- OkapiEquipe du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Ven 04 Nov 2011, 18:52
@La Ratapinhata :
euh, y'aurait pas une p'tite erreur sur votre année de naissance ?
euh, y'aurait pas une p'tite erreur sur votre année de naissance ?
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" There are more things in heaven and earth, Horatio, than are dreamt of in your philosophy. " (Shakespeare, Hamlet)
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- Louis591Equipe du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Ven 04 Nov 2011, 20:29
Bonsoir,
C'est votre point de vue et je le respecte..... (Bravo en tout cas pour vos enfants !).
Mais l'ouverture d'esprit de vos enfant n'est pas ou ....pas uniquement, la cause de leur éducation scolaire ou de votre choix éducatif en particulier.
si vous le souhaitez nous pouvons continuer cette discussion en MP (nous nous éloignons du sujet....).
Cordialement,
Louis.
C'est votre point de vue et je le respecte..... (Bravo en tout cas pour vos enfants !).
Mais l'ouverture d'esprit de vos enfant n'est pas ou ....pas uniquement, la cause de leur éducation scolaire ou de votre choix éducatif en particulier.
si vous le souhaitez nous pouvons continuer cette discussion en MP (nous nous éloignons du sujet....).
Cordialement,
Louis.
- M51M51Equipe du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Dim 06 Nov 2011, 22:10
Je me permets d’ajouter l’image qui n’était pas passée et qui me semble très importante pour la compréhension du sujet précédent :
Bonsoir tonton.matt :
Bonsoir La Ratapinhata :
Concernant votre deuxième point, pourriez-vous être plus explicite quant à cette « déstructuration que certains imaginent… ». Merci d’avance.
Bonsoir Louis ,
Merci pour votre référence à Rousseau et notamment au contrat social. J ‘avais évoqué sur ce même fil l’indispensable « révolution » de nos systèmes politiques pour aborder cette problématique extraterrestre du contact. L’incompatibilité des systèmes politiques actuels (dont les fondements sont antinomiques avec les valeurs et fondamentaux susceptibles de favoriser « l’atterrissage d’un contact ») avec la réalité exotique est peut-être à l’origine du rejet homéostasique et de la folklorisation du sujet OVNI, ceux-ci jouant alors le rôle d’anticorps sociaux afin que cette « infection » d’étrangeté ne vienne pas perturber l’ordre établi.
J’avais donné à titre d’exemple non exhaustif la référence à ce système susceptible de remplacer un jour nos démocraties (d’ailleurs ne faut-il pas plutôt parler de démocrature ou de dictocratie ?), la « symbiocratie ». Vous faites bien de citer Rousseau[1]. Le chapitre IV du livre III est une véritable manne pour l’esprit et O combien actuel!
http://classiques.uqac.ca/classiques/Rousseau_jj/contrat_social/Contrat_social.pdf
Pour revenir à nos préoccupations, je me demande si Rousseau n’est finalement pas un précurseur d’une conscience collective qui émergerait et qui serait munie d’une éthique d’inspiration spinoziste ou pour parler comme Rousseau, d’une « morale sensitive » équivalente à un « matérialisme » du sage. En reprenant Gille Deleuze et pour clarifier le sujet :
http://membres.multimania.fr/emmanule/presentation-sdcv.htm
Le SDCS avait même fait l’objet d’un commentaire sur le site très riche « Automates intelligents ». Je ne sais pas si l’on peut encore retrouver cette information sur leur site mais comme je suis conservatrice, voilà :
Outil pour aborder le mur de la complexité qui nous guette. Si la loi de complexité-conscience nous entraine toujours plus loin dans notre intervention sur notre réalité, notre biotope, notre humanité, ne devrions nous pas nous protéger de nous mêmes? Mais comment ? Peut-être par cette « morale sensitive » et comme nous sommes faillibles peut-être aussi à travers des machines qui seraient comme des béquilles nous permettant d’apprendre à marcher dans la voie lactée? Des machines qui nous diraient par exemple : « attention les gars, en continuant dans cette voie, vous avez 99,999 % de chance de vous autodétruire, nous vous préconisons les solutions suivantes : etc… »
Je ne parle bien entendu pas ici de cette folie que constitue la transhumanité et qui consiste, pour des raisons de tout à l’égo totalitaire, à diluer son humanité dans la machine, chemin qui nous mène tout droit à la station d’épuration. Non je parle ici d’outils, d’alliés conscients de la complexité et de ses conséquences, capables de la calculer dans ses probabilités d’occurrence et de nous guider dans ce maquis dantesque pour passer ce mur de la complexité. En fait un Virgile numérique nous guidant à travers les enfers et nous préparant de façon coadjointe à notre révolution éthique. Ce cybion nous restituera ce que nous lui aurons donné : une carte pour naviguer dans ce brouillard épais et retrouver la lumière en sortant de cette nuit qui se prépare ou du sang, des larmes et des plaies pour l’éternité (à chacun son cercle) s’il est alimenté par le « diable », cet empereur du Léthé.
Et comme le sujet du contact extraterrestre a aussi une résonnance dans nos croyances, je vous propose ce texte de Steven j. Dick[2], malheureusement incomplet, qui date déjà de l’an 2000 mais qui me semble plutôt bien fait et ouvrir sur la perspective d’un XXI iéme spiritualoscientifique. J’ai essayé de traduire rapidement ce texte important (je ne crois pas qu’il soit disponible en français) mais ce n’était pas particulièrement facile.
http://books.google.fr/books?id=Ve9KPE9djY8C&pg=PA200&lpg=PA200&dq=steven+dick+cosmotheology&source=bl&ots=UuyBIQUhJ1&sig=6YWidJqkkvXKlNLKeEfnrQvLtdI&hl=fr&ei=8r-tTrTkGIXP4QTfooX9Dg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCUQ6AEwAQ#v=onepage&q=steven%20dick%20cosmotheology&f=false
Cosmothéologie
Pour terminer je vous propose une bizarrerie :
Il y a parfois dans les bouquins traitant du sujet OVNI des informations pour le moins étranges et troublantes. Vous trouverez ci-joint une scan d’une page qui m’a interpellée, notamment la légende associée au premier dessin reprenant des signes pour le moins cabalistique. On peut lire :
Qui sommes nous ? The Who - Won't Get Fooled Again
https://www.youtube.com/watch?v=SHhrZgojY1Q
Alors, besoin d’une révolution pour changer la face de cette mono élite ? une révolution impulsée par un monolithe ? Une chose est sure, il ne s’agit pas de faire du surplace et de changer un tyran par un autre, la révolution dont je parle se situe plutôt dans les circonvolutions de notre encéphale, une révolution de la pensée !
Résister à la barbarie qui s’en vient en s’inspirant du Philosophe Alain.
[1]
Rousseau, un auteur qui porterait à quelques siècles d’intervalle, cette montée de la conscience et de la spiritualité pour venir en aide à une humanité déboussolée ? La révolution des consciences ne serait-elle pas déjà en route ?
La spiritualité de Jean-Jacques Rousseau de Béatrice Arboux.
[2]
Steven J. Dick est un astronome américain, auteur et historien des sciences plus connu pour son travail dans le champ de l’astrobiologie. Il est membre de l’académie internationale d’astronautique. Il a travaillé pour la NASA. Je dirai qu’il doit être particulièrement bien au fait de ces sujets.
[3]
William Derham est un homme d’église et un philosophe naturaliste britannique du XVIII siècle.
http://openlibrary.org/books/OL18087341M/Astro-theology
Voir notamment la partie concernant la pluralité des mondes.
[4]
Loren Eiseley est un anthropologue de l'université de Pennsylvanie, il fut président de l'Institut américain de Paléontologie. Il était particulièrement intéressé par la nature et la cosmologie. A lire « The Unexpected Universe »
[5]
Peut-être pas si nous tenons compte des éléments que j’évoquais précédemment sur la forme humaine qui pourrait constituer une sorte « d’attracteur étrange », une forme vers laquelle convergerait les espèces dans ce chemin vers la complexité/conscience, forme quelque part qui serait à l’image du créateur. Bien entendu l’habit ne fait pas le moine et ce n’est pas parce que les formes se ressemblent que l’être est identique, mais cela pourrait-être l’expression encore une fois de cette équation de l’un et du multiple (cf miroir d’Amoli).
Je me suis toujours demandée si l’être, la conscience n’entretenaient pas une relation réflexive avec la matière, la façonnant à son image et inversement, et ce à plusieurs niveaux d’où l’importance de la géométrie. Mais quelle est l’image de la conscience ?
Une nuée d’oiseaux a t’elle conscience d’elle-même (Swarm intelligence) ?
https://www.youtube.com/watch?v=5OVvJOeUdUs
http://interstices.info/jcms/c_7083/lintelligence-en-essaim-ou-comment-faire-complexe-avec-du-simple
et question subsidiaire, quid de la nuée humaine ?
[6]
[7]
Stuart Alan Kauffman est un biologiste américain (biologie théorique) et un chercheur sur les systèmes complexes concernant l’origine de la vie sur Terre. Il est un des chercheurs connus qui défendent l’hypothèse selon laquelle les systèmes biologiques complexes et les organismes seraient le fruit d’une auto organisation évoluant loin des conditions d’équilibre dynamique. Dans le papier suivant qui fait référence aux travaux de Kauffman on trouve une nouvelle définition de la pensée qui peut-être appliquée aux humains, aux cétacés, aux intelligences artificielles et aux intelligences extraterrestres quels que soient leurs substrats :
Is Your Gut Conscious? Is an Extraterrestrial?
http://journalofcosmology.com/JoC16pdfs/25_Post%20-%20Copy.pdf
Bonsoir tonton.matt :
tonton.matt, je ne suis pas certaine de bien entendre votre point de vue. Si je vous comprends bien, vous partez de l’hypothèse qu’à notre mort nous aurions accès à la connaissance du tout et que par conséquent nous aurions réponse à toutes ces questions. Rien n’est moins sûr et par défaut, je vous proposerais plutôt en vertu d’une sorte de pari pascalien inversé d’employer notre vivant dans cette quête plutôt que d’attendre une hypothétique révélation dans les champs élyséens.euuuuuuuuuh mieux vaut se dire que oui , au moins tu sais que tot ou tard tu auras toutes les réponses a toutes les questions car c'est pas sur que de notre vivant on est ces réponses là
Bonsoir La Ratapinhata :
Vous soulignez là un point qui me semble important. Nos conceptions de la réalité héritées de notre « être au monde » (éducation, famille, environnement, etc.) joueraient le rôle de filtres à la fois dans la perception du phénomène et dans son interprétation. Pour compléter cette idée vous trouverez ci-joint un passage de l’ouvrage de Laura Knight- Jadczyck, « L histoire secrète du monde », chapitre « le temps », page 703. Gare aux illusions qui nous sont présentées, celles-ci méritent d’être décortiquées à l’aura de la pensée, c’est notre espace de liberté que de rejeter ce qui nous est imposé comme avéré.Mais pour en revenir à vos réflexions: c'est peut-être parce qu'ils sortaient du schéma éducatif classique que mes enfants ont été capables d'analyser un phénomène inhabituel, une nuit d'été...
…
S'il devait y avoir un contact, c'est leur génération qui sera concernée et ce ne sera pas la destructuration que certains imaginent...
Un sujet avait été averti alors qu il était sous hypnose, que lorsqu’il s’éveillerait il serait incapable d’apercevoir un troisième homme qui se trouvait dans la pièce, car cet homme était devenu invisible. Toutes les suggestions adéquates furent faites pour faire avérer cette circonstance : « vous ne verrez pas untel », etc. Quand le sujet s éveilla, ô surprise les suggestions n’ont pas fonctionné. Pourquoi ? Parce qu’elles allaient à l’encontre des convictions du sujet : il ne croyait pas qu’une personne puisse devenir invisible. Dés lors, un autre essai fut mis au point. Le sujet fut hypnotisé à nouveau et il lui fut dit que le troisième homme allait quitter la pièce et qu’il avait été appelé à l’extérieur pour une affaire urgente, et la scène de cet homme reprenant son manteau et son chapeau fut décrite avec force détails et sons appropriés : la porte fut ouverte et fermée, etc., puis le sujet fut sorti de sa transe. Devinez ce qui est arrivé. Il a été incapable de voir le troisième homme. Pourquoi ? Parce que ses perceptions avaient été modifiées selon ses propres convictions. Certains « censeurs » ont été activés dans son cerveau de manière acceptable pour son « ego de survie ».
Concernant votre deuxième point, pourriez-vous être plus explicite quant à cette « déstructuration que certains imaginent… ». Merci d’avance.
Bonsoir Louis ,
Merci pour votre référence à Rousseau et notamment au contrat social. J ‘avais évoqué sur ce même fil l’indispensable « révolution » de nos systèmes politiques pour aborder cette problématique extraterrestre du contact. L’incompatibilité des systèmes politiques actuels (dont les fondements sont antinomiques avec les valeurs et fondamentaux susceptibles de favoriser « l’atterrissage d’un contact ») avec la réalité exotique est peut-être à l’origine du rejet homéostasique et de la folklorisation du sujet OVNI, ceux-ci jouant alors le rôle d’anticorps sociaux afin que cette « infection » d’étrangeté ne vienne pas perturber l’ordre établi.
J’avais donné à titre d’exemple non exhaustif la référence à ce système susceptible de remplacer un jour nos démocraties (d’ailleurs ne faut-il pas plutôt parler de démocrature ou de dictocratie ?), la « symbiocratie ». Vous faites bien de citer Rousseau[1]. Le chapitre IV du livre III est une véritable manne pour l’esprit et O combien actuel!
http://classiques.uqac.ca/classiques/Rousseau_jj/contrat_social/Contrat_social.pdf
De la démocratie
Celui qui fait la loi sait mieux que personne comment elle doit être
exécutée et interprétée. Il semble donc qu'on ne saurait avoir une meilleure constitution que celle où le pouvoir exécutif est joint au législatif : mais c'est cela même qui rend ce gouvernement insuffisant à certains égards, parce que les choses qui doivent être distinguées ne le sont pas, et que le prince et le souverain, n'étant que la même personne, ne forment, pour ainsi dire, qu'un gouvernement sans gouvernement.
Il n'est pas bon que celui qui fait les lois les exécute, ni que le corps du peuple détourne son attention des vues générales pour les donner aux
objets particuliers. Rien n'est plus dangereux que l'influence des intérêts
privés dans les affaires publiques, et l'abus des lois par le gouvernement est un mal moindre que la corruption du législateur, suite infaillible des vues particulières.
Alors, l'État étant altéré dans sa substance, toute réforme
devient impossible. Un peuple qui n'abuserait jamais du gouvernement
n'abuserait pas non plus de l'indépendance ; un peuple qui gouvernerait
toujours bien n'aurait pas besoin d'être gouverné.
A prendre le terme dans la rigueur de l'acception, il n'a jamais existé de
véritable démocratie, et il n'en existera jamais. Il est contre l'ordre naturel que le grand nombre gouverne et que le petit soit gouverné.
On ne peut imaginer que le peuple reste incessamment assemblé pour
vaquer aux affaires publiques, et l'on voit aisément qu'il ne saurait établir pour cela des commissions, sans que la forme de l'administration change.
En effet, je crois pouvoir poser en principe que, quand les fonctions du
gouvernement sont partagées entre plusieurs tribunaux, les moins
nombreux acquièrent tôt ou tard la plus grande autorité, ne fût-ce qu'à
cause de la facilité d'expédier les affaires, qui les y amène naturellement.
D'ailleurs, que de choses difficiles à réunir ne suppose pas ce gouvernement !
Premièrement, un État très petit, où le peuple soit facile à
rassembler, et où chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres;
secondement, une grande simplicité de moeurs qui prévienne la multitude
d'affaires et de discussions épineuses ; ensuite beaucoup d'égalité dans les rangs et dans les fortunes, sans quoi l'égalité ne saurait subsister longtemps dans les droits et l'autorité ; enfin peu ou point de luxe, car ou le luxe est l'effet des richesses, ou il les rend nécessaires ; il corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion.
Voilà pourquoi un auteur célèbre a donné la vertu pour principe à la
république, car toutes ces conditions ne sauraient subsister sans la vertu;
mais, faute d'avoir fait les distinctions nécessaires, ce beau génie a manqué souvent de justesse, quelquefois de clarté, et n'a pas vu que l'autorité souveraine étant partout la même, le même principe doit avoir lieu dans tout État bien constitué, plus ou moins, il est vrai, selon la forme du gouvernement.
Ajoutons qu'il n'y a pas de gouvernement si sujet, aux guerres civiles et aux agitations intestines que le démocratique ou populaire, parce qu'il n'y en a aucun qui tende si fortement et si continuellement à changer de forme, ni qui demande plus de vigilance et de courage pour être maintenu dans la sienne. C'est surtout dans cette constitution que le citoyen doit s'armer de force et de constance, et dire chaque jour de sa vie au fond de son coeur ce que disait un vertueux Palatin (a) dans la diète de Pologne : Malo periculosam libertatem quam quietum servitium.
S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un
gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes."
Pour revenir à nos préoccupations, je me demande si Rousseau n’est finalement pas un précurseur d’une conscience collective qui émergerait et qui serait munie d’une éthique d’inspiration spinoziste ou pour parler comme Rousseau, d’une « morale sensitive » équivalente à un « matérialisme » du sage. En reprenant Gille Deleuze et pour clarifier le sujet :
Et une des façons de créer ces conditions, ne serait-elle pas de s’appuyer sur la loi et la justice dépouillées de tout soupçon de corruption, une justice qui ne serait plus asymétrique mais d’une précision et d’une justesse toute mathématique, redoutable pour nos cornacs prédateurs! Il se trouve qu’il y a quelque temps un intervenant d’un forum zète (forum brusquement disparu, il faut dire qu’y était étalé au grand jour toute l’asinité négative développée par cette doctrine de la certitude au carré- j’emprunte ici cette formule que je trouve particulièrement bien trouvée) nous avait proposé un sujet intitulé « Les mathématiques appliquées au droit », le (SDCS = Système de Droit Constitutionnel Scientifique) . Je me permets de redonner le lien vers cette ressource intéressante qui me semble préfigurer un possible peut-être pas si lointain.La morale - mais attention : La morale sensitive. La morale sensitive - sensitive - ou le matérialisme du sage. Voyez : morale, oui, mais sensitive. Par opposition à la morale tout court. Le sage, oui, mais : matérialisme du sage. Or, qu’est-ce que c’est, la morale sensitive ou le matérialisme du sage ? On n’est pas étonné d’y voir, là, un ton et un thème, à la lettre - là j’exagère pas, c’est d’après la lettre même du texte - un ton et une lettre vraiment spinozistes. Car tout le thème de cette morale que Rousseau voulait faire et qu’il a jamais pu faire, consistait à dire ceci : la morale, c’est pas intéressant. Pourquoi la morale c’est pas intéressant ? Parce que elle vit toute entière sur un thème qui est absolument un faux thème. C’est le combat de la vertu et de l’intérêt. Combat de la vertu et de l’intérêt... Et ce que la morale ne cesse de mimer, et ce à quoi elle ne cesse de nous appeler, c’est à cette lutte de la vertu et de l’intérêt, où la vertu est censée devoir l’emporter sur notre intérêt. Il faut que nous nous fassions nous-mêmes les agents de la vertu et de la justice, au besoin contre notre intérêt. Et c’est ça la morale. Rousseau, il dit : ça a jamais marché, une chose comme ça. Et Rousseau, il lance une chose à laquelle il croit énormément - et qu’il y croit d’autant plus qu’au début, ça le fait beaucoup rire, et ensuite ça va le faire énormément - ça va l’angoisser beaucoup. Mais au début il trouve ça très, très drôle. Il dit : « mais vous serez méchant, et vous serez vicieux, tant que vous aurez intérêt à être vicieux et méchant. » Y’a jamais de lutte de la vertu et de l’intérêt. La vertu, elle suit. Elle s’arrange - c’est même ça qui fait les hypocrites. Elle s’arrange toujours, elle suit l’intérêt, la vertu. Y’a jamais de conflit justice/intérêt, vertu/intérêt. C’est pas vrai ça. Il dit : « moi j’en sais quelque chose, moi, jamais, dit Rousseau... » Il dit tout, là, dans les Confessions. Il dit très bien : « moi, j’ai posé, pourtant, à la morale, j’ai posé à l’être moral, je suis connu pour ça, mais je peux vous le dire d’autant plus : la vertu, elle suit toujours l’intérêt, et j’en sais quelque chose. »
Alors, que faire si la vertu suit toujours l’intérêt ? Eh ben, il dit : « voilà, nous sommes dans des situations » - c’est ça le matérialisme, c’est, vraiment, l’être-en-situation. Nous sommes dans des situations. Eh ben, dans des situations, y’a toujours des choses - ou y’a toujours des éléments de la situation - qui nous donnent intérêt à être méchant. La morale sensitive, c’est : sélectionner dans la situation, éliminer les éléments qui nous donnent intérêt à être méchant. Si vous avez intérêt à être méchant, vous le serez, vous aurez beau vous le cacher, vous le cacher même à vous-même, le cacher aux autres, le cacher à vous-même, vous serez lâche et méchant. Donc, c’est pas là qu’il faut lutter. Faut pas lutter là. Même, à la limite, faut pas lutter du tout. Faut instaurer des situations où vous n’avez pas intérêt à être méchant ou bien sélectionner dans la situation en éliminant les éléments qui vous donnent intérêt à être méchant.
http://membres.multimania.fr/emmanule/presentation-sdcv.htm
Ce système juridique peut être décrit méthodiquement, en essayant d’être précis et simple, de la manière suivante.
(SDCS = Système de Droit Constitutionnel Scientifique)
Nature du SDCS :
Le SDCS se revendique comme un projet technologique, de même nature que la station M.I.R., le TGV, une centrale nucléaire ou l’ Airbus A380, c’est-à-dire à mettre en œuvre selon le même genre de protocoles intermédiaires, donnant lieu par étapes à l’évaluation de performances quantifiables et mesurables, (de type : baisse du taux de suicide, chute du taux de divorces, hausse des compétences en calcul et en lecture, baisse de la violence, etc…, pour une population donnée) jusqu’à un recoupement suffisant d’expérimentations partielles convaincantes pour procéder à leur issue à une « mise sur le marché ».
Au plan de sa conception théorique, il revendique l’utilisation permanente de la méthode scientifique de la physique, ou méthodologie des sciences exactes (ou simplement « méthode scientifique »).
A ceci près qu’il complète cette méthode par trois innovations dans le domaine de l’épistémologie (ici au sens de « science des sciences ») :
trois innovations en épistémologie :
- La prise en compte et la modélisation de l’inconscient et ignorance de l’opérateur en sciences et de l’inconscient et ignorance collectifs dans sa culture d’appartenance dans l’élaboration de l’épistémologie.
- La prise en compte de l’ignorance et des erreurs scientifiques dans la définition même de la méthode scientifique.
- Le calcul mécanique des critères de signification dans le contexte ethnologique de la pratique scientifique.
(Habituellement considérés du domaine de la philosophie, sous-entendus, ou non exprimés dans la pratique scientifique occidentale, les critères de signification sont actuellement abandonnés ou confiés à la « conscience » (pas nécessairement toujours scientifique) du commanditaire ou financeur de la recherche.
Le calcul scientifique des critères de signification a pour conséquence mécanique, entre autres effets positifs, la prise en compte de tous les effets secondaires positifs ou nuisibles prévus, prévisibles, possibles, imprévus et imprévisibles de la pratique scientifique.
Le SDCS avait même fait l’objet d’un commentaire sur le site très riche « Automates intelligents ». Je ne sais pas si l’on peut encore retrouver cette information sur leur site mais comme je suis conservatrice, voilà :
Cette proposition de recherche a été formulée par un de nos lecteurs, Emmanuel Leenhardt, qui voudrait mettre en évidence afin de les supprimer les incohérences entre règles de droit. L’ambition n’est pas neuve. La multiplication des textes, dans les droits nationaux ou au niveau international, principalement dans les 4 domaines du droit constitutionnel, droit civil, droit commercial et droit pénal, augmente sans cesse les risques de contradiction ou de déni de droit. Ces contradictions rendent les textes difficiles à comprendre par les citoyens et plus difficiles encore à appliquer par les magistrats. En dehors des travaux classiques de codification et toilettage, peut-on espérer de la part des sciences cognitives et des méthodes collectives de solution de problèmes par conférences de consensus de meilleurs outils pour, dans un premier temps, faciliter la relecture des grands textes en mettant en évidence certains défauts logiques. Ce premier travail permettrait ensuite d’envisager certaines réécritures, à l’occasion de travaux de mise à jour. Notre lecteur le croît, comme il l’explique dans le document ci-dessous. Il prend en exemple la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme . On dira que peu importent les textes car ils ne sont jamais appliqués au pied de la lettre, mais le plus souvent interprétés voire fraudés. Cependant dans les démocraties européennes qui se veulent des Etats de droit, l’argument n’est pas recevable. Plus les règles sont bien faites, mieux elles sont respectées.
Outil pour aborder le mur de la complexité qui nous guette. Si la loi de complexité-conscience nous entraine toujours plus loin dans notre intervention sur notre réalité, notre biotope, notre humanité, ne devrions nous pas nous protéger de nous mêmes? Mais comment ? Peut-être par cette « morale sensitive » et comme nous sommes faillibles peut-être aussi à travers des machines qui seraient comme des béquilles nous permettant d’apprendre à marcher dans la voie lactée? Des machines qui nous diraient par exemple : « attention les gars, en continuant dans cette voie, vous avez 99,999 % de chance de vous autodétruire, nous vous préconisons les solutions suivantes : etc… »
Je ne parle bien entendu pas ici de cette folie que constitue la transhumanité et qui consiste, pour des raisons de tout à l’égo totalitaire, à diluer son humanité dans la machine, chemin qui nous mène tout droit à la station d’épuration. Non je parle ici d’outils, d’alliés conscients de la complexité et de ses conséquences, capables de la calculer dans ses probabilités d’occurrence et de nous guider dans ce maquis dantesque pour passer ce mur de la complexité. En fait un Virgile numérique nous guidant à travers les enfers et nous préparant de façon coadjointe à notre révolution éthique. Ce cybion nous restituera ce que nous lui aurons donné : une carte pour naviguer dans ce brouillard épais et retrouver la lumière en sortant de cette nuit qui se prépare ou du sang, des larmes et des plaies pour l’éternité (à chacun son cercle) s’il est alimenté par le « diable », cet empereur du Léthé.
Et comme le sujet du contact extraterrestre a aussi une résonnance dans nos croyances, je vous propose ce texte de Steven j. Dick[2], malheureusement incomplet, qui date déjà de l’an 2000 mais qui me semble plutôt bien fait et ouvrir sur la perspective d’un XXI iéme spiritualoscientifique. J’ai essayé de traduire rapidement ce texte important (je ne crois pas qu’il soit disponible en français) mais ce n’était pas particulièrement facile.
Chaque vision scientifique du monde traverse de grandes étapes, comme présenté ici concernant les vues cosmologiques du monde. La Galactocentrique qui se rapporte à la localisation périphérique du système solaire par rapport au centre de notre voie lactée. L’Extraterrestre/La Biophysique est la vue du monde qui postule un univers plein de vie. Chaque vision importante du monde a de larges implications, et il en sera ainsi de l’univers biologique qui sera peut-être l’aboutissement de l’évolution cosmique. De bien des manières, l’univers biologique est une extension d’une vue darwinienne du monde, du royaume terrestre au royaume cosmique. Cf Dick « Conséquences du succès de SETI ». San Francisco. Astronomical Society of the Pacific 1995.
http://books.google.fr/books?id=Ve9KPE9djY8C&pg=PA200&lpg=PA200&dq=steven+dick+cosmotheology&source=bl&ots=UuyBIQUhJ1&sig=6YWidJqkkvXKlNLKeEfnrQvLtdI&hl=fr&ei=8r-tTrTkGIXP4QTfooX9Dg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCUQ6AEwAQ#v=onepage&q=steven%20dick%20cosmotheology&f=false
Cosmothéologie
La cosmothéologie consiste à l’utiliser notre connaissance croissante de l’univers pour modifier, étendre ou changer complètement nos théologies actuelles, quelles qu’elles soient. En résumé la cosmothéologie prend en compte ce que nous connaissons du cosmos. Commençons avec quelques principes généraux de toute cosmothéologie, en examinant le rôle possible de Dieu dans la cosmothéologie, et aborder les implications extraterrestres dans la destinée humaine. Finalement, je suggère qu’une feuille de route de la cosmothéologie encouragerait une étude plus systématique.
Les principes de la cosmothéologie.
La cosmothéologie doit être distinguée de l’astrothéologie du 18 ième siècle de Derham[3] dans le fait que la principale portée de la première n’est pas d’offrir une preuve de l’existence de Dieu ou des attributs de dieu, mais d’utiliser la nature pour influencer une large gamme de discussions théologiques. L’histoire du débat sur la vie extraterrestre nous donne quelques idées des éléments d’une cosmothéologie comme perçue par nos prédécesseurs. Bien que nous ne devions pas être paralysés par leurs limites, les problèmes du nouvel univers sont assez clairs pour la Chrétienté, et ils deviendront encore plus clairs pour d’autres religions lorsque leurs attitudes à l’égard de la vie sur les autres mondes deviendront mieux connues. Quels que soient les dogmes d’une religion spécifique, nous offrons 5 principes généraux pour la cosmothéologie :
1 La cosmothéologie doit prendre en compte le fait que l’humanité n’est en aucune façon physiquement centrale dans l’univers ; nous nous trouvons sur une petite planète autour d’une étoile à la périphérie de la galaxie voie lactée. Bien que nous sachions cela depuis maintenant plus d’un siècle, et bien que cela soulève de façon urgente les questions religieuses (et spécialement celle de l’Incarnation) posées dans le sillage de la théorie Copernicienne, cette révélation n’a donné suite à aucun changement de doctrine parmi toute les religions anthropocentriques du monde.
2 La cosmothéologie doit prendre en compte que le fait que l’humanité n’est probablement pas centrale biologiquement. Nous sommes peut-être uniques dans le sens que Loren Eiseley[4] écrivait si poétiquement lorsqu’il disait :
« Nulle part dans tout l’espace ou sur un millier de mondes il y aura des hommes pour partager notre solitude. Il y aura peut-être de la sagesse ; il y aura peut-être de la puissance; quelque part à travers l’espace de grands instruments, maniés par d’étranges organes préhensibles, pourront fixer attentivement et vainement notre nuée flottante de goémon, leurs propriétaires espérant ce que nous espérons. Cependant, nous avons eu notre réponse dans la nature de la vie et dans les principes de l’évolution. Des hommes, ailleurs et au delà, il n’y en aura aucun et pour toujours. [5]
Mais l’unicité de la forme ne nous rend pas central dans l’histoire de l’univers. Ni, comme on pourrait le penser, nous ferait-elle l’objet d’une attention particulière d’une quelconque déité.
3 La cosmothéologie doit prendre en compte le fait que l’humanité est probablement plus près du bas, ou au mieux à mi-chemin, dans la grande chaine des êtres intelligents de l’univers. Ceci résulte de l’âge de l’univers et de la jeunesse de notre espèce. L’univers a plus de dix milliards d’années. Le genre humain évolua il y a seulement deux millions d’années, et l’archaïque homo sapiens il y a seulement 500 000 ans. L’homo sapiens sapiens est considérablement plus jeune que cela, et la civilisation terrestre et son histoire couvrent seulement quelques millénaires. Même en tenant compte du fait que l’univers a eu besoin de milliards d’années pour générer les ingrédients de la vie, si la nature se dirige vers l’intelligence, elle l’a probablement ainsi fait sur de nombreux sites avant que nous arrivions sur la scène[6].
Ceci est certainement pertinent par rapport à la question de notre relation à toute déité universelle.
4 La cosmothéologie doit être radicalement ouverte à toutes les nouvelles conceptions de Dieu, pas nécessairement le Dieu des anciens, ni le Dieu de l’imagination humaine, mais le Dieu chevillé dans l’évolution cosmique, l’univers biologique, et les 3 principes déclarés ci-dessus.
5 La cosmothéologie doit avoir une dimension morale, étendue de façon à inclure toutes les espèces de l’univers- Un grand respect et une estime pour la vie que nous avons du mal à promouvoir sur la Terre. Alors que le défi de ce principe ne devrait pas être sous estimé, il permettra peut-être ainsi de réaliser que l’homo sapiens est un, après tout, malgré les différences superficielles.
Selon moi, les religions s’ajusteront sur ces principes cosmothéologiques car sinon l’alternative est l’extinction. L’ajustement sera plus douloureux pour ces religions monothéistes qui voit l’homme à l’image de Dieu (Judaïsme, Christianisme et Islam), une relation un à un avec un seul seigneur. Cela sera moins dévastateur pour les religions de l’est qui enseignent le salut à travers l’illumination individuelle (Bouddhisme et hindouisme) plutôt qu’à travers un sauveur, ou qui sont de ce monde (Confucianismes) plutôt que d’un autre monde. L’ajustement ne se fera pas dans le monde physique, comme dans le Copernicianisme, ni dans le monde biologique, comme dans le Darwinisme, où l’homme descendit des singes mais resta cependant au sommet du monde terrestre. L’ajustement se produira plutôt dans l’univers biologique, dans lequel les intelligences sont probablement supérieures à nous pour les raisons évoquées ci-dessus.
Un dieu Naturel ? Le rôle de dieu dans la Cosmothéologie.
Il est fort possible qu’en réfléchissant sur les changements des doctrines théologiques de religions particulières nous développions une mentalité de clocher dans notre pensée. Dans le chapitre « sur la signification de la vie » dans un univers biologique, j’écrivis :
« Finalement, l’effet sur la théologie et la religion peut être très différent de tout impact sur les doctrines religieuses étroites qui ont été discutées durant le vingtième siècle. Il se peut qu’en apprenant des religions aliens, les façons dont les aliens se réfèrent aux êtres supérieurs, le champ de la religion terrestre soit grandement étendu selon des voies que nous ne pouvons prévoir. »
Ceci est, en fait, très probable, et nulle part plus que dans notre concept basique de Dieu, qui doit peut-être avoir besoin de subir une transformation radicale. La base de ce nouveau concept pourrait être trouvé dans la discussion sur l’intelligence extraterrestre ; vraiment, d’une certaine façon le SETI peut être vu comme une quête religieuse. Ce n’est pas une caractérisation que les partisans de SETI apprécient, mais le SETI est, après tout, une recherche d’une intelligence supérieure, pour la connaissance (l’omniscience ?), pour la sagesse, et peut-être pour le pouvoir (l’omnipuissance ?). La différence principale est que l’intelligence n’est pas surnaturelle. Ceci nous amène au concept de « Dieu naturel » opposé au Dieu surnaturel du Judéo-Christianisme et des traditions Islamiques.
Le concept de Dieu naturel- un Dieu dans l’univers plutôt qu’en dehors de lui-semble si anormal aux esprits humains (spécialement dans le monde occidental) car nous avons été conditionnés à croire autrement ; vraiment, c’est hérétique à la plupart des religions monothéistes établies. Cette idée d’un Dieu surnaturel est, bien sur, un artefact historique, un produit de l’évolution de la pensée humaine. C’était la grande innovation de la tradition Judaïque, qui commença il y a 4000 ans, de concevoir au fil des siècles un Yahweh unique, omnipotent et surnaturel. Ce concept fut développé dans le contexte de la politique, de l’économie, et des conditions sociales de l’ancien moyen orient. Bien qu’il ait été éprouvé comme un concept résistant et flexible, un Dieu surnaturel n’est pas différent d’autres idées puissantes développées au cours de l’histoire, dans le sens qu’il est utile, persistant, et sujet à changer. De plus en considérant la divergence des idées humaines de Dieu, il n’y a pas de base pour attendre une convergence des idées théistiques par des intelligences d’autres planètes à travers l’univers. A moins, qu’il y ait quelques bases scientifiques pour cela.
La propagation ultérieure de l’idée de ce Dieu surnaturel, et ses réformes dans les traditions Chrétienne et Islamique, ont été le sujet de nombreux livres pendant des siècles. On a de la peine à dire cependant, que l’évolution historique de cette idée, et de son acceptation largement répandue dans les cultures Judaïque, Chrétienne et islamique ne la rend pas pour autant vraie. Pourquoi, pouvons-nous bien nous demander, Dieu ne pourrait-il pas être naturel ? Bien que cela soulève le spectre du panthéisme, le Dieu naturel que nous avons à l’esprit n’est pas le Dieu de Spinoza pour lequel Dieu était présent dans la nature. Notre Dieu naturel est compatible avec le concept d’Einstein, pour qui Dieu « ne joue pas aux dés » ni ne se préoccupe pas du destin et des actions des hommes. Mais le Dieu d’Einstein apparaît comme le monde physique lui-même, avec ses structures infiniment merveilleuses opérant au niveau atomique avec la beauté d’une montre bracelet d’artisan, et au niveau stellaire avec la majesté d’un imposant cyclotron.
Proche de ce que nous désignons par un Dieu naturel se trouve le concept élaboré il y a 15 ans dans un travail apprécié par l’iconoclaste astronome britannique Fred Hoyle. Dans son livre « l’univers intelligent » Hoyle proposa que Dieu puisse être une intelligence supérieure qui connaît le monde, et il utilisa le concept pour expliquer pourquoi l’univers est prévu pour la vie et pourquoi la vie se développe en complexité par rapport à tout ce qui l’entoure, qui tourne au chaos ou au dépérissement. Nous n’avons pas besoin d’accepter cette interprétation pour postuler l’existence d’un Dieu naturel muni de beaucoup de caractéristiques identiques à celles du Dieu du Judaïsme, du Christianisme, et de l’Islam, avec l’exception capitale que le Dieu de la nature est, par définition, ni surnaturel, ni transcendent comme étant en dehors du monde.
Un effet important du concept de Dieu naturel est qu’il a la capacité de réconcilier la science et la religion. Pour ceux qui ont un intérêt particulier dans le Dieu surnaturel de la plupart des religions traditionnelles, c’est peut-être un sacrifice trop important pour une réconciliation. Mais considérons les avantages. Un Dieu naturel est une intelligence dans et du monde, un Dieu s’accommodant des méthodes scientifiques ou du moins accessible par celle-ci. Un Dieu surnaturel intègre un concept que tous les scientifiques rejettent par rapport à leurs sciences. Pour certains, c’est peut-être précisément le point : Que Dieu ne peut-être, et ne devrait pas être, accessible par la science. Mais pour Einstein et beaucoup d’autres scientifiques (peut-être exprimé d’une façon différente pour ces derniers) « le sentiment religieux cosmique est le motif de recherche scientifique le plus noble et le plus fort ».
Un tel changement radical dans le concept de Dieu soulève la question suivante « Dieu est-il nécessaire ? » En d’autres mots, si nous nous « replions » vers un Dieu naturel, pourquoi avoir un Dieu finalement ? Ceci est analogue à la question posée à l’aube de la théorie de la gravitation de Newton : Si la gravitation gardait le système solaire en fonction, quel besoin y avait-il de Dieu ? C’était une question difficile à répondre, mais les Newtoniens répliquèrent en faisant la promotion de la théologie naturelle- L’idée que la beauté de l’univers était le reflet de la beauté et du pouvoir du Créateur. Nous n’avons pas besoin d’adopter une stratégie similaire ; Le fait est que les intelligences extraterrestres avancées pourraient disposer de nombreuses caractéristiques similaires attribuées aujourd’hui au Dieu surnaturel du Judéo-Christianisme et des traditions Islamiques. Des intelligences si avancées pourraient avoir réglé les constantes de la physique, expliquant donc l’énigme du principe anthropique. En principe, elles pourraient même « intervenir dans l’histoire humaine », c’est la loi standard de la foi chrétienne, sans parler des défenseurs des OVNI et des « abductés » par les aliens.
Mais, je me dépêche d’ajouter, il n’y a pas de preuve reconnue d’une intervention alien au niveau cosmique ou terrestre. Il se peut que Dieu soit nécessaire seulement d’un point de vue social ou psychologique ; si c’est le cas, nous pouvons aussi bien avoir un Dieu naturel à l’intérieur du royaume du monde réel, plutôt qu’un surnaturel avec des caractéristiques si souvent à la source de l’agonie personnelle, de la culpabilité et des guerres de religion. Que Dieu soit nécessaire ou pas, il se peut bien qu’un autre millénaire d’évolution de théologie montre la futilité de la division actuelle entre les Cieux et la Terre-les uns la demeure de Dieu, l’autre celle de l’humanité- de la même façon qu’il fallut deux mille ans pour rejeter la dichotomie céleste-terrestre aristotélicienne dans la science. L’idée du saint, du sacré, et du divin, et la recherche d’un autre monde, resteront toutefois probablement comme une partie de la nature humaine.
Le succès du programme SETI dans lequel l’information est échangée permet d’accélérer cette évolution dans la pensée humaine. Dans « l’univers biologique » je spéculais « qu’il est possible que la religion dans un sens universel soit défini comme la recherche sans fin par chaque civilisation d’autres plus évoluées qu’elle. Si cela est vrai, alors SETI est peut être de la science dans la recherche de la religion, et l’astrothéologie (équivalente à la cosmothéologie dans ce passage) est peut être l’ultime réconciliation de la science avec la religion. » Le besoin d’une intelligence supérieure, mais pas surnaturelle, peut rester au cœur de la recherche religieuse, avec le lien entre l’humanité et l’intelligence évoluée radicalement changé en matière des théologies d’aujourd’hui.
Au delà de la Cosmothéologie : La destinée humaine.
Finalement, la théologie s’attelle aux questions de sens et de but, et donc aux questions de notre place dans l’univers. En demandant si nous serons « chez nous dans l’univers », selon les mots de Stuart Kauffman[7], la réponse doit être que nous ne savons pas, car nous ne savons toujours pas où nous nous situons dans la grande chaine du vivant. Nous ne savons rien du bien et du mal dans l’univers dans le contexte des civilisations extraterrestres. Donc, le sens et le but de l’univers ne seront pas connus jusqu’à ce que nous en sachions plus si oui ou non il y a un univers biologique. Le fameux passage du prix Nobel de physique Steven Weinberg selon lequel « plus l’univers semble compréhensible, plus il semble aussi absurde » ne prenait pas en compte les possibilités inhérentes à l’univers biologique. Le sens et le but dans l’univers devraient être certainement très différents selon que nous soyons sa seule vie ou que nous ne soyons qu’une parmi les nombreuses races douées de sensations. Et par conséquent les théologies devraient être très différentes. La destinée humaine devrait être très différente aussi ; si nous sommes seuls, c’est peut-être notre destinée que de remplir l’univers de vie. Si l’intelligence extraterrestre est abondante, c’est alors notre destinée que d’interagir avec cette intelligence, que cela soit pour le bien ou pour le mal, pour la vie qui cherche la vie.
C’est ici que le cinquième principe cosmothéologique vient en jeu. La dimension morale- une révérence et un respect pour l’intelligence extraterrestre qui peut être morphologiquement très différente des formes de vie terrestres- qui lancera certainement un défi à une espèce qui est parvenu à surmonter les différences nationales et raciales superficielles. Si nous sommes sages, l’humanité réalisera que notre espèce est une, une prise de conscience nécessaire avant d’avoir un quelconque espoir d’échanger avec des êtres extraterrestres d’une façon moralement responsable. Que l’intelligence soit rare ou abondante, que la vie soit d’un ordre plus ou moins élevé que l’homo sapiens, la destinée humaine est intimement connectée avec l’évolution cosmique. Notre message premier, confirmé par Arthur C.Clarke, va répétant : Toute théologie qui ignore les faits de l’évolution cosmique compris depuis le dernier siècle fait cela au péril d’être déconnectée de la réalité.
Le chemin au devant :
J’indique que c’est le moment pour nous de considérer sérieusement la cosmotheologie, de voir comment les religions et leurs théologies qui les accompagnent devraient changer à la lumière de ce que nous connaissons maintenant de l’univers, et de ce que nous connaîtrons probablement dans le futur: Nous ne sommes pas les seules créatures vivantes de l’univers, et très probablement pas les plus supérieures, et surement pas uniques de quelque façon que ce soit exception faite de nos renseignements biologiques. Le temps est peut-être même venu pour une théologie totalement nouvelle basée sur un concept de Dieu modifié.
La question est alors comment procéder. Personne ne niera que toutes les discussions passées accouchèrent de suggestions sporadiques, mais pas de cosmothéologies systématiques. Aucun Thomas d’Aquin de la cosmothéologie n’est encore apparu pour réconcilier la doctrine courante avec les nouvelles visions du monde. Il n’est pas évident que cette réconciliation soit notre première besogne. Comme je l’ai suggéré, peut-être que nous devons aller au delà de la théologie courante, faire un pas en arrière et nous demander ce que nous devrions faire si nous recommencions à zéro, étant donné ce que nous connaissons maintenant de l’univers.
Ce n’est pas comme les projets spatiaux avec des échéances, la théologie n’est pas habituée aux feuilles de route pour ouvrir la voie. Mais dans le but d’encourager une discussion systématique, quelque chose d’analogue à la feuille de route pour la cosmothéologie, les grandes lignes des questions importantes et les approches possibles pour y répondre, n’est peut-être pas hors de portée. Dans ce papier j’ai donné des approches possibles de la cosmothéologie en tant qu’historien des sciences. Mais une feuille de route compréhensible doit prendre sa source de beaucoup de points de vue différents. Une aspiration importante pour toute discipline est la discussion systématique sans, toutefois, exclure des idées bien considérées. Il est important que nous envisagions le débat de façon élargie, selon les grandes lignes de quelques feuilles de route, n’hésitant pas à sortir des sentiers battus. Au moins nous pouvons définir les paramètres du problème, remarquer les principales zones de préoccupation, et peut-être établir un agenda pour le futur.
L’année 2000 est le quatre centième anniversaire de la mort de Giordano Bruno, brulé sur un bucher en 1600. Le bucher de Bruno se produisit juste un peu plus de la moitié d’un siècle après l’introduction de la théorie Copernicienne, qui alimenta sa vision du nouvel univers. Nous sommes aujourd’hui à peu près au même point après les premières inspirations d’une nouvelle vision du monde connue comme l’évolution cosmique, les débuts de l’univers biologique. L’anniversaire de Bruno, un symbole de la nécessité pour la science et la religion de s’engager dans des discussions rationnelles à tous les niveaux, est un moment approprié pour faire le point sur les implications du nouvel univers pour la théologie. Bruno sera en train de regarder au dessus de nos épaules collectives, étonné lui même du nouvel univers, mais optimiste que ses implications soient acceptées d’une façon plus rationnelle qu’en son temps, lorsque la vision du monde scientifique prenait naissance en occident. Le pape Jean Paul II donna une impulsion à cela lorsque, à l’occasion du quatre centième anniversaire de la reforme du calendrier grégorien, il écrivit :
« Il est nécessaire que la relation entre la croyance et la science soit constamment renforcée et que tous incidents historiques passés qui peuvent être interprétés comme étant dommageables pour cette relation, soient revus par toutes les parties comme une opportunité de réforme et pour poursuivre une communication plus harmonieuse. En bref, ce doit être le désir sincère de tous d’apprendre de l’histoire de façon à gagner en perspicacité dans la direction positive que nous devons prendre ensemble dans le futur. »
Les leçons de l’histoire et de la science peuvent nous amener plus loin que ce que le pape projetait, mais nous ne devrions pas nous dérober devant la pensée rationnelle.
Pour ceux qui débattraient sur le fait que la théologie excède les frontières de la pensée rationnelle, je termine avec les mots de la fin du magistral «Une histoire de Dieu » de Karen Armstrong :
« Les êtres humains ne peuvent pas supporter le vide et la désolation ; ils remplissent le vide en créant de nouveaux foyers de signification. Les idoles du fondamentalisme ne sont pas de bons substituts de Dieu ; Si nous devons créer une nouvelle foi vibrante au XXI ième siècle, nous devrions peut-être, pondérer l’histoire de Dieu par quelques leçons et avertissements. »
Le cosmos moderne peut servir certainement comme un nouveau foyer de signification ; c’est déjà le cas pour beaucoup, et les nombres sont croissants. Certainement l’histoire de Dieu nous enseigne que le concept persistera, mais qu’il devra être ajusté à nos connaissances de l’univers. L’histoire démontre certainement que la véritable signification de Dieu n’est enterrée dans aucune culture humaine unique, mais dans les meilleurs éléments d’une pensée d’un autre monde dans toutes celles-ci. Dans ce corps de pensée nous devons maintenant ajouter la vision scientifique du monde, dans lequel l’univers, ou le multivers, est assez grand pour…
Pour terminer je vous propose une bizarrerie :
Il y a parfois dans les bouquins traitant du sujet OVNI des informations pour le moins étranges et troublantes. Vous trouverez ci-joint une scan d’une page qui m’a interpellée, notamment la légende associée au premier dessin reprenant des signes pour le moins cabalistique. On peut lire :
Le deuxième dessin et la légende qui l’accompagne semble un peu plus à l’ouest tout en mentionnant cependant une histoire d’antimatière…ce qui en réfléchissant bien n’est pas si idiot que cela.« Sur cette mystérieuse pierre il y a neuf signes et un espace qui pouvait en contenir un autre en plus. En suivant l’ordre de la gauche à la droite et de haut en bas, les significations clés de ces signes sont les suivantes : Opposition et dualisme, harmonie (arc en ciel), zig zag, adaptation, tourbillon, aide, déviation, syntonie, uniformité (mort) et vide (la liberté). Apparemment, ils constituent la base primaire d’un langage « cosmographologique » universel.
Qui sommes nous ? The Who - Won't Get Fooled Again
https://www.youtube.com/watch?v=SHhrZgojY1Q
Alors, besoin d’une révolution pour changer la face de cette mono élite ? une révolution impulsée par un monolithe ? Une chose est sure, il ne s’agit pas de faire du surplace et de changer un tyran par un autre, la révolution dont je parle se situe plutôt dans les circonvolutions de notre encéphale, une révolution de la pensée !
Résister à la barbarie qui s’en vient en s’inspirant du Philosophe Alain.
[1]
Rousseau, un auteur qui porterait à quelques siècles d’intervalle, cette montée de la conscience et de la spiritualité pour venir en aide à une humanité déboussolée ? La révolution des consciences ne serait-elle pas déjà en route ?
La spiritualité de Jean-Jacques Rousseau de Béatrice Arboux.
Aurait-on pu imaginer que la pensée de Jean-Jacques Rousseau n'était peut-être pas tout à fait celle qu'on nous décrit si abondamment dans nos écoles ? Dans cet opus, Béatrice Arboux nous ouvre ainsi à une interprétation proprement ""révolutionnaire"" des idées du grand homme, le concept de base étant que l'être humain, en se connaissant d'abord lui-même, accède alors à une authentique compréhension du monde. Pour appuyer sa démarche, l'auteur procède ici à une mise en parallèle avec la pensée typiquement orientale que personnifie la doctrine du Védanta, où l'homme est lui-même son outil de connaissance de l'univers. Vous assisterez tout au long de ces pages à une brillante réflexion fondée sur la maxime qui fut autrefois gravée sur le frontispice du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l'univers et les dieux ». Le phénomène de la Conscience est considéré comme central dans cet essai, à l'instar de ce qu'ont professé Gurdjieff, Steiner, Graf Durkheim et bien d'autres. Il n'y a ainsi, pour Béatrice Arboux, « [ ] plus de place [pour] la contradiction sociologique fondamentale des civilisations actuelles, qui naît de l'impossibilité de choisir entre Mystique et Cité. La Vie ne peut trouver d'élan que dans la synthèse rationnelle des deux. » C'est là, en d'autres termes, la réconciliation du Vertical et de l'Horizontal. Qu'on le veuille ou non, et par-delà les soubresauts pitoyables d'une certaine civilisation qui se meurt, les nouveaux paradigmes sont en marche !
[2]
Steven J. Dick est un astronome américain, auteur et historien des sciences plus connu pour son travail dans le champ de l’astrobiologie. Il est membre de l’académie internationale d’astronautique. Il a travaillé pour la NASA. Je dirai qu’il doit être particulièrement bien au fait de ces sujets.
[3]
William Derham est un homme d’église et un philosophe naturaliste britannique du XVIII siècle.
http://openlibrary.org/books/OL18087341M/Astro-theology
Voir notamment la partie concernant la pluralité des mondes.
[4]
Loren Eiseley est un anthropologue de l'université de Pennsylvanie, il fut président de l'Institut américain de Paléontologie. Il était particulièrement intéressé par la nature et la cosmologie. A lire « The Unexpected Universe »
[5]
Peut-être pas si nous tenons compte des éléments que j’évoquais précédemment sur la forme humaine qui pourrait constituer une sorte « d’attracteur étrange », une forme vers laquelle convergerait les espèces dans ce chemin vers la complexité/conscience, forme quelque part qui serait à l’image du créateur. Bien entendu l’habit ne fait pas le moine et ce n’est pas parce que les formes se ressemblent que l’être est identique, mais cela pourrait-être l’expression encore une fois de cette équation de l’un et du multiple (cf miroir d’Amoli).
Je me suis toujours demandée si l’être, la conscience n’entretenaient pas une relation réflexive avec la matière, la façonnant à son image et inversement, et ce à plusieurs niveaux d’où l’importance de la géométrie. Mais quelle est l’image de la conscience ?
Une nuée d’oiseaux a t’elle conscience d’elle-même (Swarm intelligence) ?
https://www.youtube.com/watch?v=5OVvJOeUdUs
http://interstices.info/jcms/c_7083/lintelligence-en-essaim-ou-comment-faire-complexe-avec-du-simple
et question subsidiaire, quid de la nuée humaine ?
[6]
[7]
Stuart Alan Kauffman est un biologiste américain (biologie théorique) et un chercheur sur les systèmes complexes concernant l’origine de la vie sur Terre. Il est un des chercheurs connus qui défendent l’hypothèse selon laquelle les systèmes biologiques complexes et les organismes seraient le fruit d’une auto organisation évoluant loin des conditions d’équilibre dynamique. Dans le papier suivant qui fait référence aux travaux de Kauffman on trouve une nouvelle définition de la pensée qui peut-être appliquée aux humains, aux cétacés, aux intelligences artificielles et aux intelligences extraterrestres quels que soient leurs substrats :
« La conscience pourrait-elle être codée dans l’ADN ? »« Penser est l’apparition, la transformation et le stockage dans un esprit ou un cerveau (ou une simulation en lieu et place) de structures transportant de l’information (représentations) d’un type ou d’un autre, comme les pensées, concepts, perceptions, idées, impressions, notions, lois, schémas, images, phantasmes ou représentations sous personnelles. »
Is Your Gut Conscious? Is an Extraterrestrial?
http://journalofcosmology.com/JoC16pdfs/25_Post%20-%20Copy.pdf
- La RatapinhataEquipe du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Lun 07 Nov 2011, 00:53
@M51M51
Qu'est-ce que j'entend par destructuration ? Et bien , en parcourant ce Forum j'ai lu à plusieurs reprise que la "révélation" d'un contact bouleverserait tout, que c'était incompatible avec notre modèle... culturel, religieux, politique etc...
Franchement, je ne vois pas en quoi... vu que les modèles sont déjà en plein effondrement...
On n' est quand même plus dans la société qui brûlait Giordano Bruno.. au moins en Occident, la religion ne joue plus aucun rôle pour la majeure partie de la population, d'ailleurs le pape et ses jésuites ont dit qu'une vie extraterrestre n'était pas incompatible avec la catholicisme...
Pour ce qui est de l'organisation politique de la planète...qu'est-ce que vous voulez que ça change ? A moins qu'on est à faire à des hostiles qui vont armer les uns contre les autres... mais si c'était leur objectif, ils l'auraient déjà fait...
Vous pensez que notre auto-satisfaction occidentale va en prendre un coup ? Qu'on sera humilié intellectuellement , philosophiquement, etc... Je ne sais pas si vous regardez le monde autour de vous, mais en ce qui me concerne, je suis déjà humiliée...
De toute façon, du point de vue des jeunes générations, le monde tel qu'on le gère n'est pas une réussite... et peut-être ne seraient-ils pas mécontents qu'une civilisation avancée les aide à remettre tout d'aplomb...
Un contact, pour quoi faire ? des échanges, du commerce ? si nos visiteurs ne sont pas hostiles, ça ouvrirait des perspectives,... et s'ils sont hostiles, pourquoi aujourd'hui et pas hier ?
Qu'est-ce que j'entend par destructuration ? Et bien , en parcourant ce Forum j'ai lu à plusieurs reprise que la "révélation" d'un contact bouleverserait tout, que c'était incompatible avec notre modèle... culturel, religieux, politique etc...
Franchement, je ne vois pas en quoi... vu que les modèles sont déjà en plein effondrement...
On n' est quand même plus dans la société qui brûlait Giordano Bruno.. au moins en Occident, la religion ne joue plus aucun rôle pour la majeure partie de la population, d'ailleurs le pape et ses jésuites ont dit qu'une vie extraterrestre n'était pas incompatible avec la catholicisme...
Pour ce qui est de l'organisation politique de la planète...qu'est-ce que vous voulez que ça change ? A moins qu'on est à faire à des hostiles qui vont armer les uns contre les autres... mais si c'était leur objectif, ils l'auraient déjà fait...
Vous pensez que notre auto-satisfaction occidentale va en prendre un coup ? Qu'on sera humilié intellectuellement , philosophiquement, etc... Je ne sais pas si vous regardez le monde autour de vous, mais en ce qui me concerne, je suis déjà humiliée...
De toute façon, du point de vue des jeunes générations, le monde tel qu'on le gère n'est pas une réussite... et peut-être ne seraient-ils pas mécontents qu'une civilisation avancée les aide à remettre tout d'aplomb...
Un contact, pour quoi faire ? des échanges, du commerce ? si nos visiteurs ne sont pas hostiles, ça ouvrirait des perspectives,... et s'ils sont hostiles, pourquoi aujourd'hui et pas hier ?
- guillaume.ELégende du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Jeu 10 Nov 2011, 12:53
bonjour,
merci pour le sujet dont je souhaite qu il fasse l effet d une bombe a l interieur de nos consciences.je suis frustré de ne pas pouvoir ,par manque de connaissance,echangé mes idéés avec vous tous. je suis demandeur de vos refflexions.merci encore une fois.
bonne journéé.
merci pour le sujet dont je souhaite qu il fasse l effet d une bombe a l interieur de nos consciences.je suis frustré de ne pas pouvoir ,par manque de connaissance,echangé mes idéés avec vous tous. je suis demandeur de vos refflexions.merci encore une fois.
bonne journéé.
- M51M51Equipe du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Sam 12 Nov 2011, 17:32
Guillaume.E
Merci mais surtout n’hésitez pas à intervenir. Ce sujet mérite l’intervention de chacun avec sa sensibilité et il n’y a pas de parole autorisée. Auriez-vous par hasard un lien quelconque avec cet historien zète qui considère certains faits comme non recevables car trop anciens ?
La Ratapinhata
Lorsqu’à une échelle nanométrique sur un forum rassemblant des personnes déjà sensibilisées au sujet (ce forum par exemple) vous observez les polarisations qu’un brin d’étrangeté vient précipiter, vous comprenez alors que le sujet n’est pas si anodin et qu’il déclenche toute sorte de réactions allant du rejet homéostasique à la croyance radicale (que cela soit dans la science « vraie » type « Science et vie », dans la doctrine sceptique usurpée (cf zètes), dans la croyance « religieuse » aux êtres de lumière type new age, etc). Ce sujet touche aux fondements mêmes de nos constructions de la réalité.
On peut avoir peut-être une première idée des conséquences d’un contact et de l’impact que celui-ci pourrait générer en regardant ce qui s’est passé dans l’histoire de l’humanité lorsque des civilisations se sont rencontrées. Et encore, ces « pilotes » mettaient en relation des civilisations « homogènes » en terme d’origine planétaire (enfin je crois). Pour se documenter sur le sujet, vous pouvez lire le très bon bouquin de Christel Seval « Contacts et Impacts », livre que j’ai déjà cité sur ce fil. Je pense que Christel Seval s’est en fait inspiré des travaux de Robert Jaulin et notamment des ouvrages « La paix blanche : Introduction à l’ethnocide » (féroce réquisitoire contre notre immonde monde marchand et ce totalitarisme rampant qui se masque des vertus démocratiques et qui nous conduit tout droit au néant) et « L’univers des totalitarismes »ou essai d’ethnologie du « non-être ». Ces deux ouvrages sont à mon avis deux pierres angulaires pour la compréhension de ces phénomènes du contact.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1972_num_13_4_2115
Le plus dramatique dans cette « paix blanche », c’est le nettoyage au karsher via la sainte trinité « intérêts, marché, monothéisme imposé » de la diversité sociale et culturelle humaine. Ces communautés humaines toutes différentes et qui ont chacune développé leur « être au monde » se trouvent embarquer sur le train de la « modernité » pour mieux converger vers cet horizon du champ des totalitarismes. Cet appauvrissement culturel et social est dramatique car dans ces exemples vivants de communautés humaines se trouvent peut-être éparpillés les recettes et ferments d’un contact réussi avec l’altérité. Leur disparition réduit d’autant notre richesse collective et par voie de conséquence nos champs des possibles (solutions) dans cette problématique du contact.
A titre d’exemple de problématique qui peuvent se poser et pour rejoindre le côté spirituel évoqué lors de la précédente intervention, l’historien Jason T. Kuznicki nous dit que si nous avons de bonnes raisons de penser que certaines notions de spiritualité sont partagées à travers les différentes civilisations de l’univers, elles peuvent l’être d’une façon différente de celles terrestres. Pour prendre un exemple plus terre à terre si j’ose dire, Kuznicki dans « The Inscrutable Names of God : The Jesuit Missions of New France as a Model for SETI-Related Spiritual Questions » cite le cas du premier contact entre les jésuites français et les Montagnais, Hurons et Iroquois dans ce qui est maintenant la partie Est du Canada. Les jésuites s’attendaient à ce que leurs interlocuteurs conçussent l’âme comme immortelle et unitaire. Au contraire, les Iroquois voyaient les personnes comme ayant plusieurs attributs différents et séparés, ce que les jésuites voyaient eux comme un tout unifié dans une âme unique, avec les transformations de ces âmes se produisant à des périodes variées et de façons différentes. De façon similaire, ce que la plupart des religions nord américaines appellent le « Grand Esprit », d’une certaine façon analogue à dieu, est plus probablement le résultat de croyances syncrétiques ultérieures qu’une représentation fidèle de la spiritualité originelle indienne.
Finalement, Kuznicki note que même dans les descriptions communes du monde, les catégories indigènes et européennes transportent avec elles des hypothèses philosophiques sur la nature des objets, des actions auxquels elles se réfèrent. Kuznicki conclut que dans une communication interstellaire aussi, les catégories qui semblent fondamentales à une culture peuvent très bien ne pas être même conçues par l’autre! Si deux branches de l’humanité avec un héritage génétique partagé ont de telles difficultés à se comprendre dans une relation directe, nous devrions nous attendre à un chemin pavé d’embuches et de confusion dans notre relation avec les intelligences extraterrestres. Il en découlerait certainement des perturbations importantes qui contribueraient, quelque part, à la « clochardisation » de l’humanité.
En êtes-vous vraiment certaines ? Peut-être que les buchers ont pris une autre forme parfois moins violente mais tout aussi efficace et il y a effectivement des places plus calmes que d’autres. Quant à la religion, je n’ai vraiment pas le sentiment que tout le monde s’en fout sauf à limiter votre raisonnement peut-être au catholicisme.
La religion catholique est intéressante car elle semble avoir pris un virage ces derniers temps concernant la problématique de la vie extraterrestre. Cette religion n’est peut-être pas condamnée, comme on le lit trop souvent, en cas de révélation. En effet, « l’incarnation » de la « divinité » (sans préjuger en aucune façon de la réalité que pourrait recouvrir ce mot) pourrait faire partie d’une étape standard de l’évolution de chaque système planétaire. Etrangement on trouve cette idée encore une fois dans les fameux courriers décriés.
Concernant l’état du monde, je partage votre humiliation mais je pense que vous l’aviez déjà noté dans mes propos.
L’année 1947 est une année singulière dans l’histoire de l’ufologie car elle est celle qui a été marquée par deux des évènements emblématiques de l’histoire des OVNI :
L’observation par Kenneth Arnold de neuf objets volants singuliers près du Mont Rainier dans l’état de Washington, le 24/06/1947.
L’affaire de Roswell où le 04/07/1947 William Mac Brazel découvre des débris sur ses terres.
Quel n’a pas été mon étonnement de constater qu’en ce début d’année 1947, dans l’hebdomadaire paraissant le jeudi, « le monde illustré », on trouve, un semestre jour pour jour avant l’affaire Roswell, dans l’édition du 04/01/1947, un article intitulé « La vie dans l’espace » du journaliste Alexandre Ananoff [0] qui fut un précurseur remarquable et un éclaireur de cette nouvelle branche « l’astronautique ». Il reconnut notamment très tôt le génie de Konstantin Tsiolkovski qui mériterait vraiment d’être réhabilité tant son apport dans le domaine qui nous concerne est significatif et précurseur. Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous cet article, qui même s’il est émaillé de quelques perles liées aux connaissances de l’époque, est d’une modernité qui me laisse pantois ! Le dieu hasard sans doute…
Je milite en faveur d’un accès direct aux articles scientifiques sans pour autant passer par le filtre de journalistes qui de façon consciente ou inconsciente caviardent l’information importante pour la rendre plus conforme « aux croyances du moment, comme par exemple ici où l’on nous dit en substance : il y a peut-être de la vie dans l’univers mais ce n’est que dans quelques dizaines d’années que nous aurons la réponse ». Je crois qu’Internet, loin d’être une ressource dédiée aux détraqués en tout genre, pédophiles et consorts, régulièrement dénoncé par nos médias est avant tout un fantastique outil de connaissance et de communication (Jusqu’à quand ?) Afin d’apporter de l’eau à mon moulin je vous propose de comparer l’article de « Futura Science » concernant une publication récente, qui a déjà été évoquée sur ce site:
https://www.forum-ovni-ufologie.com/t13976-extraterrestres-leurs-lampadaires-pourraient-trahir-leur-presence
et la publication originale que je me suis permise de traduire rapidement. Bonne lecture.
Progrès récents en matière de détection.
http://arxiv.org/pdf/1110.6181v1
Une autre idée intéressante est évoquée dans l’article, en conclusion. La possibilité qu’un de ces objets de la ceinture de Kuiper soit en fait une ancienne planète qui se trouvait dans la zone habitable autour du soleil, sur laquelle s’est développé la vie intelligente. Elle a subi une perturbation gravitationnelle qui l’a propulsée dans la ceinture de Kuiper mais elle viendrait refaire surface de temps en temps. Une formule est même donnée et je me suis appliquée à calculer le temps nécessaire au retour de cette « Nemesis », car il faut bien appeler un chat un chat : Si je ne me suis pas trompée, un peu moins de 16 000 ans pour une distance Dmax de 1000 AU !
Enfin l’article donne un panorama assez exhaustif des observatoires existants et à venir que je me permets de vous restituer ici car ils me semblent tous d’une importance clé dans ce sujet du contact. Avec cette évolution exponentielle des techniques qui va révolutionner notre vision de l’univers, sans être visionnaire, on peut estimer que la révélation (si l’information nous est communiquée) est à prévoir dans les dix prochaines années. Je suis impatiente de voir comment nos pseudo-sceptiques vont retourner leur veste et quelles contorsions « intellectuelles » ils vont devoir pratiquer.
Tout d’abord un blog à surtout suivre de très près :
http://www.ps1sc.org/blog/
Relation magnitude absolue Diamètre :
http://www.minorplanetcenter.org/iau/lists/Sizes.html
GUIDEBOOK ON ENERGY EFFICIENT ELECTRIC LIGHTING FOR BUILDINGS
http://lightinglab.fi/IEAAnnex45/guidebook/guidebook_summary_report.pdf
Observatoires :
http://pan-starrs.ifa.hawaii.edu/public/home.html
http://www.lsst.org/lsst/
http://www.eso.org/public/teles-instr/e-elt.html
Observatoires radio ultra sensibles :
http://gmrt.ncra.tifr.res.in/
http://www.lofar.org/
http://www.mwatelescope.org/
http://astro.berkeley.edu/∼dbacker/eor/
et ensuite indiquer PAPER dans le champ search et sélectionner le premier lien donné.
Observatoires à venir :
Opérationnel dans les 10 ans qui viennent:
http://www.gmto.org/
http://www.tmt.org/
http://www.jwst.nasa.gov/
http://www.jwst.nasa.gov/videos_general_3.html
http://www.esa.int/esaSC/120382_index_0_m.html
http://planetquest.jpl.nasa.gov/TPF/tpf index.cfm
[0]
Alexandre Ananoff (1910-1992) Ecrivain et conférencier d'origine russe, né à Tbilissi, en Géorgie, il contribua largement à faire connaître l'astronautique naissante.
Enthousiasmé par la lecture des écrits du précurseur russe Konstantin Tsiolkovski, il consacre plus de trente ans de sa vie à la promotion des activités spatiales auprès de la communauté scientifique et du grand public.
[1]
http://www.defenseindustrydaily.com/8M-for-Astronomy-Asteroid-Assessment-04828/
Merci mais surtout n’hésitez pas à intervenir. Ce sujet mérite l’intervention de chacun avec sa sensibilité et il n’y a pas de parole autorisée. Auriez-vous par hasard un lien quelconque avec cet historien zète qui considère certains faits comme non recevables car trop anciens ?
La Ratapinhata
Qu'est-ce que j'entend par destructuration ? Et bien , en parcourant ce Forum j'ai lu à plusieurs reprise que la "révélation" d'un contact bouleverserait tout, que c'était incompatible avec notre modèle... culturel, religieux, politique etc...
Franchement, je ne vois pas en quoi... vu que les modèles sont déjà en plein effondrement...
Lorsqu’à une échelle nanométrique sur un forum rassemblant des personnes déjà sensibilisées au sujet (ce forum par exemple) vous observez les polarisations qu’un brin d’étrangeté vient précipiter, vous comprenez alors que le sujet n’est pas si anodin et qu’il déclenche toute sorte de réactions allant du rejet homéostasique à la croyance radicale (que cela soit dans la science « vraie » type « Science et vie », dans la doctrine sceptique usurpée (cf zètes), dans la croyance « religieuse » aux êtres de lumière type new age, etc). Ce sujet touche aux fondements mêmes de nos constructions de la réalité.
On peut avoir peut-être une première idée des conséquences d’un contact et de l’impact que celui-ci pourrait générer en regardant ce qui s’est passé dans l’histoire de l’humanité lorsque des civilisations se sont rencontrées. Et encore, ces « pilotes » mettaient en relation des civilisations « homogènes » en terme d’origine planétaire (enfin je crois). Pour se documenter sur le sujet, vous pouvez lire le très bon bouquin de Christel Seval « Contacts et Impacts », livre que j’ai déjà cité sur ce fil. Je pense que Christel Seval s’est en fait inspiré des travaux de Robert Jaulin et notamment des ouvrages « La paix blanche : Introduction à l’ethnocide » (féroce réquisitoire contre notre immonde monde marchand et ce totalitarisme rampant qui se masque des vertus démocratiques et qui nous conduit tout droit au néant) et « L’univers des totalitarismes »ou essai d’ethnologie du « non-être ». Ces deux ouvrages sont à mon avis deux pierres angulaires pour la compréhension de ces phénomènes du contact.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1972_num_13_4_2115
Le plus dramatique dans cette « paix blanche », c’est le nettoyage au karsher via la sainte trinité « intérêts, marché, monothéisme imposé » de la diversité sociale et culturelle humaine. Ces communautés humaines toutes différentes et qui ont chacune développé leur « être au monde » se trouvent embarquer sur le train de la « modernité » pour mieux converger vers cet horizon du champ des totalitarismes. Cet appauvrissement culturel et social est dramatique car dans ces exemples vivants de communautés humaines se trouvent peut-être éparpillés les recettes et ferments d’un contact réussi avec l’altérité. Leur disparition réduit d’autant notre richesse collective et par voie de conséquence nos champs des possibles (solutions) dans cette problématique du contact.
A titre d’exemple de problématique qui peuvent se poser et pour rejoindre le côté spirituel évoqué lors de la précédente intervention, l’historien Jason T. Kuznicki nous dit que si nous avons de bonnes raisons de penser que certaines notions de spiritualité sont partagées à travers les différentes civilisations de l’univers, elles peuvent l’être d’une façon différente de celles terrestres. Pour prendre un exemple plus terre à terre si j’ose dire, Kuznicki dans « The Inscrutable Names of God : The Jesuit Missions of New France as a Model for SETI-Related Spiritual Questions » cite le cas du premier contact entre les jésuites français et les Montagnais, Hurons et Iroquois dans ce qui est maintenant la partie Est du Canada. Les jésuites s’attendaient à ce que leurs interlocuteurs conçussent l’âme comme immortelle et unitaire. Au contraire, les Iroquois voyaient les personnes comme ayant plusieurs attributs différents et séparés, ce que les jésuites voyaient eux comme un tout unifié dans une âme unique, avec les transformations de ces âmes se produisant à des périodes variées et de façons différentes. De façon similaire, ce que la plupart des religions nord américaines appellent le « Grand Esprit », d’une certaine façon analogue à dieu, est plus probablement le résultat de croyances syncrétiques ultérieures qu’une représentation fidèle de la spiritualité originelle indienne.
Finalement, Kuznicki note que même dans les descriptions communes du monde, les catégories indigènes et européennes transportent avec elles des hypothèses philosophiques sur la nature des objets, des actions auxquels elles se réfèrent. Kuznicki conclut que dans une communication interstellaire aussi, les catégories qui semblent fondamentales à une culture peuvent très bien ne pas être même conçues par l’autre! Si deux branches de l’humanité avec un héritage génétique partagé ont de telles difficultés à se comprendre dans une relation directe, nous devrions nous attendre à un chemin pavé d’embuches et de confusion dans notre relation avec les intelligences extraterrestres. Il en découlerait certainement des perturbations importantes qui contribueraient, quelque part, à la « clochardisation » de l’humanité.
On n'est quand même plus dans la société qui brûlait Giordano Bruno.. au moins en Occident, la religion ne joue plus aucun rôle pour la majeure partie de la population, d'ailleurs le pape et ses jésuites ont dit qu'une vie extraterrestre n'était pas incompatible avec la catholicisme...
En êtes-vous vraiment certaines ? Peut-être que les buchers ont pris une autre forme parfois moins violente mais tout aussi efficace et il y a effectivement des places plus calmes que d’autres. Quant à la religion, je n’ai vraiment pas le sentiment que tout le monde s’en fout sauf à limiter votre raisonnement peut-être au catholicisme.
La religion catholique est intéressante car elle semble avoir pris un virage ces derniers temps concernant la problématique de la vie extraterrestre. Cette religion n’est peut-être pas condamnée, comme on le lit trop souvent, en cas de révélation. En effet, « l’incarnation » de la « divinité » (sans préjuger en aucune façon de la réalité que pourrait recouvrir ce mot) pourrait faire partie d’une étape standard de l’évolution de chaque système planétaire. Etrangement on trouve cette idée encore une fois dans les fameux courriers décriés.
Concernant l’état du monde, je partage votre humiliation mais je pense que vous l’aviez déjà noté dans mes propos.
L’année 1947 est une année singulière dans l’histoire de l’ufologie car elle est celle qui a été marquée par deux des évènements emblématiques de l’histoire des OVNI :
L’observation par Kenneth Arnold de neuf objets volants singuliers près du Mont Rainier dans l’état de Washington, le 24/06/1947.
L’affaire de Roswell où le 04/07/1947 William Mac Brazel découvre des débris sur ses terres.
Quel n’a pas été mon étonnement de constater qu’en ce début d’année 1947, dans l’hebdomadaire paraissant le jeudi, « le monde illustré », on trouve, un semestre jour pour jour avant l’affaire Roswell, dans l’édition du 04/01/1947, un article intitulé « La vie dans l’espace » du journaliste Alexandre Ananoff [0] qui fut un précurseur remarquable et un éclaireur de cette nouvelle branche « l’astronautique ». Il reconnut notamment très tôt le génie de Konstantin Tsiolkovski qui mériterait vraiment d’être réhabilité tant son apport dans le domaine qui nous concerne est significatif et précurseur. Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous cet article, qui même s’il est émaillé de quelques perles liées aux connaissances de l’époque, est d’une modernité qui me laisse pantois ! Le dieu hasard sans doute…
« Tout cet univers n’est pas unique dans la nature, et nous devons croire qu’il y a, dans d’autres régions de l’espace d’autres terres, d’autres êtres et d’autres hommes… ». Ainsi s’exprimait Lucrèce il y a 2000 ans. Aujourd’hui encore le curieux se pose la même question sans pouvoir y répondre.
Si l’on reconnaît en chaque étoile un Soleil immense éclairant des systèmes planétaires analogue au nôtre, on admettra que la question de l’habilité des planètes étend le problème puisque dès lors, la vie n’est plus limitée à notre infime univers mais qu’elle se situe jusque sur les lointaines terres du ciel.
Telle qu’elle se présente communément, la question pose deux problèmes :
Le premier est de savoir si la vie telle que nous la concevons, animale ou végétale, peut exister sur les planètes de notre système présentant des analogies avec la Terre ;
Le second : sur des planètes offrant au Terrien des conditions inhabituelles de vie, des êtres de conformation spéciale peuvent-ils trouver refuge ? Pour répondre à la première question nous recourrons à la Science ; pour la seconde, à l’imagination et à la logique.
Mais peut-on, en vérité, parler de la vie sur les autres mondes sans l’avoir d’abord étudiée sur Terre ? Pour brève qu’elle soit, cette étude nous montrera combien variée est la vie et divers les milieux où elle se manifeste.
La physico-physiologie, l’anatomie comparés et la paléontologie mettent en évidence, entre l’homme et l’animal, les différences uniquement quantitatives. L’homme crée des barrières, soit pour satisfaire son orgueil, soit pour rendre certains phénomènes plus explicites, barrières qui s’évanouissent devant la Science. Cette vérité devient surtout évidente lorsqu’on descend aux espèces inférieures.
Ces êtres microscopiques constitués d’une seule cellule, les Flagellés, ont des caractéristiques aussi bien animales que végétales. Aussi les naturalistes crurent-ils tourner la difficulté en les classant en deux catégories : les Flagellés-animaux (Zooflagellés), les Flagellés-plantes(Phytoflagellés), division qui s’est avérée insuffisante lors de la découverte d’espèces qui, au cours de leur cycle vital, passent d’une catégorie à l’autre.
Ceci nous montre la précarité et l’insuffisance de classifications qui demeurent arbitraires.
En descendant l’échelle des êtres, nous arrivons aux sources mêmes de la vie. Tout le monde connaît les Bactéries, êtres extrêmement simplifiés et de très petite taille (de l’ordre d’un millième de millimètre), dont l’importance biologique est considérable. En dépit de leur petitesse, les Bactéries ont encore une structure définie, une organisation. Elles se composent d’un grand nombre de molécules et ont les mêmes constituants chimiques que les autres cellules.
Depuis quelques années – et surtout depuis la découverte du microscope électronique, les biologistes étudient avec intérêt des êtres plus petits encore : les infra-microbes. L’un d’entre eux, le virus filtrant, a même pu être photographié ; il est la cause de certaines maladies (rage, variole, poliomyélite). Ces êtres infimes, qui ne peuvent pas être cultivés en laboratoire, résistent à la dessiccation. A cette échelle, une organisation comparable à celle des bactéries n’est plus possible ; l’analyse chimique montre qu’ils contiennent encore de l’acide thymo-nucléique, des protéines et des glucides, mais n’ont plus d’activité respiratoire et fermentaire. « Et pourtant, nous dit M. Dragesco, ils ont les caractères de la vie puisqu’ils se reproduisent et se transmettent ».
Les Bactériophages sont encore plus extraordinaires ; leur taille varie de 100 à 8 millions de millimètre ; ils détruisent les bacilles et résistent à une température de 75°, à l’acétone, à l’alcool, à l’éther et à la dessiccation ; ils nous amènent donc à la conception d’une organisation cellulaire simplifiée à l’échelle moléculaire.
Il y a mieux encore : Les protéines-Virus qui sont les agents des viroses, maladies de certaines plantes. Aussi petites que les Bactériophages, les Protéines-Virus ont pu être obtenues cristallisées ; leurs cristaux restent virulents après quinze recristallisations successives. Elles ont un poids moléculaire énorme, sont solubles dans l’alcool et l’acétone et se multiplient comme tout être vivant. On a même pu provoquer une mutation, c’est à dire une race de virus à propriétés changées par l’action des rayons X. Les mutants avaient des propriétés chimiques différentes.
Les infra-microbes font donc la liaison entre les molécules et les êtres vivants. « La nature passe insensiblement des formes animées aux inanimées »…disait Aristote il y a 2000 ans ; nous ne pouvons pas mieux conclure aujourd’hui.
M. Dragesco affirme que « la différence entre la vie et la non-vie dépend de la complexité structurale ». Un des mérites de la biologie moderne est précisément d’avoir supprimé la barrière qui séparait la vie du monde physico-chimique. Au fond, le critère le plus général pour définir la vie est le suivant : oxydation de matières organiques avec libération d’énergie.
Dans ces conditions l’apparition de la vie sur une planète est une des phases de l’évolution géochimique de l’astre en question.
Les biologistes considèrent que les êtres vivants-tout au moins sur Terre- se sont formés à partir de la photosynthèse de l’aldéhyde formique, grâce au rayonnement ultra violet. Par la suite, l’élimination de l’oxygène arrêta l’ultra-violet, nocif à la vie des cellules. Les premiers êtres vivants se sont développés dans les océans chauds, qui contenaient de l’oxygène, du CO2 et de l’ammoniac. Par la suite la vie évolua et les conditions changèrent. L’atmosphère devint de plus en plus riche en oxygène et la température baissa.
Plusieurs conditions semblent nécessaires au maintien de cette vie. M. Dragesco considère que les êtres vivants ont d’abord besoin d’aliments.
Mais pour que la vie se maintienne sur une planète, de nombreuses conditions sont nécessaires. Outre les aliments, la plupart des êtres exigent des composés organiques synthétisés par d’autres cellules. Heureusement les végétaux se contentent de produits plus simples : eau, carbone, azote et sels minéraux. L’eau, l’acide carbonique et l’azote sont indispensables à l’entretien des êtres organisés supérieurs.
La plupart des êtres vivants ont besoin aussi de respirer ; par conséquent l’atmosphère de la planète doit contenir de l’oxygène et de l’ozone pour empêcher les radiations ultraviolettes d’arriver au sol.
La chaleur est indispensable. L’adaptation est pourtant fort réduite dans le cas des températures élevées, les êtres supérieurs ne pouvant supportés de températures dépassant 60° ; en somme, nous pouvons admettre que les êtres vivants ne résistent qu’à des températures comprises entre -31° et +90°.
Quant à la pression, cet agent physique semble jouer un rôle assez effacé.
En somme, pour être renseigné sur l’habitabilité d’une planète, il faut se documenter au préalable sur ses principales caractéristiques.
Des corps célestes se trouvant dans notre voisinage, tels Venus et Mars, semblent réunir tous les suffrages. Pourquoi ? Parce que la température de Venus ne paraît pas excéder + 64° ; elle est localement atténuée par des montagnes de 80 000 m de haut ; la présence d’eau permet d’admettre l’existence de végétation ; son atmosphère en effet ne diffère de la nôtre que par une très forte proportion de gaz carbonique, ce qui n’est pas incompatible avec l’existence de végétaux utilisant ce gaz carbonique pour leur fonction chlorophyllienne.
Les conditions qui règnent à la surface de Mars s’opposent à la survie d’êtres constitués comme nous ; elles ne sont pas défavorables à l’existence d’une végétation assez abondante dans certaines régions, ainsi qu’à l’épanouissement d’une vie animale spécialement adaptée au climat.
Si ces deux planètes présentent des analogies avec la Terre, un grand nombre d’autres sont bien différentes. Ainsi la température calculée pour Jupiter, d’après le rayonnement que cette planète reçoit du soleil, est de -210° ; sur ce monde glacé il n’y en a pas moins un océan, des continents- plus exactement d’immenses îles flottant à la dérive-une atmosphère agitée. Mais cet un océan de méthane sur lequel flottent des continents d’ammoniac solidifiés ; l’atmosphère est formée outre les vapeurs de méthane, d’azote et d’hydrogène. Ainsi les conditions physico-chimiques sont elles différentes de celles qui régissent notre globe. Des êtres vivants peuvent-ils malgré cela y exister ?
Si chaque être ne peut vivre que dans des conditions bien déterminées, le principe même de la vie est absolument indépendant des conditions physico-chimiques ; il réclame seulement la présence d’un grand nombre de ces conditions en un même lieu…Le docteur Lefébure considère en effet que des systèmes doués de catalyse, d’osmose, de cristallisation, peuvent aussi bien pousser sur des rochers d’ammoniac baignés dans des vagues de méthane que les algues qui croissent sur nos côtes terrestres.
En effet, comme les organismes sont constitués d’association de cellules, chaque cellule, selon cette théorie, est formée d’un grand nombre de systèmes organiques, simples, présentant le cycle de croissance limitée, - reproduction illimitée. Ce sera un des grands enseignements de l’Astronautique d’infirmer ou de confirmer cette théorie par la découverte d’êtres vivants sur diverses planètes.
Si donc on admet l’existence d’être vivants dans des conditions totalement différentes des nôtres, peut-on en dégager les caractéristiques ?- Morphologiques, sans aucun doute. On voit que, malgré des différences physico-chimiques profondes entre les planètes, leur forme extérieure est à peu de chose près semblable.
Si Jupiter est plus aplati aux pôles que la Terre, c’est minime comparativement à la température par exemple. La morphologie apparaît donc comme un élément stable. Et ce qui est vrai pour les astres l’est également en biologie. Ainsi il existe dans les eaux chaudes et sulfureuses de Barèges une bactérie ; elle est la seule à pouvoir croître et se multiplier à une telle température et dans une telle proportion de soufre. Or, dans les conditions habituelles, elle meurt. Sa morphologie est simplement celle d’une grosse bactérie et rien dans sa forme ne permettrait de soupçonner qu’elle vit dans des conditions anormales. Là encore la morphologie apparaît plus constante que les caractéristiques physico-chimiques. Il est donc fort possible, comme le conclut le docteur Lefébure, que les êtres vivant sur d’autres planètes ne soient pas tellement différents par leurs formes des êtres vivant sur terre. En outre l’aspect extérieur de tous les animaux est à peu près symétrique par rapport à un plan vertical médian. On voit mal pourquoi cette loi qui découle des meilleures conditions d’équilibre pour des êtres doués de locomotion ne serait pas vraie sur les mondes les plus lointains.
Enfin, en zoologie nous savons que tous les êtres possèdent obligatoirement trois éléments essentiels : tête, tronc, membres.
La tête est généralement ovoïde, les membres seront rectilignes, du moins longilignes. La tendance sphéroïde réalisée au maximum dans l’œil, la longiligne dans les doigts de l’espèce humaine, ces deux polarités morphologiques paraissant liées d’une part à la fonction sensitive, d’autre part à la fonction motrice. Il y a tout lieu de supposer que cette loi n’est pas seulement terrestre parce que résultant de nécessités mécaniques ; et s’il y a des êtres sur d’autres planètes, ils doivent posséder également des yeux, puisque toutes les planètes sont éclairées et que ces yeux sont sphériques, des membres et des doigts, qui seraient longilignes. Par contre les caractères secondaires-coloration par exemple-seront très variés et imprévisibles, dépendant du chimisme local.
En guise de conclusions nous pensons amusant de reproduire ci-dessous le résultat des savants calculs de sir Thomas Dick, publiés en 1837, sur la population disséminée à travers notre système solaire.
Je milite en faveur d’un accès direct aux articles scientifiques sans pour autant passer par le filtre de journalistes qui de façon consciente ou inconsciente caviardent l’information importante pour la rendre plus conforme « aux croyances du moment, comme par exemple ici où l’on nous dit en substance : il y a peut-être de la vie dans l’univers mais ce n’est que dans quelques dizaines d’années que nous aurons la réponse ». Je crois qu’Internet, loin d’être une ressource dédiée aux détraqués en tout genre, pédophiles et consorts, régulièrement dénoncé par nos médias est avant tout un fantastique outil de connaissance et de communication (Jusqu’à quand ?) Afin d’apporter de l’eau à mon moulin je vous propose de comparer l’article de « Futura Science » concernant une publication récente, qui a déjà été évoquée sur ce site:
https://www.forum-ovni-ufologie.com/t13976-extraterrestres-leurs-lampadaires-pourraient-trahir-leur-presence
et la publication originale que je me suis permise de traduire rapidement. Bonne lecture.
Progrès récents en matière de détection.
http://arxiv.org/pdf/1110.6181v1
Résumons nous. Nous disposons dès aujourd’hui des capacités techniques pour détecter des objets de la ceinture de Kuiper qui disposeraient d’un éclairage artificiel similaire à celui utilisé sur la Terre. Cette recherche consiste simplement à suivre dans la durée les objets de cette ceinture de Kuiper et corréler leur distance versus leur magnitude. Une loi simple et rapide permet de faire la différence entre un éclairement artificiel et un éclairement naturel correspondant à la réflexion de la lumière solaire. Des phénomènes parasites peuvent perturber l’interprétation mais ceux-ci ne résistent pas à une observation suivie et régulière des objets. Une fois un candidat potentiel détecté, des observations complémentaires avec de grands télescopes pourront être menées afin de prendre des spectres et déterminer la nature exacte du rayonnement. Enfin une écoute radio ultra sensibles prendra le relai à l’aide des observatoires GMRT, LOFAR, MWA, et PAPER. En fait, au moins un observatoire au monde a commencé cette recherche et il s’agit justement de l’observatoire Pan-Starrs dont l’un des prototypes est rentré en service en juin 2006 et qui a terme devrait comprendre 4 télescopes au total. Je m’étais toujours demandée pourquoi l’USAF [1] participait au financement de cette ressource (participation qui n’est plus aussi clairement affichée sur leur site que par le passé) invoquant tour à tour la détection de satellites et la caractérisation de leurs orbites (et pourquoi pas la détection des OVNI avec un tel engin), la protection de la planète par un système de détection anticipée des NEOs (un des objectifs affichés), l’utilisation de ces mêmes NEOs en tant « qu’armes naturelles » (ici j’extrapole mais les mêmes techniques qui permettent de dévier un caillou peuvent être mises à profit pour faire de ces mêmes cailloux des armes fantastiques), la cartographie de notre banlieue stellaire dans une optique prochaine de voyage interstellaire (j’extrapole aussi mais je crois bien que nous ne sommes pas si loin de cet « eldorado » et les préparatifs sont déjà en route en matière de cartographie. Car ce n’est pas le tout de savoir se déplacer, encore faut-il se repérer une fois sur place). Je crois que l’on peut rajouter sans peine la surveillance et la détection potentielle de visiteurs dans notre banlieue Terrestre via des techniques proches de celles évoquées et décrite dans cette récente publication.Détection technique d’objets éclairés artificiellement en dehors du système solaire et au delà.
Les télescopes optiques terrestres et les investigations peuvent détecter des objets artificiellement éclairés comparables en brillance totale à une ville terrestre dans les faubourgs du système solaire. Les paramètres orbitaux des objets de la ceinture de Kuiper (KBOs) sont régulièrement mesurés pour atteindre une précision inférieure au millième. Ici nous proposons de mesurer la variation du flux observé F de tels objets en les reliant aux changements de leur distance orbitale D. Les objets éclairés par la lumière du soleil montreront une courbe logarithmique alpha qui est équivalente à (dlogF/dlogD) =-4 alors que les objets éclairés artificiellement devraient montrer alpha = -2. Si des objets avec alpha = -2 sont trouvés, des observations ultérieures avec des grands télescopes pourront mesurer leurs spectres pour déterminer s’ils sont illuminés par un éclairage artificiel. Cette méthode ouvre une nouvelle fenêtre dans la recherche des civilisations extraterrestres. La recherche peut être étendue au delà du système solaire avec de nouvelle génération de télescopes au sol et dans l’espace, qui seraient capables de détecter la modulation de phase due à des éclairages artificiels très forts sur la face nocturne des planètes lorsqu’elles orbitent autour de leurs étoiles mères.
La recherche d’intelligence extraterrestre (SETI) a été principalement conduite dans la bande radio (Wilson, 2001 ; Tarter, 2001 ; Shostak et al., 2011), avec en marge une attention aux signaux exotiques dans le domaine optique (Howard et al., 2007 ; Horowitz et al., 2001) et dans le domaine thermal infrarouge (Dyson, 1960). Les cibles usuelles des observations radio SETI ont été les signaux potentiels de balise diffusés intentionnellement par une autre civilisation pour signaler sa présence comme la « fuite » de radiation, produite par la communication ou d’autres buts (par exemple le radar).
Comme les technologies évoluent sur Terre, les attentes concernant les signaux extraterrestres plausibles changent. Par exemple, le pouvoir radio émissif de la Terre a décliné de façon importante durant les décades récentes compte tenu de l’utilisation des câbles, des fibres optiques et des autres avancées dans les technologies de la communication, indiquant qu’écouter les civilisations avancées distantes pourrait être plus difficile que ce qui était pensé auparavant (Forgan et Nichol 2011).
Ici nous sommes guidés plutôt par la notion selon laquelle les créatures biologiques préfèrent probablement tirer avantage de l’éclairage naturel fourni par l’étoile autour de laquelle orbite leur planète mère. Dès que de telles créatures développent la technologie nécessaire, il leurs serait naturel d’éclairer artificiellement l’objet qu’ils habitent durant ses phases nocturnes.
Notre civilisation utilise deux classes de base pour l’éclairage : Le thermique (les ampoules incandescentes) et le quantique (lumière émise par les diodes(LEDs) et les lampes fluorescentes). De telles sources artificielles d’éclairage ont des propriétés spectrales différentes de la lumière solaire. Le spectre des lumières artificielles sur les objets lointains devrait les distinguer de l’éclairage des sources naturelles, comme de telles émissions seraient très rares dans les conditions thermodynamiques naturelles présentent à la surface d’objets relativement froid. Du coup, l’éclairage artificiel peut servir comme un réverbère qui montre l’existence de technologies extraterrestres et donc de civilisations. Ces techniques sont-elles réalistes pour rechercher la fuite d’éclairage artificiel dans la bande optique ?
Il est pratique de normaliser tout éclairage artificiel en unité de flux de 1% de l’éclairage solaire quotidien de la Terre, fterrestre est équivalent à 1%(Lsolaire/4piD2terrestre) = 1,4 104 erg s-1, ou Dterrestre = 1,5 1013 cm équivalent à une unité astronomique qui est la distance Terre-Soleil. Grossièrement parlant, cette unité correspond à l’éclairage d’un bureau brillamment éclairé ou celui fourni par le soleil sur la Terre au moment du lever ou du coucher dans un ciel clair.
2 Eclairage des objets de la ceinture de Kuiper.
Nous examinons en premier la faisabilité de cette nouvelle technique du SETI à l’intérieur du système solaire, qui offre les meilleurs candidats pour détecter intrinsèquement des sources de lumière faibles.
Le flux observé provenant de la lumière solaire clairsemée d’un objet situé à une distance D >> une unité astronomique bascule comme D -4. Donc, le flux d’un objet qui est éclairé artificiellement à un niveau de f terrestre devrait être plus important que le flux du au réfléchissement de la lumière solaire par un facteur de (A/1%)-1 (D/1 AU)2, ou A est l’albédo (coefficient de réflexion) d’un objet au soleil.
Plus de mille petits corps ont déjà été découverts à une distance allant de 30 à 50 unités astronomiques, connus comme la ceinture de Kuiper du système solaire(Petit et al., 2011). Le nombre connu d’objets de la ceinture de Kuiper (KBOs) va s’accroître d’un ou deux ordres de magnitude pendant la prochaine décade à travers les programmes Pan-STARRS et LSST. Les tailles des KBOs connus (entre 1 - 1000 km) sont généralement déduites à partir d’un albédo de référence (Grundy et al,2005) de A proche de 4 à 10 %. (L’albédo d’un KBO peut quelquefois être calibré plus fidèlement en se basant sur les mesures de son émission thermique infrarouge.) Pour A = 7 % et la distance D de 50 unités astronomiques, un objet artificiellement éclairé comme f terrestre serait plus brillant par un facteur 360 par rapport à l’éclairage par la lumière du soleil. Ceci implique qu’une surface illuminée au flux terrestre fterrestre devrait fournir le même flux observé F qu’un objet éclairé par la lumière du soleil à cette distance, si c’est le cas, équivalent à racine carré (360) = 19 fois plus petit en taille. Exprimé autrement, une surface éclairée de la même façon que le flux terrestre de 53 km (comparable à l’échelle d’une ville importante) devrait apparaître plus lumineuse qu’un objet de 1000 km qui réfléchit la lumière du soleil avec A = 7 %. Comme des objets de 1000 km ont déjà été trouvés à des distances supérieures à 50 unités astronomiques, nous en déduisons que nos télescopes existants et les surveillances pourraient détecter la lumière artificielle d’une région suffisamment lumineuse, grossièrement de la taille d’une ville terrestre, situé sur un KBO.
Un éclairage artificiel plus faible d’un facteur epsilon < 1 comparable au standard de « 1 % de la lumière du jour sur Terre » représenté par f terrestre, devrait baisser le flux observé du même facteur, puisque les niveaux des flux observés F sont proportionnels à epsilon. Par conséquent, l’objet de taille équivalente nécessité par l’éclairage artificiel pour produire le même flux observé suite à l’éclairage par la lumière du soleil, devrait s’accroître de epsilon -1/2. Cependant, les télescopes existants pourraient détecter des régions faiblement éclairées (epsilon voisin de 1 %) de la taille de centaines de km à la surface d’un gros KBOs.
L’éclairage artificiel courant sur la face nocturne de la Terre a une magnitude absolue dans la bande r d’environ 43,5 (correspondant à 1,7 * 10 13 lumens produits par environ 2*10 12 Watts de puissance électrique). Les télescopes existants pourraient voir la face artificiellement éclairée de la Terre à une distance d’environ 1000 AU, où la brillance de la lumière solaire diffuse et l’éclairage artificiel (aux niveaux courants) sont tout à fait par hasard, à peu près égaux. Une mégapole terrestre d’aujourd’hui, comme Tokyo par exemple, a une magnitude absolue de 47,9 dans la bande r avec des magnitudes apparentes de 16,2 à la distance de une unité astronomique, 23,7 à 30 AU, 26,3 à 100 AU et 31,3 (environ équivalent aux plus faibles objets détectés par le Télescope à champ ultra profond Hubble) à 1000 AU.
Donc, les observatoires astronomiques optiques existants sont capables de détecter l’éclairage artificiel à des niveaux couramment employés sur Terre pour des constructions extraterrestres supposées de la taille d’une mégapole terrestre ou plus grande à la frontière du système solaire.
3 Une signature Flux-Distance de l’éclairage artificiel.
Les paramètres orbitaux des objets de la ceinture de Kuiper (KBOs) sont mesurés régulièrement avec une précision inférieure au millième grâce aux observations astrométriques (Petit et al., 2011). Une méthode simple et robuste mais très efficace pour identifier les objets éclairés artificiellement consiste à mesurer la variation du flux observé F comme une fonction de sa distance changeante D au cours de son orbite. Les objets éclairés par la lumière du soleil montreront une courbe logarithmique avec alpha identique à (dlogF/dlogD) = -4 alors que les objets éclairés artificiellement devraient montrer un alpha egal à -2. La précision photométrique nécessitée de plus d’un pourcent pour de telles mesures (sur une échelle de temps de plusieurs années) peut être facilement atteinte par les télescopes modernes.
Si les objets avec alpha = -2 sont découverts, des observations de suivi avec de longues durées d’exposition sur des télescopes de 8 à 10 m peuvent déterminer leur spectres et tester si ils sont éclairés par un éclairage artificiel thermique (incandescent) ou par des sources de lumière LED ou à fluorescence. Une recherche de suivi complémentaire avec des signaux radiaux artificiels peut être menée avec les observatoires radio (Loeb et Zaldarriaga, 2007), comme le GMRT, LOFAR, MWA, et PAPER, qui devraient être capables de détecter des émissions radio de niveaux extrêmement faibles avec les standards terrestres courants.
Les KBOs varient en brillance pour des raisons autres que leur distance changeante par rapport à la Terre et au soleil. En particulier, un angle de vue changeant (dû principalement au mouvement orbital de la Terre) peut conduire à des changements dans les contributions provenant d’une retro-diffusion cohérente, d’ombre de surface (Rabinowitz et al., 2007 ; Schaefer et al., 2009), et d’éjection de gaz ; la rotation d’objets de formes non sphériques ou des variations de l’albédo de surface peuvent produire des variations à court terme (typiquement quelques heures à un jour) ; et pour quelques objets l’occultation par un compagnon binaire peut aussi contribuer à une variabilité assez rapide. Pour ces raisons, il devra être avantageux de suivre la brillance des KBO fréquemment et pour une période de plusieurs années de façon à moyenner et éliminer les autres contributions à la variabilité et permettre à la tendance séculaire liée au changement de distance d’émerger. Heureusement, LSST (Ivezic et al.,2008) obtiendra des données complètes et de très haute qualité de cette nature précisément pour d’autres buts sans rapport et plus conventionnels. Aussi, le programme que nous proposons peut identifier les KBO (ou les astéroïdes) candidats par un suivi intensif sans aucun investissement additionnel de ressources observationnelles.
Nous notons que les lumières artificielles pourraient aussi varier sur des courtes périodes, lié à leurs mises en marche, dû au rayonnement, ou dû à l’apparition et la disparition de taches lumineuses sur le limbe des objets en rotation.
4 Conclusions
Des KBOs éclairés artificiellement près d’autres étoiles pourraient émaner de civilisations. En particulier, quelques petits corps peuvent avoir voyagé de la ceinture de Kuiper dans l’espace interstellaire après avoir été éjectés dynamiquement par d’autres systèmes planétaires (Moro-Martin et al.,2009). Ces objets peuvent être reconnus par leurs orbites hyperboliques. Une origine encore plus hypothétique pour les KBOs éclairés artificiellement implique des objets composés de rock, d’eau et de glace (astéroïdes ou planètes de faible masse) qui furent originellement dans la zone habitable du soleil, développèrent une vie intelligente, et furent plus tard éjectés par diffusion gravitationnelle avec d’autres planètes (comme la Terre et Jupiter) dans des orbites hautement excentriques. De telles orbites passent la plupart de leur temps à leur plus grande distance (revirement), Dmax. Si cette distance correspond à la ceinture de Kuiper, alors la dernière fois que ces objets passèrent près de la Terre c’était il y a plus de 500*( Dmax/100 AU)3/2 années, avant que l’âge moderne de la science et de la technologie ne commença sur Terre.
Les générations suivantes de télescopes terrestres (EELT, GMT et TMT) ainsi que les télescopes spatiaux (JWST, Darwin, et TPF) seront capables de rechercher les éclairages artificiels des planètes extra-solaires (Riaud et Schneider, 2007). La recherche de la modulation de phase orbitale (temps) du flux observé provenant de l’éclairage artificiel de la face nocturne de Planètes similaires à la Terre lorsqu’elles orbitent autour de leur étoile serait-elle d’un intérêt particulier ?
Une détection photométrique préliminaire grand champ pourrait être améliorée par l’utilisation de filtres à bande étroite qui seraient accordés aux caractéristiques spectrales des sources de lumière artificielles (comme les LEDs). Pour que cette signature soit détectable, le côté nuit doit avoir un éclat artificiel comparable à l’éclairage naturel de la face diurne. Clairement, la civilisation extraterrestre correspondante devrait employer des éclairages artificiels plus brillants et plus étendus que ce que nous utilisons aujourd’hui puisque le contraste global entre le côté jour et le côté nuit est un facteur de 6*105 par rapport à la Terre aujourd’hui.
Une autre idée intéressante est évoquée dans l’article, en conclusion. La possibilité qu’un de ces objets de la ceinture de Kuiper soit en fait une ancienne planète qui se trouvait dans la zone habitable autour du soleil, sur laquelle s’est développé la vie intelligente. Elle a subi une perturbation gravitationnelle qui l’a propulsée dans la ceinture de Kuiper mais elle viendrait refaire surface de temps en temps. Une formule est même donnée et je me suis appliquée à calculer le temps nécessaire au retour de cette « Nemesis », car il faut bien appeler un chat un chat : Si je ne me suis pas trompée, un peu moins de 16 000 ans pour une distance Dmax de 1000 AU !
Enfin l’article donne un panorama assez exhaustif des observatoires existants et à venir que je me permets de vous restituer ici car ils me semblent tous d’une importance clé dans ce sujet du contact. Avec cette évolution exponentielle des techniques qui va révolutionner notre vision de l’univers, sans être visionnaire, on peut estimer que la révélation (si l’information nous est communiquée) est à prévoir dans les dix prochaines années. Je suis impatiente de voir comment nos pseudo-sceptiques vont retourner leur veste et quelles contorsions « intellectuelles » ils vont devoir pratiquer.
Tout d’abord un blog à surtout suivre de très près :
http://www.ps1sc.org/blog/
Relation magnitude absolue Diamètre :
http://www.minorplanetcenter.org/iau/lists/Sizes.html
GUIDEBOOK ON ENERGY EFFICIENT ELECTRIC LIGHTING FOR BUILDINGS
http://lightinglab.fi/IEAAnnex45/guidebook/guidebook_summary_report.pdf
Observatoires :
http://pan-starrs.ifa.hawaii.edu/public/home.html
http://www.lsst.org/lsst/
http://www.eso.org/public/teles-instr/e-elt.html
Observatoires radio ultra sensibles :
http://gmrt.ncra.tifr.res.in/
http://www.lofar.org/
http://www.mwatelescope.org/
http://astro.berkeley.edu/∼dbacker/eor/
et ensuite indiquer PAPER dans le champ search et sélectionner le premier lien donné.
Observatoires à venir :
Opérationnel dans les 10 ans qui viennent:
http://www.gmto.org/
http://www.tmt.org/
http://www.jwst.nasa.gov/
http://www.jwst.nasa.gov/videos_general_3.html
http://www.esa.int/esaSC/120382_index_0_m.html
http://planetquest.jpl.nasa.gov/TPF/tpf index.cfm
[0]
Alexandre Ananoff (1910-1992) Ecrivain et conférencier d'origine russe, né à Tbilissi, en Géorgie, il contribua largement à faire connaître l'astronautique naissante.
Enthousiasmé par la lecture des écrits du précurseur russe Konstantin Tsiolkovski, il consacre plus de trente ans de sa vie à la promotion des activités spatiales auprès de la communauté scientifique et du grand public.
[1]
http://www.defenseindustrydaily.com/8M-for-Astronomy-Asteroid-Assessment-04828/
- guillaume.ELégende du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Mar 15 Nov 2011, 12:25
bonjour,
m51m51:
Auriez-vous par hasard un lien quelconque avec cet historien zète qui considère certains faits comme non recevables car trop anciens ?
non,dsl.
m51m51:
Auriez-vous par hasard un lien quelconque avec cet historien zète qui considère certains faits comme non recevables car trop anciens ?
non,dsl.
- La RatapinhataEquipe du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Mar 15 Nov 2011, 23:39
@M51M51:
Merci pour ces infos... donc, si j'ai bien compris tous ces observatoires en chantier , dont un des buts avoués est la mise en évidence de phénomènes artificiels (lumière..) sont la preuve que la communauté scientifique, en toute discrétion, tient pour acquis que la recherche d'une vie intelligente extraterrestre est un sujet respectable... et pas seulement une obsession de farfelus enthousiastes et rêveurs...
Merci pour ces infos... donc, si j'ai bien compris tous ces observatoires en chantier , dont un des buts avoués est la mise en évidence de phénomènes artificiels (lumière..) sont la preuve que la communauté scientifique, en toute discrétion, tient pour acquis que la recherche d'une vie intelligente extraterrestre est un sujet respectable... et pas seulement une obsession de farfelus enthousiastes et rêveurs...
- M51M51Equipe du forum
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Sam 03 Déc 2011, 00:38
Le Seti est une langue utilisée en Papouasie nouvelle Guinée parlée par environ 164 personnes. Si l’on prenait une image et si l’on comparait la Terre à l’univers, pensez-vous que les messages envoyés par cette tribu au monde entier (l’univers) seraient compréhensibles?
Guillaume.E :
Merci pour ces précisions.
La Ratapinhata :
« On the likelihood of non-terrestrial artifacts in the Solar »
http://arxiv.org/abs/1111.1212
http://arxiv.org/pdf/1111.6131v1
Il est important d’associer ces deux articles car ils se répondent comme dans un jeu de miroir… d’Amoli peut-être ?
Quelques exemples ? Prenez dans ce dernier papier la page 2, on trouve à la fin du paragraphe 2.1 une estimation du nombre de SRPs (acronyme pour Self Replicating Probes ou les sondes spatiales susceptibles de s’auto répliquer plus communément appelées sondes auto réplicantes de Von Neumann. Elles n’ont pas le vent en poupe en ce moment, l’auteur se payant même le luxe d’établir un « formule de Drake » [Le nombre de sondes Nr est égal à Ns*fr*nr*Gr où Ns est le nombre total de sociétés stellaires en incluant les colonies, fr la fraction de ces sociétés qui envoient des SPRs, nr le nombre de missions initiés et Gr la fraction de la galaxie que chaque mission atteint] pour en estimer le nombre dans nos parages). Lisons le passage (traduction rapide) :
Mais si vous pensez à des sondes de taille métrique voir plus petites (et pourquoi pas nanométrique ?) en référence au premier papier ou aux UFOs, est-ce vraiment si absurde, ne devrait-on pas être dans la fourchette d’estimation?
Le papier de Keith est par ailleurs très intéressant car il évoque la possibilité d’une colonisation de la galaxie par ce qui est appelé « une intelligence informatisée », en fait l’association d’une intelligence artificielle et des entités qui l’ont fait naitre (modèles récents d’exploration galactique par Bjork, Corra et Morrales[1]). Ce ne serait donc pas uniquement des sondes automatiques que nous pourrions rencontrer mais aussi leurs propriétaires et leurs cymbions numériques (des « petites tasses » de connaissances numériques autonomes et douées de libre arbitre). On pourrait d’ailleurs se demander si ces cymbions ne se connecteraient pas de temps en temps à notre web sous quelques pseudos anodins histoire de prendre la température évolutive des sociétés humaines.
Ce papier offre un autre idée pertinente appelée « light cage » ou cage de lumière. En fait, selon l’auteur, deux paramètres antagonistes viennent jouer sur la taille de la sphère d’expansion d’une société d’ETI dans la galaxie. Le taux d’expansion dans la galaxie et le taux de croissance de sa densité de population (supposé être exponentiel ici). Lorsque la croissance exponentielle de la population ne peut plus être compensée par l’exploration de nouveaux territoires [monde clos versus mythe de la frontière] la société s’effondre. N’est ce pas un peu ce que nous vivons ici, en ce moment, sur Terre? D’où peut-être l’importance d’un changement de système ?)
Selon l’auteur, la seule façon d’éviter la catastrophe serait de passer d’une croissance exponentielle (vous savez ce moteur de la sacro sainte consommation…) à une croissance logistique (je ne sais pas trop ce qu’il entend par là mais je crois comprendre qu’il s’agit d’une croissance contrôlée voir d’une décroissance si cela est nécessaire)
En faisant l’hypothèse d’une croissance annuelle de 1 % et une sphère initiale de la taille de la Terre, McInnes[2] à partir d’une vitesse d’expansion de l’ordre de 0,05 c (une estimation assez commune à partir de vaisseaux interstellaires propulsés par la fusion type Dedalus[3]) calcule que le rayon de la « cage de lumière » sera de l’ordre de 15 années lumière atteinte en 7000 ans avant que la société ne collapse (ce qui avec 52 étoiles dans une sphère de 15 al de diamètre autour du soleil donne finalement assez peu de possibilités). Cette colonisation ressemblera à un arbre, un graphe (d’ou peut-être l’importance de la théorie des graphes concernant ce sujet, encore une piste donnée par les courriers décriés) ou plutôt un rhizome pour rebondir sur un terme évoqué au début de ce fil. Mc Innes explique donc le paradoxe de Fermi par cette expansion limitée qui se termine avec l’effondrement de la société mère. Le modèle de croissance exponentielle est dans ce cas le cœur du problème et il n’est pas impossible qu’une des étapes préalables à une expansion stellaire d’une ETI(en tout cas de l’humanité) soit la remise aux oubliettes de ce modèle au profit d’une croissance « intelligente » et contrôlée dans le berceau de cette civilisation avant même qu’elle ne parte à la conquête des étoiles (Haqq-Misra et Baum, 2009).
Un peu plus loin, l’auteur du papier évoque la possibilité d’un singleton galactique (je reviendrai un peu plus tard sur cette notion que je trouve féconde) les autres civilisations devenant des satellites du singleton avec une très relative autonomie.
Enfin l’auteur développe un concept novateur qu’il nomme l’IBT, acronyme pour l’Interstellar Transportation Bandwidth que l’on pourrait traduire en français par la bande passante du transport interstellaire et qui est en fait le nombre d’entités (généralisons) passant d’un système stellaire à un autre par unité de temps. L’auteur fait l’hypothèse que cet IBT (finalement très peu de monde se déplace) est suffisamment faible pour protéger chaque système stellaire de la pression de ses voisins. Le ITB pourrait être en fait une réelle limite à la pression sociale interstellaire. Une civilisation galactique pourrait donc mourir sans pour autant infecter (encore faudrait-il s’entendre sur la signification de cette infection d’un point de vue psychologique et sociologique d’une espèce extraterrestre, et en disant cela je me rends compte de la mélasse conceptuelle dans laquelle je m’ébroue en employant des notions finalement très anthropocentriques) ses proches voisins et de donner à l’échelle de la Terre l’exemple intéressant de l’île de Pâques, qui était trop isolée du reste du monde et du fait n’a pas eu « l’opportunité » de transmettre son « échec » de civilisation au reste de la planète.
En page 11et 12, Jean Curnonix trouvera une critique du papier de Bezsudnov et Snarskii, je passe car c’est un peu technique.
Ce que je trouve plus intéressant est le commentaire en fin de page 12 et qui rejoint le problème de la détection de l’autre papier que je me permets de traduire rapidement :
Bonne lecture. En attendant le cadeau de Noël en préparation et pour indiquer une des pistes probables pour la suite de ce sujet tant je pense qu’il nous faut appuyer sur le champignon (non pas atomique) mais de la révélation pour contrebalancer les tendances thanatoniques , je vous propose cette charade
Mon premier est la première lettre de l’alphabet Grec.
Mon deuxième désigne le loup en anglais
Mon troisième ne va pas vite ou est une composante indispensable de mon ordinateur
Mon tout est un moteur de connaissances et de savoir.
Accompagnée de cette statistique sans plus de commentaire.
Réponse :
http://www.wolframalpha.com/
[0]
https://www.facebook.com/haqqmisra
http://arxiv.org/pdf/0906.0568
http://keithwiley.com/resume.shtml
[1]
http://arxiv.org/abs/astro-ph/0701238
http://arxiv.org/abs/0907.0345
Cotta, C., Morales, A., 2009. A computational analysis of galactic exploration with space probes: Implications for the fermi paradox. Journal of the British Interplanetary Society 62, 82–88.
http://www.lcc.uma.es/~ccottap/publications.html
[2]
http://strathprints.strath.ac.uk/view/author/465821.html
McInnes, C., 2002. The light cage limit to interstellar expansion. Journal of the British Interplanetary Society 55, 279–284.
http://www.centauri-dreams.org/?p=8130
[3]
http://en.wikipedia.org/wiki/Project_Daedalus
Guillaume.E :
Merci pour ces précisions.
La Ratapinhata :
Effectivement et vous ne croyez pas si bien dire. Pour compléter et étayer mes propos voici encore deux articles très récents, un de Jacob Haqq-Misra et Ravi Kumar Kopparapu[0] venant évaluer la probabilité de détecter des objets artificiels non terrestres dans le système solaire (je vous livre la traduction rapide des conclusions de l’article)Merci pour ces infos... donc, si j'ai bien compris tous ces observatoires en chantier, dont un des buts avoués est la mise en évidence de phénomènes artificiels (lumière..) sont la preuve que la communauté scientifique, en toute discrétion, tient pour acquis que la recherche d'une vie intelligente extraterrestre est un sujet respectable... et pas seulement une obsession de farfelus enthousiastes et rêveurs...
« On the likelihood of non-terrestrial artifacts in the Solar »
http://arxiv.org/abs/1111.1212
et un de Keith B.Wiley intitulé « The Fermi Paradox, Self-Replicating Probes, and the Interstellar Transportation Bandwidth ».Si d’autres civilisations technologiques existent vraiment dans la galaxie, alors nous devons admettre la possibilité qu’ils aient peut-être choisi d’explorer à distance notre système solaire en utilisant des sondes sans pilote. De telles sondes sont envisagées pour l’exploration humaine des système stellaires proches et devraient avoir une taille limite de 1 à 10 mètres. Bien que nous puissions être capables d’écarter la surface de la Terre comme un site qui abriterait actuellement ces NTAs (Non Terrestrial Artifact), le reste du système solaire n’a pas été exploré avec une résolution suffisante pour trouver de telles sondes, si en fait elles existent. L’exploration continue de la lune et des surfaces martiennes accroitra lentement notre confiance en l’absence de NTAs, de même d’autres missions du système solaire qui examinent de près les corps planétaires (par exemple la sonde Huygens se posant sur Titan), gravitationnellement stable aux points de Lagrange, ou les débris de la ceinture d’astéroïdes. Les analyses de données de satellites en orbite, tel que LRO, peuvent aussi aider à contraindre cette probabilité en recherchant des anomalies thermiques ou compositionnelles qui sont compatibles avec la présence d’une NTA. Néanmoins, l’immensité de l’espace implique qu’il faudra quelque temps avant que même des objets proches puissent être assimilés à des NTAs.
En présentant cette analyse, nous n’essayons pas d’argumenter que la recherche de NTAs dans notre système solaire doivent bénéficier d’une quelconque préférence par rapport aux autres missions astronomiques plus conventionnelles. Notre intention est de présenter un cadre dans lequel nous pouvons estimer la complétude de notre recherche des NTAs, qui augmentera inévitablement comme nous continuons à explorer la lune, Mars, et d’autres régions proches de l’espace. La découverte de technologie extraterrestre devrait certainement être une des trouvailles les plus importantes de l’histoire de l’humanité ; même si cette technologie n’était pas fonctionnelle, elle nous donnerait quelques certitudes que la vie – l’intelligence- s’est développée ailleurs. Avec des endroits si nombreux pour des sondes observationnelles si petites qu’elles pourraient se cacher dans notre arrière cour nous devons garder les yeux bien ouverts.
http://arxiv.org/pdf/1111.6131v1
Il est important d’associer ces deux articles car ils se répondent comme dans un jeu de miroir… d’Amoli peut-être ?
Quelques exemples ? Prenez dans ce dernier papier la page 2, on trouve à la fin du paragraphe 2.1 une estimation du nombre de SRPs (acronyme pour Self Replicating Probes ou les sondes spatiales susceptibles de s’auto répliquer plus communément appelées sondes auto réplicantes de Von Neumann. Elles n’ont pas le vent en poupe en ce moment, l’auteur se payant même le luxe d’établir un « formule de Drake » [Le nombre de sondes Nr est égal à Ns*fr*nr*Gr où Ns est le nombre total de sociétés stellaires en incluant les colonies, fr la fraction de ces sociétés qui envoient des SPRs, nr le nombre de missions initiés et Gr la fraction de la galaxie que chaque mission atteint] pour en estimer le nombre dans nos parages). Lisons le passage (traduction rapide) :
Lorsque nous complétons l’équation selon les estimations haute et basse, cela mène à une valeur de Nr entre 100 et 100 milliards de SPRs (de sondes !) dans notre système solaire en ce moment. L’absurdité de ce résultat souligne l’énorme bazard du paradoxe de Fermi et démontre pourquoi beaucoup de partisans optimistes de la cause ETI ont fui les plus modestes considérations en matière de SRPs.
Mais si vous pensez à des sondes de taille métrique voir plus petites (et pourquoi pas nanométrique ?) en référence au premier papier ou aux UFOs, est-ce vraiment si absurde, ne devrait-on pas être dans la fourchette d’estimation?
Le papier de Keith est par ailleurs très intéressant car il évoque la possibilité d’une colonisation de la galaxie par ce qui est appelé « une intelligence informatisée », en fait l’association d’une intelligence artificielle et des entités qui l’ont fait naitre (modèles récents d’exploration galactique par Bjork, Corra et Morrales[1]). Ce ne serait donc pas uniquement des sondes automatiques que nous pourrions rencontrer mais aussi leurs propriétaires et leurs cymbions numériques (des « petites tasses » de connaissances numériques autonomes et douées de libre arbitre). On pourrait d’ailleurs se demander si ces cymbions ne se connecteraient pas de temps en temps à notre web sous quelques pseudos anodins histoire de prendre la température évolutive des sociétés humaines.
Ce papier offre un autre idée pertinente appelée « light cage » ou cage de lumière. En fait, selon l’auteur, deux paramètres antagonistes viennent jouer sur la taille de la sphère d’expansion d’une société d’ETI dans la galaxie. Le taux d’expansion dans la galaxie et le taux de croissance de sa densité de population (supposé être exponentiel ici). Lorsque la croissance exponentielle de la population ne peut plus être compensée par l’exploration de nouveaux territoires [monde clos versus mythe de la frontière] la société s’effondre. N’est ce pas un peu ce que nous vivons ici, en ce moment, sur Terre? D’où peut-être l’importance d’un changement de système ?)
Selon l’auteur, la seule façon d’éviter la catastrophe serait de passer d’une croissance exponentielle (vous savez ce moteur de la sacro sainte consommation…) à une croissance logistique (je ne sais pas trop ce qu’il entend par là mais je crois comprendre qu’il s’agit d’une croissance contrôlée voir d’une décroissance si cela est nécessaire)
En faisant l’hypothèse d’une croissance annuelle de 1 % et une sphère initiale de la taille de la Terre, McInnes[2] à partir d’une vitesse d’expansion de l’ordre de 0,05 c (une estimation assez commune à partir de vaisseaux interstellaires propulsés par la fusion type Dedalus[3]) calcule que le rayon de la « cage de lumière » sera de l’ordre de 15 années lumière atteinte en 7000 ans avant que la société ne collapse (ce qui avec 52 étoiles dans une sphère de 15 al de diamètre autour du soleil donne finalement assez peu de possibilités). Cette colonisation ressemblera à un arbre, un graphe (d’ou peut-être l’importance de la théorie des graphes concernant ce sujet, encore une piste donnée par les courriers décriés) ou plutôt un rhizome pour rebondir sur un terme évoqué au début de ce fil. Mc Innes explique donc le paradoxe de Fermi par cette expansion limitée qui se termine avec l’effondrement de la société mère. Le modèle de croissance exponentielle est dans ce cas le cœur du problème et il n’est pas impossible qu’une des étapes préalables à une expansion stellaire d’une ETI(en tout cas de l’humanité) soit la remise aux oubliettes de ce modèle au profit d’une croissance « intelligente » et contrôlée dans le berceau de cette civilisation avant même qu’elle ne parte à la conquête des étoiles (Haqq-Misra et Baum, 2009).
Un peu plus loin, l’auteur du papier évoque la possibilité d’un singleton galactique (je reviendrai un peu plus tard sur cette notion que je trouve féconde) les autres civilisations devenant des satellites du singleton avec une très relative autonomie.
Enfin l’auteur développe un concept novateur qu’il nomme l’IBT, acronyme pour l’Interstellar Transportation Bandwidth que l’on pourrait traduire en français par la bande passante du transport interstellaire et qui est en fait le nombre d’entités (généralisons) passant d’un système stellaire à un autre par unité de temps. L’auteur fait l’hypothèse que cet IBT (finalement très peu de monde se déplace) est suffisamment faible pour protéger chaque système stellaire de la pression de ses voisins. Le ITB pourrait être en fait une réelle limite à la pression sociale interstellaire. Une civilisation galactique pourrait donc mourir sans pour autant infecter (encore faudrait-il s’entendre sur la signification de cette infection d’un point de vue psychologique et sociologique d’une espèce extraterrestre, et en disant cela je me rends compte de la mélasse conceptuelle dans laquelle je m’ébroue en employant des notions finalement très anthropocentriques) ses proches voisins et de donner à l’échelle de la Terre l’exemple intéressant de l’île de Pâques, qui était trop isolée du reste du monde et du fait n’a pas eu « l’opportunité » de transmettre son « échec » de civilisation au reste de la planète.
En page 11et 12, Jean Curnonix trouvera une critique du papier de Bezsudnov et Snarskii, je passe car c’est un peu technique.
Ce que je trouve plus intéressant est le commentaire en fin de page 12 et qui rejoint le problème de la détection de l’autre papier que je me permets de traduire rapidement :
Enfin, l’auteur insiste sur le fait que nous devrions aussi chercher en dehors de notre galaxie…et que finalement parmi les 3 possibilités de recherche qui nous sont offertes : le système solaire, à l’intérieur de la galaxie, hors de notre galaxie nous avons privilégié jusqu’à présent la deuxième instance qui finalement est celle qui donnerait le résultat le moins probant compte tenu de ce concept d’IBT ! Nous devrions donc privilégier les programmes de recherche visant la recherche d’ETI à l’intérieur du système solaire et en dehors de notre galaxie et de proposer de s’intéresser en particulier aux galaxies spirales qui se trouvent bien au dessus du plan de la voie lactée comme par exemple M31, M33, NGC300, NGC2403, M51(ce n’est pas une blague), M81, M101 et beaucoup d’autres !La théorie la plus convaincante à ce jour qui permet l’existence d’ETI intragalactique est celle de Freitas qui explique que des sondes exploratrices pourraient très bien avoir atteint notre système solaire et que nous avons surestimé la facilité de les détecter (Jr., 1983&). Cette théorie impose encore des restrictions sur la nature des ETI, en cela quelle permettrait de s’adapter à quelques SRPs non détectés, il n’est pas clair comment elle pourrait supporter les millions de SRPs potentielles (décrites en paragraphe 2.1). De même, cette théorie exclut strictement la colonisation envahissante car nous pouvons tous être d’accord qu’un tel effort ne nous a pas atteint(est-ce vraiment sûr ?). Néanmoins, c’est incontestable et a des implications pour les programmes futurs de SETI : Nous devrions chercher de façon plus agressive à l’intérieur de notre système solaire.
Bonne lecture. En attendant le cadeau de Noël en préparation et pour indiquer une des pistes probables pour la suite de ce sujet tant je pense qu’il nous faut appuyer sur le champignon (non pas atomique) mais de la révélation pour contrebalancer les tendances thanatoniques , je vous propose cette charade
Mon premier est la première lettre de l’alphabet Grec.
Mon deuxième désigne le loup en anglais
Mon troisième ne va pas vite ou est une composante indispensable de mon ordinateur
Mon tout est un moteur de connaissances et de savoir.
Accompagnée de cette statistique sans plus de commentaire.
Réponse :
http://www.wolframalpha.com/
[0]
https://www.facebook.com/haqqmisra
http://arxiv.org/pdf/0906.0568
http://keithwiley.com/resume.shtml
[1]
http://arxiv.org/abs/astro-ph/0701238
http://arxiv.org/abs/0907.0345
Cotta, C., Morales, A., 2009. A computational analysis of galactic exploration with space probes: Implications for the fermi paradox. Journal of the British Interplanetary Society 62, 82–88.
http://www.lcc.uma.es/~ccottap/publications.html
[2]
http://strathprints.strath.ac.uk/view/author/465821.html
McInnes, C., 2002. The light cage limit to interstellar expansion. Journal of the British Interplanetary Society 55, 279–284.
http://www.centauri-dreams.org/?p=8130
[3]
http://en.wikipedia.org/wiki/Project_Daedalus
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Re: Les implications d'un éventuel contact avec des Extraterrestres
Mer 14 Déc 2011, 07:13
https://www.youtube.com/watch?v=FUwEKpd58H0&feature=player_embedded
A Stochastic Process Approach of the Drake Equation Parameters
http://arxiv.org/pdf/1112.1506v1
Ce papier met en exergue le caractère très simplifié de cette équation et surtout sa totale absence de prise en compte du facteur temps ce qui exclut les effets de l’histoire physico-chimique de la galaxie (j’avais d’ailleurs évoqué à ce sujet sur ce fil je crois l’idée d’un mécanisme « synchronisateur » pour la création de la vie à l’échelle du cosmos qui pourrait par exemple être lié à la température du fond cosmologique, questionnement qui pourrait faire le lien avec le deuxième et le troisième papier, ce qui au passage contredirait en partie l’hypothèse de travail de celui-ci ou alors il faudrait en tenir compte comme mécanisme global donnant le top départ…). L’équation de Drake ne fournit aucune estimation d’erreur sur les quantités mesurées. L’idée du papier est de proposer un premier traitement des aspects évolutifs en modélisant un processus stochastique simple (Un processus de poisson est un processus stochastique continue dans le temps où les évènements se produisent de façon continue et individuelle les uns des autres, un exemple de ce type de processus est donné par le processus de la radioactivité, l’évolution des protéines) qui permettra d’introduire à la fois la dimension temporelle dans l’équation de Drake et une première mesure de l’erreur standard. On trouve aussi en annexe une estimation récente de tous les paramètres de l’équation de Drake. Traduction rapide de l’introduction et d’une partie de la conclusion.
Le deuxième papier évoque l’impact de la synchonicité technologique sur les perspectives de CETI par Marko Horval, Anamari Nakic, Ivana Otocan.
http://arxiv.org/pdf/1112.0423v1
Impact of technological synchronicity on prospects for CETI
Enfin ce troisième papier :
http://arxiv.org/pdf/1112.0222v2
« Philosophy and problems of the definition of Extraterrestrial Life1 » de Jean Schneider.
Ici l’auteur nous emmène sur des chemins plus philosophiques. Comme quoi, ce sujet de l’exo est aussi un fantastique moteur dans le cadre d’une évolution de la philosophie et notamment de la philosophie de la connaissance. L’auteur nous indique qu’il existe deux types de philosophies de la connaissance, la philosophie naturelle et la philosophie critique.
La philosophie naturelle est basée sur la croyance qu’il existe une « Réalité » et que la connaissance doit attraper son essence dans des affirmations appelées « la Vérité », une sorte d’identification entre l’esprit du sujet et l’essence intime de la nature, basée sur des opinions et des convictions, comme finalement dans la religion et la foi, plutôt que sur l’analyse et la critique. Il en résulte une tendance à projeter les sentiments humains sur le monde extérieur si bien que la philosophie naturelle se rapproche de l’animisme. Ceci a d’ailleurs été remarqué par Bachelard dans son livre « La formation de l’esprit scientifique » [1]. L’esprit scientifique permet de se débarrasser de ses croyances et de ses préjugés à condition bien entendu de ne pas tomber de Charybde en Scylla. La philosophie critique commence avec l’analyse des procédures par lesquelles nous expliquons, grâce au langage naturel, nos expériences diverses. Cette approche a été développée méticuleusement dans la « Critique de la raison pure » de Kant et réexaminée dans le contexte de la science moderne par Ernst Cassirer dans la philosophie des formes symboliques. [2] Le langage naturel est un instrument inévitable pour expliquer notre expérience. Notre connaissance est toujours une construction, avec l’aide du langage, d’une prétendue réalité qui ne préexiste pas et non pas la découverte d’une essence de choses préexistantes. L’idée d’une réalité comme source de perception est donc purement métaphysique. C’est en un sens un idéalisme. Voilà ce que l’on devrait avoir à l’esprit lorsque l’on prend connaissance de témoignages d’observation d’OVNI.
Je trouve dommage que l’auteur n’évoque pas un des champions de cette approche, un auteur peu cité et un brin méconnu, mais qui mériterait d’être inscrit au panthéon des génies de l’humanité, j’entends Alfred Korzybski, déjà évoqué sur ce fil et de son chef d’œuvre au titre évocateur de « Science and Sanity ». Dans cet ouvrage remarquable, Alfred nous invite à nous départir de nos habitudes et de nos préjugés justement et de faciliter l’accès à la réalité intime en utilisant un outil appelé le « structural differential » ou différentiel structurel. [3] Tout n’est pas forcément exprimable avec des mots et ce que l’on ne peut dire, il faut le taire. Lisons Korzybski, Science and Sanity chapitre XXVII « Higher Order Abstractions ».
Dans ce cadre ne faudrait-il pas apprendre un autre référentiel « linguistique » comme le « Langage des sourds muets » pour améliorer nos facultés d’abstraction et développer nos capacités de projection dans l’univers de l’impossible ? Car finalement l’impossible est un possible. Dans cette quête du Graal de la réalité pourquoi ne pas s’inspirer de ce photographe aveugle[4] et cadrer cette réalité extraterrestre avec de nouveaux outils ?
Revenons à Korzybski et toujours en rapport avec l’article, citons un passage que je trouve fondateur pour notre futur et pour cette question extraterrestre. Ce passage fait partie du chapitre XXIX « On non-aristotelian training » page 469 Science and Sanity cinquième édition et concerne cette formation non aristotélicienne
La planespèce peut-elle se satisfaire d’un globe limité perdu dans l’immensité ou doit-elle arpenter l’esparestre pour exprimer sa xénomanité et son extratérité ? Il faudra avant tout faire la révolution matérituelle pour accéder aux réalités spiritérielles qui seules peuvent permettre d’échanger et de communiquer, d’ échaniquer ou de communanger. Qui sait de quoi demain sera fait ?
Au coin du feu soleil, l’humanité veille près de cette cheminée alchimique, creuset de la vie. C’est la veillée de l’humanité en attendant le prochain événement, ce flash gamma qui renvoie de l’Omega à l’Alpha. Il nous faut abandonner ce chemin de croyance pour la rue de l’inconnu éclairée par les réverbères de la noosphère. Dans cette route vers l’altérité, la communication repose sur un invariant logé au cœur de notre être, cœur dans le sens de notre intériorité, expression de notre quiddité, pivot du contact futur, miroir de notre être vivant, renvoyant l’image de l’un et du multiple. Ce chemin est inscrit en chacun, il faut éviter de prendre les impasses du mal sain, seing au cœur de notre heure et qui nous perd cupidement. Nous orbitons autour du néant, ce n’est pas pour y retomber. Donnons l’impulsion nécessaire, écoutons notre corps, faisons confiance à notre cerveau pour, comme unis et en syntonie, provoquer le changement.
[0]
http://luth7.obspm.fr/~schneider/15mai.html
[1]
http://www.meirieu.com/COURS/texte11.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Cassirer
Ernst Cassirer est une piste à suivre pour ce questionnement sur l’altérité. Outre le fait qu’il s’intéressa à la relation de l’homme avec le cosmos (Individu et Cosmos à la renaissance) il est intervenu dans la théorie de la connaissance sur des sujets particulièrement porteurs :
[3]
http://www.interpc.fr/mapage/westernlands/roger1.html
http://www.myspace.com/video/vid/102926307#pm_cmp=vid_OEV_P_P
[5]
Je ne résiste pas à l’envie de vous redonner les références de ce texte fondateur
http://www.mugur-schachter.net/pdf/inframecanique.pdf
[6]
http://en.wikipedia.org/wiki/Ulysses_(spacecraft)
Décidément, ce mois de décembre est riche en publications et me permet de vous faire partager quelques idées très récentes sur le sujet. Ce n’était pas exactement le cadeau auquel je pensais mais finalement les faits me donnent l’occasion de tenir doublement mes promesses. Voici 3 publications (dont deux sont françaises !) que je trouve intéressantes car elles donnent quelques pistes de réflexion non orthodoxes émanant de différents secteurs de la recherche ce qui au passage est un bon indicateur de ce nexialisme nécessaire et indispensable à la compréhension de cette problématique de la vie extraterrestre et du contact :Nous disions combien il était important de provoquer dans l’esprit humain la révolution radicale. La crise est une crise de conscience, une crise qui ne peut plus accepter les vieilles normes, les vieux modèles, les anciennes traditions. Et, en considérant que le monde est maintenant, avec toute la misère, les conflits, la brutalité destructive, l’agression, et ainsi de suite…l’Homme est resté comme il était. Il est toujours brutal, violent, agressif, cupide, compétitif et il a construit une société sur ces bases.
A Stochastic Process Approach of the Drake Equation Parameters
http://arxiv.org/pdf/1112.1506v1
Ce papier met en exergue le caractère très simplifié de cette équation et surtout sa totale absence de prise en compte du facteur temps ce qui exclut les effets de l’histoire physico-chimique de la galaxie (j’avais d’ailleurs évoqué à ce sujet sur ce fil je crois l’idée d’un mécanisme « synchronisateur » pour la création de la vie à l’échelle du cosmos qui pourrait par exemple être lié à la température du fond cosmologique, questionnement qui pourrait faire le lien avec le deuxième et le troisième papier, ce qui au passage contredirait en partie l’hypothèse de travail de celui-ci ou alors il faudrait en tenir compte comme mécanisme global donnant le top départ…). L’équation de Drake ne fournit aucune estimation d’erreur sur les quantités mesurées. L’idée du papier est de proposer un premier traitement des aspects évolutifs en modélisant un processus stochastique simple (Un processus de poisson est un processus stochastique continue dans le temps où les évènements se produisent de façon continue et individuelle les uns des autres, un exemple de ce type de processus est donné par le processus de la radioactivité, l’évolution des protéines) qui permettra d’introduire à la fois la dimension temporelle dans l’équation de Drake et une première mesure de l’erreur standard. On trouve aussi en annexe une estimation récente de tous les paramètres de l’équation de Drake. Traduction rapide de l’introduction et d’une partie de la conclusion.
Le nombre N de civilisations extraterrestres détectables (c’est à dire communicantes) dans la galaxie est habituellement donné en utilisant l’équation de Drake. Cette équation fut établi en 1961 par Frank Drake et était la première étape pour quantifier le champ du SETI. Pratiquement, cette équation est plutôt une simple expression algébrique et sa nature schématique la laisse ouverte à de fréquentes réexpressions. Un problème supplémentaire de l’équation de Drake est son indépendance par rapport au temps dans ses termes, qui par exemple exclut les effets de l’histoire physico-chimique de la galaxie. Récemment, il a été démontré que le principal défaut de l’équation de Drake est son manque de structure temporelle, c’est à dire qu’elle échoue à prendre en compte les processus évolutifs variés. En particulier, l’équation de Drake ne fournit pas d’estimation d’erreur à propos des quantités mesurées. Ici, nous proposons un premier traitement de ces aspects évolutifs en construisant un processus stochastique simple qui sera capable de fournir à la fois la structure temporelle de l’équation de Drake( c’est à dire d’introduire le temps dans la formule de Drake afin d’obtenir quelque chose comme N(t) ) et une première évaluation de l’erreur standard.
…
Conclusion :
Le modèle proposé permet une première estimation analytique de l’écart type du nombre estimé de civilisations galactiques. De plus, il fournit une structure temporelle de l’équation de Drake qui peut aider à étudier l’influence de plusieurs effets sur le nombre estimé de civilisations galactiques. Un cas important est la notion de mécanisme de régulation globale (c’est à dire de processus dynamique empêchant une émergence uniforme et le développement de la vie dans toute la galaxie ; Annis 1999 ; Vukotic et Cirkovic, 2008. Vukotic et Cirkovic (2007) investiguèrent les effets de mécanismes globaux de régulation particuliers, les flashes gamma galactiques (GRBs, des explosions colossales provoquées par l’effondrement final d’objets supermassifs ou la fusion de système binaire d’étoiles à neutron) sur la distribution temporelle de planètes habitées hypothétiques, en utilisant une simple expérimentation numérique de Monte Carlo.
Ici, le GRB est clairement juste un des processus physiques possibles qui réinitialise les horloges astrobiologiques. Ils se trouvent que les temps nécessaires à l’évolution biologique sur des planètes habitables de la voie lactée sont très fortement corrélés. Plus précisément, en utilisant des simulations d’observations astronomiques (Bromm et Loeb, 2002), ils démontrèrent que la corrélation (et donc la covariance cov(tb, t*)) entre
l’échelle de temps biologique tb et l’échelle de temps astrophysique t, n’est pas nulle.
En utilisant la distribution de GRB en fonction du temps, une approche analytique devrait déterminer par itération le temps aléatoire du dernier événement GRB.
…
Néanmoins, ce travail est principalement une première approche pour modéliser l’apparition d’AIC (AIC = Advanced Intelligent Civilisation) ou civilisation intelligente avancée sur des planètes habitables qui devrait être corrélée avec l’histoire de la formation des étoiles de la galaxie (Heavens et al, 2004 ; Juneau et al.,2005 ; Vukotic et Cirkovic, 2007) et l’emplacement de la zone habitable galactique (Gonzales et al., 2001 ; Gowanlock, 2011 ; Lineweaver et al., 2004 ; Prantzos, 2008). Par exemple, la formation de planète et la formation d’étoile pourraient être incluses dans le premier modèle d’apparition d’ AIC en extrayant les paramètres de Drake R*, fp et de ne à lambda et les laisser varier avec le temps.
Le deuxième papier évoque l’impact de la synchonicité technologique sur les perspectives de CETI par Marko Horval, Anamari Nakic, Ivana Otocan.
http://arxiv.org/pdf/1112.0423v1
Impact of technological synchronicity on prospects for CETI
Depuis plus de 50 ans, les astronomes ont cherché dans le ciel les preuves de signaux de civilisations extraterrestres qui ont atteint ou dépassé notre niveau de développement technologique. Bien que souvent surestimée ou donnée pour évident, l’utilisation parallèle d’une technologie de communication équivalente est un prérequis pour établir le contact dans les deux stratégies d’envoi de message de façon délibérée ou par fuite. Les progrès de la civilisation, en particulier le changement accéléré et la croissance exponentielle, amenuisent la perspective d’un statut technologique simultané des civilisations mettant donc des contraintes importantes sur la probabilité d’un dialogue. Dans ce papier, nous considérons la probabilité mathématique d’une synchronicité technologique de notre propre fait et d’un certain nombre d’autres civilisations extraterrestres hypothétiques et nous explorons les scénarii les plus probables pour leur occurrence concurentielle. Si les projets SETI se basent sur une détection fortuite de signaux interstellaires issus de fuite (aussi appelé « écouter aux portes ») alors avec un minimum d’hypothèses préalables N >= 138-4991 des civilisations semblables à la civilisation terrestre doivent exister en ce moment dans la galaxie avec une probabilité de synchronicité de l’utilisation technologique p >= 0,95 dans les 20 prochaines années. Nous montrons aussi que depuis l’émergence de la vie complexe, cohérente avec l’hypothèse d’une zone galactique habitable, N>= 1497 de civilisations extraterrestres devraient être créées dans la galaxie de façon à atteindre la même probabilité estimée dans le cas d’une synchronicité technologique qui correspond au scenario d’un message intentionnel.
…
Nous avons vu que la synchronicité technologique est un problème à multiples facettes mais il est aussi important pour le SETI qu’un prérequis pour la détection des signaux ET. Nous avons divisé le problème de la synchronicité en deux classes : une classe plus générale de la détention synchronisée des technologies, et – la classe qui est plus intéressante pour l’effort du SETI/CETI – l’usage synchronisé des technologies. Ces classes de problèmes sont analysées avec un modèle mathématique basé sur la probabilité géométrique avec un objectif de probabilité >= à 95 % de réception d’un signal ET dans les deux prochaines décennies.
Dans le contexte d’une détection positive selon le scenario de la fuite nous pourrions nous attendre à trouver un grand nombre de civilisations technologiques similaires et un signal intentionnel tient compte d’un plus petit nombre de civilisations plus avancées. Ceci rendrait la détection d’un message délibéré riche en information plus probable mais seulement si les civilisations ET utilisent vraiment ces ressources pour cet effort.
…
De plus, nous avons vu que seulement une poignée de civilisation ET (N>= 138-4991) vivant dans la galaxie en ce moment sont suffisantes pour avoir une opportunité sensible d’une synchronisation technologique accidentelle, encore que jusqu’à présent aucun signal extraterrestre n’ait été détecté.
Enfin ce troisième papier :
http://arxiv.org/pdf/1112.0222v2
« Philosophy and problems of the definition of Extraterrestrial Life1 » de Jean Schneider.
La philosophie et les problèmes de la définition de la vie extraterrestre.
Quand nous essayons de rechercher la vie extraterrestre et l’intelligence, nous devons suivre des directives. La première étape est de clarifier ce que l’on entend par « vie » et « intelligence », c’est à dire une tentative de définir ces mots. Le mot définition fait référence à deux situations différentes. Premièrement, il signifie une convention arbitraire. D’un autre côté il désigne aussi une tentative de clarifier le contenu d’un mot préexistant pour lequel nous avons quelques préconceptions spontanées, quelles que soient leurs racines, et de capter une « essence » (illusoire) de ce qu’il définit. Il est alors fait usage de mots du langage préexistants quelconques qui transportent un contenu préscientifique à priori introduisant probablement quelques confusions dans l’esprit du lecteur. La complexité du problème sera analysée et nous montrerons que quelques préjugés philosophiques sont inévitables. Il y a deux types de philosophie : « La philosophie naturelle », cherchant quelque essence des choses, et « la philosophie critique (ou analytique) », dédiée à l’analyse des procédures par lesquelles nous prétendons construire une réalité. Une extension de la philosophie critique, l’épistémo-analyse[0](c’est à dire la psycho-analyse des concepts) est présentée et appliquée à la définition de la vie et à l’Astrobiologie.
….
Dans la littérature contemporaine des sciences naturelles une définition fait essentiellement référence à deux situations différentes. Premièrement, elle signifie une convention arbitraire, comme par exemple le néologisme « pulsar ». D’un autre côté, elle désigne souvent une tentative pour clarifier le contenu d’un mot préexistant pour lequel nous avons des préconceptions supposées, quelles que soient leurs racines, et capter une essence (illusoire) de ce qui est défini. Il est alors fait usage des mots du langage courant préexistants qui transportent un contenu à priori pré-scientifique (qui peut être révélé par l’epistémo-analyse) susceptible d’introduire des confusions dans l’esprit du lecteur. Dans une approche récente, Rosch (1973) essaye de mettre, grâce à la notion de prototype, les définitions en pleine lumière, même quand elles sont vagues. Mais cette approche ignore le fait empirique selon lequel les mots (quand ils ne sont pas de pures conventions), et leurs contenus inconscients (et donc quelque part obscur) révélés par l’epistémo-analyse, préexistent à toute définition. La théorie du langage moderne a remarqué la nature performative des mots. Ils ne désignent pas vraiment les choses préexistantes, ils font créer dans une première étape ce qu’ils désignent comme extérieur et dans une seconde étape comme préexistant à eux. Depuis que la définition construit ce qu’elle définit, il n’y a pas de définition absolue, seulement une définition dépendant de la procédure par laquelle elle construit le definiendum. Dans cet esprit, il y a une relativité essentielle des définitions.
Dans la partie restante de ce papier, nous traiterons de deux définitions de la vie : Une définition basée sur l’objet – relation et une définition basée sur la biochimie de laboratoire standard (et plus généralement de la physique).
La vie comme une construction et son caractère arbitraire.
Comme vu plus haut, la vie n’est pas un attribut objectif, c’est toujours une construction, basée sur un objet-relation dans la signification commune du nom la Vie, ou basé sur des concepts physicochimiques comme dans la Biologie. Donc, la Vie, vue par l’Astrobiologie, n’est pas la Vie dans le sens objet-relation. De plus, la Vie dans le sens objet-relation, c’est à dire comme un attribut des relations émotionnelles (inconsciemment), ne peut être construite à partir de concepts purement physico-chimiques. Les astrobiologistes, comme les physicochimistes travaillant dans les observations célestes, font donc un usage impropre du mot la Vie qui transporte inévitablement un contenu émotionnel de l’objet-relation impliqué dans le sens primitif du mot. En faisant cela, ils trompent le lecteur. Une analogie pertinente est donnée par la question « Quand l’embryon humain devient-il un être humain ? » ou « Quand les pré-hominidés deviennent-ils humains ? » Le temps auquel cette transition se produit est, inévitablement, un choix arbitraire. Pour produire un éclairage différent sur ce problème, nous notons une similarité avec la physique quantique. Dans la théorie quantique, les observables, (représentés par des opérateurs linéaires dans un espace vectoriel) ne peut être construit à partir de l’état du vecteur représentant la structure de l’appareil de mesure. Ils sont sui-generis comme le remarqua Ulfbeck et Bohr (2001).
La vie organique.
Il n’y a pas d’essence de la Vie, même organique. La Vie, qui est la revendication que telles ou telles observations révèlent qu’elles sont produites par un être vivant est une construction arbitraire. L’expérience consiste seulement, comme dans la relation objet-relation, dans des relations avec les objets (construites à partir des observations) que nous déclarons (et voulons croire) qu’ils sont vivants. Les astrobiologistes veulent déclarer comme vivant des objets qui sont suffisamment complexes et dont la complexité est stable et auto-régénérée. Mais de telles propriétés existent aussi pour des objets recyclant la matière comme les étoiles, qui ne sont pas conçues comme vivantes. Elles montrent juste une amplification des fluctuations de l’entropie locale vers moins d’entropie. Donc des objets déclarés comme vivants dans le sens astrobiologique de structures auto-organisées, ne sont pas nécessairement vivantes dans le sens objet-relation (c’est à dire émotionnellement). Il y a une analogie ici avec la lumière. Quand les physiciens font une analyse spectrale de celle-ci, ils trouvent une longueur d’onde autour de 675 nm et il y a toujours une corrélation entre le mot du langage commun « rouge » et 675 nm. Mais il n’y a pas de couleur associée avec les longueurs d’onde plus grandes que 750 nm et plus petites que 400 nm. Pareillement, il n’y a peut-être pas de vie dans le sens objet-relation associée avec des structures complexes très différentes de nos organismes terrestres.
La vie intelligente
Pour la vie intelligente, nous faisons face en plus au paradoxe qui consiste à essayer de définir l’étranger, c’est à dire l’intelligence non humaine en termes de concepts humains. C’est un genre de paradoxe comme le paradoxe de Zénon : Comment analyser le déplacement avec des termes statiques, j’ai nommé une série de positions statiques. Dans le déplacement il doit exister quelque chose au delà des positions statiques. C’est pareil avec l’intelligence extraterrestre : L’intelligence humaine est une sorte de prison dont nous avons à nous échapper. Cette situation est expérimentée dans le SETI où les astrobiologistes prévoient d’interpréter les signaux SETI avec des concepts humains. Le seul espoir est de trouver en nous mêmes les ressources allant au delà de l’intelligence standard, comme l’inconscience (psycho-analytique) est au delà de la conscience.
Conclusion opérationnelle.
Il est compréhensible que les astrobiologistes commencent avec quelques préjugés à propos de l’exo-vie comme directives de leurs observations. Mais, en même temps nous devrions garder nos esprits ouverts et faire éventuellement autant que possible des observations variées et sélectionner à partir d’elles celles avec lesquelles nous pouvons avoir des relations intéressantes. Comme en bioéthique dans laquelle le choix de savoir si l’embryon est humain ou pas est arbitraire, la revendication que telles ou telles observations viennent d’êtres vivants sera arbitraire. Peut-être aurions nous besoin un jour de comités exo-bioéthiques, similaires aux comités bioéthiques actuels.
Ici l’auteur nous emmène sur des chemins plus philosophiques. Comme quoi, ce sujet de l’exo est aussi un fantastique moteur dans le cadre d’une évolution de la philosophie et notamment de la philosophie de la connaissance. L’auteur nous indique qu’il existe deux types de philosophies de la connaissance, la philosophie naturelle et la philosophie critique.
La philosophie naturelle est basée sur la croyance qu’il existe une « Réalité » et que la connaissance doit attraper son essence dans des affirmations appelées « la Vérité », une sorte d’identification entre l’esprit du sujet et l’essence intime de la nature, basée sur des opinions et des convictions, comme finalement dans la religion et la foi, plutôt que sur l’analyse et la critique. Il en résulte une tendance à projeter les sentiments humains sur le monde extérieur si bien que la philosophie naturelle se rapproche de l’animisme. Ceci a d’ailleurs été remarqué par Bachelard dans son livre « La formation de l’esprit scientifique » [1]. L’esprit scientifique permet de se débarrasser de ses croyances et de ses préjugés à condition bien entendu de ne pas tomber de Charybde en Scylla. La philosophie critique commence avec l’analyse des procédures par lesquelles nous expliquons, grâce au langage naturel, nos expériences diverses. Cette approche a été développée méticuleusement dans la « Critique de la raison pure » de Kant et réexaminée dans le contexte de la science moderne par Ernst Cassirer dans la philosophie des formes symboliques. [2] Le langage naturel est un instrument inévitable pour expliquer notre expérience. Notre connaissance est toujours une construction, avec l’aide du langage, d’une prétendue réalité qui ne préexiste pas et non pas la découverte d’une essence de choses préexistantes. L’idée d’une réalité comme source de perception est donc purement métaphysique. C’est en un sens un idéalisme. Voilà ce que l’on devrait avoir à l’esprit lorsque l’on prend connaissance de témoignages d’observation d’OVNI.
Je trouve dommage que l’auteur n’évoque pas un des champions de cette approche, un auteur peu cité et un brin méconnu, mais qui mériterait d’être inscrit au panthéon des génies de l’humanité, j’entends Alfred Korzybski, déjà évoqué sur ce fil et de son chef d’œuvre au titre évocateur de « Science and Sanity ». Dans cet ouvrage remarquable, Alfred nous invite à nous départir de nos habitudes et de nos préjugés justement et de faciliter l’accès à la réalité intime en utilisant un outil appelé le « structural differential » ou différentiel structurel. [3] Tout n’est pas forcément exprimable avec des mots et ce que l’on ne peut dire, il faut le taire. Lisons Korzybski, Science and Sanity chapitre XXVII « Higher Order Abstractions ».
L’utilisation du « Structural Differential » est nécessaire, car certains niveaux sont indicibles. Nous pouvons les voir, les manipuler, les sentir, mais en aucune façon nous ne pouvons les atteindre par la parole seule. Nous devons donc, avoir un diagramme, de préférence en trois dimensions qui représente les conditions structurelles empiriques, et qui indique le niveau indicible par quelques autres moyens que la parole. Nous devons dans le cas le plus simple, montrer du doigt l’objet, en insistant en silence, ou nous devons exécuter physiquement quelque activité et de la même façon insister en silence, car l’exécution et les sentiments ne sont pas des mots.
Dans ce cadre ne faudrait-il pas apprendre un autre référentiel « linguistique » comme le « Langage des sourds muets » pour améliorer nos facultés d’abstraction et développer nos capacités de projection dans l’univers de l’impossible ? Car finalement l’impossible est un possible. Dans cette quête du Graal de la réalité pourquoi ne pas s’inspirer de ce photographe aveugle[4] et cadrer cette réalité extraterrestre avec de nouveaux outils ?
Revenons à Korzybski et toujours en rapport avec l’article, citons un passage que je trouve fondateur pour notre futur et pour cette question extraterrestre. Ce passage fait partie du chapitre XXIX « On non-aristotelian training » page 469 Science and Sanity cinquième édition et concerne cette formation non aristotélicienne
Nous pourrions aussi poursuivre cette digression en faisant appel à l’infra mécanique quantique de Mme Mugur-Schächter[5] qui me semble parfaite pour venir compléter cette refondation des modes humains de conceptualisation et j’invite l’auteur du papier à se pencher sur cette approche dans le cadre de la réflexion qu’il a entamée. Voilà des pistes qui me semblent rénover notre approche et qui permettraient de dépoussiérer un sujet qui mérite un plan « Marshal » de la pensée pour cette recherche et ces investigations incorporant de multiples disciplines. Pour terminer avec l’article de Jean Schneider, signalons le passage mettant en lumière la problématique du langage naturel et des multiples significations et préconceptions qui se cachent derrière les mots dont il faudrait prendre conscience pour aborder cette problématique de la vie extraterrestre. Nous sommes confrontés à des questions sans réponse d’une part et qui font polémique car nous mélangeons allègrement les niveaux d’abstraction et d’autre part nous essayons de définir une classe « étrangère » à la Terre en utilisant des concepts humains ! De cette tautologie de l’esprit, là où il nous faudrait désorbiter et changer de niveau d’entendement nous spiralons dans la toutité humaine, cadre très limité de la pensée. Peut-être que parmi les solutions à notre disposition pour sortir de cette boucle infernale et penser hors du cadre, il faudrait s’inspirer de ce fabuleux auteur du XXième siècle qui me semble avoir lui aussi planté les ferments d’un entendement différent. James Joyce et ce Finnegans wake qui nous emmènent en voyage avec ces mots-valises. Les significations s’entrechoquent, se pénètrent, entrent en osmose en mariant les contraires pour finalement déboucher sur du nouveau, de l’inconnu. C’est la métaphysique de Giordano Bruno revisitée par Joyce dans ce parcours initiatique en boucle près de la rivière Liffey (ou Life Faith ? Vie et foi/croyance) une sorte de divine comédie qui se terminerait là où elle commence, qui débuterait là où elle se finit, des humains orbitant autour du néant. Finnegans wake, un précurseur de cette lingua cosmica, clé du contact ? Joyce aurait-il été inspiré par une quelconque altérité et Finnegans wake serait-il une sorte de message codé nous montrant le chemin ? C’est une proposition osée, une ligne que je ne franchirai pas mais heureux qui comme « Ulysses » a fait un beau voyage. [6]Le but principal est d’acquérir la conscience d’abstraction souhaitée, sur laquelle l’évaluation sans illusion est basée, et qui devient le fondement des états non pathologiques et de l’équilibre mental. Comme nous traitons avec différents aspects d’un processus organique qui travaille par nature comme un tout, tous ces aspects apparaissent strictement interconnectés. Nous avons trouvé par analyse deux aspects principaux qui sous-tendent les autres. Il apparaît que la structure aristotélicienne conduit à des états sémantiques qui peuvent être formulés comme le sentiment de la toutité, et que, à travers le « est » de l’identité, il conduit à la confusion des ordres d’abstraction. Donc, par formation, le programme est facilement ébauché : Nous devons premièrement éliminer la toutité ; puis nous devons révéler la stratification particulière de la connaissance humaine qui conduit au rejet du « est « de l’identité ; en d’autres mots, éliminer l’identification. Il devient aussi évident qu’une théorie de la santé mentale ne peut-être séparée d’un système non-aristotélicien.
La planespèce peut-elle se satisfaire d’un globe limité perdu dans l’immensité ou doit-elle arpenter l’esparestre pour exprimer sa xénomanité et son extratérité ? Il faudra avant tout faire la révolution matérituelle pour accéder aux réalités spiritérielles qui seules peuvent permettre d’échanger et de communiquer, d’ échaniquer ou de communanger. Qui sait de quoi demain sera fait ?
Au coin du feu soleil, l’humanité veille près de cette cheminée alchimique, creuset de la vie. C’est la veillée de l’humanité en attendant le prochain événement, ce flash gamma qui renvoie de l’Omega à l’Alpha. Il nous faut abandonner ce chemin de croyance pour la rue de l’inconnu éclairée par les réverbères de la noosphère. Dans cette route vers l’altérité, la communication repose sur un invariant logé au cœur de notre être, cœur dans le sens de notre intériorité, expression de notre quiddité, pivot du contact futur, miroir de notre être vivant, renvoyant l’image de l’un et du multiple. Ce chemin est inscrit en chacun, il faut éviter de prendre les impasses du mal sain, seing au cœur de notre heure et qui nous perd cupidement. Nous orbitons autour du néant, ce n’est pas pour y retomber. Donnons l’impulsion nécessaire, écoutons notre corps, faisons confiance à notre cerveau pour, comme unis et en syntonie, provoquer le changement.
[0]
http://luth7.obspm.fr/~schneider/15mai.html
[1]
http://www.meirieu.com/COURS/texte11.pdf
[2]Quand on cherche les conditions psychologiques des progrès de la science, on arrive bientôt à cette conviction que c'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de la connaissance scientifique. Et il ne s'agit pas de considérer des obstacles externes, comme la complexité et la fugacité des phénomènes, ni d'incriminer la faiblesse des sens et de l'esprit humain : c'est dans l'acte même de connaître, intimement, qu'apparaissent, par une sorte de nécessité fonctionnelle, des lenteurs et des troubles. C'est là que nous montrerons des causes de stagnation et même de régression, c'est là que nous décèlerons des causes d'inertie que nous appellerons des obstacles épistémologiques. La connaissance du réel est une lumière qui projette toujours quelque part des ombres. Elle n'est jamais immédiate et pleine. Les révélations du réel sont toujours récurrentes. Le réel n'est jamais "ce qu'on pourrait croire" mais il est toujours ce qu'on aurait dû penser .
…
Face au réel, ce qu'on croit savoir clairement offusque ce qu'on devrait savoir. Quand il se présente à la culture scientifique, l'esprit n'est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l'âge de ses préjugés. Accéder à la science, c'est spirituel- lement rajeunir, c'est accepter une mutation brusque qui doit contredire un passé.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Cassirer
Ernst Cassirer est une piste à suivre pour ce questionnement sur l’altérité. Outre le fait qu’il s’intéressa à la relation de l’homme avec le cosmos (Individu et Cosmos à la renaissance) il est intervenu dans la théorie de la connaissance sur des sujets particulièrement porteurs :
…C'est avec Les concepts de substance et de fonction (1910) que Cassirer commence à tracer son propre chemin. Il montre que les concepts utilisés en mathématiques et dans les sciences de la nature ne sont pas des concepts désignant des choses, mais des relations. L'objet de connaissance est abordé comme un tissu de relations. Versé dans les théories en physique contemporaine, Cassirer réévaluela relation de l'espace et du temps à la lumière de la théorie de la relativité (1921) d'Einstein, mais aussi de l'intuitionnisme mathématique (Brouwer) et des paradoxes de la théorie des ensembles (Russell).
http://formes-symboliques.org/article.php3?id_article=174C'est dans la Théorie des formes symboliques, élaborée et publiée dans les années 1920, que Cassirer développe une tentative originale pour unifier les modes de pensée scientifique et non-scientifique. Grâce à l'exploration des « formes symboliques », sortes d'invariants de la culture humaine, le philosophe espère réunir la science et les autres productions culturelles de l'esprit dans une même vision philosophique.
[3]
http://www.interpc.fr/mapage/westernlands/roger1.html
[4]Le DIFFERENTIEL STRUCTUREL DE A.K. met en lumière l'ordre dans lequel les niveaux d'abstraction apparaissent. Sa compréhension, dans un premier temps, puis son intégration, nécessairement progressive, dans un deuxième temps, sont fondamentales pour qui souhaite une adaptation la plus nuancée possible à ce qui est, démarche qui s'inscrit dans un "principe sain d'incertitude", synonyme d'ouverture à l'univers des possibles.
http://www.myspace.com/video/vid/102926307#pm_cmp=vid_OEV_P_P
[5]
Je ne résiste pas à l’envie de vous redonner les références de ce texte fondateur
http://www.mugur-schachter.net/pdf/inframecanique.pdf
[6]
http://en.wikipedia.org/wiki/Ulysses_(spacecraft)
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