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- Benjamin.dResponsable du forum
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(Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Mar 25 Déc 2007, 20:21
Chercher les réponses ensemble
Gregory BENFORD
Astrophysicien et écrivain de science-fiction
Il s’agit d’un article paru dans la revue américaine Omni, automne 1995. La traduction a été assurée par Pierre Lagrange.
Les amateurs d’ovnis détestent les scientifiques qui le leur rendent bien. C’est du moins ce qui semble à la lecture des échanges venimeux qu’ils entretiennent, en personne ou sur le net. J’en retire l’impression claire d’avoir affaire à des gens colériques qui hurlent les uns après les autres pour un résultat quasi nul.
Il y a de bonnes raisons pour motiver cette impression, dont la moindre n’est pas le simple scepticisme scientifique. En tant que physicien, j’éprouve de la sympathie pour l’argument qui consiste à dire que près d’un demi-siècle après la première « vague de soucoupes volantes », nous n’avons toujours aucune preuve solide, physique, sur laquelle on puisse se mettre d’accord. Les études sur les fantômes posent le même problème. Pas de données, pas de science.
Personnellement, je pense que le fait d’expliquer par les visiteurs extraterrestres ces observations rapportées un peu partout a peu de chance d’être valable — mais aussi qu’elle n’est prouvée ni fausse ni impossible, et c’est toute la nuance. En science, on doit vérifier et re-vérifier les hypothèses. Les scientifiques parlent de “falsifier” les hypothèses, et non de les prouver, car aucune preuve n’est jamais déterminante. La valeur d’une théorie se mesure toujours à sa capacité à résister face à la réalité.
La théorie ufologique des visiteurs extraterrestres a beau n’avoir pas été falsifiée, elle possède peu d’avocats parmi les scientifiques, et peut–être même aucun — et surtout ils n’effectuent aucune recherche à ce sujet. Aussi le sujet se limite à ce qu’on en dit dans X-Files ou dans le National Inquirer.
Et si au lieu de ce combat de coqs à grand renfort de décibels on se mettait au travail sérieusement ? Si l’explication par les visiteurs extraterrestres a quelque valeur, alors leurs visites fréquentes implique la présence d’une base quelque part dans le système solaire (je pars du principe qu’il n’ont pas la possibilité de voyager plus vite que la lumière, du genre : je serai à l’heure pour le dîner même si je dois traverser la galaxie). À l’évidence, ils rendent aux scientifiques la vie difficile lorsqu’il s’agit de dénicher des preuves de leur présence. Pourquoi ? Allez savoir : les extraterrestres ont plus d’un tour dans leur sac.
Mais ils ne peuvent pas effacer toutes les traces de leur passage, et un amateur d’ovni sérieux devrait être capable de retrouver leur trace. C’est ici que les scientifiques entrent en scène.
Pour être pris au sérieux par les scientifiques, je crois que les amateurs d’ovnis devraient soutenir — y compris en apportant des financements — une recherche susceptible de mettre à jour les preuves convaincantes. Les ufologues y gagneraient à la fois de la crédibilité et peut-être quelques solides arguments.
Ils devraient également essayer de penser comme des scientifiques. Les extraterrestres peuvent faire n’importe quoi mais ils ont besoin d’un endroit pour dormir, se réunir, faire le plein. Où se trouve cet endroit ?
Il existe différents endroits envisageables où les ovnis pourraient établir des bases convenables pratiques. À l’évidence, la Lune — sans doute sa face cachée, pour plus de tranquillité. Les chercher implique une analyse soigneuse des données cartographiques à haute résolution acquises en 1994 par la sonde Clémentine. Un tel examen est en cours actuellement [l’auteur écrit son article en 1995 - NdT], mais pas dans le but de chercher des bases d’ovnis. Pour des sommes modestes, un simple ordinateur équipé d’un programme d’analyse de données pourrait porter un regard neuf sur ces données et détecter des anomalies. Il y en a certainement.
Allons plus loin. Il existe des endroits bien pratiques pour garer un vaisseau spatial dans le voisinage. Les points lunaires de Lagrange constituent des zones stables, devançant et remorquant la Lune sur son orbite. Une base placée à cet endroit ne risquerait pas de dériver avec les marées solaires. Est-ce que des ovnis se cachent par là-bas ?
Au début des années quatre-vingt, deux astronomes ont cherché s’il n’y avait pas de petits objets reflétant la lumière du Soleil aux points de Lagrange. Ils n’ont rien trouvé aux limites de résolution de quelques mètres (voir Icarus, vol. 55, page 453). Ils ont entrepris cette recherche sans intention de trouver des ovnis. Si la communauté ufologique avait fourni les quelques milliers de dollars qu’a coûté la recherche, ils auraient au moins acquis quelque reconnaissance, un peu de respect.
Et pourquoi ne pas chercher plus loin ? Tout au long des années quatre-vingt, Michael Papagiannis de l’Université de Boston a défendu, dans des journaux scientifiques, l’idée que des extraterrestres explorant d’autres étoiles pourraient utiliser la ceinture d’astéroïdes comme une zone résidentielle pratique et comme une source de matières premières.
Il proposa de les chercher en détectant leur dépense de chaleur ; tout ce qui utilise de l’énergie génère obligatoirement une signature infrarouge. La plupart des astéroïdes ont une température de 200 degrés Celsius en dessous du point de congélation, ce qui fait ressortir toute trace de chaleur. La proposition était techniquement fondée. Pourtant, Papiagannis ne réussit pas à obtenir de financement de la NASA ou de la NSF (National Science Foundation).
C’est ici que les ufologues entrent en scène. Une fondation dédiée à une recherche réelle et sérieuse à propos des ovnis pourrait financer la recherche infrarouge de Papagiannis, ou d’autres idées similaires. La fondation pourrait faire progresser de vraies recherches scientifiques, serait citée dans les publications et permettrait d’établir une passerelle avec une communauté scientifique en majorité sceptique.
Il y a bien entendu le risque de ne rien trouver. Chose qui arrive tout le temps en science. Mais le simple fait de chercher est noble, facteur de progrès et serait susceptible de surprendre tout le monde. J’incite donc vivement la communauté ufologique à se diriger dans cette voie. Une institution sérieuse serait accueillie avec bien plus de respect que ne l’est l’actuel échange de coups bas.
Commentaire de Pierre LAGRANGE
Dix ans ont passé depuis la publication de ce petit article de l’astrophysicien et écrivain de science-fiction Gregory Benford dans le magazine futuriste américain Omni. Enseignant à l’Université de Californie, Benford est un chercheur respectable et respecté. Malheureusement, alors que cet article a été largement diffusé aux États-Unis, et malgré la tentative louable de Peter Sturrock de rapprocher ufologues et scientifiques lors du colloque de Pocantico, rien n’a changé entretemps. Les ufologues évitent toujours le dialogue avec les scientifiques, préférant la confrontation avec des rationalistes dont le but avoué n’est pas de faire de la science mais de s’opposer à la montée des fausses sciences (débattre avec les rationalistes signifie donc qu’on accepte d’occuper la position d’« antiscientifique », de « renégat »).
Rationalistes et ufologues s’affrontent dans de faux débats qui n’apportent rien. Et ceux qui seraient susceptibles de faire progresser la vision de l’ufologie se démobilisent ou s’isolent. L’idée de Benford est toujours d’actualité. Il ne s’agit pas nécessairement de la prendre au pied de la lettre mais d’en saisir l’esprit, à savoir la nécessité de construire des passerelles entre les questions que se posent les scientifiques et celles que se posent les ufologues. Sans un terrain commun permettant autre chose que des engueulades stériles, l’ufologie est promise aux oubliettes.
En 1990, j’avais rencontré Michael Papagiannis au congrès de bioastronomie de Val-Cenis organisé par le regretté Jean Heidmann. J’avais avec moi son article d’Icarus à propos de l’hypothèse d’une présence extraterrestre dans la ceinture d’astéroïdes et même une réponse à son article dont il ignorait l’existence. Nous avions discuté de sa proposition de recherche et je m’étais aperçu qu’il n’était absolument pas hostile à l’idée des soucoupes. Il avait lu et même rencontré l’astronome J. Allen Hynek (ancien conseiller de l’U.S. Air Force pour la question des ovnis et fondateur du Center for UFO Studies), il connaissait la littérature sur les ovnis et n’était pas opposé à la construction d’un pont entre les deux communautés. De plus, du simple point de vue logique, il était conscient que le projet SETI devait envisager l’idée qu’il puisse y avoir une présence extraterrestre dans le système solaire. Le bon vieux paradoxe de Fermi : statistiquement ils existent, ils devraient être ici, mais nous ne les voyons pas, où sont-ils donc ?
Pourtant les ufologues n’ont pas prêté attention à ce genre de recherche. Je suis même certain que la plupart d’entre eux n’en ont jamais entendu parler (il y a eu pourtant toute une série d’articles sur la recherche de civilisations ET dans Inforespace à la fin des années soixante-dix, cela vaudrait la peine de les relire). Autant pour la curiosité scientifique des ufologues ! Au lieu de cela, ils discutent sans fin d’idées qui n’intéressent personne — pas même les autres ufologues !
Car qu’on ne s’y trompe pas, même lorsqu’ils discutent enlèvements ou secrets d’État, les ufologues ne se préoccupent pas d’être crédibles sur le plan de la psychologie ou des questions de Renseignement. C’est trop bas pour eux ! Ils vous affirment des choses mutuellement illogiques du style : une soucoupe capable de traverser la galaxie vient se crasher sur le premier groupe de cactus du Nouveau-Mexique. C’est incohérent mais croyez-nous sur parole car le fait que dans les hautes sphères on ne nous réponde pas prouve qu’on nous cache la vérité ! Pourquoi se donner la peine de bâtir des raisonnements un tant soit peu exigeants si le premier propos scabreux permet de passer pour un ufologue ? Qu’on ne vienne pas dire après ça que l’isolement est dû à une absence d’écoute. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, ni les scientifiques avec des théories aussi bancales.
D’autant plus que des questions et des hypothèses bien formulées sur les ovnis pourraient aussi intéresser des non-ufologues. Les enlèvements pourraient mobiliser des psychologues et les questions de secret intéresser des spécialistes des Renseignements. Mais ils ont de l’ufologie une telle image qu’ils ne veulent surtout pas prendre le risque de se voir assimilés à ce milieu. Et ils ont raison. Un exemple : le fameux secret. Je n’ai rien lu, je dis bien rien, en français qui présente une réflexion un peu élaborée de ce genre de question. Encore et toujours on nous rebat de l’idée qu’il y a d’un côté les méchants militaires US qui cachent la vérité et de l’autre les gentils ufologues maintenus dans l’ignorance. Ce faisant, la seule chose concrète que certains ufologues réussissent à faire, c’est de valider le modèle rationaliste de société séparé entre des « savants » et des « ignorants », une théorie aussi bête que celle du « Grand Secret ».
Bref, les rationalistes gagnent sans même avoir à combattre, leurs adversaires leur servant la défense de leurs thèses sur un plateau. Ils n’en demandaient pas tant. Au lieu d’analyser finement l’histoire des rapports avec les militaires et de montrer qu’il est important de participer ensemble à l’analyse des données, les ufologues se contentent de demander qu’on leur dise la vérité.
Mais la vérité, ça n’existe pas, il n’y a pas un hangar ni un coffre-fort quelque part bien caché avec un dossier et dessus en gros, les mots « vérité : à surtout ne pas ouvrir ». Il faut se sortir cette fable de la tête. La vérité ça se construit collectivement, ça ne se décide pas dans le secret d’un bureau militaire. Mais non, les ufologues grands amateurs de psychologie rationaliste à trois francs six sous, avalent l’idée qu’il y a un fossé large comme la galaxie et que de l’autre côté, certains « savent ».
En tenant de tels propos, l’excuse pour ne rien faire est toute trouvée. Mais ce n’est qu’une excuse et elle ne pourra pas éternellement faire illusion.
http://www.sobeps.org/articles/chercher_ensemble.html
Gregory BENFORD
Astrophysicien et écrivain de science-fiction
Il s’agit d’un article paru dans la revue américaine Omni, automne 1995. La traduction a été assurée par Pierre Lagrange.
Les amateurs d’ovnis détestent les scientifiques qui le leur rendent bien. C’est du moins ce qui semble à la lecture des échanges venimeux qu’ils entretiennent, en personne ou sur le net. J’en retire l’impression claire d’avoir affaire à des gens colériques qui hurlent les uns après les autres pour un résultat quasi nul.
Il y a de bonnes raisons pour motiver cette impression, dont la moindre n’est pas le simple scepticisme scientifique. En tant que physicien, j’éprouve de la sympathie pour l’argument qui consiste à dire que près d’un demi-siècle après la première « vague de soucoupes volantes », nous n’avons toujours aucune preuve solide, physique, sur laquelle on puisse se mettre d’accord. Les études sur les fantômes posent le même problème. Pas de données, pas de science.
Personnellement, je pense que le fait d’expliquer par les visiteurs extraterrestres ces observations rapportées un peu partout a peu de chance d’être valable — mais aussi qu’elle n’est prouvée ni fausse ni impossible, et c’est toute la nuance. En science, on doit vérifier et re-vérifier les hypothèses. Les scientifiques parlent de “falsifier” les hypothèses, et non de les prouver, car aucune preuve n’est jamais déterminante. La valeur d’une théorie se mesure toujours à sa capacité à résister face à la réalité.
La théorie ufologique des visiteurs extraterrestres a beau n’avoir pas été falsifiée, elle possède peu d’avocats parmi les scientifiques, et peut–être même aucun — et surtout ils n’effectuent aucune recherche à ce sujet. Aussi le sujet se limite à ce qu’on en dit dans X-Files ou dans le National Inquirer.
Et si au lieu de ce combat de coqs à grand renfort de décibels on se mettait au travail sérieusement ? Si l’explication par les visiteurs extraterrestres a quelque valeur, alors leurs visites fréquentes implique la présence d’une base quelque part dans le système solaire (je pars du principe qu’il n’ont pas la possibilité de voyager plus vite que la lumière, du genre : je serai à l’heure pour le dîner même si je dois traverser la galaxie). À l’évidence, ils rendent aux scientifiques la vie difficile lorsqu’il s’agit de dénicher des preuves de leur présence. Pourquoi ? Allez savoir : les extraterrestres ont plus d’un tour dans leur sac.
Mais ils ne peuvent pas effacer toutes les traces de leur passage, et un amateur d’ovni sérieux devrait être capable de retrouver leur trace. C’est ici que les scientifiques entrent en scène.
Pour être pris au sérieux par les scientifiques, je crois que les amateurs d’ovnis devraient soutenir — y compris en apportant des financements — une recherche susceptible de mettre à jour les preuves convaincantes. Les ufologues y gagneraient à la fois de la crédibilité et peut-être quelques solides arguments.
Ils devraient également essayer de penser comme des scientifiques. Les extraterrestres peuvent faire n’importe quoi mais ils ont besoin d’un endroit pour dormir, se réunir, faire le plein. Où se trouve cet endroit ?
Il existe différents endroits envisageables où les ovnis pourraient établir des bases convenables pratiques. À l’évidence, la Lune — sans doute sa face cachée, pour plus de tranquillité. Les chercher implique une analyse soigneuse des données cartographiques à haute résolution acquises en 1994 par la sonde Clémentine. Un tel examen est en cours actuellement [l’auteur écrit son article en 1995 - NdT], mais pas dans le but de chercher des bases d’ovnis. Pour des sommes modestes, un simple ordinateur équipé d’un programme d’analyse de données pourrait porter un regard neuf sur ces données et détecter des anomalies. Il y en a certainement.
Allons plus loin. Il existe des endroits bien pratiques pour garer un vaisseau spatial dans le voisinage. Les points lunaires de Lagrange constituent des zones stables, devançant et remorquant la Lune sur son orbite. Une base placée à cet endroit ne risquerait pas de dériver avec les marées solaires. Est-ce que des ovnis se cachent par là-bas ?
Au début des années quatre-vingt, deux astronomes ont cherché s’il n’y avait pas de petits objets reflétant la lumière du Soleil aux points de Lagrange. Ils n’ont rien trouvé aux limites de résolution de quelques mètres (voir Icarus, vol. 55, page 453). Ils ont entrepris cette recherche sans intention de trouver des ovnis. Si la communauté ufologique avait fourni les quelques milliers de dollars qu’a coûté la recherche, ils auraient au moins acquis quelque reconnaissance, un peu de respect.
Et pourquoi ne pas chercher plus loin ? Tout au long des années quatre-vingt, Michael Papagiannis de l’Université de Boston a défendu, dans des journaux scientifiques, l’idée que des extraterrestres explorant d’autres étoiles pourraient utiliser la ceinture d’astéroïdes comme une zone résidentielle pratique et comme une source de matières premières.
Il proposa de les chercher en détectant leur dépense de chaleur ; tout ce qui utilise de l’énergie génère obligatoirement une signature infrarouge. La plupart des astéroïdes ont une température de 200 degrés Celsius en dessous du point de congélation, ce qui fait ressortir toute trace de chaleur. La proposition était techniquement fondée. Pourtant, Papiagannis ne réussit pas à obtenir de financement de la NASA ou de la NSF (National Science Foundation).
C’est ici que les ufologues entrent en scène. Une fondation dédiée à une recherche réelle et sérieuse à propos des ovnis pourrait financer la recherche infrarouge de Papagiannis, ou d’autres idées similaires. La fondation pourrait faire progresser de vraies recherches scientifiques, serait citée dans les publications et permettrait d’établir une passerelle avec une communauté scientifique en majorité sceptique.
Il y a bien entendu le risque de ne rien trouver. Chose qui arrive tout le temps en science. Mais le simple fait de chercher est noble, facteur de progrès et serait susceptible de surprendre tout le monde. J’incite donc vivement la communauté ufologique à se diriger dans cette voie. Une institution sérieuse serait accueillie avec bien plus de respect que ne l’est l’actuel échange de coups bas.
Commentaire de Pierre LAGRANGE
Dix ans ont passé depuis la publication de ce petit article de l’astrophysicien et écrivain de science-fiction Gregory Benford dans le magazine futuriste américain Omni. Enseignant à l’Université de Californie, Benford est un chercheur respectable et respecté. Malheureusement, alors que cet article a été largement diffusé aux États-Unis, et malgré la tentative louable de Peter Sturrock de rapprocher ufologues et scientifiques lors du colloque de Pocantico, rien n’a changé entretemps. Les ufologues évitent toujours le dialogue avec les scientifiques, préférant la confrontation avec des rationalistes dont le but avoué n’est pas de faire de la science mais de s’opposer à la montée des fausses sciences (débattre avec les rationalistes signifie donc qu’on accepte d’occuper la position d’« antiscientifique », de « renégat »).
Rationalistes et ufologues s’affrontent dans de faux débats qui n’apportent rien. Et ceux qui seraient susceptibles de faire progresser la vision de l’ufologie se démobilisent ou s’isolent. L’idée de Benford est toujours d’actualité. Il ne s’agit pas nécessairement de la prendre au pied de la lettre mais d’en saisir l’esprit, à savoir la nécessité de construire des passerelles entre les questions que se posent les scientifiques et celles que se posent les ufologues. Sans un terrain commun permettant autre chose que des engueulades stériles, l’ufologie est promise aux oubliettes.
En 1990, j’avais rencontré Michael Papagiannis au congrès de bioastronomie de Val-Cenis organisé par le regretté Jean Heidmann. J’avais avec moi son article d’Icarus à propos de l’hypothèse d’une présence extraterrestre dans la ceinture d’astéroïdes et même une réponse à son article dont il ignorait l’existence. Nous avions discuté de sa proposition de recherche et je m’étais aperçu qu’il n’était absolument pas hostile à l’idée des soucoupes. Il avait lu et même rencontré l’astronome J. Allen Hynek (ancien conseiller de l’U.S. Air Force pour la question des ovnis et fondateur du Center for UFO Studies), il connaissait la littérature sur les ovnis et n’était pas opposé à la construction d’un pont entre les deux communautés. De plus, du simple point de vue logique, il était conscient que le projet SETI devait envisager l’idée qu’il puisse y avoir une présence extraterrestre dans le système solaire. Le bon vieux paradoxe de Fermi : statistiquement ils existent, ils devraient être ici, mais nous ne les voyons pas, où sont-ils donc ?
Pourtant les ufologues n’ont pas prêté attention à ce genre de recherche. Je suis même certain que la plupart d’entre eux n’en ont jamais entendu parler (il y a eu pourtant toute une série d’articles sur la recherche de civilisations ET dans Inforespace à la fin des années soixante-dix, cela vaudrait la peine de les relire). Autant pour la curiosité scientifique des ufologues ! Au lieu de cela, ils discutent sans fin d’idées qui n’intéressent personne — pas même les autres ufologues !
Car qu’on ne s’y trompe pas, même lorsqu’ils discutent enlèvements ou secrets d’État, les ufologues ne se préoccupent pas d’être crédibles sur le plan de la psychologie ou des questions de Renseignement. C’est trop bas pour eux ! Ils vous affirment des choses mutuellement illogiques du style : une soucoupe capable de traverser la galaxie vient se crasher sur le premier groupe de cactus du Nouveau-Mexique. C’est incohérent mais croyez-nous sur parole car le fait que dans les hautes sphères on ne nous réponde pas prouve qu’on nous cache la vérité ! Pourquoi se donner la peine de bâtir des raisonnements un tant soit peu exigeants si le premier propos scabreux permet de passer pour un ufologue ? Qu’on ne vienne pas dire après ça que l’isolement est dû à une absence d’écoute. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, ni les scientifiques avec des théories aussi bancales.
D’autant plus que des questions et des hypothèses bien formulées sur les ovnis pourraient aussi intéresser des non-ufologues. Les enlèvements pourraient mobiliser des psychologues et les questions de secret intéresser des spécialistes des Renseignements. Mais ils ont de l’ufologie une telle image qu’ils ne veulent surtout pas prendre le risque de se voir assimilés à ce milieu. Et ils ont raison. Un exemple : le fameux secret. Je n’ai rien lu, je dis bien rien, en français qui présente une réflexion un peu élaborée de ce genre de question. Encore et toujours on nous rebat de l’idée qu’il y a d’un côté les méchants militaires US qui cachent la vérité et de l’autre les gentils ufologues maintenus dans l’ignorance. Ce faisant, la seule chose concrète que certains ufologues réussissent à faire, c’est de valider le modèle rationaliste de société séparé entre des « savants » et des « ignorants », une théorie aussi bête que celle du « Grand Secret ».
Bref, les rationalistes gagnent sans même avoir à combattre, leurs adversaires leur servant la défense de leurs thèses sur un plateau. Ils n’en demandaient pas tant. Au lieu d’analyser finement l’histoire des rapports avec les militaires et de montrer qu’il est important de participer ensemble à l’analyse des données, les ufologues se contentent de demander qu’on leur dise la vérité.
Mais la vérité, ça n’existe pas, il n’y a pas un hangar ni un coffre-fort quelque part bien caché avec un dossier et dessus en gros, les mots « vérité : à surtout ne pas ouvrir ». Il faut se sortir cette fable de la tête. La vérité ça se construit collectivement, ça ne se décide pas dans le secret d’un bureau militaire. Mais non, les ufologues grands amateurs de psychologie rationaliste à trois francs six sous, avalent l’idée qu’il y a un fossé large comme la galaxie et que de l’autre côté, certains « savent ».
En tenant de tels propos, l’excuse pour ne rien faire est toute trouvée. Mais ce n’est qu’une excuse et elle ne pourra pas éternellement faire illusion.
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- Claude GaritanPilier du Forum
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Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Ven 13 Jan 2017, 07:55
il n'est nullement question ici de remettre en cause l'hypothése des dieux-civlisateurs du néolithique...mais de parler de la fiabilité des témoignages.
il y a la vision et la perception qui s'élabore dans les aires psycho-visuelles du cerveau...et c"est là que peuvent intervenir totes les techniques d'hypnoses "élaborées par des ET ayant des milliers d'années d'avance technologique" sur nous...mais qui ne nous sont pas inconnues:les ondes à basse fréquence sonores visuelles ou EM.Ce qui permet d'implanter de faux souvenirs..il semble bien qu'une expérience en vraie grandeur ait été faite sur la foule de Fatima...un observateur situé sur une colline à 1Km à vu que le phénomène se limitait au lieu-dit "la cova da iria"
parlons aussi des F111 furtifs qui, munis de transpondeurs radar ont mystifié l'OTAN en belgique.
il faut donc encore creuser scientifiquement tout cela
amitiés
il y a la vision et la perception qui s'élabore dans les aires psycho-visuelles du cerveau...et c"est là que peuvent intervenir totes les techniques d'hypnoses "élaborées par des ET ayant des milliers d'années d'avance technologique" sur nous...mais qui ne nous sont pas inconnues:les ondes à basse fréquence sonores visuelles ou EM.Ce qui permet d'implanter de faux souvenirs..il semble bien qu'une expérience en vraie grandeur ait été faite sur la foule de Fatima...un observateur situé sur une colline à 1Km à vu que le phénomène se limitait au lieu-dit "la cova da iria"
parlons aussi des F111 furtifs qui, munis de transpondeurs radar ont mystifié l'OTAN en belgique.
il faut donc encore creuser scientifiquement tout cela
amitiés
- InvitéInvité
Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Ven 13 Jan 2017, 08:16
Bonjour
Nous parlons de la science occidentale c'est-à-dire d'une grille élaborée pour étudier notre environnement avec des méthodes bien spécifiques et que nous décidons d'utiliser pour étudier le phénomène Ovni car elle a fait ses preuves dans bien des domaines
L'exemple en est les 5 % de cas de témoignage d'ovnis dit inexpliqués un peu comme le fragment du tout d'un organisme étudié au microscope
et de la soucoupe en perdition que l'on pourra décortiquer selon ces méthodes scientifiques bien précises.
Dans ces conditions, nos scientifiques occidentaux ont un comportement tout à fait cohérent.
Bien cordialement
Nous parlons de la science occidentale c'est-à-dire d'une grille élaborée pour étudier notre environnement avec des méthodes bien spécifiques et que nous décidons d'utiliser pour étudier le phénomène Ovni car elle a fait ses preuves dans bien des domaines
L'exemple en est les 5 % de cas de témoignage d'ovnis dit inexpliqués un peu comme le fragment du tout d'un organisme étudié au microscope
et de la soucoupe en perdition que l'on pourra décortiquer selon ces méthodes scientifiques bien précises.
Dans ces conditions, nos scientifiques occidentaux ont un comportement tout à fait cohérent.
Bien cordialement
- Claude GaritanPilier du Forum
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Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Ven 13 Jan 2017, 10:26
pourquoi parlez vous de science "occidentale" ? Les méthode et raisonnements de la science constituent un corpus cartésien cohérent quelles que soient les disciplines.
- InvitéInvité
Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Ven 13 Jan 2017, 11:13
Je voulais dire que ce n'est qu'une méthode qui nous a permis d'arriver là où nous sommesClaude Garitan a écrit:pourquoi parlez vous de science "occidentale" ? Les méthode et raisonnements de la science constituent un corpus cartésien cohérent quelles que soient les disciplines.
Cette méthode a été une réaction au XVIIè siècle contre la philosophie scolastique mais il serait temps de la mettre à jour....je pense que c'est là que se trouve le malentendu entre ufologue et scientifiques et, encore ,certains scientifiques
désolée pour les rééditions mais j'ai des soucis pour poster
Edit de rectification : mais uniquement une mise à jour car la méthode de Descarte est très pratique
- Eric DelaudeLégende du forum
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Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Ven 13 Jan 2017, 19:49
bonsoir,
" je crois que les amateurs d’ovnis devraient soutenir — y compris en apportant des financements — "
me fait plutôt sourire ... je m'explique ...
un scientifique n'a pas à confirmer ce que je crois, mais à me démontrer que je suis dans l'erreur ( encore faudrait il qu'à la base il puisse écouter les différents témoignages etc etc et se " penche " sur la question sérieusement )
un militaire devrait s'inquiéter qu'on puisse violer son espace aérien sans préavis et demander au scientifique de tirer le truc au clair ..
un politique devrait donner les moyens de coordonner tout ça
( et ce faisant à travers mes impôts je financerai une étude sérieuse )
Bonne soirée à vous !
" je crois que les amateurs d’ovnis devraient soutenir — y compris en apportant des financements — "
me fait plutôt sourire ... je m'explique ...
un scientifique n'a pas à confirmer ce que je crois, mais à me démontrer que je suis dans l'erreur ( encore faudrait il qu'à la base il puisse écouter les différents témoignages etc etc et se " penche " sur la question sérieusement )
un militaire devrait s'inquiéter qu'on puisse violer son espace aérien sans préavis et demander au scientifique de tirer le truc au clair ..
un politique devrait donner les moyens de coordonner tout ça
( et ce faisant à travers mes impôts je financerai une étude sérieuse )
Bonne soirée à vous !
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- HocineEquipe du forum
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Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Ven 13 Jan 2017, 20:48
Claude Garitan a écrit:
...parlons aussi des F111 furtifs qui, munis de transpondeurs radar ont mystifié l'OTAN en belgique.
il faut donc encore creuser scientifiquement tout cela
amitiés
Si vous parlez de la vague belge, il n’y a jamais eu, reconnaissance officielle, que cette vague belge est le fait d’avions F111 ,le triangle volant ovni , a été déjà observé depuis prés de 30 ans , avant la vague belge ,observé à quelques dizaines de mètres du sol ,et de la taille d’un avion de ligne .
- Claude GaritanPilier du Forum
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Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Lun 16 Jan 2017, 10:14
Je ne connais pas tout le dossier des ovnis belges je sais seulement que après la guerre d'Irak , les Américains ont reconnus avoir testé l'invisibilité radar du bombardier furtif F111 et l'avoir testé en Belgique.Hocine a écrit:
Si vous parlez de la vague belge, il n’y a jamais eu, reconnaissance officielle, que cette vague belge est le fait d’avions F111 ,le triangle volant ovni , a été déjà observé depuis prés de 30 ans , avant la vague belge ,observé à quelques dizaines de mètres du sol ,et de la taille d’un avion de ligne .
Grâce a un équipement en transpondeur radar les échos étaient artificiellement accéléré ou retardé .
- XPDavyEquipe du forum
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Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Lun 16 Jan 2017, 11:45
Claude Garitan a écrit:... les Américains ont reconnus avoir testé l'invisibilité radar du bombardier furtif F111 et l'avoir testé en Belgique.
Grâce a un équipement en transpondeur radar les échos étaient artificiellement accéléré ou retardé .
Bonjour,
Bonjour Claude Garitan,
J'aimerais, et je ne crois pas être le seul, vous demander une source, un lien à caractère
officiel sur vos écris ci-dessus.
L'A.B. a officiellement fait la demande aux responsables américains des armées si une tel
opération avait pu avoir lieu et la réponse, tout aussi officielle, fut négative.
Je vous rappelle que les centres de la NATO (OTAN) sont cantonnés en Belgique et que belges
et américains contrôlent et protègent l'espace aérien Belge en conséquence.
En vous remerciant,
Belle journée,
Davy
- HocineEquipe du forum
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Re: (Gregory BENFORD) Chercher les réponses ensemble
Lun 16 Jan 2017, 19:40
Claude Garitan a écrit:
Je ne connais pas tout le dossier des ovnis belges je sais seulement que après la guerre d'Irak , les Américains ont reconnus avoir testé l'invisibilité radar du bombardier furtif F111 et l'avoir testé en Belgique.
Grâce a un équipement en transpondeur radar les échos étaient artificiellement accéléré ou retardé .
L’avion furtif F111, était invisible à de types de radars, mais on a fini de lui trouver des nouveaux types de radars, qui peuvent le détecter, et de là, sa furtivité ne l’est plus, cet avion n’est pas invisible à l’œil humain, piètre vitesse , et pas destiné au combat aérien , cet avion ne peut y aller bombarder sans que les autres avions F16 , ne lui fassent du surplace , pour y aller finir le travail, très couteux , pas rentable , un ou deux avions ont été crashé au sol lors de leurs essais ,l’un abattu par les serbes dans le conflit des Balkans ,et un autre a crashé pendant la guerre des sables en Irak .
Il me semble que les américains ont suffisamment d’espace chez eux pour tester ces avions F111, au lieu d’y aller chez un petit pays la Belgique, et de faire leurs essais là, en risquant de perdre leur avion, loin de chez eux.
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