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- Jean CurnonixCulture Scientifique
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Re: nuages lenticulaires !
Sam 02 Mai 2009, 00:13
Bonsoir tous,
Voici donc, cpeg, un cas parmi quelques autres pour lequel l’ovni observé et photographié le mercredi 16 octobre 1957 à Tularosa dans l’état du Nouveau Mexique (USA) a été expliqué par une probable méprise avec un nuage lenticulaire résultant d’une onde stationnaire :
Cordialement,
Jean
-------------------------------
Ma présentation se trouve ici
.
En nous limitant raisonnablement à la période contemporaine – les 6 décennies écoulées, bénéficiant de l’apport de notre instrumentation de mesure, détection, enregistrement corroborant nos observations visuelles – innombrables sont les pièces constitutives du dossier du phénomène ovni sur nos cinq continents, nos mers et océans, et nos cieux, qu’aucun d’entre-nous ne peut prétendre à une connaissance exhaustive des cas d’observation analysés.cpeg a écrit:Cependant, bien que les lenticulaires soient toujours listés dans les sources de méprise, je ne connais pas un cas réel qui ait été publié.
Voici donc, cpeg, un cas parmi quelques autres pour lequel l’ovni observé et photographié le mercredi 16 octobre 1957 à Tularosa dans l’état du Nouveau Mexique (USA) a été expliqué par une probable méprise avec un nuage lenticulaire résultant d’une onde stationnaire :
Cordialement,
Jean
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Ma présentation se trouve ici
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- cpegUfologue
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Re: nuages lenticulaires !
Sam 02 Mai 2009, 14:56
Bonjour,
Dont acte, Jean, encore que là le cas manque de détails.
Formulé autrement j'adhère à ce commentaire dans RR0:
"On connait quelques dizaines de cas de ce type, mais le plus souvent, la confusion n'existe (que) lorsqu'ils sont présentés sur photo, où leur vitesse de déplacement (nulle ou faible) et leur mouvement (dans le sens du vent à leur altitude, qui peut être différent de celui du vent au sol) ne sont plus évaluables. Le témoin face à un tel phénomène de grande taille, immobile ou en mouvement lent, l'identifie généralement vite comme un nuage exceptionnel.
Le nuage lenticulaire, souvent présenté comme exemple-type de méprise, est donc en réalité très reconnaissable en tant que phénomène naturel, et le témoin sur les lieux de l'observation devrait généralement être malvoyant ou sous l'empire de certaines substances pour le confondre avec un engin volant (il est plus facile de le présenter comme étrange sur une photo sans autre information)."
Une petite réserve quand même sur le témoin malvoyant ou sur l'emprise de substances: quelqu'un de non familiarisé avec ce phénomène peut effectivement se poser des questions mais la réponse devrait arriver assez vite.
http://rr0.org/science/crypto/ufo/enquete/meprise/nuage/index.html
En tout cas bravo pour ta culture encyclopédique, je connaissais cette photo (recadrée et en noir et blanc), et je n'avais pas fait le rapprochement.
Cordialement,
Claude
Dont acte, Jean, encore que là le cas manque de détails.
Formulé autrement j'adhère à ce commentaire dans RR0:
"On connait quelques dizaines de cas de ce type, mais le plus souvent, la confusion n'existe (que) lorsqu'ils sont présentés sur photo, où leur vitesse de déplacement (nulle ou faible) et leur mouvement (dans le sens du vent à leur altitude, qui peut être différent de celui du vent au sol) ne sont plus évaluables. Le témoin face à un tel phénomène de grande taille, immobile ou en mouvement lent, l'identifie généralement vite comme un nuage exceptionnel.
Le nuage lenticulaire, souvent présenté comme exemple-type de méprise, est donc en réalité très reconnaissable en tant que phénomène naturel, et le témoin sur les lieux de l'observation devrait généralement être malvoyant ou sous l'empire de certaines substances pour le confondre avec un engin volant (il est plus facile de le présenter comme étrange sur une photo sans autre information)."
Une petite réserve quand même sur le témoin malvoyant ou sur l'emprise de substances: quelqu'un de non familiarisé avec ce phénomène peut effectivement se poser des questions mais la réponse devrait arriver assez vite.
http://rr0.org/science/crypto/ufo/enquete/meprise/nuage/index.html
En tout cas bravo pour ta culture encyclopédique, je connaissais cette photo (recadrée et en noir et blanc), et je n'avais pas fait le rapprochement.
Cordialement,
Claude
- InvitéInvité
Re: nuages lenticulaires !
Lun 04 Mai 2009, 15:08
bonjour à toute et à tous !
Merci Jean pour tes explications !
Cpeg ( Claude) ! ces photos ont été mises exprés dans la rubrique " méprise" .. pour justement ( pour les "novices" ) faire le distingo entre "vrais" ovnis et phénomènes naturels ...
je vous souhaite à tous une bonne journée et MERCI pour vos avis éclairés !
gérard 2
Merci Jean pour tes explications !
Cpeg ( Claude) ! ces photos ont été mises exprés dans la rubrique " méprise" .. pour justement ( pour les "novices" ) faire le distingo entre "vrais" ovnis et phénomènes naturels ...
je vous souhaite à tous une bonne journée et MERCI pour vos avis éclairés !
gérard 2
- cpegUfologue
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Re: nuages lenticulaires !
Mar 05 Mai 2009, 21:54
gérard 2 a écrit:Cpeg ( Claude) ! ces photos ont été mises exprés dans la rubrique " méprise" .. pour justement ( pour les "novices" ) faire le distingo entre "vrais" ovnis et phénomènes naturels ...
Bonjour,
Bien sûr ça peut toujours être utile et ça a sa place ici
Mais je réagis au fait que certains puissent faire un usage abusif et une généralisation excessive de l'explication par ce genre de phénomène alors que je pense que les témoins transformant ces nuages en "OVNI" dans le sens "ET" ou phénomène extraordinaire est extrêmement rare. D'où mon questionnement initial.
Cordialement,
Claude
- Damien.DEquipe du forum
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Etrange nuage à Moscou
Mer 07 Oct 2009, 21:13
Je ne sais pas où faut mettre cette vidéo car il ne s'agit pas d'ovnis :
http://www.liveleak.com/view?i=086_1254935636
A vous de juger.
http://www.liveleak.com/view?i=086_1254935636
A vous de juger.
- sheridanEquipe du forum
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Re: nuages lenticulaires !
Mer 07 Oct 2009, 21:33
Tres tres impressionnant ,avec une forme bien définie . Ce serait un demi camouflage.Poutine a du se pauser des questions sur ce nuage disons inquiétant. En tout cas si vous aviez un nuage pareil au dessus de chez vous ,vous feriez quoi ?
- JdeuxfEquipe du forum
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Re: nuages lenticulaires !
Mer 07 Oct 2009, 23:04
C'est très simple : je prendrais une photo, je chercherais un forum de mordus de la météorologie, je posterais et je leur demanderais le pourquoi du comment de ce type de formation nuageuse. En tout cas, je sais déjà que c'est une brave couche d'altocumulus. Savoir comment la couche a été découpé selon une forme circulaire, ça je ne sais pas, je ne suis pas suffisamment familier avec les manifestations liées aux nuages mais je ne pense pas que ce soit "inexplicable".
- Durrmeyer ChristianAnalyste enquêteur
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Re: nuages lenticulaires !
Jeu 08 Oct 2009, 12:03
Waaou!Cà fait Independance Day!
- Stéphane 14Equipe du forum
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Re: nuages lenticulaires !
Jeu 08 Oct 2009, 14:41
Tirée de ta vidéo:
Récupérée sur le net:
--------------------------------------------------------------------
PS: Ce qui suit n'a peut-être aucun rapport,mais je souhaitais tout de même vous en faire part.
Souce:
http://www.archiact.fr/2008/05/agi.html
Iodure d'Argent
"Ce processus fut développé durant les années 1940 dans les laboratoires de recherche de la General Electric Company de Schenectady, État de New-York. Cette idée naquit dans le cerveau de deux scientifiques, Irving Langmuir, le directeur des laboratoires, un chimiste très respecté, qui avait obtenu le prix Nobel en 1932 et Vincent Schaefer, son assistant de recherche, de vingt-cinq ans plus jeunes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces laboratoires s'étaient engagés à assumer la recherche militaire du gouvernement américain, Langmuir et Schaefer avaient développé des dispositifs tels qu'un générateur de fumée destiné à masquer les opérations militaires au regard de l'ennemi. Ils tentèrent également de résoudre le problème du givre qui se formait sur les ailes d'avion. Ce phénomène représentait un danger significatif pour l'aviation, car la glace, en s'amoncelant pendant le déplacement de l'avion dans des zones nuageuses très froides, inférieures à 0°C, finissait par changer la forme des ailes, influant de façon désastreuse sur l'aérodynamique et provoquant une chute d'altitude dont l'issue était souvent fatale.
Quoi qu'il en soit, le défi de réduire la glace qui avait mobilisé leur attention à l'origine se changea bientôt en un effort pour la favoriser. À travers ces recherches, ils découvrirent que la formation en cristaux qui se produit dans les nuages est l'un des principaux processus par lequel les gouttelettes surfondues peuvent se développer en particule suffisamment volumineuse pour tomber en précipitations. Il leur vint à l'idée que, s'ils étaient capables de favoriser le gel des gouttelettes de nuages, ils le seraient encore davantage pour favoriser la pluie.
Ni Langmuir, ni Schaefer ne possédaient de formation en météorologie. Ce fut sur le sommet du mont Washington dans le New Hampshire, où les températures descendent en dessous de zéro, qu'ils tombèrent pour la première fois sur des gouttelettes surfondues. Tous deux passionnés de montagne, ils venaient souvent visiter, pendant la guerre, l'observatoire météorologique qui se trouvait là. En se tenant dans les nuages, sur cette cime à 1919 mètres au-dessus de la mer, ils purent constater, à leurs grandes surprises, que les nuages étaient constitués de gouttelettes d'eau liquide, même à des températures bien en dessous de zéro. Ce n'est qu'au contact d'un objet solide tel qu'un rocher, un arbre ou un bâtiment que les gouttelettes se cristallisaient sous forme de "givre" - à la manière d'une gelée blanche instantanée. Les gouttelettes étaient extrêmement froides, largement assez pour se changer en cristaux de glace, mais ne pouvaient le faire qu'avec un élément de démarrage."
Intrigués par l'étrange comportement des gouttelettes, Langmuir et Schaefer installèrent dans leur laboratoire une chambre froide ouverte sur le dessus pour leur permettre d'examiner des nuages artificiels. En exhalant dans la chambre froide, dont l'air était à -20°C, ils pouvaient observer comment l'humidité de leur souffle se condensait en nuages, dont les gouttelettes restaient liquides. Les deux scientifiques tinrent le raisonnement que, s'ils pouvaient trouver des noyaux favorisant ces gouttelettes en suspension à se constituer en cristaux de glace, ils pourraient également introduire ces mêmes noyaux dans de véritables nuages afin d'inciter leur eau à tomber en pluie ou en neige.
Si les deux chercheurs avaient une idée claire de la théorie de l'ensemencement des nuages, la mise en pratique consistant à trouver des particules se comportant en noyaux de glaciation relevait du défi. Langmuir et Schaefer essayèrent, pour favoriser la cristallisation de leurs nuages de respiration, d'introduire toutes sortes d'additif dans leurs chambres froides, parmi lesquels il y avait la suie, de la cendre volcanique, des sulfures, des silicates et finalement le graphite du sol. C'était le genre de particules déjà présentes dans l'atmosphère, leur raisonnement étant certaines d'entre elles pourraient se comporter comme les noyaux de glaciation de leur environnement naturel. Cependant, aucun des noyaux qu'ils introduisirent ne fit de différence significative sur les gouttelettes surfondues de leur souffle. Ils commencèrent à se demander s'ils arriveraient jamais à favoriser la cristallisation...
Et puis un jour, alors que Langmuir s'était absenté du laboratoire, Schaefer fit une innovation. Il décida de refroidir encore davantage l'air de la chambre froide en ajoutant un bloc de glace sèche (du CO2 gelé, dont la température avoisine les -78°C. À peine l'avait-il introduit dans la chambre que le nuage de sa respiration se mit à luire et à scintiller dans la lumière. Il se changea immédiatement en cristaux de glace, qui tombèrent sur le sol avec exactement les mêmes formes en dendrites que dans la neige naturelle. En abaissant la température largement au-dessous de -20°C, Schaefer avait fait geler les gouttelettes sans même avoir recours à des noyaux de cristallisation.
Les deux scientifiques ne mirent pas longtemps à découvrir que la température critique à laquelle les gouttelettes gelaient sans qu'il y ait de noyaux était -40°C. Il leur vint à l'idée qu'en introduisant des granules de glace sèche dans un nuage, les gouttelettes refroidiraient suffisamment pour favoriser la formation de flocons de neige qui pourraient tomber en précipitations. La recherche pour les noyaux de glaciation fut mise en attente. Langmuir et Schaefer voulaient voir ce qui arriverait s'ils projetaient de la glace sèche dans un véritable nuage.
Le 13 novembre 1946, Schaefer survola un banc de stratus formé de gouttelettes surfondues au dessus de Pittsfield, Massachusetts, et jeta de l'avion deux kilos de glace sèche finement pilée. En l'espace de cinq minutes, des flocons de neige se formèrent dans la partie du nuage qui avait été touchée et tombèrent sur la distance approximative d'un millier de mètres avant de s'évaporer dans l'air plus chaud du dessous. Ceci laissa une trouée dans le nuage à l'endroit où les gouttelettes avaient chuté après avoir gelé. Pour prouver que ce trou ne s'était pas produit naturellement, on fit devant une assemblée de spectateurs, un test ultérieur consistant à utiliser de la glace sèche pour découper le logo de la General Electric dans un banc de stratus. Ces premiers tests par avion suscitèrent une frénésie de publicité. La possibilité d'influer sur le comportement des nuages semblait furieusement proche. Langmuir était débordant d'enthousiasme. Il faisait à la presse le panégyrique des prodigieuses implications de leur découverte. Ce n'était qu'une question de temps pour se rendre maître des chutes de pluie et supprimer la sécheresse. En augmentant la cristallisation des gouttelettes, ils pourraient changer la dynamique des nuages d'orage et réduire la taille des grêlons, sauvant ainsi de précieuses récoltes. Il proposa même d'utiliser cette découverte pour dévier les tourbillons d'ouragans sur des régions inhabitées.
Pour les autorités en matière de météorologie, les promesses de Langmuir ne semblaient pas très fondées. Conscients de la tendance du public à ridiculiser leurs efforts dans la tâche incertaine de la prévision météo, ils craignirent que les déclarations de cet outsider ne ternissent encore davantage leur réputation déjà précaire. D'âpres discussions s'élevèrent dans la presse scientifique entre Langmuir et les météorologistes. En admettant qu'il soit possible de modifier le comportement des nuages avec de la glace sèche, objectèrent ces derniers, il n'était aucunement prouvé que cela fut économiquement viable. Ensemencer les nuages sur une échelle significative coûterait probablement plus aussi cher que les éventuels bénéfices qu’on pourrait en retirer.
Langmuir et Schaefer ne se laissèrent pas décourager pour autant et leur recherche avançait grâce au concours d’un troisième scientifique qui avait rejoint les laboratoires de la General Electric, Bernard Vonnegut. Vonnegut était convaincu qu’il devait être possible de trouver un produit chimique pour jouer le rôle de noyaux de condensation et encourager les gouttelettes à geler quand les températures étaient au-dessus du seuil critique de -40°C. Il identifia des formules chimiques ayant la même structure cristalline que la glace, pensant que l’eau gèlerait plus facilement sur quelque chose qui lui ressemblait.
En consultant les tables cristallographiques de rayon X, il pensa que l’iodure d’argent pouvait être un bon candidat. Et de fait, lorsqu’il souffla une fumée de cristaux d’iodure d’argent dans le nuage très froid de la chambre réfrigérée, les résultats furent spectaculaires. La glaciation fut instantanée. Le nuage se cristallisa et tomba au fond de la chambre sous forme de neige. L’iodure d’argent avait bien servi de noyaux permettant aux gouttelettes de commencer à geler à des températures aussi hautes que -4°C. à partir de là, le cercle d’intérêt pour l’ensemencement des nuages commença à s’élargir au-delà de la General Electric et en 1947, la fondation pour la recherche en ensemencement de General Electric fut prise en charge par le gouvernement américain. Sous le nom de Projet Cirrus, la recherche se poursuivit à la General Electric jusqu’à ce qu’elle fût transférée dans les années 1950 au Centre de l’Armement naval à China Lake en Californie…"
Tiré du "Guide du chasseur de nuages", par Gavin Pretor-Pinney de la Cloud Appreciation Society aux éditions Points.
Des expériences d’ensemencement des nuages sont menées dans des régions arides, du Dakota au Maroc en passant par l’Espagne, Israël et le Burkina Faso, pour arroser des cultures assoiffées. Conçue dans les entrailles de la guerre, la technologie des faiseurs de pluie travaille à donner aux peuples du pain et, accessoirement, des Jeux olympiques.
Récupérée sur le net:
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PS: Ce qui suit n'a peut-être aucun rapport,mais je souhaitais tout de même vous en faire part.
Souce:
http://www.archiact.fr/2008/05/agi.html
Iodure d'Argent
"Ce processus fut développé durant les années 1940 dans les laboratoires de recherche de la General Electric Company de Schenectady, État de New-York. Cette idée naquit dans le cerveau de deux scientifiques, Irving Langmuir, le directeur des laboratoires, un chimiste très respecté, qui avait obtenu le prix Nobel en 1932 et Vincent Schaefer, son assistant de recherche, de vingt-cinq ans plus jeunes.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces laboratoires s'étaient engagés à assumer la recherche militaire du gouvernement américain, Langmuir et Schaefer avaient développé des dispositifs tels qu'un générateur de fumée destiné à masquer les opérations militaires au regard de l'ennemi. Ils tentèrent également de résoudre le problème du givre qui se formait sur les ailes d'avion. Ce phénomène représentait un danger significatif pour l'aviation, car la glace, en s'amoncelant pendant le déplacement de l'avion dans des zones nuageuses très froides, inférieures à 0°C, finissait par changer la forme des ailes, influant de façon désastreuse sur l'aérodynamique et provoquant une chute d'altitude dont l'issue était souvent fatale.
Quoi qu'il en soit, le défi de réduire la glace qui avait mobilisé leur attention à l'origine se changea bientôt en un effort pour la favoriser. À travers ces recherches, ils découvrirent que la formation en cristaux qui se produit dans les nuages est l'un des principaux processus par lequel les gouttelettes surfondues peuvent se développer en particule suffisamment volumineuse pour tomber en précipitations. Il leur vint à l'idée que, s'ils étaient capables de favoriser le gel des gouttelettes de nuages, ils le seraient encore davantage pour favoriser la pluie.
Ni Langmuir, ni Schaefer ne possédaient de formation en météorologie. Ce fut sur le sommet du mont Washington dans le New Hampshire, où les températures descendent en dessous de zéro, qu'ils tombèrent pour la première fois sur des gouttelettes surfondues. Tous deux passionnés de montagne, ils venaient souvent visiter, pendant la guerre, l'observatoire météorologique qui se trouvait là. En se tenant dans les nuages, sur cette cime à 1919 mètres au-dessus de la mer, ils purent constater, à leurs grandes surprises, que les nuages étaient constitués de gouttelettes d'eau liquide, même à des températures bien en dessous de zéro. Ce n'est qu'au contact d'un objet solide tel qu'un rocher, un arbre ou un bâtiment que les gouttelettes se cristallisaient sous forme de "givre" - à la manière d'une gelée blanche instantanée. Les gouttelettes étaient extrêmement froides, largement assez pour se changer en cristaux de glace, mais ne pouvaient le faire qu'avec un élément de démarrage."
Intrigués par l'étrange comportement des gouttelettes, Langmuir et Schaefer installèrent dans leur laboratoire une chambre froide ouverte sur le dessus pour leur permettre d'examiner des nuages artificiels. En exhalant dans la chambre froide, dont l'air était à -20°C, ils pouvaient observer comment l'humidité de leur souffle se condensait en nuages, dont les gouttelettes restaient liquides. Les deux scientifiques tinrent le raisonnement que, s'ils pouvaient trouver des noyaux favorisant ces gouttelettes en suspension à se constituer en cristaux de glace, ils pourraient également introduire ces mêmes noyaux dans de véritables nuages afin d'inciter leur eau à tomber en pluie ou en neige.
Si les deux chercheurs avaient une idée claire de la théorie de l'ensemencement des nuages, la mise en pratique consistant à trouver des particules se comportant en noyaux de glaciation relevait du défi. Langmuir et Schaefer essayèrent, pour favoriser la cristallisation de leurs nuages de respiration, d'introduire toutes sortes d'additif dans leurs chambres froides, parmi lesquels il y avait la suie, de la cendre volcanique, des sulfures, des silicates et finalement le graphite du sol. C'était le genre de particules déjà présentes dans l'atmosphère, leur raisonnement étant certaines d'entre elles pourraient se comporter comme les noyaux de glaciation de leur environnement naturel. Cependant, aucun des noyaux qu'ils introduisirent ne fit de différence significative sur les gouttelettes surfondues de leur souffle. Ils commencèrent à se demander s'ils arriveraient jamais à favoriser la cristallisation...
Et puis un jour, alors que Langmuir s'était absenté du laboratoire, Schaefer fit une innovation. Il décida de refroidir encore davantage l'air de la chambre froide en ajoutant un bloc de glace sèche (du CO2 gelé, dont la température avoisine les -78°C. À peine l'avait-il introduit dans la chambre que le nuage de sa respiration se mit à luire et à scintiller dans la lumière. Il se changea immédiatement en cristaux de glace, qui tombèrent sur le sol avec exactement les mêmes formes en dendrites que dans la neige naturelle. En abaissant la température largement au-dessous de -20°C, Schaefer avait fait geler les gouttelettes sans même avoir recours à des noyaux de cristallisation.
Les deux scientifiques ne mirent pas longtemps à découvrir que la température critique à laquelle les gouttelettes gelaient sans qu'il y ait de noyaux était -40°C. Il leur vint à l'idée qu'en introduisant des granules de glace sèche dans un nuage, les gouttelettes refroidiraient suffisamment pour favoriser la formation de flocons de neige qui pourraient tomber en précipitations. La recherche pour les noyaux de glaciation fut mise en attente. Langmuir et Schaefer voulaient voir ce qui arriverait s'ils projetaient de la glace sèche dans un véritable nuage.
Le 13 novembre 1946, Schaefer survola un banc de stratus formé de gouttelettes surfondues au dessus de Pittsfield, Massachusetts, et jeta de l'avion deux kilos de glace sèche finement pilée. En l'espace de cinq minutes, des flocons de neige se formèrent dans la partie du nuage qui avait été touchée et tombèrent sur la distance approximative d'un millier de mètres avant de s'évaporer dans l'air plus chaud du dessous. Ceci laissa une trouée dans le nuage à l'endroit où les gouttelettes avaient chuté après avoir gelé. Pour prouver que ce trou ne s'était pas produit naturellement, on fit devant une assemblée de spectateurs, un test ultérieur consistant à utiliser de la glace sèche pour découper le logo de la General Electric dans un banc de stratus. Ces premiers tests par avion suscitèrent une frénésie de publicité. La possibilité d'influer sur le comportement des nuages semblait furieusement proche. Langmuir était débordant d'enthousiasme. Il faisait à la presse le panégyrique des prodigieuses implications de leur découverte. Ce n'était qu'une question de temps pour se rendre maître des chutes de pluie et supprimer la sécheresse. En augmentant la cristallisation des gouttelettes, ils pourraient changer la dynamique des nuages d'orage et réduire la taille des grêlons, sauvant ainsi de précieuses récoltes. Il proposa même d'utiliser cette découverte pour dévier les tourbillons d'ouragans sur des régions inhabitées.
Pour les autorités en matière de météorologie, les promesses de Langmuir ne semblaient pas très fondées. Conscients de la tendance du public à ridiculiser leurs efforts dans la tâche incertaine de la prévision météo, ils craignirent que les déclarations de cet outsider ne ternissent encore davantage leur réputation déjà précaire. D'âpres discussions s'élevèrent dans la presse scientifique entre Langmuir et les météorologistes. En admettant qu'il soit possible de modifier le comportement des nuages avec de la glace sèche, objectèrent ces derniers, il n'était aucunement prouvé que cela fut économiquement viable. Ensemencer les nuages sur une échelle significative coûterait probablement plus aussi cher que les éventuels bénéfices qu’on pourrait en retirer.
Langmuir et Schaefer ne se laissèrent pas décourager pour autant et leur recherche avançait grâce au concours d’un troisième scientifique qui avait rejoint les laboratoires de la General Electric, Bernard Vonnegut. Vonnegut était convaincu qu’il devait être possible de trouver un produit chimique pour jouer le rôle de noyaux de condensation et encourager les gouttelettes à geler quand les températures étaient au-dessus du seuil critique de -40°C. Il identifia des formules chimiques ayant la même structure cristalline que la glace, pensant que l’eau gèlerait plus facilement sur quelque chose qui lui ressemblait.
En consultant les tables cristallographiques de rayon X, il pensa que l’iodure d’argent pouvait être un bon candidat. Et de fait, lorsqu’il souffla une fumée de cristaux d’iodure d’argent dans le nuage très froid de la chambre réfrigérée, les résultats furent spectaculaires. La glaciation fut instantanée. Le nuage se cristallisa et tomba au fond de la chambre sous forme de neige. L’iodure d’argent avait bien servi de noyaux permettant aux gouttelettes de commencer à geler à des températures aussi hautes que -4°C. à partir de là, le cercle d’intérêt pour l’ensemencement des nuages commença à s’élargir au-delà de la General Electric et en 1947, la fondation pour la recherche en ensemencement de General Electric fut prise en charge par le gouvernement américain. Sous le nom de Projet Cirrus, la recherche se poursuivit à la General Electric jusqu’à ce qu’elle fût transférée dans les années 1950 au Centre de l’Armement naval à China Lake en Californie…"
Tiré du "Guide du chasseur de nuages", par Gavin Pretor-Pinney de la Cloud Appreciation Society aux éditions Points.
Des expériences d’ensemencement des nuages sont menées dans des régions arides, du Dakota au Maroc en passant par l’Espagne, Israël et le Burkina Faso, pour arroser des cultures assoiffées. Conçue dans les entrailles de la guerre, la technologie des faiseurs de pluie travaille à donner aux peuples du pain et, accessoirement, des Jeux olympiques.
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"On peut tromper tout le monde pendant un certain temps,certains pour toujours.
Mais on ne peut tromper tout le monde éternellement".
Abraham Lincoln.
'Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.'
Arthur Schopenhauer
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