microscopique à la rencontre des milliards de minuscules créatures qui prospèrent, s’affrontent, se nourrissent et se reproduisent sur notre peau ou à l’intérieur de notre corps. Certaines sont nuisibles, d’autres utiles, voire indispensables à notre survie. Toutes participent à un subtil équilibre biologique, qui s’est construit au fil de l’évolution. Vierge de tout corps étranger dans le ventre de notre mère, nous accueillons à l’âge adulte cent mille milliards de bactéries, dont 95 % des espèces sont encore inconnues."
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Lun 20 Juil 2015, 21:12
Bonsoir Dam468 et je vous remercie pour cette piste. En fait, je l’avais involontairement programmée et grand bien m’en a prise. Ce documentaire est fantastique et illustre à la fois des problématiques fantastiques que l’ont peut décliner dans la question qui nous intéresse comme par exemple :
-La question des échelles et des mondes qui nous entourent avec une question sous-jacente. Comment détecter ce que nos sens sont incapables de capter ? Cela soulève une question de métaphysique sur la façon dont nous connaissons le monde et l’essence des espèces naturelles quelles qu’en soient les échelles !
-La fantastique inventivité de la vie (une puce capable de rester consciente en encaissant 100g, protéger par un exosquelette et muni d’un système nerveux blindé, si j’ai bien suivi ! Des choses dont il faudrait s’inspirer peut-être?)
-Les stratégies que peuvent développer les organismes vivants et la question des méta niveaux et des rétroactions dont sont capables certains organisme capables de déclencher des réactions à des échelles qui les dépassent ; par exemple certaines bactéries vis à vis d’hôtes dont on peut se demander comment tous ces systèmes de contrôle se mettent en place…
Etc.
Tout cela à l’échelle humaine mais qui ne demande qu’à être conjugué au niveau de chaque être vivant, de chaque écosphère, biosphère,  non plus seulement à l’échelle de la Terre mais bien plutôt à celle du Cosmos et ce jeu de poupées russes donne le tournis…
 
Aussi, je vous propose de vous tenir loin des abrutis du tiers exclus, vous savez ces champions du savoir qui ont l’art de couper les poils de cul en quatre pour vous démontrer par A + B que finalement il s’agit d’un cil et que vous avez été victime d’une méprise. Oui avec ces méthodes vous avez la tête dans le cul et vous comprenez qu’avec cette science là vous ne pourrez progresser que dans les cabinets, ministériels peut-être. Zètes, positivistes, pseudo sceptiques, rationalistes militants, mettez tout cela dans un sac avec le phénomène OVNI, secouez  fermement et vous obtiendrez par exemple « la zététique appliquée à l’ufologie » ou « Roswell :Rencontre du premier mythe », diarrhées sans substance d’une désinformation en mal d’inspiration et qui peinent à convaincre même les propres croyants de ces religions modernes du « progrès rationnel »,  sorte de totalitarisme universel de la pensée formatée et déformée. A fuir !
Pour rebondir sur cette question de la vie extraterrestre et pour s’éloigner de ces marécages, je vous propose une approche qui tient un peu de l’âge du capitaine mais qui soulève toutefois question :
 
http://arxiv.org/abs/1503.07804
The Nature of Inhabited Planets and their Inhabitants
La nature des planètes habitées et leurs habitants.
La course à l’échalote de la détection de la vie a démarré, le changement de paradigme progresse à la vitesse grand V[0] et au passage un encouragement à Anakin pour son site toujours aussi pointu et pertinent. Dans l’adversité, l’erreur serait de ne pas continuer.
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_aab345_capture-d-ecran-2015-07-19-a-08-10
 
Un exemple de cette dynamique du champ des exo planètes et de la vie nous est donné par cette publication récente du 27 mars 2015 intitulée « La nature des planètes habitées et de leurs habitants ». On a l’impression de revenir au temps de Fontenelle, la poésie en moins !
Toujours est-il que le cosmologiste Fergus Simpson s’interroge sur notre approche pour détecter les exo planètes et la vie en dehors du système solaire et se demande si le fait de prendre la Terre et ses conditions physiques comme modèle (car c’est la seule planète habitée que nous connaissons pour le moment) pour rechercher la vie ailleurs ne nous conduirait pas à introduire un biais observationnel dans notre approche ?
Il conduit alors ce que l’on pourrait qualifier un exercice de pensée étayé par quelques outils statistiques dont je vous passe les détails pour en arriver aux conclusions suivantes :
 
A moins que nous soyons seuls dans l’univers, notre planète est probablement celle qui produit le plus d’observateurs à un plus haut taux que la plus part des autres planètes habitées. Ceci peut-être réalisé en ayant une population relativement grande et une durée de vie individuelle basse. La grandeur de ce biais observationnel s’accroit exponentiellement avec la variation des tailles de population pour les différentes civilisations. Toute variable qui est en corrélation avec la taille de la population sera aussi sujette à un biais observationnel. En adoptant un modèle simple dont la densité moyenne de population est indépendante de la taille de la planète,  nous trouvons que pour une planète prise au hasard, on peut s’attendre à ce qu’elle ait un rayon inférieur à 1,2 fois le rayon terrestre avec 95 % de limite de confiance.
Même si nous sommes la seule espèce intelligente dans l’univers, ceci n’implique pas que la Terre soit un exemple représentatif  parmi les planètes qui abritent la vie. Des biosphères plus importantes accueilleront une plus grande variété d’espèces et un nombre plus grand de formes de vie individuelles. Ceci renforce notre conclusion que la plus part des planètes abritant la vie sont plus petites que la Terre.
Cette préférence pour les planètes plus petites n’est pas limitée à la recherche de la vie intelligente. Les formes de vie primitives sont un pré requis pour la vie avancée, et donc leurs planètes hôtes doivent suivre la trace d’au moins le même volume d’espace de paramètres que celles des espèces intelligentes. Deux méthodes distinctes sont actuellement suivies pour trouver de la vie sur les exo planètes : les bio marqueurs dans les spectres atmosphériques des exo planètes, et quelque part de façon plus spéculative, la réception de signaux radios d’une civilisation avancée. Dans chaque cas le signal est extrêmement difficile à détecter, et il est vital donc de correctement fixer les priorités des espoirs les plus prometteurs. Les planètes habitées les plus grandes et les populations les plus nombreuses peuvent correspondre aux signaux les plus forts, cependant, comme on s’attend à ce qu’elles soient relativement rares, cet avantage est probablement annulé par leur grande distance à la Terre.
Dans le royaume animal, les espèces qui sont plus grandes physiquement possèdent invariablement  une plus faible densité de population, certainement due à leurs besoins plus importants en énergie. Du coup, nous pourrions nous attendre à ce que les humains soient physiquement plus petits que la plus part des espèces avancées. En marginalisant sur un intervalle plausible de déviations standards, nous concluons que la plus part des espèces doivent avoir une masse corporelle dépassant 300 kg. La masse médiane est similaire à celle d’un ours polaire.
Alors que les espèces plus grandes possèdent des cerveaux plus gros, la corrélation entre la taille du cerveau et l’intelligence est faible. Une intelligence plus élevée permet le développement de technologies qui peuvent soutenir des tailles de population plus importantes. Cependant, elle permet aussi d’accroitre la longévité R des individus, poussant le biais de la sélection dans la direction opposée. L’effet net de ce biais sélectif est donc peu clair.
Le degré auquel l’humanité et la Terre sont atypiques dépend du niveau de diversité parmi les formes de vie avancées. Comme nous l’avons appris de façon répétée depuis la découverte des planètes distantes, et de l’exploration de la vie sur la notre, la nature n’est pas moins mais invariablement plus diverse que ce que nous anticipons.
 
Voilà ce qu’en ont fait les journalistes…un exemple parmi d’autres.
http://www.newsweek.com/aliens-are-enormous-science-suggests-319448
 
[0]
https://fr.wikipedia.org/wiki/V_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)
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Ven 24 Juil 2015, 13:35
Une non nouvelle !
Voilà, Sara Sieger l’avait anticipé et on pourrait dire que c’est fait mais la nouvelle n’est finalement que la suite logique des évènements qui se produisent depuis maintenant 1995 et le focus médiatique qui est donné à la découverte de notre cousine Kepler-452 b, c’est comment dire un peu du réchauffé lorsque l’on regarde le diagramme suivant et que l’on se pose la question comme le fait intelligemment le professeur Abel Mendez :
« Pouvez-vous repérer la Terre et Kepler-452 b dans ce diagramme ? »
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Hec_hz
"Le schéma ci dessus montre toutes les planètes près de la zone habitable (nuances de vert). Seulement celles qui ont moins de 10 masses terrestres ou 2,5 rayons terrestres sont indiquées. Quelques unes doivent encore être confirmées (*= non confirmé).  Les différentes limites de la zone habitable sont décrites selon Kopparapu et al. 2014. La taille des cercles correspond au rayon des planètes (estimé à partir de la relation masse rayon lorsque il n’est pas disponible)."

http://phl.upr.edu/projects/habitable-exoplanets-catalog
Sur ce site, ce qui est bien plus intéressant, c’est de visionner les deux petits films d’animation consacrés au paradoxe de Fermi. Le premier, c’est du pur jus « Terre rare » et dans la lignée des postulats pseudo  sceptiques et foutreries associées. Il est toutefois utile dans la mesure où l’immensité cosmique nous est d’une façon révélée par analogie.
 
Le deuxième est beaucoup plus subtil et met en exergue un point cardinal dans toute les réflexions sur ces sujets, sa dimension culturelle ! Or comme l’a montré Robert Jaulin il n’y a pas de science sans culture et nos « lois, postulats » sont imbriquées et relatifs à nos cultures et à nos façons d’être au monde, d’être le monde. Chaque culture est un centre, mais ce centre ne doit être en rien exclusif des autres centres et ces centres ne peuvent exister dans une relation totalitaire ou chaque centre serait le centre de tout mais bien plutôt dans une relation d’alliance et de partage ou les centres communiquent entre eux, un peu comme les nœuds d’un réseau. Il y a encore du pain sur la planche…
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Ven 31 Juil 2015, 12:56
Signatures observationnelles des civilisations qui s’autodétruissent.
Observational Signatures of Self­Destructive Civilisations
http://arxiv.org/pdf/1507.08530v1.pdf
Authors:​Adam Stevens​, Duncan Forgan​and Jack O’Malley James​
 
S’il y a bien un domaine en pleine effervescence actuellement, c’est bien la recherche d’une altérité des étoiles et sa trace éventuelle dans les cieux, fut-elle le reflet d’une catastrophe de civilisation.
Pour ceux qui s’intéressent au sujet, ils n’auront pas manqué de constater que ces derniers temps nous avons progressé de façon importante dans la connaissance de certains facteurs de l’équation de Drake et que les premiers termes sont aujourd’hui encadrés par des limites observationnelles. Ici les auteurs de ce papier récent proposent de caractériser, aussi de façon observationnelle, les derniers termes de cette équation de Drake, les plus difficiles à évaluer. La démarche a le mérite de mettre quelques limites à notre ignorance et d’envisager d’une certaine façon l’altérité même si on la conjugue à la sauce humaine…
Il est important de le signaler et surtout cela permet de donner des pistes observationnelles pour des phénomènes catastrophiques qu’auraient pu déclencher quelques exo civilisations. Bien entendu nos fidèles abrutis du tiers exclus pourront toujours dire que comparaison n’est pas raison et que si une telle signature était observée, cela ne prouverait pas que et bla bla bla, la charge de la preuve et bla bla bla etc Enfin  toutes les foutreries que ces champions en ignorance sont capables de produire pour maintenir le statu quo, regarder ses pieds et avancer vers le précipice…
Il n’y a pas photo et il est bien plus pertinent de faire comme les auteurs de ce papier, essayer de caractériser notre voisinage, même si l’on peut reprocher à la démarche une approche peut-être un peu trop terrestro-centrée.  Il est intéressant de noter que les fameux ummites nous avaient aussi mis sur la piste de ce genre de réflexion dans un de leurs courriers où ils évoquaient la détection d’une exocivilisation qui n’était pas la terre et que le temps d’aller voir sur place, cette dernière c’était « supprimée » (arme à plasma je crois). Les spécialistes retrouveront le courrier dont je parle.
Encore un anachronisme patent de ce dossier bien étrange…
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_2eb128_capture-d-ecran-2015-07-31-a-07-17
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_a764f1_capture-d-ecran-2015-07-31-a-07-17
   
« Les modes d'auto destruction, les méthodes de détection, les durées d'observation »
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Sam 31 Oct 2015, 21:16
Dans « la logique comme question en quête de la pleine essence du langage », Martin Heidegger émet au début du bouquin dans un chapitre intitulé  « La nécessaire tâche d’un ébranlement de la logique »  une opinion qui me semble des plus pertinente pour la question du paradoxe de Fermi :
« Tous ceux qui de ce point de vue se croient libres se meuvent malgré eux dans les modes et les procédés de pensée familiers de ce passé bimillénaire. »
signifiant s’il le fallait l’extrême difficulté de s’extirper d’un mode de penser « carcan » qui nous empêche d’envisager « l’impossible ». Or que penser du paradoxe de Fermi si ce n’est qu’il est l’expression même de ce carcan et le pur produit « de modes et de procédés familiers » d’un champ culturel totalitaire qui n’est autre que celui du complexe militaro industriel et de la toute puissance qu’il veut imposer au monde! Fermi d’une certaine façon fait partie des pères fondateurs de cette horreur, la bombe atomique et des milliers de victimes que « cette brillante et aveuglante [0] recherche scientifique » produisit, créant pour les générations futures cette épée de Damoclès qui n’a pas finit de nous inquiéter. Mais revenons à ce fameux paradoxe. J’avais déjà évoqué il y a quelque temps en quoi ce paradoxe n’en était pas vraiment un dans la mesure où les hypothèses de départ et le modèle mathématique utilisé pour le construire, inspirés des processus et réactions nucléaires de désintégration nucléaire, reflétaient de façon médiocre l’évolution de la croissance des populations dans un univers « réaliste ». L’hypothèse initiale de Fermi  présente deux autres défauts majeurs. D’une part Fermi fait l’hypothèse d’une croissance exponentielle de la population alors même qu’aucune espèce trouvée sur Terre ne suit un modèle de croissance simplement exponentiel.
D’autre part il est très probable que la galaxie grouille d’espèces [1]  qui maintiennent en état leurs niches originelles sans pour autant partir à la conquête de la galaxie, ce qui n’exclut pas qu’il puisse exister des espèces en compétition avec d’autres dont l’évolution des populations respectives pourrait-être modélisée selon la loi de Lanchester et les équations de Lotka-Volterra. On trouvera un développement de ces éléments dans le bouquin produit par deux autres acteurs du complexe militaro industriel , Travis S.Taylor et Bob Boan, « An introduction to Planetary Defense », paragraphe 1.3 et suivants pages 30 à 45, les temps changent et les visions aussi !
Mais un aspect complémentaire qui m’avait totalement échappé jusqu’à présent concerne la question même de l’ethnocide. Il est fréquent dans les discussions relatives aux extraterrestres d’évoquer ce dernier pour justifier le « non contact » des civilisations extraterrestres qui ne voudraient pas interférer avec les terriens. Ce point à lui seul pourrait constituer une réponse à ce fameux mauvais paradoxe de  Fermi mais il faut cependant préciser un point supplémentaire. Robert Jaulin qui est l’inventeur de ce concept d’Ethnocide (lire « La paix blanche, introduction à l’ethnocide ») l’a conçu dans le cadre de la rencontre de deux civilisations dont les champs culturels sont différents mais aussi et surtout dont l’un est totalitaire et prétend à l’universalité, en l’occurrence le champ de la mondialisation et du consumérisme. Il est fort peu probable que nos visiteurs aient développé un champ totalitaire similaire dans la mesure où nous ne serions déjà plus là pour écrire et lire ces lignes… Robert Jaulin termine son bouquin par cette phrase que je trouve prophétique et que je me suis permise d’amender pour lui donner à la fois un caractère local mais aussi global (en italique le mot ajouté à la citation):
 Une civilisation universelle ne peut-être qu’une civilisation du dialogue, faute de quoi l’univers humain et extrahumain éclaterait ; et le dialogue n’est possible que si toute partie, toute civilisation, se refuse à prétendre à la totalité. 
S’il n’y a pas contact de masse, ce n’est pas en vertu d’un hypothétique Ethnocide mais bien plutôt parce que le champ culturel terrien prétend à la totalité (voir à ce sujet nos « experts de la Terre rare », la façon dont nous menons cette planète et dont nous considérons nos propres voisins terriens) et que les contacts sont peut-être ciblés dans les communautés développant un champ culturel compatible avec les choses du cosmos !
 
 
 
[0] Aveuglante dans le sens d’un aveuglement de la conscience et du champ éthique.
 
[1] Même en prenant la position la plus défavorable et la plus pessimiste qu’il soit (en se mettant dans la peau des inconditionnels de la Terre rare), on tombe sur une probabilité non nulle concernant l’existence d’espèces technologiques dans l’univers autre que l’humanité ! Alors si l’on met un peu de bonne volonté en prenant en compte toutes les histoires récentes sur la panspermie, mars, etc…ça va finir par grouiller ! Une question de temps et d’observations[2].
http://arxiv.org/pdf/1510.08837v1.pdf
A New Empirical Constraint on the Prevalence of Technological Species in the Universe - A. Frank1 & W.T. Sullivan, III2. Traduction rapide :
Une nouvelle contrainte empirique sur la fréquence des espèces technologiques dans l’univers.
Dans cette publication nous répondons à la question de la fréquence cosmique des espèces technologiques. Des avancées récentes dans les études des exo planètes fournissent des contraintes fortes sur tous les termes astrophysiques de l’équation de Drake. En utilisant ceux-ci et en modifiant la forme et le dessein de l’équation de Drake nous montrons que nous pouvons fixer une limite irrévocable la plus basse sur la probabilité que des espèces additionnelles technologiques aient évolué en quelque temps et en quelque lieu dans l’histoire de l’univers observable. Nous trouvons que tant que si la probabilité qu’une planète d’une zone habitable développe une espèce technologique est plus grande que 10 à la puissance -24, alors l’humanité ne constitue pas la seule fois qu’une intelligence technologique ait évolué. Cette contrainte a des conséquences scientifiques et philosophiques importantes.
 
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_aee7da_capture-d-ecran-2015-10-31-a-20-45
 
Le nombre A d’espèces technologiques qui sont apparues dans toute l’histoire de l’univers en fonction du facteur d’échelle Rs, des différentes structures hiérarchiques  dans lesquelles leurs étoiles hôtes sont trouvées : Galaxies, Amas de galaxies, super amas de galaxies et l’univers dans son entièreté.  Les valeurs de référence de A= 0,01 et 100 sont marquées. Les quatre courbes représentent les différentes valeurs de fbt, la probabilité qu’une espèce technologique apparaisse sur une planète d’une zone habitable donnée. Seulement si fbt tombe aussi bas que 2,5 10 à la puissance -24 et 2,5 à la puissance -22 pour qu’il soit probable qu’aucune autre espèce technologique ne soit jamais apparue dans l’ensemble de l’univers.
 
Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres - Page 39 Ob_e2f022_capture-d-ecran-2015-10-31-a-18-01
 
[2]
http://arxiv.org/pdf/1510.06444v1.pdf
Next Generation Very Large Array Memo No. 6 Science Working Group 1
The Cradle of Life
Cette publication discute les cas de science convaincants pour un interféromètre futur de longue base opérant aux longueurs d’ondes millimétriques et centimétriques comme le très grand réseau de nouvelle génération-Next Generation Vary Large Array (ngVLA). Nous rendons compte des activités du groupe de travail scientifique le « berceau de la vie » qui s’est focalisé sur la formation des étoiles de grandes masses et de faibles masses, la formation des planètes et l’évolution des disques protoplanétaire, l’étude physique et de la composition des corps du système solaire, et la détection possible des signaux radios des civilisations extraterrestres. Nous proposons 19 projets scientifiques basés sur les spécifications actuelles du ngVLA. On met l’accent sur 5 de ceux-ci comme des projets de science clé :
1 Résoudre la structure en densité et la dynamique des régions HII les plus jeunes et des jets proto stellaires de grande masse.
2 Mettre en évidence des proto étoiles doubles ou multiples à haute résolution.
3 Cartographier les régions de formation des planètes dans les disques proches à des échelles de 1 AU.
4 Etudier la formation des molécules complexes.
5 Cartographier en profondeur l’atmosphère des planètes géantes dans le système solaire.
Pour chacun de ces projets, nous discutons l’importance scientifique et la faisabilité. Les résultats présentés ici devraient être considérés comme les prémisses d’analyses plus approfondies permises par un tel instrument, et en aucune façon complets et exhaustifs.
 
Concernant le paragraphe SETI, on remarquera la conjonction d’instruments surpuissants qui ne pourront que renforcer le capacité de détection GAIA et le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS). Pour donner une idée le ngVLA permettrait de détecter une émission radio comparable à nos propres radars à forte puissance (en émission isotropique, ce n’est pas dit dans le texte) utilisés dans l’aviation à partir d’une douzaine d’étoiles proches en seulement 10 mn !
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Dim 10 Juil 2016, 08:14
Possest et ETHERNET[-3],  le réseau de la recherche ET.
 
Où la création d’un mot par le cardinal Nicolas de Cuses résonne et raisonne dans notre présent ! Infinitif du verbe pouvoir en latin « Posse »  associé à la troisième personne du verbe être à l’indicatif présent donne POSSEST et c’est précisément l’identité de la puissance et de l’acte par quoi se définit quelque chose [-2].  Eh bien pour la recherche des extraterrestres,  des ETIs, ne faudrait-il pas justement s’inspirer de Spinoza et non pas rechercher ce que peut être une intelligence extraterrestre mais bien plus tôt ce qu’elle peut tout simplement, quelle est sa puissance dans le sens de ce qu’elle peut accomplir par exemple en matière de communication. En fait cela revient à développer une éthologie de l’extraterrestre dans le sens le plus rudimentaire, c’est une science pratique des manières d’être, une éthique. La manière d’être, c’est précisément le statut des étants, des existants du point de vue d’une ontologie pure. C’est ce qui permet de faire une distinction quantitative de plus et de moins entre existants, c’est l’opposition qualitative des modes d’existence, c’est la polarisation qualitative des modes d’existence.  Eh bien figurez-vous qu’une publication récente engage à une démarche de ce type en multiplexant diverses disciplines scientifiques pour imaginer ce que peut une ETI ! S’il est un signe des temps, celui-ci est de taille.  Enfin un travail intelligent à saluer tant par son originalité que par la multidisciplinarité qui transpire de cette publication. Petit cocorico féministe aussi, sans plus toutefois car ces questions dépassent les nations, ce travail de qualité  est produit par une française, mais pas n’importe qui car la lecture de son CV permet de mieux comprendre son approche multidisciplinaire[-1].A l’heure où les scientifiques découvrent que notre seule galaxie pourrait abriter près de 40 milliards de planètes similaires à la Terre (Petigura et al., 2013) [0] [1], cette question de l’altérité des étoiles n’est plus une question d’hurluberlu  mais bien plutôt un véritable changement de paradigme, une question proprement politique et un séisme que provoque l’altérité en impactant toutes les cultures de cette planète. Seuls les adeptes de la Terre rare et nos experts « rationalistes »  bas du front, ceux là même mettent des œillères pour regarder le paysage sont encore capables de nous affirmer doctement que nous pourrions être seuls! Mais la science progresse et percute ces conceptions erronées.
 
Alien Mindscapes—A Perspective on the Search for Extraterrestrial Intelligence Nathalie A. Cabrol
http://online.liebertpub.com/doi/pdf/10.1089/ast.2016.1536
 
Je me suis permis de traduire quelques passages et notamment la conclusion qui est remarquable à plus d’un titre. J’ai parfois interprété  et apporté quelques compléments à cette perle. Une publication à conserver précieusement. En italique des extraits du texte, mes commentaires en police normale.
 
Nous nous cherchons nous mêmes, pas étonnant que nous ne trouvions rien pour le moment.
C’est comme faire le tour du monde à la recherche de votre alter EGO et finalement de conclure que celui-ci n’existe pas en oubliant les autres, tous ceux qui vous entourent…
Nos critères dans l’équation de Drake deviennent locaux plus on se déplace vers la droite de l’équation,  par exemple les transitions de la vie à l’intelligence, puis à la civilisation puis à la technologie ne caractérisent même pas les formes de vie sur la Terre. Cela nous caractérise. Et ce travers ne caractérise pas seulement SETI mais aussi la recherche en astrobiologie où nous cherchons des mondes similaires à la Terre.
 
Cette coévolution (coévolution de la vie et de son environnement) définit la nature unique de l’expérience de la vie dans chaque système planétaire et pas seulement lorsque la vie atteint un stade technologique.
 
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Figure 1 : Exemple d’un chemin intégré vers  la détection d’ET montrant
les questions scientifiques de base (par exemple qui et quoi cherchons nous ? et où ?), les concepts scientifiques multidisciplinaires clé, et les méthodes d’exploration pertinentes (comment enquêtons nous ?). La combinaison des questions et des approches se traduisent dans une vision directe et scientifiquement enrichie de la détection d’ET, dont le produit est un objectif d’exploration raisonné. Depuis 1960, la stratégie d’exploration du SETI a mis en priorité les méthodes de détection (radio puis recherches dans le domaine optique) sans adresser la nature fondamentale du qui et du quoi ET pourrait-être, ce qui a des implications fondamentales pour savoir où le chercher et comment s’y prendre.  Les concepts scientifiques et les méthodes indiqués ici sont discutés dans la publication.

 
 
La vie sur Terre est le résultat de 4 milliards d’années d’histoire, d’influences réciproques entre le milieu et les processus biologiques, le résultat de goulots d’étranglement induits par la géologie, le climat et les évènements cosmiques.
 
Il s’ensuit que, même en envisageant la panspermie et les échanges de matériel entre planètes comme mécanismes premiers d’ensemencement, deux planètes avec un environnement absolument similaire et recevant absolument les mêmes germes peuvent avoir des destinées biologiques très variées en fonction des phénomènes d’extinction, des goulots d’étranglement, et des évènements impactant l’environnement sur la durée ( En poussant le raisonnement de Nathalie, cette diversité est aussi à envisager dans l’histoire même d’une planète qui peut donner lieu à des histoires de la vie différente dans la longue durée ).
 
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Figure 2 :
La coévolution de la vie et de son environnement. La perception environnementale et les systèmes neuraux des espèces vivant sur la Terre sont intimement liés à la coévolution de la vie et de son environnement, un processus qui est sujet aux probabilités d’évènements pendant son continuum. Ce processus a commencé avec l’accrétion et les éléments spécifiques qui contribuèrent à la formation de la planète. Lors du passage de la chimie pré biotique à la vie, la période du bombardement soutenu a continué à amener de façon aléatoire des matériaux sur la Terre, contribuant à la destruction de la vie naissante au profit du développement d’une nouvelle. Lorsque la vie prit pied, les évènements stochastiques continuèrent dans le monde physique comme les catastrophes environnementales et cosmiques, et dans le monde biologique comme des évolutions adaptatives et des changements épi génétiques. Alors que les notions de zone habitable et d’habitabilité environnementale sont critiques pour savoir si une planète peut abriter la vie, la nature très aléatoire de la coévolution de la vie et de son environnement rend chaque planète et la vie comme une expérience unique, ce qui pose questions dans les principes anthropocentriques sous-jacents de l’équation de Drake.

 
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Figure 3 : ETERNET où le réseau de la recherche ET ?
Le réseau de connexions entre les disciplines  montrant les ponts (cognitifs ?) et les boulevards de recherche qui lie ensemble les sciences de l’espace, la planétologie, les sciences de la vie, les géosciences, l’astrobiologie, les sciences mathématiques et cognitives. Cette représentation est une version étendue de l’équation de Drake. Elle intègre tous les facteurs historiques maintenant éclatés en termes mesurables et étendus pour inclure la recherche de la vie que nous ne connaissons pas en utilisant des marqueurs universels (notion d’invariants), et les disciplines, les champs et les méthodes qui nous permettront de les quantifier.

 
L’hypothèse de la biosphère de l’ombre ? La question d’une histoire contenue  dans l’« âme collective »,  une sorte de réceptacle des expériences passées qu’elles soient fulgurantes ou catastrophiques et qui marquent la biosphère de sa diversité. L’idée qu’une diversité biologique puisse refléter un parcours chahuté qui a contribué à produire une multiplicité d’options avec une coévolution vie/environnement. La Terre de ce point de vue serait particulière et cette diversité se retrouverait dans l’expression de chaque forme de vie et de ses individus, faisant de cette caractéristique une sorte d’invariant terrestre. Ce ne serait pas forcément le cas ailleurs où peut-être des environnements moins chahutés ont produit des formes de vie moins diversifiées.
 
N’est ce pas d’une certaine façon un refus d’envisager l’altérité dans toute sa multiplicité en projetant le masque de l’humanité sur les autres formes de vie potentielle de l’univers ? Une façon d’apprivoiser l’inconnu ? Mais ce dernier, même s’il nous ressemblait ne serait-il pas tout simplement différent ?
 

5.1 Pour conceptualiser un type de vie différent, nous devons « sortir » de nos cerveaux.

 
Pour les espèces, la récolte des informations se fait par les sens, certains sont partagés par les espèces (la vue, l’odorat) d’autres sont propres à une espèce en particulier (écholocation, électro réception, magnéto réception)
 
Notion de synthèse étendue (extended synthesis) qui suggère que la vie, l’intelligence et la perception sont formées et conçues pour répondre à une environnement planétaire et cela a de profondes implications dans les principes anthropocentriques de la recherche SETI.

Cependant, il serait déraisonnable de suggérer qu’une convergence évolutive similaire ne s’est jamais produite ailleurs que sur Terre compte tenu du nombre de planètes déjà découvertes dans une si petite fenêtre spatiotemporelle que nous a fourni Kepler.
 
Pour trouver ET, nous devrons tourner en spirale vers l’intérieur (évolution, perception et communication) et vers l’extérieur (les environnements planétaires) et remettre en question nos hypothèses anthropocentriques.

A travers la consilience[2], nous pouvons construire une vision de la vie intelligente dans l’univers à la fois systémique et connective. Pour être menée, cette vision demande l’exploitation de synergies multidisciplinaires et un cadre intellectuel avec un agenda et des étapes clairs. Une structure intellectuelle et logistique similaire fut établie avec succès il y a 20 ans par la NASA avec la création de l’institue d’Astrobiologie de la NASA (NAI :NASA Astrobiology Institute) pour la compréhension de la vie sur Terre et ailleurs.  Cependant les feuilles de route présentes et passées n’ont pas mis suffisamment l’accent sur l’intelligence extraterrestre, la communication ou la technologie.
Dans les mois à venir, l’institut SETI initiera des efforts dans cette direction, et invitera les Etats Unis et les communautés de recherche internationales à contribuer à la préparation d’une nouvelle feuille de route pour le SETI. Nous explorerons les ressources pour le développement d’un institut virtuel et d’un cadre intellectuel  pour des projets multidisciplinaires spécialement dédiés aux avancées dans la connaissance d’ETI.  Différente mais complémentaire de la feuille de route de l’astrobiologie, cette vision fera le pont avec la feuille de route du NAI, l’augmentera et ira bien au delà.
Son premier but sera de « comprendre comment la vie intelligente interagit avec sont environnement et communique ».
 
Ceci sera exploré selon les 3 questions principales :
 
Question 1 : Comment la vie intelligente est-elle abondante et diverse dans l’univers ? Avec cette question, le SETI utilisera de façon conjointe des données provenant de l’astrobiologie, des sciences biologiques, des sciences de l’espace et de la planétologie,  de l’exploration, et des géosciences pour caractériser quantitativement et qualitativement l’abondance potentielle et la diversité de la vie intelligente dans l’univers. Sa distribution spatiotemporelle sera approchée en utilisant les modèles cosmologiques de l’évolution physicochimique de l’univers et des biochimies viables supposées.
 
Question 2 : Comment la vie intelligente communique t’elle ? Les sciences cognitives, les neurosciences, la théorie de la communication, les sciences mathématiques, l’informatique bio neurale, le data mining, les analyses des big data, parmi d’autres disciplines, exploreront la communication dans les espèces intelligentes terrestres. Ils utiliseront les modèles biochimiques et physicochimiques  des environnements exo planétaires connus pour générer et cartographier des systèmes neuronaux probabilistes et homologues, et inférer les gammes possibles de systèmes sensitifs d’extraterrestres viables et la perception de l’univers que cela confère. Des modèles de distribution seront supposés à partir de la question 1 en relation avec les recherches.
 
Question3 : Comment pouvons nous détecter la vie intelligente ? Des stratégies d’exploration, des instruments, des protocoles expérimentaux, des technologies, et des messages (le contenu et le support) seront établis en utilisant les résultats, les données et les bases de données de recherches conduites à partir des questions 1 et 2.
Enfin, la vision de SETI ne devrait plus être limitée à savoir si ET a de la technologie, s’il nous ressemble ou s’il pense comme nous. L’approche présentée ici rendra ces attributs moins pertinents, ce qui étendra grandement les échantillons potentiels et les méthodes de recherche, augmentant d’autant les probabilités de détection.
La vie intelligente avancée au delà de la Terre est très certainement abondante, mais nous ne nous sommes pas ouverts  nous mêmes au plein potentiel de sa diversité. Avec la vision présentée ici, nous offrons un approche unifiée et universelle pour la recherche de la vie extraterrestre-une vision qui est mesurable et cherche ET au croissement de l’innovation technologique,  scientifique et de l’imagination.
 
Comme déjà dit, un travail remarquable. Personnellement j’aurais ajouté une dimension qui est en filigrane car elle est implicite mais justement constitue une dimension clé, celle de la culture. On ne peut pas faire l’impasse de cette dimension dans une telle recherche et c’est un axe majeur dans la matrice de connaissances (cf Robert Jaulin).
 
[-3]ETERNET :ExtraTerrestrial ERa  NETwork.
 
[-2] A l’heure où la propagande télévisuelle ne sait que nous produire le vide, la médiocrité  et de la traitrise si bien incarnés par nos élites politiques, il est rassurant de constater qu’ailleurs la science et la connaissance produisent des fleurs.
http://www.seti.org/sites/default/files/Nathalie_A_Cabrol_Resume.pdf
 
[-1]J’emprunte ici à un cours de Gilles Deleuze sur Spinoza.
 
[0]D’autres publications font état de 700 000 milliards de planètes dans l’univers (le notre) (Zackrisson et al., 2016) et la grande majorité serait plus vieille que la Terre! Alors si comme Sakharov, vous envisagez d’autres feuillets…la messe est dite.
 
[1]  En utilisant un index de complexité biologique, Irwin et al. (2014) ont proposé l’existence dans notre galaxie de 100 millions de planètes où se serait développée la vie, ce qui ne veut pas dire nécessairement une vie avancée technologiquement.
 
[2]Consilience : Pour convergence des preuves et concordance des preuves se réfère au principe selon lequel les preuves provenant de sources indépendantes et non reliées peuvent converger vers des conclusions fortes. C’est, lorsque de multiples sources de preuves sont en accord, la conclusion peut être forte même si chaque preuve prise  individuellement n’est pas suffisante en elle même.
Ce principe est basé sur l’unité de la connaissance ; En mesurant le même résultat par plusieurs méthodes différentes cela devrait conduire à la même réponse.
Ce concept fut développé par le philosophe William Whewell.
 
On pourrait par extension appliquer la consilience au dossier OVNI et je vous laisse tirer par vous même les conclusions. D’ailleurs, en ouvrant nos cerveaux, ne devrions nous pas considérer justement ces OVNI pour ce qu’ils sont ?
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