- Benjamin.dResponsable du forum
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L'étrange comportement d'ex ufologues naifs
Dim 10 Oct 2010, 14:17
L'étrange comportement d'ex ufologues naifs
On observe bien souvent dans l'histoire de l'ufologie des comportements étranges pour ne pas dire irrationnels. Comment peut-on passer d'une croyance naïve à un scepticisme maladif? Pourquoi détestent-ils à ce point ce qu'ils ont apprécié? Dans de nombreux cas on détecte une rupture provoquée par des problèmes d'égos, de frustrations et d'humiliations ufologiques.
Les vengeance déguisées, les règlements de compte et les absurdités théoriques sont monnaie courante dans ce milieu. Des déçus, des frustrés, des girouettes prennent la tête de divers mouvements. A la manière de reines qui quittent la ruche ces ex et pseudo ufologues forment des colonies un peu partout et créent de nouveaux courants de pensée (le plus souvent des courants de contradicteurs). Chacun est libre de faire ce qu'il veut direz-vous. Cependant quand on sait que cela résulte d'un problème d'égo ou d'une déception et que le but de ces mouvements est de se venger, on est interloqué voir indigné. Que ces gens ne viennent pas dire après qu'ils sont objectifs!
Les conséquences sont d'autant plus fâcheuses que l'ufologie devient une véritable classe maternelle. "Tu n'es plus mon copain, je vais t'embêter" Pendant que certains font mu muse en élaborant leur théories pour écraser leur ex copain, la recherche n'avance pas et les débats télévisés sur les ovnis sont médiocres du fait des "batailles ufologico-idéologiques". A force d'observer ce genre de chose on aurait bien envie de leur dire d'aller jouer aux billes ailleurs.
Bien souvent, ce comportement étrange et ce revirement brutal a pour origine une déception ufologique. Des ufologues qui ont enquêté de l'intérieur sur des canulars qui se sont révélés dévastateurs pour l'image des chercheurs (comme celui de cergy pontoise) ont été dégoutés et se sont senti trahis. Ce sentiment de trahison est devenu un motif de vengeance non pas contre les auteurs des canulars mais contre l'ufologie dans son ensemble. Il ont l'impression de s'être fait avoir auparavant mais en fait les canulars font partie du paysage.
Ce dossier est là pour vous montrer qu'il faut faire très attention à ces gens qui s'opposent à des affaires ufologiques pour les raisons évoquées ci dessus. Vous trouverez quelques spécimens dans cette folle émission « J'y crois, j'y crois pas » (1995).
"Voila ce qui se passe quand on invite une ménagerie d'illuminés, de frustrés et des sceptiques maladifs. Le summum de la bêtise est atteint dans cette émission. On ne peut faire pire! Les pauvres spécialistes sérieux sont tombé dans un véritable traquenard." "La suite de la vidéo cliquez ici svp
Les Anti Vague Belge, 1989-1993
Eh oui aussi incroyable que cela puisse paraître vous trouverez des personnes pour affirmer que la vague belge est un canular. Qu'aucun ovni n'a survolé la Belgique et que c'est une invention de la Sobeps. Il faut vraiment avoir du culot ou être Kamikaze pour dire ce genre de chose. Il est bien sûr évident que cela n'a aucun sens. Voici l'exemple d'un pseudo ex ufologue qui ose affirmer ce genre de bêtise. Pour trouver la raison de ce dénigrement systématique de la vague Belge il faut se plonger dans l'histoire de celui-ci. On peut ainsi se rendre compte qu'il ne s'agit que d'une simple vengeance contre l'ufologie et rien d'autre. Une histoire d'égo et non une critique justifiée qui vient parasiter la recherche et fait perdre notre temps.
"Il est intolérable que l'on fasse passer des règlements de compte pour des critiques objectives de faits ufologiques surtout quand cela résulte d'une frustration personnelle dont on est soi-même responsable"
Les "sceptiques" : Marc Hallet
A propos de Marc Hallet
Né en 1952, Marc Hallet est diplômé de l'Ecole normale à Liège (ie : instituteur) et travaille je crois dans l'administration. Il écrit parfois sous le pseudonyme-anagramme de Carl Mathel (Etude d'un mythe de la Terre creuse notamment). Marc Hallet est un ultra-sceptique, les 'soucoupes' sont pour lui un mythe. Il est d'autant plus virulent qu'il reconnait avoir été dans son adolescence un "croyant" très naïf ... Depuis il n'en finit plus de se venger ... Son site est édifiant : Il est devenu tellement extrémiste qu'il fustige même les traditions populaires : il veut supprimer toutes les fêtes usuelles (Paques, Noel, Halloween,...) au prétexte qu'elles dérivent de supersititions ancestrales ?!
La lecture de quelques unes des pages de son site, consacré au paranormal en général et à l'ufologie en particulier, est édifiante.
Son parcours tout d'abord. Comment croire en effet sur parole quelqu'un qui avoue lui-même avoir été naif, croyant, béat, irrationnel pendant des années (au moins dix ans : de la fin des années 60 à la fin des années 70 ) ! Quelqu'un qui a gobé les pires âneries de l'histoire ufologique (Guieu, Charroux, Adamski, ...), n'est il pas suspect de gober d'autres âneries, sans réellement chercher à penser par lui même ?
Qui plus il reconnait avoir eu la "révélation" de son erreur, grâce à un mystérieux "homme plus âgé" que lui, qui "sema le doute" dans son esprit (le doute, ou le trouble ?). Et un mystérieux-initiateur-plus-agé, ça ressemble furieusement à un gourou...
Marc Hallet réfute cette explication (qui viendrait évidemment de "sectaires bornés"). Sa liberté de pensée viendrait de sa démarche, rigoureuse, et basée sur une vérification systématique des allégations.
Fort bien, qui ne serait pas d'accord avec cela. Mais Marc Hallet va encore plus loin. Il tient à se distinguer. Sa démarche personnelle est unique, et différente (*) de celle des zététiciens, rationalistes, sceptiques, libres penseurs, ... Marc Hallet affirme être unique en ce sens qu'il serait le seul à être 100% impartial. Les autres, tous les autres, défendent uniquement leur camp, quitte à ignorer ou dénaturer des faits ou arguments qui iraient contre leurs convictions. Mais pas lui. Marc Hallet est un phénomène, il a été touché par la grâce.
C'est fou ce que certains sceptiques sont susceptibles sur leur statut de "sceptique". Un peu comme les membres du CNEGU, qui refusent farouchement ce terme, se prétendant eux aussi des ufologues impartiaux et objectifs, mais qui accueillent plus souvent qu'à leur tour dans leurs colonnes des Eric Maillot, JM Abrassart ou ... Marc Hallet !
Même des "icônes" sceptiques comme Henri Broch (dans sa critique de l'ésotériste Gérard de Sède), Eric Blanrue (pour le suaire de Turin) ou Wiktor Stoczkowski (pour sa critique des thèses de Robert Charroux et Däniken sur les Anciens Astronautes) sont villipendés par Marc Hallet, car selon lui :
"du côté des "critiques" prétendument rationalistes, zététiciens ou autres, il y a bien souvent autant de mauvaise foi, d'ignorance, de bêtise ou de naïveté que chez leurs adversaires patentés."
S'il rejette ses collègues ufologues et sceptiques, Marc Hallet recherche visiblement la caution de scientifiques. Dans la page consacrée à ses travaux, Marc Hallet indique que les astronomes et astrophysiciens ont adoré ce livre (ndr : "Critique historique et scientifique du phénomène OVNI" paru en 1989) qui descend en flammes les ovnis/ET.
Or ces savants n'ont évidemment pas étudié eux-même le dossier ovni. Ils n'ont probablement adoré ce livre que parce qu'il allait dans le sens de leurs préjugés. Les ufologues selon eux détourneraient en effet l'attention et les budgets de la recherche astronomique (parent pauvre de la recherche scientifique). C'est d'ailleurs un livre auto-édité, c'est à dire refusé par TOUS les éditeurs, même ceux de son camp, pourtant spécialisés dans ce genre de livres, comme Henri Broch.
Enfin, notons que Marc Hallet cite Edouard DAANSON : Mythes et légendes, Bruxelles, 1913 (un livre édité lui aussi à compte d'auteur, comme ceux de Marc Hallet). Un auteur qui visiblement vomit le peuple, le vulgus pecum, qu'il appelle le "gros peuple" (lire l'extrait à la fin de la page). Marc Hallet visiblement se croit-il lui aussi au-dessus du "gros peuple" ? Je veux croire que non.
Tout envisager, et ne rien croire !Aimé Michel (ufologue)
A propos du texte "Coup d'oeil rétrospectif sur la prétendue vague ovni Belge"
N'ayant pour le moment ni le temps (ni l'envie) de lire "La vague OVNI belge ou le triomphe de la désinformation", une monographie de 89 pages auto-éditée par Marc Hallet en 1992, j'ai donc décidé d'effectuer une lecture critique du texte "Coup d'oeil rétrospectif sur la prétendue vague ovni Belge" publié par Marc Hallet sur son site web personnel.
Il s'agit d'un texte de 6 pages denses, souvent cité et dupliqué sur les sites sceptiques. Marc Hallet y développerait selon eux une critique brillante, argumentée et rigoureuse de la supposée vague Belge, et y démontrerait pourquoi les travaux de la SOBEPS sont bons à mettre à la poubelle.
En fait il s'agit d'un réquisitoire certes implacable et documenté, mais quasiment vide de preuves ou de faits vérifiables, et témoignant surtout des biais et préjugés de son auteur, qui a visiblement une aversion profonde pour quiconque fait mine d'accorder une quelconque réalité aux témoignages d'ovnis. Le titre est d'ailleurs révélateur : la "prétendue" vague ovni belge, comme si elle n'avait pas existé !
Entrée en matière "musclée"
L'introduction est d'emblée agressive, partiale, et presque diffamatoire pour la SOBEPS (un groupuscules d'enthousiastes, qui aurait menti et orchestré la fièvre médiatique à partir de rien). Aucune de ces graves accusations n'est étayée dans la suite du document.
Marc Hallet enfonce le clou : "La SOBEPS est composé d'experts autoproclamés" .... exactement comme Marc Hallet lui même (instituteur de formation, travaillant dans l'administration, sans expertise particulière en la matière). En revanche la SOBEPS compte aussi de vrais scientifiques diplômés et/ou enseignants, experts reconnus dans leurs matières respectives (MM. Bougard, Brenig, Meessen).
Suit une présentation rapide de l'auteur par lui même : 35 ans d'ufologie (pas mal), dont 12 à croire les élucubrations les plus dingues des années 60 et 70 (ça fait tout de suite moins sérieux), repenti depuis 1979 (date approximative, il s'agit d'un changement progressif).
Marc Hallet en appelle ensuite à la caution des astronomes Belges qui "ne voyant pas d'ovnis eux-mêmes" (!) se seraient tournés vers lui (Marc Hallet) pour comprendre "ce qui se passe" ! J'aimerais questionner ici, quoique tardivement je le concède, ces scientifiques :
1. pourquoi un astronome verrait-il plus d'ovnis que le citoyen lambda ? Ce pseudo-argument était déjà éculé avant ma naissance. Les astronomes travaillent le plus souvent dans un bureau, ou derrière un ordinateur, comme moi et bien d'autres français ou belges. Ils regardent très rarement dans un télescope, et quand ils le font, ils ont encore moins de chances de voir un ovni, tant le champ angulaire de ces instruments est limité.
2. pourquoi ne se sont-ils pas tournés vers la SOBEPS ? Il me semble que cette association était pourtant la plus à même de leur fournir les meilleurs éléments d'information, étant plongée au coeur du problème.
Marc Hallet se pose ensuite rien moins qu'en juge de nos élites. Il distribue les bons et les mauvais points : les quelques scientifiques belges qui l'ont consulté firent preuve de "curiosité scientifique" ; mais la grande masse des scientifiques, ufologues et journalistes étrangers qui ne l'ont pas consulté firent preuve de "suffisance et d'inconscience".
Bref, à la fin de cette première page, Marc Hallet a longuement et agressivement attaqué les compétences, l'honnêteté, la curiosité ou la conscience des scientifiques, des ufologues en général, et de ceux de la SOBEPS en particulier. Mais sans apporter un seul argument factuel à ces affirmations.
Les trois premières attaques.
Page 2, Marc Hallet cite enfin trois exemples pour justifier sa position :
1°) L'argument géographique
La vague se limite aux zones germanophones puis francophones de la Belgique, ce qui "évoque évidemment davantage une contamination socio-psychologique d'origine médiatique et linguistique qu'une invasion extraterrestre".
Sur la forme, notons tout d'abord l'emploi du mot "contamination" : quelle drôle d'expression, comme si les témoins d'ovnis étaient des malades ... passons.
Notons ensuite qu'il existerait de mystérieuses affinités linguistiques et socio-psychologiques entre les zones germanophones et francophones (pourquoi ?), alors qu'il y aurait des répulsions de même ordre entre ces zones et la zone néerlandophone. Voilà qui est bien étrange, une contamination "sélective" en quelque sorte, à l'appui de laquelle bien évidemment Marc Hallet ne donne aucune source ni référence universitaire ou scientifique. De la pure hypothèse ad hoc.
Sur le fond Marc Hallet se trompe doublement.
a) Concernant la "contamination linguistique", il y a bien eu des cas en zone néerlandophone. Le lecteur pourra par exemple se référer à la carte des observations de VOB1 (page 441) et à l'explication qu'en donne Marc Valckenaers page 439. Il y a même eu quelques observations dans les pays voisins (Allemagne et Hollande, notamment).
Et puis un phénomène, le plus souvent, a une localisation donné, il ne peut englober la Terre entière ou tout l'univers (sauf cas très particuliers et hors sujet ici, tel le rayonnement fossile du fond de l'univers à 2,7°K). Si la vague Belge avait été strictement limitée à une zone lingusitique donnée Belge, et une seule, là d'accord, on aurait pu avoir un soupçon. Mais ce ne fut pas le cas.
Quant au faible nombre de témoignages dans les zones flamandes, il peut en partie s'expliquer par les grandes différences culturelles entre les deux zones, voire par certaines tensions ou inimitiés entre elles.
b) Concernant la "contamination" médiatique, soulignons tout d'abord qu'elle n'a absolument pas pu avoir lieu pour la grande soirée "inaugurale" du 29/11/1989 (le summum de la vague avec 153 signalements en quelques heures), puisqu'à ce moment là personne ne parlait d'ovnis en Belgique (voir mes statistiques) et que la SOBEPS était "en sommeil" faute justement de témoignages depuis deux ans !
D'autre part, il faudrait ensuite que Marc Hallet démontre une corrélation entre activité médiatique et signalement d'ovnis. Or, non seulement il ne le fait pas (aucun tableau de données, aucune enquête, aucun fait), mais ceux qui se sont réellement attelés à cette tâche ingrate ont plutôt prouvé le contraire (Michel Bougard in VOB2, p323 et Frédéric van Vlodorp in "La vague belge d'observations d'OVNI vue par la presse écrite francophone en 1989-1991 : étude thématique et regard critique", Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège, année académique 1991-1992).
Pour autant personne ne nie que dans tout phénomène médiatisé il y ait une part de "contagion" psychologico-médiatique. C'est connu. Le tout est de savoir si le phénomène observé à cette époque là est réductible à cela. Or M. Hallet n'en a pas apporté à ce stade le début de commencement d'une preuve.
2°) La faute aux médias
Marc Hallet stigmatise ensuite l'influence néfaste de deux journalistes Belges (toujours non cités) avides de sensationnel, qui auraient "propagé [des] fausses nouvelles à propos de la vague belge"
Mais de quelles "fausses nouvelles" s'agit-il ? Aucune information, on reste dans le vague, le flou, le sentiment, pas le factuel.
Il faut revenir au concret, aux témoignages et à leur analyse, aux enquêtes. Et là, force est de reconnaitre que les deux ouvrages de la SOBEPS, représentant 4 ans d'enquête et 1000 pages denses sont incontournables.
A moins bien sûr que M. Marc Hallet ne sous-entende que ces "fausses nouvelles" n'aient généré elles-mêmes des témoignages bidons ou exagérés. Mais là, il faudrait que Marc Hallet apporte des preuves ... ce qu'il serait bien en peine de faire.
Et puis comment empêcher que des médias propagent d'éventuelles fausses nouvelles ? En créant un comité de verification de la presse Belge, présidé par des sceptiques adoubés par Marc Hallet ? La presse fort heureusement est libre, on ne peut empêcher un mauvais journaliste (ou deux) de broder ou de déformer la vérité. Mais deux journalistes, ce n'est pas beaucoup ; cela veut dire que la majorité des médias ont relativement bien fait leur travail. Et surtout cela n'est nullement de la responsabilité de la SOBEPS.
Enfin Marc Hallet est étrangement silencieux face aux agissements autrement plus néfastes d'une autre presse. Celle, majoritaire, qui n'a cessé de moquer et ridiculiser tous ceux qui voyaient des "petits hommes verts" (les témoins donc), ou tous ceux qui s'y intéressaient (les ufologues de la SOBEPS essentiellement).
Marc Hallet est surtout étrangement complaisant vis à vis de Science & Vie qui n'a cessé de promouvoir la thèse de l'avion furtif F117-A, alors même que cette explication est vite apparue comme inadéquate, et fut dénoncée formellement par les autorités US et belges.
3°) La faute aux autorités
Marc Hallet franchit alors un nouveau degré dans ses attaques. Dans un style "corbeau" que chacun pourra apprécier (aucun nom ni fait précis, juste des allusions équivoques), il tente de minimiser l'attention accordée à cette vague par les autorités civiles et militaires Belges (attention très inhabituelle qui contribue justement pour une bonne part à la crédibilité de cette vague, ce qui gène à l'évidence tous les "sceptiques"). Extraits choisis :
* "un certain 'grenouillage' d'individus incompétents qui, hors de la politique, n'auraient jamais rien pu réaliser qui les eut fait admirer par leurs semblables" :
Mais qui donc ? Des noms ! Quant au désir de "se faire admirer par ses semblables", il semble que Marc Hallet n'en ait pas moins que le commun des mortels, au vu de son site personnel ("mes travaux", "ma méthode", "mon parcours", ...) et de l'importance qu'il attache à ses excellentes relations avec un certain milieu scientifique.
* "certaines décisions politiques ou militaires touchant la prétendue vague ovni belge correspondaient plutôt à des cafouillages ou à de l'incompétence plutôt qu'à des choix raisonnables pris en fonction du bien commun ou de la raison d'Etat" :
Qui ? Quelles décisions ?
"Une méconnaissance totale de notre système scolaire explique que des ufologues étrangers ont pu confondre, par exemple, de véritables chercheurs universitaires avec des techniciens professant dans une école au nom certes ronflant mais néanmoins totalement dépourvues de prestige scientifique..." :
Qui ? Des noms !
Au passage je rappelle que M. Hallet se présente lui-même comme "diplômé de l'Ecole Normale de Liège", un titre "ronflant" (pour reprendre son expression) mais qui désigne en fait un simple instituteur. Une profession certes respectable (ma femme est professeur des écoles), mais bénéficiant - à tort ou à raison - de nettement moins de prestige de nos jours que celle d'Officier supérieur, de Pilote de chasse, de Scientifique d'Université avec titre de Professeur, sans parler de Ministre.
Un peu plus loin dans le texte : "Tout comme la fameuse "affaire Dutroux", la prétendue vague OVNI belge fut caractérisée, avant tout, par un grand nombre de 'dysfonctionnements' au niveau politique et journalistique" :
Là Marc Hallet ne recule devant rien. Toujours sans citer un seul nom ni fait précis, il ose mettre les supposés dysfonctionnements des autorités dans l'étude des ovnis belges, avec le scandale d'état que fut en Belgique la fameuse et sordide affaire du pédophile Marc Dutroux, dans laquelle des "notables" furent accusés !
C'est vrai, il faut vraiment être irresponsable et incompétent pour collaborer pendant deux ans, et confier des moyens matériels aussi énormes (avions, appareils de vision nocturne, ..) à "un groupe de fanatiques ne méritant même pas qu'on se soit jamais intéressé à leurs divagations" ! Bravo, voilà que les ministres, généraux, et administrations Belges sombrent dans le n'importe quoi ! On a eu chaud, heureusement que Marc Hallet est là ...
Redevenons sérieux. Aussi vitale que soit pour Marc Hallet cette chasse aux "pseudo-sciences" et ce combat personnel contre les ufologues, ces sujets sont heureusement moins importants pour les journalistes et les politiques que la protection de l'enfance, la santé, l'emploi ou la justice !
En conclusion, il me plairait que Marc Hallet ait le courage d'aller dire en face, à tous ces "incapables" souvent haut placés, ce qu'il pense d'eux. Ou bien qu'à tout le moins il ait le courage de citer leurs noms.
Haro sur la SOBEPS et ses deux rapports
Marc Hallet met ensuite en exergue l'accueil froid par la communauté scientifique belge du premier VOB1. Il cite la fameuse déclaration des dix scientifiques Belges de 1991, dont on trouvera ici le texte, assorti de mes commentaires.
Marc Hallet justifie cet accueil, non pas par la méconnaissance quasi-totale que les scientifiques ont du sujet, ni par les préjugés tenaces qu'ont une minorité d'entre eux envers les "extraterrestres", mais bien évidemment par le fait que "l'ouvrage fourmillait de lacunes, d'erreurs, d'approximations et de contradictions."
Voyons les dans l'ordre, car, jusqu'à présent (nous sommes à la moitié du document), M. Hallet n'a encore fourni aucune preuve, ni aucun argument tangible pour étayer ces graves accusations.
1- Errare humanum est
Marc Hallet signale une coquille dans le texte page 44 (un témoin masculin D., qui devient quelques lignes plus bas un témoin féminin B.) et une incohérence dans un cas décrit page 74 (engin sans feux, puis avec deux phares).
Et pourquoi pas signaler une faute d'orthographe tant qu'on y est ? Comment éviter quelques erreurs mineures (deux en l'occurence *) dans un ouvrage de 500 pages très denses ? En réalité le taux d'erreurs est objectivement très faible sur VOB1&2 : à eux tous, les sceptiques n'en ont pas trouvé plus d'une dizaine (en comptant large) sur environ 1000 pages de texte, soit moins de 1 erreur pour 100 pages ! Pas mal.
(*) Et encore, sous réserve de vérifications que je n'ai pas encore eu le temps de mener. Après tout il est possible qu'il y ait réellement eu deux témoins (un homme et une femme) lors de l'observation décrite page 44, et que la prétendue erreur résulte simplement d'une présentation trop résumée.
Marc Hallet s'estime sans doute capable d'atteindre à la perfection en tout ce qu'il touche. Hélas pour lui, la suite de son texte prouve que non, puisqu'il y commet lui aussi de semblable erreurs.
Marc Hallet essaie ici de détourner l'attention, comme un prestidigitateur de "close-up". Il utilise la technique de l'"hypercritique" pour focaliser l'attention sur des détails mineurs, et faire oublier la perspective globale et les caractéristiques uniques du phénomène dans son ensemble.
2- Un cas douteux ?
Marc Hallet stigmatise les incohérences dans les appréciations portées sur un film vidéo évoqué en pages 411, 280/281, 347, 290 : tantôt jugé probant, tantôt une méprise, selon que cela arrange(rait) les auteurs du rapport VOB1.
Encore une fois Marc Hallet ne cite pas précisément de quel cas il parle. Il s'agit de l'observation effectuée à Braine le Comte lors de la fameuse nuit du 12 mars 1991 (VOB 1 - SOBEPS 1991, p. 272 et 409-410). Il est abordé dans ma page sur l'année 1991, où l'on peut lire notamment ceci :
Dès le début, P. Ferryn a eu des doutes sur le film vidéo de M. G. qui présentait certaines incohérences. Le 26 juillet 1991 dans la soirée une équipe de la SOBEPS commprenant MM. Clerebaut, Ferryn, Vertongen et Boitte se rend à Braine le Comte chez M. R.G. pour vérifier.
Ils repèrent immédiatement dans un coin de campagne écarté, près d'un petit pont invisible de loin les 3 spots lumineux que M. R.G. a filmés : 3 lampadaires !
L'équipe se rend chez le témoin, et confirme sa première impression : c'est une méprise. Hélas il est trop tard pour annuler la sortie de l'ouvrage "Vague d'Ovnis sur la Belgique", dont les tirages sont déjà chez l'imprimeur. Ce cas reste donc mentionné comme inexpliqué.
C'est sur ce genre de petits détails que certains sceptiques hargneux comme MM. Magain ou Hallet fondent leur credo anti-SOBEPS et prétendent que les enquêtes furent menées en dépit du bon sens, en toute subjectivité et sans méthode scientifique !
Voilà qui est clair, et fait un sort à toute idée de manipulation. Reprenons maintenant le texte de Marc Hallet, et dégonflons cette histoire :
"En page 411, l'expert photo de la SOBEPS (Patrick Ferryn, ndr) démontre qu'un film vidéo ne montrait pas autre chose qu'une lampe faisant partie de l'éclairage public".
Pas une lampe, mais trois. Mais c'est exact, ce cas est une méprise avec trois lampadaires. Ce qui démontre accessoirement que les ufologues en général, et ceux de la SOBEPS en particulier, sont honnêtes, savent prouver qu'un ovni est souvent en réalité un ovi (en l'occurence ce n'était pas un "objet volant", mais un simple phénomène lumineux ; hélas le terme ovni/ovi est maintenant passé dans le langage courant), et ne voient pas des extraterrestres partout.
"Or, en pages 280-281, pour renforcer un autre cas d'observation, le même ufologue utilise cette vidéo comme si elle avait réellement montré un ovni.".
Faux. D'une part il ne s'agit pas du même ufologue. Les pages en question ont été écrites par Michel Bougard et Lucien Clerebaut, non par P. Ferryn. D'autre part cette vidéo n'est nullement mentionnée pour renforcer un autre cas, mais pour appuyer l'hypothèse qu'il n'y avait pas un seul ovni cette nuit là, mais deux.
Quoiqu'il en soit, cet article a été rédigé et imprimé avant que les très fortes suspicions sur ce cas ne soient avérées. Comme expliqué plus haut, le livre était déjà sous presse, et la SOBEPS ne pouvait pas se permettre financièrement de tout stopper puis tout réimprimer pour cette seule erreur.
"En page 347 c'est léon Brenig qui estime que tous les témoignages de cette soirée là se corroboraient parfaitement les uns les autres".
Et il a raison ! Le texte de léon Brenig parle en effet globalement de l'ensemble des cas de cette nuit exceptionnelle du 12 mars 1991 (41 cas signalés), et ne mentionne jamais, à aucun moment, la vidéo douteuse de Braine le Comte. Il n'y a donc strictement aucune incohérence avec les autres mentions de ce cas.
"Et enfin en page 290, c'est le Président de la SOBEPS en personne qui, parlant de cette vidéo et d'une autre, déclare qu'il s'agissait de 'documents tout à fait étonnants'".
Et à juste titre. D'une part, faux ou pas, ces documents sont en effet étonnants, inhabituels, extraordinaires. Le mot "étonnant" ne signifie nullement "vrai ovni", ni encore moins "extraterrestre", ou alors il faudra que M. Hallet nous donne l'adresse de son fournisseur de dictionnaires. D'autre part, comme expliqué plus haut, cette partie du texte de VOB1 était déjà terminée lorsque le cas de Braine le Comte est apparu très douteux aux enquêteurs.
Bref, de même qu'au § 1 ci-dessus, Marc Hallet détourne l'attention. Il fait une montagne d'un point de détail (un cas douteux, reconnu comme tel par la SOBEPS), pour éviter de reconnaitre et d'étudier les 40 autres cas signalés cette nuit là, tous quasiment dans un délai de 3 heures à peine.
3- Une casuistique incohérente ?
Marc Hallet dénonce ensuite l'incohérence flagrante selon lui entre l'aspect des ovnis décrits par les témoins, et la cohérence de la forme triangulaire prédominante mise en exergue par le rapport de la SOBEPS. Bref, ces "triangles volants" devenus emblématiques de la Vague Belge, seraient une pure invention de la SOBEPS, en quête sans doute d'un symbole simple et médiatique, qui aurait donc faussé l'interprétation des données.
Marc Hallet prend sans doute ses désirs pour la réalité. La SOBEPS n'a nullement caché la diversité des formes observées. VOB1 et 2 comportent de nombreuses descriptions et dessins de losanges, rectangles, disques ou engins encore plus bizarres. Le Pr Auguste Meessen, cible favorite de Marc Hallet, prend cinq pages pour décrire le cas remarquable d'un losange observé à Eupen le 1er décembre 1989 (VOB2 pages 390-394). Marc Valckenaers, dans le chapitre "Etude des particularités remarquables", s'attache d'ailleurs longuement à recenser et analyser tous les cas "non triangulaires" (VOB2 pages 193-215).
Il rappelle au passage que justement, cette non-uniformité des formes décrites est un argument fort contre l'hystérie de masse ou le pur phénomène de contagion médiatique. En effet, si les témoins avaient été incités à voir des choses qui n'existent pas, sur la seule foi du "battage médiatique" prétendument généré par la SOBEPS, alors tous les témoins devraient avoir décrit le vaste triangle archétypal à trois phares que TV, radios, journaux et magazines mettaient tous en une. Ce ne fut pas le cas.
Mais, si la SOBEPS n'a pas caché la diversité des formes, elle n'a pas non plus menti en rappelant que la forme triangulaire était bel et bien prédominante, et de loin. Vouloir occulter ce fait relève du mensonge pur et simple.
D'ailleurs ces variations apparentes dans les caractéristiques relatées ne sont peut être que des incertitudes, dues aux inévitables imperfections du témoignage humain (si souvent mises en exergue par les "sceptiques" pour nier le phénomène). Or on rencontre souvent des situations où l’on peut mesurer deux variables x et y et où il s’agit alors de voir s’il existe une relation y = y(x). Pour cela, on représente les résultats des mesures individuelles par des points, que l’on peut entourer d’un rectangle pour représenter les incertitudes de mesure. On essaye évidemment de perfectionner les mesures de telle manière que les surfaces de ces rectangles soient aussi petites que possible, mais elles ne sont jamais nulles. Malgré cela, il se peut que le phénomène que l’on étudie présente une cohérence interne. Il suffit pour s’en rendre compte que l’ensemble des résultats de mesures pour x et y soit tel qu’on peut tracer une courbe assez simple, passant par tous les rectangles considérés. Qu’il s’agisse d’une droite, d’une parabole ou d’une exponentielle, par exemple, il y aura une fonction y = y(x) qui exprime l’existence d’un lien entre les deux variables. Elles ne sont pas aléatoires, bien qu’il y ait des incertitudes. Notez que cela ne requiert pas nécessairement que l’on disposait déjà à l’avance d’un « modèle » qui permettait de prévoir ce qu’on devrait obtenir. Il se peut qu’on aboutisse tout simplement à une « loi phénoménologique », inconnue avant d’effectuer ces mesures. Cela arrive même assez souvent.
Enfin, une "incohérence" n'a de sens que par rapport à un modèle, de forme ou de comportement. Mais là, où est le modèle ? Par rapport à quoi, ces ovnis devraient-ils être cohérents ? Qui peut se targuer de savoir à quoi des ovnis devraient ressembler ?
Il n'y a en fait ici qu'une incohérence interne, entre les différentes formes observées, de nature minoritaire (une forme particulière domine largement), et qui peut être trompeuse (des phares peuvent être allumés ou éteints alternativement donnant l'impression que leur nombre et leur couleur varient ; la forme exacte d'un objet sombre et vu de nuit peut être trompeuse ; deux triangles accolés forment un ... losange ou un rectangle).
Elle traduit simplement le fait que nous n'avons pas à ce jour l'explication formelle du phénomène. Mais cela ne peut en aucun cas être un indice que le phénomène en question n'est pas réel.
4- Debunking de la photo de Petit-Rechain
Je traite de cette photo devenue emblématique, sur cette page (encore en construction), qui apportera au cours du temps toutes les informations possibles. Voici néanmoins quelques réponses aux accusations de Marc Hallet concernant ce document (ce serait un faux, un canular).
a) Selon Marc Hallet, aucune analyse scientifique n'aurait été menée sur cette célèbre photo :
"En fait d'analyse scientifique rigoureuse, il n'y eut jamais autre chose que le Mémoire de fin d'études militaires (section ingénieur civil) d'un nommé Hendrickx. "
C'est totalement faux. Il s'agit d'une présentation partiale et partielle des choses. Rétablissons donc ici la vérité.
* Cette photo a été analysée bénévolement par le Professeur Marc Acheroy (titulaire de la chaire d'électricité de l'Ecole Royale Militaire de Bruxelles) dès la fin 1990. Son laboratoire de traitements des signaux s'est plus particulièrement spécialisé dans le traitement et la restauration d'images (VOB1 page 416). Ses premiers résultats - ne plaidant nullement pour un faux - furent publiés dans VOB1 dès septembre 1991, soit un an avant le mémoire de P. Hendrickx.
* Devant le caractère exceptionnel de cette photo, le Professeur Acheroy décida de poursuivre plus avant son analyse, tant sa richesse de détails était grande. Plusieurs étudiants de l'université libre de Bruxelles et de l'Ecole Royale Militaire se proposèrent pour l'aider (VOB1, p 418). C'est finalement le jeune sous-lieutenant Peter Hendrickx qui fut choisit et y consacra son mémoire de fin d'études pour l'obtention du titre d'ingénieur civil (niveau bac+5), publié en 1992 ("Détermination de la réponse impulsionnelle d'un système optique dans le but de restaurer les images produites", VOB2 p 234). Ce mémoire et ses conclusions étant totalement assumés par le Pr Acheroy.
* NB : Parallèlement durant la même année académique 1991-1992, dans une autre section, l'officier-élève Anne-Marie Delanghe rédigea un mémoire comprenant entre autres, l'affaire de Petit-Rechain ("Observation et détection de phénomènes originaux et non-identifiés dans l'espace aérien belge"), sous la direction du professeur Emile Schweicher, titulaire de la chaire d'opto-électronique/micro-ondes/radar et chef du département éponyme à l'ERM.
* Le Pr Acheroy a ensuite poursuivi son travail pour publier son rapport final le 18/12/1993 (VOB2 p 234), soit un an après le mémoire de P. Hendrickx.
* A peu près à la même époque, cette photo a été analysée par un autre spécialiste du traitement d'images : François Louange (Fleximage) en 1991 (VOB1 page 418), étude qui s'est poursuivie jusqu'en 1993.
* Enfin, cette photo a également été étudiée par 3 autres laboratoires ou scientifiques compétents : Richard F. Haines, D. Soumeryn-Schmit, et A. Marion (voir ma page sur le sujet).
b) Selon Marc Hallet, il serait aisé de produire un faux identique à la diapositive de Petit-Rechain :
Plusieurs critiques démontrèrent le contraire en produisant des documents semblables qu'ils obtinrent avec des moyens très simples.
Encore faux. Ces "faux grossiers" peuvent être facilement identifiés comme tels par des spécialistes. La photo de Petit Rechain comporte des caractéristiques très spécifiques, non visibles à l'oeil nu, qui rendent à ce jour un trucage, sinon impossible, du moins très sophistiqué (et inconnu). Citons par exemple :
1. la dimension des feux lumineux allant croissant en fonction de la longueur d'onde pour la photo authentique (uniforme pour les trucages)
2. le mouvement des feux lumineux différent du mouvement du triangle dans la photo authentique
3. les cordons de lumière au sein d'un même feu qui ont des directions différentes et variées sur l'original, alors qu'ils ont tous la même direction dans les trucages
Auxquels on peut ajouter trois caractéristiques qui rendent le trucage peu vraisemblable :
1. Les "filaments" externes orientés dans diverses directions sans faire partie d'aucune source lumineuse principale, faisant penser à un plasma, une caractéristique très difficile, si pas impossible, à truquer.
2. La silhouette sombre triangulaire n'apparaît sur le document original qu'après un traitement d'intensification des contrastes. Si le document avait été truqué, l'auteur n'aurait pas imaginé une pareille astuce mais se serait au contraire arrangé pour que la silhouette du "fameux" triangle apparaisse dès l'abord. Or, ce n'est qu'au traitement en labo par Marc Acheroy qu'elle est apparue.
3. La présence d'une faible trace lumineuse parfaitement absurde, inutile et isolée à l'arrière et à l'extérieur de la base de l'objet dans le milieu vertical gauche de la photo. Mais il faut disposer d'une très bonne reproduction pour la distinguer.
Tout ceci, ainsi qu'une critique précise et rigoureuse de trois tentatives de réplications (Gaston Lecocq, Magain & Remy, Wim van Utrecht), est décrit en détail dans VOB2, pages 228 et suivantes. Ajoutons que la SOBEPS a sollicité à plusieurs reprises les sceptiques (plus particulièrement Wim Van Utrecht et Magain) pour qu'ils assistent à ses réunions d'experts et qu'ils confient leurs "faux" afin de les confronter aux mêmes tests que la diapositive originale. M. Magain s'est défilé à chaque fois, prétextant une réunion "plus importante".
c) Selon Marc Hallet, Pierre Magain (astrophysicien, université de Liège) aurait démontré que
"d'un strict point de vue mathématique, l'objet figurant sur la pellicule de Petit-Rechain ne cadrait pas du tout avec ce qu'avait prétendu avoir vu le photographe et le matériel qu'il disait avoir utilisé"
Encore faux. Comme expliqué dans VOB2 (p 231-232), cette affirmation date du 26/01/94, et elle est basée sur la description du cas publiée dans VOB1 en 1991. Or les enquêteurs de la SOBEPS, conscients du peu de détails du témoignage initial, ont tenu à retourner sur le terrain et à réinterviewer les témoins (p 223 et suivantes), ce qu'aucun sceptique n'a fait.
d) Selon Marc Hallet, Pierre Magain aurait démontré "qu'il paraît impossible de réussir à photographier un objet sans qu'il présente d'évidentes traces de bougé en utilisant une pose d'au moins une seconde et en tenant simplement l'appareil muni d'un zoom contre un mur "
Toujours faux. Quand Pierre Magain eut réaffirmé celà sur le plateau de télévision lors de l'émission du 4 mars 2002, Patrick Ferryn tenta de lui répondre que c'était bel et bien possible, mais fut empêché de parler par l'animateur ! Voir son texte de mise au point, dans ma page sur Petit-Rechain.
Attaques anti-Meessen
1- Une influence nuisible ?
Marc Hallet s'en prend ensuite à la personne du professeur Auguste Meessen. Selon Marc Hallet, seul le Pr Meessen aurait imposé cette pseudo-cohérence des observations, contre l'avis des autres membres de la SOBEPS, ce qui aurait d'ailleurs amené Jean-Luc Vertongen, chef du réseau d'enquêteurs, à démissionner.
S'agissant d'attaques ad hominem, c'est à Marc Hallet de prouver ses dires. Selon mes sources (bien informées), JL Vertongen a quitté la SOBEPS parcequ'il en était arrivé à la conclusion qu'on ne pourrait pas résoudre scientifiquement la question des ovnis (ce qui est rappelons-le l'approche privilégiée par la SOBEPS). Et s'il s'opposait en effet à l'Hypothèse Extra-Terrestre, c'était pour lui préférer l'hypothèse d'une origine quasi-diabolique (mystérieuse mais réelle, hostile, néfaste, trompeuse, séductrice et manipulatrice), et non parce qu'il aurait été convaincu que tout ça n'était que méprises, canulars et battage médiatique !
D'autre part aucun membre de la SOBEPS ne s'est plaint que je sache d'avoir été "influencé" par A. Meessen. Michel Bougard (Président de la SOBEPS) et Franck Boitte (enquêteur SOBEPS), avec qui je correspond plus particulièrement, le démentent même formellement.
2- Une croyance ancienne qui fausse son jugement ?
M. Meessen aurait eu son jugement biaisé, puisqu'il parlait déjà de la cohérence du phénomène OVNI dans un article cité dans la note de bas de page N°1 (Inforespace n°10 (année 1973), p. 39). Marc Hallet qualifie en effet de "credo qui n'a rien de scientifique", l'extrait suivant :
Même si l'on peut toujours mettre en doute chacune des observations prises individuellement, il ne semble pas raisonnable de mettre en doute le phénomène comme tel, à cause de la cohérence interne de l'ensemble des observations.
Or il existe indéniablement un phénomène OVNI, apparu mondialement et spectaculairement en 1947, mais présent peut être avant :
* Des phénomènes aériens de nature solide, non identifiables malgré enquête approfondie. Des engins volants qui dépassent nos capacités technologiques actuelles, souvent associés à des effets EM.
* Des engins visiblement pilotés, par une "intelligence" (à bord, ou à distance), au comportement discret et furtif ... mais pas trop. Se montrant ostensiblement à certains endroits et certaines personnes, pour s'enfuir aussitôt ailleurs. Se laissant parfois filmer et photographier, mais toujours de loin, sans trop de détails. Des OVNIS parfois associés à des êtres humanoides, passagers ou pilotes.
* Des engins dont la forme et les caractéristiques, quoique très différentes dans les détails, peuvent se ramener à quelques grands types de base (le principal étant les formes de symétrie axiale : boule, disque, soucoupes), dont on peut noter de plus une évolution au cours des décennies.
Ce phénomène présente donc indéniablement une cohérence interne forte. Et ce constat - justifié - du Pr Meessen en 1973, d'autres scientifiques l'avaient avant lui dès les années 60 (J.A. Hynek, J. McDonald).
Qui donc a un credo en l'occurence ? Qui a son jugement biaisé ? Celui qui nie un phénomène parce qu'il ne sait pas encore l'expliquer, ou bien celui qui l'accepte comme tel, en s'attelant à l'analyse et à la compréhension des multiples manifestations différentes du-dit phénomène ?
3- Debunking de l'interception des deux F-16 du 30 mars.
Après la célèbre photo de Petit-Rechain, Marc Hallet s'attaque ensuite à l'autre cas ultra-médiatisé de cette vague, la fameuse poursuite d'un ovni, préalablement repéré visuellement et au radar du sol, par deux F-16 de la Force Aérienne Belge dans la nuit du 30 au 31 mars 1990.
Le Pr Meessen s'est déjà longuement expliqué sur cette affaire, et sur sa conclusion prématurée dans VOB1 en 1991 : "la conclusion qui s'impose logiquement est que TOUTE AUTRE HYPOTHESE QUE CELLE DES OVNI EST EXCLUE A PRATIQUEMENT 100%."
En substance :
1. Il a bien écrit "pratiquement", il laissait donc la porte ouverte à une solution plus "terrestre"
2. Il n'est pas arrivé à cette conclusion en 5 minutes, ni sur la base d'une révélation ou d'un rêve éveillé. Cette conclusion est le fruit de mois d'enquête sur le terrain, du visionnage de 180 heures d'enregistrements radars, de calculs scientifiques prenant en compte la météo précise de la nuit du 30/31 mars et le modèle des radars embarqués par les F-16, etc.
Les sceptiques eux, forts de leur croyance que "les ovnis n'existent pas", ont bien évidemment immédiatement clamé que cette conclusion était erronée. Puisant dans leur sac à "explications-minute", ils ont aussitôt affirmé qu'il s'agissait d'un "banal" phénomène météorologique (jamais cité précisément bien sûr), dû à des "inversions de température" (celle là, ils nous la ressortent à chaque fois, depuis 1952 et les ovnis sur Washington). Sans enquête sur le terrain, sans travail ni article scientifique digne de ce nom pour étayer cela.
Or il s'avère que le phénomène météo était tout sauf banal, que cette affaire est dûe à un enchainement de méprises et de circonstances tout à fait exceptionnelles, et qu'il était tout sauf évident d'arriver à expliquer scientifiquement l'ensemble des faits. Certains scientifiques restent même encore sceptiques sur cette explication (J.P. Petit, J.M. Souriau).
Dire simplement "c'est du à un phénomène météo", sans expliquer lequel, c'est une simple croyance, une attitude non-scientifique. Un peu comme dire "la terre est ronde", et c'est tout. En pratique en effet, les arguments empiriques quotidiens montrent que la terre est plate. Mais les scientifiques ont fini par trouver d'autres faits (le mat des bateaux qui disparait à l'horizon par exemple), puis un modèle théorique vérifiable, pour finalement étayer l'hypothèse que "la terre est ronde".
Enfin, le Pr Meessen rappelle qu'il existe une trace radar rectiligne qui reste à ce jour inexpliquée. Pour plus d'information sur cette fameuse "affaire des F16", voir aussi ma page sur le sujet (encore en construction).
Mais le plus important à retenir est que ce cas n'est que l'un parmi les centaines qui composent cette vague belge. Il n'est même pas le seul de cette soirée du 30 mars. Il a certes été très (trop) médiatisé, tant il était exceptionnel, et promettait d'être le "smoking gun" dont rêvent tous les ufologues. Pensez-donc, un ovni vu au sol par des témoins crédibles (militaires), puis repéré par trois radars fixes, poursuivi pendant une heure par deux intercepteurs modernes, qui l'accrochent également sur leur radar de bord, et qui s'enfuit avec une accélération impossible de 40 G ! C'était presque trop beau pour être vrai. La déception est donc à la hauteur des espoirs placés sur ce cas.
La principale leçon à en tirer est donc qu'il faut toujours en ufologie, laisser s'écouler un temps suffisant avant de publier des conclusions définitives sur la réalité d'un vrai-ovni. Disons un an au minimum, de préférence deux ou plus. Le texte de VOB1 est sorti cinq mois seulement après les faits, ce qui est bien trop court, compte tenu de l'enjeu (voir également l'exemple des ovnis mexicains de Campeche en 2004, dont il s'avère qu'il s'agissait probablement des torchères d'une plateforme pétrolière off-shore).
Anecdotiquement, Marc Hallet reproche au Pr Meessen d'avoir ignoré :
la conclusion de l'ex-ufologue français Caudron selon qui les gens, au sol, n'avaient vu que des étoiles.
La belle affaire. Comme quoi, à force de répondre n'importe quoi du tac au tac, de proposer à chaud n'importe quelle explication triviale sans se donner la peine d'enquêter sur le terrain, les pseudo-sceptiques finissent parfois, de temps en temps, par tomber juste, par hasard. C'est le contraire qui serait extraordinaire et paranormal.
Le mot "conclusion" est donc ici largement abusif, tant cette "conclusion" résulte essentiellement d'un parti pris initial.
Tout comme d'ailleurs l'expression "ex-ufologue". Dominique Caudron ("Oncle Dom" pour les intimes) est toujours en activité, est toujours un ultra-sceptique notoire et a toujours son ton volontiers moqueur si caractéristique. Rappelons, pour illustrer la pertinence et la profondeur des "conclusions" de cette personne, que c'est le même Dominique Caudron qui a suggéré que l'ovni du lac Chauvet était un simple objet de plage (parasol, matelas pneumatique, ...) emporté par le vent ...
4- Un scientifique facile à berner ?
Marc Hallet porte ensuite l'estocade en rappelant une ancienne affaire où M. Meessen, sur la foi du témoignage d'un jeune enfant, avait confondu un simple signal radio inhabituel avec un son émis par un ovni.
Les "sceptiques" nous ressortent sempiternellement cette même pauvre anecdote - sans aucun rapport avec la Vague Belge - afin de salir la réputation et la crédibilité de ce scientifique.
Ce qui en soi est déjà au contraire un grand compliment à lui faire : les "sceptiques" n'ont donc rien trouvé d'autre à lui reprocher concrètement en trente (30) ans d'ufologie (à part évidemment "l'affaire des échos radar du F16", mais que j'ai démontée plus haut). Ce n'est pas si mal je trouve. D'ailleurs qui ne se trompe jamais ? Combien de fois M. Hallet s'est-il trompé lui même depuis 35 ans qu'il pratique l'ufologie ? J'ai déjà relevé plusieurs de ses erreurs dans les paragraphes qui précèdent.
Mais il se trouve que sur cette histoire ancienne également, la vérité est notablement différente de la version colportée par les "sceptiques". Je sais que le Pr Meessen a à coeur de donner sa version des faits, et je pense qu'il la publiera sous peu. Je mettrai alors à jour cette page en conséquence.
Je terminerai par deux questions "bonus", à méditer :
a) Combien de cas d'ovnis Marc Hallet a-t-il enquêté personnellement, sur le terrain (et non pas en "démontant" la prose des "ufomanes") ? Aucun à ma connaissance, mais je ne demande qu'à être détrompé.
b) Quelles sont les qualifications scientifiques de M. Hallet ? Aucune à ma connaissance, mais je ne demande qu'à être détrompé.
Attaques anti-SOBEPS
Selon Marc Hallet, la SOBEPS s'est retrouvé très vite isolée, de part la médiocrité de ses travaux. Seuls deux physiciens belges cautionneraient ces travaux. Isolement compréhensible puisque selon lui :
"la SOBEPS était rien moins qu'un groupe de fanatiques ne méritant même pas qu'on se soit jamais intéressé à leurs divagations."
Courageux, mais pas téméraire, Marc Hallet a pris néanmoins de préfixer cette attaque par un astucieux "un grand nombre (ndr : de scientifiques) ont acquis aujourd'hui la certitude que la SOBEPS ...". Ainsi ce n'est pas lui, Marc Hallet, qui diffame la SOBEPS, c'est une brochette de scientifiques non nommés.
a) un isolement très "relatif"
La SOBEPS compte, outre les deux physiciens Meessen (professeur de physique émérite de l’U.C.L.) et Léon Brénig (U.L.B.), d'autres scientifiques. Que je sache son président, Michel Bougard, est chimiste et historien des sciences - maître de conférences à l’Université de Mons-Hainaut.
D'autre part d'autres scientifiques ont également apporté leur concours aux travaux de la SOBEPS dans VOB1 & 2. Par exemple ceux déjà cités plus haut, et ayant étudié la photo de Petit Rechain : le Pr Marc Acheroy (titulaire de la chaire d'électricité à l'Ecole Royale Militaire de Bruxelles), R. Haines, F. Louange. Les sciences humaines ont également apporté leur soutien, pour preuve par exemple l'excellente préface d'Isabelle Stengers, philosophe et historienne des sciences (Université libre de Bruxelles) dans VOB2.
De plus la SOBEPS continue de revendiquer une étude scientifique de la question des OVNI. Le 5 mai 1997 par exemple, à son initiative, un colloque a été organisé à l’Ecole Royale Militaire (Bruxelles); parmi les nombreux participants on notait la présence des professeurs Acheroy et Schweicher (de l’E.R.M.), d’Auguste Meessen de l’U.C.L., d’Isabelle Stengers, Philippe Van Ham et Léon Brenig de l’U.L.B., de François Louange, expert auprès du C.N.R.S., de Jean-Pierre Pharabod, du Laboratoire de physique nucléaire des hautes énergies (Ecole Polytechnique), etc. Le 28 octobre 2000, une rencontre publique internationale réunissait dans les locaux de l’U.L.B. divers spécialistes incontestés de la question des OVNI : Michel Bougard (chimiste et historien des sciences - maître de conférences à l’Université de Mons-Hainaut), Auguste Meessen (professeur de physique émérite de l’U.C.L.), Léon Brenig (physicien - U.L.B.), Bertrand Méheust (docteur en sociologie - Troyes), Pierre Lagrange (sociologue - Ecole des Mines, Paris) et Isabelle Stengers (philosophe et historienne des sciences - U.L.B.)
b) une communauté scientifique contrastée
Marc Hallet est soutenu publiquement dans ces attaques contre la SOBEPS par quelques scientifiques. Au premier rang desquels l'astrophysicien André Lausberg, auteur de la "déclaration des 10 scientifiques belges de 1991", et plusieurs de ses collègues de l'institut d'astrophysique de l'université libre de Liège. Les deux alliés font preuve d'une solidarité exemplaire en la matière. Marc Hallet ne cesse de louer la clairvoyance de ces scientifiques qui ont non seulement compris du premier coup l'inanité et les erreurs des travaux de la SOBEPS, mais qui ont eu la présence d'esprit de le citer lui, et non un autre sceptique, zététicien ou rationaliste plus connu ou plus "galonné". Et vice-versa.
Pourtant, ce front uni des scientifiques contre la supposée invasion pata-scientifique qu'incarnerait la SOBEPS, est plus fragile qu'il n'y parait.
Selon une source SOBEPS : Il faut savoir que ce fameux « communiqué » dont Lausberg est si fier a été rédigé par lui seul. Il a alors, dans l’urgence, demandé à ses collègues de l’Université de Liège (ainsi qu’à deux amis plutôt liés à l’Université de Bruxelles) de bien vouloir cosigner le texte. Certains de ces signataires auraient même confirmé, sous le sceau du secret de la confidence, qu’ils n’avaient même pas lu le texte du communiqué, faisant confiance à Lausberg. Bel exemple d’attitude rigoureuse et rationnelle chez des scientifiques. À deux reprises au moins (le 31 octobre 1992 et quelque temps plus tard, toujours dans le cadre d’exposés faits à Liège devant un public essentiellement composé de scientifiques), M. A. Lausberg s’est trouvé en porte-à-faux par rapport aux arguments de la SOBEPS, se tirant d’affaire par une pirouette que le comédien amateur qu’il est maîtrise bien. Lors de la seconde réunion évoquée ci-dessus, devant ses pairs de l’Université de Liège, M. Lausberg s’est au sens propre tourné en ridicule en voulant à tout prix expliquer les témoignages récoltés par la SOBEPS par un gigantesque appareil véhiculé par un camion sillonnant la Belgique pour envoyer des faisceaux lasers çà et là.
J'ai contacté certains signataires par mail, sans réponse à ce jour ...
Pour le reste, le prétendu isolement de la SOBEPS au sein de la communauté scientifique belge est hélas le lot commun de tous les ufologues, et s'explique assez bien. En ce domaine, les avis des scientifiques me semblent modélisables selon une classique Gaussienne, commune d'ailleurs à l'ensemble de la population :
* Les scientifiques dans leur immense majorité ne connaissent rien au dossier des ovnis, sinon les quelques bribes d'information à scandale, irrationnelles mais "vendeuses", qu'utilisent de temps en temps les médias en périodes de vaches maigres. Ils ont donc des ufologues en général l'image fausse d'une bandes de doux-dingues tendance new-âge, voire de sectaires dangereux (Raël ...), qui "croient aux petits hommes verts", expression ô combien péjorative et datée, mais que reprend sans vergogne Marc Hallet ("Pour les ufologues, les petits hommes verts sont toujours plus verts chez les voisins...").
* Une petite minorité d'entre eux exprime en privé une opinion tout à fait ouverte à la question, bien plus proche des positions de la SOBEPS, ou d'un Pierre Guérin par exemple (Astrophysicien, Directeur de recherche au CNRS, décédé en 2000). Mais ils prennent garde de ne jamais l'exprimer en public, car alors les conséquences sur leur carrière seraient au minimum génantes, voire pire. Le sujet est tabou.
* Le champ est donc libre pour la petite minorité de scientifique violemment hostiles aux ovnis en général, et à la possibilité de vie extraterrestre intelligente en particulier. Ils peuvent donner l'illusion qu'ils connaissent le dossier (très peu en fait), et qu'ils représentent l'ensemble de la communauté scientifique (ce qui est faux, les 10 signataires de la Déclaration de 1991, représentent combien ? 1%, 2% du nombre total de scientifiques belges ?). Ils peuvent aussi donner l'illusion qu'ils sont 100% objectifs et impartiaux alors que les ufologues de la SOBEPS seraient aveuglés par leur biais "pro-HET". Ils oublient de rappeler que personne, en sciences comme ailleurs, n'est objectif à 100%, comme le rappellent justement Pierre Lagrange ou Isabelle Stengers.
c) quelques scientifiques motivés
En l'occurence il est patent que les scientifiques qui encensent l'ouvrage de Marc Hallet "Critique historique et scientifique du phénomène OVNI" étaient a priori intéressés par le phénomène OVNI, puisque cet ouvrage - refusé par toutes les maisons d'édition, même celles d'obédience Zététique (H. Broch) - était auto-édité par l'auteur et donc de diffusion plus que confidentielle. Ils ne pouvaient pas tomber dessus "par hasard" dans une librairie ou un kiosque.
Par ailleurs l'un des signataires de la déclaration de 1991, le Pr Demaret (également de l'institut d'astrophysique de Liège), était mondialement connu pour être un défenseur du Principe Anthropique. Il est le co-auteur du livre "Le principe anthropique. L'homme est-il le centre de l'univers ?" Jacques Demaret et Dominique Lambert - Ed. Armand Colin, 1994.
Le Principe Anthropique dit dans sa variante forte que la finalité de l'Univers est l'apparition de l'homme, rien que ça (source = http://www.dunod.com/pages/ouvrages/ficheouvrage.asp?id=21127).
Il est bien évident qu'avec un tel credo, l'Homme au centre de l'univers, et au sommet de la création, il est très difficile d'accepter la possibilité que d'autres espèces intelligentes, peut être même supérieures à nous, puissent exister. Voilà qui banaliserait le "miracle de la vie" et le "miracle de l'émergence de la conscience", et qui ravalerait l'Homme au rang d'espèce ordinaire, l'une parmi tant d'autres à vivre, mourir, réfléchir et penser, dans cet univers.
A propos de miracle, Jean Staune semble sous-entendre que le Pr Demaret serait profondément chrétien, ce qui renforcerait sa posture anthropique (Dieu ayant littéralement dans la Bible, placé l'Homme au sommet de la création, commandant à toutes les espèces vivantes), mais je n'ai pas les moyens de vérifier cela (source : http://www.staune.fr/article.php3?id_article=43).
Il est en revanche intéressant et étrange de constater que sur ce point (le rejet d'intelligences "autres" ici sur terre), les extrèmes opposés se rejoignent. Les athées et libres penseurs les plus ardents craignent le retour "des" Dieux célestes sur Terre et de leur cortège supposé de superstitions. Les Chrétiens (et croyants monothéistes en général) craignent de voir l'Homme, élu du Dieu unique, descendre de son piédestal de "summum de la création" et de "but ultime de l'univers".
On observe bien souvent dans l'histoire de l'ufologie des comportements étranges pour ne pas dire irrationnels. Comment peut-on passer d'une croyance naïve à un scepticisme maladif? Pourquoi détestent-ils à ce point ce qu'ils ont apprécié? Dans de nombreux cas on détecte une rupture provoquée par des problèmes d'égos, de frustrations et d'humiliations ufologiques.
Les vengeance déguisées, les règlements de compte et les absurdités théoriques sont monnaie courante dans ce milieu. Des déçus, des frustrés, des girouettes prennent la tête de divers mouvements. A la manière de reines qui quittent la ruche ces ex et pseudo ufologues forment des colonies un peu partout et créent de nouveaux courants de pensée (le plus souvent des courants de contradicteurs). Chacun est libre de faire ce qu'il veut direz-vous. Cependant quand on sait que cela résulte d'un problème d'égo ou d'une déception et que le but de ces mouvements est de se venger, on est interloqué voir indigné. Que ces gens ne viennent pas dire après qu'ils sont objectifs!
Les conséquences sont d'autant plus fâcheuses que l'ufologie devient une véritable classe maternelle. "Tu n'es plus mon copain, je vais t'embêter" Pendant que certains font mu muse en élaborant leur théories pour écraser leur ex copain, la recherche n'avance pas et les débats télévisés sur les ovnis sont médiocres du fait des "batailles ufologico-idéologiques". A force d'observer ce genre de chose on aurait bien envie de leur dire d'aller jouer aux billes ailleurs.
Bien souvent, ce comportement étrange et ce revirement brutal a pour origine une déception ufologique. Des ufologues qui ont enquêté de l'intérieur sur des canulars qui se sont révélés dévastateurs pour l'image des chercheurs (comme celui de cergy pontoise) ont été dégoutés et se sont senti trahis. Ce sentiment de trahison est devenu un motif de vengeance non pas contre les auteurs des canulars mais contre l'ufologie dans son ensemble. Il ont l'impression de s'être fait avoir auparavant mais en fait les canulars font partie du paysage.
Ce dossier est là pour vous montrer qu'il faut faire très attention à ces gens qui s'opposent à des affaires ufologiques pour les raisons évoquées ci dessus. Vous trouverez quelques spécimens dans cette folle émission « J'y crois, j'y crois pas » (1995).
"Voila ce qui se passe quand on invite une ménagerie d'illuminés, de frustrés et des sceptiques maladifs. Le summum de la bêtise est atteint dans cette émission. On ne peut faire pire! Les pauvres spécialistes sérieux sont tombé dans un véritable traquenard." "La suite de la vidéo cliquez ici svp
Les Anti Vague Belge, 1989-1993
Eh oui aussi incroyable que cela puisse paraître vous trouverez des personnes pour affirmer que la vague belge est un canular. Qu'aucun ovni n'a survolé la Belgique et que c'est une invention de la Sobeps. Il faut vraiment avoir du culot ou être Kamikaze pour dire ce genre de chose. Il est bien sûr évident que cela n'a aucun sens. Voici l'exemple d'un pseudo ex ufologue qui ose affirmer ce genre de bêtise. Pour trouver la raison de ce dénigrement systématique de la vague Belge il faut se plonger dans l'histoire de celui-ci. On peut ainsi se rendre compte qu'il ne s'agit que d'une simple vengeance contre l'ufologie et rien d'autre. Une histoire d'égo et non une critique justifiée qui vient parasiter la recherche et fait perdre notre temps.
"Il est intolérable que l'on fasse passer des règlements de compte pour des critiques objectives de faits ufologiques surtout quand cela résulte d'une frustration personnelle dont on est soi-même responsable"
Les "sceptiques" : Marc Hallet
A propos de Marc Hallet
Né en 1952, Marc Hallet est diplômé de l'Ecole normale à Liège (ie : instituteur) et travaille je crois dans l'administration. Il écrit parfois sous le pseudonyme-anagramme de Carl Mathel (Etude d'un mythe de la Terre creuse notamment). Marc Hallet est un ultra-sceptique, les 'soucoupes' sont pour lui un mythe. Il est d'autant plus virulent qu'il reconnait avoir été dans son adolescence un "croyant" très naïf ... Depuis il n'en finit plus de se venger ... Son site est édifiant : Il est devenu tellement extrémiste qu'il fustige même les traditions populaires : il veut supprimer toutes les fêtes usuelles (Paques, Noel, Halloween,...) au prétexte qu'elles dérivent de supersititions ancestrales ?!
La lecture de quelques unes des pages de son site, consacré au paranormal en général et à l'ufologie en particulier, est édifiante.
Son parcours tout d'abord. Comment croire en effet sur parole quelqu'un qui avoue lui-même avoir été naif, croyant, béat, irrationnel pendant des années (au moins dix ans : de la fin des années 60 à la fin des années 70 ) ! Quelqu'un qui a gobé les pires âneries de l'histoire ufologique (Guieu, Charroux, Adamski, ...), n'est il pas suspect de gober d'autres âneries, sans réellement chercher à penser par lui même ?
Qui plus il reconnait avoir eu la "révélation" de son erreur, grâce à un mystérieux "homme plus âgé" que lui, qui "sema le doute" dans son esprit (le doute, ou le trouble ?). Et un mystérieux-initiateur-plus-agé, ça ressemble furieusement à un gourou...
Marc Hallet réfute cette explication (qui viendrait évidemment de "sectaires bornés"). Sa liberté de pensée viendrait de sa démarche, rigoureuse, et basée sur une vérification systématique des allégations.
Fort bien, qui ne serait pas d'accord avec cela. Mais Marc Hallet va encore plus loin. Il tient à se distinguer. Sa démarche personnelle est unique, et différente (*) de celle des zététiciens, rationalistes, sceptiques, libres penseurs, ... Marc Hallet affirme être unique en ce sens qu'il serait le seul à être 100% impartial. Les autres, tous les autres, défendent uniquement leur camp, quitte à ignorer ou dénaturer des faits ou arguments qui iraient contre leurs convictions. Mais pas lui. Marc Hallet est un phénomène, il a été touché par la grâce.
C'est fou ce que certains sceptiques sont susceptibles sur leur statut de "sceptique". Un peu comme les membres du CNEGU, qui refusent farouchement ce terme, se prétendant eux aussi des ufologues impartiaux et objectifs, mais qui accueillent plus souvent qu'à leur tour dans leurs colonnes des Eric Maillot, JM Abrassart ou ... Marc Hallet !
Même des "icônes" sceptiques comme Henri Broch (dans sa critique de l'ésotériste Gérard de Sède), Eric Blanrue (pour le suaire de Turin) ou Wiktor Stoczkowski (pour sa critique des thèses de Robert Charroux et Däniken sur les Anciens Astronautes) sont villipendés par Marc Hallet, car selon lui :
"du côté des "critiques" prétendument rationalistes, zététiciens ou autres, il y a bien souvent autant de mauvaise foi, d'ignorance, de bêtise ou de naïveté que chez leurs adversaires patentés."
S'il rejette ses collègues ufologues et sceptiques, Marc Hallet recherche visiblement la caution de scientifiques. Dans la page consacrée à ses travaux, Marc Hallet indique que les astronomes et astrophysiciens ont adoré ce livre (ndr : "Critique historique et scientifique du phénomène OVNI" paru en 1989) qui descend en flammes les ovnis/ET.
Or ces savants n'ont évidemment pas étudié eux-même le dossier ovni. Ils n'ont probablement adoré ce livre que parce qu'il allait dans le sens de leurs préjugés. Les ufologues selon eux détourneraient en effet l'attention et les budgets de la recherche astronomique (parent pauvre de la recherche scientifique). C'est d'ailleurs un livre auto-édité, c'est à dire refusé par TOUS les éditeurs, même ceux de son camp, pourtant spécialisés dans ce genre de livres, comme Henri Broch.
Enfin, notons que Marc Hallet cite Edouard DAANSON : Mythes et légendes, Bruxelles, 1913 (un livre édité lui aussi à compte d'auteur, comme ceux de Marc Hallet). Un auteur qui visiblement vomit le peuple, le vulgus pecum, qu'il appelle le "gros peuple" (lire l'extrait à la fin de la page). Marc Hallet visiblement se croit-il lui aussi au-dessus du "gros peuple" ? Je veux croire que non.
Tout envisager, et ne rien croire !Aimé Michel (ufologue)
A propos du texte "Coup d'oeil rétrospectif sur la prétendue vague ovni Belge"
N'ayant pour le moment ni le temps (ni l'envie) de lire "La vague OVNI belge ou le triomphe de la désinformation", une monographie de 89 pages auto-éditée par Marc Hallet en 1992, j'ai donc décidé d'effectuer une lecture critique du texte "Coup d'oeil rétrospectif sur la prétendue vague ovni Belge" publié par Marc Hallet sur son site web personnel.
Il s'agit d'un texte de 6 pages denses, souvent cité et dupliqué sur les sites sceptiques. Marc Hallet y développerait selon eux une critique brillante, argumentée et rigoureuse de la supposée vague Belge, et y démontrerait pourquoi les travaux de la SOBEPS sont bons à mettre à la poubelle.
En fait il s'agit d'un réquisitoire certes implacable et documenté, mais quasiment vide de preuves ou de faits vérifiables, et témoignant surtout des biais et préjugés de son auteur, qui a visiblement une aversion profonde pour quiconque fait mine d'accorder une quelconque réalité aux témoignages d'ovnis. Le titre est d'ailleurs révélateur : la "prétendue" vague ovni belge, comme si elle n'avait pas existé !
Entrée en matière "musclée"
L'introduction est d'emblée agressive, partiale, et presque diffamatoire pour la SOBEPS (un groupuscules d'enthousiastes, qui aurait menti et orchestré la fièvre médiatique à partir de rien). Aucune de ces graves accusations n'est étayée dans la suite du document.
Marc Hallet enfonce le clou : "La SOBEPS est composé d'experts autoproclamés" .... exactement comme Marc Hallet lui même (instituteur de formation, travaillant dans l'administration, sans expertise particulière en la matière). En revanche la SOBEPS compte aussi de vrais scientifiques diplômés et/ou enseignants, experts reconnus dans leurs matières respectives (MM. Bougard, Brenig, Meessen).
Suit une présentation rapide de l'auteur par lui même : 35 ans d'ufologie (pas mal), dont 12 à croire les élucubrations les plus dingues des années 60 et 70 (ça fait tout de suite moins sérieux), repenti depuis 1979 (date approximative, il s'agit d'un changement progressif).
Marc Hallet en appelle ensuite à la caution des astronomes Belges qui "ne voyant pas d'ovnis eux-mêmes" (!) se seraient tournés vers lui (Marc Hallet) pour comprendre "ce qui se passe" ! J'aimerais questionner ici, quoique tardivement je le concède, ces scientifiques :
1. pourquoi un astronome verrait-il plus d'ovnis que le citoyen lambda ? Ce pseudo-argument était déjà éculé avant ma naissance. Les astronomes travaillent le plus souvent dans un bureau, ou derrière un ordinateur, comme moi et bien d'autres français ou belges. Ils regardent très rarement dans un télescope, et quand ils le font, ils ont encore moins de chances de voir un ovni, tant le champ angulaire de ces instruments est limité.
2. pourquoi ne se sont-ils pas tournés vers la SOBEPS ? Il me semble que cette association était pourtant la plus à même de leur fournir les meilleurs éléments d'information, étant plongée au coeur du problème.
Marc Hallet se pose ensuite rien moins qu'en juge de nos élites. Il distribue les bons et les mauvais points : les quelques scientifiques belges qui l'ont consulté firent preuve de "curiosité scientifique" ; mais la grande masse des scientifiques, ufologues et journalistes étrangers qui ne l'ont pas consulté firent preuve de "suffisance et d'inconscience".
Bref, à la fin de cette première page, Marc Hallet a longuement et agressivement attaqué les compétences, l'honnêteté, la curiosité ou la conscience des scientifiques, des ufologues en général, et de ceux de la SOBEPS en particulier. Mais sans apporter un seul argument factuel à ces affirmations.
Les trois premières attaques.
Page 2, Marc Hallet cite enfin trois exemples pour justifier sa position :
1°) L'argument géographique
La vague se limite aux zones germanophones puis francophones de la Belgique, ce qui "évoque évidemment davantage une contamination socio-psychologique d'origine médiatique et linguistique qu'une invasion extraterrestre".
Sur la forme, notons tout d'abord l'emploi du mot "contamination" : quelle drôle d'expression, comme si les témoins d'ovnis étaient des malades ... passons.
Notons ensuite qu'il existerait de mystérieuses affinités linguistiques et socio-psychologiques entre les zones germanophones et francophones (pourquoi ?), alors qu'il y aurait des répulsions de même ordre entre ces zones et la zone néerlandophone. Voilà qui est bien étrange, une contamination "sélective" en quelque sorte, à l'appui de laquelle bien évidemment Marc Hallet ne donne aucune source ni référence universitaire ou scientifique. De la pure hypothèse ad hoc.
Sur le fond Marc Hallet se trompe doublement.
a) Concernant la "contamination linguistique", il y a bien eu des cas en zone néerlandophone. Le lecteur pourra par exemple se référer à la carte des observations de VOB1 (page 441) et à l'explication qu'en donne Marc Valckenaers page 439. Il y a même eu quelques observations dans les pays voisins (Allemagne et Hollande, notamment).
Et puis un phénomène, le plus souvent, a une localisation donné, il ne peut englober la Terre entière ou tout l'univers (sauf cas très particuliers et hors sujet ici, tel le rayonnement fossile du fond de l'univers à 2,7°K). Si la vague Belge avait été strictement limitée à une zone lingusitique donnée Belge, et une seule, là d'accord, on aurait pu avoir un soupçon. Mais ce ne fut pas le cas.
Quant au faible nombre de témoignages dans les zones flamandes, il peut en partie s'expliquer par les grandes différences culturelles entre les deux zones, voire par certaines tensions ou inimitiés entre elles.
b) Concernant la "contamination" médiatique, soulignons tout d'abord qu'elle n'a absolument pas pu avoir lieu pour la grande soirée "inaugurale" du 29/11/1989 (le summum de la vague avec 153 signalements en quelques heures), puisqu'à ce moment là personne ne parlait d'ovnis en Belgique (voir mes statistiques) et que la SOBEPS était "en sommeil" faute justement de témoignages depuis deux ans !
D'autre part, il faudrait ensuite que Marc Hallet démontre une corrélation entre activité médiatique et signalement d'ovnis. Or, non seulement il ne le fait pas (aucun tableau de données, aucune enquête, aucun fait), mais ceux qui se sont réellement attelés à cette tâche ingrate ont plutôt prouvé le contraire (Michel Bougard in VOB2, p323 et Frédéric van Vlodorp in "La vague belge d'observations d'OVNI vue par la presse écrite francophone en 1989-1991 : étude thématique et regard critique", Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège, année académique 1991-1992).
Pour autant personne ne nie que dans tout phénomène médiatisé il y ait une part de "contagion" psychologico-médiatique. C'est connu. Le tout est de savoir si le phénomène observé à cette époque là est réductible à cela. Or M. Hallet n'en a pas apporté à ce stade le début de commencement d'une preuve.
2°) La faute aux médias
Marc Hallet stigmatise ensuite l'influence néfaste de deux journalistes Belges (toujours non cités) avides de sensationnel, qui auraient "propagé [des] fausses nouvelles à propos de la vague belge"
Mais de quelles "fausses nouvelles" s'agit-il ? Aucune information, on reste dans le vague, le flou, le sentiment, pas le factuel.
Il faut revenir au concret, aux témoignages et à leur analyse, aux enquêtes. Et là, force est de reconnaitre que les deux ouvrages de la SOBEPS, représentant 4 ans d'enquête et 1000 pages denses sont incontournables.
A moins bien sûr que M. Marc Hallet ne sous-entende que ces "fausses nouvelles" n'aient généré elles-mêmes des témoignages bidons ou exagérés. Mais là, il faudrait que Marc Hallet apporte des preuves ... ce qu'il serait bien en peine de faire.
Et puis comment empêcher que des médias propagent d'éventuelles fausses nouvelles ? En créant un comité de verification de la presse Belge, présidé par des sceptiques adoubés par Marc Hallet ? La presse fort heureusement est libre, on ne peut empêcher un mauvais journaliste (ou deux) de broder ou de déformer la vérité. Mais deux journalistes, ce n'est pas beaucoup ; cela veut dire que la majorité des médias ont relativement bien fait leur travail. Et surtout cela n'est nullement de la responsabilité de la SOBEPS.
Enfin Marc Hallet est étrangement silencieux face aux agissements autrement plus néfastes d'une autre presse. Celle, majoritaire, qui n'a cessé de moquer et ridiculiser tous ceux qui voyaient des "petits hommes verts" (les témoins donc), ou tous ceux qui s'y intéressaient (les ufologues de la SOBEPS essentiellement).
Marc Hallet est surtout étrangement complaisant vis à vis de Science & Vie qui n'a cessé de promouvoir la thèse de l'avion furtif F117-A, alors même que cette explication est vite apparue comme inadéquate, et fut dénoncée formellement par les autorités US et belges.
3°) La faute aux autorités
Marc Hallet franchit alors un nouveau degré dans ses attaques. Dans un style "corbeau" que chacun pourra apprécier (aucun nom ni fait précis, juste des allusions équivoques), il tente de minimiser l'attention accordée à cette vague par les autorités civiles et militaires Belges (attention très inhabituelle qui contribue justement pour une bonne part à la crédibilité de cette vague, ce qui gène à l'évidence tous les "sceptiques"). Extraits choisis :
* "un certain 'grenouillage' d'individus incompétents qui, hors de la politique, n'auraient jamais rien pu réaliser qui les eut fait admirer par leurs semblables" :
Mais qui donc ? Des noms ! Quant au désir de "se faire admirer par ses semblables", il semble que Marc Hallet n'en ait pas moins que le commun des mortels, au vu de son site personnel ("mes travaux", "ma méthode", "mon parcours", ...) et de l'importance qu'il attache à ses excellentes relations avec un certain milieu scientifique.
* "certaines décisions politiques ou militaires touchant la prétendue vague ovni belge correspondaient plutôt à des cafouillages ou à de l'incompétence plutôt qu'à des choix raisonnables pris en fonction du bien commun ou de la raison d'Etat" :
Qui ? Quelles décisions ?
"Une méconnaissance totale de notre système scolaire explique que des ufologues étrangers ont pu confondre, par exemple, de véritables chercheurs universitaires avec des techniciens professant dans une école au nom certes ronflant mais néanmoins totalement dépourvues de prestige scientifique..." :
Qui ? Des noms !
Au passage je rappelle que M. Hallet se présente lui-même comme "diplômé de l'Ecole Normale de Liège", un titre "ronflant" (pour reprendre son expression) mais qui désigne en fait un simple instituteur. Une profession certes respectable (ma femme est professeur des écoles), mais bénéficiant - à tort ou à raison - de nettement moins de prestige de nos jours que celle d'Officier supérieur, de Pilote de chasse, de Scientifique d'Université avec titre de Professeur, sans parler de Ministre.
Un peu plus loin dans le texte : "Tout comme la fameuse "affaire Dutroux", la prétendue vague OVNI belge fut caractérisée, avant tout, par un grand nombre de 'dysfonctionnements' au niveau politique et journalistique" :
Là Marc Hallet ne recule devant rien. Toujours sans citer un seul nom ni fait précis, il ose mettre les supposés dysfonctionnements des autorités dans l'étude des ovnis belges, avec le scandale d'état que fut en Belgique la fameuse et sordide affaire du pédophile Marc Dutroux, dans laquelle des "notables" furent accusés !
C'est vrai, il faut vraiment être irresponsable et incompétent pour collaborer pendant deux ans, et confier des moyens matériels aussi énormes (avions, appareils de vision nocturne, ..) à "un groupe de fanatiques ne méritant même pas qu'on se soit jamais intéressé à leurs divagations" ! Bravo, voilà que les ministres, généraux, et administrations Belges sombrent dans le n'importe quoi ! On a eu chaud, heureusement que Marc Hallet est là ...
Redevenons sérieux. Aussi vitale que soit pour Marc Hallet cette chasse aux "pseudo-sciences" et ce combat personnel contre les ufologues, ces sujets sont heureusement moins importants pour les journalistes et les politiques que la protection de l'enfance, la santé, l'emploi ou la justice !
En conclusion, il me plairait que Marc Hallet ait le courage d'aller dire en face, à tous ces "incapables" souvent haut placés, ce qu'il pense d'eux. Ou bien qu'à tout le moins il ait le courage de citer leurs noms.
Haro sur la SOBEPS et ses deux rapports
Marc Hallet met ensuite en exergue l'accueil froid par la communauté scientifique belge du premier VOB1. Il cite la fameuse déclaration des dix scientifiques Belges de 1991, dont on trouvera ici le texte, assorti de mes commentaires.
Marc Hallet justifie cet accueil, non pas par la méconnaissance quasi-totale que les scientifiques ont du sujet, ni par les préjugés tenaces qu'ont une minorité d'entre eux envers les "extraterrestres", mais bien évidemment par le fait que "l'ouvrage fourmillait de lacunes, d'erreurs, d'approximations et de contradictions."
Voyons les dans l'ordre, car, jusqu'à présent (nous sommes à la moitié du document), M. Hallet n'a encore fourni aucune preuve, ni aucun argument tangible pour étayer ces graves accusations.
1- Errare humanum est
Marc Hallet signale une coquille dans le texte page 44 (un témoin masculin D., qui devient quelques lignes plus bas un témoin féminin B.) et une incohérence dans un cas décrit page 74 (engin sans feux, puis avec deux phares).
Et pourquoi pas signaler une faute d'orthographe tant qu'on y est ? Comment éviter quelques erreurs mineures (deux en l'occurence *) dans un ouvrage de 500 pages très denses ? En réalité le taux d'erreurs est objectivement très faible sur VOB1&2 : à eux tous, les sceptiques n'en ont pas trouvé plus d'une dizaine (en comptant large) sur environ 1000 pages de texte, soit moins de 1 erreur pour 100 pages ! Pas mal.
(*) Et encore, sous réserve de vérifications que je n'ai pas encore eu le temps de mener. Après tout il est possible qu'il y ait réellement eu deux témoins (un homme et une femme) lors de l'observation décrite page 44, et que la prétendue erreur résulte simplement d'une présentation trop résumée.
Marc Hallet s'estime sans doute capable d'atteindre à la perfection en tout ce qu'il touche. Hélas pour lui, la suite de son texte prouve que non, puisqu'il y commet lui aussi de semblable erreurs.
Marc Hallet essaie ici de détourner l'attention, comme un prestidigitateur de "close-up". Il utilise la technique de l'"hypercritique" pour focaliser l'attention sur des détails mineurs, et faire oublier la perspective globale et les caractéristiques uniques du phénomène dans son ensemble.
2- Un cas douteux ?
Marc Hallet stigmatise les incohérences dans les appréciations portées sur un film vidéo évoqué en pages 411, 280/281, 347, 290 : tantôt jugé probant, tantôt une méprise, selon que cela arrange(rait) les auteurs du rapport VOB1.
Encore une fois Marc Hallet ne cite pas précisément de quel cas il parle. Il s'agit de l'observation effectuée à Braine le Comte lors de la fameuse nuit du 12 mars 1991 (VOB 1 - SOBEPS 1991, p. 272 et 409-410). Il est abordé dans ma page sur l'année 1991, où l'on peut lire notamment ceci :
Dès le début, P. Ferryn a eu des doutes sur le film vidéo de M. G. qui présentait certaines incohérences. Le 26 juillet 1991 dans la soirée une équipe de la SOBEPS commprenant MM. Clerebaut, Ferryn, Vertongen et Boitte se rend à Braine le Comte chez M. R.G. pour vérifier.
Ils repèrent immédiatement dans un coin de campagne écarté, près d'un petit pont invisible de loin les 3 spots lumineux que M. R.G. a filmés : 3 lampadaires !
L'équipe se rend chez le témoin, et confirme sa première impression : c'est une méprise. Hélas il est trop tard pour annuler la sortie de l'ouvrage "Vague d'Ovnis sur la Belgique", dont les tirages sont déjà chez l'imprimeur. Ce cas reste donc mentionné comme inexpliqué.
C'est sur ce genre de petits détails que certains sceptiques hargneux comme MM. Magain ou Hallet fondent leur credo anti-SOBEPS et prétendent que les enquêtes furent menées en dépit du bon sens, en toute subjectivité et sans méthode scientifique !
Voilà qui est clair, et fait un sort à toute idée de manipulation. Reprenons maintenant le texte de Marc Hallet, et dégonflons cette histoire :
"En page 411, l'expert photo de la SOBEPS (Patrick Ferryn, ndr) démontre qu'un film vidéo ne montrait pas autre chose qu'une lampe faisant partie de l'éclairage public".
Pas une lampe, mais trois. Mais c'est exact, ce cas est une méprise avec trois lampadaires. Ce qui démontre accessoirement que les ufologues en général, et ceux de la SOBEPS en particulier, sont honnêtes, savent prouver qu'un ovni est souvent en réalité un ovi (en l'occurence ce n'était pas un "objet volant", mais un simple phénomène lumineux ; hélas le terme ovni/ovi est maintenant passé dans le langage courant), et ne voient pas des extraterrestres partout.
"Or, en pages 280-281, pour renforcer un autre cas d'observation, le même ufologue utilise cette vidéo comme si elle avait réellement montré un ovni.".
Faux. D'une part il ne s'agit pas du même ufologue. Les pages en question ont été écrites par Michel Bougard et Lucien Clerebaut, non par P. Ferryn. D'autre part cette vidéo n'est nullement mentionnée pour renforcer un autre cas, mais pour appuyer l'hypothèse qu'il n'y avait pas un seul ovni cette nuit là, mais deux.
Quoiqu'il en soit, cet article a été rédigé et imprimé avant que les très fortes suspicions sur ce cas ne soient avérées. Comme expliqué plus haut, le livre était déjà sous presse, et la SOBEPS ne pouvait pas se permettre financièrement de tout stopper puis tout réimprimer pour cette seule erreur.
"En page 347 c'est léon Brenig qui estime que tous les témoignages de cette soirée là se corroboraient parfaitement les uns les autres".
Et il a raison ! Le texte de léon Brenig parle en effet globalement de l'ensemble des cas de cette nuit exceptionnelle du 12 mars 1991 (41 cas signalés), et ne mentionne jamais, à aucun moment, la vidéo douteuse de Braine le Comte. Il n'y a donc strictement aucune incohérence avec les autres mentions de ce cas.
"Et enfin en page 290, c'est le Président de la SOBEPS en personne qui, parlant de cette vidéo et d'une autre, déclare qu'il s'agissait de 'documents tout à fait étonnants'".
Et à juste titre. D'une part, faux ou pas, ces documents sont en effet étonnants, inhabituels, extraordinaires. Le mot "étonnant" ne signifie nullement "vrai ovni", ni encore moins "extraterrestre", ou alors il faudra que M. Hallet nous donne l'adresse de son fournisseur de dictionnaires. D'autre part, comme expliqué plus haut, cette partie du texte de VOB1 était déjà terminée lorsque le cas de Braine le Comte est apparu très douteux aux enquêteurs.
Bref, de même qu'au § 1 ci-dessus, Marc Hallet détourne l'attention. Il fait une montagne d'un point de détail (un cas douteux, reconnu comme tel par la SOBEPS), pour éviter de reconnaitre et d'étudier les 40 autres cas signalés cette nuit là, tous quasiment dans un délai de 3 heures à peine.
3- Une casuistique incohérente ?
Marc Hallet dénonce ensuite l'incohérence flagrante selon lui entre l'aspect des ovnis décrits par les témoins, et la cohérence de la forme triangulaire prédominante mise en exergue par le rapport de la SOBEPS. Bref, ces "triangles volants" devenus emblématiques de la Vague Belge, seraient une pure invention de la SOBEPS, en quête sans doute d'un symbole simple et médiatique, qui aurait donc faussé l'interprétation des données.
Marc Hallet prend sans doute ses désirs pour la réalité. La SOBEPS n'a nullement caché la diversité des formes observées. VOB1 et 2 comportent de nombreuses descriptions et dessins de losanges, rectangles, disques ou engins encore plus bizarres. Le Pr Auguste Meessen, cible favorite de Marc Hallet, prend cinq pages pour décrire le cas remarquable d'un losange observé à Eupen le 1er décembre 1989 (VOB2 pages 390-394). Marc Valckenaers, dans le chapitre "Etude des particularités remarquables", s'attache d'ailleurs longuement à recenser et analyser tous les cas "non triangulaires" (VOB2 pages 193-215).
Il rappelle au passage que justement, cette non-uniformité des formes décrites est un argument fort contre l'hystérie de masse ou le pur phénomène de contagion médiatique. En effet, si les témoins avaient été incités à voir des choses qui n'existent pas, sur la seule foi du "battage médiatique" prétendument généré par la SOBEPS, alors tous les témoins devraient avoir décrit le vaste triangle archétypal à trois phares que TV, radios, journaux et magazines mettaient tous en une. Ce ne fut pas le cas.
Mais, si la SOBEPS n'a pas caché la diversité des formes, elle n'a pas non plus menti en rappelant que la forme triangulaire était bel et bien prédominante, et de loin. Vouloir occulter ce fait relève du mensonge pur et simple.
D'ailleurs ces variations apparentes dans les caractéristiques relatées ne sont peut être que des incertitudes, dues aux inévitables imperfections du témoignage humain (si souvent mises en exergue par les "sceptiques" pour nier le phénomène). Or on rencontre souvent des situations où l’on peut mesurer deux variables x et y et où il s’agit alors de voir s’il existe une relation y = y(x). Pour cela, on représente les résultats des mesures individuelles par des points, que l’on peut entourer d’un rectangle pour représenter les incertitudes de mesure. On essaye évidemment de perfectionner les mesures de telle manière que les surfaces de ces rectangles soient aussi petites que possible, mais elles ne sont jamais nulles. Malgré cela, il se peut que le phénomène que l’on étudie présente une cohérence interne. Il suffit pour s’en rendre compte que l’ensemble des résultats de mesures pour x et y soit tel qu’on peut tracer une courbe assez simple, passant par tous les rectangles considérés. Qu’il s’agisse d’une droite, d’une parabole ou d’une exponentielle, par exemple, il y aura une fonction y = y(x) qui exprime l’existence d’un lien entre les deux variables. Elles ne sont pas aléatoires, bien qu’il y ait des incertitudes. Notez que cela ne requiert pas nécessairement que l’on disposait déjà à l’avance d’un « modèle » qui permettait de prévoir ce qu’on devrait obtenir. Il se peut qu’on aboutisse tout simplement à une « loi phénoménologique », inconnue avant d’effectuer ces mesures. Cela arrive même assez souvent.
Enfin, une "incohérence" n'a de sens que par rapport à un modèle, de forme ou de comportement. Mais là, où est le modèle ? Par rapport à quoi, ces ovnis devraient-ils être cohérents ? Qui peut se targuer de savoir à quoi des ovnis devraient ressembler ?
Il n'y a en fait ici qu'une incohérence interne, entre les différentes formes observées, de nature minoritaire (une forme particulière domine largement), et qui peut être trompeuse (des phares peuvent être allumés ou éteints alternativement donnant l'impression que leur nombre et leur couleur varient ; la forme exacte d'un objet sombre et vu de nuit peut être trompeuse ; deux triangles accolés forment un ... losange ou un rectangle).
Elle traduit simplement le fait que nous n'avons pas à ce jour l'explication formelle du phénomène. Mais cela ne peut en aucun cas être un indice que le phénomène en question n'est pas réel.
4- Debunking de la photo de Petit-Rechain
Je traite de cette photo devenue emblématique, sur cette page (encore en construction), qui apportera au cours du temps toutes les informations possibles. Voici néanmoins quelques réponses aux accusations de Marc Hallet concernant ce document (ce serait un faux, un canular).
a) Selon Marc Hallet, aucune analyse scientifique n'aurait été menée sur cette célèbre photo :
"En fait d'analyse scientifique rigoureuse, il n'y eut jamais autre chose que le Mémoire de fin d'études militaires (section ingénieur civil) d'un nommé Hendrickx. "
C'est totalement faux. Il s'agit d'une présentation partiale et partielle des choses. Rétablissons donc ici la vérité.
* Cette photo a été analysée bénévolement par le Professeur Marc Acheroy (titulaire de la chaire d'électricité de l'Ecole Royale Militaire de Bruxelles) dès la fin 1990. Son laboratoire de traitements des signaux s'est plus particulièrement spécialisé dans le traitement et la restauration d'images (VOB1 page 416). Ses premiers résultats - ne plaidant nullement pour un faux - furent publiés dans VOB1 dès septembre 1991, soit un an avant le mémoire de P. Hendrickx.
* Devant le caractère exceptionnel de cette photo, le Professeur Acheroy décida de poursuivre plus avant son analyse, tant sa richesse de détails était grande. Plusieurs étudiants de l'université libre de Bruxelles et de l'Ecole Royale Militaire se proposèrent pour l'aider (VOB1, p 418). C'est finalement le jeune sous-lieutenant Peter Hendrickx qui fut choisit et y consacra son mémoire de fin d'études pour l'obtention du titre d'ingénieur civil (niveau bac+5), publié en 1992 ("Détermination de la réponse impulsionnelle d'un système optique dans le but de restaurer les images produites", VOB2 p 234). Ce mémoire et ses conclusions étant totalement assumés par le Pr Acheroy.
* NB : Parallèlement durant la même année académique 1991-1992, dans une autre section, l'officier-élève Anne-Marie Delanghe rédigea un mémoire comprenant entre autres, l'affaire de Petit-Rechain ("Observation et détection de phénomènes originaux et non-identifiés dans l'espace aérien belge"), sous la direction du professeur Emile Schweicher, titulaire de la chaire d'opto-électronique/micro-ondes/radar et chef du département éponyme à l'ERM.
* Le Pr Acheroy a ensuite poursuivi son travail pour publier son rapport final le 18/12/1993 (VOB2 p 234), soit un an après le mémoire de P. Hendrickx.
* A peu près à la même époque, cette photo a été analysée par un autre spécialiste du traitement d'images : François Louange (Fleximage) en 1991 (VOB1 page 418), étude qui s'est poursuivie jusqu'en 1993.
* Enfin, cette photo a également été étudiée par 3 autres laboratoires ou scientifiques compétents : Richard F. Haines, D. Soumeryn-Schmit, et A. Marion (voir ma page sur le sujet).
b) Selon Marc Hallet, il serait aisé de produire un faux identique à la diapositive de Petit-Rechain :
Plusieurs critiques démontrèrent le contraire en produisant des documents semblables qu'ils obtinrent avec des moyens très simples.
Encore faux. Ces "faux grossiers" peuvent être facilement identifiés comme tels par des spécialistes. La photo de Petit Rechain comporte des caractéristiques très spécifiques, non visibles à l'oeil nu, qui rendent à ce jour un trucage, sinon impossible, du moins très sophistiqué (et inconnu). Citons par exemple :
1. la dimension des feux lumineux allant croissant en fonction de la longueur d'onde pour la photo authentique (uniforme pour les trucages)
2. le mouvement des feux lumineux différent du mouvement du triangle dans la photo authentique
3. les cordons de lumière au sein d'un même feu qui ont des directions différentes et variées sur l'original, alors qu'ils ont tous la même direction dans les trucages
Auxquels on peut ajouter trois caractéristiques qui rendent le trucage peu vraisemblable :
1. Les "filaments" externes orientés dans diverses directions sans faire partie d'aucune source lumineuse principale, faisant penser à un plasma, une caractéristique très difficile, si pas impossible, à truquer.
2. La silhouette sombre triangulaire n'apparaît sur le document original qu'après un traitement d'intensification des contrastes. Si le document avait été truqué, l'auteur n'aurait pas imaginé une pareille astuce mais se serait au contraire arrangé pour que la silhouette du "fameux" triangle apparaisse dès l'abord. Or, ce n'est qu'au traitement en labo par Marc Acheroy qu'elle est apparue.
3. La présence d'une faible trace lumineuse parfaitement absurde, inutile et isolée à l'arrière et à l'extérieur de la base de l'objet dans le milieu vertical gauche de la photo. Mais il faut disposer d'une très bonne reproduction pour la distinguer.
Tout ceci, ainsi qu'une critique précise et rigoureuse de trois tentatives de réplications (Gaston Lecocq, Magain & Remy, Wim van Utrecht), est décrit en détail dans VOB2, pages 228 et suivantes. Ajoutons que la SOBEPS a sollicité à plusieurs reprises les sceptiques (plus particulièrement Wim Van Utrecht et Magain) pour qu'ils assistent à ses réunions d'experts et qu'ils confient leurs "faux" afin de les confronter aux mêmes tests que la diapositive originale. M. Magain s'est défilé à chaque fois, prétextant une réunion "plus importante".
c) Selon Marc Hallet, Pierre Magain (astrophysicien, université de Liège) aurait démontré que
"d'un strict point de vue mathématique, l'objet figurant sur la pellicule de Petit-Rechain ne cadrait pas du tout avec ce qu'avait prétendu avoir vu le photographe et le matériel qu'il disait avoir utilisé"
Encore faux. Comme expliqué dans VOB2 (p 231-232), cette affirmation date du 26/01/94, et elle est basée sur la description du cas publiée dans VOB1 en 1991. Or les enquêteurs de la SOBEPS, conscients du peu de détails du témoignage initial, ont tenu à retourner sur le terrain et à réinterviewer les témoins (p 223 et suivantes), ce qu'aucun sceptique n'a fait.
d) Selon Marc Hallet, Pierre Magain aurait démontré "qu'il paraît impossible de réussir à photographier un objet sans qu'il présente d'évidentes traces de bougé en utilisant une pose d'au moins une seconde et en tenant simplement l'appareil muni d'un zoom contre un mur "
Toujours faux. Quand Pierre Magain eut réaffirmé celà sur le plateau de télévision lors de l'émission du 4 mars 2002, Patrick Ferryn tenta de lui répondre que c'était bel et bien possible, mais fut empêché de parler par l'animateur ! Voir son texte de mise au point, dans ma page sur Petit-Rechain.
Attaques anti-Meessen
1- Une influence nuisible ?
Marc Hallet s'en prend ensuite à la personne du professeur Auguste Meessen. Selon Marc Hallet, seul le Pr Meessen aurait imposé cette pseudo-cohérence des observations, contre l'avis des autres membres de la SOBEPS, ce qui aurait d'ailleurs amené Jean-Luc Vertongen, chef du réseau d'enquêteurs, à démissionner.
S'agissant d'attaques ad hominem, c'est à Marc Hallet de prouver ses dires. Selon mes sources (bien informées), JL Vertongen a quitté la SOBEPS parcequ'il en était arrivé à la conclusion qu'on ne pourrait pas résoudre scientifiquement la question des ovnis (ce qui est rappelons-le l'approche privilégiée par la SOBEPS). Et s'il s'opposait en effet à l'Hypothèse Extra-Terrestre, c'était pour lui préférer l'hypothèse d'une origine quasi-diabolique (mystérieuse mais réelle, hostile, néfaste, trompeuse, séductrice et manipulatrice), et non parce qu'il aurait été convaincu que tout ça n'était que méprises, canulars et battage médiatique !
D'autre part aucun membre de la SOBEPS ne s'est plaint que je sache d'avoir été "influencé" par A. Meessen. Michel Bougard (Président de la SOBEPS) et Franck Boitte (enquêteur SOBEPS), avec qui je correspond plus particulièrement, le démentent même formellement.
2- Une croyance ancienne qui fausse son jugement ?
M. Meessen aurait eu son jugement biaisé, puisqu'il parlait déjà de la cohérence du phénomène OVNI dans un article cité dans la note de bas de page N°1 (Inforespace n°10 (année 1973), p. 39). Marc Hallet qualifie en effet de "credo qui n'a rien de scientifique", l'extrait suivant :
Même si l'on peut toujours mettre en doute chacune des observations prises individuellement, il ne semble pas raisonnable de mettre en doute le phénomène comme tel, à cause de la cohérence interne de l'ensemble des observations.
Or il existe indéniablement un phénomène OVNI, apparu mondialement et spectaculairement en 1947, mais présent peut être avant :
* Des phénomènes aériens de nature solide, non identifiables malgré enquête approfondie. Des engins volants qui dépassent nos capacités technologiques actuelles, souvent associés à des effets EM.
* Des engins visiblement pilotés, par une "intelligence" (à bord, ou à distance), au comportement discret et furtif ... mais pas trop. Se montrant ostensiblement à certains endroits et certaines personnes, pour s'enfuir aussitôt ailleurs. Se laissant parfois filmer et photographier, mais toujours de loin, sans trop de détails. Des OVNIS parfois associés à des êtres humanoides, passagers ou pilotes.
* Des engins dont la forme et les caractéristiques, quoique très différentes dans les détails, peuvent se ramener à quelques grands types de base (le principal étant les formes de symétrie axiale : boule, disque, soucoupes), dont on peut noter de plus une évolution au cours des décennies.
Ce phénomène présente donc indéniablement une cohérence interne forte. Et ce constat - justifié - du Pr Meessen en 1973, d'autres scientifiques l'avaient avant lui dès les années 60 (J.A. Hynek, J. McDonald).
Qui donc a un credo en l'occurence ? Qui a son jugement biaisé ? Celui qui nie un phénomène parce qu'il ne sait pas encore l'expliquer, ou bien celui qui l'accepte comme tel, en s'attelant à l'analyse et à la compréhension des multiples manifestations différentes du-dit phénomène ?
3- Debunking de l'interception des deux F-16 du 30 mars.
Après la célèbre photo de Petit-Rechain, Marc Hallet s'attaque ensuite à l'autre cas ultra-médiatisé de cette vague, la fameuse poursuite d'un ovni, préalablement repéré visuellement et au radar du sol, par deux F-16 de la Force Aérienne Belge dans la nuit du 30 au 31 mars 1990.
Le Pr Meessen s'est déjà longuement expliqué sur cette affaire, et sur sa conclusion prématurée dans VOB1 en 1991 : "la conclusion qui s'impose logiquement est que TOUTE AUTRE HYPOTHESE QUE CELLE DES OVNI EST EXCLUE A PRATIQUEMENT 100%."
En substance :
1. Il a bien écrit "pratiquement", il laissait donc la porte ouverte à une solution plus "terrestre"
2. Il n'est pas arrivé à cette conclusion en 5 minutes, ni sur la base d'une révélation ou d'un rêve éveillé. Cette conclusion est le fruit de mois d'enquête sur le terrain, du visionnage de 180 heures d'enregistrements radars, de calculs scientifiques prenant en compte la météo précise de la nuit du 30/31 mars et le modèle des radars embarqués par les F-16, etc.
Les sceptiques eux, forts de leur croyance que "les ovnis n'existent pas", ont bien évidemment immédiatement clamé que cette conclusion était erronée. Puisant dans leur sac à "explications-minute", ils ont aussitôt affirmé qu'il s'agissait d'un "banal" phénomène météorologique (jamais cité précisément bien sûr), dû à des "inversions de température" (celle là, ils nous la ressortent à chaque fois, depuis 1952 et les ovnis sur Washington). Sans enquête sur le terrain, sans travail ni article scientifique digne de ce nom pour étayer cela.
Or il s'avère que le phénomène météo était tout sauf banal, que cette affaire est dûe à un enchainement de méprises et de circonstances tout à fait exceptionnelles, et qu'il était tout sauf évident d'arriver à expliquer scientifiquement l'ensemble des faits. Certains scientifiques restent même encore sceptiques sur cette explication (J.P. Petit, J.M. Souriau).
Dire simplement "c'est du à un phénomène météo", sans expliquer lequel, c'est une simple croyance, une attitude non-scientifique. Un peu comme dire "la terre est ronde", et c'est tout. En pratique en effet, les arguments empiriques quotidiens montrent que la terre est plate. Mais les scientifiques ont fini par trouver d'autres faits (le mat des bateaux qui disparait à l'horizon par exemple), puis un modèle théorique vérifiable, pour finalement étayer l'hypothèse que "la terre est ronde".
Enfin, le Pr Meessen rappelle qu'il existe une trace radar rectiligne qui reste à ce jour inexpliquée. Pour plus d'information sur cette fameuse "affaire des F16", voir aussi ma page sur le sujet (encore en construction).
Mais le plus important à retenir est que ce cas n'est que l'un parmi les centaines qui composent cette vague belge. Il n'est même pas le seul de cette soirée du 30 mars. Il a certes été très (trop) médiatisé, tant il était exceptionnel, et promettait d'être le "smoking gun" dont rêvent tous les ufologues. Pensez-donc, un ovni vu au sol par des témoins crédibles (militaires), puis repéré par trois radars fixes, poursuivi pendant une heure par deux intercepteurs modernes, qui l'accrochent également sur leur radar de bord, et qui s'enfuit avec une accélération impossible de 40 G ! C'était presque trop beau pour être vrai. La déception est donc à la hauteur des espoirs placés sur ce cas.
La principale leçon à en tirer est donc qu'il faut toujours en ufologie, laisser s'écouler un temps suffisant avant de publier des conclusions définitives sur la réalité d'un vrai-ovni. Disons un an au minimum, de préférence deux ou plus. Le texte de VOB1 est sorti cinq mois seulement après les faits, ce qui est bien trop court, compte tenu de l'enjeu (voir également l'exemple des ovnis mexicains de Campeche en 2004, dont il s'avère qu'il s'agissait probablement des torchères d'une plateforme pétrolière off-shore).
Anecdotiquement, Marc Hallet reproche au Pr Meessen d'avoir ignoré :
la conclusion de l'ex-ufologue français Caudron selon qui les gens, au sol, n'avaient vu que des étoiles.
La belle affaire. Comme quoi, à force de répondre n'importe quoi du tac au tac, de proposer à chaud n'importe quelle explication triviale sans se donner la peine d'enquêter sur le terrain, les pseudo-sceptiques finissent parfois, de temps en temps, par tomber juste, par hasard. C'est le contraire qui serait extraordinaire et paranormal.
Le mot "conclusion" est donc ici largement abusif, tant cette "conclusion" résulte essentiellement d'un parti pris initial.
Tout comme d'ailleurs l'expression "ex-ufologue". Dominique Caudron ("Oncle Dom" pour les intimes) est toujours en activité, est toujours un ultra-sceptique notoire et a toujours son ton volontiers moqueur si caractéristique. Rappelons, pour illustrer la pertinence et la profondeur des "conclusions" de cette personne, que c'est le même Dominique Caudron qui a suggéré que l'ovni du lac Chauvet était un simple objet de plage (parasol, matelas pneumatique, ...) emporté par le vent ...
4- Un scientifique facile à berner ?
Marc Hallet porte ensuite l'estocade en rappelant une ancienne affaire où M. Meessen, sur la foi du témoignage d'un jeune enfant, avait confondu un simple signal radio inhabituel avec un son émis par un ovni.
Les "sceptiques" nous ressortent sempiternellement cette même pauvre anecdote - sans aucun rapport avec la Vague Belge - afin de salir la réputation et la crédibilité de ce scientifique.
Ce qui en soi est déjà au contraire un grand compliment à lui faire : les "sceptiques" n'ont donc rien trouvé d'autre à lui reprocher concrètement en trente (30) ans d'ufologie (à part évidemment "l'affaire des échos radar du F16", mais que j'ai démontée plus haut). Ce n'est pas si mal je trouve. D'ailleurs qui ne se trompe jamais ? Combien de fois M. Hallet s'est-il trompé lui même depuis 35 ans qu'il pratique l'ufologie ? J'ai déjà relevé plusieurs de ses erreurs dans les paragraphes qui précèdent.
Mais il se trouve que sur cette histoire ancienne également, la vérité est notablement différente de la version colportée par les "sceptiques". Je sais que le Pr Meessen a à coeur de donner sa version des faits, et je pense qu'il la publiera sous peu. Je mettrai alors à jour cette page en conséquence.
Je terminerai par deux questions "bonus", à méditer :
a) Combien de cas d'ovnis Marc Hallet a-t-il enquêté personnellement, sur le terrain (et non pas en "démontant" la prose des "ufomanes") ? Aucun à ma connaissance, mais je ne demande qu'à être détrompé.
b) Quelles sont les qualifications scientifiques de M. Hallet ? Aucune à ma connaissance, mais je ne demande qu'à être détrompé.
Attaques anti-SOBEPS
Selon Marc Hallet, la SOBEPS s'est retrouvé très vite isolée, de part la médiocrité de ses travaux. Seuls deux physiciens belges cautionneraient ces travaux. Isolement compréhensible puisque selon lui :
"la SOBEPS était rien moins qu'un groupe de fanatiques ne méritant même pas qu'on se soit jamais intéressé à leurs divagations."
Courageux, mais pas téméraire, Marc Hallet a pris néanmoins de préfixer cette attaque par un astucieux "un grand nombre (ndr : de scientifiques) ont acquis aujourd'hui la certitude que la SOBEPS ...". Ainsi ce n'est pas lui, Marc Hallet, qui diffame la SOBEPS, c'est une brochette de scientifiques non nommés.
a) un isolement très "relatif"
La SOBEPS compte, outre les deux physiciens Meessen (professeur de physique émérite de l’U.C.L.) et Léon Brénig (U.L.B.), d'autres scientifiques. Que je sache son président, Michel Bougard, est chimiste et historien des sciences - maître de conférences à l’Université de Mons-Hainaut.
D'autre part d'autres scientifiques ont également apporté leur concours aux travaux de la SOBEPS dans VOB1 & 2. Par exemple ceux déjà cités plus haut, et ayant étudié la photo de Petit Rechain : le Pr Marc Acheroy (titulaire de la chaire d'électricité à l'Ecole Royale Militaire de Bruxelles), R. Haines, F. Louange. Les sciences humaines ont également apporté leur soutien, pour preuve par exemple l'excellente préface d'Isabelle Stengers, philosophe et historienne des sciences (Université libre de Bruxelles) dans VOB2.
De plus la SOBEPS continue de revendiquer une étude scientifique de la question des OVNI. Le 5 mai 1997 par exemple, à son initiative, un colloque a été organisé à l’Ecole Royale Militaire (Bruxelles); parmi les nombreux participants on notait la présence des professeurs Acheroy et Schweicher (de l’E.R.M.), d’Auguste Meessen de l’U.C.L., d’Isabelle Stengers, Philippe Van Ham et Léon Brenig de l’U.L.B., de François Louange, expert auprès du C.N.R.S., de Jean-Pierre Pharabod, du Laboratoire de physique nucléaire des hautes énergies (Ecole Polytechnique), etc. Le 28 octobre 2000, une rencontre publique internationale réunissait dans les locaux de l’U.L.B. divers spécialistes incontestés de la question des OVNI : Michel Bougard (chimiste et historien des sciences - maître de conférences à l’Université de Mons-Hainaut), Auguste Meessen (professeur de physique émérite de l’U.C.L.), Léon Brenig (physicien - U.L.B.), Bertrand Méheust (docteur en sociologie - Troyes), Pierre Lagrange (sociologue - Ecole des Mines, Paris) et Isabelle Stengers (philosophe et historienne des sciences - U.L.B.)
b) une communauté scientifique contrastée
Marc Hallet est soutenu publiquement dans ces attaques contre la SOBEPS par quelques scientifiques. Au premier rang desquels l'astrophysicien André Lausberg, auteur de la "déclaration des 10 scientifiques belges de 1991", et plusieurs de ses collègues de l'institut d'astrophysique de l'université libre de Liège. Les deux alliés font preuve d'une solidarité exemplaire en la matière. Marc Hallet ne cesse de louer la clairvoyance de ces scientifiques qui ont non seulement compris du premier coup l'inanité et les erreurs des travaux de la SOBEPS, mais qui ont eu la présence d'esprit de le citer lui, et non un autre sceptique, zététicien ou rationaliste plus connu ou plus "galonné". Et vice-versa.
Pourtant, ce front uni des scientifiques contre la supposée invasion pata-scientifique qu'incarnerait la SOBEPS, est plus fragile qu'il n'y parait.
Selon une source SOBEPS : Il faut savoir que ce fameux « communiqué » dont Lausberg est si fier a été rédigé par lui seul. Il a alors, dans l’urgence, demandé à ses collègues de l’Université de Liège (ainsi qu’à deux amis plutôt liés à l’Université de Bruxelles) de bien vouloir cosigner le texte. Certains de ces signataires auraient même confirmé, sous le sceau du secret de la confidence, qu’ils n’avaient même pas lu le texte du communiqué, faisant confiance à Lausberg. Bel exemple d’attitude rigoureuse et rationnelle chez des scientifiques. À deux reprises au moins (le 31 octobre 1992 et quelque temps plus tard, toujours dans le cadre d’exposés faits à Liège devant un public essentiellement composé de scientifiques), M. A. Lausberg s’est trouvé en porte-à-faux par rapport aux arguments de la SOBEPS, se tirant d’affaire par une pirouette que le comédien amateur qu’il est maîtrise bien. Lors de la seconde réunion évoquée ci-dessus, devant ses pairs de l’Université de Liège, M. Lausberg s’est au sens propre tourné en ridicule en voulant à tout prix expliquer les témoignages récoltés par la SOBEPS par un gigantesque appareil véhiculé par un camion sillonnant la Belgique pour envoyer des faisceaux lasers çà et là.
J'ai contacté certains signataires par mail, sans réponse à ce jour ...
Pour le reste, le prétendu isolement de la SOBEPS au sein de la communauté scientifique belge est hélas le lot commun de tous les ufologues, et s'explique assez bien. En ce domaine, les avis des scientifiques me semblent modélisables selon une classique Gaussienne, commune d'ailleurs à l'ensemble de la population :
* Les scientifiques dans leur immense majorité ne connaissent rien au dossier des ovnis, sinon les quelques bribes d'information à scandale, irrationnelles mais "vendeuses", qu'utilisent de temps en temps les médias en périodes de vaches maigres. Ils ont donc des ufologues en général l'image fausse d'une bandes de doux-dingues tendance new-âge, voire de sectaires dangereux (Raël ...), qui "croient aux petits hommes verts", expression ô combien péjorative et datée, mais que reprend sans vergogne Marc Hallet ("Pour les ufologues, les petits hommes verts sont toujours plus verts chez les voisins...").
* Une petite minorité d'entre eux exprime en privé une opinion tout à fait ouverte à la question, bien plus proche des positions de la SOBEPS, ou d'un Pierre Guérin par exemple (Astrophysicien, Directeur de recherche au CNRS, décédé en 2000). Mais ils prennent garde de ne jamais l'exprimer en public, car alors les conséquences sur leur carrière seraient au minimum génantes, voire pire. Le sujet est tabou.
* Le champ est donc libre pour la petite minorité de scientifique violemment hostiles aux ovnis en général, et à la possibilité de vie extraterrestre intelligente en particulier. Ils peuvent donner l'illusion qu'ils connaissent le dossier (très peu en fait), et qu'ils représentent l'ensemble de la communauté scientifique (ce qui est faux, les 10 signataires de la Déclaration de 1991, représentent combien ? 1%, 2% du nombre total de scientifiques belges ?). Ils peuvent aussi donner l'illusion qu'ils sont 100% objectifs et impartiaux alors que les ufologues de la SOBEPS seraient aveuglés par leur biais "pro-HET". Ils oublient de rappeler que personne, en sciences comme ailleurs, n'est objectif à 100%, comme le rappellent justement Pierre Lagrange ou Isabelle Stengers.
c) quelques scientifiques motivés
En l'occurence il est patent que les scientifiques qui encensent l'ouvrage de Marc Hallet "Critique historique et scientifique du phénomène OVNI" étaient a priori intéressés par le phénomène OVNI, puisque cet ouvrage - refusé par toutes les maisons d'édition, même celles d'obédience Zététique (H. Broch) - était auto-édité par l'auteur et donc de diffusion plus que confidentielle. Ils ne pouvaient pas tomber dessus "par hasard" dans une librairie ou un kiosque.
Par ailleurs l'un des signataires de la déclaration de 1991, le Pr Demaret (également de l'institut d'astrophysique de Liège), était mondialement connu pour être un défenseur du Principe Anthropique. Il est le co-auteur du livre "Le principe anthropique. L'homme est-il le centre de l'univers ?" Jacques Demaret et Dominique Lambert - Ed. Armand Colin, 1994.
Le Principe Anthropique dit dans sa variante forte que la finalité de l'Univers est l'apparition de l'homme, rien que ça (source = http://www.dunod.com/pages/ouvrages/ficheouvrage.asp?id=21127).
Il est bien évident qu'avec un tel credo, l'Homme au centre de l'univers, et au sommet de la création, il est très difficile d'accepter la possibilité que d'autres espèces intelligentes, peut être même supérieures à nous, puissent exister. Voilà qui banaliserait le "miracle de la vie" et le "miracle de l'émergence de la conscience", et qui ravalerait l'Homme au rang d'espèce ordinaire, l'une parmi tant d'autres à vivre, mourir, réfléchir et penser, dans cet univers.
A propos de miracle, Jean Staune semble sous-entendre que le Pr Demaret serait profondément chrétien, ce qui renforcerait sa posture anthropique (Dieu ayant littéralement dans la Bible, placé l'Homme au sommet de la création, commandant à toutes les espèces vivantes), mais je n'ai pas les moyens de vérifier cela (source : http://www.staune.fr/article.php3?id_article=43).
Il est en revanche intéressant et étrange de constater que sur ce point (le rejet d'intelligences "autres" ici sur terre), les extrèmes opposés se rejoignent. Les athées et libres penseurs les plus ardents craignent le retour "des" Dieux célestes sur Terre et de leur cortège supposé de superstitions. Les Chrétiens (et croyants monothéistes en général) craignent de voir l'Homme, élu du Dieu unique, descendre de son piédestal de "summum de la création" et de "but ultime de l'univers".
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Re: L'étrange comportement d'ex ufologues naifs
Dim 10 Oct 2010, 14:19
d) Une reconnaissance gênante
On ne peut donc que louer le courage de ces rares scientifiques qui, bravant le "scientifiquement correct" ou le "médiatiquement correct", continuent bénévolement, avec des moyens le plus souvent très limités, à fournir un travail de qualité, rigoureux, quoique souvent ingrat.
Ces scientifiques affichant ainsi au grand jour leurs convictions sont généralement isolés. En France Pierre Guérin a œuvré seul pendant près de 50 ans, dans l'ignorance neutre de la majorité de ses pairs. Aux USA, Bruce Macabee produit de même depuis des décennies, un travail remarquable, mais isolé.
La SOBEPS, surtout lors de la vague belge, représente donc une exception, intolérable pour les "sceptiques" scientifiques. Voilà en effet une association de plusieurs scientifiques diplômés et reconnus, capable de tisser un réseau de travail avec d'autres scientifiques tout aussi diplômés et reconnus, qui obtient un mandat et l'aide substantielle de l'état Belge et des forces militaires pour aider à comprendre ce qui se passe subitement dans le ciel de la Belgique. Les autorités belges ont commis l'outrage de ne pas demander conseil à MM. Lausberg, Demaret, ou - plus grave encore - à M. Marc Hallet. Les autorités belges ont eu l'impudence de collaborer uniquement avec la SOBEPS, et plus particulièrement avec le Pr Meessen qui les avait sollicitées !
C'en était trop pour les sceptiques en général, et pour Marc Hallet en particulier. D'où selon moi, la virulence des propos qu'il tient dans le texte ci-dessus, non seulement contre la SOBEPS, mais aussi contre tous ceux qui ne lui ont pas accordé toute la reconnaissance qu'il méritait selon lui : les médias, les politiques de tous échelons, les militaires.
Conclusion
Marc Hallet conclut ce long pensum par une petite anecdote historique se voulant humoristique (une tradition dans les publications sceptiques : croire qu'on va faire passer les pires vacheries, ou se donner un "style", avec un mauvais dessin, ou un calembour à deux euros).
Il est piquant que la source de cette historiette citée par Marc Hallet à l'appui de sa thèse, et censée illustrer la totale non-fiabilité du témoignage humain, soit Gabriel Delanne, un ingénieur français (1857-1926), grand défenseur du "Spiritisme scientifique", disciple de Kardec et expert en "médiumnité". Bref un adepte d'une de ces pseudo-sciences (tombée depuis dans l'oubli) que fustige tant Marc Hallet, et non un "bon" scientifique mainstream comme A. Lausberg. La fin justifie sans doute les moyens.
Je n'ai encore une fois ni le temps ni l'envie d'aller vérifier si cette anecdote est vraie (connaissant son auteur, on peut légitimement avoir des doutes). Mais il faut bien comprendre ce que Marc Hallet veut nous faire croire à travers elle : la vague belge c'est entièrement du vent ! Il n'y a rien eu d'anormal dans le ciel Belge. Tout ça n'est du qu'au gigantesque pouvoir de suggestion de la SOBEPS, amplifié volontairement (pour faire de l'argent) par des médias complaisants !
Au moins, la plupart des autres sceptiques se donnent-ils la peine de proposer des batteries d'explications plus ou moins plausibles à ces phénomènes : méprises avec des ULM, des hélicoptères, des dirigeables, des prototypes secrets américains F117 ou TR3A, etc. Eux au moins ne nient pas qu'il y a eu "quelque chose" d'inhabituel.
Mais pas Marc Hallet, pour lui, il n'y a rien eu, du moins rien de plus qu'en temps ordinaire où le ciel belge est évidemment traversé de trafics civils et militaires variés.
Malheureusement Marc Hallet n'en apporte pas le moindre commencement de début de preuve.
Fin.
http://adelmon.free.fr/vaguebelge/hallet_vb.html
Profil Psychologique
Un exemple d'étude psychologique d'un ufologue qui se cache sous le pseudo de le marcheur sur internet. Cet description est adaptable à un certain nombre d'ex ufologues.
Ce Monsieur a/avait une opinion/croyance en la matière OVNI.
Cherchant à la mettre à l’épreuve, de manière “factuelle” afin plutôt de la conforter, ses expériences n’ont apporté que beaucoup de dissonance cognitive à cette opinion/croyance.
Il convient alors de réduire cet état de tension car la résistance au changement d’opinion est très forte.
L’hypothèse de l’élusivité du phénomène est un premier élément consonant auquel il se “rattache”.
Autour duquel il conviendra alors de “brôder” une explication consonante “Ad Hoc” du phénomène comme :
“une composante manifestement initiatique : susciter l’interrogation sans imposer les réponses.”
Cet élément consonant ayant la propriété d’être peu falsifiable, voire infalsifiable, l’opinion /croyance est conforté(e), l’état de consonance retrouvé, la tension cognitive désamorcée.
Cordialement,
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- InvitéInvité
Re: L'étrange comportement d'ex ufologues naifs
Jeu 30 Déc 2010, 20:54
Excellent article ! C'est un travail ingrat, simple pour qui connait le dossier et au regard de la totale néantise des déclarations d'Hallet, mais utile et très bien réalisé. Il suffit de prendre connaissance du cloaque dans lequel ce dernier se débat et déverse sa logorrhée empreinte de mauvais-sang et de ressentiments qu'est son blog pour se rendre compte qu'il maintient tant bien que mal cette position de dévot crédule et pathétique dans laquelle il n'a jamais cessé de se fourvoyer ; troquant accessoirement sa vénération pour les hauts faits de l'épopée des contactés contre une idolâtrie servile des doctrines assénés par les mercenaires du debunking institutionnel. Hallet reste et restera jusqu'à son dernier souffle un disciple bêlant, aspirant fiévreusement à des vérités manichéennes et simplistes, c'est à dire pour être plus exact à des croyances aveugles.
Un article qui fait œuvre utile assurément !!
Un article qui fait œuvre utile assurément !!
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