- Benjamin.dResponsable du forum
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Thugny-Trugny (Ardennes): « Ça a plongé dans la vallée, en accélérant... »
Ven 13 Juin 2008, 00:17
Thugny-Trugny (Ardennes): « Ça a plongé dans la vallée, en accélérant... »
La rencontre s'est déroulée à moins de 5 km au sud-est de Rethel, sur la D 983. Les témoins sont M. Eric Zuccari, alors assistant technique au centre de la DDE de Rethel, maire d'Ecordal et pilote privé, son épouse Lucette et leur fils Erwan, âgé de 16 ans à l'époque. Juste après la sortie de Biermes, la route tourne légèrement à droite, puis reste à peu près rectiligne sur près de 2 km, jusqu'à l'entrée de Thugny-Trugny. Cette ligne presque droite est orientée ouest-est. La voiture conduite par M. Zuccari venait d'aborder cette ligne droite, lorsqu'Erwan attira l'attention de ses parents sur ce qu'il venait de découvrir à droite de la voiture (donc en direction du sud), au-dessus des champs: un ensemble de lumières se déplaçant à peu près parallèlement à la route et plongeant vers le sol sur une trajectoire inclinée à une trentaine de degrés sur l'horizon.
M. Zuccari arrêta sa voiture un peu plus loin, sur une petite aire de stationnement. Il arrêta son moteur, et les trois témoins descendirent. La chose venait de « se stabiliser », c'est-à-dire qu'elle se déplaçait maintenant sur une trajectoire horizontale, lentement, en direction de Thugny-Trugny. C'était une masse sombre, aux contours assez mal définis, « flous », dessinant comme un hexagone aplati. Elle portait un grand nombre de points lumineux, probablement blancs, et à l'arrière, on voyait comme une flamme, ou un faisceau lumineux, orange, qui sortait par un embout ayant la forme d'un phare de 2CV. Dans ce faisceau, on distinguait des volutes de fumée, comme de la condensation, comme de la fumée de cigarette dans un faisceau laser. Il était 19 h 03. On n'entendait aucun bruit.
(M. et Mme Zuccari nous ont raconté leur expérience, le samedi 30 décembre 2000, sur les lieux où elle s'est déroulée. Nous avons pu constater que pour exprimer la taille apparente du phénomène, M. Zuccari tend spontanément les bras, et écarte les mains d'un cinquantaine de centimètres. C'était grand « comme une cathédrale »). Les trois témoins remontèrent dans la voiture, et M. Zuccari s'arrêta de nouveau, 200 mètres plus loin, au sommet d'une petite côte. Là, la chose se trouvait « au-dessus d'eux ». (Je me suis fait préciser ce point: le phénomène n'était pas rigoureusement à la verticale des témoins, mais plutôt à environ 70° sur l'horizon. Les petits arbres qui bordent aujourd'hui la route, sur le côté droit, venaient alors d'être taillés, et ils ne gênaient nullement la vision.)
Reconstitution, évidemment approximative, et sans simulation du ciel nocturne, de l'aspect du phénomène. Au premier plan, le parking où la voiture s'est arrêtée une première fois et, au fond, la petite côte au sommet de laquelle elle s'est de nouveau arrêtée.
La chose traversa la route. Les témoins remontèrent en voiture, et M. Zuccari parcourut 300 mètres avant de s'arrêter une troisième fois, à l'entrée de l'agglomération de Thugny-Trugny. Le phénomène était maintenant visible (en direction du nord-est) très bas, au-dessus de la vallée de l'Aisne. Il avait l'apparence de trois gros points oranges disposés aux sommets d'un triangle isocèle, pointe en bas. M. Zuccari explique que dans cette phase de l'observation, il avait l'impression de presque surplomber le phénomène, qui avait « plongé » dans la vallée. En fait, le relief n'est pas très accidenté, et on peut probablement considérer que le phénomène se trouvait très près de la ligne d'horizon, sans qu'il soit possible (surtout dix ans après) de préciser davantage. M. Zuccari insiste sur un point: il a eu l'impression que le phénomène, à ce moment-là, accélérait.
Ce qui est certain, c'est que de nombreux éléments, dans ce témoignage, montrent que ce qui a été vu n'est pas la rentrée atmosphérique d'un étage de fusée soviétique censé avoir traversé l'hexagone de Royan (à 110 km d'altitude) jusqu'à Bitche (83 km d'altitude). On pourrait citer les éléments que voici:
1°) la brisure de la trajectoire, au début de l'observation: la chose pique vers le sol, puis subitement (comme à Gretz-Armainvilliers) se met à « voler » horizontalement.
2°) Thugny-Trugny se trouve à environ 170 km de la projection au sol de la trajectoire supposée de l'engin soviétique. Si c'était cette rentrée qui avait été observée, elle aurait dû être vue à quelque 27° au-dessus de l'horizon, alors que les témoins indiquent une hauteur angulaire de l'ordre de 70°. Quel phénomène, vu à 190 km de distance réelle (170 km au sol) et 27 ° sur l'horizon aurait pu faire dire aux témoins: « C'était juste au-dessus de nous »?
3°) De même, l'indication de taille apparente qu'ils donnent correspond à une taille réelle (sur la trajectoire de rentrée) de près de... 200 km ! Mais ces éléments ne sont pas les plus décisifs: la direction dans laquelle la chose s'est éloignée l'est bien davantage, car elle a été notée de façon précise, en relation avec des repères au sol. Si c'était la rentrée de l'engin soviétique qui avait été vue, tout, jusqu'à la disparition finale, aurait été vu du côté droit de la route. La prétendue trajectoire de rentrée de la fusée soviétique ne coupe pas la D 983: elle est toute entière située du côté droit de cette route. Un dernier point, mais capital: etant donné la direction dans laquelle les témoins de Thugny-Trugny ont vu le phénomène disparaître, le journaliste de l'Union, au sud de Vouziers, ne pouvait que lui tourner le dos. Il n'y avait donc pas un phénomène unique dans le ciel, mais plusieurs. Même en n'examinant les témoignages que localement, dans une région donnée, on parvient facilement à cette conclusion: nous l'avons vu dans notre dernier numéro, p. 9, avec deux phénomènes distincts au large de Quiberon, et plus encore p.11, avec la situation dans la région de Brétigny-sur-Orge.
Dernière vision du phénomène à l'entrée de Thugny-Trugny: il plonge dans la vallée de l'Aisne, vers le nord-est, à hauteur de l'horizon, et se présente sous la forme de trois feux oranges (figurés ici par trois points noirs, dans l'espace compris entre les arbres). La trajectoire de l'engin soviétique se situe entièrement en dehors du champ de cette photo, nettement à droite du bord droit !
Ecartons-nous encore de la trajectoire « théorique » de rentrée, et remontons carrément de 180 km vers le nord-ouest.
http://home.nordnet.fr/~phuleux/5novembr4.htm
La rencontre s'est déroulée à moins de 5 km au sud-est de Rethel, sur la D 983. Les témoins sont M. Eric Zuccari, alors assistant technique au centre de la DDE de Rethel, maire d'Ecordal et pilote privé, son épouse Lucette et leur fils Erwan, âgé de 16 ans à l'époque. Juste après la sortie de Biermes, la route tourne légèrement à droite, puis reste à peu près rectiligne sur près de 2 km, jusqu'à l'entrée de Thugny-Trugny. Cette ligne presque droite est orientée ouest-est. La voiture conduite par M. Zuccari venait d'aborder cette ligne droite, lorsqu'Erwan attira l'attention de ses parents sur ce qu'il venait de découvrir à droite de la voiture (donc en direction du sud), au-dessus des champs: un ensemble de lumières se déplaçant à peu près parallèlement à la route et plongeant vers le sol sur une trajectoire inclinée à une trentaine de degrés sur l'horizon.
M. Zuccari arrêta sa voiture un peu plus loin, sur une petite aire de stationnement. Il arrêta son moteur, et les trois témoins descendirent. La chose venait de « se stabiliser », c'est-à-dire qu'elle se déplaçait maintenant sur une trajectoire horizontale, lentement, en direction de Thugny-Trugny. C'était une masse sombre, aux contours assez mal définis, « flous », dessinant comme un hexagone aplati. Elle portait un grand nombre de points lumineux, probablement blancs, et à l'arrière, on voyait comme une flamme, ou un faisceau lumineux, orange, qui sortait par un embout ayant la forme d'un phare de 2CV. Dans ce faisceau, on distinguait des volutes de fumée, comme de la condensation, comme de la fumée de cigarette dans un faisceau laser. Il était 19 h 03. On n'entendait aucun bruit.
(M. et Mme Zuccari nous ont raconté leur expérience, le samedi 30 décembre 2000, sur les lieux où elle s'est déroulée. Nous avons pu constater que pour exprimer la taille apparente du phénomène, M. Zuccari tend spontanément les bras, et écarte les mains d'un cinquantaine de centimètres. C'était grand « comme une cathédrale »). Les trois témoins remontèrent dans la voiture, et M. Zuccari s'arrêta de nouveau, 200 mètres plus loin, au sommet d'une petite côte. Là, la chose se trouvait « au-dessus d'eux ». (Je me suis fait préciser ce point: le phénomène n'était pas rigoureusement à la verticale des témoins, mais plutôt à environ 70° sur l'horizon. Les petits arbres qui bordent aujourd'hui la route, sur le côté droit, venaient alors d'être taillés, et ils ne gênaient nullement la vision.)
Reconstitution, évidemment approximative, et sans simulation du ciel nocturne, de l'aspect du phénomène. Au premier plan, le parking où la voiture s'est arrêtée une première fois et, au fond, la petite côte au sommet de laquelle elle s'est de nouveau arrêtée.
La chose traversa la route. Les témoins remontèrent en voiture, et M. Zuccari parcourut 300 mètres avant de s'arrêter une troisième fois, à l'entrée de l'agglomération de Thugny-Trugny. Le phénomène était maintenant visible (en direction du nord-est) très bas, au-dessus de la vallée de l'Aisne. Il avait l'apparence de trois gros points oranges disposés aux sommets d'un triangle isocèle, pointe en bas. M. Zuccari explique que dans cette phase de l'observation, il avait l'impression de presque surplomber le phénomène, qui avait « plongé » dans la vallée. En fait, le relief n'est pas très accidenté, et on peut probablement considérer que le phénomène se trouvait très près de la ligne d'horizon, sans qu'il soit possible (surtout dix ans après) de préciser davantage. M. Zuccari insiste sur un point: il a eu l'impression que le phénomène, à ce moment-là, accélérait.
Ce qui est certain, c'est que de nombreux éléments, dans ce témoignage, montrent que ce qui a été vu n'est pas la rentrée atmosphérique d'un étage de fusée soviétique censé avoir traversé l'hexagone de Royan (à 110 km d'altitude) jusqu'à Bitche (83 km d'altitude). On pourrait citer les éléments que voici:
1°) la brisure de la trajectoire, au début de l'observation: la chose pique vers le sol, puis subitement (comme à Gretz-Armainvilliers) se met à « voler » horizontalement.
2°) Thugny-Trugny se trouve à environ 170 km de la projection au sol de la trajectoire supposée de l'engin soviétique. Si c'était cette rentrée qui avait été observée, elle aurait dû être vue à quelque 27° au-dessus de l'horizon, alors que les témoins indiquent une hauteur angulaire de l'ordre de 70°. Quel phénomène, vu à 190 km de distance réelle (170 km au sol) et 27 ° sur l'horizon aurait pu faire dire aux témoins: « C'était juste au-dessus de nous »?
3°) De même, l'indication de taille apparente qu'ils donnent correspond à une taille réelle (sur la trajectoire de rentrée) de près de... 200 km ! Mais ces éléments ne sont pas les plus décisifs: la direction dans laquelle la chose s'est éloignée l'est bien davantage, car elle a été notée de façon précise, en relation avec des repères au sol. Si c'était la rentrée de l'engin soviétique qui avait été vue, tout, jusqu'à la disparition finale, aurait été vu du côté droit de la route. La prétendue trajectoire de rentrée de la fusée soviétique ne coupe pas la D 983: elle est toute entière située du côté droit de cette route. Un dernier point, mais capital: etant donné la direction dans laquelle les témoins de Thugny-Trugny ont vu le phénomène disparaître, le journaliste de l'Union, au sud de Vouziers, ne pouvait que lui tourner le dos. Il n'y avait donc pas un phénomène unique dans le ciel, mais plusieurs. Même en n'examinant les témoignages que localement, dans une région donnée, on parvient facilement à cette conclusion: nous l'avons vu dans notre dernier numéro, p. 9, avec deux phénomènes distincts au large de Quiberon, et plus encore p.11, avec la situation dans la région de Brétigny-sur-Orge.
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