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Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 Empty Re: Phénomène OVNI et dimension politique.

Mer 05 Nov 2014, 22:04
Cette "introduction à la pensée complexe" est effectivement restée sans commentaires, du fait de l'actualité mais pas seulement sans doute.
je m'y plonge, avec un peu de retard mais toujours autant d'intérêt pour vos apports,  M51.
Merci!
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Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 Empty Re: Phénomène OVNI et dimension politique.

Jeu 06 Nov 2014, 13:30
Bonjour,

J'ai parlé de "pensée complexe" en référence au travaux d'Edgar Morin, sur ce sujet, pensée et démarche,  posture serait plus appropriée,  dont on pourrait souhaiter que certains s' inspirent dans leur approche du phénomène Ovni.

Pour lui, si "l'usage de la logique est nécessaire à l'intelligibilité, le dépassement de la logique est nécessaire à l'intelligence".

Je vous propose, pour comprendre la richesse de son apport, une conférence qu'il a tenue en mars 2014, à l'ESSEC (Ecole Supérieure des Sciences Économiques et Commerciales) , Ecole qui vient de fonder, une Chaire Edgar Morin de la Complexité,  dont d'autres institutions (scientifiques, politiques..etc..) pourraient s' inspirer.

Vous pouvez, si vous ne desirez suivre que son intervention, demarrer le visionnage qu'à la minute 23.
Tendez un peu l'oreille, car ce jour là,  Edgar Morin souffrait d'une petite extinction de voix, ce qui n'empêche pas de se nourrir de la richesse de sa pensée.


https://youtu.be/-VT-slffz-U
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Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 Empty Re: Phénomène OVNI et dimension politique.

Ven 07 Nov 2014, 00:05
Merci Myrtille, je suis contente de voir qu’au moins une autre personne s’intéresse à ce fil et contribue à l’enrichir. Edgar Morin est un de mes auteurs préférés, un des auteurs qui a produit à travers « La méthode » , un corpus magistral, une véritable oeuvre novatrice en philosophie contemporaine. A ne pas manquer non plus « Pour sortir du vingtième siècle » tant nous devons rompre avec ce siècle de fer, de feu et de sang qui semble pour le moment vouloir se réincarner dans le XXIième qui est pourtant celui de l’odyssée de l’espèce dont « Interstellar » marque de façon imagée l’émergence aujourd’hui. Je vous livre la deuxième partie de cette arithmétique de la pensée. Vous verrez qu’ici l’auteur nous emmène encore plus loin en nous montrant que contrairement à ce que les religions du livre nous enseignent, « au commencement n’était pas le verbe » et que l’intelligence peut se développer sans le mot (et peut-être de facto sans les maux) ce qui débouche sur le concept d’intelligence/conscience non verbale qui dans le champ de la recherche exobiologique ouvre des perspectives abyssales! Notez que ces éléments rejoignent des travaux contemporains pointus en matière d’intelligence non humaine et animale, la Terre étant finalement pour nous et en ce moment le lieu privilégié de l’altérité :
Je conclus qu’il y a une sorte de pensée perceptuelle qui ne nécessite pas des concepts et que la possession de concept n’est pas lié au langage, mais à la capacité de faire des discriminations qui sont sujettes à des propositions normatives. En même temps, l’attribution même de pensées simples aux animaux emploie une locution riche de connexions conceptuelles qui vont au delà du phénomène auxquelles elles s’appliquent.
Mais je vous laisse découvrir cette nouvelle partie, notez le caractère spécifique du temps au passage et le fait qu’une communication pourrait « dépasser » cette barrière temporelle en se faisant en un bloc, un peu comme lorsque vous tombez en extase devant par exemple une œuvre d’art !
 
 
Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 280px-Van_Gogh_-_Starry_Night_-_Google_Art_Project



Par Pataproot le mardi 4 novembre 2014, 11:26
Une logique digitale envahissante
Comme précédemment évoqué, cette logique digitale forme l'essentiel de notre manière d’appréhender le monde (au moins en apparence). Mais est-ce une fatalité et, est-ce tout à fait fortuit ? En réalité le "boum" de la logique digitale est probablement apparu en même temps que le désir et la faculté de communiquer. On peut se demander en effet pourquoi c'est au sein de cette logique qu'est née la verbalisation, en réalité rien de plus logique: la verbalisation est le seul moyen - en dehors d'une hypothétique forme télépathique - disponible pour communiquer des idées à ses semblables. La verbalisation est, pour résumer, ce qu'en informatique on nomme de la sérialisation de données. 
 
Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 8420.peffers_2

La page Wikipédia étant un peu indigeste je vais me fendre d'une rapide vulgarisation: Le principal problème de l'informatique, c'est que toute l'information doit passer par un seul fil, le problème peut donc se poser en ces termes: Comment faire passer une photographie dans un fin tuyau tortueux de trois millimètres de diamètres pour la transférer à un hypothétique destinataire ? Et bien il vous faut découper cette image en petit bouts, en faire un puzzle - éventuellement numéroter chaque rectangle découpé de l'image - et les faire passer les uns à la suite des autres dans le tuyau pour que le destinataire reconstitue la photographie à l'autre bout. Cette opération consistant à découper une information en petits bouts pour la transmettre via un canal réduit, de manière temporelle et linéaire c'est la sérialisation.
Le problème se pose typiquement de la même manière lorsque deux individus doivent communiquer des idées, ils sont obligés de passer par un canal étroit le temps. Si on peut opposer (à juste titre) la possibilité de faire des dessins pour communiquer une idée, il est néanmoins indéniable que lors de bien des situations (typiquement, la chasse), l'air et les vocalises sont bien plus pratiques et rapides pour communiquer. Or, les vocalises passent fatalement, par l'air, certes, mais surtout par le temps. La verbalisation ne consiste en rien d'autre que d'encoder une pensée, une idée, pour la transmettre via un canal étroit, séquentiel (le temps), pour qu'elle soit décodée et recomposée à l'autre bout.
 
Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 180px-PolygonMesh

De fait, avec l'explosion de la parole, puis l'explosion de l'écriture et des mathématiques, est née une hypertrophie exponentielle de la logique digitale, découpant le monde de façon toujours plus complexe et atomique pour pouvoir le communiquer de manière toujours plus fine et détaillée, mais aussi le délimiter, le mesurer, le calculer. Notre vocabulaire n'est jamais que le maillage virtuel de notre représentation sérialisé de la réalité, un vocabulaire plus fin revient en réalité à augmenter la résolution, mais ce n'est jamais que de l'approximation. Aussi, comme il s'agit d'un encodage, il est indispensable que l'émetteur et le récepteur parlent le même langage, c'est à dire associent les mêmes idées aux mêmes mots (codes), de manière à ce que le récepteur puisse décoder l'information transmise par l'émetteur ( chose plus rare qu'il n'y parait, tant chacun à son propre entendement des mots, même si la plupart du temps, et sur les idées simples, le "déphase" n'occasionne que peu de mal-entendus ).
Ainsi est née l'illusion que les mots nous servent à réfléchir et que nous ne pouvons pas le faire sans eux: nous avons à ce point hypertrophié cette faculté à découper la réalité pour la communiquer, que nous avons finit par utiliser cette méthode pour communiquer avec nous-même. Illusions certes, mais très persistante, et finissant par effectivement faire ce qu'elle prétend faire, c'est à dire: penser à notre place. A force de se fonder sur la verbalisation pour penser le monde et la réalité, nous devenons vulnérable et "piratable" par ce biais, c'est le sujet du concept inventé par Orwell, le novlangue.
 
 
https://www.youtube.com/watch?v=CfCTejF234E


Additif, multiplicatif, superposé et parallèle
Si la logique digitale soustrait/extrait, divise, sérialise et que la logique analogique est sa complémentaire, il était facile de deviner que cette dernière serait additive, multiplicative, superposée et parallèle et que son opérateur logique serait le ET. Dans la dichotomie hémisphère gauche / hémisphère droit, elle correspond à ce qu'on désigne comme "perception harmonique", "holistique", "vision globale", autant de barbarismes qui peinent à décrire quelque chose "d'inaudible" à notre logique digitale. .
 Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 PSCS3-LayersSandwich 
On l'aura comprit, parce-que cette logique est difficile à décrire formellement avec des mots à moins d'une pénible sérialisation, le recours à l'image, aux schémas et aux métaphores est si non indispensable, au moins une aide précieuse. Alors que peut bien vouloir dire une logique "additive" ou "superposée" ? En effet, bien que l'opérateur logique ET renvoie facilement à l'opération mathématique consistant en une addition, nous avons naturellement tendance à percevoir cette addition précisément de manière sérialisé, c'est à dire digitale: 3 + 5 + 9 + 7... A ce niveau là, "logique additive" ou "superposée" semble être un concept pour le moins impertinent.
Nous en passerons donc encore une fois par la métaphore technologique, mais cette fois ci du point de vue de l'artiste. Il est une notion commune des infographistes que d'empiler les calques, qu'est-ce que ça veut dire ? L'infographiste qui travaille sur une image dispose en réalité de plusieurs images superposées les unes par dessus les autres, chacune représentant une composante de l'image finale... Une manière simpliste de voir ce processus serait d'imaginer un puzzle, chaque pièce représentant une partie de l'image finale, mais ça ne correspondrait pas à la réalité, il s'agirait là encore d'une sérialisation. Non, il s'agit bien de plusieurs images superposées les unes aux autres, formant un tout. Voilà une illustration de la logique "additive". Dans cette forme de raisonnement, les idées et les choses ne sont donc pas décomposées et mise les unes à la suite des autres, mais superposées et recomposées.
L'image du sandwich n'est pas anodine, l'essence de cette logique se retrouve très bien dans la composition de plats cuisinés où les différents ingrédients sont assemblés et mélangés pour former un tout - si possible - harmonieux. Il n'est pas question ici de diviser, de séparer, de segmenter, mais au contraire de rassembler, unifier dans une cohérence globale harmonique. Cette addition successive d'éléments forme ce que nous appelons un produit c'est à dire une multiplication. Il est amusant d'ailleurs de noter que le terme multiplication peut se comprendre et s'entendre de deux manières différentes selon le contexte logique. Dans une logique digitale, la multiplication correspond à l'accroissement quantitatif, c'est à dire une augmentation du nombre d’éléments, elle est donc paradoxalement comparable à une division. Dans une logique analogique, la multiplication est le résultat de la combinaison de plusieurs additions, ce qu'on préfère donc appeler, un produit.
Mais voyons plutôt ce que nous dit la définition de "l'analogie": "Une analogie est un processus de pensée par lequel on remarque une similitude de forme entre deux choses, par ailleurs de différentes natures ou classes." Nous arrivons ici à un autre point complémentaire de la logique digitale de la logique analogique: Si la logique digitale voit les différences, la logique analogique voit les similitudes, les ressemblances.
Quel rapport entre voir les similitudes et la "multiplication", la "composition" ou la "superposition" ? Là encore, les graphistes et les dessinateurs en connaissent un rayon: C'est en superposant les éléments qu'on peut discerner les similitudes et par corollaire, comme dans l'image ci-contre, les différences. Si on peut désigner deux choses comme étant similaires, c'est bien parce-que nous opérons une superposition des deux éléments, la composante donnant alors un produit similaire aux deux (ou N) entrées de "l'équation"... De deux tableaux très similaires (comme dans le jeu des sept erreurs) on extraira les différences, et de deux tableaux très dissemblables, on extraira les similitudes. On comprends donc que la logique analogique, loin d'être une petite soeur futile qui accompagne la logique digitale est en réalité indispensable au moindre discernement.
De la perception à l’intellect
 Jusqu'ici j'ai surtout montré et expliqué les différences entre la logique digitale et la logique analogique grâce à la métaphore perceptive. En l'état, on pourrait supposer que la logique digitale reste plus performante à l'intellect abstrait tandis que la logique analogique s'accorde bien d'avantage aux perceptions sensibles et au concret. C'est du reste parfois ainsi qu'on décrit la dichotomie hémisphère gauche / hémisphère droit, bien que ce soit parfois inversé (et pour cause). En réalité, c'est beaucoup plus complexe que ça, et je ne m'aventurerais pas pour le moment à décrire le processus d'abstraction. Alors comment se "manifeste" cette logique analogique dans le stricte cadre de la pensée et du raisonnement ? Par exemple, par ce que nous appelons communément "l'association d'idée", qui procède du même principe que la dite "analogie" ou encore de la "métaphore".
Dans tous ces cas, si les idées et les concepts avaient des formes (ce qu'elles n'ont évidemment pas), la logique analogique les superpose et nous en extrayons les similitudes, nous les unissons, nous "créons des liens". La logique analogique est ce qui nous permet de composer, ni plus ni moins des réseaux structurés d'idées. C'est elle aussi qui fait émerger les ensembles et les sous-ensembles. C'est elle encore qui permet de mettre en parallèle, ou, de superposer, plusieurs hypothèses pour en produire un composite. En effet si la logique digitale ne supporte que la division et ne conçois que la contradiction par opposition, la logique analogique, elle, unie et conçois la superposition d'idée pour une composition. Et c'est là qu'on voit très vite la différence entre les individus qui favorisent la logique analogique, et ceux qui favorisent la logique digitale...
A suivre...

On voit bien que cette question de l’altérité soulève d’insondables questionnements qui développent notre faculté de juger.
 
Essayons d’appliquer cette approche à cette histoire de drones et voyons quels pourraient en être les indices et mots se superposant et tissant un scénario probable mais non garanti qui appellerait à un dépassement ontologique et des mesures drastiques.  C’est une approche tout à fait personnelle et qui n’a qu’une vertu exploratoire, en rien une certitude. Finalement, comme le chantait MC Solaar « l’univers est infini et dans l’immensité nous sommes tous riquiqui (ou plutôt réunis) » :
   
AR2192/ Priscilla C.Frisch/ "défaillance de l'arrêt d'urgence au cours d'un transitoire"/ Carrington/réseau/Barjavel/1859/Lockheed Martin/Transformateurs/société/résilience/Ravage/altruisme.
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Mar 11 Nov 2014, 15:06
Je vous livre ici le dernier volet de cette arithmétique de la pensée. Vous trouverez ici une proposition d’approche de la réalité que l’on pourrait qualifier « d’ondulatoire » et qui n’est pas sans rappeler un des exemples données dans « Science and Sanity » de Kozybski, page 382 (Rappelons que ce bouquin est sorti en 1933 !) dans le chapitre intitulé VII Mechanism of time biding – On Abstraction-(J’ai développé sur un autre fil l’approche révolutionnaire de Korzybski sur les différentes classes de vie : Chemical Biding, Space biding, Time Biding décrites dans Manhood of Humanity en proposant même un stade supplémentaire que l’on pourrait appeler Spiritual Biding sur cette approche de montée en complexité à la manière des poupées russes dans l’interaction de la vie avec son support materiel/spirituel). Ci-joint une traduction rapide  du passage en question :
 
Ce qui est important pour notre  s.r [0] c’est que nous réalisions le fait que les objets matériels bruts qui nous sont familiers ne sont pas seulement ce que nous voyons, nous percevons,… mais consistent en processus dynamiques de quelques structures extrêmement subtiles ; et que nous réalisions ensuite que nos « sens » ne sont pas adaptés pour enregistrer ces processus sans faire appel à l’aide de moyens neuronaux externes et des niveaux plus hauts d’abstraction.
Rappelons nous, dans cette approche, l’exemple familier d’un ventilateur rotatif, qui est fait de pales radiales séparées, mais qui, lorsqu’il tourne à une certaine vitesse, donne l’impression d’être un disque solide. Dans ce cas le « disque » n’est pas la réalité, mais une intégration nerveuse ou une abstraction des pales en rotation. Nous ne voyons pas seulement le « disque »  où il n’y a pas de disque mais, si les pales tournent suffisamment rapidement, nous ne pourrions jeter du sable à travers elles, comme le sable serait trop lent pour passer à travers étant percuté par une des pales.
Le disque représente un phénomène conjoint des pales en rotation et de la puissance d’abstraction de notre système nerveux, qui enregistre seulement les aspects macroscopiques et des vitesses plus lentes, mais non pas les activités plus fines et les niveaux plus subtils[1]. Nous ne pouvons pas blâmer « l’esprit limité » de ne pas être capable de distinguer les pales séparées, car les instruments physiques peuvent se comporter de façon similaire. Par exemple, les illustrations a et b (photos du ventilateur) sont des photographies d’un petit ventilateur que j’utilise dans mes cours, et l’appareil photo n’a pas enregistré lui aussi les pales. Il a seulement photographié un « disque »
Quelque chose de similaire peut être grossièrement présumé en ce qui concerne ce que nous appelons habituellement la matière. Celle-ci est composée de micro processus dynamiques,  similaires  aux pales tournantes de notre exemple ; et ce que nous enregistrons comme étant le « disque », peut-être  une table, une chaise ou nous-mêmes.
 
Voici le dernier volet de cette arithmétique de la pensée :
L'Arithmétique de la pensée (Partie 3)
Par Pataproot le jeudi 6 novembre 2014, 08:41
 
Tout ce qui est rare est cher, Un cheval bon marché est rare.
Comme déjà évoqué, la logique aristotélicienne est d'essence digitale, nous allons voir pourquoi en tentant d'expliquer la naissance de cette formalisation. Avant toute choses il faut bien se mettre dans la tête qu'Aristote n'a pas inventé la logique, il n'a fait que tenter de la formaliser, autrement dit, de la rendre communicable et d'en faire un protocole, et nous avons là les premiers indices qui nous permettent de comprendre comment et pourquoi Aristote s'est fourvoyé, ainsi que pourquoi cette erreur s'est si bien pérennisé.
La première erreur d’Aristote est fort commune, il est parti du postulat positiviste que les faits sont soit vrais, soit faux. Mais pourquoi est-ce si commun ? Parce-que nous communiquons avec des mots, qui désignent eux-même des "états" ou des "faits" dépourvus de nuances, dont les plus communs, partagé par l'essentiel de l'humanité, sont oui et non. Or, nous l'avons vu, la verbalisation qui est d'essence digitale, ne connait rien à la superposition et pose les choses les une à coté des autres. En effet, dans un langage courent - dirons nous, paresseux - le vrai et le faux ne peuvent pas se superposer à moins de provoquer une avalanche d'explications subséquentes (tesselation du maillage verbal) à une proposition à priori impossible: "Tu vas bien ?" - "Oui et non" - "Comment ça, oui et non ?!" - "Et bien, blah, blah, blah...".
 
C'est la verbalisation de l'état des choses qui induit cette forme de raisonnement, car elle tronque les nuances, par simplification, par paresse. A partir de là, les catastrophes s'enchaînent et les faiblesses du model Aristotélicien sont désormais bien connus à travers les syllogismes, formes de mise en équation sérialisée, séquentielles, de forme grammaticale, d'un raisonnement logique fondée sur deux valeurs de vérités, qui aboutissent à ce qu'on appelle des paralogismes. En fait, Aristote n'a jamais quitté le domaine du discours, autrement dit, du verbal et donc du digital, c'est pourquoi sa logique est dépourvue de nuance, qu'elle n'admet aucune superposition d'état, et qu'elle est par ailleurs tout à fait compatible avec les mathématiques.
 
En effet, les mathématiques souffrent du même "handicap" de par leur nature même. Un nombre ne peut pas être égale à un autre, puisque c'est la définition même d'un nombre. Le résultat d'une équation mathématique ne peut pas être à la fois "2" et "5", c'est l'un ou autre, si on obtient deux résultats différents, c'est que nous nous sommes trompés quelque part. Il est donc tout naturel que les mathématiciens voient dans la logique aristotélicienne quelque chose de tout à fait valable, et même la seule chose valable, puisque tout leur art réside dans la détermination d'un résultat juste qui ne peut pas être "plusieurs choses à la fois".
Des scientifiques étrangement sous-doués.
Les sciences modernes - surtout les sciences dites dures, car les autres franchissent allègrement le pas - étant essentiellement constituées de mathématiques, donc de mathématiciens, il n'est guère étonnant que la logique aristotélicienne domine non seulement les raisonnements dits "scientifiques", mais aussi l'entendement du monde et de l'univers par ces dernières. On ne se détache pas comme ça d'une formation basée sur l'exactitude d'un résultat qui ne souffre d'aucune nuance. 2 + 2 = 4, c'est ainsi et pas autrement. On s'étonne peu alors qu'un "paradoxe" comme l'histoire du chat de Schrödinger ait fait coulé tant d'encre et déconcerté le monde scientifique en des proportions qui, si on y réfléchi, sont quelque peu exagérées par rapport à l'enjeu du dilemme.
En effet, le chat de Schrödinger n'est jamais qu'une illustration, parmi tant d'autres, non pas de l'étrangeté de l'univers, mais des limites de la logique aristotélicienne et du raisonnement digital quand à sa capacité à appréhender la réalité. Le chat de Schrödinger nous dit simplement : "Je ne suis ni mort ni vivant, je suis dans un état indécidable compte tenu de tes moyens de mesurer la réalité". Diantre, le monde scientifique découvrit soudain le "doute" et l'incapacité de fournir un résultat discret à une équation: Panique à bord. Le problème n'est pas si différent de celui de la quadrature du cercle et de la croyance naïve que tout peut être mit en équation et quantifié.
Le fait est - et c'est malheureux - que les scientifiques sont parmi les plus touchés par cette hypertrophie du raisonnement digital. Croyant ainsi instinctivement que le monde se décompose en propositions vraies et fausses, ils deviennent peu ou prou incapables de superposer les propositions et les théories, jusqu'à faire de cette "discipline" quelque chose d'abjecte, aussi abjecte que de prétendre qu'une équation peut avoir deux résultat vrais différents.
Un monde en superposition
Le raisonnement digital perçois le monde en dichotomie, et ne supportant pas la superposition, il oppose chaque proposition les unes aux autres sans jamais tenter de les concilier, ceci abouti à une forme de raisonnement pour le moins grossier dans certains cas qu'on pourrait qualifier de pathologiques. On appelle ça le manichéisme (bien que le manichéisme originel fut tout autre). Incapable de mettre en relation deux propositions, il se voit comme obligé de choisir entre l'une ou l'autre. On peut comprendre qu'une telle façon de penser le monde rende l’élucidation d'énigmes si non impossible, au moins très fastidieuses. Détailler les erreurs, impasses et limitations que fait naître ce mode de raisonnement pourrait prendre un livre entier, je ne m'y attellerait donc pas, pour plutôt détailler la spécificité d'un raisonnement analogique, ou plutôt, d'une bonne coopération entre raisonnement digital et analogique, car un raisonnement bien ficelé utilise les deux.
Comme nous l'avons vu, le raisonnement analogique a cette particularité de pouvoir superposer et de déceler les similitudes. Prenons alors l'exemple d'une enquête sur les traces d'un serial-chapardeur (évitons les contextes trop glauques). Au départ notre enquêteur, que nous nommeront Sherlock, ne fait que feuilleter les pages de faits divers de la presse locale. Il y découvre dans un premier temps un vol de bijoux dans un musé, puis quelques jours après, un vol de bijoux dans une bijouterie, et encore un peu plus tard, un cambriolage dans un manoir. A ce stade, si Sherlock était incapable du moindre raisonnement analogique, il ne serait même pas en mesure de faire le rapport entre ce qui est indéniablement trois fois la même chose: Un cambriolage. Mais Sherlock a un cerveau qui lui permet de superposer différents éléments, il va non seulement remarquer qu'il s'agit de trois fois la même chose (cambriolage), mais qu'en prime, dans au moins deux cas, il s'agit spécifiquement de bijoux.
Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 Sherlock-graph
 
Comme le montre le graphique ci-contre, Sherlock a donc constitué trois réseaux d'idées indépendants correspondant aux trois affaires lues dans le journal, il a ensuite superposé ces trois réseaux pour discerner les similitudes, combinant ainsi les réseau qui n'en forment alors plus qu'un seul, plus complexe, fusion des trois qui étaient alors séparés. Ce jeu de superposition dynamique permet en réalité à Sherlock de formuler au moins trois théories différentes d'un seul coup:
[list=margin-top:0cm]
[*]Les trois affaires sont distinctes, les liens entre elles sont des coïncidences
[*]Il y'a deux affaires, une concernant deux vols de bijoux, l'autre concernant un cambriolage classique
[*]Les trois affaires sont liées, peut-être que le cambriolage du manoir concerne également des bijoux, mais nous ne le savons pas encore
[/list]
De cet état de superposition naît donc une incertitude, une indécidabilité. Plusieurs possibilités sont co-existantes et il est impossible de trancher faute d'informations supplémentaires, Sherlock est confronté au problème du chat de Schrödinger. Evidemment, pour un homme comme le commissaire Lestrade, les choses sont différentes, car lui sépare tout, et fait bien la différence entre chaque chose. Il est en face de trois affaires et le fait est que l'une se déroule dans un musé et l'autre dans une bijouterie suffit à exclure tout lien entre les deux. Le commissaire Lestrade est en prise avec son raisonnement par trop digital.
L'arbre des possibles
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Ce mécanisme (quel vilain mot) de mise en relation (mise en réseau) des idées fait émerger ce qu'on appelle communément un "arbre des possibles". Même si nous pouvons, dans l'exemple précédant, faire une petite liste de quelques possibilités, nous n'avons jamais qu’extrait, cerné et verbalisé que quelques possibilités.
En réalité, un arbre des possibles est, si l'ont peut dire, intriqué. Nous pouvons en extraire une quasi-infinité de combinaisons, tout comme nous pouvons choisir de sélectionner une partie d'une image: Même si les sélections peuvent se chevaucher partiellement, elle n'en forment pas moins à chaque fois un objet différent. Aussi, comme il s'agit en réalité d'avantage d'une image (un volume d'information) sa représentation la plus proche en terme digital est celle d'un réseau maillé, et non celle d'un arbre. En effet, le réseau maillé est a-centré, tandis que l'arbre a toujours une racine. Le raisonnement analogique ignore ce qu'est une "racine": le point de départ du "parcours du graphe" peut se faire de n'importe-où dans n'importe quelle direction, c'est non-linéaire.
L'intuition
Un raisonnement digital, et donc linéaire, fonctionne d'avantage comme une arborescence, un arbre décisionnel ou chaque proposition est comparée (opposée) pour en exclure l'une des deux (principe du tiers exclus), cette forme est facile à verbaliser, puisqu'elle est déjà sérialisée. Le raisonnement analogique, lui, fonctionne avec plusieurs réseaux maillés intriqués: le résultat reste "flou", ou plutôt, il reste complexe, souvent trop complexe pour être sérialisé, d'où une incapacité relative à cerner un tel panorama, une incapacité à le verbaliser. C'est peu ou prou ce qu'on désigne par l'intuition.
L'intuition, ressentis en tant que tel, n'est rien d'autre qu'un problème de traduction entre le raisonnement analogique et digitale. Si le raisonnement analogique parvient à extraire un schéma cohérent, la traduction sous une forme digitale, protocolaire, communicable et surtout, formalisable, reste impossible et il en résulte alors ce qu'on pourrait appeler une "impression" qui tient plus d'un ressentis que d'un véritable raisonnement formel, qui néanmoins, peut s'avérer très juste.
 
De la superposition à la logique multivalente
 
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Si la théorie des ensembles mathématique touche de près à cette notion de superposition, elle ne fait pourtant qu'effleurer le coeur du sujet: La superposition fait émerger la co-existence de plusieurs possibilité simultanément, et donc les deux antiques valeurs de vérité "vrai" et "faux" ne suffisent plus à décrire un tel état. C'est pourtant l'état logique dans lequel se trouve notre cerveau un nombre incalculable de fois, nous raisonnons à base d'états superposés constamment et la bascule dans un état "vrai" ou "faux" relève tout simplement du parti pris. Cet état de superposition est indispensable au maintient de ce qu'on appelle le doute, qui est en réalité moins une hésitation que le maintient d'un état de vérités superposées. Ainsi, si le zèbre est noir et blanc, il n'est formellement ni (tout) noir, ni (tout) blanc. Dire que le zèbre est noir (ou blanc), est alors ni vrai ni faux, ou vrai et faux à la fois. Dans les faits, il est seulement en partie noir (ou blanc). Dans un autre registre et en utilisant la même forme de raisonnement, il est possible qu'un electron ne soit ni une onde, ni un corpuscule, ni les deux à la fois, mais autre chose.
Une troisième et même une quatrième valence est donc indispensable pour le bon déroulement d'un raisonnement si il ne veut pas tomber sur des écueils grossiers. Inutile alors de se demander pourquoi ce type de logique est incontournable en cybernétique et en développement d'I.A, c'est le minimum syndical à l'émergence d'une forme d'intelligence. Difficile de croire que tant et tant de personnes (dont des individus de formation scientifiques) en sont encore à raisonner en terme bivalent, alors que des machines et des programmes sont conçus sur des bases plus complexes... La machine en dépasserait presque l'être humain, mais par quelle déchéance de l'être humain !
Boucler la boucle
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J'ai commencé cet exposé en parlant du cercle, je vais tenter ici de le terminer avec. En effet, quel peut bien être le rapport entre l'état superposé ou additif avec le cercle ? Le premier élément facile à mettre en relation est que le cercle, est par nature impossible à quantifier et le raisonnement analogique est de même nature, c'est pourquoi il fait naître des "impressions" (notez le rapport avec l'image) comme l'intuition. On pourrait dire que, comme l'acceptation courante de l'analogique, elle "fonctionne" en "grandeurs réelles".
On peut tenter une autre approche, que je qualifierais d'expérimentale, en sérialisant le cercle. Sérialiser un cercle, ou plutôt le faire passer par l'étroit canal du temps, c'est ce qu'on appelle une onde, c'est à dire une courbe d'infinie variations, alternantes, comprises entre un minimum et un maximum. C'est le résultat des fonctions Sinus et Cosinus, qui sont une forme de mise en équation du cercle. Le choix d'une amplitude comprise entre 1 et -1 est tout à fait arbitraire et on pourrait par exemple, choisir une amplitude qui va de 0 à 1, ou, de "faux" à "vrai".
Dans ce contexte ondulatoire, représentons nous les crêtes comme des 1/vrai et les vallées comme des 0/faux, nous obtenons une variable qui passe de "faux" à "vrai" et de "vrai" à "faux" constamment. Faisons alors le chemin inverse, accélérons cette "onde" à une fréquence telle qu'elle "change de forme" pour redevenir un cercle (c'est mathématiquement incorrecte, mais c'est une image), le vrai et le faux alternant alors de plus en plus rapidement dans le temps, ils finissent par devenir intriqués. Si ce signal commandait la couleur d'une diode luminescente, et que "vrai" était rouge, et le "faux" vert, nous commencerions par voir un clignotement rapide entre le rouge et le vert, jusqu'à l'obtention (en synthèse additive) d'un jaune[2].
Conclusion
Énumérer et expliquer les différents aspects de ces deux types de raisonnement pourrait prendre un livre entier. De la compression de données par l’allégorie et les paraboles comme vecteurs de blocs d'information trop volumineux à transmettre, à la différence entre les idéogrammes chinois, analogiques par essence, et la forme d'écriture syllabique, et les raisons de l'émergence d'une philosophie orientale fort différente de l'occidentale, ou même les différences de perceptions d'un individu à l'autre quand à son rapport aux autres, de la particularité, à l'ensemble, de "nos différences" à "ce qui nous réunis", on pourrait y passer des jours et des tomes entiers. Le mot de la fin est qu'il est urgent de se réapproprier ce "raisonnement analogique" et cette "logique multivalente", et peu importe comment on les nomme, peu importe comment on les désignes et les articules, car il s'agit avant tout de comprendre la manière dont un raisonnement efficient se déroule, et pourquoi un raisonnement par trop "digital" sombre si rapidement dans les paralogismes parfois sans s'en rendre compte. Le cerveau n'est pas un instrument, c'est un orchestre.
 
Voilà pour cette arithmétique de la pensée qui ne peut que contribuer à construire « un être au monde » différent et donc une politique toute autre. Je dirai que devant la conjonction des singularités qui se profilent (écologique, technologique, démographique), c’est notre bouée de sauvetage pour retrouver la Terre ferme de la raison et sortir de cet océan du non sens dans lequel nous a précipité la « catastrophe » consumériste meurtrière dont le premier acte, l’aiguillage loupé, a été cette première boucherie mondiale menée par les industriels et les banquiers[3] qui sont étrangement absents des commémorations actuelles (en terme de responsabilité j’entends)... 
Ce qu’il y a de plus fantastique, c’est que cette direction nous était déjà indiquée il y a plus de 80 ans dans la conclusion du bouquin de Korzybski « Science and Sanity », en 1933, qui militait déjà en faveur d’une arithmétique similaire. Coïncidence ? Les déclarations de ce génie n’ont pas permis d’endiguer la montée des totalitarismes dont rétrospectivement on mesure toute l’horreur aujourd’hui, peut être parce que les moyens de diffusion de l’époque et le caractère profondément novateur de cette pensée ont été un frein à sa percolation dans le monde, mais peut-être aussi par son caractère profondément révolutionnaire dont les méthodes révèlent l’ordre « mafieux » de nos sociétés. La situation a radicalement changé aujourd’hui et si les freins de l’ordre établi sont toujours présents ; nous disposons par contre d’un fantastique outil pour faire percoler cette pensée dans la société : INTERNET.  A l’heure où la peste brune est de retour alliée à la technologie numérique qui nous promet un enfer entropique que Dante lui-même aurait eu de la peine à imaginer, nous disposons de contremesures efficaces pour créer un monde qui ne soit plus basé sur la haine et la violence mais bien plus tôt sur la compréhension de l’autre.
Lisons plutôt Korzybski, paragraphe « Concluding remarks » de « Science and Sanity » pages 547 et suivantes.
D’un point de vue non aristotélicien, une nouvelle ère du développement humain semble possible, dans lequel, par une simple analyse structurale et une révision linguistique, nous découvrirons dans chacun de nous des mécanismes sémantiques ignorés, qui peuvent être facilement influencés et contrôlés ; et nous découvrirons aussi, qu’un grand travail de prévention peut-être accompli.
Il semble  aussi que nous en découvrirons plus au sujet de la dépendance de la ‘nature humaine’ à la structure de nos langages, doctrines, institutions., et nous conclurons que pour le réglage, la stabilité., nous devons ajuster cette sémantique que l’homme a construit et inventée ainsi que les autres conditions en conformité avec cette ‘nature humaine’ nouvellement découverte.  Ceci nécessiterait, bien entendu, une révision rigoureuse scientifique, physico-mathématique, épistémologique, structurelle et sémantique de tous les intérêts humains existants, les tendances, les institutions,. Pour constituer à partir de ces spécialités une ‘science de l’homme’. Si une telle révision se produit assez tôt, elle pourra peut-être aider à ajuster pacifiquement les standards d’évaluation et à prévenir la répétition des protestations sanglantes des forces obscures aveugles contre des forces tout aussi aveugles des réactions et des pouvoirs existants.
Les forces de la vie, l’humanité, et le « time-binding » [4]  sont en désaccord ; dans un argot moderne, un ‘baston’ est imminent ; Cela arrivera, et personne ne peut le prévenir. Pour une compréhension non aristotélicienne, le seul problème d’importance est de savoir si ce ‘baston’  sera scientifique,  éclairé, ordonné, et pacifique avec un minimum de souffrance ; ou s’il prendra un tour aveugle, chaotique, idiot, sanglant et dilapidateur avec un maximum de souffrance.
Les problèmes de structure, de langage et de ‘conscience d’abstraction’  jouent un rôle  sémantique crucial. Pour être moderne, on doit accepter la métaphysique moderne et le langage moderne structurellement révisés. Jusqu’à maintenant, ces problèmes sémantiques ont été complètement ignorés selon l’éducation générale. C’est probablement dû au fait que dans une civilisation infantile et mercantile nous encourageons les techniques et les sciences appliquées, la médecine et la biologie., pour accroître les profits privés., et préserver ou augmenter les rangs des acheteurs. Mais nous n’encourageons pas  de la même façon les branches de la science comme les mathématiques, la philosophie mathématique, la linguistique les recherches sémantiques et structurelles., qui n’augmenteraient pas directement les profits ou le nombre de clients, mais qui pourraient cependant découvrir des moyens structuraux pour plus de bonheur pour tous.
Accidentellement-et l’on recommande ceci à l’attention des économistes-la loi classique de ‘l’offre et de la demande’ est structurellement et sémantiquement une loi bestiale, qui dans une civilisation humaine adulte doit être reformulée.  En fait, une civilisation humaine adulte ne peut pas être du tout produite si nous préservons de telles ‘lois’ fondamentalement bestiales. Dans le monde animal le nombre des individus ne peut croître au delà de ce que les conditions données permettent. Les animaux ne peuvent produire artificiellement.
Ce n’est pas le cas avec notre monde humain. Nous produisons artificiellement car nous sommes des time-binders (des liants du temps traduction mot à mot mais se reporter à la note 4), et nous tous tenons debout sur les épaules d’autres et sur les travaux des morts. Nous pouvons sur peupler ce globe comme nous l’avons fait. Notre population n’est pas contrôlée par une nature nue, mais elle peut s’accroitre considérablement. Dans le monde animal, les populations sont régulées par la fourniture de la nourriture., et non par les conditions imposées par les animaux sur cette fourniture. La loi animale de l’offre et de la demande est stricte. Dans une classe de vie humaine, qui peut produire artificiellement, la production devrait satisfaire les besoins de tous, ou leur population devrait être contrôlée jusqu’à ce que les besoins de tous puissent être comblés. L’application de lois bestiales sur nous mêmes rend les conditions très complexes, et elles sont préjudiciables à la plus part, sinon à tous. Il est aussi facilement compréhensible qu’il en soit ainsi. Les ignorants et les manipulateurs aristotéliciens des puissants symboles ont démontré leur dangerosité lorsque nous ne réalisons pas le rôle sémantique écrasant et l’importance des symboles dans une classe symbolique de vie.
Une autre application intéressante de la conscience abstractive nous est donnée par notre attitude en ce qui concerne l’argent, les bons du trésor, les titres de propriétés,. L’argent représente un symbole pour toutes les caractéristiques de time-binding[4] de l’humanité. Les animaux ne l’ont pas.  Sans aucun doute les abeilles produisent du miel, mais ce produit des abeilles ne constitue pas un bien jusqu’à ce que l’homme mette les mains dedans. L’argent n’est pas comestible ni habitable. Il est sans valeur si d’autres personnes refusent de le prendre. La m.o (pour multiordinality : multiordinalité) de la réalité derrière le symbole se trouve dans l’acceptation humaine. La valeur derrière le symbole est doctrinale. Fido[5] ne fait pas de différence entre les différents ordres des abstractions. Si nous le copions, nous vénérons le symbole seul. ‘Dans l’or nous croyons’  devient la devise, avec toutes ses identifications et ses conséquences destructrices. Smith ne devrait pas identifier la multi ordinalité derrière le symbole avec le symbole. Il est étonnant, voir même tragique, d’observer comment le fameux « homme pragmatique » fait commerce la plus part du temps avec des valeurs imaginaires, pour lesquelles il est prêt à vivre et à mourir. Lorsqu’il est au sommet et qu’il joue de façon ignorante avec les symboles, malgré la multi ordinalité des réalités qui se cachent derrière eux, il conduit la civilisation aux désastres. L’histoire est remplie d’exemple comme celui-ci.
 
 
A la conjonction des singularités, ajoutons celle que l’on pourrait appeler la singularité politique de ce XXIième siècle débutant. En cela, la question ufologique, loin d’être une obscure mouvance « ésotérique » que le système de contrôle dominant voudrait nous faire accroire, elle se révèle en fait un véritable vecteur « exotérique » de révolution  et de changements qui va bien au delà de son domaine propre.
Resistance.
 
[0]Pour réactions sémantiques. Grossièrement ce terme fait référence à toutes les réactions au langage qu’une personne expérimente. Korzybski les considère comme les unités principales de la psychophysiologie ; le terme fait référence à la fois aux réactions internes provoquées par le langage (les pensées, les sentiments, les émotions, les réactions nerveuses, etc.) aussi bien que les réactions externes (les comportements, les actions, etc.).
 
[1] Cela débouche d’ailleurs sur une représentation de la réalité où le temps encore une fois joue un rôle cardinal et soulève la question des représentations de cette réalité par des espèces équipées de façon différente en terme de moyens de perception et de système nerveux central. Un champ de recherche particulièrement fécond où il faudrait convier la gent animale à nous faire partager ses représentations de la réalité à travers peut-être les systèmes de représentations virtuelles informatiques. Pour sûr une plongée qui nous permettrait d’appliquer le principe de Copernic dans notre représentation de la réalité et une aide précieuse pour comprendre l’altérité. Encore une fois des auteurs de notre bonne planète ont été précurseurs (cf Jakob von Uexküll avec la notion Umwelt, univers propre à chaque espèce et l’exemple particulièrement pertinent que l’on trouve dans Mille plateaux de Gilles Deleuze et Guattari à propos de la Tique)
 
[2]
Autant l’approche de Korzybski que celle de notre auteur se rapproche d’une certaine façon de la structure interne de l’univers évoquée par les ummites avec notamment cette notion d’IBOZOO UU dont il faut lire en particulier le courrier D59-3.
http://www.ummo-sciences.org/fr/D59-3.htm
Bien entendu ce rapprochement est inconcevable pour les  ATE[6]
 
[3]
En ces temps de  centenaire où l’on commémore le quotidien des soldats de la grande boucherie mais finalement assez peu son origine, il est bon de relire Anatole France à la une de l’humanité du 18/07/1922 :
« On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels ». Les conditions ont-elles radicalement changé aujourd’hui ?
La phrase dans son contexte :
"on y verra notamment ...que la guerre mondiale fut essentiellement l'oeuvre des hommes d'argent; que ce sont les hauts industriels des différents Etats de l'Europe qui, tout d'abord la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en elle leur fortune, en tirèrent d'immenses bénéfices et s'y livrèrent avec tant d'ardeur, qu'ils ruinèrent l'Europe, se ruinèrent eux-mêmes et disloquèrent le monde."
"Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mouraient. Il en est de même dans toutes les guerres.  Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemmapes* ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l'ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie; on meurt pour des industriels.

"Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mouraient. Il en est de même dans toutes les guerres.  Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemmapes* ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l'ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie; on meurt pour des industriels.

« Ces maîtres de l'heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes: des usines, des banques, des journaux. Michel Corday nous montre comment ils usèrent de ces trois machines à broyer le monde."
 
http://data.over-blog-kiwi.com/0/55/29/33/201311/ob_8d4fed_18-juillet-1922-anatole-france.pdf
 
[4] http://esgs.free.fr/fr/tb.htm
 
 
[5] “Fido”-fido theory of meaning
http://www.blackwellreference.com/public/tocnode?id=g9781405106795_chunk_g97814051067957_ss1-50
 
[6]
   
ATE acronyme pour Abruti par le Tiers Exclus, ici dans le sens d’un état réversible mais il est vrai que certains s’y complaisent ad vitam aeternam.
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Jeu 13 Nov 2014, 00:28
Alors, tout d'abord, je voudrais dire que j'ai suivi ce sujet depuis le début. C'est comme toujours assez passionnant, et je demeure assez admiratif du contenu. Beaucoup de choses dites ici me parlent profondément, et il y aurait énormément à dire, seulement il serait très fastidieux de faire part de toutes les remarques qui m'ont traversé l'esprit au fur et à mesure, d'autant que je n'ai rien noté.

Je fais une première remarque préliminaire : aborder ce genre de sujet sur un forum relève d'une certaine ambition. Ambition d'un style particulier, qui égarera beaucoup de monde, et c'est bien dommage, mais je crains que ce soit inévitable.

Ceci étant dit, heureusement que vous le faites quand même, depuis un certain moment et à travers différentes problématiques toujours pertinentes. Bon ok, finie la flagornerie, j'essaye de me mouiller un peu.

Je ne sais pas trop par quoi commencer, alors je vais faire avec ce qui vient à mon esprit généraliste et perfectionniste d'écrivain parfois confus, mais toujours très intéressé par les conceptions non-conventionnelles.

Ce qui me vient en premier, c'est le film de Ron Howard, "A Beautiful Mind", qui retrace de manière romancée la vie du mathématicien et économiste John F. Nash. Cet homme, qui a traversé l'essentiel de sa vie en souffrant de schizophrénie à tendance paranoïaque, a appris à contrôler ses troubles au fil de l'expérience qu'il s'en faisait, apprenant à trier le réel des hallucinations. Il a cependant du être hospitalisé et suivre des traitements médicamenteux lourds pendant de nombreuses années avant de s'en montrer capable, et d'en sortir vieilli et diminué. Il nous livre malgré cela une réflexion personnelle très intéressante, au terme de cette expérience. De sa page wikipédia, je retiens notamment ce passage :

Nash has suggested hypotheses on mental illness. He has compared not thinking in an acceptable manner, or being "insane" and not fitting into a usual social function, to being "on strike" from an economic point of view. He has advanced evolutionary psychology views about the value of human diversity and the potential benefits of apparently nonstandard behaviors or roles.

Je ne m'étale pas sur les détails qui seraient à développer à ce sujet pour ne pas être trop long, pour soulever le point essentiel et qui est pour moi une évidence. Cette histoire de personnalités, de rôles, et de comportements "non-standards", et des bénéfices qu'ils peuvent apporter. Je ne vais pas refaire l'éternelle réflexion sur la concomitance entre génie et folie qui est un plus un cliché qui se vérifie occasionnellement qu'une règle. Il n'en est pas moins vrai que, dès qu'un individu a une personnalité ou un comportement qui dérange, il est très facilement écarté, discrédité, voire carrément oublié. On pourrait citer Jean-Pierre Petit dans le domaine de l'ufologie, et bien d'autres, dans toutes sortes de domaines afférents à la science, mais aussi hors de celle-ci.

Ce n'est pas vraiment le sujet ici, mais l'on pourrait se demander pourquoi, à notre époque, il n'y a plus, apparemment, de "génies" scientifiques à la manière d'Einstein. Il faut sans doute y voir un symptôme de cette tendance à rejeter d'office ce qui est, et ceux qui sont "non-standards". Dans un monde surpeuplé, le système opère un calibrage, et rejette les oeufs qui ne sont pas de la bonne taille ou de la bonne forme...

Tout cela pour m'amener à dire une chose à propos de quelque chose que vous avez dit :

Ce qu’il y a de plus fantastique, c’est que cette direction nous était déjà indiquée il y a plus de 80 ans dans la conclusion du bouquin de Korzybski « Science and Sanity », en 1933, qui militait déjà en faveur d’une arithmétique similaire. Coïncidence ? Les déclarations de ce génie n’ont pas permis d’endiguer la montée des totalitarismes dont rétrospectivement on mesure toute l’horreur aujourd’hui, peut être parce que les moyens de diffusion de l’époque et le caractère profondément novateur de cette pensée ont été un frein à sa percolation dans le monde, mais peut-être aussi par son caractère profondément révolutionnaire dont les méthodes révèlent l’ordre « mafieux » de nos sociétés. La situation a radicalement changé aujourd’hui et si les freins de l’ordre établi sont toujours présents ; nous disposons par contre d’un fantastique outil pour faire percoler cette pensée dans la société : INTERNET.  A l’heure où la peste brune est de retour alliée à la technologie numérique qui nous promet un enfer entropique que Dante lui-même aurait eu de la peine à imaginer, nous disposons de contremesures efficaces pour créer un monde qui ne soit plus basé sur la haine et la violence mais bien plus tôt sur la compréhension de l’autre.

Korzybski a donc écrit ce livre en 1933. Je suis persuadé que si l'on cherche dans l'histoire des sciences et dans l'épistémologie, on trouvera trace de nombreuses idées aux implications faramineuses, qui ont été laissées aux oubliettes. Si je me creusais la tête, j'en trouverais sans doute assez facilement plusieurs qui me viendraient à l'esprit, mais j'en viens aux faits.

Si la société humaine agit comme un filtre à idées, il y a fort à parier que les arômes qui resteront après la percolation seront d'abord ceux acceptés par la "masse", dans laquelle s'infiltreront éventuellement des subtilités indistinctes d'origine non-contrôlée. Autrement dit, le "génie" n'est jamais absent, mais à moins de se faire remarquer, il passe en dernier. C'est à mon avis pourquoi il faut parfois très longtemps, sinon une éternité, pour que les meilleures finissent, éventuellement par faire leur chemin. La médiocratie.

Ça, c'est pour la partie plutôt pessimiste.

Maintenant, c'est un débat que j'ai souvent eu avec un ami, qui soutient que, de son point de vue, l'homme n'a pas foncièrement évolué depuis l'âge des cavernes. Il serait toujours le même tissu d'instincts manipulables et d'émotivité primaire, parvenant à écraser toute rationalité réelle. C'est un point de vue, très spinoziste, d'ailleurs. Ne pourrait-on considérer qu'il est à la fois vrai et faux ? Inutile de rappeler l'ascendant que le marketing peut avoir sur les masses... et les individus.

Pour ma part, je m'appuie sur un autre raisonnement, qui me mène à la version un peu plus optimiste.

Si les meilleures idées, intuitions et pratiques, telles que la logique tétravalente que vous prêtez notamment au bouddhisme (qui m'est très cher en tant que chemin de sagesse, et nettement moins en tant que religion potentiellement aussi abrutissante qu'une autre), ont existé de tout temps (1933... -500 avant JC pour Siddhartha, alias Bouddha, -30 000 ans pour la capacité auto-hypnotique humaine), et qu'elles n'ont jamais dominé une population, c'est qu'il doit y avoir une raison. Bonne raison ou fatalité, je ne saurais dire...

Tout se passe comme si les masses avaient réellement besoin de pain, de jeux, et de dogmes religieux, pour foutre enfin la paix à ceux qui cherchent (la fortune, la sagesse, la vérité, que sais-je). Il n'empêche, et n'en déplaise à mon ami, que l'homme trouve, pas toujours, mais souvent, des solutions à ses problèmes. Et ce sans avoir nécessairement besoin d'évoluer sur le plan biologique. Il y a donc de l'espoir, mais... chaque révolution conceptuelle apporte son lot de problèmes. De là à se demander quels problèmes amènerait le paradigme d'une nouvelle conscience de nature davantage analogique, il n'y a qu'un pas, mais ce n'est pas le moment.

Le monde anglo-saxon, toujours friand de bidules et gadgets abstraits applicables à la société, a un jour mis le doigt sur la notion de "spirale dynamique". J'ignore si vous connaissez.

http://en.wikipedia.org/wiki/Spiral_Dynamics

Je ne vais pas entrer dans les détails, ce qui serait trop long, et je n'ai lu sur le sujet que le seul livre en français qui semble avoir été écrit dessus. Pour résumer assez vite, il s'agit d'un crible inventé par le psychologue Clare W. Graves dans les années 70. Cette grille de lecture dépasse cependant le cadre de la psychologie, à l'instar de certaines théories de John F. Nash dont je parlais plus haut, et c'est ce qui la rend instructive. Elle peut en effet s'appliquer aux individus, mais aussi aux sociétés, aux groupes en général, ainsi qu'à d'autres systèmes.

Là où j'aime cette approche, c'est qu'elle fournit une cartographie des sociétés humaines, sur le plan de la conscience. Elle est bien sûr perfectible, comme tout système humain l'est, veuillez agréer, etc.

Pour resituer mon propos par rapport au vôtre autour de cette "spirale", voilà ce que j'ai à dire.


La spirale étant une holarchie, chaque niveau de conscience inclut les niveaux de conscience précédents, c'est à dire que l'on y procède comme sur une échelle, et que chaque barreau est indispensable à l'accession à un niveau "nouveau" (pour éviter de dire "supérieur"). Dans toutes société humaine, il existe des individus de tous les niveaux de conscience possible (y compris probablement des niveaux non encore décrits dans ce système). Cela peut paraitre une lapalissade de dire qu'il faut avoir construit des fondations pour pouvoir faire un premier étage, puis un second, mais ça me parait quand même utile de le dire.

Mais, et c'est ce qui est à mon avis important de saisir, même si c'est également assez évident et intuitif, c'est qu'une société se maintient elle aussi à l'un des niveaux de la spirale, et ce, généralement en fonction non pas de la conscience moyenne dans sa population, mais selon la doctrine en vigueur au sein de celle-ci, et qui peut être imposé par toutes sortes de moyens : coercition, manipulation, inertie (statu quo), etc. Il est important de saisir qu'un "paradigme social" tel que la "démocratie" peut s'imposer selon la dynamique de la spirale, de la même manière qu'une doctrine dictatoriale. Seul le style, et donc éventuellement les moyens, changent.

Il est intéressant de noter à ce stade que, au sein d'une société, les groupes qui la composent vont avoir naturellement tendance à s'agréger en fonction de la doctrine ou du paradigme dominant.

Concrètement, nous vivons dans une société où domine le "même orange/stratégique", où dominent notamment les concepts de profit et de scientisme. C'est là où la spirale alimente votre réflexion sur la possibilité ou la probabilité d'un changement de conscience ou de paradigme.

La preuve que mon ami n'a pas entièrement raison sur le fait que l'homme n'évolue jamais, hors du plan biologique, c'est la spirale qui la fournit (outre l'évidence que chacun peut constater de ses yeux). L'homme est passé d'une conscience superstitieuse a une conscience scientiste en quelques millénaires. Certains peuples humains vivent toujours selon les consciences les plus basses dans l'holarchie de la spirale, et cependant, ils sont en mesure d'accéder, au prix d'un choc culturel, à notre niveau de conscience, car, en vérité, ces niveaux préexistent au sein de l'esprit humain. Seul le potentiel des individus, ainsi que leur aptitude à adopter un nouveau niveau de perception des choses, varie, suivant l'étude menée par Clare W. Graves. C'est un peu ce que vous dites vous-mêmes : certains demeurent indéfiniment dans un état de blocage.

Entrons un peu dans les détails. La pensée pseudo-sceptique (j'allais écrire pseudo-scientiste), est typiquement de l'ordre du scientisme que l'on rencontre dans le "meme orange". Cette pensée scientiste, caractérisée par son dualisme en effet manichéen, subsistance du manichéisme "inventé" lors de l'accession au meme précédent (bleu, selon la convention adoptée), est la marque de ce stade de la conscience, bien qu'il puisse se maquiller de diverses manières qui peuvent égarer le profane, tel que la quête de caution scientifique que l'on rencontre dans le milieu new age, ou encore l'application de méthodes managériales au sein des entreprises, qui relèvent du mécanisme cartésien.

C'est ce qui explique qu'il soit illusoire de convaincre un scientiste enfermé dans ses certitudes, comme un pseudo-sceptique lové dans son zététisme stérile. Cela illustre toutes les limites de la pensée scientifique dominante dans notre société, qui est souvent, en fait, pseudo-scientifique, ou disons, pauvrement scientifique. On en est toujours, en fait, à combattre les niveaux précédents de la spirale, ce qui freine considérablement l'innovation dans le domaine de la pensée.

Or, la pensée de Korzybski semble se situer au moins 2, voire 3 niveaux au-dessus, et il est notoire, selon Graves, que tout individu adoptant une posture plus d'un seul niveau de conscience au-dessus de la conscience générale, aura le plus grand mal à se faire entendre.

Par ailleurs, ce dont nous parlons ici relève de concepts qui sont au moins dans le meme jaune :

"Accept the inevitability of nature's flows and forms"
"Focus on functionality, competence, flexibility, and spontaneity"
"Find natural mix of conflicting "truths" and "uncertainties""
"Demand integrative and open systems"

Pour n'en citer qu'une partie. Il n'y a presque pas besoin de commenter. On retrouve les notions d'acceptation de l'incertitude, de vérités conflictuelles, mais aussi de souplesse intellectuelle conforme au mouvement naturel des choses et l'exigence de système ouverts et "intégrants", par opposition à une pensée duelle qui tourne en rond sur elle-même.

Il va de soi que pour en arriver là, il faut libérer son intuition, chose impossible dans le cadre de la pensée scientiste, qui refuse obstinément de s'intéresser à tout ce qui lui parait trop étrange, qu'elle qualifie de ridicule en se repliant dans un déni assez stupéfiant pour celui qui n'a pas intégré cette notion d'écart entre des niveaux de conscience.

Bon, mais où est-ce que je veux en venir ? Et bien, c'est qu'il ne s'agit pas que de méthode. Il s'agit bien d'une question de conscience, et donc, quelque part, de spiritualité. Or, l'évolution spirituelle implique de se détacher de ce que l'on croit savoir, et de ce que l'on croit avoir acquis, et cela, ne le cachons pas, peut-être des plus difficiles. Il ne s'agit pas ici de dire puérilement "mouarf, ce scientifique, il a un meme vraiment trop bas, quel clochard", bien que, et je le confesse moi-même, le mépris soit si tentant qu'on y cède quand même.  Il s'agit au contraire plutôt de réaliser qu'accéder à une nouvelle compréhension des choses, plus complexe, plus riche, plus nuancée, plus incertaine, ne va pas naturellement de soi.

Mais ce n'est pas impossible. Vous parliez d'internet. J'ai dit que la spirale dynamique permet de passer au crible des outils ou des systèmes. Essayons avec celui-là.

"Blending and harmonizing a strong collective of individuals"
"Expanded use of human brain/mind tools and competencies"
"Global networking seen as routine"

Il s'agit du niveau turquoise, encore au-dessus du meme jaune. Ces caractéristiques sont, indubitablement, disponibles à travers l'outil internet. Ceci signifie-t-il que l'outil a le potentiel de hisser le niveau de conscience général en direction des memes jaune et turquoise, c'est à dire le second "tier" de la spirale dynamique ? Assurément.

Mais il y aura toujours une masse de gens pour ne faire que des selfies et des apero-facebooks... L'outil n'est pas tout, il ne dépend que de comment on l'utilise (et de comment on permet aux gens de l'utiliser, en l'éduquant, ou en censurant l'outil)... Internet est donc clairement l'un des enjeux à privilégier et à préserver des dérives, pour espérer se rapprocher de la pensée complexe et nuancée que nous ne pouvons, selon moi, qu'espérer...

Bon, je pense que je suis allé assez loin pour cette fois, et que mon pavé aura concurrencé les vôtres, avec bonheur, espérons-le.

Bonne journée.
Durrmeyer Christian
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Ven 14 Nov 2014, 16:41
Deux hors sujets (à rechercher chez google)
Le mathématicien Grothendieck est mort
Le blog de l'anthropologue Paul Jorion parle,entre autre, du soliton (convergence des crises) que nous affrontons.

Cordialement.
Yann23
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Ven 14 Nov 2014, 17:26
Bonjour
 
Merci M51*n pour vos riches partages.
Sans présumer du genre auquel vous appartenez, je me risque à supposer que vous puissiez être « sage-femme » ? Bien-sûr, pas dans le sens usuel de la médecine, mais dans son acceptation philosophique.
Ces quelques lignes non pas pour vous flatter, mais pour reconnaître la valeur de votre travail. Et aussi pour réagir à ceci tout en exerçant ma logique :

«  Merci Myrtille, je suis contente de voir qu’au moins une autre personne s’intéresse à ce fil et contribue à l’enrichir »

Source: https://www.forum-ovni-ufologie.com/t18684p50-phenomene-ovni-et-dimension-politique#ixzz3J3049pwY


 Car s’il vous est arrivé de vous étonner de ne pas avoir créé d’engouement sur ce sujet c’est qu’il faut étendre la logique ^^…

Il n’est pas faut que les réactions à ce sujet passionnant sont rares, il n’est pourtant pas vrai que les gens ne s’y intéressent pas.  En revanche, l’actualité sur ce site a de quoi détourner l’attention. Il serait toutefois trompeur de croire qu’à elle seule, elle puisse monopoliser l’attention de la plupart.
Cependant le problème est plus complexe. Car la richesse des idées transmises accroît probablement le temps d’intégration dans l’esprit des gens, suscitant peut-être dans un certain délai (après digestion) de nombreuses réponses. En même temps, certains, plus ou moins nombreux, seront découragés par la difficulté d’une réflexion prolifique et par conséquent se sont déjà désintéressé du sujet. Nous pouvons également ajouter que l’actualité aura pu occulter le sujet à d’autres.

Comme quoi élucider une question, aussi anodine soit-elle, devient vite compliqué. Car bien évidemment, ce raisonnement n’est qu’une fraction de toutes les explications possibles contenues dans la réalité mais pas nécessairement réalisées dans un cadre donné (celui de ce sujet à l’intérieure de ce forum).
Y a-t-il de l’intérêt pour ce sujet ? : Individuellement, si nous avons connaissance du sujet, nous pourrons répondre « oui » ou « non ». Dans le cas d’un ensemble qui connaitra également le sujet, la bonne réponse sera par conséquent « oui & non ». Quand, dans le cas individuel comme dans le cas d’un ensemble qui ignorent l’existence de ce sujet, la réponse adéquate sera « ni oui & ni non ».

Donc grosso modo il n’est pas simple de répondre précisément à cette question dans notre contexte. Pourtant mon intuition m’incite à penser que bon nombre de personnes le lisent avec un intérêt certain.

Dans mon cas, tel un arrêt sur image, un même parmi d’autres, comment intervenir sur des notions que je découvre et à travers desquelles je perçois de la pertinence et par cause à effet dont je deviens d’une certaine manière l’élève ? Il m’est alors difficile de créer de la plus-value à ce fil. Et je n’osais jusqu’à présent risquer l’opposée. Le sujet mérite pourtant de la répartie et l’auteur une certaine reconnaissance. J’ai donc naturellement choisi de me placer en apprenti à travers l’exercice précédent.

L’essentiel que je retiens pour résumer est que nous sommes éduqués par une logique réductrice qui n’évalue qu’une portion de la réalité. Cette dernière (infinie) ne pourra jamais être réduite à des fragments aussi nombreux soient-ils. Il convient donc d’étendre la logique précédente (0 ou 1) à une logique plus complète (0 ou 1 ou (0 & 1) ou (ni0 & ni1)). Par chance ou parce que la nature est bien faite, cette logique nous est intégrée à la naissance. Mais comme d’autres facultés, il faut l’entrainer pour la développer afin qu’elle devienne efficiente.
Le matérialisme ne serait alors qu’une conséquence de cette logique. Elle devient l’arbre qui cache la forêt. A travers elle, il n’est possible que de voir une forme de réalité sans espoir de sonder ses profondeurs. Car elle ne s’intéresse qu’à ce qui se voit distinctement et non à ce qui est subtil voir caché. Or n’est-il pas naturel de cacher ce qui est précieux ? De la réalité, cette logique occulte l’essentiel.


En écrivant ces 2 dernières phrases je m’aperçois qu’il semble y avoir comme une volonté. Pour moi, il ne me semble pas absurde que la nature étant très bien faite (pour ne pas dire parfaite) cache les choses précieuses ce qui a pour conséquence de les protéger. Mais si cette logique réductrice à laquelle nous sommes éduqués cache cette réalité qui contient ce qu’elle a de plus précieux, il y a peut-être une bonne raison ou/et une volonté ? Raison(s) et / ou volonté(s) à fin de protection ?

Juste pour terminer et parce que le temps passe trop vite. A travers mon expérience, il me semble qu’un excellent jeu qui forme très bien à cette logique est le jeu d’échecs. A commencer le plus tôt possible. Dans mon cas j’ai commencé à 4 ans. C’est peut-être en raison de cet entrainement que parfois il m’était plus naturel de répondre par oui & non à une question dont l’interrogateur n’attendait que oui ou non. Ce qui n’a pas manqué parfois de déclencher quelques rires.

Merci à Myrtille de m’avoir fait découvrir Edgar Morin et une conférence passionnante et à Nicolas dont les apports m’ont forcément inspiré et suggéré des idées.
 
++

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Jeu 11 Déc 2014, 12:13
Pour poursuivre cette réflexion, je vous propose d'écouter cette émission d'Arte que j'ai découverte sur la page Facebook de Philippe Guillemant (son site "doublecause") physicien mais également spécialiste en intelligence artificielle.
Il me semble utile de rappeler ,qu'etymologiquement, "politique" signifie "ce qui concerne les affaires de la Cité", donc les citoyens. 
Cette vidéo traite du virage que notre civilisation est en train de vivre en matière de biotechnologies, sans que nous réfléchissions clairement à "où cela nous menera".
D'autres semblent y réfléchir pour nous..
Le lien avec le phénomène ovni et les nombreuses hypothèses qu'il suscite? 
A chacun de se prononcer...

https://www.youtube.com/watch?v=cteL0h03XVM
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Lun 22 Déc 2014, 00:02
Bonsoir et merci à tous pour vos contributions. Merci Nycolas pour cette notion de « spirale dynamique » que je ne connaissais pas et que je vais creuser. J’avoue être beaucoup plus proche de la spirale et de ce qu’elle « embarque » que finalement des formes triangulaires..
Chère Myrtille merci pour cette perle qui met en lumière ce que l’on pourrait qualifier de processus de zombification néolibérale de la société au service d’une élite dont les modes de penser, assez proche finalement de la peste brune d’antan,  contribuent d’une certaine façon à une NAZIFICATION[-4] de nos sociétés dites « démocratiques ». Le thème est d’ailleurs abordé discrètement à la fin du reportage, il me semble, où l’on comprend que l’on pourrait d’une certaine façon organiser l’épuration de la société « des produits humains  non conformes ». Notez que ce point rejoint le thème de la biopolitique développé par Michel Foucault[-3], l’intervention du pouvoir politique dont le projet est d’agir dans la vie biologique des individus et de gérer les citoyens comme de simples vivants, ou mieux des machines…Le philosophe Giorgio Agamben[-2] établira d’ailleurs une ligne de continuité entre la conception de la politique des nazis et celle de l’occident contemporain où le camp de concentration apparaît comme « l’espace biopolitique le plus absolu » dans la mesure où l’homme y essaie de réduire l’homme à une pure « vie nue ».  Ici, c’est un step plus loin puisqu’il s’agit de fusionner l’humain dans la machine, peut être pour en faire un esclave plus docile encore et éviter toute future rébellion à la Spartacus. Ne nous promet-on pas un nouveau statut, celui d’homo Sacer soumis à la souveraineté de l’état d’exception pour lutter contre le terrorisme par exemple ou des guerres à venir et qui justifiera la brisure de notre intégrité physique et intimité corporelle au profit de nano yeux de Moscou numériques?  En fait ce mode néo libéral destructeur et entropique est un cancer planétaire qui conduit à terme à un véritable « planétocide »[-1]. Cela résonne d’ailleurs de façon assez étrange avec  un concept développé dans un curieux ouvrage  intitulé « UFO contact from ITIBI-RA, cancer planet mission » de « planète cancéreuse » au sens propre comme au sens figuré, où les êtres conscients de ces mondes développeraient un être-au-monde radicalement contraire à la vie et à l’harmonie du cosmos, et provoqueraient se faisant l’effondrement de leur biotope. En le polluant, maladies et cancers se développeraient ce qui contribuerait paradoxalement à une réduction à terme de l’espérance de vie de l’ensemble des habitants de ces mondes.  Ces mondes seraient cancéreux au sens propre par les maladies physiques qu’ils provoquent mais aussi figuré par l’impact que les mèmes délétères issus de leurs idéologies et politiques propageraient dans l’espace imaginal. Ils seraient étroitement surveillés et contrôlés par les altérités proches afin d’éviter toute  contamination et propagation de cette tumeur  cancéreuse à une échelle cosmique.
 
Mais finalement, il est  assez cocasse de constater qu’à l’heure où l’on nous prédit  ces Eldorados du surhumain et le développement exponentiel de l’intelligence de l’humain connecté à la machine, une véritable singularité biologique et technologique semble se profiler à l’horizon avec la pollution chimique de notre cerveau contribuant … à l’abêtissement des générations futures ![1] [2]
 
Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 Ob_eb60b0_capture-d-ecran-2014-12-21-a-19-52
 
 
I Accélérationisme versus Transhumanisme 
Ne pensez pas pour autant que je sois fermée aux évolutions technologiques, bien au contraire et il me semble que cette singularité libérale néo totalitaire trace finalement et de façon paradoxale le contour des mécanismes qui nous donneront la vitesse de libération nécessaire pour s’éloigner de ce trou noir entropique qui marquerait le crépuscule de la nuit noire d’un « planétocide » Terrien. Pour cela, il suffit de constater que ces thèmes avaient été abordés dès les années 1990 par le philosophe Nick Land[3] et les idées d’accélération qui combinèrent  la cybernétique d’un Norbert Wiener[4]  avec la philosophie libidinale émergente de Deleuze-Guattari[5], les sciences de la complexité et un soupçon de culture cyberpunk pour fabriquer une sorte de nuit noire psychédélique, réduction par l’absurde de l’idéologie néolibérale. Une idée clé de la pensée de Land était celle qu’il développa à partir d’une intuition de Deleuze et Guattari que l’on trouve dans le projet « Capitalisme et Schizophrénie » qui est la suivante : Le capitalisme diffère des autres formes sociales antérieures par la façon dont il opère selon des processus de déterritorialisation, qui travaillent à libérer des dynamiques inhibées de créativité, préalablement enfermées précautionneusement dans les tabous despotiques ou primitifs.  Alors que pour Deleuze et Guattari, ces processus de déterritorialisation étaient à manier avec précaution pour éviter la destruction totale, Land avant tous les penseurs néolibéraux pousse les concepts d’accélération et de déterritorialisation dans leurs derniers retranchements faisant du capitalisme l’agent ultime de l’histoire (Cf Francis Fukuyama avant l’heure). C’était une aliénation qui était agréable et que l’on éprouvait de façon perverse.
Mais ce  qu’avait noté Deleuze et Guattari, c’était que ce que la vitesse du capitalisme déterritorialise d’un côté, elle le reterritorialisait d’un autre, la modernisation sociale se recouvrant alors des restes de notre passé commun, d’une féodalité moyenâgeuse ré émergeante au sein de la réalité dérisoire que ce néolibéralisme fournit, des gadgets consuméristes marginalement améliorés comme solution à l’inertie politique, une hyper stagnation culturelle, un effondrement écologique et une crise des ressources croissantes…
Tout cela ouvre de nouveau sur l’espace politique : si nous désirons une création sociale radicalement innovante, le capitalisme seul ne pourra pas la fournir.
Cette accélération Landienne, ce transhumanisme nivellent les différences réelles du monde en un système grossièrement univoque dont les conséquences clé sont l’incapacité de délimiter  les différences entre le penser et l’être, réduisant le rationnel à l’ontologique.  Comme Ray Brassier[6] l’a affirmé, ceci conduit à un scénario où, comme la différence est ce qui soutient finalement la réalité de l’être,  la pensée étant simplement une différence dans l’être, toute chose qui est en quelque sorte pense. Selon cette approche, un panpsychisme précritique émerge, incapable de rendre compte proprement du statut logique ou normatif de la pensée rationnelle. Pour Land et les Transhumanistes, cette problématique antirationnelle se traduit finalement par une omission non pas seulement du penser et de l’être, mais aussi de l’ontologique et de l’esthétique.
 
Le futur de la singularité des Transhumanistes repose sur un système sous-jacent d’auto augmentation capitalistique, se fondant sur un paradigme algorithmique d’un calcul récursif. En suivant la critique du philosophe des sciences Giuseppe Longo[7], tous les systèmes informatiques fonctionnent selon une architecture opérative qui est discrète, construite à partir d’instructions individuelles,  semblables aux différentes étapes d’une recette, et cette conception discrète, finie du temps est clairement inadaptée pour représenter les processus continus que nous trouvons dans la nature. De plus, comme les processus discrets, les systèmes informatiques manifestent une quantification brute en terme de mesure. Lorsque les ordinateurs sont utilisés pour modéliser les systèmes naturels complexes (par exemple, la neurologie humaine ou les systèmes climatiques) les différences subtiles dans les conditions initiales sont simplifiées, occluses en une approximation « monolithique » ou « pixélisée ». Dans les systèmes complexes, les processus de rétroaction non linéaires conduisent, même à partir de différences infiniment petites dans les conditions initiales, à générer dans le temps des résultats totalement divergents.  La continuité de la nature de la réalité échappe à la compréhension quantifiée de notre paradigme informatique actuel, et ce paradigme réside au cœur de la machinerie transhumaniste d’accélération : un processus accumulatif unidirectionnel d’amplification algorithmique.
 
A cette simplification erronée s’ajoute une approche négative de la liberté. Le transhumanisme hérite de la pensée libérale et néolibérale d’un concept de liberté première dont les formes variées de structures inhibent : La liberté du capital doit être protégée de l’intervention nuisible de l’homme.  Or cette approche, en confondant vitesse et accélération ignore totalement une conception positive de la liberté plus riche et plus évocatrice.  Nous pouvons nous déplacer rapidement aujourd’hui mais seulement à l’intérieur d’un cadre défini de paramètres capitalistes inamovibles. Comme telle, l’accélération transhumaniste est plantée dans un registre simplement dromologique (Paul Virilio[8]), un accroissement localisé de l’intensité plutôt qu’un régime proprement d’accélération capable de naviguer au delà de l’axiomatique capitaliste finalement abrutissante de l’accumulation-pour-le-plaisir-de-l’accumulation.
 
II Pour de nouvelles lumières inspirées cette fois du moyen âge.
 
Ce qui nous guide aujourd’hui dans cette notion d’accélération est un projet majeur orienté vers la liberté en constatant que la doctrine de l’accélération  s’est rapprochée d’une perspective Kantienne classique :  La liberté consistant à suivre des règles rationnelles et normatives de façon à nous libérer des pulsions de la volonté. C’est ce que Brassier décrit comme une « culture de la réussite », l’érection d’un ordre artificiel rationnel, régi par des impératifs autorisant une évasion des pulsions toujours plus modulées et manipulées. En contradiction totale avec les conceptions de la liberté purement négatives et libertariennes, la tyrannie de la volonté, les pulsions, les émotions et l’affectivité peuvent seulement être supplantées jusqu’à un niveau où de tels phénomènes libidinaux sont contenus par les activités formalisées de la raison, un édifice synthétique, non naturel, une construction positive développée à la face de l’univers qui nous laisserait autrement être les esclaves des instincts les plus basiques. Ce qui distingue cette position d’une simple régurgitation des tropes familiers des lumières c’est encore un Prometheanisme maximal et rigoureusement inhumain. Et c’est ce Prométhéanisme non humain qui rend compte de la liberté qui tisse ensemble les tissus disparates  de l’épistémique, du politique et de l’accélérationisme cosmique. Comme un accélérationisme épistémique  engendre de nouveaux modes de penser et de nouveaux corps de connaissance, l’accélérationisme politique génère de nouveaux systèmes économiques et sociaux qui incarnent, expriment et capitalisent sur les gains rationalistes. Nos capacités épistémique et causales sont étendues ensembles, à la manière d’un engrenage.
Les deux penseurs de l’accélérationisme épistémique sont Ray Brassier et Reza Negarestani[9]. Dans cette voie, l’accélérationisme est le projet de maximiser la capacité rationnelle- les contenus du savoir à propos du monde- et de permettre la ramification de l’espace conceptuel de la raison. A la fois pour Brassier et Negarestani, ce processus est un des processus qui agit par aliénation. Pour Brassier ceci est dû à l’identification directe des
 processus de découverte scientifique avec le nihilisme. Les lumières, plutôt que d’impliquer  un réconfort instructif de l’ordre humaniste , modifie au contraire graduellement mais irrévocablement l’image manifeste de nous-dans-le-monde, liquidant les sermons rassurant de l’humanisme pour révéler, dans le style terminator, les os étincelants du sujet rationnel, formaliste, vide de Wilfrid Sellars[10] gisant au dessous.
Pour Negarestani, l’accélérationisme repose sur la génération de nouvelles façons de naviguer conceptuellement. Cette compréhension spatialisée, géométrique du comportement conceptuel met en exergue les aspects créatifs de la pensée, se concentrant sur la découverte conceptuelle et la transition abductive[11], sur et au dessus de la parcimonie analytique. Ce système moderne de savoirs, grandement inspiré des travaux récents de la philosophie synthétique des mathématiques, est conduit par les opportunités de construire des connexions, émergeant sur des horizons locaux de savoirs et traçant les chemins possibles vers des horizons conceptuels plus globalisés. Cette révolution « pour-et par -l’ouverture » ne met pas en avant le global par rapport au local ni le local sur le global, mais bien plutôt leurs imbrications respectives, leur potentiel de perforation, et leurs possibilités de transplantation ou de transition. Considérée à partir de la perspective  d’un récit  épistémologique de l’espace conceptuel, elle doit explorer,  bien que d’une manière nécessairement traumatique, sous l’injonction rationnelle.  L’accélération épistémique consiste alors en l’expansion et l’exploration  de la capacité conceptuelle, nourrie par de nouveaux savoirs techno scientifiques, se traduisant par un retournement continu du sujet humaniste dans une révolution Copernicienne perpétuelle. En faisant cela,  les accélérationismes préservent la distinction cruciale entre la pensée et l’être, et donc sont capables de soutenir un image rationaliste du monde dans ses opérations.
 
Comme le souligne Nick Srnicek[12], un point significatif entre l’accélération épistémique et celle politique se trouve dans le potentiel de transformation des économies. Les raisons de Srnicek en sont que les modèles économiques opèrent effectivement comme des systèmes de navigation pour les infrastructures particulières à la fois sociales et idéologiques, et comme tels nous pouvons distinguer entre ceux qui fournissent le support aux orientations  et aux stratégies du système capitaliste actuel (la politique de l’ontologie actuelle que désignait John E. Mack et qui nécessite d’être interrogée) , et ceux qui pourraient fournir les ressources par lesquelles nous pourrions naviguer vers un futur post capitaliste de la société. En d’autres mots, de nouvelles façons de penser à propos de l’économie peuvent avoir des effets spectaculaires sur comment nos économies opèrent.  La transformation des économies peut être vue comme un élément important à l’intérieur d’un processus de transition plus large, avec le développement de nouveaux modèles et des cartes cognitives du système existant conduisant vers le développement d’une image spéculative du futur système économique.
 
Au delà de l’économie, l’accélérationisme politique cherche à révolutionner la gauche politique contemporaine. Tenant compte que le capitalisme contraint maintenant les forces productives de la technologie, en les dirigeant vers des buts souvent infructueux et étroits, l’accelerationisme comme projet politique propose d’identifier les forces productives latentes  qui doivent être libérées contre le néolibéralisme. Plutôt que de travailler à casser le système capitaliste actuel, l’infrastructure existante est ici identifiée comme une plateforme demandant une reconfiguration vers des fins post-capitalistes et collectives. La technologie de ce point de vue est rendue esclave des objectifs à courte vue du capitalisme, avec le constat que les potentiels de transformation réelle de beaucoup de recherches scientifiques et techniques demeurent inexploités. Ces préadaptations peuvent devenir décisives, mais seule l’action sociopolitique  est capable de les activer, signifiant que les changements technologiques seuls demeureront complètement insuffisants pour radicalement changer notre monde. Ce que cette tendance suggère et qui devrait être visé est une hégémonie sociotechnique, avec l’objectif de reprogrammer les plateformes matérielles actuelles de la finance, de la production, de la logistique et de la consommation vers des fins post-capitalistes. Ce que l’accélérationisme politique propose, c’est que seul un futur qui soit plus moderne – un futur alternatif que le néolibéralisme est par essence incapable de générer- sera suffisant pour motiver une logique de transformation vraiment sincère et des politiques cohérentes.
Les gauches actuelles avec leurs obsessions du localisme, de l’action directe et de la démocratie participative sont déphasées lorsqu’elles sont confrontées avec la monstruosité acéphale qu’est le capital aujourd’hui. Ce qui est alors nécessaire est la constitution d’une gauche à l’aise avec la globalité, la complexité, la médiation, la quantification et la technologie plutôt que fonctionnant sur  des modes sentimentalisés d’action et d’organisation plus orientés à générer une sensation affective de bien être dans la pieuse défaite plutôt que dans des actions efficaces !
« Il ne sert à rien de conscientiser un monde déjà malade de conscience. Car cet ensorcellement n’est pas le produit d’une superstition ou d’une illusion qu’il suffirait d’abattre, c’est un ensorcellement pratique : c’est leur assujettissement aux dispositifs, le fait qu’il n’y ait qu’accouplés à tel ou tel dispositif qu’ils s’éprouvent comme sujets ».
La fétichisation des horizons locaux de la démocratie directe devrait être remplacée par une conception réelle de la maîtrise de soi collective où plus nous serons capables de maitriser notre connaissance du monde technique et social, meilleure sera notre capacité à effectivement nous conduire nous mêmes. Cette politique prométhéenne de la maitrise maximale de la société et de son environnement sera nécessairement très expérimentale dans la nature. Les formes plus anciennes de maîtrise,  traditionnellement d’avantage associées avec la pensée des lumières,  étaient sous tendues par un savoir absolu Laplacien, adapté à un univers Newtonien fonctionnant comme une horloge. Aujourd’hui, notre connaissance non triviale des systèmes complexes signifie que toute tentative de maitriser notre monde implique de développer un mode d’action qui est d’avantage capable de métaboliser la contingence, d’utiliser les outils techniques à sa disposition pour modéliser la gamme des futurs possibles pour toutes interventions. Les ummites n’auraient pas dit mieux, leurs lettres fourmillant de ce type d’approches, un peu comme s’il fallait donner des exemples « concrets » qui éclaireraient notre chemin de croix…
 
Finalement, seul un modèle post-capitaliste est probablement capable de lancer un impératif cosmique robuste.  Les deux premiers tiers du vingtième siècle ont vu des bonds étonnants en technologie et en conscience sociale, avec l’ère immédiatement après la seconde guerre mondiale (allant jusqu’aux années 1979) de l’apogée d’une pensée orientée vers le futur et une culture populaire. Mais ces visions futurologiques des intersections révolutionnaires du développement techno scientifique et de la transformation sociale, après l’avènement du néolibéralisme, furent rapidement remplacées par un désir pour un retro futurisme kitch. C’est l’histoire du modernisme et de l’effondrement prématuré du postmodernisme dans ce que l’on pourrait appeler une chronomaladie généralisée : Une perte de repère des lumières techno-sociales. Ceci est en particulier encapsulé dans la perte de l’espace comme « frontière finale ». Débutant dans les années 1970, les énormes programmes spatiaux soviétiques et américains s’effondrèrent sous la tension de la pression politique et des coupes budgétaires. La reprise d’une exploration en cours et sérieuse de l’espace est peut-être l’expression ultime de la liberté imaginable des esprits actuels, ce que le théoricien et stratège Benedict Singleton[13] désigne par « une évasion maximale », à condition que cela ne soit pas pour propager le cancer néolibéral…
 
III Esthétique accélérationiste.
C’est face à cet arrière plan que nous pouvons définir à quoi pourrait ressembler une esthétique accélérationiste : Dans les processus de navigation conceptuelle épistémique, dans les boucles de rétroaction idéologiques « hypersticieuses »,  dans la conception des interfaces de contrôle, et dans un projet pour une action sur les systèmes complexes.
 
Premièrement à propos des esthétiques épistémiques : La conception spatialisée de la navigation et la ramification des espaces conceptuels au cœur de la notion de Negarestani d’accélération épistémique ont une dimension esthétique immédiate, une approche hautement visuelle, enracinée dans les mathématiques, la topologie. Cette esthétique mathématique abstraite de l’acte, de la navigation, du tropisme limite et de « trouver-son-chemin » réoriente la philosophie mathématique loin de la base de la théorie des ensembles et de la logique, et cherche plutôt finalement un terrain géométrique.
 
Deuxièmement, en ce qui concerne l’accélérationisme politique, ce qui devient crucial, c’est la capacité d’une gauche reconstituée de ne plus simplement agir à l’intérieur des coordonnées hégémoniques du possible comme il est établi par notre configuration socioéconomique actuelle. Faire cela demande la capacité de diriger nos désirs inachevés préexistants et présents vers un post capitalisme offrant des visions cohérentes du futur. Nécessairement et compte tenu de la nature expérimentale d’une telle reconstitution, une grande partie du travail initial doit être autour de la composition de visions puissantes capables de réorienter le désir populiste loin de l’impasse libidinale qui cherche à identifier la modernité comme telle avec le néolibéralisme, et les mesures modernes comme étant intrinsèquement synonymes avec celles du néolibéralisme (par exemple la privatisation,  la marchandisation et la sous-traitance). Ceci pour faire écho à l’idée d’hyperstition- des récits capables de produire leurs propres réalités à travers les travaux de boucles de rétroaction, générant de nouveaux attracteurs sociopolitiques-initialement formulée par l’unité de recherche culturelle cybernétique de Land. C’est le côté esthétique de la tâche, celle de construire une nouvelle hégémonie sociotechnique.
 
Troisièmement, nous avons l’idée d’une esthétique des interfaces, des salles de contrôle, et des cartes cognitives. Ici, La capacité à rassembler et à interagir effectivement avec les données est un aspect important afin de rendre la réalité malléable et donc mener plus loin le projet majeur accélérationiste d’un auto contrôle collectif maximal. Dans un monde marqué de façon croissante par sa complexité, les grands ensembles de données représentent autant un problème qu’une solution. L’esthétique de la conception est donc importante pour être capable d’apporter des interfaces qui permettent aux agents d’interagir et de manipuler ces champs de données de façon effective. On doit seulement penser aux genres d ‘information affichée utilisée dans la finance contemporaine comme un exemple tout aussi efficace et actuel. L’ergonomie est aussi cruciale dans la construction des salles de contrôle et des autres infrastructures physiques qui permettent  la direction des interventions dans les systèmes complexes. Un exemple prototypique ici est le centre de contrôle construit spécialement pour le projet socialiste Cybersyn[14], dans le Chili d’Allende dans les premières années 1979. Les interfaces et les salles de contrôle incarnent à la fois l’esthétique des cartes cognitives, des cartographies arbitrées techniquement du monde actuel comme une base à partir de laquelle l’action peut-être planifiée.
Finalement, l’esthétique de l’action est dans les systèmes complexes. Ce qui doit être couplé aux analyses des systèmes complexes et modélisé est une nouvelle forme d’action : En ayant la capacité d’improvisation et en étant capable d’exécuter une conception à travers une pratique qui tient compte des contingences qu’elle découvre uniquement dans le feu de l’action. Ceci peut-être mieux décrit à travers le concept grec ancien de Mêtis[15],  un mode particulier d’artisanat ingénieux. Marcel Détienne et Jean-Pierre Vernant[15] définissent le Mêtis en contraste avec la poesis ou la techne, comme un don avec les matériaux guidé par un sorte d’intelligence astucieuse. C’est un mode d’artifice à travers une action détournée au moment opportun, qui met en jeu les tendances dynamiques du matériel, il travaille d’une manière improvisée. La pratique de Mêtis implique une complicité avec les matériaux, une conduite astucieuse des latences contingentes (et inconnaissables  à l’avance) que l’on découvre seulement dans le cours de l’action. Ceci s’assemble avec les contraintes épistémologiques imposées par les systèmes complexes.  Nos modèles et nos simulations peuvent nous donner la capacité de cartographier les conséquences potentielles de l’action, mais seulement à travers l’intervention  nous découvrirons le poids précis de chaque boucle de rétroaction et le processus de renforcement. Mêtis nous donne donc une voie vers une nouvelle forme de praxis, une politique de l’art géo social et une rationalité astucieuse.
 
IV L’altérité des étoiles comme perspective majeure de déterritorialisation
 
Mais que vient faire tout ce charabia dans l’ufologie et les OVNIS  me direz-vous? En fait,  j’ai la faiblesse de penser que nous nous trouvons dans une période spécifique de l’histoire humaine qui correspond à une prise de conscience à la fois de notre situation planétaire préoccupante et d’autre part de notre condition d’êtres conscients découvrant l’infini diversité de notre univers. La science avance amenant chaque jour qui passe son lot de « trouvailles » [16] [17] [18]  venant donner corps à un cosmos grouillant de vie et finalement à l’hypothèse extraterrestre en matière d’OVNI. Alors que pour paraître «sérieux», il faudrait mettre au frigo cette dernière nous dit on pour étudier le phénomène sans à priori et imaginer tout un tas d’autres hypothèses alambiquées bien plus couteuses les unes que les autres d’un point de vue logique que cette dernière (système de contrôle, phénomènes terrestres inconnus mais à découvrir, foutreries pseudo sceptiques type HSP TRC[0] et autres contes de fées, voyage temporel, etc), un coup de rasoir d’Occam permet de remettre en scelle cette hypothèse extraterrestre tout en permettant de façon vraiment scientifique et sérieuse d’en envisager ses implications y compris et surtout dans le domaine politique.  En fait, la perspective de l’altérité des étoiles agit comme un véritable déclencheur de ces révolutions à venir, révolutions épistémiques, techniques et sociales et  surtout révolutions politiques par le changement de paradigme qui s’impose !
On peut considérer la prise en compte de l’altérité des étoiles comme un processus au sens propre comme au sens figuré de déterritorialisation, processus qui vient proprement challenger une politique de l’ontologie conformiste, fille du système, pondue par des ânes munis d’œillères dont l’objectif est de maitriser la connaissance à leurs profits.  Quels pourraient-être les axes de cette déterritorialisation des étoiles, essayons d’en faire un inventaire non exhaustif à prendre comme des pistes à explorer en lien avec l’imaginal, une sorte de magie de la transe pour accéder au non être présent d’un avenir  potentiel,  un contact imaginal se révélant sur la carte du présent :
- Considérer l’Altérité comme l’outil d’une nouvelle épistémologie pour tracer les contours d’une nouvelle politique du devenir humain ouvert sur l’autre et plus généralement sur la vie.
- Développer la notion de frontière permettant la projection du soi intérieur et de l’autre extérieur et concevoir une frontière labile, perméable et exotérique échangeant les concepts et les substances.
- Mettre en exergue l’importance de la dimension imaginale qui conduit à problématiser la spatialité même du terrain de recherche.
- Penser le « lieu » de l’altérité non comme quelque chose de spatial, mais comme quelque chose de plus originel que l’espace; peut-être, selon la suggestion de Platon, comme une pure différence, dotée cependant du pouvoir de faire en sorte que « ce qui n’est pas, en un certain sens, soit et qu’inversement ce qui est, en un certain sens, ne soit pas. »
- Conquérir et consolider son être-au-monde par des moyens magiques, en utilisant l’imaginal comme miroir déformé du réel. Il y a quelque chose qui se passe entre l’imagination (comme produit du monde imaginal, cette coïncidence du subjectif et de l’objectif, de l’intérieur et de l’extérieur, du sensible et de l’intelligible) et l’expérience dans le contexte du développement de la science moderne (Cf Agamben, l’Enfance et histoire). Avant d’être expulsée hors de la connaissance pour « cause d’irréalité », l’imagination était pour les Anciens le médium par excellence permettant dans le fantasme l’union entre la forme sensible et l’intellectuel possible.
-Reconnaître l’importance de la dimension imaginale dans le concept de forme de vie. L’imagination et non l’intellect ne serait-il pas  le principe qui définit l’espèce humaine et plus généralement les espèces ? Faire le lien entre les expériences d’abduction et le monde imaginal (cf Henri Corbin [19]).
-Développer la notion de connexions synaptiques entre la réalité et la fiction pour la construction d’un monde sensible où elles tendent à devenir indiscernables.
-Constater que ce concept a commandé la production d’une série d’analyses théoriques et artistiques conçues comme autant de passages ou itinéraires de dé subjectivation.
- Privilégier une topographie du non lieu en suivant des processus de connaissance réseau, rhizomiques et viraux faisant émerger la dimension imaginale, une recherche multi sites imaginaire (George Marcus[20]).
- Faire un retour sur la mystique médiévale, Bildung[21] : L’image et la nécessité de se « ré-imaginer » chez maître Echhart, une sorte de bifurcation de la nature (Whitehead[22]) en une bifurcation de l’imaginaire.
- Ne pas contraindre notre compréhension de la réalité par nos constructions sociales en suivant les conseils d’Isabelle Stengers :
« Lorsque résonne le sempiternel refrain : Vous croyez que cela « existe », au sens où cela aurait titre à s’imposer à nous, mais ce n’est en fait qu’une construction « sociale » », nul sens de possibles soudain libérés ne se fait sentir. Tout semble dit mais rien n’est produit. L’adjectif « social », d’une désespérante généralité, rime le plus souvent avec « arbitraire », avec ce qui aurait aussi bien pu être autrement. Certes cela signifie aussi ce qui est dès lors possible au changement – mais à quel changement ? (...) Que traduit cette généralité, tout est « social », sinon la résultante d’une opération de mise en équivalence généralisée ? C’est-à-dire aussi la destruction de ce qui importait sur un mode irréductible à une généralité, de ce qui réclamait non un statut d’exception mais la prise en considération de sa manière propre de diverger par rapport à la règle générale. »
- Développer une épistémologie unitaire et surnuméraire.
-Saisir la concrétude du réel ou plutôt saisir l’incorporalité du concret.
-Développer des techniques propres à favoriser la labilité de la présence dans la recherche ufologique. En cela, favoriser  la transe elle-même et les états voisins, qui expriment justement cet être-là qui se défait pour se refaire, qui redescend à son là pour se retrouver en une présence dramatiquement soutenue et garantie. Celui pour qui l’être-au monde se constitue en tant que problème et qui a le pouvoir de se procurer sa propre présence, n’est pas une présence parmi les autres, mais un être-au-monde qui peut se rendre présent chez tous les autres, déchiffrer leur drame existentiel et en influencer le cours. (de Martino [23])
-Opérer une jonction entre une pensée de l’imaginal et un empirisme radical ou spéculatif. – -Considérer l’imagination comme vectrice de devenirs, ces devenirs fussent-ils des devenirs exotériques.
-Constater la dualité discret/continue et la nécessité de faire appel à une philosophie synthétique des mathématiques contemporaines pour développer nos modèles, philosophie qui n’ont plus grand chose à voir avec une pensée analytique bornée à la Descartes …mais consacrer de fait une multidisciplinarité pour le renouveau d’une épistémologie de la connaissance.
-Etc..
 
Nous ne sommes qu’au tout premier chapitre de l’histoire, celui où le bébé humanité prend conscience du monde qui l’entoure et aperçoit les opportunités de quitter son berceau. Encore ne faut-il pas se casser la figure en essayant d’en sortir.  En hommage à Tsiolkovski.
 
En cette période, peut-être faut-il arrêter de prendre les citoyens de la planète pour des CONs, acronymes de Citoyens Obnubilés par la Noël…qui ne se réaliseraient que dans l’acte de la con sommation de LACHETE. Si un souffle doit  traverser cette planète en cette période, c’est celui de la naissance ou de la renaissance de la résistance, une mutation endogène de la société collective via la remembrance ou la réminiscence, Anamnesis, l ‘émergence vers une réjuvénation du monde, une remédiation profonde pour ceux qui ne veulent pas terminer dans la nuit noire que nous concoctent nos doctes champions de l’exponentielle évolution néolibérale…
 
Me caecum, qui haec ante non viderim !
 
NB :
Cet article est pour partie une traduction « interprétée » d’un excellent article d’Alex Williams paru sur le site E-escape « intermingled » avec  un travail d’Erik Bordeleau « Vers une ethnographie de la communauté qui vient ? » en apportant bien entendu ma touche personnelle.
 
[-4] Un point Godwin, un.
Notez au passage la définition de wikipédia!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin
 
[-3]Michel Foucault.
http://michel-foucault-archives.org/?Naissance-de-la-biopolitique
 
[-2]Giorgio Agamben
Homo sacer : Tome 1, Le pouvoir souverain et la vie nue
 
[-1] Extension généralisée du concept d’ethnocide appliqué cette fois à une planète entière où les cultures sont balayées par une culture dominante tout à fait contraire aux fondements éthiques de la vie, qui se détruit elle même par effet réflexif (la négation de l’autre finit par la négation de soi). L’ensemble débouche sur un totalitarisme universel et thanatonique qui se termine par la mort entropique des êtres conscients embringués et acteurs de cette « machine » devenue folle. Si le concept d’ethnocide est souvent évoqué à propos du contact extraterrestre, de ses effets sur notre planète qui justifieraient la discrétion de nos visiteurs, il serait bon de rappeler que c’est Robert Jaulin qui en est l’auteur. Robert Jaulin a introduit ce concept novateur dans un ouvrage « La Paix Blanche, Introduction à l’ethnocide » en observant de 1964 à 1968 la vie des indiens Bari. Il nous fait part de son expérience d’ethnologue et de l’observation du contact dévastateur avec le monde occidental à la frontière colombo-vénézuélienne, près de l’embouchure de la rivière Catatumbo, dans la communauté des indiens Bari. Que ces indiens se situent à moins de 50 km d’une des plantations expérimentales que nos hypothétiques extraterrestres de « UFO contact from ITIBI-RA » auraient établi dans les années 1960 ne peut être bien entendu qu’une coïncidence à la fois temporelle et géographique !
 
[0]HSP/TRC pour Hypothèse SocioPyschologique /Théorie Réductionniste Composite, du jargon acronyme pseudo sceptique pour faire plus savant mais que l’on pourrait en fait renommer en Hypothèse Sans Pertinence/Théorie de la Réfutation Convulsive et pathologique, nullité qui est en harmonie avec cette note [0].
 
[1]
Voir à ce propos l’article récent du monde du 03/12/2014, « Pollution, le cerveau en danger ». « Plomb, bisphénol A, perfluorés… De nombreuses molécules chimiques altèrent le développement cérébral.
Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 4538174_6_a9b3_2014-12-01-ac5e14c-1747-1e5uzg8_3687bd55c5b8477ccb551f28f2a42d14
« Prévalence des troubles du spectre autistique chez les garçons et les filles de 8 ans aux Etats-Unis. Selon ces chiffres, un enfant sur 68 est désormais touché par cet ensemble de maladies du développement, regroupant l’autisme profond, les syndromes de Rett et d’Asperger, etc. « Oh la belle exponentielle ! »
Elles diminueraient les capacités cognitives des nouvelles générations. » Certaines sources que l’on pourrait considérer comme exotiques nous avaient pourtant prévenu…
http://vadeker.net/beyond/ultimatum/conversation_lord_darkness.html
« S’il ne se sert pas de son cerveau et on pourra présumer les conséquences de son inaction. Par exemple, en tant que mesure de prévention des catastrophes inouïes que l'homme pourrait occasionner pas son incapacité à contrôler sa démence : Je pourrai participer à une altération du tissu cérébral pour induire une modification comportementale afin que l’homme revive les conditions d’un retour à l’aube de l’humanité. S’il redevient aussi performant qu’un animal de basse-cour, il pourra se rendre compte de ce qui le sépare d’une vie vertueuse et équilibrée. Ce genre de malédiction restera dans les mémoires tant il est difficile de redevenir une créature de musée et revivre les soubresauts de ses ancêtres. Ce serait à la fois tragique et bouleversant pour ceux qui vivent l’apothéose technologique comme une fin en soi. »
 
 
[2]
Je préfère le terme de crétinisation car le terme d’abêtissement connote de façon négative le  monde animal,  mais les bêtes ne sont-elles pas parfois plus cohérentes et respectueuses de l’harmonie de la nature que les humains  que nous sommes ? Nous les prenons en fait en otage de nos délires prométhéens !
Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 Ob_b0509e_capture-d-ecran-2014-12-06-a-07-33
J’ai l’impression que l’on nous observe !
Le regard est le signe invisible de la conscience qu’il donne à voir. Il est à la jointure du sensible et de l’inintelligible immédiat. L’homme à la recherche de l’altérité des étoiles a oublié ses autres voisins si proches que la Terre dévoile. Croiser le regard de l’autre, c’est vivre un hapax existentiel, une épiphanie du réuni qui célèbre la vie. Cette projection/ rupture eidétique émerge sur l’éthique. Autrui « ne limite pas la liberté du Même ; il l’instaure et la justifie ».
 
[3] Nick Land
http://www.urbanomic.com/pub_fangednoumena.php
FANGED NOUMENA: COLLECTED WRITINGS 1987-2007,Nick Land,March 2011.
 
[4]
Norbert Wiener père de la cybernétique et prophète oublié.
http://www.urbanomic.com/pub_fangednoumena.php
http://blogs.mediapart.fr/blog/marc-tertre/050613/norbert-wiener-pere-de-la-cybernetique-et-prophete-oublie
 
[5]Deleuze-Guattari Cf L’anti Œdipe : Capitalisme et Schizophrenia. Et « Mille plateaux ».
 
[6]Ray  Brassier
http://www.aub.edu.lb/fas/philosophy/Pages/AUB_Phil_People-Brassier.aspx
 
http://seoulphilosophy.wordpress.com/2013/04/17/concepts-and-objects-by-ray-brassier/
 
[7] Giuseppe Longo
http://www.di.ens.fr/~longo/
 
[8]Paul Virilio
http://www.arte.tv/fr/2382838.html
« Si le temps c’est de l’argent, la vitesse c’est le pouvoir. » et je rajouterai que l’accélération module le pouvoir.
Voir aussi « L’université du désastre » du même auteur.
 
[9]Reza Negarestani
http://www.ctheory.net/
http://re-press.org/books/cyclonopedia-complicity-with-anonymous-materials/
 
[10] Wilfrid Sellars
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wilfrid_Sellars
A propos, quelle est l’image « manifeste » et l’image scientifique du phénomène OVNI ? Ne faut-il pas les associer et que pourrait-on faire de cette complémentarité? Quel est « l’espace des raisons » du phénomène ?
 
[11] On fait référence ici à la troisième forme de raisonnement , l’abduction donc Charles Sanders Peirce la tenait pour le seul mode de raisonnement par lequel on peut aboutir à des connaissances nouvelles. Il ne s’agit donc pas du phénomène des abductions encore que par sérendipidé on pourrait s’interroger sur ce que nous raconte ce phénomène et faire le lien comme je l’avais fait dans le sujet « A propos des abductions : Par Don C.Donderi.
(https://www.forum-ovni-ufologie.com/login?redirect=%2Ft12297-topic )
avec les travaux de Nils Barricelli.  On peut au passage se demander pourquoi ce sujet ouvert à tous il y a quelques temps est maintenant réservé à une « élite » . Est-ce le partage qui fait avancer dans la connaissance ou la confiscation ?
 
[12] Nick Srnicek
http://independent.academia.edu/NickSrnicek
The Speculative Turn/Continental Materialism and Realism :
http://www.re-press.org/book-files/OA_Version_Speculative_Turn_9780980668346.pdf
 
[13] Benedict Singleton
http://www.benedictsingleton.com/
http://www.benedictsingleton.com/Maximum-Jailbreak-2013
 
[14]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Cybersyn
Le Project Cybersyn a été un projet chilien visant à créer une économie planifiée contrôlée par ordinateur en temps réel durant les années 19701973 (sous le gouvernement du président Salvador Allende)
Phénomène OVNI et dimension politique. - Page 8 Allende01
 
[15]Mêtis
http://www.ac-nice.fr/massena/clubs/philo/pdf/metis.pdf
 
[16] On the abundance of extraterrestrial life after the Kepler mission
http://arxiv.org/pdf/1412.1302v1.pdf
Ce qui est pour le moins intéressant dans cette publication, c’est l’idée de plus en plus aboutie que finalement des planètes propres à abriter la vie sont nombreuses et proches de la Terre. Je cite dans le paragraphe « How far is the closest biotic planet » :
« Les données récentes de Kepler indiquent que les planètes de la taille de la Terre peuvent-être trouvées autour de pratiquement toutes les étoiles.  Cependant, en supposant que la vie ne puisse se développer que sur des planètes comme la Terre orbitant autour d’une étoile comme le soleil (un hypothèse qui paraît être trop conservative, la vie peut se développer dans des environnements très différents de la biosphère terrestre), le nombre de candidates peut être réduit à environ 10 % de toutes les étoiles. »
On retrouve toutefois la rhétorique « de la Terre rare » et  ses partisans, toujours prêts à inventer, dans leur médiocrité  ce qui challengerait le principe de médiocrité….Il fut un temps, c’était les planètes et les systèmes planétaires qui devaient être rares dans l’univers… depuis 1995, c’est plié et cet argument peut-être remisé au vestiaire des âneries. Ces empêcheurs de penser se replient maintenant sur la présence de la vie, prétextant que cette dernière résulterait d’un enchainement de hasards dont la probabilité pour que la séquence se reproduise serait pratiquement nulle…En fait ce qui est nul, c’est leurs raisonnements  toujours prêts à botter l’altérité en touche alors même que la confirmation d’une vie extraterrestre est à deux pas dans notre proche système solaire (Mars, Haute atmosphère de Venus, Europe, Titan, etc.) et dans un avenir prochain après confirmation,  je les entends déjà prétexter que la Terre par le jeu des impacts et des météorites ait pu ensemencer ces planètes, ou que finalement si l’on trouve de la vie organique extraterrestre indubitable, celle-ci ne pourra être qu’embryonnaire et la séquence de l’évolution qui a mené à l’homme serait très rare voir impossible à reproduire, les mêmes arguments ad nauseam…
Et pourtant une approche toute différente devrait se faire jour permettant d’anticiper une conception de l’univers grouillant de vie ! J’en veux pour preuve cet  autre article paru dans la revue « The New Scientist » du 04/10/2014 en page 16, The ancien heritage of water ice in the solar system qui rapporte les travaux d’une chercheuse de l’Université du Michigan à Ann Arbor, qui soutient que l’eau se trouverait partout dans le cosmos. Son argumentation repose sur la constatation que toute l’eau présente dans le système solaire, planètes, comètes, météorites,  comme dans la lune glacée de Jupiter, Europe comporte une certaine quantité de deutérium. C’est un isotope de l’hydrogène doté d’un neutron supplémentaire et il entre dans la composition de l’eau lourde que les familiers du nucléaire connaissent bien. Or la glace observée dans le milieu interstellaire est riche en deutérium  et il a été depuis longtemps supposé que cette glace pouvait avoir été à l’origine de toute l’eau, lourde ou pas du système solaire. Mais comment cette eau aurait-elle pu résister à la violence et aux radiations caractérisant la formation du jeune système solaire ?
A partir d’une simulation, IIsedore Cleeves[17], l’auteure de la publication montre que le système solaire ne pouvait à lui seul disposer d’assez d’eau pour justifier les grandes quantités de celle-ci s’y trouvant. Son modèle a montré qu’après avoir éliminé toute trace de glace interstellaire, l’oxygène présent dans le système solaire à sa formation l’était sous forme de monoxyde de carbone. Il n’y avait pas non plus suffisamment d’hydrogène ionisé riche en deutérium pour produire de l’eau.
Cette modélisation renforce l’idée selon laquelle seule l’eau interstellaire intacte ait pu pénétrer dans le système solaire  et se retrouver aujourd’hui sur la Terre et les autres astres, astéroïdes, comètes composant le système solaire. Selon les spécialistes, la moitié de l’eau présente dans les océans terrestres et sans doute dans la totalité de celle apportée par les comètes proviendrait de cette source interstellaire accompagnée de leurs composants complexes maturés dans l’espace interstellaire à partir d’une chimie quantique et de l’effet tunnel. Elle serait donc entrée dans le système solaire après sa formation. Ces travaux rejoignent d’ailleurs ceux du spécialiste D.Jewitt.
Simulation n’est que supputation diront nos chantres de la Terre rare mais il n’en demeure pas moins que tous les indicateurs pointent sur une origine de la vie dans le milieu interstellaire comme l’avait pensé le grand Fred Hoyle qui a titre de boutade disait que la meilleure preuve que la vie extraterrestre existe, c’est que nous sommes dans une gigantesque pissotières cosmiques (ou quelque chose du même acabit) et ce n’est pas son disciple, Chandra Wickramasinghe, lui qui travaille depuis quelques temps déjà sur le sujet et qui apporte des preuves difficilement réfutables en faveur de cette hypothèse qui dira le contraire. Bien entendu, cela contrevient aux pontifiantes déclarations de nos ATEs et autres adeptes de la Terre rare.
 
[17]
http://dept.astro.lsa.umich.edu/~cleeves/about.html
 
[18]
Dans l’article cité en [16] et dans le paragraphe « The SETI success probability » on peut lire la chose suivante :
« Il y a deux scenarios pour détecter des signaux radio émanant de civilisations extraterrestres :
[list=margin-top:0cm]
[*]Détecter un essai de communication dirigé à dessein vers nous et incluant un émetteur radio interstellaire automatique,
[*]Ou des civilisations qui peuvent être détectées sans effort particulier de leurs parts. »
[/list]
Imagine t’on vraiment la pertinence du point numéro 2 et quelle est donc cette cécité intellectuelle qui consiste à ne pas considérer les OVNIs comme des éventuelles manifestations de ces intelligences des étoiles ? Parce que l’hypothèse serait par trop décoiffante quant à ses implications ?
Si l’on part du principe d’un univers grouillant de vie et compte tenu de l’arrivée tardive de l’humanité dans cette histoire de la vie cosmique, nous serions bien inspirés d’écouter ce que l’on nous raconte et de constater que peut-être le contact est déjà en cours.. J’en veux pour preuve un dossier fort décrié mais que je vous propose de prendre en considération en se limitant pour le moment à considérer avec le plus grand intérêt ce qui nous est raconté. On peut notamment lire dans un bouquin introuvable intitulé « Ummo Otro Planeta Habitado » la phrase suivante :
 « Cette date est donc historique dans les relations de la Terre à UMMO. Nous avons des photocopies des radiogrammes émis (obtenues par nos frères allemands qui se déplacèrent jusqu'à Bergen pour cela et bien entendu l'enregistrement des signaux en morse qui nous furent inintelligibles. Nos techniciens crurent qu’ils s’agissaient d’un code de numération binaire (Point = 0, Trait = 1 et vice-versa). Vous seriez étonnés de savoir que la durée de la fraction du radiogramme capté était de seulement 6,8 minutes, lesquelles suffirent à identifier selon les coordonnées galactiques, la position du système solaire par nos techniciens qui baptisèrent alors l’astre avec le nom du carré, le graphique obtenu avec le signal rappelait l’équation analytique qui exprime la surface de cette figure géométrique. »
 
La première communication radio est réalisée par Tesla (génie oublié qu’il conviendrait de réhabiliter comme il se doit) à partir d’un générateur hautes fréquences en 1889, qu’il brevette entre 1891/1893 et en 1895 Guglielmo Marconi expérimente les premières liaisons hertziennes. On peut donc considérer que dans la dernière décade du XIX siècle, la Terre a commencé a laissé fuiter dans l’espace interstellaire des signaux électromagnétiques. Or, Tesla écrit en mars 1901 dans l’hebdomadaire Collier’s Weekly un article intitulé « Parler avec les planètes » dans lequel on trouve ceci :
« Je ne peux oublier les premières sensations que j’ai ressenties lorsqu’il m’est venu à l’esprit que j’avais observé quelque chose de possible dont les conséquences sont incalculables pour l’humanité. J’ai senti et pensé que je me trouvais à la naissance d’un nouveau savoir ou la révélation d’une importante vérité. Mes premières observations me terrifièrent positivement alors quelles présentaient quelque chose de mystérieux, pour ne pas dire surnaturel, et j’étais seul dans mon laboratoire la nuit ; à ce moment l’idée que ces perturbations étaient contrôlées intelligemment ne me vint pas à l’esprit.
Les modifications que je notais se produisaient périodiquement et avec une telle suggestion claire de nombres et d’un ordre qu’elles ne pouvaient être reliées à aucune cause qui m’était connue. J’étais familier bien entendu avec de telles perturbations électromagnétiques qui sont produites par le soleil, les aurores boréales ou même les courants terrestres, et j’étais sûr qu’il ne pouvait s’agir d’une telle explication pour ces causes. La nature de mes expériences éliminait la possibilité que les changements soient produits par les perturbations atmosphériques, comme certains l’avaient hâtivement avancé. Ce ne fut que quelques temps après que jaillit l’idée dans mon esprit que les perturbations que j’avais observées devaient être dues à un contrôle intelligent. Bien que je ne pus à ce moment là déchiffrer leur signification, il était impossible pour moi de penser qu’elles fussent accidentelles. J’ai l’impression de plus en plus claire que je fus le premier à entendre le bonjour d’une planète à l’autre. Un raison se trouvait derrière ces signaux électriques. »
A noter que ces expériences se poursuivront et que Tesla essayera même de mettre au point un outil de communication qu’il désignera sous le terme de « Teslascope » mais que ces éléments sont aujourd’hui très dilués voire confisqués, Tesla ayant été mis au ban de la communauté scientifique de cette époque pour mieux s’approprier les trouvailles révolutionnaires de ce chercheur.
A noter aussi que Guglielmo Marconi se fera aussi l’écho d’une expérience similaire qui fut très rapidement écartée par la communauté scientifique de l’époque prétextant une interférence terrestre…
Mais pourquoi finalement douter des témoignages de scientifiques et non des moindres et ne pas considérer finalement ces faits comme significatifs et que la sphère de propagation des premières expériences radio ait activé une balise de détection galactique extraterrestre ou atteint une planète proche, stimulant une réponse, des réponses qui sont arrivées au siècle dernier. Si bien que la question de SETI se révèlerait en fait être une question datée qui aurait, contrairement à ce que l’on nous raconte, rencontré un franc succès et que nous serions en fait dans une étape ultérieure du processus de contact…Pour prendre  une analogie parlante, on pourrait comparer le programme SETI à la détection des calèches au bord d’une autoroute en ayant développé un instrument de mesure qui détecte le crottin de cheval.  Après plus de 50 ans d’observation nous n’aurions détecté aucune trace de crottin ce qui ferait dire à nos pertinents « pseudo sceptiques » qu’ET n’existe pas et que nous serions seuls dans l’univers…
Cette hypothèse conforte l’approche du contre amiral Gilles Pinon sur l’interprétation du  Le « Miracle » de Fatima qui pourrait être comme il le proposait, une manifestation extraterrestre.
Dans l’hypothèse d’un univers grouillant de vie, plus le temps passe, plus la sphère de rayonnement de nos émissions électromagnétiques croît,  plus nos visiteurs seront nombreux et  plus ils sont susceptibles de venir de loin. Si l’on corrèle la maîtrise du voyage spatial avec l’évolution des civilisations en question, cela implique que nos visiteurs pourraient être de plus en plus évolués…Ne faudrait-il pas prendre ces points en considération dans nos approches ? Bien entendu, on peut toujours espérer que le « bruit galactique » vienne à terme couvrir nos émissions ce qui définirait, en fonction des puissances émises et de la sensibilité des détecteurs une sphère de détectabilité pour chaque une planète se trouvant dans le cas de la Terre.
 
[19] Mundus Imaginalis
Corps spirituel et Terre céleste
http://www.universalis.fr/encyclopedie/monde-imaginal/
 
[20]George Marcus
http://en.wikipedia.org/wiki/George_Marcus
http://web.mit.edu/anthropology/pdf/articles/helmreich/helmreich_multispecies_ethnography.pdf
 
[21]
http://en.wikipedia.org/wiki/Bildung
 
[22]
http://anarchai.blogspot.fr/
 
[23]
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Lun 22 Déc 2014, 18:29
Encore un éminent scientifique en contact rapproché avec des entités extraterrestres mais, comme de bien entendu il conservera l'anonymat nous ne pourrons donc pas connaitre le sérieux de la source de cet article.
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