Rapport militaire de 1954 : L'Ovni qui accrédite une RR3 ?

[videodraftLégende du forum]

L’extraordinaire RR3 de Mr et Mme Vasseur est très documentée. Le rapport de gendarmerie et l'article de presse racontent que ces deux témoins ont vu un ovni avec un "être" au sol tentant de les paralyser sur leur bicyclette à 20h45 le 18 Octobre 1954. (LIEN)

Quelques heures plus tard, à quelques km au nord, à «La Bellevue» plusieurs militaires observent distinctement un ovni. (LIEN 2)







Un jour avant, plus au sud, Albert Géraud est paralysé sur sa bicyclette par une créature dans son ovni.
Le travailleur agricole Albert Gerault (15 ans) était à vélo entre Andigné et St Martin-du-Bois, quand il aperçut une lumière changeant du vert au jaune qui est descendue sur la route dans un mouvement saccadé. Le garçon a été pris de panique et ses jambes étaient paralysées. L'objet était transparent et quand il a été au sol il a émis une lumière rouge. Albert a pu voir un petit homme à l'intérieur, de 1.2m de haut, couvert de poils de la tête aux pieds, et avec de grands yeux comme les chouettes qui semblaient transpercer le garçon. L'objet a alors décollé au-dessus de lui et a disparu en direction de Le Lion d'Angers. Albert a senti un coup violent sur son dos.
Alain Gamard citant Ouest France 21 octobre 1954. 


Nous avons un scénario RR3 a peu près identique à 24h d’écart.

Dans son ovni, la créature est recouverte de poil alors qu’elle semble habillée le lendemain à l’extérieur avec Mr et mme Vasseur : «visage noir, tête casquée, corpulence forte, veste de cuir avec plastron à reflets brillants».

 Il y a par ailleurs un alignement substantiel entre ces trois cas.






Ce sont trois cas où les "scénarios" proposent des "apparitions" où la volonté d'être vu semble ostensible.

Ovni d'Albert Géraud :"quand il aperçut une lumière changeant du vert au jaune"

Ovni rapport militaire : "engin de la forme d'un disque... couleurs observées sont respectivement : vert, orangé et jaune".

[InvitéInvité]

Nous avons assez peu pour le moment de cas libérés de la vague de 1954 (21 au total). Mais il est vrai que peu ont fait l'objet d'une véritable enquête. Ici nous sommes aux premières loges (cas de Doullens) puisqu'il s'agit de plusieurs militaires (ce qui est rare au passage dans les données GEIPAN), nous en voudrions de plus récentes messieurs 

Je dirais simplement que la première phase n'a peut-être rien à voir avec les suivantes. La demi-seconde de passage pourrait être attribuée au passage d'une météorite. Pour le reste, comme le GEIPAN, j'aurais soupçonné la présence d'un hélicoptère, mais dans ce cas, le radar aurait parfaitement confirmé sa présence, à moins seulement d'être trop près du plancher des vaches. L'autre hypothèse (couleurs seulement), la présence d'une étoile (pas forcément Jupiter), dont certaines sont bien connues pour renvoyer le spectre de couleurs décrit. Celle-ci aurait pu se trouver dans une hypothétique trouée nuageuse le temps de l'observation. Ce qui cause problème, c'est effectivement les déplacements, on en revient donc à l'explication hélico par défaut, même si cela ne semble pas compatible avec la vitesse de déplacement décrite.

Pour les autres cas, il faudrait être certains des dates, car sur carte, l'alignement paraît évident et conforme au passage d'un bolide par exemple. Il y a souvent des cafouillages de dates au niveau de la presse à l'époque, ce qui créer des confusions.

@+

[InvitéInvité]

la vague de 54 est complexe à compiler et entre vrais et faux cas notamment, cependant oui il ya des tas de cas non documentés pas le geipan et les autres , les efforts de patrick gross ne sont pas les seuls sur 54

et il ya des vagues dans d'autres pays en 54 aussi

pour la vague des rr3 ce qui est intéressant ce sont les formes vues dans des cas d'autres années autres pays

[Robert227Membre Confirmé]

la moindre des choses serait de voir les copies authentifiées (scan dans un 1er temps) des dits rapports de gendarmerie....

[micladEquipe du forum]

C'est quand même curieux le nombre de témoignages indépendants qui rapportent la présence d'êtres recouverts de poils ! Notamment le témoignage des enfants de l'école de Harare au Zimbabwe. 
Il pourrait être intéressant de rassembler tous les témoignages de ce type pour les comparer.

[InvitéInvité]

Bonjour Videodraft

J'ai mis la discussion de ce cas dans la rubrique   Les enquêtes des membres du forum 

Bien cordialement

Loreline

[InvitéInvité]

C'est quand même curieux le nombre de témoignages indépendants qui rapportent la présence d'êtres recouverts de poils ! Notamment le témoignage des enfants de l'école de Harare au Zimbabwe.
 
Il pourrait être intéressant de rassembler tous les témoignages de ce type pour les comparer.

Cela a déjà été fait, mais cela n'apporte pas d'informations majeures en soit, si ce n'est auprès des sceptiques.

Les êtres poilus sont issus du contexte de l'époque et les sources peuvent être diverses et variées, allant du singe échappé d'un cirque à la BD pour enfants montrant des personnages poilus. Il y a une part d'imaginaire collectif dans ces observations. Les témoins vont rechercher l'information au niveau de leur culture générale en faisant des rapprochements plus ou moins fantasques avec la réalité des faits. Il y a aussi l'aspect enquête... Qu'est-ce que ce sont permis les "enquêteurs" de l'époque ? Idem, du côté du traitement journalistique... La marge d'erreur est bien trop importante.

Combien de fois les faits de 1954 rapportés principalement par la presse ont étés triturés de telle sorte qu'ils en deviennent franchement indigestes, voir ridicules ?

Même si aujourd'hui nous bénéficions d'un meilleur traitement de l'information et de bons outils de vérifications, il y a toujours autant de daubes journalistiques et autres foutaises sur les réseaux sociaux créant ce profond malaise dans l'ufologie en général.

@+

[videodraftLégende du forum]

Il existe en ufologie un certain nihilisme rationaliste consistant à discréditer depuis son salon, à moindre coût, le phénomène RR3. Nains en tenue de plongé pilotant un hélicoptère pour le cas Ariel school, singes échappés d’un cirque pour la vague française de 1954, hiboux pour le cas Kelly Hopkinsville, etc. C’est assez simple: les témoins, lorsqu’ils sont sincères, sont tous victimes d’une paréidolie ou d’une hallucination collective. Toutes ces hypothèses ad hoc soupoudrées de science-fiction et de guerre-froide ont le mérite d’exister. Elles nous permettent de voir les limites d’une pensée dont la méthode consiste simplement à ne pas prendre « au premier degré » les témoignages dont nous savons tous qu’ils sont faillible par nature. Elaborer une méprise complexe pour un cas RR3 comme celui de Mr et Mme Vasseur est un effort louable mais sans doute un peu vain. L’article de presse dévoile que la « créature » se trouvait à « quelques centimètres » du guidon du vélo et avait « des yeux dont s’échappait un faisceau lumineux orange ». Il y a donc sur ce cas particulier deux méthodes analytiques à adopter. 

La méthode rationaliste fondée sur le principe d’économie du rasoir d'Ockham. Les témoins sont les auteurs d’un récit imaginaire ou les victimes d’un canular. Un enfant déguisé (pour la créature) et une lanterne chinoise proche de vénus (pour l’ovni observé juste avant par les même témoins) peuvent très bien faire l’affaire. La majorité des enquêteurs s’arrêteront là. Pourquoi aller chercher plus loin ? Pour une simple et bonne raison. Cette méthode s’intéresse beaucoup plus à la résolution du problème qu’à l’appréhension du phénomène observé. Ce principe de parcimonie est économique. Il permet d’obtenir un résultat assez rapidement en prenant toutefois le risque d’éluder des éléments précieux de l’enquête.

Autrement dit : mettre la charue avant les boeufs.

L’autre méthode, que je défend ici, est dite phénoménologique. Elle ne permet pas d’avancer dans la solution du problème, n’apporte aucune preuve mais se révèle en revanche plus efficace pour la compréhension du phénomène. Elle devrait être un préalable à toute analyse rationaliste.

Revenons sur le cas de Mr et Mme Vasseur. Le rapport de gendarmerie dévoile un détail intéressant sur ce fameux « faisceau lumineux orange » émis par les yeux de la créature : « Les rayons lumineux de ses yeux donnaient la sensation d'émettre des décharges électriques paralysant les jambes des deux cyclistes et leur provoquant de violent maux de tête. ». Nous sommes le 18 octobre 1954. Neutraliser les témoins à distance par la paralysie est un « scénario » que l’on observe dès août 1954 en France et qui voyagera jusqu’au Japon en 1975 et Porto-Rico en 1995. Joseph Allen Hynek l’avait pressenti : les cas humanoïdes sont la clé du problème dans son ensemble. Mettre en exergue tout les cas RR3 au « scénario » identique nous permet aujourd’hui de mettre en perspective un cas isolé comme celui de Mr et Mme Vasseur.

1954-08, France, Mme Carrière « Le fermier et sa femme, qui se trouvaient à côté, ainsi que moi-même, étions paralysés, comme foudroyés. »   

1954-09-10, France, Antoine Mazeaud « N'avez-vous pas tenté de le poursuivre? »  « Nullement, j'étais comme paralysé. »

1954-09-10, France, Marius Dewilde  « Ce rayon m’enveloppe en me paralysant de la tête aux pieds. Je voudrais crier , bouger : impossible. Seul mon cerveau fonctionne d’une manière on ne peut plus lucide. Je ressens des picotements dans tout le corps tandis que je vois et entends parfaitement. » 

1954-09-17, France, Yves David  « Dans tout son corps une sorte de fourmillement, de picotement, “comme si j’avais été électrisé”. Il était épouvanté parce qu’il ne pouvait pas bouger, il est resté un long moment à observer l’objet qui était immobile »   

1954-10-09, France, Gilbert Calba, Daniel & Jean-Pierre Hirsh « Une lampe qui lançait des rayons. On avait peur, mais nous ne pouvions pas bouger. Quand il a éteint sa lampe, nous nous sommes sauvés. »   

1954-10-16, France, docteur Robert  « Il a ressenti comme une commotion électrique,…Le docteur Robert se trouvait incapable de bouger, et aperçut un petit être d’environ 1 m 20. »   

1954-10-17, France, Albert Géraud sur son vélo « Il s'est senti paralysé dans les jambes. »   Exactement comme mr et mme vasseur le lendemain.

1954-10-26, France, Aimé Bousard  « Je suis resté dix minutes sans pouvoir crier ou appeler au secours »   

1954-11-05, France, Raymond R. et Michel  «Michel avait un genou à terre, la tête basse, dans l'impossibilité de se relever. Sa figure le piquait. L'ayant aidé à se relever, ses jambes croulaient, mais il marcha et tout se dissipa. » 

1954-11-29, Venezuela, Gustavo Gonzales et Jose Ponce « Gonzales a eu l’impression initiale que quelque chose l’empêchait de bouger,… il ressentait une sorte de vibration dans son corps, une impression de transe »

1956-01, France, gendarmes Henri Barboule et Mr Simon «A ce moment là, nous avons fait ceci. (Dans le reportage, Henri, statique et bras ouvert et Simon main sur la gâchette) moi je suis resté comme ça (...) et puis Simon est resté comme ça et moi pareil alors...» «Tout deux se sentaient paralysées»

1965-07-01, France, Maurice Masse « L’un d’eux sortit un tube d’une gaine de sa ceinture et la pointa en direction de Masse. Il fut ainsi complètement immobilisé. »   

1967-08-29, France, François et Anne-Marie Delpeuch « François a eu le plus grand mal à monter sur le muret, il se sentait comme paralysé »

1974-03, France, Anonyme  Gersois dans un article de presse « J’ai été pris de tremblements. Quand il m’a enfin regardé, j’ai ressenti comme une onde, suivie de deux autres, très rapprochées, à l’intérieur de la tête. J’ai alors eu vraiment peur, et j’ai détourné mon regard.”   

1975-02-14, Ile de la réunion, Antoine Séverin «J’étais figé, comme paralysé, je ne pouvais faire un geste»

1975-02-23, Japon, Masato Kawano et Katsuhiro Yamahata «La créature toucha l'épaule d'un des enfants qui resta paralysé pendant quelques secondes.»   

1995-03-26, Porto-Rico, policier Jaime Torres « La créature a produit un sifflement et le témoin s’est senti instantanément  s’endormir et à lutter contre le sommeil.»   

1995-03-30, Porto-Rico, Doña Margarita et son mari Victor Rodriguez « Je voulais courir et appeler mon mari mais je ne pouvais pas bouger.  Lorsqu’il est parti, j’ai pu bouger. »   

1995-04, Porto-Rico, Idalia Maldonado «Pendant quelques instants, j'étais totalement incapable de bouger.»   

1995-04-02, Porto-Rico, Román Colón et José Angel Cruz « Il a voulu lui lancer un bâton mais il ne pouvait plus bouger.»

Nous pourrions continuer cet exercice pour le cas de Mr et Mme Vasseur avec d’autres aspects phénoménologiques. Ils décrivent la créature comme « trapue » et ses yeux comme « lumineux orange ». Deux détails récurrent dans l’histoire des RR3. Ainsi donc, même si la somme de toutes ces coincidences ne prouve rien, nous avons peut-être là un chemin à prendre vers la vérité des témoignages RR3.

[InvitéInvité]

La pensé rationaliste dispose de l'argumentaire ad-hoc pour expliquer une paralysie... La peur panique (même si l'on a à faire à une méprise) fige un témoin sur place, une hallucination hypnagogique, la prise de certains médicaments le cas échéant, ce genre de choses... Le récit en lui-même, aussi riche soit-il, passe à la trappe, seule compte l'explication de la paralysie. Mais pour que l'ensemble soit pleinement validé comme étant une "erreur d'interprétation", les rationalistes font appel à une seconde arme, c'est à dire l'HSP/TRC. Ainsi ils trouveront pour expliquer les "yeux oranges" ou "faisceaux", une explication rationnelle, exemple... les phares d'une voiture, une lampe torche, un rayon de pleine Lune à travers un nuage, la créature est un chien, une vache, ce que vous voulez, etc... Le témoin est bien sur briefé pour connaître quelles sont ces croyances (s'il se nourrit de livres ou films de SF = son compte est bon), bref... tout est bon pour noyer le poisson façon "Blue Book" des années 50/60.

Emballé, c'est pesé.

@+

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