[Médecine]Naissance d'un bébé immunisé contre le cancer du sein

[Daniel JEquipe du forum]

Un évènement sans précédent vient d’avoir lieu dans la journée du
vendredi 9 janvier. Pour la première fois dans l’histoire de la
génétique, un bébé a vu le jour dépourvu du gène à l’origine du cancer
du sein.



"La mère et la petite fille se portent à merveille,"
ont déclaré les médecins du College London (UCL). La fécondation a eu
lieu in-vitro pour s’assurer de l’absence totale du gène BRCA 1. La
mère de l’enfant âgée de 27 ans qui a désiré conservé l’anonymat,
explique sa volonté de s’impliquer dans ce projet par la souffrance
endurée par de nombreuses femmes de la famille de son mari atteintes
par le cancer du sein.



Chaque femme qui naît porteuse du gène BRCA 1 est
menacé par un risque de 80% d’être atteinte du cancer du sein, de 60%
de développer un cancer ovarien, ainsi que de 50% de transmettre cette
anomalie génétique à ses enfants.



On comprend le soulagement ressenti par la famille de
du nouveau né lorsque les médecins ont confirmé l’absence totale du
BRCA 1 dans l’organisme de la petite fille.



" Cette petite fille n’aura pas à affronter les
douleurs et les complications qu’entraînent un cancer du sein au cours
de sa vie adulte, " déclare Paul Serhal, directeur de l’unité de
procréation médicale assistée à l’hôpital de l’UCL.


Les parents se sont épargnés le risque d’infliger
cette maladie à leur fille. C’est en quelque sorte un cadeau qu’ils
font à leurs descendants en éradiquant cette forme de cancer qui a
ravagé leur famille sur plusieurs générations."





En juin la mère déclarait que s’il existait une
quelconque possibilité d’éliminer cette maladie, alors il fallait tout
tenter. La procédure a été menée en utilisant une technique connue sous
le nom de diagnostic préimplantatoire, qui consiste à connaître les
caractéristiques génétiques d’un embryon quand la fécondation a été
réalisée in vitro.



Le DPI permet de sélectionner un embryon pour qu'il soit implanté dans
le corps de la mère tout en s'assurant qu'il soit exempt d'une
affection génétique, d'une anomalie chromosomique ou d'une maladie liée
au sexe. Sans égard au questionnement éthique, il est possible
d'étendre cette technique au typage tissulaire
(histocompatibilité).(Source Wikipedia)

[InvitéInvité]

Bonjour Anubis,

C'est super cette découverte, allons-nous plus tard éliminer tous types de
cancer comme ça ? Prendre le meilleur de nous à chaque conception ? Mais
qu'elle en serai les conséquences sur l'humanité ? Mais ou est le libre arbitre
dans tout ça ? Ca me fait penser à un film "Bienvenue à
Gattaca" sortie en 1998. A voir si vous n'avez pas vu.

A bientôt

Cordialement



https://www.dailymotion.com/video/x5q469_bienvenue-a-gattaca_shortfilms

[InvitéInvité]

Ca veut juste dire que celui qui devait naitre et qui était peut etre affecté par ce gene ne naitra pas, bientôt la sélection génétique ? Tant que ça reste pour des maladies ça peut se comprendre si on est sur que la maladie ne viendra pas. Maintenant où s'arretera-ton ?
Imaginons un monde où plus personne ne meurt de maladie, la Terre serait vite surpeuplée, mais bon on est pas encore là :)

[InvitéInvité]

Il vaut mieux prévenir que guérir, la meilleure médecine est celle qui empêche l'apparition de la maladie plutôt que celle qui la guérit. De ce fait, ici, la possibilité de sélectionner l'embryon, permet de faire une meilleure médecine, à l'image du vaccin qui prévient l'apparition du cancer du col de l'utérus (dû à un virus) dans 80% des cas, semble-t-il.
Bien entendu, il n'en va pas de même si la sélection de l'embryon a pour objet de choisir le sexe de son enfant: être une fille n'est pas une maladie (mais pour certains une malédiction, dans la mesure où en grandissant elle ira vivre et travailler dans la famille de son mari et n'aidera pas ses parents devenus âgés à survivre, alors que leur situation sera devenue précaire en l'absence de pension de retraite). Il est vain d'espérer empêcher que la transaction se fasse quand l'offre et la demande se rencontrent. Si l'on verse des retraites décentes en Chine et en Inde aux travailleurs âgés, la question du choix du sexe de l'embryon deviendra moins aigüe: au Japon, beaucoup de gens préfèrent avoir une fille en sachant qu'elle s'occupera d'eux devenus âgés, beaucoup mieux, jour après jour, qu'un fils, plus égoïste et indifférent par nature et éducation.

La question qu'un scientifique peut se poser à propos de ce gène, c'est pourquoi il est toujours présent dans le patrimoine génétique de certains humains malgré son caractère apparemment nuisible. Pourquoi les porteuses n'ont-elles pas été éliminées par l'évolution après son apparition dans les chromosomes suite probablement à une mutation aléatoire?
Ne serait-ce pas parce que ce gène ne s'exprime que si les cellules du sein sont soumises à un toxique environnemental issu de notre irresponsable production de substances chimiques dispersées dans la nature sans réel contrôle de toxicité? Car comme il déclenche un cancer du sein chez les femmes de moins de quarante ans, on ne peut pas alléguer de la considérable augmentation de la durée de la vie que connaissent les générations actuelles par rapport à il y a seulement deux siècles, pour justifier l'augmentation de sa prévalence.

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