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(2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mer 04 Avr 2007, 17:36
(2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Ouvrage excellent qui s'inscrit dans la "vague" d'ouverture du Cnes, du rapport Cometa..
De très bonnes analyses de cas anciens et d'autres moins connus
aux USA, notamment quelques dérèglements, dans une base de missiles nucléaires..
Ouvrage indispensable !
Certains lui reprocheront bien évidemment une approche "Tôle et Boulon" (nuts and Bolt).
Mais comment expliquer un écho radar à 8000 km/h...ou une trace de 30 T 'Quaroubles)......
Personnellement, la seule thèse qui me semble digne d'attention et ce depuis presque 50 ans
Bonne lecture (si ce n'est déja fait..
Ouvrage excellent qui s'inscrit dans la "vague" d'ouverture du Cnes, du rapport Cometa..
De très bonnes analyses de cas anciens et d'autres moins connus
aux USA, notamment quelques dérèglements, dans une base de missiles nucléaires..
Ouvrage indispensable !
Certains lui reprocheront bien évidemment une approche "Tôle et Boulon" (nuts and Bolt).
Mais comment expliquer un écho radar à 8000 km/h...ou une trace de 30 T 'Quaroubles)......
Personnellement, la seule thèse qui me semble digne d'attention et ce depuis presque 50 ans
Bonne lecture (si ce n'est déja fait..
- InvitéInvité
Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mar 02 Nov 2010, 07:45
Ici à lire quelques passages extraits du livre
Chapitre 4 (extraits)
J'ouvre mes dossiers
La notion de phénomène non identifiés de catégorie D (Pan D) vous est à présent familière : il s'agit de cas où le témoignage est précis, cohérent, mais ne se prête pas à une interprétation en termes conventionnels (autrement dit, les enquêteurs ne peuvent identifier la cause). Parmi ces cas, une analyse serrée isolera des objets volants non identifiés au sens physique du terme.
Nous passons donc de la notion de phénomène à celle d'objet.
La proportion non négligeable de plus de 13 % des Pans D englobe 68 enquêtes menées par le Gepan, puis le Sepra. Des enquêtes engagées face à des phénomènes physiques rares, artificiels ou naturels , des comportements sociologiques ou psychologiques divers, ou bien pour en connaître la nature exacte et l'origine.
Sur ces 68 enquêtes, 40 cas ont été identifiés (mauvaises circonstances d'observation, interprétations erronées, etc.). Bon nombre étaient en réalité de simples faisceaux type laser de discothèques. Une idée « lumineuse »pour que les noctambules repèrent leur boîte de nuit favorite le soir ! Mais suffisamment inhabituels pour susciter de véritables paniques de la part de quelques témoins. Autres identifications, des phénomènes naturels rares comme des foudroiements de sol : l'arc électrique engendre des trous dans le sol, comme si un outil les avait creusés.
Les autres cas, au nombre de 28, donc,n'ont pas eu de cause identifiée : ce sont nos fameux ovnis...
Le recueil des données (éléments testimoniaux, données à caractère psychosociologique, description du phénomène) a opéré un tri supplémentaire. Au final, ce sont 25 observations que j'ai classé Pan D (au nom rappelez-vous, de la« preuve judiciaire », qui n'est pas la « preuve scientifique ». Sur ce point important, lire la différence entre les preuves en annexe de ce chapitre).
Sur ces 25 Pans, j'ai retenu trois cas exceptionnels que je qualifie d'ovnis au sens étroit du terme. Ils sont connus par les ufologues, ils ont déjà été publiés, et vont me servir à illustrer la difficulté de nos enquêtes (mais aussi la rigueur avec laquelle elles ont été menées). Ces cas seront détaillés tout au long du prochain chapitre.
Il n'empêche que certains Pans D constituent intrinsèquement des affaires très étranges qui ont de quoi alimenter le mystère, illustrer le mythe des ovnis, se classer parmi les « rencontres du troisième type » (voir le célèbre film de Steven Spielberg). Ces phénomènes non identifiés exceptionnels – 4 ou 5 % des cas – ont été largement chroniqués, repris sur des sites Internet. Mais, à part l'affaire de Cussac, exposée déjà dans Ovnis, la science avance, personne n'en a jamais eu vraiment connaissance en direct, hormis les enquêteurs du Gepan/Sepra et quelques ufologues.
L'affaire de Cussac : des lutins qui « perdent la boule » !
En1978, le Gepan décide de mener un enquête, onze ans après les faits, en exhumant de la panoplie des rapports de gendarmerie, établis depuis 1954, ce cas de rencontre survenu en 1967. C'est une occasion d'appliquer la méthode d'enquête, toute nouvelle, que nous avons conçue. Je vais coopérer avec un magistrat, bénévole du Gepan, et des collaborateurs du Cnes.
Ce cas n'a fait l'objet d'aucune enquête approfondie. Seuls des groupes ufologiques amateurs s'y sont intéressés.
Nous nous sommes donc risqués sur le terrain avec circonspection et incrédulité...
Nous sommes sur les hauts plateaux du centre de la France. Un jeune garçon, F., âgé de quatorze ans, et sa soeur A.-M.de neuf ans gardent le troupeau de vaches familial. Soudain, leur chien se met à aboyer dans la prairie voisine. F. veut savoir pourquoi son chien l'alerte. Il franchit un petit muret de pierre et découvre soudain, dans le champ, quatre enfants qu'il ne reconnaît pas... Surpris, il s'écrie : Oh ! Il y a des enfants noirs ! Sa sœur le rejoint. Elle aperçoit une sphère extrêmement brillante.
Deux de ces petits personnages « noirs » se tiennent debout à côté de la sphère. Un troisième reste agenouillé devant l'objet. Le quatrième, debout, tient à la main une sorte de miroir dont l'éclat aveugle les enfants. F. et A.-M. se rendent compte qu'ils n'ont pas affaire à des enfants comme eux. Ces êtres sont de petite taille (entre 1 m et 1, 20m). Ils sont longs et minces, avec une tête oblongue et de longs bras (comme les singes). Ils arborent sur leur visage ce que les enfants prennent pour une sorte de barbe.
Les évènements se précipitent.
Comme conscientes de la présence des enfants, les créatures vont pénétrer dans la sphère. Non pas par une porte. Ils s'y propulsent à la verticale en plongeant la tête la première par le haut de la boule ! La sphère décolle mais il en reste un qui se met à voler et « saute » dans la boule qui prend déjà de l'altitude. Elle décrit quelques tours sur elle-même puis, dans un sifflement aigu, devient soudain éblouissante. En partie aveuglés, le frère et la sœur ne peuvent soutenir plus longtemps l'éclat. La boule disparaît dans le ciel à très grande vitesse. Le chien aboie, les vaches beuglent. Effrayés, F. et A.-M. se précipitent vers le village. Ils sont en pleurs, leurs yeux sont irrités. Ils rapportent l'évènement à leur père, maire du village. Le premier magistrat prévient la gendarmerie qui dépêche une enquête le jour même.
Onze années plus tard, les enquêteurs du Gepan constatent que les enfants, désormais de jeunes adultes de vingt-cinq et vingt ans, ontconservé la mémoire des lieux et du déroulement des évènements, comme s'ils étaient survenus la veille de l'enquête. Ils montrent une grande cohérence et une grande concordance dans leur discours.
D'autres témoins apparaissent qui ne s'étaient pas manifestés au moment des faits. En particulier, un garde champêtre, alors proche du près, qui se souvient avoir entendu le bruit provoqué par la sphère.
L'un des membres de l'équipe d'enquêteurs du Gepan formule un opinion. Il s'agit du magistrat qui nous apporte sa grande compétence d'expertise et d'analyse des témoignages lors des procédures de reconstitution : Il n'existe, dans ces divers éléments, aucune faille, aucune discordance qui permette de douter de la sincérité des témoignages ni d'envisager raisonnablement une invention, une supercherie ou une hallucination. Dans ces conditions, malgré le jeune âge des témoins principaux à l'époque, et aussi extraordinaires que paraissent les faits qu'ils ont relatés, je pense qu'ils les ont réellement observés.
Que conclure en pareil cas ?
>Primo, que l'opinion des enquêteurs est d'ordre judiciaire, non scientifique, autrement dit fondé sur la vraisemblance des témoignages.
>Secundo, qu'il convient de se rallier à l'avis du magistrat qui a appliqué sa méthode professionnelle d'investigation auprès des témoins.
>Tertio, que la preuve scientifique, en pareil cas, exige un délai d'intervention immédiat. En 1978, le Gepan avait un an d'existence. Ce n'est qu'au début des années 1980 que l'on saisira enfin des Pan D « sur le fait », autrement dit avec les effets qu'ils produisent sur l'environnement, preuve de leur présence physique.
C'est à cette époque que, membre de l'équipe Traces, je ressentis le besoin d'une prise directe avec les phénomènes étudiés. Aux récits plus ou moins « exotiques » que nous recevions devait succéder une approche de type « sciences exactes ». En presque deux ans, les collaborateurs du Cnes et leurs appuis extérieurs reçurent une formation d'enquêteur poussée dans des disciplines aussi variées que la saisie des témoignages (enregistrés par des sociologues universitaires et des magistrats) et le recueil des données à caractère physique (pour le groupe Traces, des formations à l'analyse des sols, aux techniques radar, aux photographies et aux films).
Nous recevions alors au Gepan de Toulouse, en moyenne, plus de cent procès verbaux par an et nous n'avions que l'embarras du choix pour envisager une intervention en enquête sur le terrain...
Encore fallait-il respecter les conditions particulières pour atteindre notre objectif, vérifier la réalité physique et objective d'un phénomène en relation avec une observation visuelle.
Pour enquêter sur place, nous devions donc nous assurer que :
Un cas rassemblant toutes ces conditions n'allait pas tarder à se présenter.
Le 27 novembre 1979, un télex de la gendarmerie nationale nous informe de l'étrange observation d'une fillette et d'autres témoins près d'un étang, dans la région lyonnaise. C'est le cas que j'ai esquissé au chapitre 2.
Les premières vérifications de la gendarmerie nous incitent à engager cette enquête : plusieurs témoins, un endroit où se serait posé un objet, apparemment accompagné d'un personnage.
Nous prenons contact avec la brigade locale le jour même. Les mesures conservatoires sont demandées(protection des témoins et de la trace).
Qu'est-ce qui s'est posé près de l'étang ?
Les faits : le 27 novembre 1979, à17h30, le gendarme de garde reçoit un appel téléphonique d'une dame visiblement affolée. Elle déclare qu'une soucoupe volante s'est posée à l'étang T., en face de chez elle. Elle demande l'intervention des gendarmes. Ils se rendent sur les lieux mais ne constatent rien. Ils auditionnent cette personne puis rentrent à la brigade où un nouveau coup de fil les alerte. Il émane cette fois de la voisine du premier témoin, mère d'une fillette, C., qui a observé, elle aussi, un objet posé en face de chez elle, dans un champ. Les gendarmes recueillent les dires de la fillette puis se rendent à l'endroit présumé du phénomène. Cette fois, ils constatent que l'herbe, sur cette friche, est couchée en direction de l'étang, délimitant une forme d'ovale.
Le Gepan arrive le 29 novembre au matin, fort d'une équipe d'intervention de cinq personnes, chacune affectée à une tâche de recueil précise. Mon rôle ce jour-là, enquêter sur la trace : ma première trace supposée d'ovni. Pour moi, c'est une expérience déterminante, non seulement pour observer visuellement l'allure d'une trace, mais aussi pour mettre en œuvre nos procédures de recueil et traitement de données à caractère physico-chimique...
Je constate une forme géométrique, semblable à un fer à repasser dont la pointe serait orientée en direction des témoins, dans une friche en pente douce. L'herbe couchée ne comporte aucun autre élément visible qu'une sorte de rond spiralé au sommet de cette forme conique (je l'appelle vortex). Toutes les branches et brindilles des quelques maigres arbustes de l'endroit ont disparu. Avec la pente, l'effet s'atténue vers la partie la plus large de cette forme.
Toute la journée, l'équipe Trace se livre à des recueils, d'abord photos, radioactivité, etc., puis prélèvements d'échantillons de sol et d'herbe.
Les autres enquêteurs enregistrent les témoignages des observateurs, particulièrement celui de la fillette. La gamine, effrayée par cette « soucoupe », avait pris sont petit frère âgé de quelques mois dans les bras et s'était précipitée chez sa voisine. Au cours de la reconstitution, la petite C. doit indiquer l'endroit précis où se situait la soucoupe. À trois reprises, elle désigne l'endroit même de la trace. De quoi accréditer fortement son schéma d'observation.
Puis, nous analysons, chacun dans nos disciplines, les informations recueillies sur le terrain.
Nos conclusions :
Chapitre 4 (extraits)
J'ouvre mes dossiers
La notion de phénomène non identifiés de catégorie D (Pan D) vous est à présent familière : il s'agit de cas où le témoignage est précis, cohérent, mais ne se prête pas à une interprétation en termes conventionnels (autrement dit, les enquêteurs ne peuvent identifier la cause). Parmi ces cas, une analyse serrée isolera des objets volants non identifiés au sens physique du terme.
Nous passons donc de la notion de phénomène à celle d'objet.
La proportion non négligeable de plus de 13 % des Pans D englobe 68 enquêtes menées par le Gepan, puis le Sepra. Des enquêtes engagées face à des phénomènes physiques rares, artificiels ou naturels , des comportements sociologiques ou psychologiques divers, ou bien pour en connaître la nature exacte et l'origine.
Sur ces 68 enquêtes, 40 cas ont été identifiés (mauvaises circonstances d'observation, interprétations erronées, etc.). Bon nombre étaient en réalité de simples faisceaux type laser de discothèques. Une idée « lumineuse »pour que les noctambules repèrent leur boîte de nuit favorite le soir ! Mais suffisamment inhabituels pour susciter de véritables paniques de la part de quelques témoins. Autres identifications, des phénomènes naturels rares comme des foudroiements de sol : l'arc électrique engendre des trous dans le sol, comme si un outil les avait creusés.
Les autres cas, au nombre de 28, donc,n'ont pas eu de cause identifiée : ce sont nos fameux ovnis...
Le recueil des données (éléments testimoniaux, données à caractère psychosociologique, description du phénomène) a opéré un tri supplémentaire. Au final, ce sont 25 observations que j'ai classé Pan D (au nom rappelez-vous, de la« preuve judiciaire », qui n'est pas la « preuve scientifique ». Sur ce point important, lire la différence entre les preuves en annexe de ce chapitre).
Sur ces 25 Pans, j'ai retenu trois cas exceptionnels que je qualifie d'ovnis au sens étroit du terme. Ils sont connus par les ufologues, ils ont déjà été publiés, et vont me servir à illustrer la difficulté de nos enquêtes (mais aussi la rigueur avec laquelle elles ont été menées). Ces cas seront détaillés tout au long du prochain chapitre.
Il n'empêche que certains Pans D constituent intrinsèquement des affaires très étranges qui ont de quoi alimenter le mystère, illustrer le mythe des ovnis, se classer parmi les « rencontres du troisième type » (voir le célèbre film de Steven Spielberg). Ces phénomènes non identifiés exceptionnels – 4 ou 5 % des cas – ont été largement chroniqués, repris sur des sites Internet. Mais, à part l'affaire de Cussac, exposée déjà dans Ovnis, la science avance, personne n'en a jamais eu vraiment connaissance en direct, hormis les enquêteurs du Gepan/Sepra et quelques ufologues.
L'affaire de Cussac : des lutins qui « perdent la boule » !
En1978, le Gepan décide de mener un enquête, onze ans après les faits, en exhumant de la panoplie des rapports de gendarmerie, établis depuis 1954, ce cas de rencontre survenu en 1967. C'est une occasion d'appliquer la méthode d'enquête, toute nouvelle, que nous avons conçue. Je vais coopérer avec un magistrat, bénévole du Gepan, et des collaborateurs du Cnes.
Ce cas n'a fait l'objet d'aucune enquête approfondie. Seuls des groupes ufologiques amateurs s'y sont intéressés.
Nous nous sommes donc risqués sur le terrain avec circonspection et incrédulité...
Nous sommes sur les hauts plateaux du centre de la France. Un jeune garçon, F., âgé de quatorze ans, et sa soeur A.-M.de neuf ans gardent le troupeau de vaches familial. Soudain, leur chien se met à aboyer dans la prairie voisine. F. veut savoir pourquoi son chien l'alerte. Il franchit un petit muret de pierre et découvre soudain, dans le champ, quatre enfants qu'il ne reconnaît pas... Surpris, il s'écrie : Oh ! Il y a des enfants noirs ! Sa sœur le rejoint. Elle aperçoit une sphère extrêmement brillante.
Deux de ces petits personnages « noirs » se tiennent debout à côté de la sphère. Un troisième reste agenouillé devant l'objet. Le quatrième, debout, tient à la main une sorte de miroir dont l'éclat aveugle les enfants. F. et A.-M. se rendent compte qu'ils n'ont pas affaire à des enfants comme eux. Ces êtres sont de petite taille (entre 1 m et 1, 20m). Ils sont longs et minces, avec une tête oblongue et de longs bras (comme les singes). Ils arborent sur leur visage ce que les enfants prennent pour une sorte de barbe.
Les évènements se précipitent.
Comme conscientes de la présence des enfants, les créatures vont pénétrer dans la sphère. Non pas par une porte. Ils s'y propulsent à la verticale en plongeant la tête la première par le haut de la boule ! La sphère décolle mais il en reste un qui se met à voler et « saute » dans la boule qui prend déjà de l'altitude. Elle décrit quelques tours sur elle-même puis, dans un sifflement aigu, devient soudain éblouissante. En partie aveuglés, le frère et la sœur ne peuvent soutenir plus longtemps l'éclat. La boule disparaît dans le ciel à très grande vitesse. Le chien aboie, les vaches beuglent. Effrayés, F. et A.-M. se précipitent vers le village. Ils sont en pleurs, leurs yeux sont irrités. Ils rapportent l'évènement à leur père, maire du village. Le premier magistrat prévient la gendarmerie qui dépêche une enquête le jour même.
Onze années plus tard, les enquêteurs du Gepan constatent que les enfants, désormais de jeunes adultes de vingt-cinq et vingt ans, ontconservé la mémoire des lieux et du déroulement des évènements, comme s'ils étaient survenus la veille de l'enquête. Ils montrent une grande cohérence et une grande concordance dans leur discours.
D'autres témoins apparaissent qui ne s'étaient pas manifestés au moment des faits. En particulier, un garde champêtre, alors proche du près, qui se souvient avoir entendu le bruit provoqué par la sphère.
L'un des membres de l'équipe d'enquêteurs du Gepan formule un opinion. Il s'agit du magistrat qui nous apporte sa grande compétence d'expertise et d'analyse des témoignages lors des procédures de reconstitution : Il n'existe, dans ces divers éléments, aucune faille, aucune discordance qui permette de douter de la sincérité des témoignages ni d'envisager raisonnablement une invention, une supercherie ou une hallucination. Dans ces conditions, malgré le jeune âge des témoins principaux à l'époque, et aussi extraordinaires que paraissent les faits qu'ils ont relatés, je pense qu'ils les ont réellement observés.
Que conclure en pareil cas ?
>Primo, que l'opinion des enquêteurs est d'ordre judiciaire, non scientifique, autrement dit fondé sur la vraisemblance des témoignages.
>Secundo, qu'il convient de se rallier à l'avis du magistrat qui a appliqué sa méthode professionnelle d'investigation auprès des témoins.
>Tertio, que la preuve scientifique, en pareil cas, exige un délai d'intervention immédiat. En 1978, le Gepan avait un an d'existence. Ce n'est qu'au début des années 1980 que l'on saisira enfin des Pan D « sur le fait », autrement dit avec les effets qu'ils produisent sur l'environnement, preuve de leur présence physique.
C'est à cette époque que, membre de l'équipe Traces, je ressentis le besoin d'une prise directe avec les phénomènes étudiés. Aux récits plus ou moins « exotiques » que nous recevions devait succéder une approche de type « sciences exactes ». En presque deux ans, les collaborateurs du Cnes et leurs appuis extérieurs reçurent une formation d'enquêteur poussée dans des disciplines aussi variées que la saisie des témoignages (enregistrés par des sociologues universitaires et des magistrats) et le recueil des données à caractère physique (pour le groupe Traces, des formations à l'analyse des sols, aux techniques radar, aux photographies et aux films).
Nous recevions alors au Gepan de Toulouse, en moyenne, plus de cent procès verbaux par an et nous n'avions que l'embarras du choix pour envisager une intervention en enquête sur le terrain...
Encore fallait-il respecter les conditions particulières pour atteindre notre objectif, vérifier la réalité physique et objective d'un phénomène en relation avec une observation visuelle.
Pour enquêter sur place, nous devions donc nous assurer que :
- le cas relevait bien des Pans D ;
- l'information était transmise par le canal de la gendarmerie ou de l'aviation civile ;
- il y avait des témoins, si possible indépendants ;
- des effets physiques ou physiologiques étaient avérés et constatés par les autorités ;
- l'intervention avait eu lieu dans les délais les plus courts possibles ;
- il y avait eu enquête approfondie par la gendarmerie ou l'aviation civile et militaire ;
- on avait préservé le site et les traces.
Un cas rassemblant toutes ces conditions n'allait pas tarder à se présenter.
Le 27 novembre 1979, un télex de la gendarmerie nationale nous informe de l'étrange observation d'une fillette et d'autres témoins près d'un étang, dans la région lyonnaise. C'est le cas que j'ai esquissé au chapitre 2.
Les premières vérifications de la gendarmerie nous incitent à engager cette enquête : plusieurs témoins, un endroit où se serait posé un objet, apparemment accompagné d'un personnage.
Nous prenons contact avec la brigade locale le jour même. Les mesures conservatoires sont demandées(protection des témoins et de la trace).
Qu'est-ce qui s'est posé près de l'étang ?
Les faits : le 27 novembre 1979, à17h30, le gendarme de garde reçoit un appel téléphonique d'une dame visiblement affolée. Elle déclare qu'une soucoupe volante s'est posée à l'étang T., en face de chez elle. Elle demande l'intervention des gendarmes. Ils se rendent sur les lieux mais ne constatent rien. Ils auditionnent cette personne puis rentrent à la brigade où un nouveau coup de fil les alerte. Il émane cette fois de la voisine du premier témoin, mère d'une fillette, C., qui a observé, elle aussi, un objet posé en face de chez elle, dans un champ. Les gendarmes recueillent les dires de la fillette puis se rendent à l'endroit présumé du phénomène. Cette fois, ils constatent que l'herbe, sur cette friche, est couchée en direction de l'étang, délimitant une forme d'ovale.
Le Gepan arrive le 29 novembre au matin, fort d'une équipe d'intervention de cinq personnes, chacune affectée à une tâche de recueil précise. Mon rôle ce jour-là, enquêter sur la trace : ma première trace supposée d'ovni. Pour moi, c'est une expérience déterminante, non seulement pour observer visuellement l'allure d'une trace, mais aussi pour mettre en œuvre nos procédures de recueil et traitement de données à caractère physico-chimique...
Je constate une forme géométrique, semblable à un fer à repasser dont la pointe serait orientée en direction des témoins, dans une friche en pente douce. L'herbe couchée ne comporte aucun autre élément visible qu'une sorte de rond spiralé au sommet de cette forme conique (je l'appelle vortex). Toutes les branches et brindilles des quelques maigres arbustes de l'endroit ont disparu. Avec la pente, l'effet s'atténue vers la partie la plus large de cette forme.
Toute la journée, l'équipe Trace se livre à des recueils, d'abord photos, radioactivité, etc., puis prélèvements d'échantillons de sol et d'herbe.
Les autres enquêteurs enregistrent les témoignages des observateurs, particulièrement celui de la fillette. La gamine, effrayée par cette « soucoupe », avait pris sont petit frère âgé de quelques mois dans les bras et s'était précipitée chez sa voisine. Au cours de la reconstitution, la petite C. doit indiquer l'endroit précis où se situait la soucoupe. À trois reprises, elle désigne l'endroit même de la trace. De quoi accréditer fortement son schéma d'observation.
Puis, nous analysons, chacun dans nos disciplines, les informations recueillies sur le terrain.
Nos conclusions :
- Sur les témoignages, et en particulier celui de la petite C., nous avons constaté que les événements n'ont pas été observés dans toute leur dimension. Néanmoins, le témoignage de C. fait preuve de suffisamment de cohérence pour être associé à la position de la trace et aux éléments qualitatifs de description et de trajectoire de la « soucoupe ».
- Sur la trace, il n'est pas apparu de dégradation du sol et des végétaux autre que visuelle.
- Les données à caractère physique, chimique, biologique permettaient de considérer le cas totalement crédible. […]
- InvitéInvité
Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mar 02 Nov 2010, 08:10
Silence Radio
Tout comme demeure inexpliquée une constante dans les témoignages de Pans D ; l'extinction des systèmes électriques des véhicules des témoins. Phares qui s'éteignent, radio qui s'interrompt et souvent, même moteur qui s'arrête. Ces effets ont été mentionnés pratiquement dès 1947 aux USA. En France aussi. Quand j'étudie les quelque 15 % de cas de Pans D avec effets sur environnement relevés dans la statistique du Gepan/Sepra, je m'aperçois que les coupures ou les pannes de courant ne sont pas si rares. La lecture de dizaines de témoignages montre que, bien souvent, les témoins y associent des objets aux formes bizarres évoluant seulement à quelques mètres de leur auto...
Nous avons tenté, en pareil cas, de recenser les parties des véhicules affectées lors de ces étranges rencontres rapprochées. Je choisis pour illustrer cet aspect un cas inédit daté du 27 janvier 1981.
Un appel de gendarmerie nous convie à quelques encablures de Toulouse, dans la Montagne Noire, plus précisément sur un plateau au-dessus de la ville de Mazamet.
Le29 janvier, je rencontre le témoin, assez déstabilisé par l'aventure. Il est chauffeur et ramasse le lait dans les fermes. Sa bonne réputation a poussé les gendarmes à croire à sa bonne foi.
Le témoin (notes issues du dossier) : Il est environ 16h30 et je me rends à mon travail. […] À un carrefour, lorsque j'amorce le virage, je vois arriver une espèce de cigare, que j'ai comparé à une baguette de pain. Il est venu de ma gauche, c'était comme un avion. J'ai pensé que ça allait me percuter, j'ai eu très peur. Mais à quatre ou cinq mètres, il oblique. Il monte et passe au-dessus de ma voiture. Le moteur a des ratés, il cale. Je sors vite, sans garer la voiture. Je crois que l'engin s'est jeté dans les arbres. Il est toujours au-dessus. Il descend progressivement, prend la direction du nord. Je le vois suivre le profil du paysage et partir à l'horizon, jusqu'à ce que je ne le vois plus.
Arrivé à ma voiture en courant, j'essaye de démarrer. Je l'avais mal freinée. À peine je la touche, elle bouge. Je tourne la clef de contact, rien. Je ferme la voiture et part en courant... J'essaie de« le » revoir un peu plus loin, je l'aperçois qui file au loin et puis il a disparu. Retournant chez ma tante, tout tremblant, je téléphone chez moi, on appelle la gendarmerie.
Nous avons reporté toute notre attention sur le véhicule. Y avait-il eu réellement une panne de moteur en relation avec le passage du « cigare » observé par notre témoin ?
Nous étions en présence d'un véhicule neuf, soigneusement entretenu par son propriétaire et suivi par le garagiste. Aucun dysfonctionnement ne lui avait été signalé.
Nous avons envisagé près de six causes possibles, indépendamment d'une cause humaine (arrêt volontaire provoqué par l'émotion).
a) microparticules dans le carburant modifiant temporairement la thermodynamique du mélange ;
b) moteur trop chaud pour redémarrer ;
c) mauvais contact du démarreur ;
d) moteur noyé ;
e) condensateur claqué;
f) alternateur humide.
Chacune de ces causes possibles a fait l'objet d'un examen. Elles ont toutes été écartées.
Les éléments principaux du circuit électrique (batterie, alternateur,régulateur électrique diodes) ont été examinés et expertisés en laboratoire.
Conclusion de l'analyse : les descriptions des incidents de fonctionnement ne sont pas assez caractéristiques pour impliquer l'action d'un agent extérieur au véhicule.
Les mesures en laboratoire n'ont pas fourni d'indices probants en faveur d'une interaction physique avec le phénomène observé.
Dans la Montagne Noire, un Pan D a-t-il, par effet électromagnétique, interagi sur le moteur de la voiture du livreur de lait ? Il nous fallait attendre d'autres cas pour envisager l'hypothèse. Peut-être celui du 11 janvier 2000.
Un jeune homme se balade en voiture le soir. Il se voit soudain inondé par une énorme lueur brillante et aveuglante. L'auto cale net. La radio de bord se tait.
Le jeune automobiliste, traumatisé, rentre paniqué chez ses parents qui appellent un médecin pour l'aider à calmer ses angoisses. La gendarmerie relève les éléments circonstanciés de cette observation. La reconstitution que j'entreprends quelques jours après me confirme l'impression que ce témoin n'a pas inventé ni enjolivé une histoire puisée dans un quelconque ouvrage consacré aux ovnis. J'ai consulté son médecin : il m'a confirmé que le jeune homme ne souffrait d'aucun trouble particulier sur le plan psychologique. Qu'il a été obligé de le rassurer après son observation, tellement il l'a senti traumatisé.
Il faut se rendre à l'évidence : ces rencontres avec des Pans D qui affectent le véhicule d'un témoin sont sources de traumatisme.
Le scénario généralement invoqué implique un ou des témoin(s) qui roule(nt) tranquillement à bord de son (leur) véhicule, souvent la nuit, et sur des petites routes de campagne. Apparaît soudain, devant le véhicule, une lueur qui va soit le croiser, soit le survoler. À ce moment, les phares commencent à diminuer d'intensité. Le son du poste radio, s'il est allumé décroît. Et bientôt, le moteur ne tourne plus. Dès que s'éloigne la lumière, généralement en quelques secondes, les phares se rallument , la radio se fait entendre, et le moteur se remet en fonctionnement de lui-même sans aucune action de la part du conducteur.
Des dizaines de cas similaires ont été enregistrés de par le monde. Cette constante nous pousse à supposer une interférence de nature électromagnétique intense. Des études scientifiques ont été menées par des physiciens comme le professeur James MacDonald. Au Gepan, sous l'impulsion de Claude Poher, nous avons engagé une étude théorique confiée à un physicien du Commissariat à l'énergie atomique, L. Brehamet. Cette étude a montré qu'il fallait des champs électromagnétiques de très grande puissance pour générer de tels effets sur les organes électriques des voitures (bobine, batterie, dynamo, etc.).
Il faut sans doute rapprocher ce type d'effets des perturbations des instruments de navigation ou des interruptions de systèmes de communication radio couramment mentionnés par les pilotes d'avion, qui peuvent avoir des conséquences autrement plus graves pour les aéronefs et leur occupants !
Un ovni éteint les lampadaires
Pour l'observateur que je suis, ces phénomènes ne m'intéressent vraiment qu'à travers les effets qu'ils produisent sur l'environnement. Effets mesurables à l'aide de capteurs magnétiques, des compteurs Geiger ou des radars pour les cas aéronautiques. Des effets que captent, le cas échéant, les appareils photos argentiques : nous obtenons alors des informations sur la forme, la couleur, des détails sur les caractéristiques morphologiques des phénomènes enregistrés, etc. Mais d'autres types de capteurs existent auxquels on ne songe guère. Nous avons pourtant eu l'idée d'associer à un appareil photographique classique un filtre capable de décomposer la lumière en spectre (comme le fait l'eau de pluie avec le soleil pour produire l'arc-en-ciel). Ainsi, en cas d'enregistrement d'une lumière émanant d'un Pan D (40 % d'entre eux émettent de la lumière dans le spectre électromagnétique du visible), nous aurions pu reconnaître avec précision la nature des corps qui constituent cette source lumineuse. Nous avons équipé les brigades de gendarmerie de près de quatre mille de ces petits capteurs bon marché. Malheureusement, cette expérience n'a apporté aucun résultat probant.
Malgré tout, le hasard nous offrit une sorte de capteur des plus inattendus.
Certaines observations faisaient état d'un détail révélateur : alors qu'un Pan D évoluait à proximité d'un éclairage public, les lampadaires s'éteignaient brusquement lors de son passage et se rallumaient à sa disparition.
Cette anomalie fonctionnelle nous offrait de mesurer quantitativement le niveau énergétique produit par l'objet.
Le docteur Jacques Vallée, ufologue français installé aux États-Unis, collaborateur du professeur J. A. Hynek et l'un des pionniers de l'étude scientifique des ovnis, présenta ce thème, lors d'une réunion à Pocantico (États-Unis) en 1997, devant un panel de scientifiques, aidé, notamment, d'un cas que le Gepan traita lors d'une enquête menée en 1979 sur la commune de Gujan-Mestras, près d'Arcachon. Le phénomène aérien non identifié en cause déclencha,la 18 juin de cette année-là, les cellules photoélectriquescontrôlant l'éclairage de toute la ville.
Ce sont deux jeunes garçons apeurés, un cuisinier de dix-huit ans, F.P., et un apprenti boucher de dix-sept ans, J.-M. G., qui frappent à la porte d'une boulangerie. Il est 1h30 du matin et le boulanger prépare la fournée.
Les adolescents se sont arrêtés au bord de la route pour réparer un clignotant de leur voiture quand toutes les lumières publiques de la ville, soudain, s'éteignent. En même temps, un grondement sourd, comme un bruit de tremblement de terre, les fait bondir. Ils voient alors, selon leur description, un objet ovale, rouge, entouré de flammes blanches. Il vole vers eux à une altitude qu'ils évaluèrent à 300 mètres. L'un des jeunes gens à le souffle coupé et s'évanouit un moment, d'où leur course panique vers la seule boutique éclairée, la boulangerie. Ils débitent leur histoire au maître des lieux qui soupçonne une plaisanterie. Mais, à bien voir leurs visages terrifiés et les larmes de l'un, il se met à les prendre au sérieux. À peu près au même moment, un automobiliste roulant vers Bordeaux voit une grosse boule orange très brillante planer au-dessus de la ville de La Réole. D'autres témoins se manifestèrent par la suite qui confirmèrent l'observation.
Les mesures établissent que les témoins ont vu le même objet, qu'ils sont en accord sur l'heure, la durée, la distance, la trajectoire,le bruit et les paramètres de luminosité.
Reste la défaillance des lampadaires de rue...
Le directeur des services techniques municipaux montre aux enquêteurs l'emplacement des cellules photoélectriques qui contrôlent l'éclairage public. Lorsqu'elles captent une lumière qui dépasse le seuil de 10 mégawatts au mètre carré (seuil de l'apparition du jour complet), elles coupent l'alimentation des lampadaires.
Les analyses situent la distance des cellules au Pan D entre 135 et 480 mètres. Le diamètre apparent du disque lumineux est évalué à cinq mètres, mais c'est sans importance pour le calcul d'énergie émise, déterminée à partir du rayonnement lumineux reçu par les cellules. Si nous supposons que le disque se trouvait à 135 mètres, il est facile de calculer l'énergie lumineuse dégagée : P = 2,3kW. Pour une distance de 480 mètres : P = 29 kW.
Nous avions pour la première fois, « vu » la lumière d'un ovni. Car, à y bien réfléchir, le Pan D qui a survolé cette petite ville proche d'Arcachon, cas inédit tiré des dossiers du Sepra, réunit tous les critères propres à le classer parmi les objets volants non identifiés.
Ceux-là même que nous allons examiner maintenant... [...]
Tout comme demeure inexpliquée une constante dans les témoignages de Pans D ; l'extinction des systèmes électriques des véhicules des témoins. Phares qui s'éteignent, radio qui s'interrompt et souvent, même moteur qui s'arrête. Ces effets ont été mentionnés pratiquement dès 1947 aux USA. En France aussi. Quand j'étudie les quelque 15 % de cas de Pans D avec effets sur environnement relevés dans la statistique du Gepan/Sepra, je m'aperçois que les coupures ou les pannes de courant ne sont pas si rares. La lecture de dizaines de témoignages montre que, bien souvent, les témoins y associent des objets aux formes bizarres évoluant seulement à quelques mètres de leur auto...
Nous avons tenté, en pareil cas, de recenser les parties des véhicules affectées lors de ces étranges rencontres rapprochées. Je choisis pour illustrer cet aspect un cas inédit daté du 27 janvier 1981.
Un appel de gendarmerie nous convie à quelques encablures de Toulouse, dans la Montagne Noire, plus précisément sur un plateau au-dessus de la ville de Mazamet.
Le29 janvier, je rencontre le témoin, assez déstabilisé par l'aventure. Il est chauffeur et ramasse le lait dans les fermes. Sa bonne réputation a poussé les gendarmes à croire à sa bonne foi.
Le témoin (notes issues du dossier) : Il est environ 16h30 et je me rends à mon travail. […] À un carrefour, lorsque j'amorce le virage, je vois arriver une espèce de cigare, que j'ai comparé à une baguette de pain. Il est venu de ma gauche, c'était comme un avion. J'ai pensé que ça allait me percuter, j'ai eu très peur. Mais à quatre ou cinq mètres, il oblique. Il monte et passe au-dessus de ma voiture. Le moteur a des ratés, il cale. Je sors vite, sans garer la voiture. Je crois que l'engin s'est jeté dans les arbres. Il est toujours au-dessus. Il descend progressivement, prend la direction du nord. Je le vois suivre le profil du paysage et partir à l'horizon, jusqu'à ce que je ne le vois plus.
Arrivé à ma voiture en courant, j'essaye de démarrer. Je l'avais mal freinée. À peine je la touche, elle bouge. Je tourne la clef de contact, rien. Je ferme la voiture et part en courant... J'essaie de« le » revoir un peu plus loin, je l'aperçois qui file au loin et puis il a disparu. Retournant chez ma tante, tout tremblant, je téléphone chez moi, on appelle la gendarmerie.
Nous avons reporté toute notre attention sur le véhicule. Y avait-il eu réellement une panne de moteur en relation avec le passage du « cigare » observé par notre témoin ?
Nous étions en présence d'un véhicule neuf, soigneusement entretenu par son propriétaire et suivi par le garagiste. Aucun dysfonctionnement ne lui avait été signalé.
Nous avons envisagé près de six causes possibles, indépendamment d'une cause humaine (arrêt volontaire provoqué par l'émotion).
a) microparticules dans le carburant modifiant temporairement la thermodynamique du mélange ;
b) moteur trop chaud pour redémarrer ;
c) mauvais contact du démarreur ;
d) moteur noyé ;
e) condensateur claqué;
f) alternateur humide.
Chacune de ces causes possibles a fait l'objet d'un examen. Elles ont toutes été écartées.
Les éléments principaux du circuit électrique (batterie, alternateur,régulateur électrique diodes) ont été examinés et expertisés en laboratoire.
Conclusion de l'analyse : les descriptions des incidents de fonctionnement ne sont pas assez caractéristiques pour impliquer l'action d'un agent extérieur au véhicule.
Les mesures en laboratoire n'ont pas fourni d'indices probants en faveur d'une interaction physique avec le phénomène observé.
Dans la Montagne Noire, un Pan D a-t-il, par effet électromagnétique, interagi sur le moteur de la voiture du livreur de lait ? Il nous fallait attendre d'autres cas pour envisager l'hypothèse. Peut-être celui du 11 janvier 2000.
Un jeune homme se balade en voiture le soir. Il se voit soudain inondé par une énorme lueur brillante et aveuglante. L'auto cale net. La radio de bord se tait.
Le jeune automobiliste, traumatisé, rentre paniqué chez ses parents qui appellent un médecin pour l'aider à calmer ses angoisses. La gendarmerie relève les éléments circonstanciés de cette observation. La reconstitution que j'entreprends quelques jours après me confirme l'impression que ce témoin n'a pas inventé ni enjolivé une histoire puisée dans un quelconque ouvrage consacré aux ovnis. J'ai consulté son médecin : il m'a confirmé que le jeune homme ne souffrait d'aucun trouble particulier sur le plan psychologique. Qu'il a été obligé de le rassurer après son observation, tellement il l'a senti traumatisé.
Il faut se rendre à l'évidence : ces rencontres avec des Pans D qui affectent le véhicule d'un témoin sont sources de traumatisme.
Le scénario généralement invoqué implique un ou des témoin(s) qui roule(nt) tranquillement à bord de son (leur) véhicule, souvent la nuit, et sur des petites routes de campagne. Apparaît soudain, devant le véhicule, une lueur qui va soit le croiser, soit le survoler. À ce moment, les phares commencent à diminuer d'intensité. Le son du poste radio, s'il est allumé décroît. Et bientôt, le moteur ne tourne plus. Dès que s'éloigne la lumière, généralement en quelques secondes, les phares se rallument , la radio se fait entendre, et le moteur se remet en fonctionnement de lui-même sans aucune action de la part du conducteur.
Des dizaines de cas similaires ont été enregistrés de par le monde. Cette constante nous pousse à supposer une interférence de nature électromagnétique intense. Des études scientifiques ont été menées par des physiciens comme le professeur James MacDonald. Au Gepan, sous l'impulsion de Claude Poher, nous avons engagé une étude théorique confiée à un physicien du Commissariat à l'énergie atomique, L. Brehamet. Cette étude a montré qu'il fallait des champs électromagnétiques de très grande puissance pour générer de tels effets sur les organes électriques des voitures (bobine, batterie, dynamo, etc.).
Il faut sans doute rapprocher ce type d'effets des perturbations des instruments de navigation ou des interruptions de systèmes de communication radio couramment mentionnés par les pilotes d'avion, qui peuvent avoir des conséquences autrement plus graves pour les aéronefs et leur occupants !
Un ovni éteint les lampadaires
Pour l'observateur que je suis, ces phénomènes ne m'intéressent vraiment qu'à travers les effets qu'ils produisent sur l'environnement. Effets mesurables à l'aide de capteurs magnétiques, des compteurs Geiger ou des radars pour les cas aéronautiques. Des effets que captent, le cas échéant, les appareils photos argentiques : nous obtenons alors des informations sur la forme, la couleur, des détails sur les caractéristiques morphologiques des phénomènes enregistrés, etc. Mais d'autres types de capteurs existent auxquels on ne songe guère. Nous avons pourtant eu l'idée d'associer à un appareil photographique classique un filtre capable de décomposer la lumière en spectre (comme le fait l'eau de pluie avec le soleil pour produire l'arc-en-ciel). Ainsi, en cas d'enregistrement d'une lumière émanant d'un Pan D (40 % d'entre eux émettent de la lumière dans le spectre électromagnétique du visible), nous aurions pu reconnaître avec précision la nature des corps qui constituent cette source lumineuse. Nous avons équipé les brigades de gendarmerie de près de quatre mille de ces petits capteurs bon marché. Malheureusement, cette expérience n'a apporté aucun résultat probant.
Malgré tout, le hasard nous offrit une sorte de capteur des plus inattendus.
Certaines observations faisaient état d'un détail révélateur : alors qu'un Pan D évoluait à proximité d'un éclairage public, les lampadaires s'éteignaient brusquement lors de son passage et se rallumaient à sa disparition.
Cette anomalie fonctionnelle nous offrait de mesurer quantitativement le niveau énergétique produit par l'objet.
Le docteur Jacques Vallée, ufologue français installé aux États-Unis, collaborateur du professeur J. A. Hynek et l'un des pionniers de l'étude scientifique des ovnis, présenta ce thème, lors d'une réunion à Pocantico (États-Unis) en 1997, devant un panel de scientifiques, aidé, notamment, d'un cas que le Gepan traita lors d'une enquête menée en 1979 sur la commune de Gujan-Mestras, près d'Arcachon. Le phénomène aérien non identifié en cause déclencha,la 18 juin de cette année-là, les cellules photoélectriquescontrôlant l'éclairage de toute la ville.
Ce sont deux jeunes garçons apeurés, un cuisinier de dix-huit ans, F.P., et un apprenti boucher de dix-sept ans, J.-M. G., qui frappent à la porte d'une boulangerie. Il est 1h30 du matin et le boulanger prépare la fournée.
Les adolescents se sont arrêtés au bord de la route pour réparer un clignotant de leur voiture quand toutes les lumières publiques de la ville, soudain, s'éteignent. En même temps, un grondement sourd, comme un bruit de tremblement de terre, les fait bondir. Ils voient alors, selon leur description, un objet ovale, rouge, entouré de flammes blanches. Il vole vers eux à une altitude qu'ils évaluèrent à 300 mètres. L'un des jeunes gens à le souffle coupé et s'évanouit un moment, d'où leur course panique vers la seule boutique éclairée, la boulangerie. Ils débitent leur histoire au maître des lieux qui soupçonne une plaisanterie. Mais, à bien voir leurs visages terrifiés et les larmes de l'un, il se met à les prendre au sérieux. À peu près au même moment, un automobiliste roulant vers Bordeaux voit une grosse boule orange très brillante planer au-dessus de la ville de La Réole. D'autres témoins se manifestèrent par la suite qui confirmèrent l'observation.
Les mesures établissent que les témoins ont vu le même objet, qu'ils sont en accord sur l'heure, la durée, la distance, la trajectoire,le bruit et les paramètres de luminosité.
Reste la défaillance des lampadaires de rue...
Le directeur des services techniques municipaux montre aux enquêteurs l'emplacement des cellules photoélectriques qui contrôlent l'éclairage public. Lorsqu'elles captent une lumière qui dépasse le seuil de 10 mégawatts au mètre carré (seuil de l'apparition du jour complet), elles coupent l'alimentation des lampadaires.
Les analyses situent la distance des cellules au Pan D entre 135 et 480 mètres. Le diamètre apparent du disque lumineux est évalué à cinq mètres, mais c'est sans importance pour le calcul d'énergie émise, déterminée à partir du rayonnement lumineux reçu par les cellules. Si nous supposons que le disque se trouvait à 135 mètres, il est facile de calculer l'énergie lumineuse dégagée : P = 2,3kW. Pour une distance de 480 mètres : P = 29 kW.
Nous avions pour la première fois, « vu » la lumière d'un ovni. Car, à y bien réfléchir, le Pan D qui a survolé cette petite ville proche d'Arcachon, cas inédit tiré des dossiers du Sepra, réunit tous les critères propres à le classer parmi les objets volants non identifiés.
Ceux-là même que nous allons examiner maintenant... [...]
- InvitéInvité
Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mar 02 Nov 2010, 08:35
Chapitre 6 (extrait)
La preuve par le radar
Les enquêtes ont montré que la réalité objective des objets volants non identifiés reposait sur l'analyse de fait avérés.
Mais pour répondre aux principes même de la démarche scientifique encore faut-il que des faits reproductibles soient examinés.
Or, les conditions expérimentale d'un laboratoire, où tous les paramètres sont maîtrisés, ne sont, bien sûr, pas réunies. Il nous a fallu trouver un « biais » qui respecte les principes méthodologiques tout en tenant compte de la réalité et de la cohérence de la situation (un astronome qui braque son télescope vers le ciel observe bel et bien des manifestations qui ne sont pas forcément reproductibles au sens propre du terme. On ne niera pas pour autant que sa démarche est scientifique).
La méthodologie développée au Gepan consiste à analyser l'ensemble des conditions et des circonstances d'observation dans le « modèle tétraédrique » (lire annexe du chapitre 1). C'est en respectant cette méthodologie que nous avons retenu les rares observations de phénomènes qui résistent à l'analyse et entrent dans le groupe des objets volants non identifiés (Trans-en-Provence, Valensole, l'affaire de l' »Amarante »).
Mais les ovnis, en ce sens précis, se manifestent d'une façon encore moins contestable quand ils rencontrent des pilotes en vol. Contrairement aux cas terrestres, nous disposons, dans ces circonstances-là, d'un instrument de mesure objectif : le radar.
Cet instrument reçoit la consécration du Project Colorado, l'étude américaine réalisée en 1969 qui réfute pourtant l'existence des ovnis (voir plus loin). Ce rapport mentionne incidemment malgré tout (page 175 de son rapport final) qu'il y a... dans les dossiers de notification visuel/radar, un résidu faible mais notable de cas pour lesquels ne peut être proposé une explication plausible relevant de phénomènes de propagation ou d'interprétation erronées d'objets fabriqué par l'homme.
Les radars sont utilisés pour détecter et suivre la trajectoire des avions. Au cours des années quarante, ces apparitions ont commencé à détecter des choses étranges faisant preuve de vitesses et de manœuvres incompréhensibles (plus de 30 000 km/heure pour certains).
On peut dire, pour résumer, que les radars ont apporté une validation matérielle aux rapports immatériels des observateurs.
Ce chapitre est la clé du livre.
Parce qu'il rassemble des faits incontestables, il affirme que des objets volants non connus de l'homme évoluent dans notre espace terrestre. Le faisceau des preuves est ici total : crédibilité des pilotes civils et militaires, l'avion comme « isolant » des influences du monde extérieur, le double système de contrôle (radars primaires et secondaires, radio, qui servent à conforter ou à valider la présence physique d'objets inconnus dans l'espace aérien).
Des observateurs exceptionnels
Depuis plus de soixante ans, équipages civils et militaires rapportent des observations d'engins qui ne semblent pas correspondre à un type d'appareil connu ou à un phénomène naturel recensé.
Ces engins ont différentes formes, ils sont lumineux ou non, arborent différentes couleurs. Côté formes, les sphériques, cylindriques, ovales ou discoïdales sont les plus courantes. Souvent, plusieurs engins apparaissent en même temps. Des pilotes ont pu s'approcher d'eux, les survoler ou les observer entre leur avion et le sol.
Nous savons que 1400 observations au moins ont été enregistrées. Soit 10 % de leur nombre total recensés (environ 10 000 cas terrestres entre 1947 et 1966 – sources armée américaine). Si nous ramenons cette proportion à l'échelle française – où je précise que les chiffres sont beaucoup plus précis compte tenu de la qualité de la collecte des données - nous obtenons 5 900 témoignages au sol pour « seulement » 150 cas aéronautiques.
On ne s'en étonnera évidemment pas : il y a toujours moins de pilotes en vol que de témoins au sol.
Le 5 novembre 1990, lors de la rentrée atmosphérique de la fusée russe Proton, j'ai enregistré plus de 800 témoignages depuis le « plancher des vaches », contre 20 seulement en provenance de pilotes civils et militaires.
Si nous retranchons à ce potentiel de témoins les observations non divulguées par les pilotes en raison de l'inévitable réticence des professionnels de l'aviation à témoigner spontanément, nous comprenons l'énorme différence de cas recensés.
Pourquoi une telle réticence ?
Tout simplement par peur du ridicule, de ne pas être pris au sérieux, de compromettre sa carrière... Et ce n'est pas forcément une crainte non fondée. J'ai parfois constaté, malheureusement, que des pilotes témoins rencontraient souvent des difficultés pour la suite de leur mission professionnelle. Le prouve la mésaventure du commandant René Giraud (pilote de mirage IV que nous allons retrouver plus loin) que j'ai auditionné pour le rapport du groupe Cometa (abordé en détail au chapitre 7). Ou encore le commandant Jean-Charles Dubosc, le pilote de l'Airbus cité plus haut, qui refusa de témoigner jusqu'à ce qu'une preuve physique lui soit apportée par le radar.
La relative rareté des rapports aéronautiques est largement compensée par la grande qualité de restitution testimoniale des pilotes, supérieure à celle des témoins terrestres. Non pas que les pilotes aient une meilleurs perception du stimulus visuel, ni qu'ils soient des « surhommes ». Mais surtout parce que leur formation scientifique et technique les induit à porter une grande importance à l'environnement (habitude des phénomènes météorologiques et atmosphériques inhabituels, connaissance des différents type d'aéronefs en service). Ce sont des hommes et des femmes rompus , en outre, aux procédures.
Ainsi, la restitution des paramètres descriptifs des phénomènes observés n'en est que plus précise.
Une histoire de sécurité aérienne
À plusieurs reprises, la présence d'un Pan à proximité d'un avion a failli troubler la sécurité aérienne. Un rapport publié aux États-Unis en décembre 2000, le montre.
Ce document recense une centaine de cas américains dans lesquels la présence d'un ou plusieurs ovnis à proximité d'un avion a impliqué des modifications des procédures normales de pilotage (plan de vol, fonctionnement de l'équipement embarqué). Autant de dysfonctionnements susceptibles de provoquer un incident – voire un accident – si l'équipage (ou l'ovni) n'avait pas réagi.
>les quasi-collisions (dites airprox) et autres manœuvres près de l'aéronef ;
>les effets électromagnétiques, provisoires ou permanents, affectant les systèmes de contrôle ou de navigation ;
>les manœuvres rapprochées de la part des ovnis risquant de distraire l'attention de l'équipage et d'occasionner un défaut de sécurité.
Les Pans, ou ovnis, doivent donc faire l'objet, en ce sens, d'une étude appropriée. Il existe peu d'organismes scientifiques officiels mondiaux qui se sont donné cette mission.
C'est dommage...
Mis à part le Gepan et son successeur, le Sepra, seules deux autres structures étudient les ovnis (surtout à travers les rapports de pilotes civils). Il s'agit du Comité de Estudios de Fenomenos Aereos Anormalos (CEFAA), implanté dans le cadre de la Escuela Tecnica Aeronautica de l'aviation civile chilienne. Et du National Aviation Reporting Center on Anomalous Phenomena (Narcap, Centre national aérien d'étude des phénomènes anormaux) basé aux États-Unis.
La preuve par le radar
Les enquêtes ont montré que la réalité objective des objets volants non identifiés reposait sur l'analyse de fait avérés.
Mais pour répondre aux principes même de la démarche scientifique encore faut-il que des faits reproductibles soient examinés.
Or, les conditions expérimentale d'un laboratoire, où tous les paramètres sont maîtrisés, ne sont, bien sûr, pas réunies. Il nous a fallu trouver un « biais » qui respecte les principes méthodologiques tout en tenant compte de la réalité et de la cohérence de la situation (un astronome qui braque son télescope vers le ciel observe bel et bien des manifestations qui ne sont pas forcément reproductibles au sens propre du terme. On ne niera pas pour autant que sa démarche est scientifique).
La méthodologie développée au Gepan consiste à analyser l'ensemble des conditions et des circonstances d'observation dans le « modèle tétraédrique » (lire annexe du chapitre 1). C'est en respectant cette méthodologie que nous avons retenu les rares observations de phénomènes qui résistent à l'analyse et entrent dans le groupe des objets volants non identifiés (Trans-en-Provence, Valensole, l'affaire de l' »Amarante »).
Mais les ovnis, en ce sens précis, se manifestent d'une façon encore moins contestable quand ils rencontrent des pilotes en vol. Contrairement aux cas terrestres, nous disposons, dans ces circonstances-là, d'un instrument de mesure objectif : le radar.
Cet instrument reçoit la consécration du Project Colorado, l'étude américaine réalisée en 1969 qui réfute pourtant l'existence des ovnis (voir plus loin). Ce rapport mentionne incidemment malgré tout (page 175 de son rapport final) qu'il y a... dans les dossiers de notification visuel/radar, un résidu faible mais notable de cas pour lesquels ne peut être proposé une explication plausible relevant de phénomènes de propagation ou d'interprétation erronées d'objets fabriqué par l'homme.
Les radars sont utilisés pour détecter et suivre la trajectoire des avions. Au cours des années quarante, ces apparitions ont commencé à détecter des choses étranges faisant preuve de vitesses et de manœuvres incompréhensibles (plus de 30 000 km/heure pour certains).
On peut dire, pour résumer, que les radars ont apporté une validation matérielle aux rapports immatériels des observateurs.
Ce chapitre est la clé du livre.
Parce qu'il rassemble des faits incontestables, il affirme que des objets volants non connus de l'homme évoluent dans notre espace terrestre. Le faisceau des preuves est ici total : crédibilité des pilotes civils et militaires, l'avion comme « isolant » des influences du monde extérieur, le double système de contrôle (radars primaires et secondaires, radio, qui servent à conforter ou à valider la présence physique d'objets inconnus dans l'espace aérien).
Des observateurs exceptionnels
Depuis plus de soixante ans, équipages civils et militaires rapportent des observations d'engins qui ne semblent pas correspondre à un type d'appareil connu ou à un phénomène naturel recensé.
Ces engins ont différentes formes, ils sont lumineux ou non, arborent différentes couleurs. Côté formes, les sphériques, cylindriques, ovales ou discoïdales sont les plus courantes. Souvent, plusieurs engins apparaissent en même temps. Des pilotes ont pu s'approcher d'eux, les survoler ou les observer entre leur avion et le sol.
Nous savons que 1400 observations au moins ont été enregistrées. Soit 10 % de leur nombre total recensés (environ 10 000 cas terrestres entre 1947 et 1966 – sources armée américaine). Si nous ramenons cette proportion à l'échelle française – où je précise que les chiffres sont beaucoup plus précis compte tenu de la qualité de la collecte des données - nous obtenons 5 900 témoignages au sol pour « seulement » 150 cas aéronautiques.
On ne s'en étonnera évidemment pas : il y a toujours moins de pilotes en vol que de témoins au sol.
Le 5 novembre 1990, lors de la rentrée atmosphérique de la fusée russe Proton, j'ai enregistré plus de 800 témoignages depuis le « plancher des vaches », contre 20 seulement en provenance de pilotes civils et militaires.
Si nous retranchons à ce potentiel de témoins les observations non divulguées par les pilotes en raison de l'inévitable réticence des professionnels de l'aviation à témoigner spontanément, nous comprenons l'énorme différence de cas recensés.
Pourquoi une telle réticence ?
Tout simplement par peur du ridicule, de ne pas être pris au sérieux, de compromettre sa carrière... Et ce n'est pas forcément une crainte non fondée. J'ai parfois constaté, malheureusement, que des pilotes témoins rencontraient souvent des difficultés pour la suite de leur mission professionnelle. Le prouve la mésaventure du commandant René Giraud (pilote de mirage IV que nous allons retrouver plus loin) que j'ai auditionné pour le rapport du groupe Cometa (abordé en détail au chapitre 7). Ou encore le commandant Jean-Charles Dubosc, le pilote de l'Airbus cité plus haut, qui refusa de témoigner jusqu'à ce qu'une preuve physique lui soit apportée par le radar.
La relative rareté des rapports aéronautiques est largement compensée par la grande qualité de restitution testimoniale des pilotes, supérieure à celle des témoins terrestres. Non pas que les pilotes aient une meilleurs perception du stimulus visuel, ni qu'ils soient des « surhommes ». Mais surtout parce que leur formation scientifique et technique les induit à porter une grande importance à l'environnement (habitude des phénomènes météorologiques et atmosphériques inhabituels, connaissance des différents type d'aéronefs en service). Ce sont des hommes et des femmes rompus , en outre, aux procédures.
Ainsi, la restitution des paramètres descriptifs des phénomènes observés n'en est que plus précise.
Une histoire de sécurité aérienne
À plusieurs reprises, la présence d'un Pan à proximité d'un avion a failli troubler la sécurité aérienne. Un rapport publié aux États-Unis en décembre 2000, le montre.
Ce document recense une centaine de cas américains dans lesquels la présence d'un ou plusieurs ovnis à proximité d'un avion a impliqué des modifications des procédures normales de pilotage (plan de vol, fonctionnement de l'équipement embarqué). Autant de dysfonctionnements susceptibles de provoquer un incident – voire un accident – si l'équipage (ou l'ovni) n'avait pas réagi.
>les quasi-collisions (dites airprox) et autres manœuvres près de l'aéronef ;
>les effets électromagnétiques, provisoires ou permanents, affectant les systèmes de contrôle ou de navigation ;
>les manœuvres rapprochées de la part des ovnis risquant de distraire l'attention de l'équipage et d'occasionner un défaut de sécurité.
Les Pans, ou ovnis, doivent donc faire l'objet, en ce sens, d'une étude appropriée. Il existe peu d'organismes scientifiques officiels mondiaux qui se sont donné cette mission.
C'est dommage...
Mis à part le Gepan et son successeur, le Sepra, seules deux autres structures étudient les ovnis (surtout à travers les rapports de pilotes civils). Il s'agit du Comité de Estudios de Fenomenos Aereos Anormalos (CEFAA), implanté dans le cadre de la Escuela Tecnica Aeronautica de l'aviation civile chilienne. Et du National Aviation Reporting Center on Anomalous Phenomena (Narcap, Centre national aérien d'étude des phénomènes anormaux) basé aux États-Unis.
- InvitéInvité
Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mar 02 Nov 2010, 08:50
Rapports des pilotes : les études
Nous disposons actuellement d'une base de données et d'un catalogue de plus de 1 300 observations d'ovnis par des pilotes et équipages d'avions civils et militaires qui couvrent l'ensemble
du globe. Sur cet ensemble, 702 cas sont recensés dans le continent nord-américains sur une période de plus de soixante ans.
Dans 444 cas (39 %), il s'agit d'observations en provenance de pilotes d'avions commerciaux.
Les observations par les pilotes militaires et les pilotes privés représentent respectivement 606 et 193 cas .Dans 200 cas (15 %), l'observation visuelle est confirmée par une détection radar (de bord ou au sol).
Ces observations visuel/ radar ont fait l'objet d'une étude de collaborateurs bénévoles du Sepra, Dominique Weinstein, commandant de police au ministère de l'intérieur, et Laurent Gonin, ingénieur. Une première évaluation des cas les plus détaillés a montré que les données techniques fournies par radar (taille, vitesse, distance, manœuvres, localisations) sont très proches de celles qu'estiment visuellement les pilotes. Dans 57 cas (4,5 %) , les pilotes ont constaté des effets électromagnétiques sur un ou plusieurs systèmes de l'avion pendant l'observation.
Laurent Gonin a réalisé une étude de qualité portant sur les seuls cas de rencontres aéronautiques à double observation visuel/radar. Gonin s'est appuyé sur les données recueillies par Dominique Weinstein (qui recense plus de 1 400 cas officiels) auxquelles il a appliqué une série de « filtres » destinés à ne retenir que les plus crédibles.
Par cette démarche essentielle, 147 cas ont nourri une base de données destinée à une rigoureuse étude statistique. De laquelle surgissent un certains nombre d'invariants que voici :
>la vitesse mesurée des phénomènes est largement subsonique (47 % des valeurs recensées). Les vitesses proches de Mach 1 (vitesse du son, soit 1 060 km/h) sont de l'ordre de seulement 10 %, les supérieures à Mach 3 représentent 23 %
>La durée des mesures radar se dégagent en deux plages de valeurs prédominantes : de zéro à cinq minutes et de quinze à vingt-cinq minutes
>dans 33 % des rapports, la notion de rapidité est mise en valeur.
À travers ce document, Gonin nous livre les comportements « non conventionnels » des Pan aéronautiques qualifiés de « visuel/radar » (v/r). Le mouvement de l'objet par rapport au témoin (opérateur radar au sol ou pilote) est classé selon deux catégories :
>une manœuvre aérienne non déterminée (24 %)
>une manœuvre que l'on peut comparer à celle d'un aéronef : « suit », « fuit », « ascension », « virages aigus », « en formation », « combats aériens » et « collisions proches » (58 %)
Dans la seconde catégorie de termes, les mots qui expriment une situation de mise en péril des pilotes sont caractérisés par « combat aérien » et « collision proche » (11 %).
Analysons cette dernière catégorie. Il ne s'agit, en aucun cas, d'évènements à caractère naturel mais bien de phénomènes au comportement réfléchi, qui agissent en fonction du type et de la nature de l'aéronef en présence duquel ils évoluent. Ces objets calquent souvent leur attitude sur l'avion qu'ils accompagnent.
Une étude approfondie du docteur Richard Haines et de Dominique Weinstein (ci-après) met en lumière plusieurs points d'une grande importance : les compas et les systèmes radio sont les instruments les plus touchés.
Les avions privés sont plus affectés par les effets électromagnétiques que les avions de ligne ou militaires. Les compas sur les avions militaires (généralement protégés contre les radiations, par exemple) ne semblent pas touchés. La plupart des effets électromagnétiques surviennent lorsque le phénomène est à proximité immédiate de l'avion. Enfin, la déviation des compas magnétiques semble en corrélation avec la position du phénomène. Un intense champ magnétique paraît de même s'associer aux ovnis.
Souvent, le phénomène s'est manifesté ou est passé à proximité de l'avion, suffisamment près pour aboutir parfois à un rapport airmiss/airprox de la part du pilote. Certains objets ont croisé la trajectoire de l'avion, l'ont dépassé et, dans quelques rares cas, ont manœuvrés autour de l'appareil.
Voici un extrait d'un étude inédite de Dominique Weinstein. Elle a porté sur 64 cas d'observation de Pans par des pilotes qui ont impliqué des effets électromagnétiques sur les systèmes de l'avion.
Depuis plus de cinquante années, des pilotes civils et militaires ont rapporté avoir observé des phénomènes aériens non identifiés (Pans). Ces phénomènes omniprésents ont été signalés par des équipages aériens de presque toutes les nations et ont entrainé l'établissement de bureaux de recueil de renseignements ou d'études officielles, civiles ou militaires (Chili, France, États-Unis, et ex-Union soviétique). Mais aussi intéressants que puissent être ces rapports d'observations, il existe un autre type d'évènement aéronautique, particulièrement intéressant et potentiellement plus important pour ceux qui ont un esprit scientifique et technique. Il s'agit des effets électromagnétiques à bord d'un avion, en relation avec la présence d'un Pan, ce qui peut avoir un impact sur la sécurité aérienne. Les cas sélectionnés pour cette étude impliquent un ou plusieurs systèmes embarqués (navigation, guidage et équipement de contrôle, affichages dans le cockpit, contacteurs de circuits et tout autre système électromagnétiquement contrôlé) qui sont supposé perturbés lorsqu'un ou plusieurs Pan se trouvent près de l'avion […]. En outre, si ces effets se produisent lorsqu'un Pan est à proximité de l'avion et cessent quand celui-ci disparaît, il est alors possible de penser qu'ils ont été produits directement par le phénomène et qu'ils ne sont pas le fruit du hasard ou d'interaction énergétique au sein de l'avion.
Les systèmes les plus affectés sont les électriques (46 cas, 79 %), suivis par les systèmes de propulsion (4 cas, 6 %), les contacts radar de bord (4 cas, 6 %). Les avions privés sont plus sujets aux effets électromagnétiques que les avions de ligne ou militaires. Les systèmes radio et les compas sont les plus affectés par les Pans. La plupart des objets (dans ces cas avec effets électromagnétiques) sont des formes rondes ou circulaires. La plupart des effets électromagnétiques sont survenus lorsque le Pan est près de l'avion. […].
Les cas que j'expose plus loin illustrent les différents types d'observation en présence : cas visuel/radar, cas avec des effets électromagnétiques sur l'avion, cas d'airmiss/airprox, cas impliquant plusieurs avions et observateurs au sol.
Seul un recueil plus systématique des témoignages détaillés des pilotes et équipages d'avions sera en mesure de faire progresser la recherche scientifique sur les Pans, tout en contribuant au renforcement de la sécurité aérienne. Il est nécessaire que les responsables et les professionnels de l'Aviation civile, au plan mondial, abordent sérieusement le sujet des ovnis et que des instructions claires encouragent les pilotes à rapporter leurs observations. Autrement dit, sans crainte du ridicule ou de souci pour leur carrière.
L'étude de 100 cas américains montrent que seulement 10 % des pilotes rapportent leur observation d'un manière officielle... […]
Nous disposons actuellement d'une base de données et d'un catalogue de plus de 1 300 observations d'ovnis par des pilotes et équipages d'avions civils et militaires qui couvrent l'ensemble
du globe. Sur cet ensemble, 702 cas sont recensés dans le continent nord-américains sur une période de plus de soixante ans.
Dans 444 cas (39 %), il s'agit d'observations en provenance de pilotes d'avions commerciaux.
Les observations par les pilotes militaires et les pilotes privés représentent respectivement 606 et 193 cas .Dans 200 cas (15 %), l'observation visuelle est confirmée par une détection radar (de bord ou au sol).
Ces observations visuel/ radar ont fait l'objet d'une étude de collaborateurs bénévoles du Sepra, Dominique Weinstein, commandant de police au ministère de l'intérieur, et Laurent Gonin, ingénieur. Une première évaluation des cas les plus détaillés a montré que les données techniques fournies par radar (taille, vitesse, distance, manœuvres, localisations) sont très proches de celles qu'estiment visuellement les pilotes. Dans 57 cas (4,5 %) , les pilotes ont constaté des effets électromagnétiques sur un ou plusieurs systèmes de l'avion pendant l'observation.
Laurent Gonin a réalisé une étude de qualité portant sur les seuls cas de rencontres aéronautiques à double observation visuel/radar. Gonin s'est appuyé sur les données recueillies par Dominique Weinstein (qui recense plus de 1 400 cas officiels) auxquelles il a appliqué une série de « filtres » destinés à ne retenir que les plus crédibles.
Par cette démarche essentielle, 147 cas ont nourri une base de données destinée à une rigoureuse étude statistique. De laquelle surgissent un certains nombre d'invariants que voici :
>la vitesse mesurée des phénomènes est largement subsonique (47 % des valeurs recensées). Les vitesses proches de Mach 1 (vitesse du son, soit 1 060 km/h) sont de l'ordre de seulement 10 %, les supérieures à Mach 3 représentent 23 %
>La durée des mesures radar se dégagent en deux plages de valeurs prédominantes : de zéro à cinq minutes et de quinze à vingt-cinq minutes
>dans 33 % des rapports, la notion de rapidité est mise en valeur.
À travers ce document, Gonin nous livre les comportements « non conventionnels » des Pan aéronautiques qualifiés de « visuel/radar » (v/r). Le mouvement de l'objet par rapport au témoin (opérateur radar au sol ou pilote) est classé selon deux catégories :
>une manœuvre aérienne non déterminée (24 %)
>une manœuvre que l'on peut comparer à celle d'un aéronef : « suit », « fuit », « ascension », « virages aigus », « en formation », « combats aériens » et « collisions proches » (58 %)
Dans la seconde catégorie de termes, les mots qui expriment une situation de mise en péril des pilotes sont caractérisés par « combat aérien » et « collision proche » (11 %).
Analysons cette dernière catégorie. Il ne s'agit, en aucun cas, d'évènements à caractère naturel mais bien de phénomènes au comportement réfléchi, qui agissent en fonction du type et de la nature de l'aéronef en présence duquel ils évoluent. Ces objets calquent souvent leur attitude sur l'avion qu'ils accompagnent.
Une étude approfondie du docteur Richard Haines et de Dominique Weinstein (ci-après) met en lumière plusieurs points d'une grande importance : les compas et les systèmes radio sont les instruments les plus touchés.
Les avions privés sont plus affectés par les effets électromagnétiques que les avions de ligne ou militaires. Les compas sur les avions militaires (généralement protégés contre les radiations, par exemple) ne semblent pas touchés. La plupart des effets électromagnétiques surviennent lorsque le phénomène est à proximité immédiate de l'avion. Enfin, la déviation des compas magnétiques semble en corrélation avec la position du phénomène. Un intense champ magnétique paraît de même s'associer aux ovnis.
Souvent, le phénomène s'est manifesté ou est passé à proximité de l'avion, suffisamment près pour aboutir parfois à un rapport airmiss/airprox de la part du pilote. Certains objets ont croisé la trajectoire de l'avion, l'ont dépassé et, dans quelques rares cas, ont manœuvrés autour de l'appareil.
Voici un extrait d'un étude inédite de Dominique Weinstein. Elle a porté sur 64 cas d'observation de Pans par des pilotes qui ont impliqué des effets électromagnétiques sur les systèmes de l'avion.
Depuis plus de cinquante années, des pilotes civils et militaires ont rapporté avoir observé des phénomènes aériens non identifiés (Pans). Ces phénomènes omniprésents ont été signalés par des équipages aériens de presque toutes les nations et ont entrainé l'établissement de bureaux de recueil de renseignements ou d'études officielles, civiles ou militaires (Chili, France, États-Unis, et ex-Union soviétique). Mais aussi intéressants que puissent être ces rapports d'observations, il existe un autre type d'évènement aéronautique, particulièrement intéressant et potentiellement plus important pour ceux qui ont un esprit scientifique et technique. Il s'agit des effets électromagnétiques à bord d'un avion, en relation avec la présence d'un Pan, ce qui peut avoir un impact sur la sécurité aérienne. Les cas sélectionnés pour cette étude impliquent un ou plusieurs systèmes embarqués (navigation, guidage et équipement de contrôle, affichages dans le cockpit, contacteurs de circuits et tout autre système électromagnétiquement contrôlé) qui sont supposé perturbés lorsqu'un ou plusieurs Pan se trouvent près de l'avion […]. En outre, si ces effets se produisent lorsqu'un Pan est à proximité de l'avion et cessent quand celui-ci disparaît, il est alors possible de penser qu'ils ont été produits directement par le phénomène et qu'ils ne sont pas le fruit du hasard ou d'interaction énergétique au sein de l'avion.
Les systèmes les plus affectés sont les électriques (46 cas, 79 %), suivis par les systèmes de propulsion (4 cas, 6 %), les contacts radar de bord (4 cas, 6 %). Les avions privés sont plus sujets aux effets électromagnétiques que les avions de ligne ou militaires. Les systèmes radio et les compas sont les plus affectés par les Pans. La plupart des objets (dans ces cas avec effets électromagnétiques) sont des formes rondes ou circulaires. La plupart des effets électromagnétiques sont survenus lorsque le Pan est près de l'avion. […].
Les cas que j'expose plus loin illustrent les différents types d'observation en présence : cas visuel/radar, cas avec des effets électromagnétiques sur l'avion, cas d'airmiss/airprox, cas impliquant plusieurs avions et observateurs au sol.
Seul un recueil plus systématique des témoignages détaillés des pilotes et équipages d'avions sera en mesure de faire progresser la recherche scientifique sur les Pans, tout en contribuant au renforcement de la sécurité aérienne. Il est nécessaire que les responsables et les professionnels de l'Aviation civile, au plan mondial, abordent sérieusement le sujet des ovnis et que des instructions claires encouragent les pilotes à rapporter leurs observations. Autrement dit, sans crainte du ridicule ou de souci pour leur carrière.
L'étude de 100 cas américains montrent que seulement 10 % des pilotes rapportent leur observation d'un manière officielle... […]
- InvitéInvité
Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mar 02 Nov 2010, 09:06
Chapitre 8 (extrait)
Les hommes qui savaient...
Aux États-Unis, pendant la période de l'après-guerre, lorsque le phénomène ovni prend une ampleur
considérable, des dizaines d'officiers supérieurs de l'armée, appuyés par des scientifiques, sont amenés à influencer la stratégie défensive globale de leur pays.
Affolés par l'idée que le public pourrait connaître la situation – l'armée la plus puissante du monde fait face à des incursions dans son espace aérien d'objets inconnus et invulnérables – , ces hommes sont contraints de constituer un véritable « cordon sanitaire » autour de la question des ovnis... Ceux qui s'expriment dès lors sur le sujet, de manière subtile, sont directement impliqués dans le cours des évènements, soit parce qu'ils les subissent dans le cadre de leur fonction officielle, soit parce qu'ils sont sollicités pour des études et des analyses.
Nous allons le voir, transpire des rapports, déclarations et commentaires saisis sur le vif une grande incompréhension, doublée d'impuissance... Peu d'historiens – hélas – se sont intéressés à cette période que je considère comme l'une des plus fascinante de l'histoire de l'homme. Dans ce chapitre – et les prochains – je tente, modestement, d'accomplir une part de ce travail nécessaire qui permettra, je le souhaite, d'ouvrir la voie à de futures recherches de grande envergure.
Une période « troublée »
En mai 1999 à Chicago, je participais à la première réunion de Sign Historical Group, qui rassemblait des spécialistes – des ufologues – de qualité comme Wendy Connors, David Hall, Jerome Clark, Richard Hall, Jan Aldrich ou Michael Swords. Entre autres choses, j'ai retenu le grand souci de tous ces gens de rassembler, avec rigueur, un fond de documentation (officielle et privée) le plus complet possible.
Un travail que je tiens pour essentiel...
Richard Hall, ancien secrétaire du Nicap, est aujourd'hui un homme de quatre-vingts ans, un « sage », véritable mémoire vivante capable de replacer tous les éléments dans leur contexte précis. Hall côtoya Donald Keyhoe, un temps président du Nicap, ainsi que l'ensemble des civils et militaires qui furent les acteurs de ces temps « troublés ». Dans son remarquable ouvrage The Ufo Evidence, Hall détaille avec précision la chronologie officielle des évènements et leur enchaînement, depuis les toutes premières apparitions inexpliquées jusqu'à la clôture du Project Blue Book, à la fin des années soixante.
Avant de nous concentrer sur les prises de position et les déclarations stupéfiantes des hommes qui touchèrent du doigt le secret, il me semble fort pertinent de reprendre rapidement cette chronologie pour bien saisir le contexte dans lequel elles furent tenues.
De fin juin 1947 à 1949 : « phase choc et découverte ».
L'US Air Force est dans la plus grande confusion. À la demande du Pentagone, dans une lettre datant de 1947, le commandant de l'Agence de recherche scientifique, Nathan Twining, consigne sans fard que les ovnis sont réels et demande un vaste plan d'urgence pour les étudier. Plusieurs observations remarquables de pilotes militaires et civils, comme celle du capitaine Thomas Mantell ou de l'équipage du DC-3 d'Eastern Airlines, modifient en profondeur la vision du monde que professent à cet instant les hauts responsables de l'état-major. Les membres du Project Sign rendent un rapport dans lequel ils consignent que le phénomène est extraterrestre.
La seconde période débute en 1951, lorsque l'Air Force met sur pied un grand projet semi-officiel de collecte et d'analyse, le Project Blue Book, dirigé par le capitaine Edward J. Ruppelt. Parallèlement, un puissant dispositif d'observation, qui vise à saisir l'information directement à la source, est mis en place secrètement (ordinateur, radars, caméras vidéo, appareils photo dans les canons des avions, etc.). On n'obtiendra jamais les résultats de telles investigations...
La troisième période, que l'on peut qualifier de « deni systématique », prend corps en 1954, lorsque la redoutable procédure de censure Janap 146 (Joint Army Navy Air Force Publication) est mise en place par l'état-major interarmes. Ce document officiel, qui tombe sous le coup de la loi réprimant l'espionnage (emprisonnement de 10 ans et amende de 10 000 dollars), interdit au personnel de l'armée (mais aussi à certains civils comme les pilotes de ligne) de diffuser des informations relatives aux objets volants non identifiés ( attitude étrange puisqu'ils n'existent pas officiellement !). Observations et observateurs sont ridiculisés (même lorsqu'il s'agit de pilotes de l'US Air Force), les enquêtes bâclées (la plupart du temps un simple coup de téléphone), des explications totalement fantaisistes servies à la hâte sans aucune vérification sur le terrain. Cette situation perdure lamentablement jusqu'en janvier 1969, date à laquelle, nous l'avons vu plus haut, une commission universitaire indépendante, financée par l'US Air Force ( le Colorado Project), rend des conclusions subtilement négatives sur l'existence des ovnis.
Il faut retenir que les plus hautes autorités militaires des États-Unis avaient besoin de gérer, de manière efficace et discrète, toutes les données du problème, tant au plan de leur compréhension immédiate (d'où viennent les ovnis ? quelle attitude adopter face à eux ?) que dans la manière de tenir – ou non – le public au courant (quoi dire ? quand ? Comment ?). À ce niveau de décision, ces autorités eurent recours aux meilleurs stratèges militaires disponibles ainsi qu'aux scientifiques parmi les meilleurs du monde dans leur domaine.
Le Project Blue Book et l'inventeur du terme « ovni »
Au mois de septembre 1984, je rencontrais le docteur J. Allen Hynek qui fut, pendant plus de vingt ans, l'astronome consultant du Project Blue Book (de mars 1952 à décembre 1969).
À cette occasion, entre autres choses tout à fait passionnantes que j'expose plus loin, Hynek me parla, avec force détails, de sa collaboration avec l'inventeur du terme Unidentified Flying Object, Ufo (ovni en français), le capitaine Edward J. Ruppelt.
Ruppelt fut le chef du Blue Book de 1951 à 1953, une période extrêmement riche en observations d'ovnis et en déclarations « croustillantes » de la part des officiels.
Figure active du monde de l'ufologie, Ruppelt est aussi l'une des plus crédibles. Pendant trois années, il analysa plus de 4 500 rapports, rencontra les témoins et s'entretint avec les généraux au sommet de la hiérarchie militaire. Son livre, publié en 1956 (The report on Unidentified Flying Objects), comporte bon nombre de révélations (comme l'évocation de documents, secrets à l'époque, qui seront déclassifiés au cours des années soixante-dix). Il expose l'étendue du dossier, décrit les procédures d'analyse et énonce les résultats obtenus. C'est en quelque sorte un « instantané » historique de l'ambiance générale qui régnait au cours des toutes premières années du phénomène. Ruppelt est le tout premier à révéler l'existence de l'Estimation du phénomène, un document top secret, dans lequel les experts militaires et scientifiques du Project Sign concluent à l'existence des soucoupes volantes en tant qu'engins venus de l'espace : La situation était les ovnis ; l'évaluation, qu'ils étaient interplanétaires ! C'était un document plutôt épais, avec une couverture noire, imprimé sur du papier au format administratif courant. La couverture était frappée des mots « Top Secret ». Il contenait l'analyse de l'Air Force sur plusieurs incidents. Toutes provenaient de scientifiques, de pilotes et d'autres observateurs crédibles, et tous ces évènements étaient non identifiés.
Ce même capitaine est également le premier à révéler des données concrètes sur les performances des ovnis (plus de 20 000 km/h pour certains d'entre eux). Nommé à la tête du Project Blue Book en mars 1952, il réorganise la recherche, prépare un plan d'étude, optimise les procédures et s'adjoint le conseil indispensable d'astronomes (dont le docteur Allen Hynek), tout comme celui d'autres experts de diverses disciplines scientifiques. L'analyse – difficile – des rapports accumulés (1952 est une « année à ovnis ») se déroule dans la plus grande impartialité, le plus souvent en liaison directe avec d'autres services de l'Air Force (météo, service des vols, commandement de la défense aérienne, etc.).
Des réponses honnêtes et objectives sont formulées. Bon nombre de cas expliqués. Les autres observations, le « noyau dur », classées comme « inconnues ». Progressivement, Ruppelt prend tout la mesure du problème. Les cas aéronautiques en provenance d'installations militaires sont ceux qui le troublent le plus (données étudiées par les spécialistes radar de la branche électronique de l'Atic).
Au terme d'une enquête, au cours de laquelle il interroge un pilote de chasse de la Navy qui a rencontré un ovni doté d'accélérations époustouflantes, il admet : Je pense que le pilote a résumé la situation très convenablement quand il m'a dit « Je ne sais pas ce que c'était, mais je n'ai jamais vu quoi que ce soit de pareil, ni avant ni après, peut-être que c'était un vaisseau spatial. » Je suis revenu à Dayton éberlué – peut-être que c'était un vaisseau spatial...
À propos de la preuve de l'existence des ovnis, il déclare : Les rapports radar/visuel sont les plus convaincants. Quand un radar au sol repère une cible non identifiée, qu'un observateur au sol voit une lueur où le radar localise cette cible, qu'un avion est envoyé pour intercepter l'ovni, que le pilote voit également la lueur repérée par son radar de bord, lueur qui s'éloigne alors à une vitesse fantastique, il n'y a pas de réponse simple. Nous ne possédons aucun appareil sur cette Terre capable de distancer si facilement nos derniers jets...
Au cours de la période qui le voità la tête du Blue Book, Ruppelt rend compte régulièrement de la situation à sa hiérarchie, comme à d'autres agences gouvernementales, et souligne un fort intérêt général pour les ovnis. Idem pour les briefings qu'il donne à divers groupes de scientifiques : Dans de nombreux cas, nous arrivions quelque part pour constater que toute un journée avait été mobilisée pour évoquer les ovnis. Et, pas une seule fois, je n'ai rencontré quiconque pour se moquer du sujet des soucoupes volantes, quoique publiquement ces mêmes personnes aient joyeusement abreuvé la presse avec des réponses du genre hallucinations, absurdités, ou gaspillage d'argent et de temps...
La liaison entre le Project Blue Book et le Pentagone passe par le major Dewey J. Fournet, qui a servi en tant qu'officier des renseignements lors de la seconde guerre mondiale, puis a été assigné au quartier général en charge du programme ovni.
Comme Edward Ruppelt, Fournet est tout d'abord critique sur sa nouvelle affectation, qu'il considère comme peu sérieuse. Mais il change rapidement d'avis... Son accréditation « top secret » l'autorise à examiner les dossiers classifiés. Certains cas lui cause une grosse impression : Au fil des premiers mois de travail – probablement vers le début de l'année 1952 – je me suis convaincu que le sujet méritait une attention sérieuse. Lors du déferlement de la vague de 1952, il joue un rôle prépondérant puisqu'il est lui-même témoin de l'apparition de cibles inexpliquées sur les radars de l'aéroport national, à Washington.
Récipiendaire de toutes les informations touchant aux ovnis, il convainc ses supérieurs de rendre disponibles au public celles qui ne sont pas « sensibles ».
En janvier 1953, lorsque la CIA prend le dossier en main, le major Fournet est audité par la commission Robertson. Il déclare à ce propos : Je regrette que le gouvernement ne soit plus associé à ce sujet, bien que je n'ai aucun remords quant à l'enterrement du projet de l'Air Force vu le chemin pris, négatif. Le capitaine Ruppelt me confia qu'il put voir le négativisme développé suite au rapport de la commission de la CIA début 1953, et ce fut la principale raison de mon départ.
À la fin de l'année 1952, lorsque les évènements de Washington sont encore dans tous les esprits – et qu'un grand nombre de rapports d'observations corrélés par radar sont disponibles - , Ruppelt et Fournet réalisent conjointement une étude sur les mouvements des ovnis.
Sont-ils aléatoires ou ordonnés ?
Un cas est pris en exemple, celui de Haneda au Japon (1952), au cours duquel le trajet de l'ovni prend l'allure de lignes droites quasiment identiques et de virages constants, l'ovni ne déviant du modèle que lorsqu'un avion de chasse F-94 arrive pour l'intercepter. Ruppelt : L'étude a couvert plusieurs centaines de nos rapports d'ovnis les plus détaillés. Par un processus très critique d'élimination, basé sur le mouvement rapporté des ovnis, Fournet a indiqué au panel que les rapports qui pouvaient avoir été provoqués par des objets connus – ballons, avions, corps astronomiques, etc. - avaient été éliminés. Cette élimination sévère n'a laissé que 10 ou 20 rapports qui entraient dans la catégorie « inconnu ». Avec cette méthode critique d'évaluation, ces quelques rapports ont prouvé, au-delà du doute, que les ovnis étaient intelligemment contrôlés par des personnes possédant des cerveaux égaux ou supérieurs aux nôtres. Il ajoute : La prochaine étape dans l'étude, a expliqué Fournet, était de découvrir d'où ils venaient. On a éliminé « créatures terrestres » au profit finalement d'« êtres venus de l'espace ».
Les hommes qui savaient...
Aux États-Unis, pendant la période de l'après-guerre, lorsque le phénomène ovni prend une ampleur
considérable, des dizaines d'officiers supérieurs de l'armée, appuyés par des scientifiques, sont amenés à influencer la stratégie défensive globale de leur pays.
Affolés par l'idée que le public pourrait connaître la situation – l'armée la plus puissante du monde fait face à des incursions dans son espace aérien d'objets inconnus et invulnérables – , ces hommes sont contraints de constituer un véritable « cordon sanitaire » autour de la question des ovnis... Ceux qui s'expriment dès lors sur le sujet, de manière subtile, sont directement impliqués dans le cours des évènements, soit parce qu'ils les subissent dans le cadre de leur fonction officielle, soit parce qu'ils sont sollicités pour des études et des analyses.
Nous allons le voir, transpire des rapports, déclarations et commentaires saisis sur le vif une grande incompréhension, doublée d'impuissance... Peu d'historiens – hélas – se sont intéressés à cette période que je considère comme l'une des plus fascinante de l'histoire de l'homme. Dans ce chapitre – et les prochains – je tente, modestement, d'accomplir une part de ce travail nécessaire qui permettra, je le souhaite, d'ouvrir la voie à de futures recherches de grande envergure.
Une période « troublée »
En mai 1999 à Chicago, je participais à la première réunion de Sign Historical Group, qui rassemblait des spécialistes – des ufologues – de qualité comme Wendy Connors, David Hall, Jerome Clark, Richard Hall, Jan Aldrich ou Michael Swords. Entre autres choses, j'ai retenu le grand souci de tous ces gens de rassembler, avec rigueur, un fond de documentation (officielle et privée) le plus complet possible.
Un travail que je tiens pour essentiel...
Richard Hall, ancien secrétaire du Nicap, est aujourd'hui un homme de quatre-vingts ans, un « sage », véritable mémoire vivante capable de replacer tous les éléments dans leur contexte précis. Hall côtoya Donald Keyhoe, un temps président du Nicap, ainsi que l'ensemble des civils et militaires qui furent les acteurs de ces temps « troublés ». Dans son remarquable ouvrage The Ufo Evidence, Hall détaille avec précision la chronologie officielle des évènements et leur enchaînement, depuis les toutes premières apparitions inexpliquées jusqu'à la clôture du Project Blue Book, à la fin des années soixante.
Avant de nous concentrer sur les prises de position et les déclarations stupéfiantes des hommes qui touchèrent du doigt le secret, il me semble fort pertinent de reprendre rapidement cette chronologie pour bien saisir le contexte dans lequel elles furent tenues.
De fin juin 1947 à 1949 : « phase choc et découverte ».
L'US Air Force est dans la plus grande confusion. À la demande du Pentagone, dans une lettre datant de 1947, le commandant de l'Agence de recherche scientifique, Nathan Twining, consigne sans fard que les ovnis sont réels et demande un vaste plan d'urgence pour les étudier. Plusieurs observations remarquables de pilotes militaires et civils, comme celle du capitaine Thomas Mantell ou de l'équipage du DC-3 d'Eastern Airlines, modifient en profondeur la vision du monde que professent à cet instant les hauts responsables de l'état-major. Les membres du Project Sign rendent un rapport dans lequel ils consignent que le phénomène est extraterrestre.
La seconde période débute en 1951, lorsque l'Air Force met sur pied un grand projet semi-officiel de collecte et d'analyse, le Project Blue Book, dirigé par le capitaine Edward J. Ruppelt. Parallèlement, un puissant dispositif d'observation, qui vise à saisir l'information directement à la source, est mis en place secrètement (ordinateur, radars, caméras vidéo, appareils photo dans les canons des avions, etc.). On n'obtiendra jamais les résultats de telles investigations...
La troisième période, que l'on peut qualifier de « deni systématique », prend corps en 1954, lorsque la redoutable procédure de censure Janap 146 (Joint Army Navy Air Force Publication) est mise en place par l'état-major interarmes. Ce document officiel, qui tombe sous le coup de la loi réprimant l'espionnage (emprisonnement de 10 ans et amende de 10 000 dollars), interdit au personnel de l'armée (mais aussi à certains civils comme les pilotes de ligne) de diffuser des informations relatives aux objets volants non identifiés ( attitude étrange puisqu'ils n'existent pas officiellement !). Observations et observateurs sont ridiculisés (même lorsqu'il s'agit de pilotes de l'US Air Force), les enquêtes bâclées (la plupart du temps un simple coup de téléphone), des explications totalement fantaisistes servies à la hâte sans aucune vérification sur le terrain. Cette situation perdure lamentablement jusqu'en janvier 1969, date à laquelle, nous l'avons vu plus haut, une commission universitaire indépendante, financée par l'US Air Force ( le Colorado Project), rend des conclusions subtilement négatives sur l'existence des ovnis.
Il faut retenir que les plus hautes autorités militaires des États-Unis avaient besoin de gérer, de manière efficace et discrète, toutes les données du problème, tant au plan de leur compréhension immédiate (d'où viennent les ovnis ? quelle attitude adopter face à eux ?) que dans la manière de tenir – ou non – le public au courant (quoi dire ? quand ? Comment ?). À ce niveau de décision, ces autorités eurent recours aux meilleurs stratèges militaires disponibles ainsi qu'aux scientifiques parmi les meilleurs du monde dans leur domaine.
Le Project Blue Book et l'inventeur du terme « ovni »
Au mois de septembre 1984, je rencontrais le docteur J. Allen Hynek qui fut, pendant plus de vingt ans, l'astronome consultant du Project Blue Book (de mars 1952 à décembre 1969).
À cette occasion, entre autres choses tout à fait passionnantes que j'expose plus loin, Hynek me parla, avec force détails, de sa collaboration avec l'inventeur du terme Unidentified Flying Object, Ufo (ovni en français), le capitaine Edward J. Ruppelt.
Ruppelt fut le chef du Blue Book de 1951 à 1953, une période extrêmement riche en observations d'ovnis et en déclarations « croustillantes » de la part des officiels.
Figure active du monde de l'ufologie, Ruppelt est aussi l'une des plus crédibles. Pendant trois années, il analysa plus de 4 500 rapports, rencontra les témoins et s'entretint avec les généraux au sommet de la hiérarchie militaire. Son livre, publié en 1956 (The report on Unidentified Flying Objects), comporte bon nombre de révélations (comme l'évocation de documents, secrets à l'époque, qui seront déclassifiés au cours des années soixante-dix). Il expose l'étendue du dossier, décrit les procédures d'analyse et énonce les résultats obtenus. C'est en quelque sorte un « instantané » historique de l'ambiance générale qui régnait au cours des toutes premières années du phénomène. Ruppelt est le tout premier à révéler l'existence de l'Estimation du phénomène, un document top secret, dans lequel les experts militaires et scientifiques du Project Sign concluent à l'existence des soucoupes volantes en tant qu'engins venus de l'espace : La situation était les ovnis ; l'évaluation, qu'ils étaient interplanétaires ! C'était un document plutôt épais, avec une couverture noire, imprimé sur du papier au format administratif courant. La couverture était frappée des mots « Top Secret ». Il contenait l'analyse de l'Air Force sur plusieurs incidents. Toutes provenaient de scientifiques, de pilotes et d'autres observateurs crédibles, et tous ces évènements étaient non identifiés.
Ce même capitaine est également le premier à révéler des données concrètes sur les performances des ovnis (plus de 20 000 km/h pour certains d'entre eux). Nommé à la tête du Project Blue Book en mars 1952, il réorganise la recherche, prépare un plan d'étude, optimise les procédures et s'adjoint le conseil indispensable d'astronomes (dont le docteur Allen Hynek), tout comme celui d'autres experts de diverses disciplines scientifiques. L'analyse – difficile – des rapports accumulés (1952 est une « année à ovnis ») se déroule dans la plus grande impartialité, le plus souvent en liaison directe avec d'autres services de l'Air Force (météo, service des vols, commandement de la défense aérienne, etc.).
Des réponses honnêtes et objectives sont formulées. Bon nombre de cas expliqués. Les autres observations, le « noyau dur », classées comme « inconnues ». Progressivement, Ruppelt prend tout la mesure du problème. Les cas aéronautiques en provenance d'installations militaires sont ceux qui le troublent le plus (données étudiées par les spécialistes radar de la branche électronique de l'Atic).
Au terme d'une enquête, au cours de laquelle il interroge un pilote de chasse de la Navy qui a rencontré un ovni doté d'accélérations époustouflantes, il admet : Je pense que le pilote a résumé la situation très convenablement quand il m'a dit « Je ne sais pas ce que c'était, mais je n'ai jamais vu quoi que ce soit de pareil, ni avant ni après, peut-être que c'était un vaisseau spatial. » Je suis revenu à Dayton éberlué – peut-être que c'était un vaisseau spatial...
À propos de la preuve de l'existence des ovnis, il déclare : Les rapports radar/visuel sont les plus convaincants. Quand un radar au sol repère une cible non identifiée, qu'un observateur au sol voit une lueur où le radar localise cette cible, qu'un avion est envoyé pour intercepter l'ovni, que le pilote voit également la lueur repérée par son radar de bord, lueur qui s'éloigne alors à une vitesse fantastique, il n'y a pas de réponse simple. Nous ne possédons aucun appareil sur cette Terre capable de distancer si facilement nos derniers jets...
Au cours de la période qui le voità la tête du Blue Book, Ruppelt rend compte régulièrement de la situation à sa hiérarchie, comme à d'autres agences gouvernementales, et souligne un fort intérêt général pour les ovnis. Idem pour les briefings qu'il donne à divers groupes de scientifiques : Dans de nombreux cas, nous arrivions quelque part pour constater que toute un journée avait été mobilisée pour évoquer les ovnis. Et, pas une seule fois, je n'ai rencontré quiconque pour se moquer du sujet des soucoupes volantes, quoique publiquement ces mêmes personnes aient joyeusement abreuvé la presse avec des réponses du genre hallucinations, absurdités, ou gaspillage d'argent et de temps...
La liaison entre le Project Blue Book et le Pentagone passe par le major Dewey J. Fournet, qui a servi en tant qu'officier des renseignements lors de la seconde guerre mondiale, puis a été assigné au quartier général en charge du programme ovni.
Comme Edward Ruppelt, Fournet est tout d'abord critique sur sa nouvelle affectation, qu'il considère comme peu sérieuse. Mais il change rapidement d'avis... Son accréditation « top secret » l'autorise à examiner les dossiers classifiés. Certains cas lui cause une grosse impression : Au fil des premiers mois de travail – probablement vers le début de l'année 1952 – je me suis convaincu que le sujet méritait une attention sérieuse. Lors du déferlement de la vague de 1952, il joue un rôle prépondérant puisqu'il est lui-même témoin de l'apparition de cibles inexpliquées sur les radars de l'aéroport national, à Washington.
Récipiendaire de toutes les informations touchant aux ovnis, il convainc ses supérieurs de rendre disponibles au public celles qui ne sont pas « sensibles ».
En janvier 1953, lorsque la CIA prend le dossier en main, le major Fournet est audité par la commission Robertson. Il déclare à ce propos : Je regrette que le gouvernement ne soit plus associé à ce sujet, bien que je n'ai aucun remords quant à l'enterrement du projet de l'Air Force vu le chemin pris, négatif. Le capitaine Ruppelt me confia qu'il put voir le négativisme développé suite au rapport de la commission de la CIA début 1953, et ce fut la principale raison de mon départ.
À la fin de l'année 1952, lorsque les évènements de Washington sont encore dans tous les esprits – et qu'un grand nombre de rapports d'observations corrélés par radar sont disponibles - , Ruppelt et Fournet réalisent conjointement une étude sur les mouvements des ovnis.
Sont-ils aléatoires ou ordonnés ?
Un cas est pris en exemple, celui de Haneda au Japon (1952), au cours duquel le trajet de l'ovni prend l'allure de lignes droites quasiment identiques et de virages constants, l'ovni ne déviant du modèle que lorsqu'un avion de chasse F-94 arrive pour l'intercepter. Ruppelt : L'étude a couvert plusieurs centaines de nos rapports d'ovnis les plus détaillés. Par un processus très critique d'élimination, basé sur le mouvement rapporté des ovnis, Fournet a indiqué au panel que les rapports qui pouvaient avoir été provoqués par des objets connus – ballons, avions, corps astronomiques, etc. - avaient été éliminés. Cette élimination sévère n'a laissé que 10 ou 20 rapports qui entraient dans la catégorie « inconnu ». Avec cette méthode critique d'évaluation, ces quelques rapports ont prouvé, au-delà du doute, que les ovnis étaient intelligemment contrôlés par des personnes possédant des cerveaux égaux ou supérieurs aux nôtres. Il ajoute : La prochaine étape dans l'étude, a expliqué Fournet, était de découvrir d'où ils venaient. On a éliminé « créatures terrestres » au profit finalement d'« êtres venus de l'espace ».
- InvitéInvité
Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mar 02 Nov 2010, 09:14
Le pentagone : une explication interplanétaire...
En 1952, le Project Blue Book travaillait en étroite collaboration avec la section presse du Pentagone dont le porte-parole était, à cette époque, un civil Albert Chop. Le parcours de cet officiel est riche d'enseignements dans la mesure où il montre comment peut surgir un revirement de position à la suite d'une simple confrontation directe avec les faits. Parcours que je définirais de « classique », lorsque l'on étudie honnêtement le phénomène).
Lorsqu'il était, en 1950, au service de presse de l'Air Material Command (base de Wright-Patterson), Al Chop était un sceptique qui pensait que les ovnis étaient des foutaises. Après son transfert au Pentagone, sur l'ordre du colonel Richard Searles, son opinion évolue progressivement au contact de hauts fonctionnaires du gouvernement qui savent très bien que les ovnis sont une réalité.
Travaillant conjointement avec Ruppelt et Fournet, il consulte plusieurs rapports d'observation. Un, en particulier, achève de la convaincre. Chop : Il y avait un rapport de scientifiques, placés sous les ordres du général Mills, qui suivaient un ballon météo au théodolite. Ils ont vu un objet non identifié descendre sur lui et faire plusieurs passes. Quand le ballon fut récupéré, il avait une bosse de dix pieds sur un côté. Le rapport mentionnait des schémas de l'élévation, la direction du vent ainsi que des détails sur l'apparence de l'ovni et sa fuite. J'avais un accès privé au dossiers du projet. Ils contenaient des centaines de rapports officiels de rencontres entre des ovnis et du personnel militaire de toutes les divisions du service. Ils étaient classifiés avec un haut degrés de sécurité.
Surviennent les évènements de Washington en juillet 1952, au cœur desquels, comme le major Dewey Fournet, Chop est personnellement impliqué.
Le 26, tandis que des ovnis survolent le Capitole, le Pentagone et la Maison-Blanche, que des avions militaires sont envoyés à l'interception, notre homme se trouve dans la tour de contrôle de l'aéroport national en compagnie d'opérateurs radar et de membres du gouvernement. Sont également présents des journalistes et des photographes. Chop leur montre les cibles inconnues sur les écrans. Les observateurs sont médusés...
Évoquant l'ambiance régnant dans la salle des radars lorsqu'un pilote de l'US Air Force se retrouve encerclé par des ovnis, il avoue : Incrédulité ? Non ! Impuissance ? Oui ! Quand nous levions la tête du scope pour nous regarder les uns les autres, vous pouvez imaginer chacun de nous en train de penser à faire quelque chose qui aurait pu nous aider. Je dois dire qu'il n'y avait pas de sceptiques autour de cet écran. Seulement des hommes qui savaient que ces objets représentaient quelque chose contre lequel nous ne pouvions faire face.
En janvier 1965, devenu directeur adjoint des relations publiques à la Nasa, il convient : Je suis, depuis longtemps convaincu que les soucoupes volantes sont réelles et extraterrestres. En d'autres termes, nous sommes observés par des êtres de l'espace.
Je produis ici un document d'une importance majeure, rédigé en janvier 1953 par Albert Chop lorsqu'il était porte parole du Pentagone et qui confirme que les militaires américains, après étude de centaines de cas d'observation, attribuaient une origine interplanétaire aux soucoupes volantes.
Traduction
Messieurs,
Ce courrier accuse réception de la récente lettre que vous nous avez adressé à propos du futur ouvrage que le major Donald E. Keyhoe, retraité du corps des Marines, a consacré aux soucoupes volantes.
L'Air Force tient le major Keyhoe pour un journaliste responsable et rigoureux. Sa longue coopération avec l'Air Force dans l'étude des objets volants non identifiés fait de lui une autorité civile reconnue en la matière.
Tous les rapports d'observation et autres mémos auxquels il a demandé l'accès ont été déclassifiés et lui ont été transmis, à partir des archives de l'Air Technical Intelligence.
L'Air Force et son bureau de recherche, le Project Blue Book, sont conscients des conclusions du major Keyhoe pour lequel les soucoupes volantes proviennent d'une autre planète. L'Air Force n'a jamais nié cette hypothèse. Certains, au sein du personnel, avancent qu'il pourrait s'agir d'étranges phénomènes naturels encore parfaitement inconnus, mais si les manœuvres apparemment dirigées, attestées par bon nombre d'observateurs compétents, sont avérées, alors la seule explication demeure celle d'une origine interplanétaire.
Bien vôtre,
Albert M. Chop
Bureau de presse de l'Air Force
Du côté des scientifiques
Les hommes qui ont vécu ces évènements traumatisants étaient pris entre le désir de les révéler et l'obligation de ne rien dire (n'oublions pas qu'à cette époque, aux États-Unis, le mot « patriotisme » revêt une signification très forte).
Je constate que tous ont eu, à peu de chose près, la même démarche, qui les a conduits à des conclusions similaires : prises de fonction empreintes de complet scepticisme, évoluant vers le doute, pour se terminer par la conviction d'avoir affaire à quelque chose dont l'origine n'est pas terrestre.
Les scientifiques n'ont pas fait exception à la règle. Bien au contraire. Chargés par les militaires d'étudier les rapports d'observation d'objets volants inconnus sous un angle technique, ils se sont rapidement aperçu que les vitesses et les manœuvres rapportées étaient incompatibles avec la technologie humaine.
Le premier à s'être sérieusement penché sur la question est l'ingénieur aéronautique Alfred Christian Loedding. Loedding rejoint les laboratoires scientifiques de la base militaire de Wright Patterson en 1938 où il travaille avec le père des fusées à combustion liquide (propergol), le docteur Robert Hutchings Goddard. Outre son expérience dans le domaine des fusées, il devient une autorité dans le domaine de l'aérodynamisme aéronautique grâce à ses travaux sur de nouveaux concepts, telle l'aile volante. En 1943, il participe au perfectionnement des moteurs de bombardiers opérationnels, comme le B-29 Superfortress et plus tard le B-36 Peacemaker.
En février 1946, il organise, au sein de l'US Air Force, la section aérodynamique de la branche T-2 (renseignements techniques, Air Material Command).
En mai 1947, Loedding est impliqué dans la planification du Project Sign (il est à l'origine du nom) et reçoit le titre d'ingénieur de liaison avec le Pentagone. Il travaille avec le lieutenant-colonel Garrett (directeur du renseignement) ainsi que le docteur Charles Caroll (mathématicien expert en missiles). L'équipe du Project Sign examine plusieurs dizaines de rapports dont certains font état d'observations radar/visuel. Partisan d'une nouvelle arme russe ou allemande (il fréquente à cette époque des ingénieurs nazis qui travaillent dans les laboratoires de Wright-Patterson), Loedding change son jugement à la suite de rencontres avec des experts en ballons atmosphériques qui ont vu des ovnis (cas auxquels il accorde un intérêt tout particulier).
Dès la fin de l'année 1947, il considère que certains évènements ovnis s'avèrent d'origine extraterrestre et qu'ils pourraient représenter des vaisseaux intelligemment contrôlés.
Un autre éminent scientifique a, lui aussi, changé d'avis après avoir étudié sérieusement le phénomène (et connu une observation inexplicable).
Il s'agit du docteur Lincoln LaPaz, ancien du projet Manhattan, astrophysicien et expert en météorites, chef du département de mathématiques et d'astronomie de l'université du Nouveau-Mexique (il sera un temps consultant de l'Air Force et des services de renseignement de l'armée américaine).
Le 10 juillet 1947, vers 17 heures, LaPaz se trouve près de Fort Sumner (Nouveau-Mexique), en compagnie de sa femme et de son fils, lorsqu'il observe distinctement, sous les nuages, un énorme objet immobile, de forme elliptique et de couleur blanche, qu'il ne peut identifier. L'objet s'élève soudain en oscillant, passe derrière les nuages puis émerge à nouveau un peu plus loin en un temps si court qu'il ne peut s'agir d'un aéronef conventionnel.
En décembre 1948, LaPaz est chargé par le gouvernement de l'étude de 209 cas d'observations de phénomènes aériens non identifiés au-dessus du Nouveau-Mexique, provenant de pilotes militaires et de scientifiques. Sur ce nombre, l'expert note qu'environ 74 % du total se rapportent à des observations réalisées au-dessus de sites liés à des activités atomiques comme Los Alamos ou Sandia (question abordée dans le prochain chapitre). Le 16 février 1949, au cours d'une réunion à laquelle participe le docteur Edward Teller (père de la bombe à hydrogène), Lincoln LaPaz affirme que le phénomène est réel et sans doute artificiel, mais qu'il ne peut identifier les objets en question. Il exclut qu'il puisse s'agir de météores à cause de leur trajectoire – trop basse et plate – et de l'absence totale de bruit. Il précise, en outre, que malgré ses efforts sur le terrain, il n'a jamais pu retrouver aucun débris d'aucune sorte.
Dans un rapport adressé au lieutenant-colonel Doyle Rees, datant de mai 1950, LaPaz consigne :
. La course horizontale de plusieurs « boules de lumières » aperçues au cours du mois de décembre est anormale. En général, les météores ne se déplacent pas de cette manière.
. La hauteur relativement basse de ces objets contraste avec celle des vrais météores généralement observés.
. La vitesse de la boule de lumière observée le 12 décembre est inférieure à celle des météores classique (mais plus importante que celle des fusées V2 ou des avions conventionnels).
. Dans le cas de météorites à pénétration relativement basse, les observations sont toujours accompagnées de bruit violents. Aucun bruit n'a jamais été noté qui ait un rapport avec les « boules de lumière » observées au mois de décembre.
. Les météores présentent, normalement, d'importantes variations de lumière (un mince rai de lumière au début se terminant par un flash). Les observateurs disent que les boules de lumière apparaissent presque toujours avec un éclat maximum.
J'ai cité le nom de l'homme à qui nous devons la redoutable bombe H, Edward Teller. Ce n'est pas anodin de ma part...
Outre le fait qu'il participa à plusieurs réunions secrètes dans lesquelles les mots « disques volants » revinrent très souvent, Teller fut l'un des conseillers de la Maison-Blanche les plus écoutés, un stratège militaire et politique dont l'influence restera intacte jusqu'à sa mort (le 9 septembre 2003). Nous lui devons le concept de l'« Initiative de défense stratégique » (ou « Guerre des étoiles »), un bouclier antimissile mettant en œuvre la technologie du laser et des satellites pour protéger le territoire américain d'une attaque extérieure. Des termes auxquels on peut attribuer plusieurs significations...
D'autres scientifiques, dont le nom revient souvent dans des documents officiels déclassifiés, ont été impliqués dans la problématique des ovnis. Malheureusement, parce que ce n'est pas clairement explicité, on ne peut connaître, de manière exacte, le rôle qu'ils ont joués. Parmi ces hommes, je citerai Théodore von Karman (physicien américain d'origine hongroise, directeur du conseil scientifique de l'US Air Force, responsable d'avancées techniques et scientifiques dans le domaine du vol supersonique), Julius Oppenheimer (physicien qui dirigea la mise au point de la bombe atomique), John von Neumann (mathématicien, père de l'ordinateur) ou encore Carl Sagan (astronome, consultant de la Nasa sur les problèmes de vie extraterrestre). […]
[le chapitre se termine avec Le cas Hynek]
En 1952, le Project Blue Book travaillait en étroite collaboration avec la section presse du Pentagone dont le porte-parole était, à cette époque, un civil Albert Chop. Le parcours de cet officiel est riche d'enseignements dans la mesure où il montre comment peut surgir un revirement de position à la suite d'une simple confrontation directe avec les faits. Parcours que je définirais de « classique », lorsque l'on étudie honnêtement le phénomène).
Lorsqu'il était, en 1950, au service de presse de l'Air Material Command (base de Wright-Patterson), Al Chop était un sceptique qui pensait que les ovnis étaient des foutaises. Après son transfert au Pentagone, sur l'ordre du colonel Richard Searles, son opinion évolue progressivement au contact de hauts fonctionnaires du gouvernement qui savent très bien que les ovnis sont une réalité.
Travaillant conjointement avec Ruppelt et Fournet, il consulte plusieurs rapports d'observation. Un, en particulier, achève de la convaincre. Chop : Il y avait un rapport de scientifiques, placés sous les ordres du général Mills, qui suivaient un ballon météo au théodolite. Ils ont vu un objet non identifié descendre sur lui et faire plusieurs passes. Quand le ballon fut récupéré, il avait une bosse de dix pieds sur un côté. Le rapport mentionnait des schémas de l'élévation, la direction du vent ainsi que des détails sur l'apparence de l'ovni et sa fuite. J'avais un accès privé au dossiers du projet. Ils contenaient des centaines de rapports officiels de rencontres entre des ovnis et du personnel militaire de toutes les divisions du service. Ils étaient classifiés avec un haut degrés de sécurité.
Surviennent les évènements de Washington en juillet 1952, au cœur desquels, comme le major Dewey Fournet, Chop est personnellement impliqué.
Le 26, tandis que des ovnis survolent le Capitole, le Pentagone et la Maison-Blanche, que des avions militaires sont envoyés à l'interception, notre homme se trouve dans la tour de contrôle de l'aéroport national en compagnie d'opérateurs radar et de membres du gouvernement. Sont également présents des journalistes et des photographes. Chop leur montre les cibles inconnues sur les écrans. Les observateurs sont médusés...
Évoquant l'ambiance régnant dans la salle des radars lorsqu'un pilote de l'US Air Force se retrouve encerclé par des ovnis, il avoue : Incrédulité ? Non ! Impuissance ? Oui ! Quand nous levions la tête du scope pour nous regarder les uns les autres, vous pouvez imaginer chacun de nous en train de penser à faire quelque chose qui aurait pu nous aider. Je dois dire qu'il n'y avait pas de sceptiques autour de cet écran. Seulement des hommes qui savaient que ces objets représentaient quelque chose contre lequel nous ne pouvions faire face.
En janvier 1965, devenu directeur adjoint des relations publiques à la Nasa, il convient : Je suis, depuis longtemps convaincu que les soucoupes volantes sont réelles et extraterrestres. En d'autres termes, nous sommes observés par des êtres de l'espace.
Je produis ici un document d'une importance majeure, rédigé en janvier 1953 par Albert Chop lorsqu'il était porte parole du Pentagone et qui confirme que les militaires américains, après étude de centaines de cas d'observation, attribuaient une origine interplanétaire aux soucoupes volantes.
Traduction
Messieurs,
Ce courrier accuse réception de la récente lettre que vous nous avez adressé à propos du futur ouvrage que le major Donald E. Keyhoe, retraité du corps des Marines, a consacré aux soucoupes volantes.
L'Air Force tient le major Keyhoe pour un journaliste responsable et rigoureux. Sa longue coopération avec l'Air Force dans l'étude des objets volants non identifiés fait de lui une autorité civile reconnue en la matière.
Tous les rapports d'observation et autres mémos auxquels il a demandé l'accès ont été déclassifiés et lui ont été transmis, à partir des archives de l'Air Technical Intelligence.
L'Air Force et son bureau de recherche, le Project Blue Book, sont conscients des conclusions du major Keyhoe pour lequel les soucoupes volantes proviennent d'une autre planète. L'Air Force n'a jamais nié cette hypothèse. Certains, au sein du personnel, avancent qu'il pourrait s'agir d'étranges phénomènes naturels encore parfaitement inconnus, mais si les manœuvres apparemment dirigées, attestées par bon nombre d'observateurs compétents, sont avérées, alors la seule explication demeure celle d'une origine interplanétaire.
Bien vôtre,
Albert M. Chop
Bureau de presse de l'Air Force
Du côté des scientifiques
Les hommes qui ont vécu ces évènements traumatisants étaient pris entre le désir de les révéler et l'obligation de ne rien dire (n'oublions pas qu'à cette époque, aux États-Unis, le mot « patriotisme » revêt une signification très forte).
Je constate que tous ont eu, à peu de chose près, la même démarche, qui les a conduits à des conclusions similaires : prises de fonction empreintes de complet scepticisme, évoluant vers le doute, pour se terminer par la conviction d'avoir affaire à quelque chose dont l'origine n'est pas terrestre.
Les scientifiques n'ont pas fait exception à la règle. Bien au contraire. Chargés par les militaires d'étudier les rapports d'observation d'objets volants inconnus sous un angle technique, ils se sont rapidement aperçu que les vitesses et les manœuvres rapportées étaient incompatibles avec la technologie humaine.
Le premier à s'être sérieusement penché sur la question est l'ingénieur aéronautique Alfred Christian Loedding. Loedding rejoint les laboratoires scientifiques de la base militaire de Wright Patterson en 1938 où il travaille avec le père des fusées à combustion liquide (propergol), le docteur Robert Hutchings Goddard. Outre son expérience dans le domaine des fusées, il devient une autorité dans le domaine de l'aérodynamisme aéronautique grâce à ses travaux sur de nouveaux concepts, telle l'aile volante. En 1943, il participe au perfectionnement des moteurs de bombardiers opérationnels, comme le B-29 Superfortress et plus tard le B-36 Peacemaker.
En février 1946, il organise, au sein de l'US Air Force, la section aérodynamique de la branche T-2 (renseignements techniques, Air Material Command).
En mai 1947, Loedding est impliqué dans la planification du Project Sign (il est à l'origine du nom) et reçoit le titre d'ingénieur de liaison avec le Pentagone. Il travaille avec le lieutenant-colonel Garrett (directeur du renseignement) ainsi que le docteur Charles Caroll (mathématicien expert en missiles). L'équipe du Project Sign examine plusieurs dizaines de rapports dont certains font état d'observations radar/visuel. Partisan d'une nouvelle arme russe ou allemande (il fréquente à cette époque des ingénieurs nazis qui travaillent dans les laboratoires de Wright-Patterson), Loedding change son jugement à la suite de rencontres avec des experts en ballons atmosphériques qui ont vu des ovnis (cas auxquels il accorde un intérêt tout particulier).
Dès la fin de l'année 1947, il considère que certains évènements ovnis s'avèrent d'origine extraterrestre et qu'ils pourraient représenter des vaisseaux intelligemment contrôlés.
Un autre éminent scientifique a, lui aussi, changé d'avis après avoir étudié sérieusement le phénomène (et connu une observation inexplicable).
Il s'agit du docteur Lincoln LaPaz, ancien du projet Manhattan, astrophysicien et expert en météorites, chef du département de mathématiques et d'astronomie de l'université du Nouveau-Mexique (il sera un temps consultant de l'Air Force et des services de renseignement de l'armée américaine).
Le 10 juillet 1947, vers 17 heures, LaPaz se trouve près de Fort Sumner (Nouveau-Mexique), en compagnie de sa femme et de son fils, lorsqu'il observe distinctement, sous les nuages, un énorme objet immobile, de forme elliptique et de couleur blanche, qu'il ne peut identifier. L'objet s'élève soudain en oscillant, passe derrière les nuages puis émerge à nouveau un peu plus loin en un temps si court qu'il ne peut s'agir d'un aéronef conventionnel.
En décembre 1948, LaPaz est chargé par le gouvernement de l'étude de 209 cas d'observations de phénomènes aériens non identifiés au-dessus du Nouveau-Mexique, provenant de pilotes militaires et de scientifiques. Sur ce nombre, l'expert note qu'environ 74 % du total se rapportent à des observations réalisées au-dessus de sites liés à des activités atomiques comme Los Alamos ou Sandia (question abordée dans le prochain chapitre). Le 16 février 1949, au cours d'une réunion à laquelle participe le docteur Edward Teller (père de la bombe à hydrogène), Lincoln LaPaz affirme que le phénomène est réel et sans doute artificiel, mais qu'il ne peut identifier les objets en question. Il exclut qu'il puisse s'agir de météores à cause de leur trajectoire – trop basse et plate – et de l'absence totale de bruit. Il précise, en outre, que malgré ses efforts sur le terrain, il n'a jamais pu retrouver aucun débris d'aucune sorte.
Dans un rapport adressé au lieutenant-colonel Doyle Rees, datant de mai 1950, LaPaz consigne :
. La course horizontale de plusieurs « boules de lumières » aperçues au cours du mois de décembre est anormale. En général, les météores ne se déplacent pas de cette manière.
. La hauteur relativement basse de ces objets contraste avec celle des vrais météores généralement observés.
. La vitesse de la boule de lumière observée le 12 décembre est inférieure à celle des météores classique (mais plus importante que celle des fusées V2 ou des avions conventionnels).
. Dans le cas de météorites à pénétration relativement basse, les observations sont toujours accompagnées de bruit violents. Aucun bruit n'a jamais été noté qui ait un rapport avec les « boules de lumière » observées au mois de décembre.
. Les météores présentent, normalement, d'importantes variations de lumière (un mince rai de lumière au début se terminant par un flash). Les observateurs disent que les boules de lumière apparaissent presque toujours avec un éclat maximum.
J'ai cité le nom de l'homme à qui nous devons la redoutable bombe H, Edward Teller. Ce n'est pas anodin de ma part...
Outre le fait qu'il participa à plusieurs réunions secrètes dans lesquelles les mots « disques volants » revinrent très souvent, Teller fut l'un des conseillers de la Maison-Blanche les plus écoutés, un stratège militaire et politique dont l'influence restera intacte jusqu'à sa mort (le 9 septembre 2003). Nous lui devons le concept de l'« Initiative de défense stratégique » (ou « Guerre des étoiles »), un bouclier antimissile mettant en œuvre la technologie du laser et des satellites pour protéger le territoire américain d'une attaque extérieure. Des termes auxquels on peut attribuer plusieurs significations...
D'autres scientifiques, dont le nom revient souvent dans des documents officiels déclassifiés, ont été impliqués dans la problématique des ovnis. Malheureusement, parce que ce n'est pas clairement explicité, on ne peut connaître, de manière exacte, le rôle qu'ils ont joués. Parmi ces hommes, je citerai Théodore von Karman (physicien américain d'origine hongroise, directeur du conseil scientifique de l'US Air Force, responsable d'avancées techniques et scientifiques dans le domaine du vol supersonique), Julius Oppenheimer (physicien qui dirigea la mise au point de la bombe atomique), John von Neumann (mathématicien, père de l'ordinateur) ou encore Carl Sagan (astronome, consultant de la Nasa sur les problèmes de vie extraterrestre). […]
[le chapitre se termine avec Le cas Hynek]
- Durrmeyer ChristianAnalyste enquêteur
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Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mar 02 Nov 2010, 12:04
Bonjour.Il est certain que l'US Air Force,Le FBI,la CIA et la NSA savent depuis les années cinquante que les ovnis sont réels(voir l'excellent bouquin de François Parmentier,"OVNI:10ans de désinformation",éditions du Rocher,2004,préface de Vladimir Volkoff,post face de J-J Vélasco).
Pour autant ,les autorités civiles,je n'en suis pas sur ,vu la compartimentation des affaires ultrasecrètes(voir les tentatives sous Carter et l'enquete du GAO,genre de cour des comptes américaine,sur Roswell sous l'administration Clinton).
Meme aujourd'hui,John Podesta de l'administration Obama,ne fait pas "plus" qu'une préface du nouveau bouquin de Leslie Kean sur les rapports entre les gouvernements et les ovnis.Podesta qui AVANT l'élection d'Obama avait fait plusieurs conferences sur la necessité de lever le secret!(voir le site OVNI-USA)
Bref,je ne crois pas que l'on ira beaucoup plus loin que ce que l'on vit actuellement en matière de déclassification,du moins avant longtemps!
Cordialement.
Pour autant ,les autorités civiles,je n'en suis pas sur ,vu la compartimentation des affaires ultrasecrètes(voir les tentatives sous Carter et l'enquete du GAO,genre de cour des comptes américaine,sur Roswell sous l'administration Clinton).
Meme aujourd'hui,John Podesta de l'administration Obama,ne fait pas "plus" qu'une préface du nouveau bouquin de Leslie Kean sur les rapports entre les gouvernements et les ovnis.Podesta qui AVANT l'élection d'Obama avait fait plusieurs conferences sur la necessité de lever le secret!(voir le site OVNI-USA)
Bref,je ne crois pas que l'on ira beaucoup plus loin que ce que l'on vit actuellement en matière de déclassification,du moins avant longtemps!
Cordialement.
- Durrmeyer ChristianAnalyste enquêteur
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Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Mer 03 Nov 2010, 11:37
Bonjour,le cas qui a fait changé d'avis Albert Chop et Alfred christian Loedding cités plus haut dans le texte est celui d'Arrey,new mexico,USA,24 avril 1949.
Le professeur Charles B. Moore,ingénieur à la Division Aéronautique de la General Mills,société qui lance et suit les ballons SkyHook pour différentes expériences,et 4 membres de son équipe ,ont suivi au théodolite(lunette pour noter les angles) un ovni à haute altitude.
Le cas(avec document officiel) est décrit très minutieusement sur le site
http://www.ufologie.net
Dans la rubrique 10 000 cas,liste des principaux cas d'ovnis dans le monde.
Listés chronologiquement,il faut "descendre" la page jusqu'à:
Arrey,Nouveau Mexique,1949,USA
Cordialement.
Le professeur Charles B. Moore,ingénieur à la Division Aéronautique de la General Mills,société qui lance et suit les ballons SkyHook pour différentes expériences,et 4 membres de son équipe ,ont suivi au théodolite(lunette pour noter les angles) un ovni à haute altitude.
Le cas(avec document officiel) est décrit très minutieusement sur le site
http://www.ufologie.net
Dans la rubrique 10 000 cas,liste des principaux cas d'ovnis dans le monde.
Listés chronologiquement,il faut "descendre" la page jusqu'à:
Arrey,Nouveau Mexique,1949,USA
Cordialement.
- InvitéInvité
Re: (2007) Troubles dans le Ciel de JJ Velasco, Presses du Châtelet
Dim 07 Nov 2010, 18:22
Bombe atomique et ovnis : une espèce sous surveillance ? (extrait)
Un secret des hommes
Aux États-Unis, la période d'après la seconde guerre mondiale concentra le plus grand nombre de cerveaux scientifiques qu'il n'a jamais envisagé de rassembler autour d'un seul et unique projet (la préparation et le développement des armements atomiques mobilisèrent près de 30 000 personnes).
Dès les première observation de soucoupes volantes, en 1947, devant l'ampleur que prennent les événements, surtout en raison de leur présence au-dessus de sites sensibles, L'Air Force soulève sérieusement la question dans le cadre de réunion et de commission d'étude.
Aurait-on mobilisé, sur près de vingt ans, les plus grands savants et physiciens atomistes des États-Unis pour l'étude d'une question jugée de « peu d'intérêt » pour la science réputée n'exister que dans la tête des témoins ?
Un document officiel provenant du Project Sign (1949), déclassifié depuis, témoigne que l'affaire des sites stratégiques par des « engins non conventionnels » (nom officiel des ovnis à l'époque) était prise très au sérieux par les instances gouvernementales et l'armée. L'annexe C de ce document, rédigée par le docteur George E. Walley (membre du conseil scientifique du bureau du chef d'état-major de l'US Air Force), intitulé Quelques considérations sur l'interprétation des rapports sur les objets volants non identifiés, nous le montre d'une fort belle manière.
En préambule, l'auteur précise qu'il a étudié les résumés et commentaires sur les ovnis qui lui ont été transmis par l'Air Force Intelligence (service de renseignements de l'armée de l'air). Ses remarques se divisent en trois parties. Je commente la seconde, consacrée aux causes possibles des observations.
> Hypothèse 1 : des phénomènes naturels terrestres (foudre en boule, etc.)
Le docteur Walley n'émet aucune suggestion sur la foudre. Nous sommes en 1949, presque 20
ans avant la commission Condon, où des experts, comme Donald Menzel ou Philippe Klass,
ont pu affirmer que les ovnis étaient dus à des phénomènes de foudre en boule ! Il réfute
l'hypothèse selon laquelle le phénomène serait de nature animale...
> Hypothèse 2 : des objets extraterrestres
Des météores ? Des vaisseaux spatiaux ? Walley raisonne ainsi :
a) S'il existe une civilisation extraterrestre capable de réaliser de tels engins, il est plus que probable que son développement soit très en avance sur le nôtre. Cet argument se défend par la seule probabilité, sans recourir à des hypothèses astronomiques.
b) Une telle civilisation pourrait s'alarmer, au vu de l'histoire passée de l'humanité, que nous ayons maintenant sur terre, des bombes atomique et que nous développions rapidement la technologie des fusées.
c) Nous devrions, par conséquent, nous attendre à recevoir de telles visites. Puisque les actions humaines les plus facilement observables à distance sont les explosions de bombes nucléaires, nous devrions nous attendre à trouver certaines relations entre les dates d'explosion des bombes A, les dates auxquelles les vaisseaux spatiaux sont observés et le temps requis pour que de tels vaisseaux viennent de leur base et y retournent.
Autrement dit, le docteur Walley considère que la bombe atomique peut déclencher une éventuelle visite d'extraterrestres, tout en invitant d'autres scientifiques à réaliser ce travail de vérification entre les dates des explosions et la présence des ovnis... En 1949, le docteur Walley n'avait ni le recul ni un nombre suffisant de cas pour valider son hypothèse...
J'essaye de lui répondre aujourd'hui en confirmant que d'autres ont réalisé ce travail !
Curieuse corrélation
Quel rapport peut-il exister entre les ovnis et la bombe atomique ?
C'est sans doute le cœur de cette énigme que nous côtoyons et avant de l'aborder, il est nécessaire de faire un retour en arrière. Les évènements sur lesquels je m'appuie et fonde mon raisonnement sont strictement authentiques. Il n'y a de ma part aucune envie de sensationnalisme. Je désire simplement rapprocher entre eux des faits et des personnages, des situations et des lieux qui n'auraient aucun sens pris séparément mais qui, une fois recoupés, donnent un certains poids à ma thèse.
Les tirs et les essais nucléaires atmosphériques ont débuté en 1945. Ils ont pris fin en 1981. La puissance totale dégagée a été de 440 mégatonnes (la puissance des deux bombes sur Hiroshima et Nagasaki fut de 15 et 21 kilotonnes – la plus puissante explosion jamais réalisée était soviétique, avec une bombe de 50 mégatonnes). Le nombre total dans l'atmosphère s'est élevé à 543 tests aériens. Les périodes les plus actives furent 1954, 1958, 1961, 1962 et 1963 (l'année ou les États-Unis et l'URSS signèrent un traité interdisant les essais nucléaires dans l'atmosphère).
Au plus fort des essais dans l'atmosphère, dans les année 1961 à 1963, on enregistra jusqu'à une explosion tous les trois jours ! Ces chiffres, fort réels, sont méconnus du simple citoyen. C'est bien dommage... À l'échelle de la planète, ils correspondent à des pics de cancers pour les populations exposées aux rejets portés par les vents d'altitude.
À partir de 1958 ont débuté les essais souterrains, moins nocifs, sauf, bien sûr, en cas de fuite ou de dispersion. Ces expériences se sont poursuivies pendant quarante années sous l'égide d'abord des deux grandes puissances nucléaires traditionnelles. Les ont rejointes la France, le Royaume-Unis, la Chine, l'Inde et le Pakistan. Aujourd'hui, nous arrivons à un total de 1876 essais souterrains. Le dernier, tiré par l'Inde, a eu lieu en 1998.
Nous ne sommes évidemment pas à l'abri d'une reprise (des produits radioactifs ont été vendu après l'effondrement du système soviétique). Les toutes récentes alertes en provenance de l'Iran, de l'Inde et d'autres États suspects sont, à cet égard, très inquiétantes.
J'ai planté un décor dans lequel, depuis près de cinquante ans, l'homme fait subir à sa planète des outrages nucléaires. Malheureusement, ils ne sont pas les seuls : surexploitation des ressources, pollution, surpopulation.
C'est un cliché que de rappeler que cette planète reste la seule oasis de vie dans le système solaire.
Mais les archives historiques de cette époque, déclassifiées, révèlent les prises de position d'hommes responsables de grands programmes scientifiques ou de défense à propos du nucléaire. Il saute aux yeux que tous sont en relation avec les ovnis.
Existe-t-il donc une relation de cause à effet entre les essais nucléaires et le phénomène ovni ?
La démonstration est ardue mais mérite d'être soigneusement développée. Pour minimiser les critiques de ceux qui diront que je suis avide de sensationnel, j'ai réduit le filtre à une seule forme de données pour étayer ma démonstration : seul les cas d'observations aéronautiques visuel/radar seront pris en compte. Ils représentent les cas les plus solides du dossier. Sur 1 400 cas aéronautiques mondiaux visuels et visuel/radar, nous en conserveront donc que 140. Ils ont la particularité de résister à l'analyse parce qu'ils ont fait l'objet de mesures radar simultanément à l'observation visuelle, ce qui élimine les méprises avec des inversions de température et autres objets communs.
La démarche consiste à superposer deux courbes. L'une est celle des explosions nucléaires (atmosphériques et souterraines). L'autre, celle des cas aéronautiques visuel/radar mondiaux. On peut alors étudier leur forme respective, les profils de niveau et, éventuellement, les caractéristiques communes.
Une période de cinquante-cinq années offre un recul suffisant pour éliminer les effets ponctuels de certains pics (par exemple pour les années 1952 et 1960 sans tirs dans l'atmosphère).
Premier constat : le signal effectif représenté en ordonnée par le nombre d'essais dans l'atmosphère et celui des cas visuel/radar démarre quasiment à la même époque. Le profil des deux courbes est, en outre, assez similaire. Au début de la décennie 1960, on note une baisse de cas visuel/radar, puis une reprise en 1966, avec les pics de 1968 et de 1979 qui coïncident nettement avec la recrudescence des essais nucléaires souterrains. En 1998, enfin, le terme des essais nucléaires souterrains marque l'arrêt des cas visuel/radar.
Deuxième constat : j'ai recherché d'autres indices ou éléments susceptibles de valider une similitude entre le fait nucléaire et les observations aéronautiques d'ovnis corroborées par radar. Trois catégories d'indices autorisent une association entre essais nucléaires et ovnis.
-Les documents (mémorandums, notes, etc.), réunions et prises de décision.
-Les lieux d'observation.
-Les personnalités impliquées.
Dès la mise en place de la première structure « ovni » au sein de l'armée de l'air américaine, des actions précises vont associer le survol de sites stratégiques sensibles aux « disques volants ».
La première réunion sur ce sujet a lieu le mercredi 16 février 1949 à Los Alamos, en présence d'Edward Teller (père de la bombe « H »). La seconde réunion sur le même thème se déroule les 27 et 28 avril : à cette occasion, le docteur Théodore von Karman, directeur du conseil scientifique de l'US Air Force, demanda au docteur Joseph Kaplan de se rendre sur les bases atomiques de Los Alamos, de Kirtland et de Sandia afin de jauger la situation au vu des survols qui, à tout instant, peuvent compromettent la sécurité nationale des États-Unis.
L'un des documents essentiels qui localise les sites en question est, bien évidemment, le rapport de l'institut Battelle. Il montre explicitement que près de 20 % des phénomènes aériens inconnus observés au-dessus du territoire américain le sont au-dessus des régions comportant des sites stratégiques...
Reprenons, grâce à des documents officiels déclassifiés, la chronologie non exhaustive des évènements :
1948 : survol des principales installations atomiques et bases militaires des États-Unis (Los Alamos, Albuquerque, Kirtland AFB (« Air Force Base »), Alamogordo AFB, Holloman AFB, etc.) par des objets volants non identifiés (« boules de feu vertes », parfois des « disques volants »).
Ces évènements revêtent une si grande importance, spécialement lorsqu'ils se déroulent à proximité d'installations sensibles, qu'un comité scientifique sera envoyé en place afin d'étudier la situation pour trouver une solution le plus rapidement possible.
(Traduction d'un passage de la lettre confidentielle déclassifiée du colonel Eustis L. Poland datée du 15 janvier 1949)
1950 : des objets inconnus de forme ronde survolent les usines atomiques de Hanford et de Knoxville. Des jets de l'US Air Force tentent une interception sans succès.
Depuis le 30 juillet 1950, des objets de forme ronde, ont été vu au-dessus des installations de Hanford AEC (« Atomic Energy Commission », commission à l'énergie atomique, en clair une centrale nucléaire, NdA). Ces objets étaient à plus de 15 000 pieds d'altitude. L'Air Force a tenté de les intercepter en vain... Toutes les unités […] ont été alertées pour recueillir d'autres observations. La Commission de l'énergie atomique fait état de la poursuite des investigations dont les détails seront communiqués plus tard.
(Traduction d'un passage du document confidentiel déclassifié du major U. Garland : Survol des installations atomiques de Hanford)
Le 16 octobre 1950, approximativement vers 14h55, le soldat Isabel nous a arrêté devant cette installation et nous a montré, au nord, un objet qui voyageait vers le nord-ouest. Il paraissait évoluer à environ 2 000 pieds dans le ciel et présentait une couleur blanc-argenté. Il tournait sur lui-même dans le sens des aiguilles d’une montre. Il était de forme ronde et se déplaçait rapidement...
Traduction d’un passage du document de la Commission de l’énergie atomique : Survol des installations atomique de Knoxville
(Traduction d'un passage du document de la Commission de l'énergie atomique : survol des installations atomiques de Knoxville)
1950 et 1953 : le périmètre de l'usine qui produit des matériaux fissiles pour la bombe atomique à Oak Ridge (Tenessee) est survolé.
À environ 15h00, le 19 juillet 1953, un avion F-86 est observé, volant au-dessus de la zone résidentielle de Oak Ridge, décrivant des cercles à l'altitude d'environ 2 500 à 3 000 pieds. Le F-86 est observé, volant au-dessus du secteur pendant approximativement 10 à 15 minutes. L'auteur, ainsi que son épouse, ont observé l'avion en utilisant des jumelles de campagne de grossissement six. Après que l'avion a suivi ce qui a semblé la direction de Knoxville (Tennessee), un objet noir sortant d'un haut nuage blanc s'est déplacé directement au-dessus du secteur où le F-86 avait croisé. Cet objet a commencé à se mouvoir, à très haute vitesse, en grand cercle. L'objet inconnu a poursuivi ce vol circulaire pendant au moins cinq minutes. Il a semblé parfois affecter une forme de cigare puis devenir rond à un autre moment...
(Traduction d'un document confidentiel déclassifié : Survol des installations nucléaires de Oak Ridge)
1955 : un ovni est observé par un pilote d'avion tanker KC97 en vol au-dessus de la base atomique de l'US Air Force de Pepperell (Terre-Neuve). Le radar de la base confirme l'observation pendant 49 minutes.
Le pilote d'Archie 29 a gardé des contacts visuels avec l'objet, informant la base radar par radio de ses changement de directions. Ils correspondaient exactement avec ceux décrits par le contrôleur sur le scope...
Traduction d'un passage du document : Survol installations atomique de la base de Pepperell
1967 : le 16 mars, la base aérienne de Malmström Air Force Base (Montana), où sont entreposés des missiles à ogive nucléaire, est survolée (lire plus loin).
1968 : le 5 mars, la base aérienne de Minot (Dakota du Nord), qui entrepose des missiles à ogive nucléaire, est survolée (lire plus loin).
1975 : nombreuses bases stratégiques survolées : Great Fall et Malmström AFB (Montana), Fairchild (Washington), Kingloe, Wurtsmith et Sawyer AFB (Michigan), Plattsburg (New-York), Loring AFB (Maine) et Pease AFB (New Hampshire).
Dans un rapport du Nuclear Connection Project (1998), le chercheur américain Larry Hatch recense 193 observations de survol de bases atomiques par des objets volants non identifiés entre 1944 et 1993. [...]
Un secret des hommes
Aux États-Unis, la période d'après la seconde guerre mondiale concentra le plus grand nombre de cerveaux scientifiques qu'il n'a jamais envisagé de rassembler autour d'un seul et unique projet (la préparation et le développement des armements atomiques mobilisèrent près de 30 000 personnes).
Dès les première observation de soucoupes volantes, en 1947, devant l'ampleur que prennent les événements, surtout en raison de leur présence au-dessus de sites sensibles, L'Air Force soulève sérieusement la question dans le cadre de réunion et de commission d'étude.
Aurait-on mobilisé, sur près de vingt ans, les plus grands savants et physiciens atomistes des États-Unis pour l'étude d'une question jugée de « peu d'intérêt » pour la science réputée n'exister que dans la tête des témoins ?
Un document officiel provenant du Project Sign (1949), déclassifié depuis, témoigne que l'affaire des sites stratégiques par des « engins non conventionnels » (nom officiel des ovnis à l'époque) était prise très au sérieux par les instances gouvernementales et l'armée. L'annexe C de ce document, rédigée par le docteur George E. Walley (membre du conseil scientifique du bureau du chef d'état-major de l'US Air Force), intitulé Quelques considérations sur l'interprétation des rapports sur les objets volants non identifiés, nous le montre d'une fort belle manière.
En préambule, l'auteur précise qu'il a étudié les résumés et commentaires sur les ovnis qui lui ont été transmis par l'Air Force Intelligence (service de renseignements de l'armée de l'air). Ses remarques se divisent en trois parties. Je commente la seconde, consacrée aux causes possibles des observations.
> Hypothèse 1 : des phénomènes naturels terrestres (foudre en boule, etc.)
Le docteur Walley n'émet aucune suggestion sur la foudre. Nous sommes en 1949, presque 20
ans avant la commission Condon, où des experts, comme Donald Menzel ou Philippe Klass,
ont pu affirmer que les ovnis étaient dus à des phénomènes de foudre en boule ! Il réfute
l'hypothèse selon laquelle le phénomène serait de nature animale...
> Hypothèse 2 : des objets extraterrestres
Des météores ? Des vaisseaux spatiaux ? Walley raisonne ainsi :
a) S'il existe une civilisation extraterrestre capable de réaliser de tels engins, il est plus que probable que son développement soit très en avance sur le nôtre. Cet argument se défend par la seule probabilité, sans recourir à des hypothèses astronomiques.
b) Une telle civilisation pourrait s'alarmer, au vu de l'histoire passée de l'humanité, que nous ayons maintenant sur terre, des bombes atomique et que nous développions rapidement la technologie des fusées.
c) Nous devrions, par conséquent, nous attendre à recevoir de telles visites. Puisque les actions humaines les plus facilement observables à distance sont les explosions de bombes nucléaires, nous devrions nous attendre à trouver certaines relations entre les dates d'explosion des bombes A, les dates auxquelles les vaisseaux spatiaux sont observés et le temps requis pour que de tels vaisseaux viennent de leur base et y retournent.
Autrement dit, le docteur Walley considère que la bombe atomique peut déclencher une éventuelle visite d'extraterrestres, tout en invitant d'autres scientifiques à réaliser ce travail de vérification entre les dates des explosions et la présence des ovnis... En 1949, le docteur Walley n'avait ni le recul ni un nombre suffisant de cas pour valider son hypothèse...
J'essaye de lui répondre aujourd'hui en confirmant que d'autres ont réalisé ce travail !
Curieuse corrélation
Quel rapport peut-il exister entre les ovnis et la bombe atomique ?
C'est sans doute le cœur de cette énigme que nous côtoyons et avant de l'aborder, il est nécessaire de faire un retour en arrière. Les évènements sur lesquels je m'appuie et fonde mon raisonnement sont strictement authentiques. Il n'y a de ma part aucune envie de sensationnalisme. Je désire simplement rapprocher entre eux des faits et des personnages, des situations et des lieux qui n'auraient aucun sens pris séparément mais qui, une fois recoupés, donnent un certains poids à ma thèse.
Les tirs et les essais nucléaires atmosphériques ont débuté en 1945. Ils ont pris fin en 1981. La puissance totale dégagée a été de 440 mégatonnes (la puissance des deux bombes sur Hiroshima et Nagasaki fut de 15 et 21 kilotonnes – la plus puissante explosion jamais réalisée était soviétique, avec une bombe de 50 mégatonnes). Le nombre total dans l'atmosphère s'est élevé à 543 tests aériens. Les périodes les plus actives furent 1954, 1958, 1961, 1962 et 1963 (l'année ou les États-Unis et l'URSS signèrent un traité interdisant les essais nucléaires dans l'atmosphère).
Au plus fort des essais dans l'atmosphère, dans les année 1961 à 1963, on enregistra jusqu'à une explosion tous les trois jours ! Ces chiffres, fort réels, sont méconnus du simple citoyen. C'est bien dommage... À l'échelle de la planète, ils correspondent à des pics de cancers pour les populations exposées aux rejets portés par les vents d'altitude.
À partir de 1958 ont débuté les essais souterrains, moins nocifs, sauf, bien sûr, en cas de fuite ou de dispersion. Ces expériences se sont poursuivies pendant quarante années sous l'égide d'abord des deux grandes puissances nucléaires traditionnelles. Les ont rejointes la France, le Royaume-Unis, la Chine, l'Inde et le Pakistan. Aujourd'hui, nous arrivons à un total de 1876 essais souterrains. Le dernier, tiré par l'Inde, a eu lieu en 1998.
Nous ne sommes évidemment pas à l'abri d'une reprise (des produits radioactifs ont été vendu après l'effondrement du système soviétique). Les toutes récentes alertes en provenance de l'Iran, de l'Inde et d'autres États suspects sont, à cet égard, très inquiétantes.
J'ai planté un décor dans lequel, depuis près de cinquante ans, l'homme fait subir à sa planète des outrages nucléaires. Malheureusement, ils ne sont pas les seuls : surexploitation des ressources, pollution, surpopulation.
C'est un cliché que de rappeler que cette planète reste la seule oasis de vie dans le système solaire.
Mais les archives historiques de cette époque, déclassifiées, révèlent les prises de position d'hommes responsables de grands programmes scientifiques ou de défense à propos du nucléaire. Il saute aux yeux que tous sont en relation avec les ovnis.
Existe-t-il donc une relation de cause à effet entre les essais nucléaires et le phénomène ovni ?
La démonstration est ardue mais mérite d'être soigneusement développée. Pour minimiser les critiques de ceux qui diront que je suis avide de sensationnel, j'ai réduit le filtre à une seule forme de données pour étayer ma démonstration : seul les cas d'observations aéronautiques visuel/radar seront pris en compte. Ils représentent les cas les plus solides du dossier. Sur 1 400 cas aéronautiques mondiaux visuels et visuel/radar, nous en conserveront donc que 140. Ils ont la particularité de résister à l'analyse parce qu'ils ont fait l'objet de mesures radar simultanément à l'observation visuelle, ce qui élimine les méprises avec des inversions de température et autres objets communs.
La démarche consiste à superposer deux courbes. L'une est celle des explosions nucléaires (atmosphériques et souterraines). L'autre, celle des cas aéronautiques visuel/radar mondiaux. On peut alors étudier leur forme respective, les profils de niveau et, éventuellement, les caractéristiques communes.
Une période de cinquante-cinq années offre un recul suffisant pour éliminer les effets ponctuels de certains pics (par exemple pour les années 1952 et 1960 sans tirs dans l'atmosphère).
Premier constat : le signal effectif représenté en ordonnée par le nombre d'essais dans l'atmosphère et celui des cas visuel/radar démarre quasiment à la même époque. Le profil des deux courbes est, en outre, assez similaire. Au début de la décennie 1960, on note une baisse de cas visuel/radar, puis une reprise en 1966, avec les pics de 1968 et de 1979 qui coïncident nettement avec la recrudescence des essais nucléaires souterrains. En 1998, enfin, le terme des essais nucléaires souterrains marque l'arrêt des cas visuel/radar.
Deuxième constat : j'ai recherché d'autres indices ou éléments susceptibles de valider une similitude entre le fait nucléaire et les observations aéronautiques d'ovnis corroborées par radar. Trois catégories d'indices autorisent une association entre essais nucléaires et ovnis.
-Les documents (mémorandums, notes, etc.), réunions et prises de décision.
-Les lieux d'observation.
-Les personnalités impliquées.
Dès la mise en place de la première structure « ovni » au sein de l'armée de l'air américaine, des actions précises vont associer le survol de sites stratégiques sensibles aux « disques volants ».
La première réunion sur ce sujet a lieu le mercredi 16 février 1949 à Los Alamos, en présence d'Edward Teller (père de la bombe « H »). La seconde réunion sur le même thème se déroule les 27 et 28 avril : à cette occasion, le docteur Théodore von Karman, directeur du conseil scientifique de l'US Air Force, demanda au docteur Joseph Kaplan de se rendre sur les bases atomiques de Los Alamos, de Kirtland et de Sandia afin de jauger la situation au vu des survols qui, à tout instant, peuvent compromettent la sécurité nationale des États-Unis.
L'un des documents essentiels qui localise les sites en question est, bien évidemment, le rapport de l'institut Battelle. Il montre explicitement que près de 20 % des phénomènes aériens inconnus observés au-dessus du territoire américain le sont au-dessus des régions comportant des sites stratégiques...
Reprenons, grâce à des documents officiels déclassifiés, la chronologie non exhaustive des évènements :
1948 : survol des principales installations atomiques et bases militaires des États-Unis (Los Alamos, Albuquerque, Kirtland AFB (« Air Force Base »), Alamogordo AFB, Holloman AFB, etc.) par des objets volants non identifiés (« boules de feu vertes », parfois des « disques volants »).
Ces évènements revêtent une si grande importance, spécialement lorsqu'ils se déroulent à proximité d'installations sensibles, qu'un comité scientifique sera envoyé en place afin d'étudier la situation pour trouver une solution le plus rapidement possible.
(Traduction d'un passage de la lettre confidentielle déclassifiée du colonel Eustis L. Poland datée du 15 janvier 1949)
1950 : des objets inconnus de forme ronde survolent les usines atomiques de Hanford et de Knoxville. Des jets de l'US Air Force tentent une interception sans succès.
Depuis le 30 juillet 1950, des objets de forme ronde, ont été vu au-dessus des installations de Hanford AEC (« Atomic Energy Commission », commission à l'énergie atomique, en clair une centrale nucléaire, NdA). Ces objets étaient à plus de 15 000 pieds d'altitude. L'Air Force a tenté de les intercepter en vain... Toutes les unités […] ont été alertées pour recueillir d'autres observations. La Commission de l'énergie atomique fait état de la poursuite des investigations dont les détails seront communiqués plus tard.
(Traduction d'un passage du document confidentiel déclassifié du major U. Garland : Survol des installations atomiques de Hanford)
Le 16 octobre 1950, approximativement vers 14h55, le soldat Isabel nous a arrêté devant cette installation et nous a montré, au nord, un objet qui voyageait vers le nord-ouest. Il paraissait évoluer à environ 2 000 pieds dans le ciel et présentait une couleur blanc-argenté. Il tournait sur lui-même dans le sens des aiguilles d’une montre. Il était de forme ronde et se déplaçait rapidement...
Traduction d’un passage du document de la Commission de l’énergie atomique : Survol des installations atomique de Knoxville
(Traduction d'un passage du document de la Commission de l'énergie atomique : survol des installations atomiques de Knoxville)
1950 et 1953 : le périmètre de l'usine qui produit des matériaux fissiles pour la bombe atomique à Oak Ridge (Tenessee) est survolé.
À environ 15h00, le 19 juillet 1953, un avion F-86 est observé, volant au-dessus de la zone résidentielle de Oak Ridge, décrivant des cercles à l'altitude d'environ 2 500 à 3 000 pieds. Le F-86 est observé, volant au-dessus du secteur pendant approximativement 10 à 15 minutes. L'auteur, ainsi que son épouse, ont observé l'avion en utilisant des jumelles de campagne de grossissement six. Après que l'avion a suivi ce qui a semblé la direction de Knoxville (Tennessee), un objet noir sortant d'un haut nuage blanc s'est déplacé directement au-dessus du secteur où le F-86 avait croisé. Cet objet a commencé à se mouvoir, à très haute vitesse, en grand cercle. L'objet inconnu a poursuivi ce vol circulaire pendant au moins cinq minutes. Il a semblé parfois affecter une forme de cigare puis devenir rond à un autre moment...
(Traduction d'un document confidentiel déclassifié : Survol des installations nucléaires de Oak Ridge)
1955 : un ovni est observé par un pilote d'avion tanker KC97 en vol au-dessus de la base atomique de l'US Air Force de Pepperell (Terre-Neuve). Le radar de la base confirme l'observation pendant 49 minutes.
Le pilote d'Archie 29 a gardé des contacts visuels avec l'objet, informant la base radar par radio de ses changement de directions. Ils correspondaient exactement avec ceux décrits par le contrôleur sur le scope...
Traduction d'un passage du document : Survol installations atomique de la base de Pepperell
1967 : le 16 mars, la base aérienne de Malmström Air Force Base (Montana), où sont entreposés des missiles à ogive nucléaire, est survolée (lire plus loin).
1968 : le 5 mars, la base aérienne de Minot (Dakota du Nord), qui entrepose des missiles à ogive nucléaire, est survolée (lire plus loin).
1975 : nombreuses bases stratégiques survolées : Great Fall et Malmström AFB (Montana), Fairchild (Washington), Kingloe, Wurtsmith et Sawyer AFB (Michigan), Plattsburg (New-York), Loring AFB (Maine) et Pease AFB (New Hampshire).
Dans un rapport du Nuclear Connection Project (1998), le chercheur américain Larry Hatch recense 193 observations de survol de bases atomiques par des objets volants non identifiés entre 1944 et 1993. [...]
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