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Les indiens Hopis de l'Arizona
Les indiens Hopis de l'Arizona
Les Hopis ont occupé quasiment tout le nord de l’Arizona, de la Californie au sud du Nevada. Aujourd’hui, ils vivent sur la réserve de Black Mesa en Arizona, près de Painted Desert. Les Hopi font partis du groupe des indiens Pueblos d'Amérique du Nord, voisins des Apaches, des Navajos, des Papagos, et des Zuñis, Les Hopis vivent dans le nord ouest de l'Arizona une région très aride.
Cependant leurs cultures étaient adaptées à cet environnement désertiques, par exemple le maïs était semé dans des trous profonds afin que les racines puisent l'humidité du sol.En février, ils célébraient la danse du Haricot. Durant 16 jours, les danseurs masqués priaient les esprits katchinas de la pluie pour avoir de bonnes récoltes. Les enfants apprenaient à connaître leur religion. On recensait 7 494 Hopis répartis en 7 pueblos en 1775
Leur langue
Le Hopi fait partie de la famille Shoshone, elle-même issue de la langue aztèque.
Leur histoire
On pense que les Hopis ont immigré de nord du Mexique environ 500 ans avant J.C. C’était une tribu de chasseurs et cueilleurs qui vivaient dans des maisons enterrées. Environ 1200 ans plus tard, l’aliment de base devint le maïs qu’ils étaient capables de faire pousser sur les plateaux arides. Plusieurs petits groupes s’associèrent et de grands villages. L’agriculture devint de plus en plus importante au fur et à mesure que la population grandissait. Des clans se formèrent, et chacun était responsable de son champ. La société Hopi était matrimoniale, c’est à dire les successions et le statut social se faisaient par la mère. Les femmes possédaient les champs, mais seuls les hommes de leur clan pouvaient y travailler. Chaque clan avait également la charge de certaines cérémonies au cours de l’année. C’était une société où chaque clan pratiquait sa propre cérémonie et même les femmes pouvaient y officier. Les Hopis vécurent ainsi jusqu’aux environ de 1540, quand un groupe d’explorateurs espagnols mené par Coronado, vinrent pour la 1ère fois dans cette région. Par la suite, les missionnaires espagnols essayèrent de convertir les indiens au christianisme tandis que les explorateurs et les soldats cherchaient tous les moyens pour les exploiter. Pendant ce temps, la tribu Navajo voisine commençait elle-aussi à sentir la pression des Espagnols. Il s'en suivi une guerre qui affecta les Hopis et les autres tribus voisines. Cette période de guerre dura jusqu’en 1824 quand les Espagnols ont reconnu l’indépendance du Mexique et que les terres des Hopis furent données au gouvernement mexicain. Bien que l’Espagne les laissa maintenant en paix, les Navajos continuèrent d’attaquer les Hopis pour prendre leurs terres. En 1870 le gouvernement américain revendiqua lui aussi les terres Hopis. Ceux-ci durent à nouveau se battre pour finir dans la réserve Hopi de Black Mesa où ils vivent encore aujourd’hui.
Vie quotidienne
Maison Hopi, 1896
Les Hopis essayent de conserver leur mode de vie traditionnel. Ils sont engagés contre le gouvernement américain ainsi que contre les Navajos pour récupérer leurs terres ancestrales. Les Hopis sont bien renommés pour leur habilité en agriculture. Ils connaissent la culture en terrasses et les méthodes d’irrigation. Ils savent faire pousser le maïs, le coton, les haricots, les courges et le tabac au milieu du désert de l’Arizona.
le Mariage
Céramique Hopi, vers 1880, conservée à Washington D.C
Chez les Hopis, les mères des promis se lavaient les cheveux ensemble dans le même récipient pour sceller l'union.
Les filles en âge de se marier portaient une coiffure très élaborée.La future mariée hopi passait d'abord trois jours à moudre du grain chez ses beaux-parents. Après la célébration, elle attendait sa tenue de mariage, tissée par son futur mari et les hommes de sa belle-famille. Elle rentrait ensuite chez elle avec sa parure rangée dans un étui en roseau.Le jour de son mariage, le garçon hopi se parait de colliers de perles.
Lors de leurs enterrements, les femmes étaient enterrées dans leur robe de mariée afin d'être convenablement vêtues pour rejoindre le monde des esprits.
Hopi Man (1905)
religion
Pour les Hopis, il existe 5 mondes :
5 est un chiffre négatif : c'est le carrefour entre sud / nord / est / ouest. Il représente le gouffre, l'aspiration et la malédiction.
Pour eux, nous sommes actuellement dans le 4e monde
tous les mondes antérieurs étaient ceux des divinités, des animaux et des hybrides des deux.
Les mondes antérieurs sont sous terrain, le nôtre est aérien
La divinité qui fait le lien entre les mondes est "spider-woman".
en effet, il y a beaucoup d'araignées sur le sol hopi. celles-ci nichent sous terre et se déplacent sur le sol = elles vivent dans les deux types de mondes
"spider-woman" est considérée comme la divinité-mère des hommes
elle fait partie des mythes hopi
http://www.artisanatindien.com/hopi.html
art:Les Kashinas
Dans la mythologie des Indiens Hopis et Zuñis du Nouveau Mexique et de l'Arizona, au Sud Ouest des États-Unis, les kachinas sont des esprits : esprits du feu, de la pluie, du serpent, ou encore esprits farceurs, espiègles, bienfaisants ou malfaisants... Une sorte d'inventaire du monde visible et invisible. Six mois par an, à l'occasion de fêtes rituelles, ces esprits s'incarnent dans des danseurs masqués et costumés. Des poupées de bois peintes de vives couleurs, également nommées kachinas et représentant ces danseurs, sont offertes aux enfants, à l'issue des fêtes, pour qu'ils se familiarisent avec le monde des esprits.
Confection
Leur confection commence par la recherche d'une racine de peuplier américain (cottonwood). Les premières kachinas, les Püch tihu, étaient plates et d'un seul tenant : les bras faisaient partie intégrante du tronc et les jambes étaient inexistantes. Des transformations ont eu lieu à partir de 1870, notamment la séparation des membres inférieurs, l'apparition d'avant-bras. Année après année, les modifications se sont affinées pour aboutir aux poupées modernes, fidèles imitations des danseurs masqués, comme celles qui sont exposées dans les musées américains du Sud-Ouest des États-Unis (Heart Museum de Phoenix et Museum of Northern Arizona de Flagstaff).
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Re: Les indiens Hopis de l'Arizona
Peinture
La peinture des kachinas est d'importance car les coloris sont associés aux six points cardinaux : le nord est figuré par le jaune, l'ouest par le bleu-vert, le sud par le rouge, l'est par le blanc, le zénith par le noir, le nadir par le multicolore ou le gris. Un ton peut symboliser la provenance de l'esprit kachina, un autre révèle sa fonction, un troisième témoigne de son appartenance à tel ou tel groupe d'esprits. Quant aux accessoires, ils sont la touche finale du créateur. Les plumes en sont l'ultime ornement. Le commerce aurait pu, en la banalisant, transformer la poupée kachina en un gadget mais ce n'est pas le cas. Le tihu reste le lien qui unit les Indiens à la terre de leurs ancêtres et le danseur kachina conserve son rôle d'éducateur privilégié et de gardien de la culture des Indiens Hopi et Zuni.
Calendrier Hopis
Le Kachinas viennent pour vivre avec les hopis à la période du solstice d'hiver et demeurent jusqu'à juillet. Pendant cette période, on observe les danses suivantes :
Janvier : Danse de la Kiva (PAMUYA)
Février : Danse du haricot (POWAMU)
Mars : Danse de la répétition(ANKTIONI)
Avril : Danse de la plaza (SOYOHIM)
Mai : Avril : Danse de la plaza (SOYOHIM)
Juin : solstice d'été
Juillet : Danse de la maison (NIMAN)
Le dernier semestre se compose de cérémonies non-masqué :
Août : Danse du serpents
Septembre : Danse de la société des femmes (MARAU)
Octobre : Danse de la société des femmes (OAQOLE)
Novembre : Danse du renouveau (WUWUCHIM)
Décembre : solstice d'hiver
UN CALENDRIER D'HORIZON : LE CALENDRIER HOPI
UN PEU D'HISTOIRE :
Les indiens Hopis constituent le groupe le plus occidental des indiens Pueblos.
Leurs ancêtres seraient le peuple Anasazi qui, aux environs de 100-200 construisit des villages constitués de maisons contiguës de pierre ou d'adobe, à toit plat et souvent à plusieurs étages (les pueblos).
La Réserve Hopi fut créée en 1882. Elle se situe sur les plateaux du nord-est de l’Arizona, au milieu de la réserve Navajo. Les plateaux, appelés Mésas, sont séparés par de large vallées. La réserve, couvrant près de 6 500 Km², comporte trois mésas d'une hauteur moyenne de 1 500 mètres où sont plantés les différents villages hopis.
La température moyenne en été est de 30° et de -7° en hiver. les précipitations oscillent entre 15 cm et 25 cm par an dans les périodes sèches et entre 25 cm et 35 cm durant les périodes humides (moyenne annuelle pour Paris : 58 cm) . Elles proviennent pour moitié des pluies d'été et pour moitié de la neige d'hiver.
La réserve Hopi se situe au nord-est de l’Arizona sur 6 500 km2.
Les différents villages hopis sont installés sur les trois mésas de la réserve séparées par des vallées où "coule une rivière" (en bleu sur la carte de droite). Les routes sont indiquées en rouge.
La population totale Hopi de la réserve s'élève à près de 10000 personnes essentiellement regroupées sur 12 villages. A titre de comparaison, la population Navajo, dont la réserve entoure (je n'ai pas dit "encercle" !) celle des Hopi, compte 94 000 personnes et celle de l'Arizona 4 950 000 personnes.
"Leur économie repose sur l’agriculture (maïs, haricots, courges, en particulier) et sur l’élevage des moutons. La descendance est matrilinéaire et la demeure matrilocale ; la position des hommes est donc assez inconfortable. Les kiva leur servent de lieu de réunions ; là, ils tissent, peignent, fument et prient.
Comme tous les autres Indiens Pueblo, les Hopi sont pacifiques et très religieux. Les garçons commencent leur cursus cérémoniel dès l’âge de six ans, lors de leur initiation au culte kachina (katcina). Les kachina hopi sont des représentations masquées de toute une variété de dieux, d’esprits, d’ancêtres morts. Les kachina infligent le fouet rituel aux jeunes garçons puis leur révèlent qu’ils ne sont pas des êtres surnaturels, mais des hommes du village déguisés. L’année hopi est réglée par différentes fêtes. La plus importante est la danse du serpent qui apporte la pluie." Encyclopédie Universalis.
Près de 300 poupées kachinas sont la représentation directe des esprits des ancêtres et jouent un rôle essentiel dans les cérémonies.
Aujourd'hui, les Hopis essayent, vaille que vaille, de maintenir leur culture d'origine et leurs traditions parmi lesquelles une tradition orale (à défaut de langue écrite) de transmission de récits par le biais de la langue shoshone de la famille uto-aztèque. Chaque village a son propre chef et chacun contribue au cycle annuel des cérémonies.
LE CALENDRIER :
Comment déterminer le bon jour pour les travaux agricoles ou les cérémonies quand on n'a pas de langage écrit ?
On peut le faire en se fondant sur des événements climatiques répétitifs (pluies, neige, crues...) ou écologiques (passage d'oiseaux migrateurs, chute des feuilles). On se souvient d'Hésope et son poème Les travaux et les jours dont nous avons parlé dans la page consacrée au calendrier grec.
On peut aussi utiliser des repères astronomiques comme, par exemple, le mouvement apparent du soleil au cours de l'année. Et là, on va se souvenir de ce qui nous avons vu dans la première partie de l'étude consacrée aux instruments de mesure du temps et, plus particulièrement Stonehenge. On se positionne sur un poste d'observation précis et on regarde quelle est la position du soleil à un moment précis et par rapport à des points de repère qui sont, en ce qui concerne Stonehenge, des pierres dressées.
Les Hopis vont procéder sur le même principe : observer la position du soleil au fil de l'année par rapport à des repères fixes et à partir d'un poste d'observation fixe lui aussi. A la différence près que les Hopis vont utiliser les reliefs de l'horizon comme points de repère.
Avant de voir exactement ce qu'il en est de ces calendriers d'horizon, souvenons-nous de quelques principes d'astronomie.
Rappel de quelques notions d'astronomie :
Nous allons reprendre notre sphère céleste locale telle que nous l'avons découverte dans la deuxième partie de l'étude consacrée aux instruments de mesure du temps.
L'observateur placé au centre du cercle va constater deux choses pendant l'année :
- le soleil monte de plus en plus dans le ciel puis opère le même chemin dans l'autre sens.
- La position du soleil sur l'horizon, à son lever comme à son coucher, varie entre deux points extrêmes.
Ces deux points extrêmes correspondent au solstice d'hiver et au solstice d'été.
Imaginons que nous sommes à Paris avec, pour horizon, un paysage naturel imaginaire. Les différents levers du soleil au fil de l'année nous apparaîtrons comme dans le croquis suivant :
Un problème est que les déplacements sur l'horizon du soleil de jour à jour décroissent rapidement dès qu'on approche des solstices au point qu'il est impossible de discerner à l'œil le "vrai jour" du solstice. Des mesures ont permis de fixer à 4' (1' = 1/6 ème de degré) un changement détectable de position du soleil ce qui correspond à environ 8 jours avant les solstices. Pour connaître le vrai jour du solstice, il nous faudra donc de partir d'une position du soleil une dizaine de jours avant le solstice puis de compter les jours.
Autre chose à noter : les équinoxes ne seront pas à égale distance des solstices puisque le déplacement apparent du soleil sur l'horizon n'est pas d'une "vitesse" stable à cause l'excentricité de l'orbite terrestre autour du soleil. Si donc nous avons besoin de connaître l'endroit sur l'horizon où va se lever le soleil aux équinoxes, il nous faudra l'observer et non le calculer.
A l'évidence ces "calendriers d'horizon" ne pourront fonctionner qu'à la double condition que l'observateur se positionne toujours au même endroit et que le relief à l'horizon soit assez accidenté pour que les points de repère soient clairement identifiables.
Deux exemples de calendriers d'horizon dans deux villages hopis.
C'est à plusieurs archéoastronomes, comme on les appelle maintenant, qu'on doit d'avoir des renseignements sur l'utilisation du calendrier d'horizon chez les Hopis. Ils ont pour nom McCloskey, Alexander Stephen ou Michael Zeilik.
Comme nous l'avons vu plus haut, chaque village a son propre chef et chacun contribue au cycle annuel des cérémonies. Heureusement (à moins que ce ne soit une conséquence du système de repères) car le paysage n'est pas le même d'un village à l'autre.
Certains calendriers hopis sont plus destinés à fixer le jour des nombreuses cérémonies et fêtes. D'autres ont plutôt une vocation agricole. Quoiqu'il en soit, n'importe qui ne peut pas décréter qu'il faut débuter une fête ou une tâche agricole. Cet honneur revient souvent à une personnalité qui est le "prêtre du soleil" ou "chef du soleil" (tawa-mongwi) ou encore "chef des cérémonies" du village.
Calendrier d'horizon du village de Shungopavi.
Shungopavi (Songoopavi ) est le village principal de la seconde Mésa.
Il y fut installé après la destruction du premier village (old Shungopavi) lors d'une révolte Pueblo en 1680.
Le calendrier d'horizon de ce village est à la fois rituel et agricole.
Si on exclut les noms indiens des différents repères visuels, il ressemble à ce croquis :
Dans ce "calendrier" on observe les levers du soleil sur les différents points.
On peut y voir, à chaque extrémité, les points de repère des deux solstices qui donnent lieu à des fêtes. Tout au long de l'année, d'autres repères indiquent les travaux agricoles à exécuter. Bien entendu, il faut effectuer un aller-retour entre les deux points extrêmes pour couvrir l'année.
Calendrier d'horizon du village de Walpi.
Le village de Walpi (Waalpi) est planté en haut de la première Mésa
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Re: Les indiens Hopis de l'Arizona
Nous allons, cette fois, voir comment le "Chef du Soleil" détermine le solstice d'hiver grâce à son "calendrier d'horizon".
Nous savons, par Alexander Stephen, qu'il s'installe sur le toit de la "Bear clan house" (certainement une maison commune où se rassemble la population du village. Si quelqu'un peut m'en dire mieux, merci de me passer un message) au coucher du soleil dès que celui-ci atteint approximativement le point sur l'horizon que j'ai indiqué sur le croquis. Chaque soir, il va regarder si le soleil est arrivé a son coucher au point connu comme étant Lü-Hà-vwü Chochomo. A partir de là, il sait que le solstice se situera 11 jours plus tard et que les cérémonies liées au solstice d'hiver pourront commencer.
Notons au passage que les habitants de Walpi utilisent à la fois les lever et coucher du soleil pour déterminer d'autres dates.
Ci-dessous, une photo du coucher du soleil vu du village où nous pouvons reconnaître une partie de l'horizon figurant sur le croquis.
Le calendrier hopi "moderne"
Ce serait peut être s'avancer beaucoup que de croire que les Hopis utilisent encore souvent le calendrier d'horizon.
Ils ont maintenant, en effet, un calendrier qui ressemble beaucoup au nôtre.
Il débute en novembre et comporte douze mois. Regardons un peu à quoi il ressemble, quels sont les noms des mois et quelles fêtes y sont célébrées chaque mois.
Quelques observations : nous avons vu plus haut que les kachinas étaient des représentations physiques (ou sous forme de poupées) de dieux, d’esprits, d’ancêtres morts. Selon les croyances hopies, ils commencent à arriver dans les villages au solstice d'hiver et leur présence marque le début des cérémonies kachinas qui vont durer six mois. Après les cérémonies Niman, ils retournent chez eux sur les sommets des montagnes de San Francisco jusqu'au prochain solstice d'hiver. D'où les deux saisons que nous voyons au centre du schéma.
Si vous voulez en savoir plus sur ces cérémonies qui sortent du cadre d'une étude des calendriers , c'est ici (en anglais)
http://www.louisg.net/C_hopi.htm
Enclavé dans la grande réserve des Navajos, le territoire des indiens Hopis se trouve sur les mesas situées entre les cours de la Little Colorado et de la San Juan. Le plateau, entaillé par les ruisseaux intermittents, forme dans la plaine des avancées semblables à des caps enfoncés dans l'océan. Au bord de ces falaises, les antiques villages semblent inexpugnables.
A Polacca, la route longe le pied d'une pointe étroite. D'en bas, rien ne signale la moindre occupation humaine, présente ou passée. Pourtant, First Mesa porte les ruines de trois villages, Walpi, Sichumnavi et Tewa. Peut-être y vient-on encore pour des cérémonies traditionnelles, mais, depuis longtemps, maisons et villages émigrent vers la plaine. Une côte tortueuse escalade Second Mesa, où se trouvent le Hopi Cultural Center, son musée, son magasin de souvenirs, son restaurant et, sur le parking, des artisans venus vendre leur production.
Hopi Cultural Center (06/05)
Sur Third Mesa, Old Oraibi se proclame le plus vieux village habité des Etats-Unis. Rien ici de très spectaculaire. Les photos y sont interdites et les habitants n'aiment pas voir un défilé de touristes dans ce lieu vénérable : il est recommandé de ne pas y traîner. D'ailleurs, à moins d'être ethnologue, ou d'être guidé par un indien, la visite ne présente guère d'intérêt.
Oraibi, fondée vers 1150, dispute à Taos et Acoma, au Nouveau-Mexique, le titre de plus vieille ville continuellement habitée des Etats-Unis (06/05)
Agriculteurs pacifiques, les Hopis descendent des Pueblos ancestraux qui, de simples fosses couvertes de branchages, surent passer à la construction maçonnée. Presque simultanément, Anasazis du nord et de l'est, Hohokams et Sinaguas du sud, quittèrent leurs lieux de résidence traditionnels. L'époque semble correspondre à une modification du régime des pluies : les diverses tribus auraient été contraintes de chercher de nouvelles sources d'eau, plus fiables et régulières. Les sites de Mesa Verde, Aztec, Chaco Canyon, Tuzigoot, Wupatki, Casa Grande, Canyon de Chelly, Montezuma Castle, Gila Cliffs et beaucoup d'autres furent progressivement délaissés. A l'est, les Pueblos du plateau de Pajarito abandonnèrent leurs villes pour se rapprocher de la vallée du Rio Grande.
La mythologie des Hopis raconte comment les bandes errantes, l'une après l'autre, rassemblées chacune autour de son totem, vinrent s'installer sur le plateau. Les premiers arrivés n'acceptaient les nouveaux venus que sous certaines conditions, de liens familiaux, d'alliances anciennes, ou d'utilité manifeste. Après la révolte des Pueblos contre l'occupant espagnol, en 1680, par peur des représailles, une bande de Tewas vint s'installer sur la Première Mesa. Elle parlait son propre dialecte, avait ses traditions, allait occuper des terres arables et consommer l'eau précieuse, mais on accepta sa venue car, en cas d'agression, les Tewas, sans préjugé contre la guerre, défendraient les autres villages. La tribu était une confédération, où chaque chef de village prenait ses décisions en toute indépendance. Son territoire, Tusayan, s'étendait aussi loin qu'on pouvait chasser ou cultiver, jusqu'au Grand Canyon du Colorado et à l'actuel Nouveau-Mexique.
Les Espagnols appelaient ces indiens "Moquis" : le nom, transmis aux Américains, subsista jusqu'à la fin du XIXme siècle. Les missionnaires avaient essayé d'implanter la religion catholique : attachés à leurs croyances, leurs rites et leur indépendance, les Moquis n'avaient jamais bien accueilli leurs avances. Pacifiques jusqu'à la dernière extrémité, ils avaient réussi à donner l'image d'un peuple farouche et belliqueux. Isolés dans une région sans intérêt pour l'agriculture, retranchés au sommet des mesas, ils restèrent longtemps un "cas désespéré", à l'écart de la civilisation. Espagnols et Mexicains s'en étaient désintéressés ; à quelques rares exceptions près, l'implantation américaine entre Phœnix et la vallée du Rio Grande ne commença qu'au dernier quart du XIXme siècle.
Tusayan : l'immense territoire resta longtemps sans intérêt pour les colons (06/05)
Les premiers intrus furent les Navajos : venus du Nouveau-Mexique, ce peuple guerrier pénétra peu à peu dans Tusayan. Chaque famille s'installait sur les terres où elle trouvait à prospérer, faire paître ses moutons et ses chevaux, planter quelques champs de maïs et de courges. Confrontés à ces envahisseurs dispersés, somme toute éloignés de leurs villages, les pacifiques Moquis, pourtant présents depuis quatre siècles, ne réagirent pas.
Lorsque, en 1883, fut établi le tracé des réserves respectives, l'administration américaine tint compte de ce qu'elle voyait, et de ce que lui disaient les Navajos, avec qui elle avait des relations plus étroites : un beau jour, les Moquis, sans même s'en douter, se trouvèrent légalement encerclés. Il fallut plusieurs générations, formées dans les écoles américaines, pour qu'ils comprennent que leurs revendications orales n'avaient aucun poids : en 1953, ils engagèrent un procès. Cinquante ans plus tard, la question n'était toujours pas réglée. Plusieurs remembrements eurent lieu, mais les querelles frontalières restent fréquentes.
Pour simplifier ses relations avec la tribu, imitant le système parlementaire qui fonctionnait chez eux, les Américains firent en sorte d'avoir pour interlocuteur un conseil tribal, au lieu de devoir négocier avec chaque chef de village. Des factions naquirent : pro-américains d'un côté, partisans de l'indépendance et de l'immobilisme de l'autre, furent à l'origine de querelles politiques durables. Certains villages moururent. D'autres naquirent, où s'installèrent les séparatistes. Au fil des générations, les haines et les rancunes s'atténuèrent : les Hopis contemporains semblent parfaitement intégrés à la vie américaine, mais conservent un attachement indéfectible à leurs traditions.
Après l'arrivée des Américains, de nombreux habitants des mesas allèrent s'installer dans la plaine, dans des maisons fournies par le Bureau des Affaires Indiennes (06/05)
Leur tribu fut parmi les premières étudiées par les ethno-archéologues. Ses danses, qui ponctuent sa vie religieuse et sociale, ont largement contribué à sa réputation. La plus célèbre est la danse du serpent. C'est, en réalité, une danse de la pluie. Chaque homme tient entre ses dents un crotale, dont la tête et la queue retombent devant sa poitrine : l'animal se comporte comme s'il était anesthésié, et il n'y a pas d'accidents. Les danseurs sont revêtus de costumes et de masques : ceux-ci représentent le retour périodique parmi le Peuple, des dieux et demi-dieux du panthéon complexe de la mythologie pueblo, les kachinas. Des clowns, peints sur tout le corps de rayures noires et blanches, déclenchent les rires, mais doivent aussi transmettre un enseignement moral. Danses et chants sont également destinés à transmettre l'Histoire de la tribu. Les Hopis croient à la sorcellerie, et on raconte que la mort de certains individus resta parfaitement mystérieuse malgré les enquêtes !
Champs près de Moenkopi : la farine de maïs, le piki, est indispensable aux offrandes rituelles (09/97)
Les danseurs costumés ont donné naissance aux poupées kachinas, des reproductions à base de bois, de tissu et de plumes. On en trouve dans tous les magasins de souvenirs de la région, mais si l'on n'est pas spécialiste, il est fort difficile d'en apprécier la valeur : l'ancienneté, la fidélité de la reproduction sont très importantes, alors qu'on ne peut plus ni filmer, ni photographier les danses. Les artisans fabriquent des bijoux d'argent ornés de motifs typiques et leurs magnifiques poteries, très réputées, se vendent à prix d'or.
Vase hopi moderne (Southwest Museum, Los Angeles) (02/03)
La route est plus spectaculaire en allant d'ouest en est : elle court sur le plateau, se rapproche du bord... On voit la plaine au loin. Soudain, c'est l'ouverture sur un abrupt : flanc de falaise, talus, maisons claires des nouveaux villages construits au pied de la falaise… Le paysage s'étend à l'infini !
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Re: Les indiens Hopis de l'Arizona
L'immense plaine, à l'est de Moenkopi (06/05)
La route, longée d'un précipice, redescend vers la plaine (06/05)
A l'ouest de Keams Canyon, on pourra tourner vers le sud et rejoindre Holbrook ou Winslow, et les parcs nationaux de Painted Desert et Petrified Forest, sur l'Interstate 40. On peut aussi continuer vers Ganado, où se trouve le "Hubbell Trading Post National Historic Site", l'un des premiers magasins établi sur la réserve navajo, en 1876. Une dizaine de kilomètres avant Ganado, l'US 191 conduit, vers le nord, au Canyon de Chelly. Sur les mesas, dans les déserts d'herbe où s'élève ici et là la cheminée d'un ancien volcan, les routes sont très belles et pittoresques.
http://www.america-dreamz.com/arizona/paysages/mesas_des_hopis.php
Le message prémonitoire
des Indiens d'Amérique
Le destin des Indiens d'Amérique annonçait celui de l'ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.
Le message des Indiens est aussi une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de "l'Esprit qui est en toute chose"...
"Nous avons toujours eu beaucoup; nos enfants n'ont jamais pleuré de faim, notre peuple n'a jamais manqué de rien... Les rapides de Rock River nous fournissaient un excellent poisson, et la terre très fertile a toujours porté de bonnes récoltes de maïs, de haricots, ce citrouilles, de courges... Ici était notre village depuis plus de 100 ans pendant lesquels nous avons tenu la vallée sans qu'elle nous fût jamais disputée. Si un prophète était venu à notre village en ce temps-là nous prédire ce qui allait advenir, et ce qui est advenu, personne dans le village ne l'aurait cru."
Black Hawk, chef indien
"Nous aimons la tranquillité; nous laissons la souris jouer en paix; quand les bois frémissent sous le vent, nous n'avons pas peur."
Chef indien au gouverneur de Pennsylvanie en 1796
"Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons: toutes choses sont liées. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."
Seattle, chef indien Suquamish
"Le Lakota était empli de compassion et d'amour pour la nature, et son attachement grandissait avec l'âge. (...) C'est pourquoi les vieux Indiens se tenaient à même le sol plutôt que de rester séparés des forces de vie. S'asseoir ou s'allonger ainsi leur permettait de penser plus profondément, de sentir plus vivement. Ils contemplaient alors avec une plus grande clarté les mystères de la vie et se sentaient plus proches de toutes les forces vivantes qui les entouraient.
Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur. Il savait que l'oubli du respect dû à tout ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes sous la douce influence de la nature."
Standing Bear, chef Lakota (Sioux)
"Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout: le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. (...) Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas d'ans l'obscurité.
Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris: tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit."
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
"Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.
L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?... Partout où il la touche, il y laisse une plaie."
Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)
"Je peux me rappeler l'époque où les bisons étaient si nombreux qu'on ne pouvait les compter, mais les Wasichus (hommes blancs) les ont tués tant et tant qu'il ne reste que des carcasses là où ils venaient paître auparavant. Les Wasichus ne les tuaient pas pour manger; ils les tuaient pour le métal qui les rend fous et ils ne gardaient que la peau pour la vendre. Parfois ils ne les dépeçaient même pas. Ils ne prenaient que les langues et j'ai entendu parler de bateaux-de-feu descendant le Missouri chargés de langues de bison séchées. Parfois ils ne prenaient même pas les langues; ils les tuaient simplement pour le plaisir de tuer. Ceux qui ont fait cela étaient des fous. Quand nous chassions le bison, nous ne le faisions que selon nos besoins."
Hehaka Sapa, grand chef Sioux
"Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.
Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.
Même les saisons forment un grand cercle dans leur changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut."
Hehaka Sapa, ou Black Elk, indien Oglala, branche des Dakotas (Sioux)
"La vie dans un tipi est bien meilleure. Il est toujours propre, chaud en hiver, frais en été, et facile à déplacer. L'homme blanc construit une grande maison, qui coûte beaucoup d'argent, ressemble à une grande cage, ne laisse pas entrer le soleil, et ne peut être déplacée; elle est toujours malsaine. Les Indiens et les animaux savent mieux vivre que l'homme blanc. Personne ne peut être en bonne santé sans avoir en permanence de l'air frais, du soleil, de la bonne eau. Si le Grand Esprit avait voulu que les hommes restassent à un endroit, il aurait fait le monde immobile; mais il a fait qu'il change toujours, afin que les oiseaux et les animaux puissent se déplacer et trouver toujours de l'herbe verte et des baies mures.
L'homme blanc n'obéit pas au Grand Esprit. C'est pourquoi nous ne pouvons être d'accord avec lui."
Flying Hawk, chef Sioux du clan des Oglalas
"Les vastes plaines ouvertes, les belles collines et les eaux qui serpentent en méandres compliqués n'étaient pas « sauvages » à nos yeux. Seul l'homme blanc trouvait la nature sauvage, et pour lui seul la terre était « infestée » d'animaux « sauvages » et de peuplades « sauvages ». A nous, la terre paraissait douce, et nous vivions comblés des bienfaits du Grand Mystère. Elle ne nous devint hostile qu'à l'arrivée de l'homme barbu de l'Est qui nous accable d'injustices insensées et brutales."
Standing Bear, chef Lakota (Sioux)
"Notre terre vaut mieux que de l'argent. Elle sera toujours là. Elle ne périra pas, même dans les flammes d'un feu. Aussi longtemps que le soleil brillera et que l'eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie aux hommes et aux animaux. Nous ne pouvons vendre la vie des hommes et des animaux. C'est pourquoi nous ne pouvons vendre cette terre. Elle fut placée ici par le Grand Esprit et nous ne pouvons la vendre parce qu'elle ne nous appartient pas."
Chef indien Blackfeet (Pieds-Noirs)
"Mes jeunes gens ne travailleront jamais.
Les hommes qui travaillent ne peuvent rêver. Et la sagesse nous vient des rêves."
Smohalla, chef indien Sokulls
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Re: Les indiens Hopis de l'Arizona
"Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier. Mais vous êtes venus et vous m'avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre.
Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse.
Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites « pourquoi ne devenez-vous pas civilisés? » Nous ne voulons pas de votre civilisation ! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux."
Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas
"Vous êtes déjà si misérables que vous ne pouvez le devenir plus. Quels genre d'homme doivent être les Européens? Quelle espèce de créature choisissent-ils d'être, forcés de faire le bien et n'ayant pour éviter le mal d'autre inspiration que la peur de la punition? (...) L'homme n'est pas seulement celui qui marche debout sur ses jambes, qui sait la lecture et l'écriture et montrer mille exemples de son industrie...
En vérité mon cher frère, je te plains du plus profond de mon âme. Suis mon conseil et devient Huron. Je vois clairement la profonde différence entre ma condition et la tienne. Je suis le maître de ma condition. Je suis le maître de mon corps, j'ai l'entière disposition de moi-même, je fais ce qui me plaît, je suis le premier et le dernier de ma nation, je ne crains absolument aucun homme, je dépends seulement du Grand Esprit.
Il n'en est pas de même pour toi. Ton corps aussi bien que ton âme sont condamnés à dépendre de ton grand capitaine, ton vice-roi dispose de toi. Tu n'as pas la liberté de faire ce que tu as dans l'esprit. Tu as peur des voleurs, des assassins, des faux-témoins, etc. Et tu dépends d'une infinité de personne dont la place est située au-dessus de la tienne. N'est-ce pas vrai ?"
Kondiarionk, chef Huron, s'adressant au baron de Lahontan, lieutenant français en Terre-Neuve
"Les hommes blancs annonçaient bien haut que leurs lois étaient faites pour tout le monde, mais il devint tout de suite clair que, tout en espérant nous les faire adopter, ils ne se gênaient pas pour les briser eux-mêmes.
Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu'il en existant un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre, et deux hommes blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois. Ils les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers."
Pachgantschilhilas, chef des Delawares
"Chaque année notre envahisseur blanc devient plus avide, exigeant, oppressif et autoritaire... La misère et l'oppression, tel est le lot qui nous échoit... Ne sommes-nous pas dépouillés jour après jour du peu de liberté qui nous reste ?
A moins que les tribus ne se liguent unanimement pour modérer les ambitions et l'avidité des Blancs, ils nous auront bientôt tous conquis et désunis, nous serons chassés de notre pays natal et éparpillés comme les feuilles d'automne par le vent."
Tecumseh, chef Shawnee, en 1812
"Nous ne voulons pas des chariots de feu qui font du bruit (trains à vapeur) sur les terrains de chasse au bisons. Si les Visages Pâles s'avancent encore sur nos terres, les scalps de vos frères seront dans les wigwams des Cheyennes. J'ai dit !"
Roman Nose, chef-guerrier des Cheyennes, s'adressant au général Palmer en 1866 dans le Kansas
"Regardez mes frères, le printemps est venu, la terre a reçu les baisers du soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour. Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie. C'est à ce pouvoir mystérieux que nous devons nous aussi notre existence. C'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même nos voisins animaux, autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage."
Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux
"Frère, notre territoire était grand et le vôtre était petit. Vous êtes maintenant devenus un grand peuple, et il nous reste à peine l'espace pour étendre nos couvertures. Vous avez notre pays, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez nous forcer à épouser votre religion.
Frère, continue à écouter. Tu te dis envoyé ici pour nous apprendre à rendre le culte au Grand Esprit d'une manière qui lui soit agréable. Et tu prétends que si nous n'adoptons pas la religion que vous les Blancs vous prêchez, nous seront malheureux ici-bas. Tu dis être dans le vrai et que nous sommes perdus. Comment pourrions-nous vérifier la vérité de tes paroles? (...)
Frère, tu dis qu'il n'y a qu'une seule façon d'adorer et de servir le Grand Esprit. Si il n'y a qu'une religion, pourquoi le peuple blanc est-il si partagé à ce sujet? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n'êtes-vous pas tous d'accord, si vous pouvez tous lire le livre?
Frère, nous ne comprenons pas ces choses. On nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s'est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmise, à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis. Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c'est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit."
Sa-go-ye-wat-ha, ou Red Jacket, chef Seneca (Iroquois) et grand orateur des Six Nations
"J'assiste avec tristesse au déclin de notre noble race. Nos pères étaient forts et leur pouvoir s'étendait sur tout le continent américain. Mais nous avons été réduits et brisés par la ruse et la rapacité de la race à peau blanche. Nous sommes maintenant obligés de solliciter, comme une aumône, le droit de vivre sur notre propre terre, de cultiver nos propres terres, de boire nos propres sources.
Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu'un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l'Est, et qu'eu fur et à mesure qu'il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c'est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement."
O-no'-sa, chef indien
"Le changement du costume tribal pour celui de l'homme blanc fut brutal. Les effets sur la santé et le confort des enfants furent considérables. Notre premier grief fut d'avoir les cheveux coupés. Les hommes Lakotas ont toujours porté les cheveux longs. Plusieurs jours après avoir été tondus, nous nous sommes sentis bizarres et mal à l'aise. Si l'argument avancé était vrai, à savoir l'élimination des poux, pourquoi les filles n'avaient-elles pas subi le même traitement que les garçons?
La vérité, c'est qu'ils voulaient nous transformer. Les cheveux courts étant la marque distinctive de l'homme blanc, on nous l'imposa, alors que lui-même conservait sa propre coutume de se laisser pousser les poils du visage."
Standing Bear, chef indien Lakota
"Les Wasichus nous ont mis dans ces boites carrées (maisons), notre pouvoir s'en est allé et nous allons mourir parce que le pouvoir n'est plus en nous.
Nous sommes des prisonniers de guerre tant que nous attendons ici. Mais il y a un autre monde."
Hehaka, ou Black Elk (Wapiti Noir), indien Sioux
"Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !"
Chiyesa, écrivain indien contemporain
"Je suis allé à l'école des hommes blancs. J'y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j'ai découvert à temps que cela n'était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l'ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature.
Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n'en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d'étudier à l'université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie."
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
"L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d'Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l'homme blanc.
Aujourd'hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l'eau dans notre sol, afin de créer plus d'énergie pour les villes de l'homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu'on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.
Aujourd'hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage; l'homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant.
Le Grand Esprit a dit que si une gourde de cendres était renversée sur la terre, beaucoup d'hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans aucun autre pays pour aucun autre peuple; cette énergie devrait servir à des fins pacifiques, non pour la guerre.
Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d'envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l'humanité, afin que la Paix, l'Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des hommes."
Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970
Ces textes sont extraits du livre de T.C.Mac Luhan, "Pieds nus sur la terre sacrée", une anthologie de la philosophie, du mode de vie et de la destinée des Indiens d'Amérique du Nord.
http://www.syti.net/MessageIndiens.html
http://www.hopi.nsn.us/
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- InvitéInvité
Re: Les indiens Hopis de l'Arizona
Merci pour ce super article, il m'a rappelé un bon souvenir. J'ai assisté y'a quelque temps 10 ans à une conférence de Wallace Black Elk qui faisait le tour du monde, il avait plus de 80 ans. Ce fut une rencontre très intéressante et je m'en souviens comme si s'était hier. Il a di des choses qui sont arrivé aujourd'hui sur la nature et l'évolution de l'informatique, les nouvelles technologies. Et je me souviens d'une phrase qui m'a frapper, un vieux proverbe indien qui dit : "La terre n'est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent."
Voici un lien pour connaitre cette homme-médecin et bien connu du peuple Lakotas. A méditer
Amitiés et bon dimanche à tous
http://www.comptoirdesameriques.ch/text/80701.html
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