- Daniel JEquipe du forum
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Mars: Une planète plus vivante que nous le croyons...
Sam 17 Jan 2009, 16:21
Un groupe de planétologues américains vient de confirmer des observations réalisées dès 2003. Il existe bien des émissions régulières de méthane dans l’atmosphère de la planète Mars. Que leur origine soit volcanique ou biologique, c’est une indication forte que la Planète rouge est bel et bien vivante.
Des indications de la présence de méthane (CH4) dans l’atmosphère de Mars existaient depuis 2003. En 2004, une publication dans Science de Thérèse Encrenaz
et ses collègues faisait aussi état de la détection de ce gaz dans
l’atmosphère de la Planète rouge, repéré à l’aide des instruments de la
sonde européenne Mars Express.
Aujourd’hui, une nouvelle publication dans Science semble mettre fin aux doutes qu’avaient encore les chercheurs. Des analyses spectroscopiques effectuées en infrarouge depuis le sol grâce aux instruments équipant l'Infrared Telescope Facility de la Nasa et le télescope Keck,
tous les deux au sommet du Mauna Kea à Hawaï, montrent en effet qu’au
cours des années des émissions importantes de méthane ont eu lieu en
différent endroits sur Mars.
Le
principe de la détection du méthane dans l'atmosphère de Mars consiste
à effectuer une analyse spectroscopique, symbolisée ici par la
dispersion de la lumière par un prisme. La présence de molécules de méthane se traduit par l'absorption selon des raies bien précises sur un spectre
continu. On obtient alors l'équivalent d'une sorte de code barre avec
des raies noires se détachant sur le fond continu. Crédit : Chris
Smith/Nasa
La nouvelle est d’importance car on sait que le
méthane est assez rapidement détruit dans l’atmosphère de Mars et donc
que sa présence ne peut être causée que par une libération très récente
dans l’atmosphère. Or, soit celui-ci provient d’une activité
géologique, très probablement liée à un volcanisme encore actif aujourd’hui, soit il s’agit de la première preuve tangible qu’il y a de la vie sur Mars !
Une
carte des suintements de méthane et de la répartition des émissions. La
concentration de méthane atmosphérique est de plus en plus importante
en passant du violet au rouge. Il s'agit de parties par milliard.
Crédit : Trent Schindler/Nasa
Tout avait commencé en 2003 lorsque certains
chercheurs ont affirmé avoir détecté du méthane sous forme de panaches
émis dans l’hémisphère nord de Mars. Mais certains avaient encore des
doutes sur la réalité du signal détecté par les instruments. C’est
pourquoi des chercheurs comme Michael Mumma et Geronimo Villanueva
ont entrepris de nouvelles observations pendant plusieurs années et ont
analysé scrupuleusement la chaîne de mesures, conduisant à affirmer
qu’il y a bien du méthane par moment dans l’atmosphère martienne.
A
gauche une carte des suintements de méthane et de la répartition des
émissions. La concentration de méthane atmosphérique est de plus en
plus importante en passant du violet au rouge. Il s'agit de parties par
milliard. A droite ces même zones sur une carte géologique montrant les
minéraux détectés. Crédit : Nasa
Ils sont arrivés à la conclusion que des suintements de méthane comparables en volume à ceux que l’on connaît au large de Santa Barbara devaient se produire dans l’hémisphère nord pendant l’été martien, plus précisément dans des régions comme Arabia Terra, Nili Fossae et au sud-est de Syrtis Major,
une ancienne région volcanique large de plus de mille kilomètres. Il
s’agit en fait de lieux où des écoulements d’eau liquide passés sont
bien visibles.
Si l’on veut être conservateur, mais l’explication reste néanmoins fascinante, le méthane libéré proviendrait soit de clathrates fossiles (de la glace riche en CH4), présents juste sous la surface de Mars et qu'une source de chaleur d’origine volcanique ferait fondre, soit de l’oxydation de composées ferreux par un mélange d’eau liquide et de gaz carbonique.
Là aussi, l'explication implique un volcanisme actuellement actif. A
l’occasion du printemps et surtout de l’été martiens, l’élévation de la
température vaporiserait de la glace dans des fissures en surface permettant à ce méthane de se libérer.
Sous le sol martien, des remontés de magma font peut-être fondre d'anciennes réserves de clathrates. Crédit : Susan Twardy/Nasa
Mais si l’on veut être plus audacieux, on peut
interpréter ces émissions de méthane comme une indication forte de la
présence de formes de vie microbiennes dans le sous-sol de Mars à quelques kilomètres de profondeur.
Des minéraux provoqueraient par leur désintégration radioactive la
dissociation de molécules d’eau. L’hydrogène libéré serait alors
utilisé par des micro-organismes pour produire de l’énergie, le
processus s’accompagnant au passage de la production de méthane. C’est peut-être ce qui se passe depuis des milliards d’années sous la couche gelée du pergélisol
martien. Sans oublier, bien sûr, que les deux mécanismes, géologiques
et biologiques, pourraient être à l'œuvre. Mais comment en être sûr ?
Peut-être avec la mission Mars Science Laboratory, équipée d’un spectromètre
de masse. Le robot qui arpentera le sol de Mars dans les régions où se
produisent ces suintement de méthane pourra déterminer des rapports
isotopiques, comme celui du deutérium et de l'hydrogène. Or, si on
s'appuie sur l'exemple terrestre, on pourra déterminer si le méthane
est d’origine abiotique ou non. La sonde devrait être lancée en 2011.
Source: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/les-suintements-de-methane-font-de-mars-une-planete-vivante_17965/
Des indications de la présence de méthane (CH4) dans l’atmosphère de Mars existaient depuis 2003. En 2004, une publication dans Science de Thérèse Encrenaz
et ses collègues faisait aussi état de la détection de ce gaz dans
l’atmosphère de la Planète rouge, repéré à l’aide des instruments de la
sonde européenne Mars Express.
Aujourd’hui, une nouvelle publication dans Science semble mettre fin aux doutes qu’avaient encore les chercheurs. Des analyses spectroscopiques effectuées en infrarouge depuis le sol grâce aux instruments équipant l'Infrared Telescope Facility de la Nasa et le télescope Keck,
tous les deux au sommet du Mauna Kea à Hawaï, montrent en effet qu’au
cours des années des émissions importantes de méthane ont eu lieu en
différent endroits sur Mars.
Le
principe de la détection du méthane dans l'atmosphère de Mars consiste
à effectuer une analyse spectroscopique, symbolisée ici par la
dispersion de la lumière par un prisme. La présence de molécules de méthane se traduit par l'absorption selon des raies bien précises sur un spectre
continu. On obtient alors l'équivalent d'une sorte de code barre avec
des raies noires se détachant sur le fond continu. Crédit : Chris
Smith/Nasa
La nouvelle est d’importance car on sait que le
méthane est assez rapidement détruit dans l’atmosphère de Mars et donc
que sa présence ne peut être causée que par une libération très récente
dans l’atmosphère. Or, soit celui-ci provient d’une activité
géologique, très probablement liée à un volcanisme encore actif aujourd’hui, soit il s’agit de la première preuve tangible qu’il y a de la vie sur Mars !
Une
carte des suintements de méthane et de la répartition des émissions. La
concentration de méthane atmosphérique est de plus en plus importante
en passant du violet au rouge. Il s'agit de parties par milliard.
Crédit : Trent Schindler/Nasa
Tout avait commencé en 2003 lorsque certains
chercheurs ont affirmé avoir détecté du méthane sous forme de panaches
émis dans l’hémisphère nord de Mars. Mais certains avaient encore des
doutes sur la réalité du signal détecté par les instruments. C’est
pourquoi des chercheurs comme Michael Mumma et Geronimo Villanueva
ont entrepris de nouvelles observations pendant plusieurs années et ont
analysé scrupuleusement la chaîne de mesures, conduisant à affirmer
qu’il y a bien du méthane par moment dans l’atmosphère martienne.
A
gauche une carte des suintements de méthane et de la répartition des
émissions. La concentration de méthane atmosphérique est de plus en
plus importante en passant du violet au rouge. Il s'agit de parties par
milliard. A droite ces même zones sur une carte géologique montrant les
minéraux détectés. Crédit : Nasa
Ils sont arrivés à la conclusion que des suintements de méthane comparables en volume à ceux que l’on connaît au large de Santa Barbara devaient se produire dans l’hémisphère nord pendant l’été martien, plus précisément dans des régions comme Arabia Terra, Nili Fossae et au sud-est de Syrtis Major,
une ancienne région volcanique large de plus de mille kilomètres. Il
s’agit en fait de lieux où des écoulements d’eau liquide passés sont
bien visibles.
Si l’on veut être conservateur, mais l’explication reste néanmoins fascinante, le méthane libéré proviendrait soit de clathrates fossiles (de la glace riche en CH4), présents juste sous la surface de Mars et qu'une source de chaleur d’origine volcanique ferait fondre, soit de l’oxydation de composées ferreux par un mélange d’eau liquide et de gaz carbonique.
Là aussi, l'explication implique un volcanisme actuellement actif. A
l’occasion du printemps et surtout de l’été martiens, l’élévation de la
température vaporiserait de la glace dans des fissures en surface permettant à ce méthane de se libérer.
Sous le sol martien, des remontés de magma font peut-être fondre d'anciennes réserves de clathrates. Crédit : Susan Twardy/Nasa
Mais si l’on veut être plus audacieux, on peut
interpréter ces émissions de méthane comme une indication forte de la
présence de formes de vie microbiennes dans le sous-sol de Mars à quelques kilomètres de profondeur.
Des minéraux provoqueraient par leur désintégration radioactive la
dissociation de molécules d’eau. L’hydrogène libéré serait alors
utilisé par des micro-organismes pour produire de l’énergie, le
processus s’accompagnant au passage de la production de méthane. C’est peut-être ce qui se passe depuis des milliards d’années sous la couche gelée du pergélisol
martien. Sans oublier, bien sûr, que les deux mécanismes, géologiques
et biologiques, pourraient être à l'œuvre. Mais comment en être sûr ?
Peut-être avec la mission Mars Science Laboratory, équipée d’un spectromètre
de masse. Le robot qui arpentera le sol de Mars dans les régions où se
produisent ces suintement de méthane pourra déterminer des rapports
isotopiques, comme celui du deutérium et de l'hydrogène. Or, si on
s'appuie sur l'exemple terrestre, on pourra déterminer si le méthane
est d’origine abiotique ou non. La sonde devrait être lancée en 2011.
Source: http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/astronomie/d/les-suintements-de-methane-font-de-mars-une-planete-vivante_17965/
- titaneLégende du forum
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Re: Mars: Une planète plus vivante que nous le croyons...
Dim 18 Jan 2009, 09:39
bonjour et merci anubis pour les informations je suis ca de tres pres si ils marque noir sur blanc qu il y a de la vie meme microbien sur une autre planete surtout une proche voisine ca sera un grand pas . ils en ont parler au journal sur tf1( il me semble ) avec grand serieux .
- RapazLégende du forum
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Re: Mars: Une planète plus vivante que nous le croyons...
Sam 05 Sep 2009, 17:37
Merci pour cet article Anubis (rien que ce nom me plaît !).
Très intéressant et très informant.
Je doutais déjà que Mars n'était pas si morte que nous la croyons. Des "morceaux de vie" ont été observé sur Mars (notamment les acides aminés : élément essentiel de la création d'une vie animale, humaine, végétale et/ou bactérienne). Mes connaissances sont minces sur ce sujet, mais je m'y intéresse beaucoup. La découverte faite par ces scientifiques relance un vieux débat comme quoi Mars abriterait une forme de vie (aussi fine soit-elle).
Je vais essayer de me pencher de manière plus approfondie sur ce sujet.
Dans tous les cas, merci pour ce sujet Anepou
Très intéressant et très informant.
Je doutais déjà que Mars n'était pas si morte que nous la croyons. Des "morceaux de vie" ont été observé sur Mars (notamment les acides aminés : élément essentiel de la création d'une vie animale, humaine, végétale et/ou bactérienne). Mes connaissances sont minces sur ce sujet, mais je m'y intéresse beaucoup. La découverte faite par ces scientifiques relance un vieux débat comme quoi Mars abriterait une forme de vie (aussi fine soit-elle).
Je vais essayer de me pencher de manière plus approfondie sur ce sujet.
Dans tous les cas, merci pour ce sujet Anepou
- Paul.85Participation exceptionnelle
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Re: Mars: Une planète plus vivante que nous le croyons...
Sam 05 Sep 2009, 18:44
Super article =D.
Une preuve de plus que Mars n'est pas si morte
J'avais vu aussi dans le magazine "Science et vie Junior" que un des robot avait trouvé de la chlorophylle.
Une preuve de plus que Mars n'est pas si morte
J'avais vu aussi dans le magazine "Science et vie Junior" que un des robot avait trouvé de la chlorophylle.
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