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Mer 26 Sep 2007, 17:23
U.S. Air Force, Antigravitation et Ovnis
par Pierre Guérin

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On sait que la "zone 51" (autrement dit Groom Lake, dans le Nevada) est la plus célèbre des bases militaires ultra-secrètes des USA. Elle n'a pas d'existence officielle reconnue. Le périmètre de sécurité qui l'entoure a encore été agrandi depuis peu pour décourager les efforts des curieux munis de jumelles ou de super téléobjectifs qui espèrent y voir voler des Ovnis. Des témoins y ont vu effectivement voler, de nuit, de curieux engins lumineux et silencieux décrivant des trajectoires qui ne pouvaient être celles d'un avion. On connaît plusieurs exemples de personnes ayant été apparemment soumises à un lavage de cerveau avant qu'elles aient pu sortir de Groom Lake. Citons en particulier un pilote de la Royal Air Force en entraînement dans le Nevada, qui avait atterri par inadvertance dans la base, et un ingénieur électricien (Bob Lazar) embauché temporairement pour travailler dans des hangars secrets de l'Armée situés dans la même zone. Lazar conscient de l'absurdité de certains souvenirs qu'il avait gardés de son séjour, raconta qu'on l'avait fait travailler à la remise en état d'un Ovni récupéré en lui donnant comme matériel un simple voltmètre électronique sans lui fournir aucune explication sensée, et qu'il avait pu manipuler et transporter impunément sur lui un morceau de l'élément lourd transuranien 115 (inconnu sur la Terre) servant soi-disant de base au moteur antigravitationnel (?) de l'engin. Des assertions aussi peu crédibles purent malheureusement tromper quelques ufologues naïfs, mais elles contribuèrent surtout à ridiculiser l'ufologie auprès des gens sensés, et plus précisément à discréditer les rumeurs sur la réparation d'Ovnis récupérés ou la fabrication de copies d'Ovnis à Groom Lake, ce qui était sans doute le but recherché. Il est à noter que Lazar se souvient d'avoir dû absorber des liquides et se soumettre à des séances d'hypnose lorsqu'il travaillait à Groom Lake. Quant au pilote de la R.A.F., il fut gardé dans la base pendant plusieurs jours, et lorsqu'il en sortit, il était devenu amnésique et ne se souvenait même plus de son nom. De tels faits peuvent laisser croire raisonnablement qu'il se passe à Groom Lake des choses inavouables.

Des informations qui filtrent au compte-gouttes

Que cette base existe, personne ne peut le nier, et pour cause. Et cela en est au point que parviennent officieusement, de temps à autre, dans les milieux journalistiques spécialisés, certaines informations sur les activités qui s'y exercent. En premier lieu, il est reconnu que l'on y met au point les avions hypersoniques du futur. On précise que ces avions auraient au moins 15 années d'avance sur ceux que l'on construit dans le reste du monde, et que leurs caractéristiques de fonctionnement ne seront pas divulguées avant un laps de temps du même ordre. Quelques indiscrétions ont filtré cependant sur l'un de ces avions, Aurora, qui atteindrait Mach 8 dans la stratosphère. Les autorités américaines ont organisé récemment une opération "portes ouvertes", non pas sur le site même de Groom Lake bien sûr, mais sur la base de Nellis qui l'entoure, pour montrer à un public choisi certains de ces appareils posés au sol - mais sûrement pas les plus futuristes! On peut se demander si cette opération n'a pas été une autre façon de désamorcer les bruits sur la présence d'Ovnis à Groom Lake ou dans d'autres bases aux Etats-Unis. Les avions exposés ont été filmés par une équipe de reporters de la télévision (FRANCE 2). Vus par la tranche, ils pourraient évoquer vaguement des "soucoupes volantes", mais ce n'en sont pas et il s'agit plutôt d'ailes volantes. Ces engins, aussi rapides soient-ils, fonctionnent jusqu'à preuve du contraire selon les lois de la physique classique, bien qu'on ait déjà avancé (Aviation Week and Space , 9 mars 1992) que le B-2 utilisait un système antigravifique lorsqu'il vole à haute altitude. En tout cas, ces avions ne sont pas des copies d'Ovnis. On ne signale pas qu'ils puissent faire du surplace silencieusement ni décrire des zigzags à vitesse supersonique sans produire d'onde de choc. De nombreuses personnes ont vu voler l'Aurora dans le ciel de l'Ouest américain. Cet avion semble propulsé par des statoréacteurs. On a dit qu'il ricochait sur l'air (?), sans doute parce qu'il laisse derrière lui un chapelet de petites condensations et émet un grondement pulsé. Sa conception relève à coup sûr d'une technologie de pointe très en avance sur ce qui existe ailleurs, mais rien ne prouve à l'évidence que l'Aurora soit équipé d'un système antigravifique ni à plus forte raison qu'il puisse emprunter d'hypothétiques passages par des raccourcis spatio-temporels comme il semble que sachent le faire les Ovnis.

Et cependant, parmi les informations, vraies ou fausses, qui filtrent dans les milieux industriels et politiques sur les recherches américaines secrètes dans le domaine des engins volants, il en est qui citent nommément l'étude de la propulsion par effet "antigravitationnel". (Depuis fort longtemps, il s'est trouvé des ufologue qui ont invoqué sans aucune preuve ce type de propulsion pour les Ovnis, car il pourrait rendre compte de certains aspects de leur mouvement.) Dans son livre Les Etrangers de l'Espace, Donald Keyhoe rapportait qu'au début des années 60, un certain "Programme G" avait été mis sur pied aux Etats-Unis, qui dès 1964 mobilisait 7 firmes d'aéronautique et 21 universités américaines et étrangères, dont le fameux M.I.T., en vue de découvrir le principe de l'antigravitation et de l'exploiter. Selon Keyhoe, il fallut admettre, en 1966, que ces recherches n'avaient toujours pas abouti. Or elles n'auraient pas cessé et elles auraient même progressé, c'est ce que nous apprend un article de la très sérieuse revue britannique Jane's Defense Weekly, spécialisée dans les questions de défense et d'armement dans le monde. Le mieux est que je cite des passages de cet article, publié dans le numéro du 10 juin 1995 de la revue:

"Les spécialistes de la technologie qui s'essayent à la futurologie ne prédisent pas toujours l'avenir avec bonheur. On en prendra pour exemple les propos attribués à Lawrence D Bell (fondateur de la Compagnie qui porte son nom), que citait en 1956 un magazine spécialisé dans les questions aéronautiques: "Nous sommes en train de travailler sur des dispositifs en vue d'annuler la gravité."

"Bell, semble-t-il, n'était pas la seule firme travaillant sur ce sujet. Plusieurs autres cherchaient à maîtriser cette mystérieuse "science", parmi lesquelles la Glenn L Martin Company Convair, Lear et Sperry Gyroscope. D'ici peu d'années, on nous prédisait que les vaisseaux aériens, les voitures, les sous-marins et les centrales électriques fonctionneraient tous grâce à cette technique de propulsion radicalement nouvelle. Malheureusement, cela ne se vérifia pas."

La suite de l'article passe en revue les différentes réalisations dans le domaine des avions futuristes américains, qui relèvent des "black projects" (c'est-à-dire des projets financés hors tout contrôle parlementaire). Pour conclure, l'article aborde plus précisément la question des activités très secrètes qui sont menées à Groom Lake:

"Groom Lake, dans le Nevada, est l'épicentre d'une zone de recherches secrètes de l'US Air Force sur (....) des techniques aérospatiales exotiques. Plusieurs années après 1'~roulement de la menace soviétique, l'activité et les investissements dans cette base aérienne isolée et très secrète (si secrète même, que son existence n'a jamais encore été reconnue par le gouvernement américain) sont en constante progression. Tandis que des recherches dans des domaines technologiques moins sensibles (....) sont poursuivies au grand jour dans la base proche d'Edwards, en Californie, Groom Lake continue de garder ses secrets. La récente confiscation de 1600 ha de terrain autour du périmètre de Groom Lake confirme bien la volonté du Pentagone de maintenir sa prééminence dans le domaine des technologies qui représentent un saut dans l'inconnu - certaines de celles-ci, d'après les témoignages d'observateurs très qualifiés dans la base et autour d'elle, défiant les idées habituelles que l'on peut normalement se faire de l'évolution naturelle de l'ingénierie aérospatiale."

"Le fait que des firmes aérospatiales (américaines) continuent à envisager une alternative radicalement nouvelle aux concepts sur lesquels sont fondés aujourd'hui les véhicules aériens, est bien la preuve de leur quête d'avancées révolutionnaires Les aperçus que nous pouvons avoir sur ce sujet sont rares, mais ils fournissent cependant quelques indications sur ce que sera l'activité de recherche au vingt et unième siècle Le projet (non classifié) intitulé Etudes sur la Propulsion électrique (un autre nom pour désigner la recherche d'un système de propulsion antigravifique), qui date de 1990 et qui est conduit par Science Applications International Corp dans les laboratoires d'Edwards AFB. témoigne bien que les visionnaires de l'Air Force donnent libre cours à leur imagination. British Aerospace consacre également une partie de ses ressources à ses propres recherches sur l'anti-gravité, et cette société est même allée assez loin d ans cette voie pour présenter des esquisses de ses projets dessinées par des artistes - une vitrine pour les idées de Lawrence Bell peut-être pas si éloignée après tout du but à atteindre."

" On rapporte qu'avant de mourir Ben Rich, qui fut à la tête de Lockheed's Skunk Works de 1975 à 1991, aurait déclaré: "Nous avons (réalisé) quelques nouvelles choses Nous ne stagnons pas. Nous restons à jour en travaillant, sans publicité. Nous avons quelques nouveaux programmes, et il y a certaines choses déjà trouvées il y a 20 ou 30 ans qui restent aujourd'hui encore des percées à ne pas ébruiter. Les autres peuples n'en disposent toujours pas."

"Dans 3O ans, il se peut qu'on ne nous ait toujours pas révélé la moitié de ce qui est aujourd'hui testé à Groom Lake."

Comme on le voit, ce texte fait très clairement état de recherches entièrement nouvelles qui représentent un "saut dans l'inconnu". Ces recherches, engagées avec le concours de grandes firmes industrielles américaines (et de plusieurs universités, selon Keyhoe), porteraient en particulier sur la "propulsion antigravifique" (baptisée "propulsion électrique", nous comprendrons bientôt pourquoi) et auraient débuté peu après la fin de la seconde guerre mondiale. Elles auraient assez vite donné des résultats toujours gardés secrets et ignorés des autres nations, sans que l'on nous dise clairement si l'antigravitation proprement dite a été maîtrisée et si certains des engins testés à Groom Lake utilisent déjà ce mode de propulsion - mais cela est indépendamment suggéré par les descriptions de témoins postés autour de la base, auxquelles nous avons fait allusion plus haut. Il n'est évidemment pas fait mention dans l'article des allégations de certains ufologues américains de la "Lunatic Fringe", tel John Lear, selon lesquelles des Aliens occuperaient des laboratoires souterrains dans la base de Groom Lake et fourniraient aux militaires américains une aide scientifique et technologique en échange de leur silence sur les mutilations de bestiaux et les enlèvements d'humains. Tout se passe comme si l'on préparait progressivement l'opinion américaine et mondiale à l'annonce de progrès majeurs, et évidemment d'origine purement terrestre, de la science et de la technologie aérospatiales, réalisés dans le plus grand secret par les USA (et éventuellement la Grande Bretagne) depuis 30 années ou plus. L'antigravitation serait au coeur de ces recherches.

La physique actuelle ignore l'antigravitation

De telles révélations n'ont jusqu'à présent guère fait de vagues dans les milieux de la Recherche en physique théorique, on comprendra bientôt pourquoi. En revanche, elles risquent à juste titre d'être prises au sérieux dans les milieux du Renseignement, mais je crains que ces milieux ne voient pas les implications extrêmement graves qui en découlent. Car les choses ne sont pas aussi simples qu'il peut le paraître, et elles demandent à être examinées d'un point de vue critique dont il me semble qu'il n'a guère été pris en compte jusqu'à présent. Le problème posé est celui-ci: Est-il réaliste de croire qu'à coup de dollars distribués sans compter pour alimenter une recherche planifiée ultra-secrète, la découverte de la théorie physique de l'antigravitation (sans parler de sa mise en oeuvre) puisse être réalisée dans un délai raisonnable en partant des bases fondamentales de notre science terrestre, sans que le reste de la communauté scientifique soit au courant, et surtout sans que des signes avant-coureurs 8olent apparus d'une crise de la physique obligeant à modifier ou à élargir ces bases? J'affirme que la réponse est non. Et voici pourquoi.

On confond trop souvent physique fondamentale et physique appliquée (cette dernière débouchant sur les réalisations industrielles). Cette confusion risque de conduire trop de responsables politiques et militaires à se référer à l'exemple du Manhattan Project pour appuyer l'idée qu'en "mettant le paquet" sur un projet, les Américains sont capables d'aboutir à une percée décisive dans un délai raisonnable tout en maintenant les recherches secrètes. Or le Manhattan Project n'était en fait qu'un projet technologique en vue de fabriquer la bombe atomique. Projet certes gigantesque pour l'époque, mais qui ne remettait nullement en question les bases mêmes de la physique théorique. Bien au contraire, il s'appuyait entièrement sur celles-ci, et plus précisément sur le principe théorique de l'équivalence de la masse et de l'énergie (E=mc2), qui découle de la Relativité restreinte d'Einstein, auquel s'ajoutait le fait expérimental de la réaction en chaîne des neutrons dans une masse critique d'Uranium ou de Plutonium, découvert dès 1939 et connu de tous les physiciens atomistes dès le début de la seconde guerre mondiale. S'il y eut un secret, ce fut d'abord celui de la nature du projet lui-même: construire la bombe. Ce fut ensuite celui des techniques à développer pour y arriver: séparation des isotopes de l'Uranium, fabrication du Plutonium, détermination expérimentale de la masse critique (qui coûta la vie à plusieurs chercheurs irradiés), etc. Il fut possible de garder secrète une recherche technologique comme celle-là pendant une durée d'ailleurs limitée, en maintenant cloisonnées ses différentes branches de façon que seuls les concepteurs du projet en connaissent la finalité.


Dernière édition par Benjamin.d le Ven 27 Aoû 2010, 14:24, édité 3 fois

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Mer 26 Sep 2007, 17:23
La mise au point d'un système de propulsion antigravifique, au contraire, impliquerait que l'on an découvre au préalable les fondements théoriques. Pour le moment, ces fondements sont complètement inconnus des physiciens terrestres (même si quelques-uns uns les suspectent), pour la simple raison qu'ils ne relèvent apparemment pas des bases de la physique établie, et qu'ils semblent même à première vue les contredire. Dans le modèle à trois dimensions d'espace (qui est celui de l'univers visible dans lequel nous vivons), la "gravité" - ce que Newton appelait la "force d'attraction" des masses matérielles - est inhérente à la présence de ces masses qui, dans le cadre moderne de la Relativité généralisée, courbent en fait les "géodésiques" de l'espace-temps (c'est-à-dire les trajectoires des corps massiques), comme si une "force" était appliquée à ces corps. Toute matière "attire" de cette façon la matière en déformant l'espace-temps, et nous savons aujourd'hui que même l'antimatière, dans notre univers, est attractive et non pas répulsive comme on a pu le croire un moment. La Relativité généralisée n'est évidemment pas le dernier mot de la science, même si jusqu'à présent elle s'est trouvée confirmée avec une grande précision par de nombreuses conséquences que l'on peut en déduire. Il est possible que certains tests expérimentaux la mettent demain en échec, mais on n'en est pas là encore. On a d'ailleurs déjà proposé d'assez nombreuses variantes à cette théorie, toujours dans le cadre d'un univers à trois dimensions d'espace. Aucune ne s'est imposée jusqu'ici, mais toutes conservent en tout cas cette propriété fondamentale de l'effet gravifique d'être inhérent à la masse. Bien mieux, les tentatives nouvelles de modélisation d'espaces complexes à plusieurs feuillets d'univers (tel celui des univers jumeaux de J.-P. Petit, qui permettrait de trouver des raccourcis spatio-temporels pour voyager dans le cosmos) conservent cette propriété fondamentale de la gravitation. Celle-ci ne paraît donc pas, à première vue, pouvoir être annulée par quelque moyen que ce soit en l'état de nos connaissances théoriques les mieux établies, à moins d'annuler la masse elle-même, ce qui est un non-sens. En fait, certains physiciens suspectent qu'il puisse exister une porte de sortie qui reviendrait à considérer la gravitation comme une conséquence de l'électromagnétisme, et non comme une force à part. D'où l'idée que certains dispositifs électromagnétiques permettraient d'annuler le poids (c'est-à-dire l'attraction) sans bien entendu annuler la masse. (Cela explique peut-être pourquoi les journalistes qui évoquent les projets secrets de l'Air Force font précisément état de recherches sur 1"électrogravité''). Parmi les tentatives connues faites dans ce sens par certains chercheurs universitaires, certaines se sont révélées mathématiquement erronées. D'autres ne prêtent pas à ce reproche, mais ne peuvent en aucun cas prétendre au titre de théorie scientifique structurée analogue à la Relativité ou aux quantas: il s'agit tout au plus (Puthoff, Haisch) de prospectives exploratoires plus qualitatives que mathématiquement établies, et totalement impropres encore à une exploitation expérimentale et a fortiori industrielle. Aucune véritable théorie d'un effet antigravifique de nature électromagnétique n'a encore à ce jour été élaborée ni publiée au sein de la communauté scientifique internationale des physiciens théoriciens. Voilà, en résumé, quel est l'état actuel des connaissances du monde savant universitaire sur ce sujet.

Il est à noter toutefois qu'au plan expérimental, une expérience aurait été réalisée en 1992 par Podkletnov et Vuorinen de l'Université Tempere en Finlande. Ces auteurs auraient mis en évidence un effet antigravifique produisant une diminution de poids de 2% des objets placés au-dessus d'un tore magnétique de céramique supraconductrice en rotation rapide (New Scientist 21 septembre 1996). Aucune théorie explicative du phénomène n'était fournie par les auteurs, qui se virent curieusement refuser de voir leur papier publié dans le Journal of Physics D: Applied Physics, malgré l'avis contraire des trois referees commis pour l'examiner. Podkletnov aurait prétendu qu'il avait été soumis à des pressions lui enjoignant de ne rien divulguer avant que des brevets d'exploitation commerciale aient été passés.

Physique théorique et recherches militaires

De la même façon que la physique nucléaire n'est pas un chapitre de la chimie et transcende celle-ci, la physique de demain transcendera la Relativité généralisée (ou la théorie améliorée qui sera appelée à la remplacer dans un premier temps)- Peut-être une théorie dite "unitaire" finira-t-elle par être élaborée, qui conciliera gravitation et mécaniqU8 quantique et sera le prélude à une nouvelle révolution scientifique ouvrant la voie au concept électromagnétique d'antigravitation. Pour le moment, ce concept reste en dehors des bases classiques de la physique enseignée et n'est pas vraiment à l'ordre du jour dans les instituts de physique théorique. S'il doit trouver dans l'avenir un fondement rationnel, cela ne pourra être qu'au prix d'une nouvelle interprétation des bases fondamentales de notre physique terrestre actuelle. Une telle révolution, d'une importance au moins égale à celle de la Relativité ou de la mécanique quantique, ne pourrait se produire dans quelque laboratoire universitaire de recherche théorique sans que cela se sache dans le monde entier. Car tous les spécialistes en ces matières se connaissent personnellement, échangent leurs idées, publient leurs travaux, se rencontrent à l'occasion des congrès internationaux. C'est la condition même de leur créativité. Imposer le secret à ceux d'entre eux qui passeraient des contrats avec l'Armée serait à la fois préjudiciable à cette créativité, et totalement irréaliste. Le chercheur théoricien de la physique travaille avec du papier, un crayon, son sens de l'intuition, sa maîtrise de l'outil mathématique, et (de nos jours) un ordinateur pour tester numériquement les conséquences tirées de ses modèles- Il doit laisser mûrir lentement et librement ses idées. Et dès qu'il a trouvé quelque chose, il faut qu'il en parle- Comme me le disait un jour un collègue: "Il est plus difficile de confiner un théoricien dans son bureau que l'antimatière dans une bouteille". La recherche théorique ne peut être planifiée dans le cadre contraignant d'un projet militaire secret, elle en est aux antipodes. On n'a pas découvert la relativité ou la mécanique quantique sur contrats.

En guise de conclusion

J'ignore complètement ce qui se passe à Groom Lake. J'ignore si des "Short Greys" sont installés en maîtres dans les sous-sols de la base. J'ignore si les Américains y réparent des soucoupes volantes capturées, ou s'ils en fabriquent de toutes pièces. J'ignore s'ils se contentent d'y tester des matériels militaires d'une technologie très avancée mais ne faisant pas appel à une physique exotique. Ce que je crois pouvoir affirmer en revanche, c'est ceci:

Ou bien les bribes de renseignements que laisse filtrer l'Air Force sur les prétendues recherches qu'elle poursuit sur l'antigravité relèvent de la désinformation, ce qui ne saurait être exclu après l'analyse faite plus haut. Mais alors, pourquoi cette désinformation? - Plusieurs réponses viennent à l'esprit- La plus immédiate est que l'on veut lancer sur une fausse piste les analystes qui tentent de connaître les véritables projets secrets de l'Air Force.
Ou bien l'Air Force, ou le Pentagone, poursuit réellement à Groom Lake (et sans doute aussi dans d'autres sites) des recherches ultra-secrètes sur l'antigravité, qui représentent un saut majeur "dans l'inconnu" pratiquement ignoré de l'ensemble de la communauté scientifique mondiale. Une telle ignorance implique que ces recherches s'effectuent en circuit fermé, hors tout échange avec les autres physiciens du monde entier- Le fait qu'en dépit de cet handicap, elles auraient pu aboutir en un temps record à la création d'une nouvelle physique permettant de concevoir et peut-être même d'entreprendre dès à présent (?) la construction d'engins volants antigravifiques révolutionnaires, irait tout-à-fait à l'encontre de la façon dont notre science terrestre fondamentale a toujours progressé depuis qu'elle existe. Un tel résultat impliquerait que l'Air Force ait pu brûler les étapes en ayant accès à d'autres informations théoriques que celles fournies par la physique fondamentale terrestre connue. Ces informations auraient donc eu nécessairement une origine non terrestre. D'aucuns penseront aux retombées du crash de Roswell, mais je n'y crois guère pour ma part, car l'analyse d'un engin, accidenté ou non, peut difficilement à elle seule permettre de comprendre les bases physiques de son fonctionnement lorsque celles-ci n'entrent dans le cadre d'aucune théorie connue - ce qui était le cas de l'antigravitation en 1947- On est donc conduit à envisager plutôt de véritables échanges avec les détenteurs d'une science plus avancée, et l'on retombe sur le scénario catastrophique de John Lear Une telle situation serait évidemment inavouable, et justifierait le mystère exceptionnel dont les responsables américains entourent Groom Lake. Je dis bien exceptionnel, car je ne sache pas qu'on ait drogué et hypnotisé les ingénieurs qui travaillaient au Projet Manhattan lorsqu'ils quittaient leur lieu d'activité.
Chacun tranchera en fonction de ses préférences. J'ai fait mon choix, on l'aura deviné, mais j'avoue ne pouvoir le fonder sur aucun argument décisif. Je constate seulement que, quelle que soit la réponse, on nous trompe. Mais il est vrai que depuis le début de l'affaire des Ovnis, nous y sommes habitués...

Note additive : Il est amusant de constater que dans son passionnant ouvrag6 Révélations, Jacques Vallée (qui vit en Californie, connaît parfaitement le dossier de l'ufologie et a enquêté auprès des principaux représentants de la "Lunatic Fringe" pour dénoncer leur manipulation et leur crédulité), apporte bien malgré lui des arguments (certes non décisifs) à l'appui de la thèse d'une technologie non humaine à l'oeuvre à Groom Lake. Il reconnaît en effet très objectivement qu'on a vu voler au-dessus de cette base des objets qu'il serait "très difficile de différencier de véritables soucoupes" et qui sont à l'origine "d'observations spectaculaires semblables à de vraies évolutions d'Ovnis". Il s'agit bien évidemment, selon lui, d'engins relevant d'une technologie terrestre avancée. Ces drones télécommandés existeraient en plusieurs dimensions, depuis les petites plates-formes mobiles discoïdales quasi silencieuses d'environ 1 m de diamètre, bourrées d'électronique sophistiquée et d'une très grande maniabilité, jusqu'aux engins de reconnaissance aérienne plus grands atteignant quelques mètres, dotés ou non de projecteurs, etc. Ce pourrait être un engin de ce dernier type qui aurait atterri près de Bentwaters (Grande Bretagne) en décembre 1980 sur une base anglo-américaine de l'OTAN. Cet "Ovni" était apparemment attendu par les autorités, qui avaient déployé des soldats de la base sur les lieux avant l'atterrissage, comme pour tester leur réaction - une interprétation plausible que je ne contesterai pas. Mais de la même façon que Vallée, voulant ridiculiser ceux qui croient en l'existence d'une grande base souterraine peuplée d'Aliens à Groom Lake, rapporte dans son livre qu'il leur posa la question: "Qui ramasse les ordures?", je renverrai la balle à Vallée en lui posant à mon tour une question peut-être bien plus embarrassante: "Avec quelle source d'énergie et par quel mode de propulsion ces drones silencieux qu'il nous décrit peuvent-ils voler?" Les moteurs-fusées sont toujours bruyants et exigent un poids élevé de carburant, solide ou non, si le vol doit durer longtemps. La propulsion par turbine rotative (pour la sustentation) peut être presque silencieuse si la source d'énergie est électrique, et elle rendrait compte du léger bourdonnement des objets. Mais le rapport poids/puissance pour des accumulateurs produisant cette énergie serait rédhibitoire, s'agissant d'un engin volant, et c'est également vrai d'un réacteur nucléaire. La propulsion par MHD, enfin, qui rendrait compte de la luminosité nocturne des objets et de leurs performances, exigerait encore plus d'électricité et supposerait résolu le problème de la fusion contrôlée, qui ne l'est toujours pas en cette fin de siècle, près de 20 années après l'affaire de Bentwaters. Comment peuvent donc voler les faux Ovnis de Groom Lake et d'ailleurs, s'ils n'utilisent pas une technologie fondée sur une autre physique? J'attends que Vallée m'en donne la réponse. Celle-ci existe peut-être, mais j'avoue que je ne l'ai pas encore trouvée.

Pierre Guérin.

(Cet article a également été publié par la revue Lumières Dans La Nuit de Joël Mesnard ainsi que dans l'UFO Newsletter de Richard D. Nolane, n°20/21, début mars 98.)


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http://www.ufocom.org/UfocomS/guerin1.htm

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