- Stéphane 14Equipe du forum
Age : 55
Nombre de messages : 632
Inscription : 25/01/2009
Localisation : basse-normandie/Berjou
Emploi : ouvrier dans l'industrie
Passions : Peinture, les oiseaux exotiques et l'ufologie
Règlement : Règlement
Points de Participation : 6537
Gobekli Tepe
Jeu 27 Aoû 2009, 16:02
Bonjour à tous,
Pour le vieux berger kurde, c’était juste un jour de plus dans la chaleur des plaines vallonnées de l’Est de la Turquie. Suivant son troupeau dans les collines arides, il est passé près de l’unique mûrier, que les habitants de la région considèrent comme ’sacré’. Les cloches de son troupeau sonnaient tranquillement. Puis il a vu quelque chose. Il s’est accroupi, a fait partir la poussière, et mis à jour une pierre étrange, grande et oblongue.
L’homme a regardé autour de lui : il y avait des pierres en rectangle similaires, émergeant des sables. Rappelant son chien, le berger s’est résolu a informer quelqu’un de ses trouvailles lorsqu’il sera revenu au village. Peut-être que les pierres étaient importantes.
Elles l’étaient certainement. L’homme solitaire, durant ce jour d’été de 1994, avait fait la plus grande découverte archéologique en 50 ans. D’autres diront qu’il a fait la plus grande découverte archéologique de tous les temps : un site qui a révolutionné la façon dont nous considérons l’histoire humaine, l’origine de la religion - et peut-être même la vérité à propos du Jardin d’Eden.
Le site a été qualifié d’’extraordinaire’ et de ’plus important’ du monde.
Quelques semaines après sa découverte, les nouvelles de la trouvaille du berger sont parvenues aux conservateurs du muséum dans l’ancienne cité de Sanliurfa, à dix miles au sud-ouest des pierres.
Ils ont contacté l’Institut Archéologique Allemand à Istanbul. Et donc, à la fin de 1994, l’archéologue Klaus Schmidt est venu sur le site de Gobekli Tepe (prononcer Go-bekli Tep-aye) pour commencer les fouilles.
Comme il l’a dit : "Dès que je suis venu et que j’ai vu les pierres, j’ai su que si je ne m’en allais pas tout de suite, je serai ici pour le reste de ma vie.’
Une découverte remarquable : une frise à Gobekli Tepe
Schmidt est resté. Et ce qu’il a découvert est stupéfiant. Les archéologues du monde entier sont d’un accord rare à propos de l’importance du site. ’Gobekli Tepe a tout changé,’ dit Ian Hodder, de l’université de Stanford.
David Lewis-Williams, professeur en archéologie à l’université de Witwatersrand à Johannesburg, a dit : ’Gobekli Tepe est le site d’archéologie le plus important du monde.’
Certains vont même plus loin et disent que les implications sont incroyables. Comme le dit le professeur de l’université de Reading : ’Gobekli Tepe est trop extraordinaire pour que mon esprit le comprenne.’
Alors qu’est-ce qui a enthousiasmé et stupéfait le sobre monde académique ?
Le site de Gobekli Tepe facile à décrire. Des pierres oblongues, découvertes par le berger, se sont révélées être le haut, plat, de mégalithes en forme de T. Une version plus fine et gravée des pierres d’Avebury ou de Stonehenge.
La plupart de ces pierres levées sont gravées d’images bizarres et délicates - majoritairement des sangliers et canards, de chasse et de jeux. Des serpents sinueux sont un motif courant. Certains des mégalithes montrent des écrevisses et lions.
Les pierres semblent représenter des formes humaines - certaines ont des ’bras’ stylisés, qui forment un angle sur les côtés. Le site semble avoir la fonction d’un temple ou d’un lieu pour les rituels, comme les cercles de pierre en Europe occidentale.
À ce jour, 45 de ces pierres ont été dégagées - elles forment des cercles de 4.5 à 10 mètres - mais il y a des indices qui montrent qu’il y en a beaucoup d’autres à venir. Des études géomagnétiques montrent qu’il y a des centaines d’autres pierres levées, qui attendent juste de sortir de terre.
Jusqu’ici, c’est remarquable. Si Gobekli Tepe était juste ça, ce serait déjà un site éblouissant - un Stonehenge turque. Mais plusieurs facteurs uniques envoient Gobekli Tepe dans la stratosphère archéologique - et l’univers du fantastique.
Pour le vieux berger kurde, c’était juste un jour de plus dans la chaleur des plaines vallonnées de l’Est de la Turquie. Suivant son troupeau dans les collines arides, il est passé près de l’unique mûrier, que les habitants de la région considèrent comme ’sacré’. Les cloches de son troupeau sonnaient tranquillement. Puis il a vu quelque chose. Il s’est accroupi, a fait partir la poussière, et mis à jour une pierre étrange, grande et oblongue.
L’homme a regardé autour de lui : il y avait des pierres en rectangle similaires, émergeant des sables. Rappelant son chien, le berger s’est résolu a informer quelqu’un de ses trouvailles lorsqu’il sera revenu au village. Peut-être que les pierres étaient importantes.
Elles l’étaient certainement. L’homme solitaire, durant ce jour d’été de 1994, avait fait la plus grande découverte archéologique en 50 ans. D’autres diront qu’il a fait la plus grande découverte archéologique de tous les temps : un site qui a révolutionné la façon dont nous considérons l’histoire humaine, l’origine de la religion - et peut-être même la vérité à propos du Jardin d’Eden.
Le site a été qualifié d’’extraordinaire’ et de ’plus important’ du monde.
Quelques semaines après sa découverte, les nouvelles de la trouvaille du berger sont parvenues aux conservateurs du muséum dans l’ancienne cité de Sanliurfa, à dix miles au sud-ouest des pierres.
Ils ont contacté l’Institut Archéologique Allemand à Istanbul. Et donc, à la fin de 1994, l’archéologue Klaus Schmidt est venu sur le site de Gobekli Tepe (prononcer Go-bekli Tep-aye) pour commencer les fouilles.
Comme il l’a dit : "Dès que je suis venu et que j’ai vu les pierres, j’ai su que si je ne m’en allais pas tout de suite, je serai ici pour le reste de ma vie.’
Une découverte remarquable : une frise à Gobekli Tepe
Schmidt est resté. Et ce qu’il a découvert est stupéfiant. Les archéologues du monde entier sont d’un accord rare à propos de l’importance du site. ’Gobekli Tepe a tout changé,’ dit Ian Hodder, de l’université de Stanford.
David Lewis-Williams, professeur en archéologie à l’université de Witwatersrand à Johannesburg, a dit : ’Gobekli Tepe est le site d’archéologie le plus important du monde.’
Certains vont même plus loin et disent que les implications sont incroyables. Comme le dit le professeur de l’université de Reading : ’Gobekli Tepe est trop extraordinaire pour que mon esprit le comprenne.’
Alors qu’est-ce qui a enthousiasmé et stupéfait le sobre monde académique ?
Le site de Gobekli Tepe facile à décrire. Des pierres oblongues, découvertes par le berger, se sont révélées être le haut, plat, de mégalithes en forme de T. Une version plus fine et gravée des pierres d’Avebury ou de Stonehenge.
La plupart de ces pierres levées sont gravées d’images bizarres et délicates - majoritairement des sangliers et canards, de chasse et de jeux. Des serpents sinueux sont un motif courant. Certains des mégalithes montrent des écrevisses et lions.
Les pierres semblent représenter des formes humaines - certaines ont des ’bras’ stylisés, qui forment un angle sur les côtés. Le site semble avoir la fonction d’un temple ou d’un lieu pour les rituels, comme les cercles de pierre en Europe occidentale.
À ce jour, 45 de ces pierres ont été dégagées - elles forment des cercles de 4.5 à 10 mètres - mais il y a des indices qui montrent qu’il y en a beaucoup d’autres à venir. Des études géomagnétiques montrent qu’il y a des centaines d’autres pierres levées, qui attendent juste de sortir de terre.
Jusqu’ici, c’est remarquable. Si Gobekli Tepe était juste ça, ce serait déjà un site éblouissant - un Stonehenge turque. Mais plusieurs facteurs uniques envoient Gobekli Tepe dans la stratosphère archéologique - et l’univers du fantastique.
_______________________________________
"On peut tromper tout le monde pendant un certain temps,certains pour toujours.
Mais on ne peut tromper tout le monde éternellement".
Abraham Lincoln.
'Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.'
Arthur Schopenhauer
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Re: Gobekli Tepe
Jeu 27 Aoû 2009, 16:07
Le Jardin d’Eden revient à la vie : cette histoire a-t-elle commencée à Gobekli Tepe ?
La première chose, c’est son ancienneté frappante. Des datations au carbone montrent que le complexe a au moins 12,000 ans d’âge, peut-être même 13,000 ans.
Ce qui veut dire qu’il a été construit il y a environ 10,000 ans. En comparaison, Stonehenge a été construit il y a - 3,000 ans [- 6000 selon d’autres sources] et les pyramides de Gizeh il y a - 2,500 ans [- 6000 ou - 10,000 selon d’autres sources].
Gobekli est donc le plus vieux site du monde. Il est si vieux qu’il date d’avant la vie humaine sédantarisée. Il date d’avant la poterie, d’avant l’écriture, d’avant tout. Gobekli vient d’une partie de l’histoire humaine qui est à une distance inimaginable.
Comment des hommes des cavernes ont construit quelque chose de si ambitieux ? Schmidt pense que les bandes de chasseurs se sont réunies sporadiquement à ce site, vivant dans des tentes en peau d’animal, etc.
Les nombreuses pointes de flèches trouvées autour de Gobekli viennent à l’appui de cette thèse : elles permettent aussi de dater le site.
Cette révélation, que des chasseurs-cueilleurs de l’âge de pierre ont pu construire un site comme Gobekli change tout, parce qu’elle implique que la vie des chasseurs-cueilleurs dans cette région de Turquie était bien plus avancée que nous le concevions - ainsi qu’incroyablement sophistiquée. [Jsf : dans le cadre des travaux de chercheurs qui ne sont pas alignés sur la science officielle, comme Michael Cremo, il n’y a rien de surprenant].
Le berger qui a découvert Gobekli Tepe
C’est comme si les dieux sont descendus du ciel et ont construit Gobekli pour eux-mêmes.
Jsf : un éclair de lucidité ? S’en suit un passage qui rapproche l’histoire de l’Eden dans la Bible et le site de Gobekli, je ne l’ai pas traduit. Autres photos :
De nombreuses pierres de Gobekli sont gravées d’images ’bizarres et délicates’.
Il y a quelques années, les archéologues près du site de Cayonu ont mis à jour un amas de crânes humains. Ils ont été retrouvé dans une dalle de type autel, maculée de sang humain.
On n’est pas sûr, mais ce pourrait être les preuves les plus anciennes de sacrifice humain : un des comportements de l’homme les plus inexplicables et qui n’aurait pu exister qu’en cas de stress social extrême.
Les experts peuvent débattre pour Cayonu. Mais ce que personne ne nie, c’est que des sacrifices humains se sont déroulés dans cette région, et se sont répandus en Palestine, au pays de Canaan et en Israël.
Des preuves archéologiques suggèrent que les victimes étaient tuées dans d’énormes fosses mortelles, les enfants enterrés vivant dans des jarres, d’autres cuits dans des vases en bronze.
Ces actes sont les plus incompréhensibles qui soient, à moins que vous comprenez que les gens avaient appris à craindre leurs dieux, parce qu’ils ne se trouvaient pas au paradis. Alors ils ont cherché à apaiser les cieux en colère.
Cette sauvagerie peut, en effet, tenir la clef d’un mystère final. Les pierres étonnants et les frises de Gobekli Tepe ont été préservées intactes pour une étrange raison.
Il y a longtemps, le site a été délibérément et systématiquement enterré - un travail aussi remarquable que les gravures sur les pierres
Vers - 8,000, les créateurs de Gobekli ont enterré leur temple glorieux sous des milliers de tonnes de terre, créant les monts artificiels sur lesquels marchait le berger kurde en 1994.
Personne ne sait pourquoi Gobekli a été enterré.
Je rajoute la page wikipedié à cet article :
Le site est une colline artificielle haute de 15 mètres pour un diamètre de 300 mètres. Celle-ci est située sur le point culminant d’une montagne allongée. Le sommet de cette colline est un point d’observation qui domine la région : on peut y voir les monts Taurus et Karaca Dağ au nord et à l’est, et, au sud, la vallée de Harran qui s’étend jusqu’en Syrie. Seule la vue ouest est restreinte par les montagnes avoisinantes. La zone exploitée par l’homme serait de 300 à 500 m² selon les estimations.
Historique moderne du site
Göbekli Tepe fut enregistré en tant que site archéologique en 1963 dans le cadre de recherches turco-américaines. Une équipe d’archéologues américains, dont Peter Benedict, remarqua plusieurs collines étranges recouvertes de milliers de silex cassés, ce qui est un signe certain d’activité humaine. Mais les scientifiques n’eurent pas le temps ou les finances pour procéder à des excavations.
Trois décennies plus tard, un berger de la région aperçut un groupe de pierres aux formes étranges sortant du sol poussiéreux. La ’redécouverte’ du site parvint aux oreilles des conservateurs du musée de la ville de Sanliurfa, à cinquante kilomètres. Les responsables du musée contactèrent le ministère approprié, qui, en retour, se mit en relation avec l’Institut Allemand d’Archéologie à Istanbul.
Fouilles
Le site fut donc l’objet de fouilles à partir de 1995, année durant laquelle le Musée de Şanlıurfa et l’Institut Allemand d’Archéologie (DAI, Berlin) commencèrent l’excavation du site. Klaus Schmidt dirigea le chantier archéologique depuis le début. En 2006, les fouilles dépendaient de l’Université de Heidelberg, l’Université de Karlsruhe, associée, s’occupant du référencement des artefacts découverts.
Le temple
Les archéologues ont alors mis au jour un sanctuaire monumental, parmi les plus anciens connus en Occident, devançant d’environ 70 siècles les plus anciennes pyramides égyptiennes. Le temple en lui-même est une colline artificielle, aux murs faits de pierres sèches non sculptées. Chaque pièce étant une construction mégalithique ronde. À ce jour, quatre enceintes dessinées par d’énormes piliers de calcaire pesant plus de 10 tonnes ont été dégagées. Selon Klaus Schmidt, "elles symbolisent des assemblées humaines, et les pierres levées, disposées en cercle, représentent des personnages stylisés". Certains indices nous laissent à penser que beaucoup de choses restent à découvrir. Au vu de la façon dont sont sculptées les pierres, la pierre était probablement extraite avec des pioches en pierre.
Il y a quelques années, Klaus Schmidt et son équipe découvrirent une pierre en forme de T, à moitié extraite d’un lit de pierre à chaux, à un kilomètre du site. Cette énorme pierre mesure 9 mètres de long et était apparemment destinée à rejoindre les autres piliers de Göbekli. « La pierre est fendue, elle a donc dû se casser », explique Schmidt, "lorsque cela est arrivé les constructeurs l’ont probablement abandonnée pour en commencer une autre".
Tout cela nous montre qu’il y a probablement d’autres pierres de cette hauteur qui n’ont pas encore été découvertes. En effet, les analyses géomagnétiques des montagnes artificielles de Göbekli Tepe indiquent qu’au moins 250 pierres supplémentaires seraient encore enfouies dans le sol.
A ce jour, quarante pierres monumentales en forme de T et atteignant 3 mètres de haut on été sorties de terre, la plupart gravées. Sur certains piliers, on peut voir de nombreux animaux finement représentés (serpents, canards, grues, taureaux, renards, lions, sangliers, vaches, scorpions, fourmis). Certaines de ces gravures ont été volontairement effacées, peut-être en préparation d’autres représentations.
Sculptures
Il y a aussi des sculptures isolées semblant être des représentations de sanglier ou de renard. Vu qu’elles sont faites d’argiles, et particulièrement craquelées, il est difficile de le déterminer. Des statues de même type ont été trouvées à Nevali Cori et Nahal Hemar. Les ateliers de sculpture ayant créé ces statues seraient situés sur le plateau lui-même, des piliers non terminés ayant été trouvés in situ. Des cuvettes en forme de bol dans la roche argileuse ont été trouvées, technique peut-être déjà utilisée pour faire de la sculpture et du mortier argileux, dans l’epipaléolithique.
Il y a aussi des formes phalliques et des motifs géométriques dans la roche, dont la datation est inconnue. Ils sont à rapprocher des cultures sumérienne et mésopotamienne, ainsi que des sites d’Asie Mineure et d’Egypte de la même époque, comme Byblos, Nemrik, Helwan et Aswad.
Analyse des sédiments
Les couches de débris accumulées au fond du lac de Van, en Anatolie, permettent de comprendre les changements de climat. Les chercheurs des Université de Potsdam et Université de Bonn y ont prélevé des carottes pour déterminer, par exemple, le nombre de diatomées, nombre qui varie selon la profondeur et donc selon l’importance des pluies. Les types de pollens piégés nous renseignent sur la couverture végétale de l’époque. Le tout a été fait en collaboration avec le Programme scientifique international de forages continentaux (ICDP), sous le nom PaleoVan - Van Lake Project.
Leur conclusion est surprenante : voici 11 500 ans, la Turquie gagne rapidement 9 degrés et se couvre de chênes, de génévriers et d’amandiers. Cet adoucissement du climat aurait pu provoquer la sédentarisation progressive de la tribu à l’origine du site.
Pratiques religieuses
Se basant sur les importantes représentations d’animaux, Schmidt indique qu’il doit s’agir d’une culture shamanique à rapprocher de la culture sumérienne et mésopotamienne. [Jsf : Si je résume le raisonnement : "il y a des animaux représentés : c’est une culture chamanique". Dans une boucherie aussi il y a des animaux représentés, ça n’en fait pas l’antre d’un shaman.] La présence de gravures de points décoratifs et de motifs géométriques, fréquents dans ces cultures, semblerait corroborer cette hypothèse. On trouve des motifs utilisant des points comme à Byblos, beaucoup de motifs identiques à Nemrik, Helwan et Aswad. On peut donc supposer des pratiques rituelles proches.
Au début des années 90, le préhistorien Jacques Cauvin avança la thèse que le développement de la religiosité a poussé les hommes à se regrouper pour vivre et célébrer les rites en société. Göbekli pourrait lui donner raison.
Göbekli Tepe et les débuts de l’agriculture
Ce site de Göbekli Tepe montre notamment que l’humanité disposait, à une époque pré-agricole, de moyens suffisants pour mettre en place un lieu de culte imposant, idée qui contredit l’hypothèse que l’agriculture aurait précédé toute érection de constructions importantes. C’est probablement l’œuvre d’une tribu de chasseur-cueilleurs.
Schmidt spécule sur le fait que le site ait joué un rôle majeur dans la transition à l’agriculture ; il suppose que l’organisation sociale nécessaire à la création de ces bâtiments a favorisé une exploitation organisée du blé.
Source:http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article5199
La première chose, c’est son ancienneté frappante. Des datations au carbone montrent que le complexe a au moins 12,000 ans d’âge, peut-être même 13,000 ans.
Ce qui veut dire qu’il a été construit il y a environ 10,000 ans. En comparaison, Stonehenge a été construit il y a - 3,000 ans [- 6000 selon d’autres sources] et les pyramides de Gizeh il y a - 2,500 ans [- 6000 ou - 10,000 selon d’autres sources].
Gobekli est donc le plus vieux site du monde. Il est si vieux qu’il date d’avant la vie humaine sédantarisée. Il date d’avant la poterie, d’avant l’écriture, d’avant tout. Gobekli vient d’une partie de l’histoire humaine qui est à une distance inimaginable.
Comment des hommes des cavernes ont construit quelque chose de si ambitieux ? Schmidt pense que les bandes de chasseurs se sont réunies sporadiquement à ce site, vivant dans des tentes en peau d’animal, etc.
Les nombreuses pointes de flèches trouvées autour de Gobekli viennent à l’appui de cette thèse : elles permettent aussi de dater le site.
Cette révélation, que des chasseurs-cueilleurs de l’âge de pierre ont pu construire un site comme Gobekli change tout, parce qu’elle implique que la vie des chasseurs-cueilleurs dans cette région de Turquie était bien plus avancée que nous le concevions - ainsi qu’incroyablement sophistiquée. [Jsf : dans le cadre des travaux de chercheurs qui ne sont pas alignés sur la science officielle, comme Michael Cremo, il n’y a rien de surprenant].
Le berger qui a découvert Gobekli Tepe
C’est comme si les dieux sont descendus du ciel et ont construit Gobekli pour eux-mêmes.
Jsf : un éclair de lucidité ? S’en suit un passage qui rapproche l’histoire de l’Eden dans la Bible et le site de Gobekli, je ne l’ai pas traduit. Autres photos :
De nombreuses pierres de Gobekli sont gravées d’images ’bizarres et délicates’.
Il y a quelques années, les archéologues près du site de Cayonu ont mis à jour un amas de crânes humains. Ils ont été retrouvé dans une dalle de type autel, maculée de sang humain.
On n’est pas sûr, mais ce pourrait être les preuves les plus anciennes de sacrifice humain : un des comportements de l’homme les plus inexplicables et qui n’aurait pu exister qu’en cas de stress social extrême.
Les experts peuvent débattre pour Cayonu. Mais ce que personne ne nie, c’est que des sacrifices humains se sont déroulés dans cette région, et se sont répandus en Palestine, au pays de Canaan et en Israël.
Des preuves archéologiques suggèrent que les victimes étaient tuées dans d’énormes fosses mortelles, les enfants enterrés vivant dans des jarres, d’autres cuits dans des vases en bronze.
Ces actes sont les plus incompréhensibles qui soient, à moins que vous comprenez que les gens avaient appris à craindre leurs dieux, parce qu’ils ne se trouvaient pas au paradis. Alors ils ont cherché à apaiser les cieux en colère.
Cette sauvagerie peut, en effet, tenir la clef d’un mystère final. Les pierres étonnants et les frises de Gobekli Tepe ont été préservées intactes pour une étrange raison.
Il y a longtemps, le site a été délibérément et systématiquement enterré - un travail aussi remarquable que les gravures sur les pierres
Vers - 8,000, les créateurs de Gobekli ont enterré leur temple glorieux sous des milliers de tonnes de terre, créant les monts artificiels sur lesquels marchait le berger kurde en 1994.
Personne ne sait pourquoi Gobekli a été enterré.
Je rajoute la page wikipedié à cet article :
Le site est une colline artificielle haute de 15 mètres pour un diamètre de 300 mètres. Celle-ci est située sur le point culminant d’une montagne allongée. Le sommet de cette colline est un point d’observation qui domine la région : on peut y voir les monts Taurus et Karaca Dağ au nord et à l’est, et, au sud, la vallée de Harran qui s’étend jusqu’en Syrie. Seule la vue ouest est restreinte par les montagnes avoisinantes. La zone exploitée par l’homme serait de 300 à 500 m² selon les estimations.
Historique moderne du site
Göbekli Tepe fut enregistré en tant que site archéologique en 1963 dans le cadre de recherches turco-américaines. Une équipe d’archéologues américains, dont Peter Benedict, remarqua plusieurs collines étranges recouvertes de milliers de silex cassés, ce qui est un signe certain d’activité humaine. Mais les scientifiques n’eurent pas le temps ou les finances pour procéder à des excavations.
Trois décennies plus tard, un berger de la région aperçut un groupe de pierres aux formes étranges sortant du sol poussiéreux. La ’redécouverte’ du site parvint aux oreilles des conservateurs du musée de la ville de Sanliurfa, à cinquante kilomètres. Les responsables du musée contactèrent le ministère approprié, qui, en retour, se mit en relation avec l’Institut Allemand d’Archéologie à Istanbul.
Fouilles
Le site fut donc l’objet de fouilles à partir de 1995, année durant laquelle le Musée de Şanlıurfa et l’Institut Allemand d’Archéologie (DAI, Berlin) commencèrent l’excavation du site. Klaus Schmidt dirigea le chantier archéologique depuis le début. En 2006, les fouilles dépendaient de l’Université de Heidelberg, l’Université de Karlsruhe, associée, s’occupant du référencement des artefacts découverts.
Le temple
Les archéologues ont alors mis au jour un sanctuaire monumental, parmi les plus anciens connus en Occident, devançant d’environ 70 siècles les plus anciennes pyramides égyptiennes. Le temple en lui-même est une colline artificielle, aux murs faits de pierres sèches non sculptées. Chaque pièce étant une construction mégalithique ronde. À ce jour, quatre enceintes dessinées par d’énormes piliers de calcaire pesant plus de 10 tonnes ont été dégagées. Selon Klaus Schmidt, "elles symbolisent des assemblées humaines, et les pierres levées, disposées en cercle, représentent des personnages stylisés". Certains indices nous laissent à penser que beaucoup de choses restent à découvrir. Au vu de la façon dont sont sculptées les pierres, la pierre était probablement extraite avec des pioches en pierre.
Il y a quelques années, Klaus Schmidt et son équipe découvrirent une pierre en forme de T, à moitié extraite d’un lit de pierre à chaux, à un kilomètre du site. Cette énorme pierre mesure 9 mètres de long et était apparemment destinée à rejoindre les autres piliers de Göbekli. « La pierre est fendue, elle a donc dû se casser », explique Schmidt, "lorsque cela est arrivé les constructeurs l’ont probablement abandonnée pour en commencer une autre".
Tout cela nous montre qu’il y a probablement d’autres pierres de cette hauteur qui n’ont pas encore été découvertes. En effet, les analyses géomagnétiques des montagnes artificielles de Göbekli Tepe indiquent qu’au moins 250 pierres supplémentaires seraient encore enfouies dans le sol.
A ce jour, quarante pierres monumentales en forme de T et atteignant 3 mètres de haut on été sorties de terre, la plupart gravées. Sur certains piliers, on peut voir de nombreux animaux finement représentés (serpents, canards, grues, taureaux, renards, lions, sangliers, vaches, scorpions, fourmis). Certaines de ces gravures ont été volontairement effacées, peut-être en préparation d’autres représentations.
Sculptures
Il y a aussi des sculptures isolées semblant être des représentations de sanglier ou de renard. Vu qu’elles sont faites d’argiles, et particulièrement craquelées, il est difficile de le déterminer. Des statues de même type ont été trouvées à Nevali Cori et Nahal Hemar. Les ateliers de sculpture ayant créé ces statues seraient situés sur le plateau lui-même, des piliers non terminés ayant été trouvés in situ. Des cuvettes en forme de bol dans la roche argileuse ont été trouvées, technique peut-être déjà utilisée pour faire de la sculpture et du mortier argileux, dans l’epipaléolithique.
Il y a aussi des formes phalliques et des motifs géométriques dans la roche, dont la datation est inconnue. Ils sont à rapprocher des cultures sumérienne et mésopotamienne, ainsi que des sites d’Asie Mineure et d’Egypte de la même époque, comme Byblos, Nemrik, Helwan et Aswad.
Analyse des sédiments
Les couches de débris accumulées au fond du lac de Van, en Anatolie, permettent de comprendre les changements de climat. Les chercheurs des Université de Potsdam et Université de Bonn y ont prélevé des carottes pour déterminer, par exemple, le nombre de diatomées, nombre qui varie selon la profondeur et donc selon l’importance des pluies. Les types de pollens piégés nous renseignent sur la couverture végétale de l’époque. Le tout a été fait en collaboration avec le Programme scientifique international de forages continentaux (ICDP), sous le nom PaleoVan - Van Lake Project.
Leur conclusion est surprenante : voici 11 500 ans, la Turquie gagne rapidement 9 degrés et se couvre de chênes, de génévriers et d’amandiers. Cet adoucissement du climat aurait pu provoquer la sédentarisation progressive de la tribu à l’origine du site.
Pratiques religieuses
Se basant sur les importantes représentations d’animaux, Schmidt indique qu’il doit s’agir d’une culture shamanique à rapprocher de la culture sumérienne et mésopotamienne. [Jsf : Si je résume le raisonnement : "il y a des animaux représentés : c’est une culture chamanique". Dans une boucherie aussi il y a des animaux représentés, ça n’en fait pas l’antre d’un shaman.] La présence de gravures de points décoratifs et de motifs géométriques, fréquents dans ces cultures, semblerait corroborer cette hypothèse. On trouve des motifs utilisant des points comme à Byblos, beaucoup de motifs identiques à Nemrik, Helwan et Aswad. On peut donc supposer des pratiques rituelles proches.
Au début des années 90, le préhistorien Jacques Cauvin avança la thèse que le développement de la religiosité a poussé les hommes à se regrouper pour vivre et célébrer les rites en société. Göbekli pourrait lui donner raison.
Göbekli Tepe et les débuts de l’agriculture
Ce site de Göbekli Tepe montre notamment que l’humanité disposait, à une époque pré-agricole, de moyens suffisants pour mettre en place un lieu de culte imposant, idée qui contredit l’hypothèse que l’agriculture aurait précédé toute érection de constructions importantes. C’est probablement l’œuvre d’une tribu de chasseur-cueilleurs.
Schmidt spécule sur le fait que le site ait joué un rôle majeur dans la transition à l’agriculture ; il suppose que l’organisation sociale nécessaire à la création de ces bâtiments a favorisé une exploitation organisée du blé.
Source:http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article5199
_______________________________________
"On peut tromper tout le monde pendant un certain temps,certains pour toujours.
Mais on ne peut tromper tout le monde éternellement".
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Re: Gobekli Tepe
Jeu 27 Aoû 2009, 16:34
Vraiment incroyable cette découverte,un truc m'intrigue,selon Klaus Schmidt, « une chose étrange s'est produite
en 8000 avant JC., pendant la transition vers l'agriculture: Göbekli
Tepe a été enterrée délibérément, et non pas par une coulée de boue.
Pour des raisons inconnues, les bâtisseurs ont décidé d'enterrer le
site. La terre que nous retirons sur les pierres a été placée ici par
l'homme. Toutes ces collines sont artificielles. »
en 8000 avant JC., pendant la transition vers l'agriculture: Göbekli
Tepe a été enterrée délibérément, et non pas par une coulée de boue.
Pour des raisons inconnues, les bâtisseurs ont décidé d'enterrer le
site. La terre que nous retirons sur les pierres a été placée ici par
l'homme. Toutes ces collines sont artificielles. »
- Marc.TEquipe du forum
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Re: Gobekli Tepe
Jeu 27 Aoû 2009, 19:19
Merci Stephane vraiment impressionant... cette decouverte est telement ENORME pour l'histoire humaine...
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-jbr-
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