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Un nouveau départ à l'ensemble du problème ovni ?
Dim 07 Juin 2009, 12:26
Un nouveau départ à l'ensemble du problème ovni ?
Kuettner, J. P.: Critique de The UFO Experience, A Scientific Inquiry de J. Allen Hynek, dans Astronautics and Aeronautics, journal de l'AIAA, novembre 1973.
Home
Leur provenance et la raison de leur présence est de l'ordre de la conjecture ; mais le fait qu'ils soient ici sur cette planète est au-delà d'un doute raisonnable [Hynek]
Nous avons l'habitude de nous informer rapidement au sujet de tout problème scientifique ou technique qui nous intéresse par le biais de livres, journaux professionnels, et résumés de bibliothèques. Pas tant que cela si le problème est la question ovni ! Il est pratiquement impossible d'obtenir des informations de fond factuelles sur cette question sans y consacrer un effort plutôt consommateur en temps. La littérature contient quelques traîtrises scientifiques objectives. Elle consiste en des livres orientés, polémiques ou des observations qualitatives publiées partout sauf dans des journaux scientifiques. L'auteur du livre, The UFO Experience: A Scientific Inquiry, se réfère à cette situation lorsqu'il déclare dans sa préface que "un bon livre" sur les ovnis est nécessaire. Il devrait être honnête sans préjugés ; il devrait être factuel et aussi bien documenté que possible. A l'évidence il a tenté d'écrire un tel livre et il est possible qu'il y soit parvenu.
On pourrait se demander pourquoi Hynek a attendu si longtemps pour dire ce qu'il sait et pense. Après tout, en tant que professeur d'astronomie de la Northwestern University, il a été en relation directe avec l'étude sur les ovnis de l'U.S. Air Force en tant que conseiller scientifique pendant plus de 20 ans, et il en sait sans doute autant sur les ovnis que n'importe quel scientifique dans le monde. Dans son livre les raisons deviennent claires : lorsque Hynek accepte initialement son rôle de conseiller auprès de l'Air Force il décrit ses sentiments comme suit : N'était-ce pas une occasion en or de montrer au public comment... l'application de la logique impersonelle et neutre de la méthode scientifique... pourrait être utilisée pour montrer que les soucoupes volantes étaient les fruits de l'imagination ? On peut se souvenir de sa suggestion du "gaz de marais" comme une possibilité de l'origine de certaines observations. Le livre actuel, cependant, se conclut avec la phrase suivante : Lorsque viendra la solution longtemps attendue du problème ovni, je pense qu'elle ne se révèlera pas vraiment être la prochaine étape dans la marche de la science mais un extraordinaire et complètement inattendu saut quantique. Apparemment Hynek hésita à écrire un livre représentant un tel renversement de considération scientifique, et cela a put lui prendre 20 ans d'implication continue pour se convaincre lui-même que ce livre devrait être écrit. De telles circonstances donnent à son travail une significativité supplémentaire.
Ce livre consiste en 3 parties : 1 - Le phénomène ovni, 2 - Les données et le problème et 3 - Où aller à partir de là ? Le style assez sec de l'auteur et son soucis d'éviter le sensationalisme décevront sans doute les lecteurs recherchant chez l'auteur d'un livre sur les ovnis soit un merveilleux conteur d'histoires. La Partie I enterre définitivement de tels espoirs ; et, à mon avis, aurait pu être plus courte. Le coeur du livre la Partie II, malgré les efforts de l'auteur pour l'éviter, rend la lecture fascinante. Elle contient un condensé de l'information de base sur les catégories spécifiques des observations d'ovnis. C'est ce type de matériau qui a du mal à sortir dans la littérature existante à moins qu'un prenne sur lui de plonger dans 20000 rapports éparses.
Dans les 2 premières parties, Hynek évite avec soin de s'empêtrer avec les auteurs de livres quasi-scientifiques existant dans la litérrature sur les ovnis. Plutôt que d'ajouter aux argumentations échauffées, il ignore simplement la plupart d'entre elles et économise ses munitions pour quelques pillonnages d'artillerie lourde contre 2 cibles qu'il traite dans la Partie 3 - le projet sur les ovnis de l'Air Force et l'étude de l'Université du Colorado.
Hynek livre les catégories d'ovnis suivantes :
1. lumières nocturnes
2. disques diurnes
3. signalements radar et visuels
4. rencontres rapprochées du 1er type (pas d'interaction avec l'environnement)
5. rencontre rapprochée du 2nd type (effets physiques sur l'environnement), et
6. rencontre rapprochée du 3ème type (occupants).
Pour chacune de ces catégories Hynek sélectionne 5 à 12 cas pour une description détaillée. Il fut impliqué personellement dans l'enquête sur certains d'entre eux. Le critère de sélection utilisé par Hynekévalue l'"étrangeté" et la "probabilité," qu'il trace sur une matrice. L'évaluation de l'étrangeté (de 1 à 9) est appliquée après une "recherche des explication physiques possibles," les valeurs les plus grandes étant attribuées aux cas faisant "outrage au sens commun".
Bien plus difficile est l'affectation du coefficient de probabilité car il implique des facteurs subjectifs, dont la crédibilité des témoins. Des jugements doivent être faits sur la fiabilité et l'éducation d'une personne, son comportement lors d'une interview, etc. Hynek n'affecte pas de coefficient dépassant 3 à des rapports ne provenant que d'un seul rapporteur même s'il ou elle a une réputation très solide. En d'autres mots les témoins multiples constituent un prérequis pour un coefficient de haute probabilité.
Les catégories d'ovnis (1) à (5) mentionnées ci-dessus sont évidemment d'étrangeté croissante et on pourrait peut-être s'attendre à ce qu'elles correspondent à une crédibilité décroissante. Etonnamment, ce n'est pas le cas ; nombre des "rencontres rapprochées" portent les plus coefficients de probabilité, un fait noté par Hynek, et une raison pour lui de les traiter à égalité avec les autres catégories. Hynek note également que la "diffusion d'étrangeté" est réduite et qu'il y a un motif de répétabilité permettant une classification. On pourrait mettre en question l'évaluation subjective des coefficients d'étrangeté et de probabilité. En l'absence d'enregistrement et de lecture à partir d'instruments, cependant, on peut douter à juste titre que de meilleurs approches soient concevables aujourd'hui.
Après avoir discuté des cas qu'il sélectionne dans chaque catégorie de types d'ovnis, Hynek fournit des nombres moyens et medium d'observateurs par cas, leurs regroupements professionnels, et une description qualitative de "prototypes". Des extraits de cette dernière pourraient servir d'illustrations :
1. lumières nocturnes : La lumière nocturne typique est une lumière brillante, généralement non ponctuelle, de taille linéaire indéterminée et de couleur variable..., suivant une trajectoire non attribuable à un ballon, avion, ou tout autre objet naturel et donnant souvent l'apparence d'un action intelligente... En ce qui concerne les trajectoires et le comportement cinématique, malgré des exceptions défiant des explications par une physique normale, même en acceptant une large exagération et erreur de jugement, les mouvements rapportés des lumières nocturnes ne semblent généralement pas violer les lois physiques.
2. disques diurnes : Généralement brillant ou luisant..., jaunâtre, blanc ou métallique. Montrant dans la plupart des cas ce que nous décririons de manière anthropomorphique comme un mouvement dirigé "avec but", avec la capacité d'accélérer extrêmement rapidement. Aucun son bruyant... semble être associé aux disques diurnes.
3. Signalements radar et visuels (ce chapitre intéressant contient de nombreux rapports d'observations simultanées par des témoins occulaires et des radar ainsi que des estimations quantitatives de vitesse. Le prototype est décrit comme suit) : L'opérateur radar observe un blip sur son écran qui... ressemble au type de blip donné pour un grand avion, n'est pas le résultat d'un défaut de fonctionnement, et ne ressemble pas à des "phénomènes météo". Une observations visuelle est typiquement une lumière, ou éventuellement une formation de lumières particulièrement peu familières à l'observateur... Les vitesses impliquées sont invariablement élevées, mais des combinaisons de haute vitesse à un moment et de survol stationnaire à un haute ne sont pas rares. Des inversions de mouvement et virages serrés, des virages non brusques à 90 °, sont caractéristiques des cas Radar-Visuels.
Les observations sélectionnées dans ces 3 premières catégories se réfèrent toutes à des objets distants et sont signalées par un pourcentage relativement élevé d'observateurs techniquement éduqués (40 à 60 %). Le nombre moyen de témoins par cas varie de 3,5 à 5,0.
Les 3 catégories suivantes ("Rencontres Rapprochées") concernent les observations situées entre 20 et 500 pieds de distance. De l'opinion de l'auteur la possibilité d'erreur de perception est éloignée dans ces cas à moins que les observateur n'aient souffert de "folie temporaire". Hynek consacre presque 80 pages de son livre aux rencontres rapprochées ; et le lecteur pourrait bien sympathiser avec l'hésitation de l'auteur à présenter ces éléments bizarres. Ces récits de cas illustrent la déconcertation des observateurs et leur difficulté à décrire ce qu'ils ont vécu. Evidemment Hynek a décidé de présenter l'ensemble des aspects observés du phénomène ovni, plutôt que de s'arrêter à un point arbitraire où les choses deviennent trop étranges. La catégorie des "rencontres rapprochées sans effets physiques" montre un nombre moyen d'observateurs par cas de 3,5, dont 35 % sont techniquement compétent. Le prototype est décrit comme suit :
Luminescence brilliante, taille relativement petite (de l'ordre de dizaines plutôt que de centaines de pieds), généralement de forme ovale - parfois surmontée d'un dôme - absence d'ailes, roues, or autres protubérances conventionnelles, et capacité à rester stationnaire et à accélerer très rapidement à de hautes vitesses ... les trajectoires sont largement verticales lorsque les vitesses sont hautes, décollages à 45 ° ou plus semblent être la règle.
La catégorie suivante concerne les rencontres rapprochées avec effets physiques. Hynek liste comme les plus courantes globalement observées les interférences avec le démarrage d'automobiles, les phares et la radio lorsque l'objet est à relativement proche. Il décrit de nombreux exemples, dont 1 implique de 7 cas de mise hors-service de voitures distinctes avec rétablissement automatique intervenant dans les 2 h. Le nombre moyen de témoins par cas est de 4,0 dans ce groupe, mais le pourcentage d'observateur techniquement formés est inférieur à celui du groupe précédent (13 %).
Enfin, Hynek arrive au plus étrange aspect des phénomènes ovnis - aux rencontres rapprochées avec "occupants." Il défend sa décision de ne pas écarter les rencontres d'occupants par 2 arquments. D'abord, elles sont trop nombreuses (plus de 300); et ensuite, il considère qu'on ne peut subdiviser le phénomène ovni, en acceptant certaines parties et en rejetant d'autres. Néanmoins, après une description approfondie de ce groupe d'observations déroutantes, Hynek conclut qu'il préfère laisser reposer le problème ovni sur les prototypes des 5 premières catégories... en gardant toujours à l'esprit qu'il pourra être découvert que les cas humanoïdes sont la clé de du problème dans son ensemble. On doit lire ce chapitre pour comprendre le dilemne de l'auteur.
Dans la 3ème partie du livre, Hynek takes severe issue with l'étude sur les ovnis de l'Air Force ("Blue Book") et le projet de l'Université du Colorado (projet Condon), y compris son approbation par l'Académie Nationale des Sciences. Il retrace l'histoire et les approches prises par ces études et les tient pour responsables du discrédit et du ridicule dont le problème ovni a souffert dans la communauté scientifique et de l'ingéniérie. Son principal reproche à l'étude de l'Air Force est l'incompétence, that against the Condon study prejudice et l'absence de concept scientifique valide. Hynek fait la remarque importante qu'une observation ne devrait être définie comme ovni que si elle reste inexpliquées après un examen technique sévère, alors qu'à son avis l'étude Condon ne requiert que l'observateur l'ait trouvée inexplicable - induisant ainsi beaucoup d'effort dépensé sur des cas sans intérêt.
Dans son dernier chapitre, Hynek suggère un nouveau départ pour l'ensemble du problème ovni. Il recommande une approche statistique afin de définir les paramètres du phénomène. Cela implique un traitement informatisé des données et un accord international sur les formats et le codage. Il propose un "institut" pour l'étude du phénomène ovni qui éliminerait l'approche actuelle strictement privée. Il servirait de point focal national ou international pour la collecte des données et de rapports. Le périmètre d'un d'un institut dépendrait des fonds et du temps disponible pour son équipe.
The UFO Experience représente sans nul doute la meilleure et la plus objective des introductions disponibles sur le problème ovni. Certains lecteurs seront déçus de ne pas y trouver une véritable "enquête scientifique", comme le suggère le titre du livre. Mais une telle enquête nécessiterait des efforts multidisciplinaires et des ressources considerable non accessibles à un scientifique privé. Peut-être aurait-il été préférable que Hynek omette ce sous-titre. Egalement, le traitement du problème de probabilité en chapitre 7 me semble faible. Des survols mineurs dans le livre présentent quelques problèmes ; par exemple, le "tableau probabilité-étrangeté" ne portant aucune légende et semblant incohérent avec le texte en Annexe 1. Ces imperfections peuvent et seront sans nul doute corrigées dans les éditions à venir.
Je vois le livre de Hynek comme un travail courageux rédigé par un scientifique respecté qui admet avoir changé d'avis et considère présenter un problème scientifique important et non résolu. Il ne fait pas de doute que Hynek sera critiqué par ceux qui considère le problème ovni comme "non existant". Un lecteur objectif devrait trouver la richesse d'informations contenue dans ce livre difficile à ignorer. Le même may hold for the international scientific and engineering community. Le livre de Hynek, d'ailleurs, a été traduit en plusieurs langues.
Joachim P. Kuettner, Président, sous-comité ovni de l'AIAA
http://rr0.org/data/1/9/7/3/11/ANewStartOnTheWholeUfoProblem/index_fr.html
Kuettner, J. P.: Critique de The UFO Experience, A Scientific Inquiry de J. Allen Hynek, dans Astronautics and Aeronautics, journal de l'AIAA, novembre 1973.
Home
Leur provenance et la raison de leur présence est de l'ordre de la conjecture ; mais le fait qu'ils soient ici sur cette planète est au-delà d'un doute raisonnable [Hynek]
Nous avons l'habitude de nous informer rapidement au sujet de tout problème scientifique ou technique qui nous intéresse par le biais de livres, journaux professionnels, et résumés de bibliothèques. Pas tant que cela si le problème est la question ovni ! Il est pratiquement impossible d'obtenir des informations de fond factuelles sur cette question sans y consacrer un effort plutôt consommateur en temps. La littérature contient quelques traîtrises scientifiques objectives. Elle consiste en des livres orientés, polémiques ou des observations qualitatives publiées partout sauf dans des journaux scientifiques. L'auteur du livre, The UFO Experience: A Scientific Inquiry, se réfère à cette situation lorsqu'il déclare dans sa préface que "un bon livre" sur les ovnis est nécessaire. Il devrait être honnête sans préjugés ; il devrait être factuel et aussi bien documenté que possible. A l'évidence il a tenté d'écrire un tel livre et il est possible qu'il y soit parvenu.
On pourrait se demander pourquoi Hynek a attendu si longtemps pour dire ce qu'il sait et pense. Après tout, en tant que professeur d'astronomie de la Northwestern University, il a été en relation directe avec l'étude sur les ovnis de l'U.S. Air Force en tant que conseiller scientifique pendant plus de 20 ans, et il en sait sans doute autant sur les ovnis que n'importe quel scientifique dans le monde. Dans son livre les raisons deviennent claires : lorsque Hynek accepte initialement son rôle de conseiller auprès de l'Air Force il décrit ses sentiments comme suit : N'était-ce pas une occasion en or de montrer au public comment... l'application de la logique impersonelle et neutre de la méthode scientifique... pourrait être utilisée pour montrer que les soucoupes volantes étaient les fruits de l'imagination ? On peut se souvenir de sa suggestion du "gaz de marais" comme une possibilité de l'origine de certaines observations. Le livre actuel, cependant, se conclut avec la phrase suivante : Lorsque viendra la solution longtemps attendue du problème ovni, je pense qu'elle ne se révèlera pas vraiment être la prochaine étape dans la marche de la science mais un extraordinaire et complètement inattendu saut quantique. Apparemment Hynek hésita à écrire un livre représentant un tel renversement de considération scientifique, et cela a put lui prendre 20 ans d'implication continue pour se convaincre lui-même que ce livre devrait être écrit. De telles circonstances donnent à son travail une significativité supplémentaire.
Ce livre consiste en 3 parties : 1 - Le phénomène ovni, 2 - Les données et le problème et 3 - Où aller à partir de là ? Le style assez sec de l'auteur et son soucis d'éviter le sensationalisme décevront sans doute les lecteurs recherchant chez l'auteur d'un livre sur les ovnis soit un merveilleux conteur d'histoires. La Partie I enterre définitivement de tels espoirs ; et, à mon avis, aurait pu être plus courte. Le coeur du livre la Partie II, malgré les efforts de l'auteur pour l'éviter, rend la lecture fascinante. Elle contient un condensé de l'information de base sur les catégories spécifiques des observations d'ovnis. C'est ce type de matériau qui a du mal à sortir dans la littérature existante à moins qu'un prenne sur lui de plonger dans 20000 rapports éparses.
Dans les 2 premières parties, Hynek évite avec soin de s'empêtrer avec les auteurs de livres quasi-scientifiques existant dans la litérrature sur les ovnis. Plutôt que d'ajouter aux argumentations échauffées, il ignore simplement la plupart d'entre elles et économise ses munitions pour quelques pillonnages d'artillerie lourde contre 2 cibles qu'il traite dans la Partie 3 - le projet sur les ovnis de l'Air Force et l'étude de l'Université du Colorado.
Hynek livre les catégories d'ovnis suivantes :
1. lumières nocturnes
2. disques diurnes
3. signalements radar et visuels
4. rencontres rapprochées du 1er type (pas d'interaction avec l'environnement)
5. rencontre rapprochée du 2nd type (effets physiques sur l'environnement), et
6. rencontre rapprochée du 3ème type (occupants).
Pour chacune de ces catégories Hynek sélectionne 5 à 12 cas pour une description détaillée. Il fut impliqué personellement dans l'enquête sur certains d'entre eux. Le critère de sélection utilisé par Hynekévalue l'"étrangeté" et la "probabilité," qu'il trace sur une matrice. L'évaluation de l'étrangeté (de 1 à 9) est appliquée après une "recherche des explication physiques possibles," les valeurs les plus grandes étant attribuées aux cas faisant "outrage au sens commun".
Bien plus difficile est l'affectation du coefficient de probabilité car il implique des facteurs subjectifs, dont la crédibilité des témoins. Des jugements doivent être faits sur la fiabilité et l'éducation d'une personne, son comportement lors d'une interview, etc. Hynek n'affecte pas de coefficient dépassant 3 à des rapports ne provenant que d'un seul rapporteur même s'il ou elle a une réputation très solide. En d'autres mots les témoins multiples constituent un prérequis pour un coefficient de haute probabilité.
Les catégories d'ovnis (1) à (5) mentionnées ci-dessus sont évidemment d'étrangeté croissante et on pourrait peut-être s'attendre à ce qu'elles correspondent à une crédibilité décroissante. Etonnamment, ce n'est pas le cas ; nombre des "rencontres rapprochées" portent les plus coefficients de probabilité, un fait noté par Hynek, et une raison pour lui de les traiter à égalité avec les autres catégories. Hynek note également que la "diffusion d'étrangeté" est réduite et qu'il y a un motif de répétabilité permettant une classification. On pourrait mettre en question l'évaluation subjective des coefficients d'étrangeté et de probabilité. En l'absence d'enregistrement et de lecture à partir d'instruments, cependant, on peut douter à juste titre que de meilleurs approches soient concevables aujourd'hui.
Après avoir discuté des cas qu'il sélectionne dans chaque catégorie de types d'ovnis, Hynek fournit des nombres moyens et medium d'observateurs par cas, leurs regroupements professionnels, et une description qualitative de "prototypes". Des extraits de cette dernière pourraient servir d'illustrations :
1. lumières nocturnes : La lumière nocturne typique est une lumière brillante, généralement non ponctuelle, de taille linéaire indéterminée et de couleur variable..., suivant une trajectoire non attribuable à un ballon, avion, ou tout autre objet naturel et donnant souvent l'apparence d'un action intelligente... En ce qui concerne les trajectoires et le comportement cinématique, malgré des exceptions défiant des explications par une physique normale, même en acceptant une large exagération et erreur de jugement, les mouvements rapportés des lumières nocturnes ne semblent généralement pas violer les lois physiques.
2. disques diurnes : Généralement brillant ou luisant..., jaunâtre, blanc ou métallique. Montrant dans la plupart des cas ce que nous décririons de manière anthropomorphique comme un mouvement dirigé "avec but", avec la capacité d'accélérer extrêmement rapidement. Aucun son bruyant... semble être associé aux disques diurnes.
3. Signalements radar et visuels (ce chapitre intéressant contient de nombreux rapports d'observations simultanées par des témoins occulaires et des radar ainsi que des estimations quantitatives de vitesse. Le prototype est décrit comme suit) : L'opérateur radar observe un blip sur son écran qui... ressemble au type de blip donné pour un grand avion, n'est pas le résultat d'un défaut de fonctionnement, et ne ressemble pas à des "phénomènes météo". Une observations visuelle est typiquement une lumière, ou éventuellement une formation de lumières particulièrement peu familières à l'observateur... Les vitesses impliquées sont invariablement élevées, mais des combinaisons de haute vitesse à un moment et de survol stationnaire à un haute ne sont pas rares. Des inversions de mouvement et virages serrés, des virages non brusques à 90 °, sont caractéristiques des cas Radar-Visuels.
Les observations sélectionnées dans ces 3 premières catégories se réfèrent toutes à des objets distants et sont signalées par un pourcentage relativement élevé d'observateurs techniquement éduqués (40 à 60 %). Le nombre moyen de témoins par cas varie de 3,5 à 5,0.
Les 3 catégories suivantes ("Rencontres Rapprochées") concernent les observations situées entre 20 et 500 pieds de distance. De l'opinion de l'auteur la possibilité d'erreur de perception est éloignée dans ces cas à moins que les observateur n'aient souffert de "folie temporaire". Hynek consacre presque 80 pages de son livre aux rencontres rapprochées ; et le lecteur pourrait bien sympathiser avec l'hésitation de l'auteur à présenter ces éléments bizarres. Ces récits de cas illustrent la déconcertation des observateurs et leur difficulté à décrire ce qu'ils ont vécu. Evidemment Hynek a décidé de présenter l'ensemble des aspects observés du phénomène ovni, plutôt que de s'arrêter à un point arbitraire où les choses deviennent trop étranges. La catégorie des "rencontres rapprochées sans effets physiques" montre un nombre moyen d'observateurs par cas de 3,5, dont 35 % sont techniquement compétent. Le prototype est décrit comme suit :
Luminescence brilliante, taille relativement petite (de l'ordre de dizaines plutôt que de centaines de pieds), généralement de forme ovale - parfois surmontée d'un dôme - absence d'ailes, roues, or autres protubérances conventionnelles, et capacité à rester stationnaire et à accélerer très rapidement à de hautes vitesses ... les trajectoires sont largement verticales lorsque les vitesses sont hautes, décollages à 45 ° ou plus semblent être la règle.
La catégorie suivante concerne les rencontres rapprochées avec effets physiques. Hynek liste comme les plus courantes globalement observées les interférences avec le démarrage d'automobiles, les phares et la radio lorsque l'objet est à relativement proche. Il décrit de nombreux exemples, dont 1 implique de 7 cas de mise hors-service de voitures distinctes avec rétablissement automatique intervenant dans les 2 h. Le nombre moyen de témoins par cas est de 4,0 dans ce groupe, mais le pourcentage d'observateur techniquement formés est inférieur à celui du groupe précédent (13 %).
Enfin, Hynek arrive au plus étrange aspect des phénomènes ovnis - aux rencontres rapprochées avec "occupants." Il défend sa décision de ne pas écarter les rencontres d'occupants par 2 arquments. D'abord, elles sont trop nombreuses (plus de 300); et ensuite, il considère qu'on ne peut subdiviser le phénomène ovni, en acceptant certaines parties et en rejetant d'autres. Néanmoins, après une description approfondie de ce groupe d'observations déroutantes, Hynek conclut qu'il préfère laisser reposer le problème ovni sur les prototypes des 5 premières catégories... en gardant toujours à l'esprit qu'il pourra être découvert que les cas humanoïdes sont la clé de du problème dans son ensemble. On doit lire ce chapitre pour comprendre le dilemne de l'auteur.
Dans la 3ème partie du livre, Hynek takes severe issue with l'étude sur les ovnis de l'Air Force ("Blue Book") et le projet de l'Université du Colorado (projet Condon), y compris son approbation par l'Académie Nationale des Sciences. Il retrace l'histoire et les approches prises par ces études et les tient pour responsables du discrédit et du ridicule dont le problème ovni a souffert dans la communauté scientifique et de l'ingéniérie. Son principal reproche à l'étude de l'Air Force est l'incompétence, that against the Condon study prejudice et l'absence de concept scientifique valide. Hynek fait la remarque importante qu'une observation ne devrait être définie comme ovni que si elle reste inexpliquées après un examen technique sévère, alors qu'à son avis l'étude Condon ne requiert que l'observateur l'ait trouvée inexplicable - induisant ainsi beaucoup d'effort dépensé sur des cas sans intérêt.
Dans son dernier chapitre, Hynek suggère un nouveau départ pour l'ensemble du problème ovni. Il recommande une approche statistique afin de définir les paramètres du phénomène. Cela implique un traitement informatisé des données et un accord international sur les formats et le codage. Il propose un "institut" pour l'étude du phénomène ovni qui éliminerait l'approche actuelle strictement privée. Il servirait de point focal national ou international pour la collecte des données et de rapports. Le périmètre d'un d'un institut dépendrait des fonds et du temps disponible pour son équipe.
The UFO Experience représente sans nul doute la meilleure et la plus objective des introductions disponibles sur le problème ovni. Certains lecteurs seront déçus de ne pas y trouver une véritable "enquête scientifique", comme le suggère le titre du livre. Mais une telle enquête nécessiterait des efforts multidisciplinaires et des ressources considerable non accessibles à un scientifique privé. Peut-être aurait-il été préférable que Hynek omette ce sous-titre. Egalement, le traitement du problème de probabilité en chapitre 7 me semble faible. Des survols mineurs dans le livre présentent quelques problèmes ; par exemple, le "tableau probabilité-étrangeté" ne portant aucune légende et semblant incohérent avec le texte en Annexe 1. Ces imperfections peuvent et seront sans nul doute corrigées dans les éditions à venir.
Je vois le livre de Hynek comme un travail courageux rédigé par un scientifique respecté qui admet avoir changé d'avis et considère présenter un problème scientifique important et non résolu. Il ne fait pas de doute que Hynek sera critiqué par ceux qui considère le problème ovni comme "non existant". Un lecteur objectif devrait trouver la richesse d'informations contenue dans ce livre difficile à ignorer. Le même may hold for the international scientific and engineering community. Le livre de Hynek, d'ailleurs, a été traduit en plusieurs langues.
Joachim P. Kuettner, Président, sous-comité ovni de l'AIAA
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