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NOTRE PLANÈTE Rencontre avec Buzz Aldrin
Mer 16 Sep 2009, 10:48
NOTRE PLANÈTE Rencontre avec Buzz Aldrin
40e anniversaire du premier pas sur la Lune
«La Terre subira des catastrophes»
Buzz à 39 ans et Buzz à 79 ans… Buzz Aldrin aime cette photo: «Parce que j’ai l’air jeune, beau et très bien coiffé!»
François Busson
Le deuxième homme à avoir marché sur la Lune est aussi un des 24 astronautes, tous Américains, à avoir pu observer la Terre avec 400 000 km de recul. Buzz Aldrin a-t-il retiré de cette vision un bonus de conscience écologiste?
Par Philippe Clot
On peut avoir, comme lui, marché sur un astre extraterrestre et conserver une santé de fer ainsi qu’une belle vivacité d’esprit, même à l’orée de son 80e anniversaire. Pourtant, cette première mondiale, Buzz Aldrin aura eu de la peine à l’apprivoiser. A son retour sur Terre, après l’inévitable et épuisante tournée mondiale, l’atterrissage s’apparenta à un crash: dix ans de dépression et d’alcoolisme.
Le héros volubile a pourtant remonté la pente il y a trente ans déjà. Et l’histoire retient surtout que Buzz Aldrin fut l’un des deux astronautes de la mission Apollo 11, avec Neil Armstrong, qui foulèrent le sol lunaire pour la première fois. Dix collègues de la NASA partagèrent ensuite ce privilège. Mais, d’Apollo 8 à Apollo 17, ce furent en tout 24 astronautes qui contournèrent la Lune et purent ainsi observer une Terre réduite à un cercle (ou à un croissant) bleu flottant dans le noir absolu de l’univers. Certains d’entre eux, malgré leur profil psychologique exceptionnel qui leur avait permis d’être sélectionnés, furent bouleversés par cette vision lointaine de notre bio-sphère.
Quand on a eu la chance d’observer, comme vous, la Terre depuis la Lune, on imagine qu’il est impossible de considérer cette planète comme avant, non?
Pas vraiment, dans la mesure où la mission à laquelle je participais avait une priorité absolue qui a fait passer le reste au second plan. C’est en tout cas comme ça que je l’ai vécu. Car la chose essentielle et sur laquelle nous nous sommes concentrés, Arm-strong, Collins et moi, c’était de réussir pour la première fois à se poser sur la Lune. A la NASA, nous étions déjà très contents que deux missions précédentes, Apollo 8 et Apollo 10, aient réussi leur mise en orbite lunaire.
Avec Apollo 11, nous avons également réussi cette phase délicate. Mais le vrai grand moment de notre mission, ce fut quand nous avons ouvert la porte du module lunaire posé sur le sol de notre satellite et quand nous avons pu évoluer dans cette gravité six fois inférieure à celle de la Terre. Le grand défi de la mission était alors relevé.
Mais ensuite nous avions un autre souci prioritaire et inédit: redécoller de la Lune! Les chances de réussir étaient estimées à 95%. Largement de quoi être préoccupés! Et l’ensemble de la mission n’avait une probabilité de réussite que de 60% seulement. Voilà pourquoi, en ce qui me concerne, je me suis concentré sur ma mission avant tout.
Il faut rappeler aussi que, trois ans auparavant, vous aviez flotté durant cinq heures dans l’espace, à l’extérieur du module Gemini, en orbite autour de la Terre. Avez-vous ressenti durant ces sorties extravéhiculaires que notre planète était une entité fragile?
Oh non, pas du tout! J’étais au contraire impressionné par l’énormité de cette planète dont la surface défilait sous mes yeux. Il s’en dégageait une énorme force. Bien sûr, cette impression s’est estompée quand, lors de l’expédition Apollo, nous nous sommes éloignés d’elle. C’était un tout autre sentiment: elle me semblait soudain très petite et très isolée. Mais jamais je ne me suis dit qu’elle était fragile.
Ces visions privilégiées de notre habitat naturel provoquent-elles un choc psychologique?
Ce qui m’a vraiment impressionné, même si ce n’était pas une surprise en soi, c’est le contraste, durant les trajets entre les deux astres, entre la Lune, avec son absence totale de signe de vie, et la Terre, avec son aspect chaleureux. Mais il faut dire aussi que j’avais l’avantage sur un extraterrestre de savoir que le bleu, c’était des océans pleins de vie, et que les zones d’une autre couleur, c’étaient des terres abritant des êtres vivants en tous genres.
La Lune: pas d’atmosphère, pas la moindre vie. C’est l’exemple parfait pour rappeler à quel point notre biosphère dépend d’équilibres subtils, non?
Ma réponse est froidement scientifique: on sait aujourd’hui que la Lune a été créée par un énorme impact sur la Terre primitive. Si l’impact avait été encore plus violent, nous nous serions peut-être retrouvés avec deux planètes de taille égale, qui auraient été peut-être assez grosses pour conserver chacune une atmosphère et de l’eau, deux conditions nécessaires pour le développement de la vie.
Etes-vous concerné par les grands dossiers écologistes comme, pour ne citer que le plus médiatisé, le réchauffement climatique?
L’histoire de la Terre a été ponctuée d’événements catastrophiques: notamment des impacts d’énormes météorites et des périodes de volcanisme d’une intensité inouïe, qui ont causé des extinctions massives d’espèces. Nous savons aujourd’hui que nous n’avons aucune planète de rechange. La Terre subira encore des catastrophes. C’est à notre espèce de les prévenir et d’y répondre avec efficacité. Nous devons être plus que jamais attentifs à anticiper les différentes menaces globales.
La technologie spatiale est-elle utile pour aider ce travail de prévention?
Absolument! Les mesures, les analyses, les observations de la biosphère sont bien plus efficaces et rapides avec des satellites que celles que nous pouvons faire en se déplaçant sur Terre. Depuis l’espace, même les régions les plus hostiles, comme les pôles, sont tout aussi accessibles que les régions plus clémentes.
Le 40e anniversaire de la première expédition lunaire sera célébré au Comptoir suisse, du 18 au 27 septembre à Beaulieu. Ce stand accueillera des attractions en tous genres autour du thème de l’espace, et des astro-physiciens de l’EPFL partageront avec les visiteurs leurs dernières découvertes.
Tags: Lune, Buzz Aldrin, Apollo 11, astronautes, Omega,
http://www.illustre.ch/la_terre_subira_des_catastrophes_2563_.html
40e anniversaire du premier pas sur la Lune
«La Terre subira des catastrophes»
Buzz à 39 ans et Buzz à 79 ans… Buzz Aldrin aime cette photo: «Parce que j’ai l’air jeune, beau et très bien coiffé!»
François Busson
Le deuxième homme à avoir marché sur la Lune est aussi un des 24 astronautes, tous Américains, à avoir pu observer la Terre avec 400 000 km de recul. Buzz Aldrin a-t-il retiré de cette vision un bonus de conscience écologiste?
Par Philippe Clot
On peut avoir, comme lui, marché sur un astre extraterrestre et conserver une santé de fer ainsi qu’une belle vivacité d’esprit, même à l’orée de son 80e anniversaire. Pourtant, cette première mondiale, Buzz Aldrin aura eu de la peine à l’apprivoiser. A son retour sur Terre, après l’inévitable et épuisante tournée mondiale, l’atterrissage s’apparenta à un crash: dix ans de dépression et d’alcoolisme.
Le héros volubile a pourtant remonté la pente il y a trente ans déjà. Et l’histoire retient surtout que Buzz Aldrin fut l’un des deux astronautes de la mission Apollo 11, avec Neil Armstrong, qui foulèrent le sol lunaire pour la première fois. Dix collègues de la NASA partagèrent ensuite ce privilège. Mais, d’Apollo 8 à Apollo 17, ce furent en tout 24 astronautes qui contournèrent la Lune et purent ainsi observer une Terre réduite à un cercle (ou à un croissant) bleu flottant dans le noir absolu de l’univers. Certains d’entre eux, malgré leur profil psychologique exceptionnel qui leur avait permis d’être sélectionnés, furent bouleversés par cette vision lointaine de notre bio-sphère.
Quand on a eu la chance d’observer, comme vous, la Terre depuis la Lune, on imagine qu’il est impossible de considérer cette planète comme avant, non?
Pas vraiment, dans la mesure où la mission à laquelle je participais avait une priorité absolue qui a fait passer le reste au second plan. C’est en tout cas comme ça que je l’ai vécu. Car la chose essentielle et sur laquelle nous nous sommes concentrés, Arm-strong, Collins et moi, c’était de réussir pour la première fois à se poser sur la Lune. A la NASA, nous étions déjà très contents que deux missions précédentes, Apollo 8 et Apollo 10, aient réussi leur mise en orbite lunaire.
Avec Apollo 11, nous avons également réussi cette phase délicate. Mais le vrai grand moment de notre mission, ce fut quand nous avons ouvert la porte du module lunaire posé sur le sol de notre satellite et quand nous avons pu évoluer dans cette gravité six fois inférieure à celle de la Terre. Le grand défi de la mission était alors relevé.
Mais ensuite nous avions un autre souci prioritaire et inédit: redécoller de la Lune! Les chances de réussir étaient estimées à 95%. Largement de quoi être préoccupés! Et l’ensemble de la mission n’avait une probabilité de réussite que de 60% seulement. Voilà pourquoi, en ce qui me concerne, je me suis concentré sur ma mission avant tout.
Il faut rappeler aussi que, trois ans auparavant, vous aviez flotté durant cinq heures dans l’espace, à l’extérieur du module Gemini, en orbite autour de la Terre. Avez-vous ressenti durant ces sorties extravéhiculaires que notre planète était une entité fragile?
Oh non, pas du tout! J’étais au contraire impressionné par l’énormité de cette planète dont la surface défilait sous mes yeux. Il s’en dégageait une énorme force. Bien sûr, cette impression s’est estompée quand, lors de l’expédition Apollo, nous nous sommes éloignés d’elle. C’était un tout autre sentiment: elle me semblait soudain très petite et très isolée. Mais jamais je ne me suis dit qu’elle était fragile.
Ces visions privilégiées de notre habitat naturel provoquent-elles un choc psychologique?
Ce qui m’a vraiment impressionné, même si ce n’était pas une surprise en soi, c’est le contraste, durant les trajets entre les deux astres, entre la Lune, avec son absence totale de signe de vie, et la Terre, avec son aspect chaleureux. Mais il faut dire aussi que j’avais l’avantage sur un extraterrestre de savoir que le bleu, c’était des océans pleins de vie, et que les zones d’une autre couleur, c’étaient des terres abritant des êtres vivants en tous genres.
La Lune: pas d’atmosphère, pas la moindre vie. C’est l’exemple parfait pour rappeler à quel point notre biosphère dépend d’équilibres subtils, non?
Ma réponse est froidement scientifique: on sait aujourd’hui que la Lune a été créée par un énorme impact sur la Terre primitive. Si l’impact avait été encore plus violent, nous nous serions peut-être retrouvés avec deux planètes de taille égale, qui auraient été peut-être assez grosses pour conserver chacune une atmosphère et de l’eau, deux conditions nécessaires pour le développement de la vie.
Etes-vous concerné par les grands dossiers écologistes comme, pour ne citer que le plus médiatisé, le réchauffement climatique?
L’histoire de la Terre a été ponctuée d’événements catastrophiques: notamment des impacts d’énormes météorites et des périodes de volcanisme d’une intensité inouïe, qui ont causé des extinctions massives d’espèces. Nous savons aujourd’hui que nous n’avons aucune planète de rechange. La Terre subira encore des catastrophes. C’est à notre espèce de les prévenir et d’y répondre avec efficacité. Nous devons être plus que jamais attentifs à anticiper les différentes menaces globales.
La technologie spatiale est-elle utile pour aider ce travail de prévention?
Absolument! Les mesures, les analyses, les observations de la biosphère sont bien plus efficaces et rapides avec des satellites que celles que nous pouvons faire en se déplaçant sur Terre. Depuis l’espace, même les régions les plus hostiles, comme les pôles, sont tout aussi accessibles que les régions plus clémentes.
Le 40e anniversaire de la première expédition lunaire sera célébré au Comptoir suisse, du 18 au 27 septembre à Beaulieu. Ce stand accueillera des attractions en tous genres autour du thème de l’espace, et des astro-physiciens de l’EPFL partageront avec les visiteurs leurs dernières découvertes.
Tags: Lune, Buzz Aldrin, Apollo 11, astronautes, Omega,
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