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Les indiens Tainos
Mar 06 Nov 2007, 18:23
Les indiens Tainos
Taïno signifie "bon et noble". Il était utilisé en opposition à la violence d'un autre groupe d'indiens appelés Caribes. Tous les experts s'accordent sur le fait que l'organisation sociale, politique et religieuse des taïnos, l'expression de leur art, la structure de leur économie, faisaient d'eux sans aucun doute le groupe d'indigènes le plus développé de la région antillaise. A Cuba, les Taïnos étaient concentrés sur la pointe Est de l'île. Ils avaient de nombreuses connaissances en agriculture ( avec notamment la pratique du "Conuco"), pratiquaient également le tissage. Dans les récits anciens, les Taïnos sont décris avec une taille légérement inférieure aux Blancs, mais extrêmement musclés et forts. Ils portaient des cheveux longs noirs et étaient sans barbe.
Les Amérindiens Tainos furent les premiers habitants des Antilles, zone d'arrivée des migrants en provenance d'Amérique du sud. De nombreux historiens considèrent que l'ethnie disparut du fait du génocide commis par les Européens durant la conquête de la région, ou des maladies introduites par les colons. Aujourd'hui cependant, beaucoup d'Antillais, plus particulièrement des Cubains, Portoricains et Dominicains continuent de se considérer Tainos.
Quand les premiers navigateurs européens arrivèrent aux îles les Tainos étaient en train de se faire vaincre par une ethnie rivale, les Caraïbes. La société taina se divisait environ en cinq royaumes contrôlés par des caciques, à qui ils payaient des tribus. Bartolomé de las Casas dans son livre Historia General de las Indias raconte qu'en 1508 il restait environ 60 000 Tainos sur l'île de l'Hispaniola. En 1531 l'exploitation et les maladies avait réduit ce nombre à 600.
[color=#ff6600][size=16]Origine
L'origine des indiens tainos est confuse et désorientée quand on se réfère à l'étude de leurs coutumes et de leurs traditions. En analysant leur symbolique et leur mythologie on s'aperçoit avec surprise qu'elle est liée aux Mayas du Yucatán, Guatemala, et d'autres régions adjacentes. Rudolf Schuller dans L'ouragan, dieux de la tourmente, et le Popol-Vuh (voir Popol Vuh), signale de nombreux parallèles avec les traditions mayas. La parenté de traits de la mythologie taina avec celle des mayas inclut l'idée fondamentale de la dualité des démiurges : Yocahú, le père et Guabancex, la mère serpent, dont l'accouplement préside le cycle solaire.
Société
Elle se divisait en trois classes sociales distinctes : les Naborias ou villageois travaillant la terre, les Nitaínos considérés comme les nobles des tribus, les Bohiques ,chamans ou prêtres qui représentaient les croyances religieuses et le Cacique connu aussi sous le nom de "Guare", chef de la tribu ou "Yucayeque". De plus existait un chef suprême auquel les Caciques devaient verser un tribu.
Les caciques taínos : Les tainos étaient divisés en un grand nombre de cacicazgos ("zone d'un cacique") de dimension inégale, parfois tributaires d'autres cacicazgos. Le chroniqueur Fernández de Oviedo relate que dans l'Hispaniola se trouvaient cinq grands caciques en dessous desquels gouvernaient d'autres caciques de moindre importance. Les caciques tainos reçurent pacifiquement les conquistadors, en les considérant, à l'instar de tant d'autres peuples des Amériques, comme des dieux venus du ciel. Cependant, face aux mauvais traitement qu'ils reçurent des récents arrivés, les caciques organisèrent leurs forces et rejetèrent les agresseurs qui avaient pour but de les asservir. Les armes modernes des conquistadors (arquebuse, arbalètes, canons), leurs plastrons et armures, furent les clefs d'une lutte inégale qui mena à la défaite des caciques tainos. Les Tainos dénomment cacique le chef d'une unité territoriale dont le pouvoir se limitait à un yucayeque, un hameau, une vallée, etc. Parmi les caciques les plus importants de l'époque de l'arrivée des conquistadors (avec leurs zones de pouvoir respectives) : Agüeybana y Guaybaná (Guánica) - deux des plus puissants de l'île-, Aramaná (rives du río Toa), Arasibo (Arecibo), Cacimar (Vieques), Caguax (Caguas), Canóbana (zone du río Grande de Loíza), Daguao (Ceiba), Guacabo (Manatí), Guaraca (zone du río Guayanés), Guarionex (Utuado), Guayama (Guamaní), Hatuey, Jumacao (Humacao), Jayuya (Jayuya), Luisa (Loíza), Luquillo (Luquillo), Mabodomaca (Guajataca), Mabó (Guaynabo), Majagua (Bayamón), Mayagoex (Mayagüez), Orocovis (Orocovis).
Les peuples étaient organisés dans les clairières de la forêt, à l'intérieur des terres, avec deux types d'habitats : le bohío, circulaire, habitat commun des habitants du yucayeque, et le caney, plus grand et rectangulaire où habitait le cacique avec sa famille. Ces habitations étaient construite à base de feuilles de hinea (qui se ramasse dans les rivières et fleuves), et de bois. Pour dormir ils utilisaient des hamacs (ce mot est d'origine taina) tissés avec du coton. Les habits des tainos étaient pauvres, en partie du au climat peu rigoureux. Les Espagnols trouvèrent les hommes couverts avec un simple taparrabos, et les femme mariées avec un "pagne" de paille, coton ou feuilles nommées naguas. Les femmes célibataires vivaient nues. Les deux sexes s'appliquaient de la peinture corporelle noire, blanche, rouge et jaune. Ils décoraient leur corps de tatouages religieux pour se protéger es mauvais esprits, et ornaient leurs oreilles et lèvres avec de l'or, de l'argent, des pierrs, os ou coquillages. Ils confectionnaient entre autre des paniers, des poteries en céramique, ils sculptaient le bois, fabriquaient des filets et travaillaient l'or, abondant dans les cours d'eau de Porto Rico. Les Espagnols récoltèrent plus de dix tonnes d'or en épuisant les réserves de l'île et en spoliant les quelques objets d'intérêt que contenaient les meubles des caciques. Les caciques pratiquaient la polygamie, peu fréquente parmi le commun du peuple. Cette pratique pouvait se justifier par le nombre excessif de jeunes filles d'âge nubile, et parce que ne pas avoir d'enfants (ou de fils, hijos en espagnol) était une honte chez les tainos. Les relatives richesses des caciques, leur statut, et les faibles aspirations du peuple permettaient à ceux-ci d'avoir plusieurs épouses et enfants. La polygamie augmenta du fait de la constante lutte contre les Caraïbes. Les nombreuses baisses de la population masculine et l'impérieuse nécessité de maintenir un niveau de population, furent les facteurs déterminants de la propagation de la polygamie parmi les tribus tainas antillaises.
[size=16]Religion
Ils croyaient en deux dieux : celui du Bien (Yukiyú) et celui du mal (Juracán).
Le monde taino était divisé en quatre parties et un centre que gouvernaient respectivement le soleil et son jumeau Guatauba, tous deux fils du Dieu Yocahú, créateur des montagnes et du feu. Coastrique, jumeau nocturne de la mort, gouvernait les trombes d'eau, faisant apparaître le mythe du déluge dû à l'influence continentale.
Dans la structure politico-sociale, de caractère théocratique et guerrier, le cacique et le bohique représentent les pouvoirs surnaturels du dieu de la nuit. Le mot cacique, par exemple, contient la syllabe ca de cauni, or car le cacique représentait le pouvoir solaire du dieu du feu; bohique tient ses origines de boa, coa ou toa, et de la maison rectangulaire, le bohio, associée à la moitié serpent de la tribu, en son ordre relevant du principe de dualité. Il semble être avéré que le cycle mythologique du Popol-Vuh exerça une forte influence aux Antilles.
Cependant, le trait le plus caractéristique de la mythologie taina fut de comparer les esprits aux hommes, animaux, plantes et aux êtres inanimés. Cet animisme conférait au chaman de grands pouvoirs du fait qu'il était le seul être capable de dominer les esprits. A cette fin, il confectionnait des idoles en coton, pierre, os, coquillages, etc., qui recevaient le nom de cemíes. Les cemies possédaient des pouvoirs sur l'Homme en ce qu'ils contenaient les esprits régissant les activités humaines. En 1907 Fewkes étudia les idoles tainos et abouti à la conclusion suivante : les tainos croyaient en deux êtres surnaturels appelés cemies qui étaient les géniteurs des autres. Ces deux pères créateurs étaient symbolisés par des idoles en pierre, en bois ou en argile, auxquelles les indiens adressaient leurs prières, et en présence desquelles ils célébraient les rites visant à implorer l'abondance de fruits et le bonheur de l'espèce humaine. Un groupe de ces êtres surnaturels, los cemies, représentaient les ancêtres du clan.
Le culte de ces idoles était soumis aux familles et leurs images étaient gardées dans la maison-temple du cacique. Ramón Pané, moine qui entre 1494 et 1498 vécut parmi les tainos de Saint-Domingue, clarifie le propos des croyances religieuses : Yocahú (le père créateur) vit au ciel, c'est un être immortel que personne ne peut voir, et bien qu'il ait une mère il n'y a pas de début à son existence. Sa mère, déesse existant depuis toujours également, possède différents noms : Atabex, Yermaoguacar, Apito et Zuimaco. Oviedo quand il parle du couple divin, déclare : "Le cemi est le seigneur du monde, du ciel et de la terre. Yocahu est la divinité suprême, fils et grand-père mythique, invisible et intangible comme le feu, comme le vent, le soleil et la lune." Dans les musées portoricains on peut admirer une grande quantité de ces étranges idoles, les cemies, dont la forme a suscité parmi les "ufologues" un vif débat.
Art taino
Round Zemí, ca. 1200 - 1450 AD
Taíno Culture, Puerto Rico
Amulet, 1200 - 1500 A.D.
Taíno Culture, Puerto Rico
Taïno signifie "bon et noble". Il était utilisé en opposition à la violence d'un autre groupe d'indiens appelés Caribes. Tous les experts s'accordent sur le fait que l'organisation sociale, politique et religieuse des taïnos, l'expression de leur art, la structure de leur économie, faisaient d'eux sans aucun doute le groupe d'indigènes le plus développé de la région antillaise. A Cuba, les Taïnos étaient concentrés sur la pointe Est de l'île. Ils avaient de nombreuses connaissances en agriculture ( avec notamment la pratique du "Conuco"), pratiquaient également le tissage. Dans les récits anciens, les Taïnos sont décris avec une taille légérement inférieure aux Blancs, mais extrêmement musclés et forts. Ils portaient des cheveux longs noirs et étaient sans barbe.
Les Amérindiens Tainos furent les premiers habitants des Antilles, zone d'arrivée des migrants en provenance d'Amérique du sud. De nombreux historiens considèrent que l'ethnie disparut du fait du génocide commis par les Européens durant la conquête de la région, ou des maladies introduites par les colons. Aujourd'hui cependant, beaucoup d'Antillais, plus particulièrement des Cubains, Portoricains et Dominicains continuent de se considérer Tainos.
Quand les premiers navigateurs européens arrivèrent aux îles les Tainos étaient en train de se faire vaincre par une ethnie rivale, les Caraïbes. La société taina se divisait environ en cinq royaumes contrôlés par des caciques, à qui ils payaient des tribus. Bartolomé de las Casas dans son livre Historia General de las Indias raconte qu'en 1508 il restait environ 60 000 Tainos sur l'île de l'Hispaniola. En 1531 l'exploitation et les maladies avait réduit ce nombre à 600.
[color=#ff6600][size=16]Origine
L'origine des indiens tainos est confuse et désorientée quand on se réfère à l'étude de leurs coutumes et de leurs traditions. En analysant leur symbolique et leur mythologie on s'aperçoit avec surprise qu'elle est liée aux Mayas du Yucatán, Guatemala, et d'autres régions adjacentes. Rudolf Schuller dans L'ouragan, dieux de la tourmente, et le Popol-Vuh (voir Popol Vuh), signale de nombreux parallèles avec les traditions mayas. La parenté de traits de la mythologie taina avec celle des mayas inclut l'idée fondamentale de la dualité des démiurges : Yocahú, le père et Guabancex, la mère serpent, dont l'accouplement préside le cycle solaire.
Société
Elle se divisait en trois classes sociales distinctes : les Naborias ou villageois travaillant la terre, les Nitaínos considérés comme les nobles des tribus, les Bohiques ,chamans ou prêtres qui représentaient les croyances religieuses et le Cacique connu aussi sous le nom de "Guare", chef de la tribu ou "Yucayeque". De plus existait un chef suprême auquel les Caciques devaient verser un tribu.
Les caciques taínos : Les tainos étaient divisés en un grand nombre de cacicazgos ("zone d'un cacique") de dimension inégale, parfois tributaires d'autres cacicazgos. Le chroniqueur Fernández de Oviedo relate que dans l'Hispaniola se trouvaient cinq grands caciques en dessous desquels gouvernaient d'autres caciques de moindre importance. Les caciques tainos reçurent pacifiquement les conquistadors, en les considérant, à l'instar de tant d'autres peuples des Amériques, comme des dieux venus du ciel. Cependant, face aux mauvais traitement qu'ils reçurent des récents arrivés, les caciques organisèrent leurs forces et rejetèrent les agresseurs qui avaient pour but de les asservir. Les armes modernes des conquistadors (arquebuse, arbalètes, canons), leurs plastrons et armures, furent les clefs d'une lutte inégale qui mena à la défaite des caciques tainos. Les Tainos dénomment cacique le chef d'une unité territoriale dont le pouvoir se limitait à un yucayeque, un hameau, une vallée, etc. Parmi les caciques les plus importants de l'époque de l'arrivée des conquistadors (avec leurs zones de pouvoir respectives) : Agüeybana y Guaybaná (Guánica) - deux des plus puissants de l'île-, Aramaná (rives du río Toa), Arasibo (Arecibo), Cacimar (Vieques), Caguax (Caguas), Canóbana (zone du río Grande de Loíza), Daguao (Ceiba), Guacabo (Manatí), Guaraca (zone du río Guayanés), Guarionex (Utuado), Guayama (Guamaní), Hatuey, Jumacao (Humacao), Jayuya (Jayuya), Luisa (Loíza), Luquillo (Luquillo), Mabodomaca (Guajataca), Mabó (Guaynabo), Majagua (Bayamón), Mayagoex (Mayagüez), Orocovis (Orocovis).
Les peuples étaient organisés dans les clairières de la forêt, à l'intérieur des terres, avec deux types d'habitats : le bohío, circulaire, habitat commun des habitants du yucayeque, et le caney, plus grand et rectangulaire où habitait le cacique avec sa famille. Ces habitations étaient construite à base de feuilles de hinea (qui se ramasse dans les rivières et fleuves), et de bois. Pour dormir ils utilisaient des hamacs (ce mot est d'origine taina) tissés avec du coton. Les habits des tainos étaient pauvres, en partie du au climat peu rigoureux. Les Espagnols trouvèrent les hommes couverts avec un simple taparrabos, et les femme mariées avec un "pagne" de paille, coton ou feuilles nommées naguas. Les femmes célibataires vivaient nues. Les deux sexes s'appliquaient de la peinture corporelle noire, blanche, rouge et jaune. Ils décoraient leur corps de tatouages religieux pour se protéger es mauvais esprits, et ornaient leurs oreilles et lèvres avec de l'or, de l'argent, des pierrs, os ou coquillages. Ils confectionnaient entre autre des paniers, des poteries en céramique, ils sculptaient le bois, fabriquaient des filets et travaillaient l'or, abondant dans les cours d'eau de Porto Rico. Les Espagnols récoltèrent plus de dix tonnes d'or en épuisant les réserves de l'île et en spoliant les quelques objets d'intérêt que contenaient les meubles des caciques. Les caciques pratiquaient la polygamie, peu fréquente parmi le commun du peuple. Cette pratique pouvait se justifier par le nombre excessif de jeunes filles d'âge nubile, et parce que ne pas avoir d'enfants (ou de fils, hijos en espagnol) était une honte chez les tainos. Les relatives richesses des caciques, leur statut, et les faibles aspirations du peuple permettaient à ceux-ci d'avoir plusieurs épouses et enfants. La polygamie augmenta du fait de la constante lutte contre les Caraïbes. Les nombreuses baisses de la population masculine et l'impérieuse nécessité de maintenir un niveau de population, furent les facteurs déterminants de la propagation de la polygamie parmi les tribus tainas antillaises.
[size=16]Religion
Ils croyaient en deux dieux : celui du Bien (Yukiyú) et celui du mal (Juracán).
Le monde taino était divisé en quatre parties et un centre que gouvernaient respectivement le soleil et son jumeau Guatauba, tous deux fils du Dieu Yocahú, créateur des montagnes et du feu. Coastrique, jumeau nocturne de la mort, gouvernait les trombes d'eau, faisant apparaître le mythe du déluge dû à l'influence continentale.
Dans la structure politico-sociale, de caractère théocratique et guerrier, le cacique et le bohique représentent les pouvoirs surnaturels du dieu de la nuit. Le mot cacique, par exemple, contient la syllabe ca de cauni, or car le cacique représentait le pouvoir solaire du dieu du feu; bohique tient ses origines de boa, coa ou toa, et de la maison rectangulaire, le bohio, associée à la moitié serpent de la tribu, en son ordre relevant du principe de dualité. Il semble être avéré que le cycle mythologique du Popol-Vuh exerça une forte influence aux Antilles.
Cependant, le trait le plus caractéristique de la mythologie taina fut de comparer les esprits aux hommes, animaux, plantes et aux êtres inanimés. Cet animisme conférait au chaman de grands pouvoirs du fait qu'il était le seul être capable de dominer les esprits. A cette fin, il confectionnait des idoles en coton, pierre, os, coquillages, etc., qui recevaient le nom de cemíes. Les cemies possédaient des pouvoirs sur l'Homme en ce qu'ils contenaient les esprits régissant les activités humaines. En 1907 Fewkes étudia les idoles tainos et abouti à la conclusion suivante : les tainos croyaient en deux êtres surnaturels appelés cemies qui étaient les géniteurs des autres. Ces deux pères créateurs étaient symbolisés par des idoles en pierre, en bois ou en argile, auxquelles les indiens adressaient leurs prières, et en présence desquelles ils célébraient les rites visant à implorer l'abondance de fruits et le bonheur de l'espèce humaine. Un groupe de ces êtres surnaturels, los cemies, représentaient les ancêtres du clan.
Le culte de ces idoles était soumis aux familles et leurs images étaient gardées dans la maison-temple du cacique. Ramón Pané, moine qui entre 1494 et 1498 vécut parmi les tainos de Saint-Domingue, clarifie le propos des croyances religieuses : Yocahú (le père créateur) vit au ciel, c'est un être immortel que personne ne peut voir, et bien qu'il ait une mère il n'y a pas de début à son existence. Sa mère, déesse existant depuis toujours également, possède différents noms : Atabex, Yermaoguacar, Apito et Zuimaco. Oviedo quand il parle du couple divin, déclare : "Le cemi est le seigneur du monde, du ciel et de la terre. Yocahu est la divinité suprême, fils et grand-père mythique, invisible et intangible comme le feu, comme le vent, le soleil et la lune." Dans les musées portoricains on peut admirer une grande quantité de ces étranges idoles, les cemies, dont la forme a suscité parmi les "ufologues" un vif débat.
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Re: Les indiens Tainos
Mar 06 Nov 2007, 18:55
A Classic Taino Caribbean Indian Stone Amuletic Figure of a ‘Zemi’ (900 - 1200)
celts
Économie
La principale activité économique des Tainos était l'agriculture, pour laquelle ils effectuaient des semailles qu'ils appelaient conucos. Ils cultivaient les variétés douces et amères du manioc, pour lequel ils utilisaient de l'engrais et un système d'irrigation, parmi les autres cultures importantes dans la vie des tainos : la pomme de terre, le maïs, la cacahuète, le piment, l'ananas, la patate douce, le coton et le tabac.
Ils chassaient de petits rongeurs, des iguanes, quelques variétés d'oiseaux et de serpents, ils pêchaient à l'hameçon, aux filets, ou avec du poison,etc.
Ils fabriquaient divers types d’objets tel le hamac qu'ils appelaient coy. Ils faisaient fermenter le manioc dans le but d'obtenir une boisson enivrante appelée uicù et le cazabe sorte de pain ou galette circulaire de manioc cuite au soleil, qui était consommée quotidiennement (et qui est d'ailleurs toujours fabriquée dans la région caribéenne, notamment en République Dominicaine).
Ils se distrayaient de diverses manières : danse, musique et jeu de pelote. Ce dernier appelé batu se jouait dans les batey. Le jeu éveilla l'intérêt des colonisateurs espagnols : la pelote utilisée était rebondissante, elle était évidemment faite de caoutchouc, (ainsi que de résine et de feuilles), matière alors inconnue en occident. Les 2 équipes comptaient jusqu'à 30 personnes (hommes et femmes), le but du jeu étant de garder la balle en l'air à l'aide des épaules; des coudes, des hanches et de n'importe quelle autre partie du corps à l'exception des mains.
Les principaux rituels mettaient en scène des danses sacrées appelées areytos accompagnée de divers instruments, principalement du tambour. Le tabac était une des plantes les plus utilisées [lors de ces rituels]. L'arbre de cohoba était utilisé au cours d'une cérémonie religieuse "le rituel de la cohoba" où le cacique, le bohique et les nitaìnos entraient en contact avec les esprits.
Données historiques
Avant l'arrivée des Européens, l'île était peuplée par les Tainos, des Amérindiens arawaks. Ils parlaient une langue arawak, le taino. Ils avaient nommé île Boriken.
A l'arrivée des Espagnols, on estime que la population globale des Antilles était de 230 000 habitants, dont la majorité était des tainos. Cinuante après le début de la colonisation, en vertu des raisons évoquées précédemment, ils avaient quasiment tous disparus. Puerto Rico est une exception puisqu'il reste encore un reste de population taina. On les trouve surtout dans le quartier de las Indieras de la municipalité de Maricao, au centre-est de l'île. Ils sont les survivants du massacre de 1511, qui fit suite à une rébellion contre les Espagnols, fomentée par Agüeybana II le brave. Les vaincus s'enfuirent dans les montagnes porto ricaines où ils purent se cacher grâce à l'épaisseur des forêts. 500 individus ont survécus jusqu'à nos jours. Malgré un métissage avec d'autres groupes ethniques qui arrivèrent à Puerto Rico (parmi eux les Espagnols et les déportés africains), certains individus de ces communautés tainas résiduelles ont révélé posséder 98% de sang taino.
La colonisation espagnole
L'île fut découverte par Christophe Colomb, lors de son deuxième voyage en novembre 1493. Il la baptisa du nom de San Juan Bautista de Puerto Rico (Saint-Jean-Baptiste-de-Porto-Rico) et en fit une possession espagnole. En 1504, le premier gouverneur espagnol, Juan Ponce de León, se serait écrié en débarquant : « Que puerto rico ! » (« Quel riche port ! »), d'où le nom actuel, officiel depuis le 17 mai 1932. Mais l'île ne fut colonisée qu'à partir de 1508. Le gouverneur Juan Ponce de León fonda la ville de San Juan en 1511.
Les Espagnols décidèrent de développer l'exploitation de la canne à sucre, du tabac, du café. Pour ce faire, ils eurent besoin d'une main-d'oeuvre abondante. Ils tentèrent de récupérer les Tainos pour travailler dans les plantations. La langue des Taino fut ignorée par les Espagnols, et seul l’espagnol demeura la langue officielle. Comme un peu partout dans les Caraïbes, la main-d'oeuvre indigène fut décimée dès le premier siècle de la colonisation espagnole. À partir de 1515, les Espagnols commencèrent à remplacer les autochtones taino par des esclaves noirs amenés d'Afrique. Quant aux Noirs, ils apportèrent leurs langues et, pendant une certaine période, l’espagnol, le taino et les langues africaines furent en contact étroit, mais disparurent ensuite pour faire place à la seule langue espagnole. Vers 1530, la plupart des Tainos avaient succombé aux rigueurs du travail forcé et avaient déjà perdu leur langue ancestrale. À l'exception de quelques toponymes et de termes relatifs à la flore et à certains produits alimentaires, la langue arawak (le taino) disparut complètement.
Les colons espagnols venaient du sud de l'Espagne (l'Andalousie) et des îles Canaries. Ils apportèrent avec eux la langue particulière de leur région, l'andalou, une langue espagnole légèrement différente du castillan parlé dans le centre de l'Espagne. La culture portoricaine consiste donc en un mélange des patrimoines africain et espagnol. Bien que l'espagnol de la Vieille-Castille ait été la langue officielle incontestée de l'île, il subsista des locuteurs parlant le français, le corse, le russe et même le chinois. L'anglais n'était alors parlé que par une minuscule élite qui s'était spécialisée dans la diplomatie internationale.
L'économie de l'île stagna au cours des XVIe et XVIIe siècles, qui virent se produire des incursions répétées de la part des Anglais et des Hollandais, mais en 1595 sir Francis Drake échoua dans sa tentative de conquérir l'île de Porto Rico au nom de l'Angleterre. La ville de San Juan fut incendiée au cours d'une attaque hollandaise en 1625, tandis que les Anglais pillèrent la ville d’Arecibo en 1702. Ces différents conflits entravèrent le développement économique de l’île; vers 1765, sa population était estimée à moins de 50 000 habitants.
Le général Ralph Abercromby et ses compatriotes britanniques tentèrent de rebaptiser l'île en Richport lorsqu'ils débarquèrent en avril 1797 sur ses côtes pour assiéger la région. Finalement, l'île retrouva son nom initial mais légèrement modifié: l'île principale fut appelée San Juan, mais l'archipel conserva Porto Rico. Pour leur part, les descendants des esclaves l'ont appelée Terre de Oyá («déesse du vent et des ouragans»).
Ouverte au commerce international en 1804, l'île de Porto Rico connut un renouveau économique au XIXe siècle. En 1815, les habitants obtinrent de l’Espagne (Ferdinand VII) une plus grande autonomie au plan économique du fait que, contrairement aux autres colonies espagnoles, l’île était restée fidèle aux Bourbons d’Espagne. Tout au long de ce siècle, les relations commerciales entre Porto Rico et les États-Unis se développèrent à un point tel qu'à la fin du siècle les États-Unis étaient devenus le premier partenaire commercial de Porto Rico. De plus, de nombreux riches marchands américains achetèrent des haciendas et formèrent de petites enclaves anglophones dans certaines régions rurales.
L’année 1867 marqua l’échec d’une révolte des partisans de l’indépendance de Porto Rico, mais les révoltes contre l'autorité de Madrid se poursuivirent. L'esclavage fut aboli à Porto Rico en 1873. Par ailleurs, beaucoup de Portoricain furent bannis de l'île par la Couronne espagnole en raison de leurs activités subversives; ils émigrèrent dans d'autres colonies espagnoles des Antilles ou aux États-Unis, surtout à New York, en Floride et dans d'autres États du Sud. Ainsi, l'anglais et l'espagnol sont entrés en contact à Porto Rico durant tout le XIXe siècle.
Puis, en 1897, l’Espagne accorda à Porto Rico l'autonomie politique réclamée, avec un parlement composé de deux chambres, ayant pouvoir de légiférer, sous le contrôle d’un gouverneur général.
Vocables de la langue française d'origine de la langue taino
ananas vient du mot Anana
barbecue de barbicu
caïman de caiman
canoë de canoa
Caraïbe de caribe
colibri de colibri
goyave de Guayaba
hamac de hamaca
iguane de iguana
manioc de manioca
ouragan de huracan
papaye de papaya
patate (douce) de batata
pirogue de piragua
pitaya de pitahaya
tabac de Tabacu
savane de sabana
liens:
http://perso.orange.fr/baracoa.cuba/page5/indiens.htm
www.latinamericanstudies.org/taino/zemis.htm
http://membres.multimania.fr/tnt/digest11.html
http://www.lehman.cuny.edu/gallery/taino_treasures/exhibit_checklist_a.htm
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