- Benjamin.dResponsable du forum
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En 1951, le 15/06 à 11h30 l'incident d'Orange-Caritat (base aérienne)
Mar 10 Juin 2008, 13:52
Officiel, France:
En France, il n'y a toujours aucune liberté d'accès à l'information sur les OVNIS comme c'est pourtant maintenant le cas dans la plupart des autres pays, USA, Royaume-Uni, Espagne, Italie etc., si ce n'est qu'en principe, les informations sont éventuellement accessibles 60 ans après leur rédaction. (Donc 2014 pour des affaires remontant à 1954 etc). Il se trouve tout de même que si vous êtes "Quelqu'un d'Important" comme le journaliste Jean-Claude Bourret dans les années 70, ou si vous avez des "Amis dans le Sérail", ou en quémandant, vous pouvez glaner quelques éléments, dont celui-ci.
L'INCIDENT D'ORANGE-CARITAT DE 1951:
L'OBSERVATION DE PILOTES A ORANGE-CARITAT, BORDEAREAU D'ENVOI
Ces documents ont été reproduit dans la littérature ufologique grand public commerciale depuis longtemps disponible.
Le colonel M. commandant la base aérienne 115 à Monsieur le général de division aérienne, commandant la 1re division aérienne et Monsieur le général de brigade aérienne commandant la 4e RA d'Aix-en-Provence.
Objet: Engin bizarre circulant dans l'espace aérien de la base aérienne d'Orange-Caritat.
J'ai l'honneur de vous envoyer ci-joint les comptes rendus que j'ai fait faire à deux pilotes de la 5e escadre de chasse, lieutenant G. et sergent-chef P., qui ont vu au cours d'un exercice effectué dans la matinée, à 11h30, heure locale, du 15 juin 1951, un engin bizarre évoluant dans l'espace aérien de la base aérienne d'Orange-Caritat. Etant donné:
Premièrement: l'étrangeté des observations faites en ce qui concerne cet engin, aspect, forme, mouvements, altitude, vitesse.
Deuxièmement: le fait que ces observations
* a) ont été faites par deux pilotes de chasse qui:
o 1) par leur ancienneté sont habitués à observer,
o 2) personnellement, sont des gens pondérés et dont l'imagination n'est pas débordante;
*
b) sont absolument semblables.
Je crois devoir vous rendre compte.
J'ai interrogé moi-même ces deux pilotes 1h30 environ après qu'ils aient aperçu cet engin. Le résultat de l'interrogatoire et leur compte rendu ne diffèrent pas et on en tire facilement la synthèse suivante.
* Premièrement: Aspect de l'engin.
L'engin paraît: brillant (l'éclat gêne la vue sans lunettes de soleil, selon le lieutenant G.), sans relief. Aucune fumée n'a été aperçue soit pendant qu'il semblait à l'arrêt, soit pendant qu'il faisait mouvement.
* Deuxièmement: Formes de l'engin.
o a) L'engin est apparu d'abord sous une forme sphérique à l'arrêt;
o b) Puis, brutalement, sous une forme oblongue quand les pilotes se sont rapprochés et qu'il a commencé à faire mouvement.
o
* Troisièmement: Mouvements de l'engin.
o a) L'engin a paru tout d'abord nettement à l'arrêt;
o b) Puis a fait mouvement en s'éloignant vers l'est et en prenant de l'altitude dès que les pilotes ont mis le cap sur lui.
* Quatrièmement: Attitude de l'engin.
L'engin, qui semble d'abord immobile, s'éloigne rapidement dès que les pilotes se rapprochent de lui.
* Cinquièmement: Vitesse de l'engin.
L'engin possède une vitesse, soit horizontale, soit de montée, plus grande que celle des avions Vampire.
La situation dans l'espace qui découle des observations faites par les deux pilotes de la 5e escadre de chasse est la suivante:
* 1) Première série d'observations: engin immobile paraissant avoir une forme sphérique.
o a) Les deux pilotes se trouvent à 6000 pieds entre 10 et 20 km au nord de la base aérienne d'Orange-Caritat;
o b) L'engin paraît se trouver à 10000 pieds (3000 m environ), dans la région Serres - Veynes - Aspres (Hautes-Alpes).
* 2) Deuxième série d'observations: engin immobile, puis en mouvement.
o a) Les pilotes mettent le cap sur l'engin (080) en prenant de l'altitude (250 au badin [anémomètre]), ils voient grossir l'engin qui reste de forme sphérique et paraît toujours immobile;
o b) Les pilotes se trouvant aux environs de 10000 pieds (région de Nyons-Drôme) et sensiblement à l'altitude de l'engin, voient celui-ci prendre brutalement une forme oblongue et s'éloigner vers l'est en prenant de l'altitude.
* 3) Troisième série d'observations: poursuite.
L'engin s'éloigne rapidement dans la direction générale de l'est en prenant de l'altitude: vitesse de montée faible par rapport à sa vitesse horizontale. Les pilotes poursuivent au même cap (080) et à 270 au badin. L'engin disparaît à leurs yeux quand ils sont dans la région Serres - Veynes - Aspres.
J'ai demandé à l'officier commandant la gendarmerie des Hautes-Alpes de se renseigner auprès de ses brigades si cet engin n'avait pas été aperçu du sol. Je n'ai pas encore de réponse à ce sujet.
Signé M. Copie à Monsieur le chef du poste de Sécurité Air Marseille.
Base aérienne 115, 5e escadre de chasse, escadron de chasse n° 1/5 Vendée.
Le lieutenant G. Raymond commandant la première escadrille de l'escadron de chasse 1/5 à M. le colonel commandant la base aérienne 115.
J'ai l'honneur de vous rendre compte des faits suivants: Le 15 juin 1951, je décollais en troisième position d'une patrouille pour un vol d'entraînement. Composition de la patrouille: Mario 24 sergent-chef B., Mario 36 sergent-chef P., Mario 20 lieutenant G. moniteur, Mario 37 sous-lieutenant Go A la fin du virage de rassemblement (180°) Mario 24 signale sa lampe verte de train gauche allumée. Mario 36 vérifie et constate que la porte est non verrouillée. Mario 24 réduit (selon les consignes sur Vampire) sa vitesse à 100 Knots. Pendant ce temps, et sans le perdre de vue, Mario 36 et moi-même effectuons des "S". Après plusieurs manoeuvres de sortie et de rentrée de train, la lampe verte de Mario 24 restant allumée, je lui donne l'ordre de se reposer. Nous sommes à ce moment dans le nord du terrain, à l'altitude 6000 pieds. Mario 36 en virage à gauche et sensiblement face au sud me signale un engin bizarre dans ses 9 h, légèrement plus haut. Etant numéro trois et le numéro un se reposant, je prends la direction de la patrouille.
Je me dirige en terminant le virage sur l'engin signalé, et en continuant à monter. Il s'est écoulé environ 5 minutes depuis le décollage signalé par la tour d'Orange à 10h23 TU. Pendant 2 minutes environ, l'engin ne paraît pas bouger. Ayant cru au début à un avion, je me rends compte qu'il n'a aucun déplacement. Me rapprochant, sa forme se confirme être d'apparence ronde, de couleur argentée; je constate qu'il est très brillant en enlevant mes lunettes de soleil.
Rendu à l'altitude 10000 pieds, j'ai l'impression d'être à sa hauteur. Il se trouve apparemment dans le sud du massif du Pelvoux, et, pour nous, dans le prolongement enneigé du massif. Nous sommes au cap 080. Je prends à ce moment le vol horizontal et garde le régime de montée. L'engin prend alors une forme elliptique et commence à monter sous un faible angle. Voulant surtout essayer de le rattraper, je continue à monter sous un angle très faible. Il devient de plus en plus petit. Je le perds de vue un moment pour le revoir ensuite sous la forme d'un point sur l'horizon. Il est totalement perdu de vue au bout d'environ 6 minutes de poursuite.
Parti du nord du terrain d'Orange au cap 080, il est à remarquer que je n'ai pas eu à changer de cap à partir du moment où il a commencé à se déplacer.
Durant toute la poursuite terminée à l'altitude 16000 pieds, ma vitesse n'a jamais été inférieure à 250 Knots. Au moment où a disparu, je me trouvais à la verticale des Serres (sur le petit Buech, affluent de la Durance). Dans sa direction initiale, il se détachait apparemment à la même altitude que les sommets enneigés du Pelvoux. Comparé aux monts du Viso, il se trouvait plus près du Pelvoux que de ce sommet-ci.
Orange le 15 juin 1951. Signé le lieutenant G. pour copie conforme.
Base aérienne 115, 5e escadre de chasse, escadron de chasse 1/5.
Le sergent-chef P. de l'escadron de chasse 115 Vendée, M. le colonel commandant la base aérienne 115.
J'ai l'honneur de vous rendre compte des faits suivants:
Le 15 juin 1951, à 11h23, heure locale, décollant en deuxième position du terrain d'Orange-Caritat au Q.FU 150 pour un vol d'entraînement en patrouille, je rassemblais à gauche du chef de patrouille (sergent-chef B.). Ce dernier, au bout de 2 à 3 minutes de vol, signalait par radio que la porte gauche de son train d'atterrissage paraissait ne pas être fermée, je vérifiai et lui signalai qu'en effet elle n'était pas complètement fermée. je m'écartai de lui pour lui permettre d'effectuer les manoeuvres prévues en un tel cas.
Comme, à ce moment-là, il réduisait considérablement sa vitesse en cabrant son avion, mais que je conservais mon régime normal de montée (240 Knots), je lui passai devant et, pour ne pas le perdre de vue, je décrivis des "S" autour de lui. Ainsi, passant de sa position "ailier gauche" à celle d'ailier droit ", je me trouvais à sa droite en virage à gauche, un virage en "S" continu, lorsque j'aperçus à mes 3 h et plus haut quelque chose que je pensais être un avion. Je l'aperçus pendant quelques secondes seulement puisque, aussitôt, je lui tournai le dos, continuant mon "S " qui devait me ramener à hauteur du chef de patrouille, mais à sa gauche, cette fois. Pendant ce bref instant, j'eus l'impression de "quelque chose" d'anormal, je décidai de l'observer plus attentivement. Je ne m'occupai plus de mon chef de patrouille qui se trouvait à ce moment-là plus haut que moi, mais à un cap diamétralement opposé au mien. Sans aucune difficulté je retrouvai dans le ciel la "chose" en question.
De cette nouvelle observation, il résulte ceci:
C'était un engin qui, vu sous cet angle, avait une apparence circulaire (il aurait pu aussi bien être sphérique, le relief ne se distinguant pas), absolument immobile à une altitude légèrement supérieure à la mienne (je me trouvais à 6000 pieds), d'une couleur argentée très brillante. M'étant convaincu que ce ne pouvait être un avion, je signalai sa présence à Mario 20 (lieutenant G.) qui, à ce moment-là, était en virage à gauche pour rassembler sur moi. Il l'aperçut aussitôt et prit le commandement de la patrouille tout en continuant à virer à gauche, ce qui le mettait exactement dans la direction de l'engin. Ce dernier ne bougea pas pendant la durée de cette manoeuvre et ce n'est que lorsque nous avons mis le cap sur lui (cap 080) et au bout de deux minutes que je le vis bouger. Il me donna l'impression de basculer sur lui-même, se présentant à ce moment-là sous une forme elliptique horizontale. Il parut prendre de la hauteur sous un faible angle en direction opposée à la nôtre.
Au cap 080, nous sommes montés à une faible cadence pour ne pas laisser tomber notre vitesse de 150 Knots jusqu'à 16000 pieds. L'engin montait également toujours face à nous (midi) et ne devenait plus qu'un point difficilement visible. Un moment, ayant regardé mon chef de patrouille, je le perdis de vue, mais je le retrouvai et le signalai à Mario 20, qui le revit lui aussi. Mais, presque aussitôt, nous le perdions totalement de vue et, au bout de quelques minutes, toujours au cap 080, nous avons fait demi-tour vers notre base.
Le temps total pendant lequel nous l'avons eu en vue, non compris mon observation personnelle avant de signaler sa présence, est d'environ 6 mn.
D'après mes estimations personnelles, l'engin se trouvait, quand je l'ai aperçu pour la première fois à une altitude comprise entre 10 et 12000 pieds et une distance de 60 à 100 km, mais pas au-delà de 100 km, estimations par rapport au massif du Pelvoux; l'engin étant aperçu dans le sud de ce massif.
Orange, le 15 juin 1951.
Signé sergent-chef P.
http://ufologie.net/foiafr/aa1951oc1f.htm
En France, il n'y a toujours aucune liberté d'accès à l'information sur les OVNIS comme c'est pourtant maintenant le cas dans la plupart des autres pays, USA, Royaume-Uni, Espagne, Italie etc., si ce n'est qu'en principe, les informations sont éventuellement accessibles 60 ans après leur rédaction. (Donc 2014 pour des affaires remontant à 1954 etc). Il se trouve tout de même que si vous êtes "Quelqu'un d'Important" comme le journaliste Jean-Claude Bourret dans les années 70, ou si vous avez des "Amis dans le Sérail", ou en quémandant, vous pouvez glaner quelques éléments, dont celui-ci.
L'INCIDENT D'ORANGE-CARITAT DE 1951:
L'OBSERVATION DE PILOTES A ORANGE-CARITAT, BORDEAREAU D'ENVOI
Ces documents ont été reproduit dans la littérature ufologique grand public commerciale depuis longtemps disponible.
Le colonel M. commandant la base aérienne 115 à Monsieur le général de division aérienne, commandant la 1re division aérienne et Monsieur le général de brigade aérienne commandant la 4e RA d'Aix-en-Provence.
Objet: Engin bizarre circulant dans l'espace aérien de la base aérienne d'Orange-Caritat.
J'ai l'honneur de vous envoyer ci-joint les comptes rendus que j'ai fait faire à deux pilotes de la 5e escadre de chasse, lieutenant G. et sergent-chef P., qui ont vu au cours d'un exercice effectué dans la matinée, à 11h30, heure locale, du 15 juin 1951, un engin bizarre évoluant dans l'espace aérien de la base aérienne d'Orange-Caritat. Etant donné:
Premièrement: l'étrangeté des observations faites en ce qui concerne cet engin, aspect, forme, mouvements, altitude, vitesse.
Deuxièmement: le fait que ces observations
* a) ont été faites par deux pilotes de chasse qui:
o 1) par leur ancienneté sont habitués à observer,
o 2) personnellement, sont des gens pondérés et dont l'imagination n'est pas débordante;
*
b) sont absolument semblables.
Je crois devoir vous rendre compte.
J'ai interrogé moi-même ces deux pilotes 1h30 environ après qu'ils aient aperçu cet engin. Le résultat de l'interrogatoire et leur compte rendu ne diffèrent pas et on en tire facilement la synthèse suivante.
* Premièrement: Aspect de l'engin.
L'engin paraît: brillant (l'éclat gêne la vue sans lunettes de soleil, selon le lieutenant G.), sans relief. Aucune fumée n'a été aperçue soit pendant qu'il semblait à l'arrêt, soit pendant qu'il faisait mouvement.
* Deuxièmement: Formes de l'engin.
o a) L'engin est apparu d'abord sous une forme sphérique à l'arrêt;
o b) Puis, brutalement, sous une forme oblongue quand les pilotes se sont rapprochés et qu'il a commencé à faire mouvement.
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* Troisièmement: Mouvements de l'engin.
o a) L'engin a paru tout d'abord nettement à l'arrêt;
o b) Puis a fait mouvement en s'éloignant vers l'est et en prenant de l'altitude dès que les pilotes ont mis le cap sur lui.
* Quatrièmement: Attitude de l'engin.
L'engin, qui semble d'abord immobile, s'éloigne rapidement dès que les pilotes se rapprochent de lui.
* Cinquièmement: Vitesse de l'engin.
L'engin possède une vitesse, soit horizontale, soit de montée, plus grande que celle des avions Vampire.
La situation dans l'espace qui découle des observations faites par les deux pilotes de la 5e escadre de chasse est la suivante:
* 1) Première série d'observations: engin immobile paraissant avoir une forme sphérique.
o a) Les deux pilotes se trouvent à 6000 pieds entre 10 et 20 km au nord de la base aérienne d'Orange-Caritat;
o b) L'engin paraît se trouver à 10000 pieds (3000 m environ), dans la région Serres - Veynes - Aspres (Hautes-Alpes).
* 2) Deuxième série d'observations: engin immobile, puis en mouvement.
o a) Les pilotes mettent le cap sur l'engin (080) en prenant de l'altitude (250 au badin [anémomètre]), ils voient grossir l'engin qui reste de forme sphérique et paraît toujours immobile;
o b) Les pilotes se trouvant aux environs de 10000 pieds (région de Nyons-Drôme) et sensiblement à l'altitude de l'engin, voient celui-ci prendre brutalement une forme oblongue et s'éloigner vers l'est en prenant de l'altitude.
* 3) Troisième série d'observations: poursuite.
L'engin s'éloigne rapidement dans la direction générale de l'est en prenant de l'altitude: vitesse de montée faible par rapport à sa vitesse horizontale. Les pilotes poursuivent au même cap (080) et à 270 au badin. L'engin disparaît à leurs yeux quand ils sont dans la région Serres - Veynes - Aspres.
J'ai demandé à l'officier commandant la gendarmerie des Hautes-Alpes de se renseigner auprès de ses brigades si cet engin n'avait pas été aperçu du sol. Je n'ai pas encore de réponse à ce sujet.
Signé M. Copie à Monsieur le chef du poste de Sécurité Air Marseille.
Base aérienne 115, 5e escadre de chasse, escadron de chasse n° 1/5 Vendée.
Le lieutenant G. Raymond commandant la première escadrille de l'escadron de chasse 1/5 à M. le colonel commandant la base aérienne 115.
J'ai l'honneur de vous rendre compte des faits suivants: Le 15 juin 1951, je décollais en troisième position d'une patrouille pour un vol d'entraînement. Composition de la patrouille: Mario 24 sergent-chef B., Mario 36 sergent-chef P., Mario 20 lieutenant G. moniteur, Mario 37 sous-lieutenant Go A la fin du virage de rassemblement (180°) Mario 24 signale sa lampe verte de train gauche allumée. Mario 36 vérifie et constate que la porte est non verrouillée. Mario 24 réduit (selon les consignes sur Vampire) sa vitesse à 100 Knots. Pendant ce temps, et sans le perdre de vue, Mario 36 et moi-même effectuons des "S". Après plusieurs manoeuvres de sortie et de rentrée de train, la lampe verte de Mario 24 restant allumée, je lui donne l'ordre de se reposer. Nous sommes à ce moment dans le nord du terrain, à l'altitude 6000 pieds. Mario 36 en virage à gauche et sensiblement face au sud me signale un engin bizarre dans ses 9 h, légèrement plus haut. Etant numéro trois et le numéro un se reposant, je prends la direction de la patrouille.
Je me dirige en terminant le virage sur l'engin signalé, et en continuant à monter. Il s'est écoulé environ 5 minutes depuis le décollage signalé par la tour d'Orange à 10h23 TU. Pendant 2 minutes environ, l'engin ne paraît pas bouger. Ayant cru au début à un avion, je me rends compte qu'il n'a aucun déplacement. Me rapprochant, sa forme se confirme être d'apparence ronde, de couleur argentée; je constate qu'il est très brillant en enlevant mes lunettes de soleil.
Rendu à l'altitude 10000 pieds, j'ai l'impression d'être à sa hauteur. Il se trouve apparemment dans le sud du massif du Pelvoux, et, pour nous, dans le prolongement enneigé du massif. Nous sommes au cap 080. Je prends à ce moment le vol horizontal et garde le régime de montée. L'engin prend alors une forme elliptique et commence à monter sous un faible angle. Voulant surtout essayer de le rattraper, je continue à monter sous un angle très faible. Il devient de plus en plus petit. Je le perds de vue un moment pour le revoir ensuite sous la forme d'un point sur l'horizon. Il est totalement perdu de vue au bout d'environ 6 minutes de poursuite.
Parti du nord du terrain d'Orange au cap 080, il est à remarquer que je n'ai pas eu à changer de cap à partir du moment où il a commencé à se déplacer.
Durant toute la poursuite terminée à l'altitude 16000 pieds, ma vitesse n'a jamais été inférieure à 250 Knots. Au moment où a disparu, je me trouvais à la verticale des Serres (sur le petit Buech, affluent de la Durance). Dans sa direction initiale, il se détachait apparemment à la même altitude que les sommets enneigés du Pelvoux. Comparé aux monts du Viso, il se trouvait plus près du Pelvoux que de ce sommet-ci.
Orange le 15 juin 1951. Signé le lieutenant G. pour copie conforme.
Base aérienne 115, 5e escadre de chasse, escadron de chasse 1/5.
Le sergent-chef P. de l'escadron de chasse 115 Vendée, M. le colonel commandant la base aérienne 115.
J'ai l'honneur de vous rendre compte des faits suivants:
Le 15 juin 1951, à 11h23, heure locale, décollant en deuxième position du terrain d'Orange-Caritat au Q.FU 150 pour un vol d'entraînement en patrouille, je rassemblais à gauche du chef de patrouille (sergent-chef B.). Ce dernier, au bout de 2 à 3 minutes de vol, signalait par radio que la porte gauche de son train d'atterrissage paraissait ne pas être fermée, je vérifiai et lui signalai qu'en effet elle n'était pas complètement fermée. je m'écartai de lui pour lui permettre d'effectuer les manoeuvres prévues en un tel cas.
Comme, à ce moment-là, il réduisait considérablement sa vitesse en cabrant son avion, mais que je conservais mon régime normal de montée (240 Knots), je lui passai devant et, pour ne pas le perdre de vue, je décrivis des "S" autour de lui. Ainsi, passant de sa position "ailier gauche" à celle d'ailier droit ", je me trouvais à sa droite en virage à gauche, un virage en "S" continu, lorsque j'aperçus à mes 3 h et plus haut quelque chose que je pensais être un avion. Je l'aperçus pendant quelques secondes seulement puisque, aussitôt, je lui tournai le dos, continuant mon "S " qui devait me ramener à hauteur du chef de patrouille, mais à sa gauche, cette fois. Pendant ce bref instant, j'eus l'impression de "quelque chose" d'anormal, je décidai de l'observer plus attentivement. Je ne m'occupai plus de mon chef de patrouille qui se trouvait à ce moment-là plus haut que moi, mais à un cap diamétralement opposé au mien. Sans aucune difficulté je retrouvai dans le ciel la "chose" en question.
De cette nouvelle observation, il résulte ceci:
C'était un engin qui, vu sous cet angle, avait une apparence circulaire (il aurait pu aussi bien être sphérique, le relief ne se distinguant pas), absolument immobile à une altitude légèrement supérieure à la mienne (je me trouvais à 6000 pieds), d'une couleur argentée très brillante. M'étant convaincu que ce ne pouvait être un avion, je signalai sa présence à Mario 20 (lieutenant G.) qui, à ce moment-là, était en virage à gauche pour rassembler sur moi. Il l'aperçut aussitôt et prit le commandement de la patrouille tout en continuant à virer à gauche, ce qui le mettait exactement dans la direction de l'engin. Ce dernier ne bougea pas pendant la durée de cette manoeuvre et ce n'est que lorsque nous avons mis le cap sur lui (cap 080) et au bout de deux minutes que je le vis bouger. Il me donna l'impression de basculer sur lui-même, se présentant à ce moment-là sous une forme elliptique horizontale. Il parut prendre de la hauteur sous un faible angle en direction opposée à la nôtre.
Au cap 080, nous sommes montés à une faible cadence pour ne pas laisser tomber notre vitesse de 150 Knots jusqu'à 16000 pieds. L'engin montait également toujours face à nous (midi) et ne devenait plus qu'un point difficilement visible. Un moment, ayant regardé mon chef de patrouille, je le perdis de vue, mais je le retrouvai et le signalai à Mario 20, qui le revit lui aussi. Mais, presque aussitôt, nous le perdions totalement de vue et, au bout de quelques minutes, toujours au cap 080, nous avons fait demi-tour vers notre base.
Le temps total pendant lequel nous l'avons eu en vue, non compris mon observation personnelle avant de signaler sa présence, est d'environ 6 mn.
D'après mes estimations personnelles, l'engin se trouvait, quand je l'ai aperçu pour la première fois à une altitude comprise entre 10 et 12000 pieds et une distance de 60 à 100 km, mais pas au-delà de 100 km, estimations par rapport au massif du Pelvoux; l'engin étant aperçu dans le sud de ce massif.
Orange, le 15 juin 1951.
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