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Communication extraterrestre : la méthode du sémaphore
Sam 12 Jan 2008, 13:22
Communication extraterrestre : la méthode du sémaphore
David Fossé 8/2005
Vous cherchez des petits hommes verts ? Guettez leur clin d’œil ! L’astronome français Luc Arnold propose un nouveau moyen de détection des civilisations extraterrestres. Inspirée d’une technique bien rodée, cette méthode originale pourrait être mise en œuvre dès l’année prochaine.
Sans ce satané “bug informatique”, Luc Arnold ne se serait sans doute jamais lancé sur la piste des extraterrestres. “Je travaillais alors sur les transits de planètes extrasolaires, se souvient cet astronome de l’observatoire de Haute-Provence. J’essayais de simuler la façon dont l’éclat d’une étoile chute au moment du passage devant elle d’une hypothétique Saturne. Or, un jour, ma planète factice s’est retrouvée avec deux morceaux d’anneaux, l’un penchant à gauche, l’autre à droite. Sa courbe de lumière était si inhabituelle qu’elle m’a donné une idée : et si au lieu d’une planète ronde, c’est un gigantesque triangle bâti par une civilisation extraterrestre qui passait devant une étoile ? Serait-on capable de l’identifier ?”
Le chercheur abandonne aussitôt ses Saturne numériques pour des objets aux formes bien moins naturelles. Il teste d’abord le triangle car “c’est une forme très éloignée du cercle”, celle dont le transit est a priori le plus facile à différencier d’un transit planétaire. Mais le triangle ne tient pas ses promesses : “À moins qu’il ne tourne sur lui-même, son passage peut être confondu avec celui d’une planète à anneaux.” Luc Arnold se penche alors sur des rectangles ajourés, et finalement sur des sortes de persiennes, façon code à barres, qui lui donnent satisfaction. En effet, “ces formes manifestement non naturelles seront détectables par les satellites Corot et Kepler (1)”, précise-t-il. Conçus spécialement pour découvrir des exoplanètes par la méthode des transits (en mesurant ceux-ci avec une précision d’environ un dix-millième de magnitude), ces deux engins seront suffisamment sensibles pour détecter des clins d’œil extraterrestres, ces subtiles variations de luminosité dues au passage d’un éventuel corps artificiel devant une étoile. Et ce dès l’année prochaine ! D’où l’intérêt de la méthode et la place qu’elle pourrait prendre dans les programmes de recherche d’intelligences extraterrestres. “D’autant qu’elle cadre parfaitement avec l’argumentation développée par Jill Tarter”, reprend Luc Arnold. Selon cette astrophysicienne américaine, porte-voix de la recherche Seti (2) depuis les années 1980, une civilisation technologiquement avancée, qui souhaiterait se faire connaître, aurait avantage à le faire en émettant des signaux simples : des signaux qu’une civilisation plus “barbare” serait susceptible de détecter dans le cours naturel de son exploration astronomique de l’Univers. “C’est justement le cas des transits artificiels”, souligne le chercheur français.
Au moment où nous sommes sur le point de découvrir des centaines de planètes par la méthode des transits, pourquoi ne pas envisager qu’une civilisation extraterrestre ait choisi de l’utiliser pour se faire connaître ? “Parce que c’est une perte de temps, d’argent et de crédibilité pour la communauté astrophysique”, répond en substance Louis d’Hendecourt, spécialiste de chimie interstellaire à l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay. Bien qu’il juge “fort intéressant” de se poser la question de l’existence d’une intelligence extraterrestre, l’astrophysicien considère que la recherche Seti s’écarte de la classique méthode scientifique. “On ne sait pas ce que l’on cherche, précise-t-il, ni à quoi s’attendre, et aucune observation n’a débouché jusqu’à présent sur le moindre mystère à creuser.” D’où un franc scepticisme à l’égard du travail de Luc Arnold, qui appelle trois objections. “D’abord, une non-détection ne mènera à aucune conclusion faisant avancer le problème, note Louis d’Hendecourt. Ensuite, la méthode étant nécessairement limitée à des systèmes stellaires proches, elle a une probabilité de succès infime. Enfin, l’interprétation des résultats débouchera sur des milliers d’hypothèses, tout aussi plausibles les unes que les autres…” Mais est-il vraiment exclu que la méthode réussisse ? “La plupart des scientifiques que je connais méprisent ouvertement les joueurs de loto, répond Louis d’Hendecourt. Mais ils n’hésitent pas à soutenir Seti, où la probabilité de gagner n’est même pas connue ! Personnellement, je joue au loto.”
Luc Arnold, cependant, revendique le fait d’avoir mené une réflexion scientifique. “Mon idée est moins folle que la sphère de Dyson (Zoom), dont on a pourtant parlé dans les plus prestigieuses revues”, se justifie-t-il. Puis il enfonce le clou en soutenant que les Terriens pourraient eux-mêmes construire des “masques solaires” de taille planétaire. “Après tout, une voile de 1 µm d’épaisseur et étendue comme la Terre correspond au volume d’une sphère d’environ 600 m de diamètre : c’est la taille d’un petit astéroïde !” Voici donc la recette à suivre si vous voulez vous faire connaître dans notre (proche) banlieue galactique : capturez un petit astéroïde ferreux, à 94 % de teneur en fer (conseil : capturez un géocroiseur (Zoom), c’est plus facile) ; émincez à l’aide de robots-scies ou bien faites fondre à 1500 °C en une pâte très fine ; étalez et disposez sur plus de 10 000 km selon un motif choisi ; puis laissez reposer en orbite à quelques dizaines de millions de kilomètres du Soleil. Titanesque ? Certes, mais pas au point de déclarer l’expérience à tout jamais impossible. “La masse de fer d’un astéroïde de 600 m correspond à la production mondiale annuelle, reprend Luc Arnold. Quant à l’énergie nécessaire pour le fondre, elle équivaut à une semaine de la consommation d’énergie du globe.” Ce qui fait dire à un confiant Nicolas Prantzos, de l’Institut d’astrophysique de Paris (3), que “d’ici un siècle ou deux, nous serons probablement en mesure de produire ce genre de structure.”
Selon la classification établie en 1964 par le physicien russe Kardachev, l’humanité sera alors une civilisation de “type I avancé”. Une civilisation plus évoluée que celles qui utilisent uniquement l’énergie qu’elles reçoivent de leur étoile (type I), mais pas encore de type II, c’est-à-dire capables d’exploiter toute l’énergie produite par un soleil (4). “Certaines personnes pensent que la transition d’un type à l’autre doit être rapide, explique Luc Arnold. Selon eux, il est donc très peu probable que nous puissions détecter un jour une civilisation passant justement par le stade des transits artificiels.” Un argument intéressant, mais qui ne convainc pas vraiment le chercheur. Car après tout, rien n’empêche qu’il subsiste en orbite des vestiges d’une civilisation passée. “Les Égyptiens construisaient des pyramides pour l’éternité !” fait remarquer le chercheur. Et puis que sait-on de la vitesse avec laquelle progresse une civilisation avancée ? De même, l’objection qui consiste à dire qu’un transit artificiel est beaucoup moins efficace pour communiquer qu’un faisceau radio ou un flash optique n’émeut pas beaucoup l’astronome. “C’est vrai quand on souhaite envoyer des informations dans une direction précise, explique-t-il. Mais cela suppose que l’on sache où se trouve la cible intelligente !” Or c’est loin d’être le cas… Pour attirer l’attention, les transits sont donc beaucoup plus efficaces : comme les phares, ils sont visibles par dans toutes les directions.
Cependant, il est tout à fait possible qu’une civilisation extraterrestre ait bâti une gigantesque structure en orbite autour d’une étoile dans un but tout autre que celui de faire coucou à ses voisins. La méthode des transits serait donc plus adaptée à la recherche de civilisations technologiques extraterrestres (Sett), plutôt qu’à la détection d’intelligences extraterrestres ayant la volonté de communiquer (Seti). “Sauf si c’est une flottille qui passe devant une étoile, rétorque Luc Arnold. Agencée en séries remarquables, par exemple celle des nombres premiers, elle exprimerait une réelle volonté de communication.” L’attrait de cette idée est qu’elle ne nécessite pas la précision d’un dix-millième de magnitude, requise pour l’identification d’une forme particulière. Du coup, “des astronomes amateurs pourraient se lancer dans l’aventure” assure le chercheur. Nul doute que l’idée en séduira plus d’un.
(1) Le satellite européen Corot sera lancé en 2006, l’observatoire américain Kepler l’année suivante.
(2) Search for Extraterrestrial Intelligence.
(3) Nicolas Prantzos est l’auteur de Voyages dans le futur, aux éditions du Seuil (1998).
(4) Le type III est atteint lorsqu’une civilisation exploite l’énergie produite par toute une galaxie.
http://www.cieletespace.fr/archives/2903_communication,extraterrestre,la,methode,du,semaphore.aspx
David Fossé 8/2005
Vous cherchez des petits hommes verts ? Guettez leur clin d’œil ! L’astronome français Luc Arnold propose un nouveau moyen de détection des civilisations extraterrestres. Inspirée d’une technique bien rodée, cette méthode originale pourrait être mise en œuvre dès l’année prochaine.
Sans ce satané “bug informatique”, Luc Arnold ne se serait sans doute jamais lancé sur la piste des extraterrestres. “Je travaillais alors sur les transits de planètes extrasolaires, se souvient cet astronome de l’observatoire de Haute-Provence. J’essayais de simuler la façon dont l’éclat d’une étoile chute au moment du passage devant elle d’une hypothétique Saturne. Or, un jour, ma planète factice s’est retrouvée avec deux morceaux d’anneaux, l’un penchant à gauche, l’autre à droite. Sa courbe de lumière était si inhabituelle qu’elle m’a donné une idée : et si au lieu d’une planète ronde, c’est un gigantesque triangle bâti par une civilisation extraterrestre qui passait devant une étoile ? Serait-on capable de l’identifier ?”
Le chercheur abandonne aussitôt ses Saturne numériques pour des objets aux formes bien moins naturelles. Il teste d’abord le triangle car “c’est une forme très éloignée du cercle”, celle dont le transit est a priori le plus facile à différencier d’un transit planétaire. Mais le triangle ne tient pas ses promesses : “À moins qu’il ne tourne sur lui-même, son passage peut être confondu avec celui d’une planète à anneaux.” Luc Arnold se penche alors sur des rectangles ajourés, et finalement sur des sortes de persiennes, façon code à barres, qui lui donnent satisfaction. En effet, “ces formes manifestement non naturelles seront détectables par les satellites Corot et Kepler (1)”, précise-t-il. Conçus spécialement pour découvrir des exoplanètes par la méthode des transits (en mesurant ceux-ci avec une précision d’environ un dix-millième de magnitude), ces deux engins seront suffisamment sensibles pour détecter des clins d’œil extraterrestres, ces subtiles variations de luminosité dues au passage d’un éventuel corps artificiel devant une étoile. Et ce dès l’année prochaine ! D’où l’intérêt de la méthode et la place qu’elle pourrait prendre dans les programmes de recherche d’intelligences extraterrestres. “D’autant qu’elle cadre parfaitement avec l’argumentation développée par Jill Tarter”, reprend Luc Arnold. Selon cette astrophysicienne américaine, porte-voix de la recherche Seti (2) depuis les années 1980, une civilisation technologiquement avancée, qui souhaiterait se faire connaître, aurait avantage à le faire en émettant des signaux simples : des signaux qu’une civilisation plus “barbare” serait susceptible de détecter dans le cours naturel de son exploration astronomique de l’Univers. “C’est justement le cas des transits artificiels”, souligne le chercheur français.
Au moment où nous sommes sur le point de découvrir des centaines de planètes par la méthode des transits, pourquoi ne pas envisager qu’une civilisation extraterrestre ait choisi de l’utiliser pour se faire connaître ? “Parce que c’est une perte de temps, d’argent et de crédibilité pour la communauté astrophysique”, répond en substance Louis d’Hendecourt, spécialiste de chimie interstellaire à l’Institut d’astrophysique spatiale d’Orsay. Bien qu’il juge “fort intéressant” de se poser la question de l’existence d’une intelligence extraterrestre, l’astrophysicien considère que la recherche Seti s’écarte de la classique méthode scientifique. “On ne sait pas ce que l’on cherche, précise-t-il, ni à quoi s’attendre, et aucune observation n’a débouché jusqu’à présent sur le moindre mystère à creuser.” D’où un franc scepticisme à l’égard du travail de Luc Arnold, qui appelle trois objections. “D’abord, une non-détection ne mènera à aucune conclusion faisant avancer le problème, note Louis d’Hendecourt. Ensuite, la méthode étant nécessairement limitée à des systèmes stellaires proches, elle a une probabilité de succès infime. Enfin, l’interprétation des résultats débouchera sur des milliers d’hypothèses, tout aussi plausibles les unes que les autres…” Mais est-il vraiment exclu que la méthode réussisse ? “La plupart des scientifiques que je connais méprisent ouvertement les joueurs de loto, répond Louis d’Hendecourt. Mais ils n’hésitent pas à soutenir Seti, où la probabilité de gagner n’est même pas connue ! Personnellement, je joue au loto.”
Luc Arnold, cependant, revendique le fait d’avoir mené une réflexion scientifique. “Mon idée est moins folle que la sphère de Dyson (Zoom), dont on a pourtant parlé dans les plus prestigieuses revues”, se justifie-t-il. Puis il enfonce le clou en soutenant que les Terriens pourraient eux-mêmes construire des “masques solaires” de taille planétaire. “Après tout, une voile de 1 µm d’épaisseur et étendue comme la Terre correspond au volume d’une sphère d’environ 600 m de diamètre : c’est la taille d’un petit astéroïde !” Voici donc la recette à suivre si vous voulez vous faire connaître dans notre (proche) banlieue galactique : capturez un petit astéroïde ferreux, à 94 % de teneur en fer (conseil : capturez un géocroiseur (Zoom), c’est plus facile) ; émincez à l’aide de robots-scies ou bien faites fondre à 1500 °C en une pâte très fine ; étalez et disposez sur plus de 10 000 km selon un motif choisi ; puis laissez reposer en orbite à quelques dizaines de millions de kilomètres du Soleil. Titanesque ? Certes, mais pas au point de déclarer l’expérience à tout jamais impossible. “La masse de fer d’un astéroïde de 600 m correspond à la production mondiale annuelle, reprend Luc Arnold. Quant à l’énergie nécessaire pour le fondre, elle équivaut à une semaine de la consommation d’énergie du globe.” Ce qui fait dire à un confiant Nicolas Prantzos, de l’Institut d’astrophysique de Paris (3), que “d’ici un siècle ou deux, nous serons probablement en mesure de produire ce genre de structure.”
Selon la classification établie en 1964 par le physicien russe Kardachev, l’humanité sera alors une civilisation de “type I avancé”. Une civilisation plus évoluée que celles qui utilisent uniquement l’énergie qu’elles reçoivent de leur étoile (type I), mais pas encore de type II, c’est-à-dire capables d’exploiter toute l’énergie produite par un soleil (4). “Certaines personnes pensent que la transition d’un type à l’autre doit être rapide, explique Luc Arnold. Selon eux, il est donc très peu probable que nous puissions détecter un jour une civilisation passant justement par le stade des transits artificiels.” Un argument intéressant, mais qui ne convainc pas vraiment le chercheur. Car après tout, rien n’empêche qu’il subsiste en orbite des vestiges d’une civilisation passée. “Les Égyptiens construisaient des pyramides pour l’éternité !” fait remarquer le chercheur. Et puis que sait-on de la vitesse avec laquelle progresse une civilisation avancée ? De même, l’objection qui consiste à dire qu’un transit artificiel est beaucoup moins efficace pour communiquer qu’un faisceau radio ou un flash optique n’émeut pas beaucoup l’astronome. “C’est vrai quand on souhaite envoyer des informations dans une direction précise, explique-t-il. Mais cela suppose que l’on sache où se trouve la cible intelligente !” Or c’est loin d’être le cas… Pour attirer l’attention, les transits sont donc beaucoup plus efficaces : comme les phares, ils sont visibles par dans toutes les directions.
Cependant, il est tout à fait possible qu’une civilisation extraterrestre ait bâti une gigantesque structure en orbite autour d’une étoile dans un but tout autre que celui de faire coucou à ses voisins. La méthode des transits serait donc plus adaptée à la recherche de civilisations technologiques extraterrestres (Sett), plutôt qu’à la détection d’intelligences extraterrestres ayant la volonté de communiquer (Seti). “Sauf si c’est une flottille qui passe devant une étoile, rétorque Luc Arnold. Agencée en séries remarquables, par exemple celle des nombres premiers, elle exprimerait une réelle volonté de communication.” L’attrait de cette idée est qu’elle ne nécessite pas la précision d’un dix-millième de magnitude, requise pour l’identification d’une forme particulière. Du coup, “des astronomes amateurs pourraient se lancer dans l’aventure” assure le chercheur. Nul doute que l’idée en séduira plus d’un.
(1) Le satellite européen Corot sera lancé en 2006, l’observatoire américain Kepler l’année suivante.
(2) Search for Extraterrestrial Intelligence.
(3) Nicolas Prantzos est l’auteur de Voyages dans le futur, aux éditions du Seuil (1998).
(4) Le type III est atteint lorsqu’une civilisation exploite l’énergie produite par toute une galaxie.
http://www.cieletespace.fr/archives/2903_communication,extraterrestre,la,methode,du,semaphore.aspx
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