- Durrmeyer ChristianAnalyste enquêteur
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Mer 21 Sep 2011, 20:24
Difficile de faire plus clair,serieux (sans illustrations toujours sujettes à caution).J'ai parcouru les deux PDF:je trouve çà nickel,çà sera à diffuser à partir d'un certain niveau d'expérience pour gagner en crédibilité!
Bref,j'suis client.
Cdlt.
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- OkapiEquipe du forum
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Mer 21 Sep 2011, 22:30
Ça me rappelle une "short short novel" de SF que j'avais lue étant plus jeune ( ):Janus a écrit:Ce qui précède juste m'amène à penser que la petite phrase qui figure dans le cartouche final de chacun de mes textes, et qui est citée de Charles Fort, est bien plus qu'une hypothèse... Et c'est tout sauf rassurant...
Les hommes étant parvenus à voyager dans le temps, une expédition temporelle est montée pour éclaircir le mystère de la disparition des dinosaures.
Arrivés à la bonne époque, l'équipage se rend compte que les dits dinosaures sont tous rassemblés comme du bétail par des aliens, pour leur besoin en nourriture, et abattus...
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Ven 28 Oct 2011, 21:13
Bonjour,
LES CALENDES GRECQUES
Le milieu OVNI/UFO bruisse de la volonté d'un "coming out", au sujet des OVNI. Soit spontané (de la part de ceux qui savent) ; soit contraint (par l'action des associations et autres acteurs de la scène UFO).
J'ai de bonnes raisons (et je ne suis pas le seul) pour penser que ce n'est pas demain la veille, comme dit l'expression populaire.
Pourquoi ? Parce que c'est plus la pléthore de bonne raisons (pour que cela n'ait pas lieu), que leur manque, qui surgit devant soi, quand on envisage une telle chose (la vérité, vraie et complète) au sujet des OVNI, des Aliens, et tutti quanti...
Compte tenu de ce que l'on peut éventuellement commencer à entrevoir de la réalité du phénomène, et qui n'est sûrement encore qu'une très faible partie de ce dernier (dans sa totalité et ses conséquences), sa révélation serait littéralement cataclysmique.
Rien de résisterait, de tout ce qui structure les sociétés humaines sur toute la planète (sauf paradoxalement chez les sociétés plus "primitives", et je mets des guillements pour prendre mes distances par rapport à la connotation péjorative du mot "primitives"), quel que soit le domaine envisagé : histoire, économie, sociologie, psychologie, biologie, astronomie, physique..., pour juste citer quelques sciences impactées. Il en serait de même pour les technologies. Mais cela atteindrait aussi (surtout), et de plein fouet, la plupart des religions (et philosophies) de la planète, annulant des dogmes, et en remodelant d'autres, etc. En fait, la société serait pulvérisée à tous ses niveaux : peuples, ethnies, groupes, clans, familles, et pour tous les réseaux sociaux spécifiques à chaque culture et civilisation.
Par effet de dominos, l'on assisterait donc à une implosion complète du système social humain, de ses paradigmes (et autre représentations) à ses objectifs, buts, finalités.
Le choc serait déjà énorme, pour la majorité des gens, si le phénomène était de nature encore "classique" (l'hypothèse extraterrestre de base, celle impliquant des habitants d'une autre planète venant chez nous, au moyen d'engins plus performants que les nôtres, mais dans le cadre de notre physique et de notre espace-temps usuels), et il serait difficilement commensurable avec des versions plus "exotiques" (autres univers, autres dimensions, autre temps, autres entités que des biologiques comme nous les connaissons, etc.).
Même nous, sur ce site, pourtant un peu mieux habitués et préparés à être confrontés à des concepts "extra-ordinaires", que le public en général, il n'est pas sûr du tout que nous encaisserions certaines versions possibles du phénomène (sans compter d'autres, encore plus "in-imaginables").
Compte tenu de ce qui précède, qui voulez-vous (qui sache la vérite) qui bouge, un jour ? Personne, car trop de gens et d'intérêts sont en jeu.
Cela me rappelle une nouvelle de Science-Fiction, où toute une humanité se trouve à bord d'un vaisseau spatial, en route vers une nouvelle Terre pour ces émigrants, tandis que les générations se succèdent, décennies après décennies. Dans ce vaisseau, certaines parties sont condamnées et interdites, parce que détériorées et pas réparables. Sauf que, un jour, des jeunes (plus curieux et intrépides que ceux des générations précédentes), décident de passer outre et d'aller y voir. Ce qu'ils vont découvrir, c'est que le vaisseau n'est plus dans l'espace, depuis longtemps, mais posé sur une planète, à laquelle l'on accède par ces parties interdites. Les chefs de ce vaisseau en sont parfaitement au courant, depuis très longtemps, mais ils avaient décidé de tenir le reste de ses habitants dans l'ignorance définitive de ce fait, à leur détriment, afin de garder leur pouvoir sur eux, et tous les avantages qui s'y rattachaient.
Voici un lien qui liste toute une série (non-exhaustive) de bonnes raisons pour que "le couvercle reste sur la marmite" :
http://ovnis-usa.com/65-raisons-contre-la-divulgation/
Ce verrouillage est-il surmontable ? Peut-être, par un effet aussi insignifiant en apparence que puissant en profondeur : la recherche personnelle et intime de cette vérité que l'on nous cache peut-être, en apprenant à penser "out of the box" (en sortant des référentiels officiels, tant ceux des sciences que ceux des cultures et des croyances).
Si une seule personne sur un million fait cela, le nombre total de gens "éveillés" est déjà de sept mille, sur la planète. C'est peu, mais c'est une amorce, et ensuite peut jouer un effet de percolation (ça diffuse petit à petit, de façon très discrète, indiscernable du dehors). Arrive un moment où une société entière a ainsi changé, clandestinement, "dans ses têtes", et à la barbe des systèmes de contrôle, si le changement à été intériorisé et gardé pour soi, à chaque fois qu'une personne a été "éveillée".
Ce n'est donc pas se retirer au sommet d'une montagne, dans une grotte, y pour méditer. Ni faire la révolution et prendre d'assaut la zone 51 ou autre chose. Ou bien croiser le fer et en venir aux mains avec les sceptiques. C'est juste rester dans la vie courante, comme tous les autres, mais en la vivant à un autre niveau de conscience, de façon invisible. Et, sans tomber dans le piège des sectes et autres guides qui pullulent autour de l'ufologie.
A une moindre échelle, c'est ce qui s'est passé dans la société soviétique : de plus en plus de gens, sous leur apparence de participation et d'adhésion à un système auquel ils ne croyaient plus réellement, s'en étaient libérés intérieurement (ils en avaient décroché). Il a suffit de peu, alors, pour que ce système s'écroule sur lui-même, puisque sa charpente (une grande majorité des gens qui s'y trouvaient) n'existait plus. C'est comme les maisons entièrement "bouffées" par les termites, cela semble en parfait état et solide, mais au moindre choc, ça tombe en poussière...
Bien entendu, il faut aussi réussir à s'extraire du système de brouillage et de dissimulation qui est intrinsèque au phénomène lui-même, pour pouvoir approcher de sa réalité. Sûrement la partie la plus difficile de la démarche. Ce système, après bien des avatars (au sens strict du terme), tente actuellement de paraître, avec un certain succès (si l'on en juge par la plupart des sites Internet et par la littérature sur les "OVNI", sans oublier les sondages sur ce sujet), comme la manifestation d'extraterrestres et de leurs moyens de transport.
Il se produit ainsi une connivence (de fait sinon volontaire) entre les cadres de la civilisation humaine et le phénomène : d'un côté comme de l'autre, l'on fait tout pour que la vérité ne sorte pas du puit.
Pour citer (encore une fois) Jacques Vallée :
"Je crois que le stade suivant du phénomène OVNI est l'implantation d'une croyance générale aux Extra-terrestres." ... "Je crois donc que la croyance aux visiteurs extra-terrestres que l'on trouve chez les amateurs de "soucoupes volantes" est encore un piège par lequel le phénomène va donner de lui-même une explication acceptable, tout en masquant la nature infiniment plus complexe et peut-être inimaginable pour l'homme actuel, de la technologie qu'il met en oeuvre."
Si l'on lit entre les lignes de quelques ouvrages (dont un de Jacques Vallée), il semblerait que le plus haut niveau d'au moins l'une des religions monothéistes mondiales est partiellement au courant de la réalité (de la vérité) sur le phénomène, ce qui sous entend également une connaissance éventuelle de certains de ses objectifs (et donc de certaines implications pour nous, Terriens humains). Mais, ce n'est pas de là que viendra d'abord le "coming out", bien au contraire.
LA SCIENCE TERRIENNE : UNE MONOCULTURE REUSSIE, CERTES, MAIS UNE MONOCULTURE !?
Notre science, adossée à des technologies qui en sont des applications directes, et qui en retour lui donnent les moyens d'encore avancer, additionne découverte sur découverte.
Mais, la plupart des révolutions scientifiques (relativité restreinte et générale, domaine quantique...), qui ont initié cette période d'accélération de ces découvertes, que nous vivons toujours, datent désormais d'environ un siècle, et même si des avancées dans les théories les plus fondamentales ont toujours lieu, elles sont des extrapolations ou bien des aménagement de ces découvertes qui ont secoué les grands paradigmes scientifiques, dans la première moitié du vingtième siècle.
Par contre, aucun bouleversement des principales lois de la physique, comme ce fut le cas à l'époque, ne semble se produire actuellement (en étant bien confirmé par la communauté scientifique). En d'autres termes, la science actuelle vit plutôt sur la lancée des acquis de cette première partie du vingtième siècle à laquelle je faisais allusion.
Les réussites de cette science ne doivent pas nous faire oublier qu'elle progresse dans une filière spécifique et donc qu'elle est de ce fait "canalisée". Par exemple, dans son exploration de l'Univers, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, elle repose intensément sur le spectre électromagnétique, et l'imagerie. Autrement dit, elle exploite beaucoup le canal visuel, de façon directe, ou bien via des systèmes artificiels (traitement d'image, convertisseurs de fréquences, etc.). Par contre, notre science exploite peu, en direct comme avec des prothèses technologiques, les autres canaux sensoriels humains (ouie, odorat, goût, toucher, sans parler d'hypothétiques autres sens plus ou moins latents).
La science reflète ainsi un fait fondamental, celui que les humains s'informent sur leur environnement (et forment leurs représentations de cet environnement) essentiellement par la vision, les autres sens étant réduits à des rôles complémentaires, sinon vestigiaux. L'on peut s'interroger sur le fait que cette "spécialisation" nous fait peut-être passer à côté de découvertes fondamentales, par notre négligence des autres canaux d'information sur la réalité (ou plutôt ce que nous sommes capables d'en percevoir, et moins encore d'en comprendre).
De plus, comme je le mentionnais en tout début de ce chapitre, notre science est technologique, car elle utilise des équipements, des appareillages, des matériels, toujours plus complexes et plus puissants. Mais, par effet de rétroaction, elle est également "orientée" par cette technologie disponible.
Des études, faites au CNRS, ont montré, dans les années 1970/1980, que la mise à disposition de moyens informatiques (encore un peu primitifs, à cette époque) avaient une influence sur les orientations de la recherche faite dans les services ainsi équipés. L'analyse des thèmes de recherches, et des publications afférentes, montraient que de plus en plus de ces recherches incluaient l'emploi de l'informatique, comme moteur principal de la démarche scientifique.
Rien que de plus normal, peut-on penser tout d'abord : l'on profite de la disponibilité d'un nouveau moyen technologique pour faire des études l'utilisant. Oui, mais du coup, l'on peut aussi supposer que d'autres études, ne faisant pas appel à l'informatique, et qui auraient été menées si cette informatique n'avait pas été disponible, ont alors été écartées, voire même, pas envisagées du tout, de ce simple fait. Il y a là une véritable "instrumentalisation" de la recherche, par les moyens technologiques (ici l'ordinateur) qui lui deviennent utilisables.
Il n'est pas déraisonnable de penser que, parmi toutes ces voies inexplorées, parce que ne sollicitant (ne justifiant) pas ce nouveau "jouet", l'ordinateur, il y en avaient qui aurait mené à des découvertes importantes.
Pour illustrer plus trivialement ce propos, je pense à ce proverbe qui dit : "donnez un marteau à quelqu'un et il va se mettre à chercher partout des clous".
L'on peut donc raisonnablement émettre l'hypothèse que la science, influencée par sa technologie, et certaines orientations de notre espèce (dont la priorité donnée à l'information visuelle), a négligé de ce fait d'autres voies d'évolution, qui auraient pu mener à d'autres découvertes dont rien ne justifie (a priori) de dire qu'elles n'auraient pas été aussi importantes (sinon plus) que celles qui existent à ce jour.
En tout cas, elles auraient été sûrement autres, ces découvertes, et comme nos sociétés les plus développées sont très influencées par leurs corpus scientifiques et technologiques, il est logique d'envisager que nos sociétés auraient alors été autres que ce qu'elles sont actuellement, et aussi dans le futur, car la science et la technologie s'enfoncent de plus en plus dans le canal (le tunnel) qu'elles privilégient, et qui est dans une boucle de régulation amplificatrice.
Ce qui précède est déjà envisageable pour nos sciences dites dures, mais qu'en est-il pour les sciences molles, et plus loin encore du contexte sérieux et raisonnable de la science actuelle, de l'étude des phénomènes "périphériques", les bons vieux faits maudits de Charles Fort...
Prenons les phénomènes dits paranormaux (et peut-être aussi normaux que les autres, une fois les "règles du jeu" connues). Ils ont tout pour se faire rejeter dans les coulisses.
D'abord, ils dérogent à la sacrosainte règle de la non-influence de l'observateur sur le phénomène observé (avec X on a un résultat A, et avec Y on obtient un résultat B, ou rien). Si les phénomènes dits paranormaux sont un "mix" entre des manifestations physiques et des actions psychiques, c'est le contraire qui serait justement étonnant : qu'avec deux personnes différentes (deux psychismes différents), l'on arrive au même résultat...
Ensuite, ils ne suivent pas docilement l'autre règle, celle de la reproductibilité systématique (mêmes causes, mêmes effets), alors que justement c'est peut-être le cas, mais nous ne comprenons suffisamment pas le phénomène pour réaliser que, d'une expérimentation à l'autre, nous n'y mettons pas exactement les mêmes causes (faute de bien les connaître toutes) et l'on s'étonne après que les résultats ne soient pas constants...
LES CAS A HAUTE ETRANGETE
La lecture récente de certains rapports du MUFON, visibles sur leur site, et corrélés à d'autres lectures plus anciennes (livres divers, certain sites), m'a amené à faire quelques rapprochements, et inspiré quelques réflexions, que je vous propose, en vous laissant libre, comme d'habitude, d'en tirer vos propres opinions.
Ainsi que le titre de ce chapitre l'indique, il s'agit des cas (le plus souvent des RR3, et plus) dits à "haute étrangeté", car ils sont les plus difficiles à comprendre, à même croire comme possibles, et bien loin d'être expliqués.
Cette étrangeté est telle que, pendant longtemps, les organismes et les associations ufologiques, tout comme beaucoup d'auteurs d'ouvrages sur le sujet, ont écarté (censuré) ces cas, car ils étaient ressentis comme trop perturbants et même dangereux.
* Perturbants, parce qu'ils ne cadraient pas avec le consensus (quasi) général sur l'explication du phénomène OVNI (qui était l'hypothèse "nuts and bolts" et du voyage interstellaire), une fois écartées les "explications terrestres". Notons au passage que les associations(tout comme certaines personnes) peuvent parfois, exactement comme les organismes officiels dont elles (ils) se défient et se démarquent, procéder à la censure (bien que les raisons en soient différentes)...
Il est également intéressant de souligner que ce genre de "blocage" a aussi existé, au sujet des premiers témoignages de RR4 et plus, du temps où le consensus se faisait pourtant (parmi les associations) sur l'explication plausible des OVNI (comme étant des véhicules spaciaux non-terriens). Autrement dit, l'on admettait que les OVNI soient des engins spatiaux en provenance d'un autre système planétaire, mais l'on avait du mal à reconnaître la réalité des contacts avec leurs occupants (et pourtant, si l'on admet l'un, l'autre semble en découler).
* Dangereux, ces cas à haute étrangeté, ils l'étaient à plusieurs niveaux.
D'abord, pour la crédibilité de ces associations, et des personnes qui les constituaient, si elles en faisaient mention. Déjà que les évènements ovniens, mis dans un cadre conceptuel de type "voyage spatial et entités biologiques d'un autre système", était un bon moyen de se faire ridiculiser et de se discréditer auprès des gens "normaux", vous imaginez l'effet obtenu si l'on commençait à parler de "missing time", d'anomalie topologiques (OVNI plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur), de télépathie, de poltergeist, etc.
Ensuite, parce que ces cas sont psychologiquement bien plus perturbants que la bonne vieille explication de type science-fiction classique. Ils ouvrent sur de telles perspectives vertigineuses que l'esprit (même un peu accoutumé à gérer des choses très exotiques) commence à vaciller, et même plus encore devant les implications qui se laissent alors entrevoir.
De plus, ces cas présentent des caractéristiques qui semblent les rapprocher de ce que l'on peut lire, ou bien de ce dont l'on peut entendre parler, dans d'autres domaines mystérieux et pour certains fort contreversés (paranormal, magie, légendes, superstitions, croyances, religion...). Autant de domaines qui, jusque là, étaient totalement distincts de celui de l'ufologie. Avec des personnes qui (très majoritairement) s'intéressaient à l'un ou bien à l'autre, mais pas aux deux à la fois. Mieux encore : avec des personnes qui croyaient à la réalité de l'un ou de l'autre domaine, mais pas à tous.
Certains auteurs (Jacques Vallée, Aimé Michel, et d'autres encore) ont cependant fini par franchir ces réticences et cette autocensure, et par aborder le sujet, ce qui a parfois donné lieu à de très vives réactions (majoritairement de rejet) de la part des milieux ufologiques (ce qui prouve bien que ces phénomènes sont très perturbants et dérangeants, voire choquants, y compris pour des esprits qui se disent [se veulent] très ouverts).
Faisons une liste simplifiée de la plupart des éléments assez récurrents dans les cas à haute étrangeté, et essayons de raisonner sur ces éléments, en écartant d'office l'hypothèse de l'affabulation, de la part du témoin :
* "Missing time" et autres modifications chronologiques
Le témoin s'aperçoit, après la manifestion du phénomène, qu'une tranche plus ou moins longue de temps est constituée d'un blanc, dans sa mémoire, ou bien que la durée subjective de la manifestation, telle que ressentie, a été bien plus courte que dans la réalité. Pendant le phénomène, l'environnement est ressenti comme évoluant au ralenti (autres véhicules, autres personnes...). L'enchaînement des évènements, dans la mémoire du témoin, n'est plus séquentiel (un témoin donne, auprès du MUFON, une très belle explication du vécu : "c'est comme si j'avais tourné une séquence en continu, avec mon camescope, et puis qu'après, je l'eusse découpée en plusieurs tronçons que j'aurais ensuite remontés dans le désordre).
Il est tout de suite à souligner que l'on retrouve ici certaines caractéristiques que nous avons tous rencontrées dans certains de nos rêves, mais vécues à un niveau supérieur par le témoin (dans le cas "ovnien").
Il est connu qu'un rêve dure bien plus longtemps, dans le souvenir de la personne, que sa durée réelle, telle que constatée avec un appareillage adéquat (enregistrement de type électro-encéphalogramme). De plus, certains de nos rêves sont un montage cahotique de séquences parfois sans liens (apparents). Qui plus est, nous avons sûrement tous vécu ces rêves où tout se passe au ralenti. Par exemple : nous courons de toutes nos forces (souvent pour échapper à un grave danger), sans avancer ou bien très lentement. Même chose pour les chutes dans le vide, qui se déroulent également au ralenti, etc.
Faut-il en conclure que tout cet aspect du témoignage relève des mécanismes connus du rêve classique, et rien de plus ? Non, parce que dans le rêve classique, nous ne sommes pas réellement debouts et à l'extérieur, ou bien en train de conduire notre véhicule, comme pour les témoins. Et quand notre rêve est fini, nous nous éveillons dans notre lit, et non pas sur les lieux mêmes (ou bien, presque les mêmes, voir plus loin) où vient de se dérouler ce que nous avons vécus. De plus, le "missing time" est bien réel (et non pas subjectif, comme dans le rêve usuel), ce qui fait que le témoin en cours de déplacement arrive à destination avec un retard réel, et parfois si important que ses proches ont commencé à s'inquiéter.
Envisageons quelques autres explications rassurantes. A commencer par celle de la crise d'épilepsie, qui peut entraîner un type de blanc temporel similaire. Dans ce cas, la personne sujette reprend conscience au sol (elle est tombée), ayant souvent uriné sur elle, etc. Et si cela se produit en conduisant son véhicule, l'accident est quasiment inévitable. Quant aux crises d'épilepsie collectives (plusieurs personnes impliquées), j'y crois encore moins. Passons maintenant à l'hallucination, au rêve éveillé, etc. Je veux bien, mais quand cela se passe avec un témoin qui conduit une voiture ou bien qui pilote une moto (circonstance encore plus critique), comment cette hallucination ou bien ce rêve éveillé permettent-ils que le véhicule (et son pilote) ne finissent pas rapidement dans le décor ? Pour la simple marche à pied du témoin, l'on peut évoquer le somnambulisme, comme explication éventuelle, mais à ma connaissance l'on n'a jamais observé de somnambule conduisant sa voiture ou bien pilotant une moto. Et quand il y a plusieurs témoins ? Une hallucination collective, un rêve éveillé collectif ? Peut-être, mais dans tous les cas, le "missing time", il demeure bel et bien.
Quand un témoin, ou bien un groupe de témoins, arrive avec une heure de retard à destination (contrôlé à partir de leur heure de départ et d'arrivée, et parfois complété par des tiers répartis sur le trajet, et ayant vu passer le véhicule), sur un trajet de moins de trente minutes d'habitude, l'on n'est plus dans les marges d'incertitude liées à l'avance ou au retard d'une montre. Il s'est bien passé quelque chose. Et je ne pense pas que les phénomènes hallucinatoires (sauf sous l'emprise de certaines substances chimiques, ou bien de phénomènes physiques très particuliers à impact biologique, sinon d'affections graves et qui auraient été constatées chez ces personnes, avant ou bien après le phénomène) durent autant de temps, et il en est sûrement de même pour les rêves éveillés. Et même dans ce cas, où était le véhicule pendant tout ce temps, et qui le conduisait ?
Autre particularité intéressante, pendant la durée du phénomène : c'est cette sensation de dilation du temps qui fait voir les autres témoins agir, bouger, parler au ralenti, tandis que chacun d'entre eux, lui, a la sensation qu'il agit à vitesse normale. Autre point à souligner, mais qui peut s'expliquer également par des distortions normales de la mémoire : c'est celui qui fait mention de divergences quant au déroulement des évènements, tant que tous sont sous l'emprise du phénomène. Comme s'il y avait des variantes dans le film vécu par chacun.
Si nous tentons de faire le parallèle entre le "missing time" des phénomènes ufologiques et celui des traditions, légendes, etc. (comme le fait notamment Jacques Vallée), les missing times actuels jouent sur quelques minutes ou bien quelques heures tout au plus, tandis que le corpus fantastique des contes et légendes fait mention de décalages temporels, à l'issue de la période "phénomènale", qui peuvent se compter en semaines, mois, années, décennies. Dans le domaine religieux et des miracles, l'on monte même à deux siècles (ou trois siècles, selon la tradition et la religion concernée), dans le récit des "sept dormeurs d'Héphèse". Je laisse à chacun de décider ce qu'il faut penser ou croire, dans ces contes récurrents et légendes anciennes, ou bien parmi ces faits religieux relevant du miracle, tous avenus si loin dans le passé.
Je ferais juste une remarque, dans l'hypothèse où des gens, à des époques révolues, auraient réellement vécu des situations les mettant en décalage temporel avec le cadre normal de leur vie, suite à des évènements extraordinaires. En d'autres termes, et par exemple, des semaines, des mois, des années sont passés pour le monde usuel, tandis que pour eux, le temps d'exposition au phénomène n'a été que de quelques heures à quelques jours.
Si ces phénomènes ont la moindre réalité physique, et qu'ils ne doivent pas entraîner une prise de conscience générale de leur occurence, parmi la société contemporaine du moment, ils ne peuvent plus avoir lieu à notre époque actuelle. En effet, à cause du cadre serré de surveillance qui entoure chacun d'entre nous (tout du moins dans la majorité du monde développé), une personne ne peut plus disparaître ainsi sans que la chose ne soit pas signalée, et réapparaître plus tard, bien plus tard (en années, en décennies), physiquement inchangée (même âge apparent qu'au moment de la disparition) sans que cela soit immédiatement repérable. Si cette assertion est fausse, et que je suis dans l'erreur, il serait plus qu'intéressant d'en savoir plus sur des cas contemporains...
Pour en savoir un peu plus, sur les décalages temporels supposés, voici un lien intéressant, et à prolonger en utilisant les renvois qu'il contient : http://en.wikipedia.org/wiki/Time_slip.
* "Contexte spatial altéré"
Plus de bruit environnant audible, ou bien déformé ; effet de décor artificiel de l'environnement dans lequel se déroule le phénomène ; modifications des caractéristiques de la lumière ambiante, avec un spectre différent, des comportements étranges, etc. ; modifications des propriétés de la matière : l'on s'enfonce dans le sol comme s'il n'avait plus sa résistance usuelle, l'on traverse des parois, etc. ; exclusivité du phénomène : le(s) témoin(s) vit (vivent) seul(s) le phénomène (aucun voisin ne vient voir ce qui se passe, alors qu'il y a illumination nocture et éventuellement des bruits forts ; des autos passent sur l'autre voie de l'autoroute que celle que survole l'OVNI, sans que personne ne s'arrête, etc.).
Pour le témoin, ou bien les témoins, la seule étrangeté est l'intrusion ovnienne et/ou alienne, dans un décor bien terrestre et normal, voire habituel (déjà fréquenté). Normal et habituel ? Peut-être pas autant que cela. En effet, l'un des évènements (source MUFON) a impliqué deux témoins, dont l'un d'entre eux, après coup, à voulu retourner sur les lieux pour retrouver l'endroit exact de ce qu'il avait vécu. Et, il a été dans l'impossibilité de retrouver ce lieu. Non pas parce qu'il n'existait pas, mais parce qu'il n'existait pas en une seule fois. Autrement dit, le "lieu" du phénomène OVNI, tel qu'il a été vécu, était une compilation, un montage de différents éléments de paysage qui existent bien, dans la réalité, mais dispersé en différents endroits du trajet suivi par le témoin, préalablement à l'évènement, et qui ont été fondus en un seul décor, le temps de l'évènement.
L'on peut facilement remobiliser, sur ces circonstances, une hypothèse explicative que nous avons déjà envisagée dans le paragraphe sur le missing time : celle qui fait que durant le temps du phénomène et de l'exposition du témoin à ce phénomène, le "décor" où il a lieu est puisé dans les souvenirs du dit témoin, et non pas un lieu réel (dans notre espace-temps). En d'autre termes, le témoin est temporairement placé dans un environnement virtuel et surtout reconstruit à partir de ses propres souvenirs. Auquel cas, la manipulation mentale semble la bonne explication, en tout cas la plus simple et la moins "exotique" (bien qu'il puisse quand même y en avoir d'autres, nettement plus étranges).
Autre facteur qui peut justifier cette hypothèse du virtuel (créé à partir de la conscience du témoin), c'est le fait, très souvent mentionné, que les sons en provenance de ce qui se trouve plus loin que l'immédiat contexte du phénomène sont encore audibles, mais déformés, altérés, distordus.
L'on peut aussi ajouter d'autres sensations, comme celle d'une perte de relief de l'environnement (il semble en 2D, au lieu du 3D habituel), l'absence de déplacement d'air, le sentiment d'oppression et d'angoisse du témoin.
Plus étrange encore, parfois, quand le phénomène a lieu de nuit, il se produit des distorsions du spectre lumineux de sources d'éclairage artificielles et proches. Et non pas des baisses ou des augmentations de la luminosité (ce qui pourrait s'expliquer par des modifications de la tension électrique), mais des décalages fréquenciels (la lumière des sources devient violette, ou bien très rouge, ou bien un enchaînement des deux, etc.).
Si les sources lumineuses sont du type à incandescence, l'on peut faire rougir leur spectre, juste un peu, en abaissant la tension d'alimentation, mais cela entraîne également une nette baisse d'intensité. Et il n'est pas question de monter leur colorimétrie dans le violet sans les faire immédiatement brûler par survoltage. Pour les systèmes d'éclairage à émission (tubes néon, tubes fluorescents, vapeur de sodium, etc.) le spectre d'émission est fixe puisque lié à la composition chimique des matériaux émissifs (que ce soit de l'émission directe par excitation de gaz, ou bien de l'émission secondaire par fluorescence).
Alors, comment expliquer ces cas ? Deux pistes plausibles : le phénomène crée localement une modification substantielle des paramètres physiques au point d'affecter les rayonnements lumineux incidents ; ou bien, la lumière incidente est inchangée, mais c'est la perception lumineuse qu'en ont les témoins qui est modifiée (ce qui fait revenir l'hypothèse de l'action sur le psychisme du témoin, comme solution éventuelle).
* "Autres anomalies"
Présence d'entités invisibles (ou bien seulement visibles sur des images enregistrées), sauf par leurs effets sur l'environnement terrestre : herbes foulées, branches bougées, etc. ; parfois, audition de conversations (liées où pas à ces entités) ; entités visibles mais très éloignées de la morphologie humaine, voire sous forme de simples sphères lumineuses ou bien d'ombres ; phénomènes de télépathie, de poltergeist et de prémonition, de guérisons spontanées d'affections déclarées définitives par les médecins (seulement après le phénomène, pour ces trois derniers éléments) ; fusion et/ou scission du prétendu OVNI, modifications de taille, apparition/disparition immédiate, modifications d'aspect (opaque/transparent), enfoncement dans le sol...
Là, l'on aborde à la frontière (si elle existe) entre les OVNI et le surnaturel. Ce qui rend le sujet encore plus sensible et délicat (surtout vis à vis des septiques purs et durs). Les témoignages portant sur des entités invisibles, y compris dans certains cas rares (pour ceux rapportés) de tentatives d'abduction ou d'agression, existent. De même que l'audition de bruits, sons, paroles en provenance d'une source non identifiée. Que ce soit dans un cadre ovnien ou bien paranormal. Il en est de même pour les apparitions/disparitions spontanées (au sens d'immédiates), etc. Que dire, cette fois, sinon que l'on peut de nouveau faire appel à deux tendances explicatives : phénomènes physiques inconnus, créations mentales des témoins, sans savoir si, dans les deux cas, il s'agit de productions naturelles ou non (donc intentionnelles, et d'auteurs inconnus).
Quand on en arrive à des modifications momentanées de la nature et des propriétés des matériaux solides à portée du témoin, l'on s'enfonce encore plus dans le bizarre, et dans l'exotique. Ces sensations de traverser la matière (partiellement ou bien en totalité), habituellement solide et résistante, peuvent aussi être dues à des modifications locales et temporaires des lois habituelles de la physique, ou bien relever de l'influence sur les mécanismes de perception du témoin (sans que rien ne change dans la réalité, ou plutôt dans ce que nous pensons être la réalité).
LA PARTIE CACHEE DE L'ICEBERG
Avec un tel catalogue, le témoin est sûr de passer pour un affabulateur (doué d'une belle imagination) ou bien pour un dérangé qui mériterait d'être mis à l'ombre (avec douches glacées) pour un certain temps.
Autant de facteurs qui amènent ce témoin à ne jamais parler de ce qu'il a vécu (parfois, même avec les autres témoins impliqués), ou bien en n'en donner qu'une version édulcorée et pouvant être entendue (le plus souvent, ce reformatage s'oriente vers la conservation des seuls éléments pouvant entrer dans le cadre explicatif des extraterrestres et de leurs véhicules spatiaux).
Si, l'on estime que les témoignages qui se font connaître, pour des observations "classiques" (encore une fois : du genre Aliens et soucoupes volantes), sont le dixième de ce qui existe réellement. Il n'est pas très exagéré de considérer que, dans le cas des évènements à très haute étrangeté, l'on doit descendre facilement à un centième de l'existant.
L'on voit, tout de suite, la perte énorme d'informations qui se produit ainsi. Si, en plus, les quelques témoignages qui se font quand même jour ont souvent lieu une décennie ou plus après le phénomène (le témoin a longtemps hésité à en parler), il faut alors ajouter la perte d'informations due au temps écoulé, et au travail de reconstruction des souvenirs (par les mécanismes mentaux).
Les phénomènes à très haute étrangeté cumulent donc tous les facteurs négatifs pour rendre leur étude la plus délicate et difficile possible. Or, ils sont peut-être les plus précieux vécus rapportés, qu'il faut tenter d'analyser, pour avancer un peu, dans ce marécage des OVNI.
D'ailleurs, ici, le terme même d'OVNI (ou d'UFO) perd de sa pertinence, s'il est pris au sens strict du terme (engin matériel et fabriqué, volant dans l'atmosphère terrestre).
Alors, quelle expression s'appliquerait aux cas à très haute étrangeté ? Cette phrase même (cas à très haute étrangeté) ; un terme plus global et générique (phénomène spécial) ; ou bien encore une autre possibilité globalisante (manifestation inexpliquée) ???
En tout cas, le terme OVNI est désormais trop connoté (engin spatial extraterrestre) pour être appliqué dans toutes les circonstances (un o-V-ni vu sous l'eau, ou bien s'enfonçant dans le sol n'est sémantiquement plus un o-V-ni, mais autre chose...), si l'on veut éviter les erreurs d'interprétation et de compréhension mutuelle (selon le sens que chacun donne désormais au mot "OVNI", ou bien "UFO"). Il me semble que le terme OVNI est désormais à réserver aux observations faites dans l'atmosphère, et seulement là (toutefois, les passages d'un milieu à l'autre : solide, liquide, aérien, pourraient être rattachés à la présence dans l'atmosphère, si cette dernière est bien l'un des deux milieux impliqués).
Il existe quand même une autre explication possible, mais loin d'être avérée, au moins pour une partie de ces cas à hauts coefficients d'étrangeté. Ce serait le fait que des avancées très importantes ont été faites, au moins quelque part, sur le fonctionnement du cerveau humain, et sur les moyens de procéder à des altérations de la conscience.
Si certains évènements sont bien effectivement créés par des moyens terrestres (militaires, le plus probablement), et que ces évènements sont produits au moyen de dispositifs d'altération de la conscience du témoin, il faut noter qu'il n'y a alors plus de limites au degré d'étrangeté de ce que le dit témoin peut ainsi être amené à croire de vivre réellement. C'est comme au cinéma, avec les effets spéciaux : la limite est désormais plus dans l'imagination de ceux qui les utilisent que dans les performances des moyens techniques mobilisés pour la concrétiser.
Il n'en serait pas de même si l'on voulait recourir à des moyens réels de création d'un élément fantastique, à destination du témoin, sans que l'on procède à des altérations de sa conscience. Cela serait plus difficile, probablement plus coûteux, et sûrement bien moins étendu (faute de pouvoir disposer encore des moyens techniques à la hauteur des buts visés). Faire disparaître ou bien apparaître un OVNI virtuel dans l'esprit du témoin, à partir du moment où l'on est capable d'agir sur son esprit, est bien plus facile que de fabriquer un ovni "nuts and bolts" disposant de cette capacité. Plus encore, l'on peut lui faire croire voir un "vrai" Alien, un "vrai" dragon, une "vraie" licorne, qui ne sont en fait que virtuels. Lui mettre sous le nez un vrai Alien (biologique), et plus encore un vrai dragon (biologique) ou bien une vraie licorne (biologique), ce serait une autre paire de manche, comme l'on dit.
Ces avancées (sur les altérations contrôlées de la conscience d'humains cibles) pourraient être terrestres "sui generis" (imaginées et conçues par des chercheurs, indépendamment de toute influence extérieure), ou bien avoir été "inspirées" par les comptes-rendus de certains évènements ovniens, qui auraient amené des chercheurs à prospecter dans certaines voies ainsi mises en évidence, et d'y faire certaines découvertes.
Bien entendu, les mêmes causes (altération contrôlée de la conscience humaine) ayant les mêmes effets (faire vivre au témoin des évènements qui n'ont de réalité que dans son cerveau), l'origine de la manipulation peut être autre que terrestre (et militaire), partiellement ou bien en totalité. Ce qui nous renverrait à l'hypothèse non-humaine.
CHIMIE DU CERVEAU
Si l'on peut acorder un crédit à ce qui se dit sur certains sites et dans certains livres (que je n'ai pas lus, mais qui sont évoqués sur ces sites), il paraîtrait que certaines plantes à effets hallucinatoires, utilisées par les Amérindiens d'Amérique du Sud, provoquent des visions qui sont très similaires à ce qui est rapporté dans certains cas de RR3 et d'abductions (sensation de téléportation, et arrivée dans des lieux étranges, accueil par des Aliens insectoïdes ou reptiliens, examen médical à subir, communication télépathique, etc.). Si ces assertions ont un minimum de réalité, l'on peut déjà considérer que la voie chimique permet de perturber le fonctionnement normal sur cerveau, au même titre que certains effets physiques notamment basés sur l'utilisation de champs électromagnétiques. Mais, le plus étrange, dans l'histoire, serait de savoir pourquoi les "visions" des personnes soumises à ces effets portent sur des scènes similaires : Aliens, etc.
* Parce que, dans les deux cas, les visions sont alimentées par tout un corpus d'images préalablement stockées dans la mémoire des témoins (du fait de lectures antérieures sur ce thème, etc.), et qui sont "recyclées" à cette occasion ?
C'est la première explication raisonnable qui vient à l'esprit, mais elle n'est soutenable que si des personnes qui ne se sont jamais intéressé aux OVNI et aux Aliens, et n'en connaissent rien, n'ont pas ce type de visions, qand elles sont soumises aux mêmes conditions. De plus, l'on se demande alors pourquoi et surtout comment ces images, et pas d'autres, sont activées.
* Parce que ces images sont injectées dans la conscience altérée de la personne, au moment où elle est soumise à des produits chimiques, ou bien à des ondes spécifiques, et dans ce cas, comment et par qui, et pourquoi ?
Ce qui nous renvoie à des manipulations intentionnelles (qu'elles soient terrestres ou bien autres).
* Parce que les visions font appel à un fond iconographique qui est présent (normalement à un niveau inconscient) dans le système cérébral de toute personne (en dehors de tout apprentissage ultérieur, par la lecture, etc.), et alors, comment et pourquoi existe un tel préconditionnement de notre cerveau ?
Cette hypothèse ouvrirait sur des réponses très "délicates" : mémoire occultée de souvenirs réels (acquis comment et où ?), programmation mentale générale (par qui, où, comment, pourquoi ?).
* Parce ce que les effets de ces drogues, ou bien de ces champs électromagnétiques, activent des fonction dormantes de notre cerveau, qui nous font accéder non pas à des hallucinations mais à une réalité autre ?
C'est l'hypothèse la plus extrême de toute la série, mais elle ouvrirait sur des implications fantastiques.
Encore une fois, la "réalité" de ces "visions", reste à confirmer, ce qui, pour une fois, dans le phénomène OVNI, est très facile à réaliser : prise des substances actives, par des volontaires, sous contrôle médical, et observation des effets, de l'extérieur (les expérimentateurs), et de l'intérieur (récits des "expérimentés").
En attendant, je reste encore un peu dubitatif sur les faits relatés (contact avec des entités "extraterrestres" ou "extradimensionnelles") rapportés dans certains sites, et livres afférents, que j'évoquais en début de ce chapitre, parce que ces substances sont également connues dans d'autres contextes que le phénomène ovnien, et les effets alors rapportés (hallucinations) sont d'une toute autre nature. Il y a bien des visions fantasmagoriques, mais qui ne semblent avoir aucun rapport avec les Aliens et autre contact de ce type.
Faut-il y voir, encore une fois, le fait que ceux qui prennent ces produits psychotropes, avec l'espoir, l'attente, etc., d'un "contact", l'obtiennent parce qu'ils sont prédisposés à et/ou anxieux de l'obtenir, tandis que d'autres utilisateurs, qui n'ont aucun intérêt dans le sujet ovnien, ont des "visions" d'une autre nature, liées à d'autres dominantes de leur psychisme ?
L'expérimentation sous contrôle, avec deux populations testées (volontaires "croyant" aux OVNI, volontaires pas intéressés par le sujet), permettrait vite de savoir si la prédisposition est liée ou pas au système de croyance des sujets testés. Dans tous les cas, les résultats obtenus seraient très intéressants, et bien au-delà de l'analyse des effets de ces substances hallucinogènes. En fait, je doute que de telles expérimentations n'aient pas déjà eu lieu, au moins une fois, quelque part.
UNE EXPLICATION GLOBALISANTE ?
Dans tous les cas (origine humaine ou bien "exotique"), cette possibilité (la manipulation contrôlée de la conscience humaine) aurait l'avantage d'être globalisante (de donner une réponse simultanée à tous les aspects des phénomènes à hauts coefficients d'étrangeté), puisque, comme je l'évoquais précédemment, à partir du moment où l'on peut faire voir à une personne une chose ou bien une séquence de choses qui n'existent que virtuellement, dans son esprit, l'on est libre de tout lui faire voir, de ce que l'on peut arriver à imaginer. Plus rien n'est impossible, dans le virtuel. L'on n'est pas loin du thème de Matrix, là, non ?
POURQUOI CETTE DIFFERENCE TERRE/MER/AIR ?
Avant d'en rester là, pour cette fois, en matière de cas à haute étrangeté, une réflexion technique :
Sauf erreur de ma part (auquel cas il serait intéressant d'avoir des informations à ce sujet), il semble que l'on ne rapporte des cas d'abduction, et même de simple RR3, que dans des contextes terrestres (au sens de terre ferme, de plancher des vaches) et jamais dans un environnement marin (bateau de croisière, cargo, etc.). Pourquoi ? Simple affaire de statistique (nombre restreint de gens en mer par rapport aux foules de gens sur la terre ferme), ou bien pour d'autres raisons ?
Dans l'hypothèse de l'enlèvement par des extraterrestres classiques (en provenance d'une autre planète), l'abduction en mer ne présenterait que des avantages : facilité de répérage des cibles, présence de témoins indésirables dans le voisinage hautement improbable, et tout le temps d'opérer sans qu'il y ait une réaction terrienne rapide à la présence d'un OVNI, etc. Alors ?
Je parle bien, et uniquement, d'abduction et de RR3 (ou plus), car des observations plus lointaines existent en nombre déjà respectable. L'on pourrait se faire la même réflexion en environnement aérien (il y a des observations plus ou moins rapprochées, mais guère de RR3 ni de cas d'abductions, accessibles au public, sauf exception, et justement, voici un lien vers un cas qui relèverait bel et bien de l'abduction en plein vol, une fois confirmé : http://en.wikipedia.org/wiki/Valentich_Disappearance
PATIENCE ET COURAGE
Décidément, l'Ufologie est une corne d'abondance de questions, d'hypothèses, d'interrogations, etc. ; et un vrai désert de réponse avérée (même partielle, fragmentaire...).
C'est donc l'un des rares domaines de la réflexion humaine où l'on n'a pas avancé (officiellement), depuis maintenant plus d'un siècle que les phénomènes étranges et inexpliqués dont nous parlons dans ce site, et venus à la connaissance du grand public, ont commencé à vraiment mobiliser certains d'entre nous (dont Charles Fort est peut-être l'exemple du pionnier).
Combien de temps cette glaciation durera-t-elle ? Et sur quoi débouchera-t-elle ?
Peut-être sur rien, jamais, parce que nous aurons eu tellement d'autres problèmes graves et urgents à traiter que ce sujet finira par glisser dans l'oubli et l'ignorance des générations futures, sinon comme un vague folklore d'une époque révolue ; mais, peut-être pas (éventuellement et paradoxalement pour les mêmes raisons).
Peut-être sur d'autres évènements, que nous verrons bien, le temps venu.
Il faut dire que le parasitage et le brouillage du phénomène, tant par lui même que par diverses actions bien terrestres, ne facilite pas la tâche, et la complique même de plus en plus.
Un auteur de science-fiction, Sturgeon, disait : "...90 % de n'importe quoi est sans intérêt...". Ce constat s'applique sûrement à toute l'ufologie accumulée, mais comment en extraire les 10 % qui valent le coup ?
L'on peut cependant être sûr que ce qui relève de la magie, du paranormal, aujourd'hui, rentrera bien sagement dans le cadre d'une future connaissance qui les classera comme des phénomènes normaux, voire triviaux...
Comme souligné par un auteur connu : "L'ovni est l'intrusion de la réalité". Une réalité qui, paradoxalement, nous semble irréelle, tant notre perception et notre connaissance du réel sont lacunaires.
AGIR EN HUMAIN TOTAL POUR LA TOTALITE DES HUMAINS
Ce pourrait être la piste à suivre, par chacun de nous. Il faut cependant constater que l'immense masse des personnes intéressées par le sujet est plutôt constituée de consommateurs que d'acteurs. De plus, dans la sphère publique, les leaders se font rares.
Plus de Hyneck, plus d'Aimé Michel, quand à Jacques vallée il n'est plus très jeune, et il semble d'ailleurs vouloir commencer à passer le relais (comme le prouve son dernier ouvrage). En fait, il ne paraît pas exister de relève, du même niveau que ces références (encore une fois, dans le domaine public).
Jean-Pierre Petit creuse son sillon, avec une orientation science pure et technologie dérivée, toutes deux éventuellement en rapport avec le phénomène OVNI (en partie, et non pas dans sa totalité). Mais, lui non plus n'est plus très jeune, et comme il s'investit dans un certain nombre de filières et de domaines, qui tous sollicitent son intérêt, il est moins disponible pour chacun d'entre eux, comme il le reconnait lui-même sur son site (manque de temps, manque de moyens financiers, et problèmes de santé, hélas pour lui).
Cet axe d'approche (la recherche scientifique) étant assuré par ses collaborateurs et lui-même (plus ses travaux sur les univers gemmellaires, etc.), il nous manque donc des gens pour gérer d'autres axes d'approche (comme le faisaient les "anciens" que j'ai cités précédemment), et au même niveau conceptuel que celui dont ils étaient capables, ce qui n'est pas une mince affaire.
Pour finir ce texte, voici justement deux citations d'Aimé Michel, auxquelles j'adhère complètement :
"Il est temps de découvrir que tous les systèmes de pensée sont en réalité des systèmes pour EVITER de penser !"
"Le premier mystère est : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Et le deuxième, aussi grand que le premier : pourquoi est-ce que je suis là en train de penser ? Ils sont bien à plaindre ceux dont ces questions ne visitent pas l’esprit au moins une fois par jour, car il ne leur sert à rien d’être des hommes. L’état de laitue leur conviendrait aussi bien."
Je vous souhaite de ne pas être des laitues.
By,
Janus
LES CALENDES GRECQUES
Le milieu OVNI/UFO bruisse de la volonté d'un "coming out", au sujet des OVNI. Soit spontané (de la part de ceux qui savent) ; soit contraint (par l'action des associations et autres acteurs de la scène UFO).
J'ai de bonnes raisons (et je ne suis pas le seul) pour penser que ce n'est pas demain la veille, comme dit l'expression populaire.
Pourquoi ? Parce que c'est plus la pléthore de bonne raisons (pour que cela n'ait pas lieu), que leur manque, qui surgit devant soi, quand on envisage une telle chose (la vérité, vraie et complète) au sujet des OVNI, des Aliens, et tutti quanti...
Compte tenu de ce que l'on peut éventuellement commencer à entrevoir de la réalité du phénomène, et qui n'est sûrement encore qu'une très faible partie de ce dernier (dans sa totalité et ses conséquences), sa révélation serait littéralement cataclysmique.
Rien de résisterait, de tout ce qui structure les sociétés humaines sur toute la planète (sauf paradoxalement chez les sociétés plus "primitives", et je mets des guillements pour prendre mes distances par rapport à la connotation péjorative du mot "primitives"), quel que soit le domaine envisagé : histoire, économie, sociologie, psychologie, biologie, astronomie, physique..., pour juste citer quelques sciences impactées. Il en serait de même pour les technologies. Mais cela atteindrait aussi (surtout), et de plein fouet, la plupart des religions (et philosophies) de la planète, annulant des dogmes, et en remodelant d'autres, etc. En fait, la société serait pulvérisée à tous ses niveaux : peuples, ethnies, groupes, clans, familles, et pour tous les réseaux sociaux spécifiques à chaque culture et civilisation.
Par effet de dominos, l'on assisterait donc à une implosion complète du système social humain, de ses paradigmes (et autre représentations) à ses objectifs, buts, finalités.
Le choc serait déjà énorme, pour la majorité des gens, si le phénomène était de nature encore "classique" (l'hypothèse extraterrestre de base, celle impliquant des habitants d'une autre planète venant chez nous, au moyen d'engins plus performants que les nôtres, mais dans le cadre de notre physique et de notre espace-temps usuels), et il serait difficilement commensurable avec des versions plus "exotiques" (autres univers, autres dimensions, autre temps, autres entités que des biologiques comme nous les connaissons, etc.).
Même nous, sur ce site, pourtant un peu mieux habitués et préparés à être confrontés à des concepts "extra-ordinaires", que le public en général, il n'est pas sûr du tout que nous encaisserions certaines versions possibles du phénomène (sans compter d'autres, encore plus "in-imaginables").
Compte tenu de ce qui précède, qui voulez-vous (qui sache la vérite) qui bouge, un jour ? Personne, car trop de gens et d'intérêts sont en jeu.
Cela me rappelle une nouvelle de Science-Fiction, où toute une humanité se trouve à bord d'un vaisseau spatial, en route vers une nouvelle Terre pour ces émigrants, tandis que les générations se succèdent, décennies après décennies. Dans ce vaisseau, certaines parties sont condamnées et interdites, parce que détériorées et pas réparables. Sauf que, un jour, des jeunes (plus curieux et intrépides que ceux des générations précédentes), décident de passer outre et d'aller y voir. Ce qu'ils vont découvrir, c'est que le vaisseau n'est plus dans l'espace, depuis longtemps, mais posé sur une planète, à laquelle l'on accède par ces parties interdites. Les chefs de ce vaisseau en sont parfaitement au courant, depuis très longtemps, mais ils avaient décidé de tenir le reste de ses habitants dans l'ignorance définitive de ce fait, à leur détriment, afin de garder leur pouvoir sur eux, et tous les avantages qui s'y rattachaient.
Voici un lien qui liste toute une série (non-exhaustive) de bonnes raisons pour que "le couvercle reste sur la marmite" :
http://ovnis-usa.com/65-raisons-contre-la-divulgation/
Ce verrouillage est-il surmontable ? Peut-être, par un effet aussi insignifiant en apparence que puissant en profondeur : la recherche personnelle et intime de cette vérité que l'on nous cache peut-être, en apprenant à penser "out of the box" (en sortant des référentiels officiels, tant ceux des sciences que ceux des cultures et des croyances).
Si une seule personne sur un million fait cela, le nombre total de gens "éveillés" est déjà de sept mille, sur la planète. C'est peu, mais c'est une amorce, et ensuite peut jouer un effet de percolation (ça diffuse petit à petit, de façon très discrète, indiscernable du dehors). Arrive un moment où une société entière a ainsi changé, clandestinement, "dans ses têtes", et à la barbe des systèmes de contrôle, si le changement à été intériorisé et gardé pour soi, à chaque fois qu'une personne a été "éveillée".
Ce n'est donc pas se retirer au sommet d'une montagne, dans une grotte, y pour méditer. Ni faire la révolution et prendre d'assaut la zone 51 ou autre chose. Ou bien croiser le fer et en venir aux mains avec les sceptiques. C'est juste rester dans la vie courante, comme tous les autres, mais en la vivant à un autre niveau de conscience, de façon invisible. Et, sans tomber dans le piège des sectes et autres guides qui pullulent autour de l'ufologie.
A une moindre échelle, c'est ce qui s'est passé dans la société soviétique : de plus en plus de gens, sous leur apparence de participation et d'adhésion à un système auquel ils ne croyaient plus réellement, s'en étaient libérés intérieurement (ils en avaient décroché). Il a suffit de peu, alors, pour que ce système s'écroule sur lui-même, puisque sa charpente (une grande majorité des gens qui s'y trouvaient) n'existait plus. C'est comme les maisons entièrement "bouffées" par les termites, cela semble en parfait état et solide, mais au moindre choc, ça tombe en poussière...
Bien entendu, il faut aussi réussir à s'extraire du système de brouillage et de dissimulation qui est intrinsèque au phénomène lui-même, pour pouvoir approcher de sa réalité. Sûrement la partie la plus difficile de la démarche. Ce système, après bien des avatars (au sens strict du terme), tente actuellement de paraître, avec un certain succès (si l'on en juge par la plupart des sites Internet et par la littérature sur les "OVNI", sans oublier les sondages sur ce sujet), comme la manifestation d'extraterrestres et de leurs moyens de transport.
Il se produit ainsi une connivence (de fait sinon volontaire) entre les cadres de la civilisation humaine et le phénomène : d'un côté comme de l'autre, l'on fait tout pour que la vérité ne sorte pas du puit.
Pour citer (encore une fois) Jacques Vallée :
"Je crois que le stade suivant du phénomène OVNI est l'implantation d'une croyance générale aux Extra-terrestres." ... "Je crois donc que la croyance aux visiteurs extra-terrestres que l'on trouve chez les amateurs de "soucoupes volantes" est encore un piège par lequel le phénomène va donner de lui-même une explication acceptable, tout en masquant la nature infiniment plus complexe et peut-être inimaginable pour l'homme actuel, de la technologie qu'il met en oeuvre."
Si l'on lit entre les lignes de quelques ouvrages (dont un de Jacques Vallée), il semblerait que le plus haut niveau d'au moins l'une des religions monothéistes mondiales est partiellement au courant de la réalité (de la vérité) sur le phénomène, ce qui sous entend également une connaissance éventuelle de certains de ses objectifs (et donc de certaines implications pour nous, Terriens humains). Mais, ce n'est pas de là que viendra d'abord le "coming out", bien au contraire.
LA SCIENCE TERRIENNE : UNE MONOCULTURE REUSSIE, CERTES, MAIS UNE MONOCULTURE !?
Notre science, adossée à des technologies qui en sont des applications directes, et qui en retour lui donnent les moyens d'encore avancer, additionne découverte sur découverte.
Mais, la plupart des révolutions scientifiques (relativité restreinte et générale, domaine quantique...), qui ont initié cette période d'accélération de ces découvertes, que nous vivons toujours, datent désormais d'environ un siècle, et même si des avancées dans les théories les plus fondamentales ont toujours lieu, elles sont des extrapolations ou bien des aménagement de ces découvertes qui ont secoué les grands paradigmes scientifiques, dans la première moitié du vingtième siècle.
Par contre, aucun bouleversement des principales lois de la physique, comme ce fut le cas à l'époque, ne semble se produire actuellement (en étant bien confirmé par la communauté scientifique). En d'autres termes, la science actuelle vit plutôt sur la lancée des acquis de cette première partie du vingtième siècle à laquelle je faisais allusion.
Les réussites de cette science ne doivent pas nous faire oublier qu'elle progresse dans une filière spécifique et donc qu'elle est de ce fait "canalisée". Par exemple, dans son exploration de l'Univers, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, elle repose intensément sur le spectre électromagnétique, et l'imagerie. Autrement dit, elle exploite beaucoup le canal visuel, de façon directe, ou bien via des systèmes artificiels (traitement d'image, convertisseurs de fréquences, etc.). Par contre, notre science exploite peu, en direct comme avec des prothèses technologiques, les autres canaux sensoriels humains (ouie, odorat, goût, toucher, sans parler d'hypothétiques autres sens plus ou moins latents).
La science reflète ainsi un fait fondamental, celui que les humains s'informent sur leur environnement (et forment leurs représentations de cet environnement) essentiellement par la vision, les autres sens étant réduits à des rôles complémentaires, sinon vestigiaux. L'on peut s'interroger sur le fait que cette "spécialisation" nous fait peut-être passer à côté de découvertes fondamentales, par notre négligence des autres canaux d'information sur la réalité (ou plutôt ce que nous sommes capables d'en percevoir, et moins encore d'en comprendre).
De plus, comme je le mentionnais en tout début de ce chapitre, notre science est technologique, car elle utilise des équipements, des appareillages, des matériels, toujours plus complexes et plus puissants. Mais, par effet de rétroaction, elle est également "orientée" par cette technologie disponible.
Des études, faites au CNRS, ont montré, dans les années 1970/1980, que la mise à disposition de moyens informatiques (encore un peu primitifs, à cette époque) avaient une influence sur les orientations de la recherche faite dans les services ainsi équipés. L'analyse des thèmes de recherches, et des publications afférentes, montraient que de plus en plus de ces recherches incluaient l'emploi de l'informatique, comme moteur principal de la démarche scientifique.
Rien que de plus normal, peut-on penser tout d'abord : l'on profite de la disponibilité d'un nouveau moyen technologique pour faire des études l'utilisant. Oui, mais du coup, l'on peut aussi supposer que d'autres études, ne faisant pas appel à l'informatique, et qui auraient été menées si cette informatique n'avait pas été disponible, ont alors été écartées, voire même, pas envisagées du tout, de ce simple fait. Il y a là une véritable "instrumentalisation" de la recherche, par les moyens technologiques (ici l'ordinateur) qui lui deviennent utilisables.
Il n'est pas déraisonnable de penser que, parmi toutes ces voies inexplorées, parce que ne sollicitant (ne justifiant) pas ce nouveau "jouet", l'ordinateur, il y en avaient qui aurait mené à des découvertes importantes.
Pour illustrer plus trivialement ce propos, je pense à ce proverbe qui dit : "donnez un marteau à quelqu'un et il va se mettre à chercher partout des clous".
L'on peut donc raisonnablement émettre l'hypothèse que la science, influencée par sa technologie, et certaines orientations de notre espèce (dont la priorité donnée à l'information visuelle), a négligé de ce fait d'autres voies d'évolution, qui auraient pu mener à d'autres découvertes dont rien ne justifie (a priori) de dire qu'elles n'auraient pas été aussi importantes (sinon plus) que celles qui existent à ce jour.
En tout cas, elles auraient été sûrement autres, ces découvertes, et comme nos sociétés les plus développées sont très influencées par leurs corpus scientifiques et technologiques, il est logique d'envisager que nos sociétés auraient alors été autres que ce qu'elles sont actuellement, et aussi dans le futur, car la science et la technologie s'enfoncent de plus en plus dans le canal (le tunnel) qu'elles privilégient, et qui est dans une boucle de régulation amplificatrice.
Ce qui précède est déjà envisageable pour nos sciences dites dures, mais qu'en est-il pour les sciences molles, et plus loin encore du contexte sérieux et raisonnable de la science actuelle, de l'étude des phénomènes "périphériques", les bons vieux faits maudits de Charles Fort...
Prenons les phénomènes dits paranormaux (et peut-être aussi normaux que les autres, une fois les "règles du jeu" connues). Ils ont tout pour se faire rejeter dans les coulisses.
D'abord, ils dérogent à la sacrosainte règle de la non-influence de l'observateur sur le phénomène observé (avec X on a un résultat A, et avec Y on obtient un résultat B, ou rien). Si les phénomènes dits paranormaux sont un "mix" entre des manifestations physiques et des actions psychiques, c'est le contraire qui serait justement étonnant : qu'avec deux personnes différentes (deux psychismes différents), l'on arrive au même résultat...
Ensuite, ils ne suivent pas docilement l'autre règle, celle de la reproductibilité systématique (mêmes causes, mêmes effets), alors que justement c'est peut-être le cas, mais nous ne comprenons suffisamment pas le phénomène pour réaliser que, d'une expérimentation à l'autre, nous n'y mettons pas exactement les mêmes causes (faute de bien les connaître toutes) et l'on s'étonne après que les résultats ne soient pas constants...
LES CAS A HAUTE ETRANGETE
La lecture récente de certains rapports du MUFON, visibles sur leur site, et corrélés à d'autres lectures plus anciennes (livres divers, certain sites), m'a amené à faire quelques rapprochements, et inspiré quelques réflexions, que je vous propose, en vous laissant libre, comme d'habitude, d'en tirer vos propres opinions.
Ainsi que le titre de ce chapitre l'indique, il s'agit des cas (le plus souvent des RR3, et plus) dits à "haute étrangeté", car ils sont les plus difficiles à comprendre, à même croire comme possibles, et bien loin d'être expliqués.
Cette étrangeté est telle que, pendant longtemps, les organismes et les associations ufologiques, tout comme beaucoup d'auteurs d'ouvrages sur le sujet, ont écarté (censuré) ces cas, car ils étaient ressentis comme trop perturbants et même dangereux.
* Perturbants, parce qu'ils ne cadraient pas avec le consensus (quasi) général sur l'explication du phénomène OVNI (qui était l'hypothèse "nuts and bolts" et du voyage interstellaire), une fois écartées les "explications terrestres". Notons au passage que les associations(tout comme certaines personnes) peuvent parfois, exactement comme les organismes officiels dont elles (ils) se défient et se démarquent, procéder à la censure (bien que les raisons en soient différentes)...
Il est également intéressant de souligner que ce genre de "blocage" a aussi existé, au sujet des premiers témoignages de RR4 et plus, du temps où le consensus se faisait pourtant (parmi les associations) sur l'explication plausible des OVNI (comme étant des véhicules spaciaux non-terriens). Autrement dit, l'on admettait que les OVNI soient des engins spatiaux en provenance d'un autre système planétaire, mais l'on avait du mal à reconnaître la réalité des contacts avec leurs occupants (et pourtant, si l'on admet l'un, l'autre semble en découler).
* Dangereux, ces cas à haute étrangeté, ils l'étaient à plusieurs niveaux.
D'abord, pour la crédibilité de ces associations, et des personnes qui les constituaient, si elles en faisaient mention. Déjà que les évènements ovniens, mis dans un cadre conceptuel de type "voyage spatial et entités biologiques d'un autre système", était un bon moyen de se faire ridiculiser et de se discréditer auprès des gens "normaux", vous imaginez l'effet obtenu si l'on commençait à parler de "missing time", d'anomalie topologiques (OVNI plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur), de télépathie, de poltergeist, etc.
Ensuite, parce que ces cas sont psychologiquement bien plus perturbants que la bonne vieille explication de type science-fiction classique. Ils ouvrent sur de telles perspectives vertigineuses que l'esprit (même un peu accoutumé à gérer des choses très exotiques) commence à vaciller, et même plus encore devant les implications qui se laissent alors entrevoir.
De plus, ces cas présentent des caractéristiques qui semblent les rapprocher de ce que l'on peut lire, ou bien de ce dont l'on peut entendre parler, dans d'autres domaines mystérieux et pour certains fort contreversés (paranormal, magie, légendes, superstitions, croyances, religion...). Autant de domaines qui, jusque là, étaient totalement distincts de celui de l'ufologie. Avec des personnes qui (très majoritairement) s'intéressaient à l'un ou bien à l'autre, mais pas aux deux à la fois. Mieux encore : avec des personnes qui croyaient à la réalité de l'un ou de l'autre domaine, mais pas à tous.
Certains auteurs (Jacques Vallée, Aimé Michel, et d'autres encore) ont cependant fini par franchir ces réticences et cette autocensure, et par aborder le sujet, ce qui a parfois donné lieu à de très vives réactions (majoritairement de rejet) de la part des milieux ufologiques (ce qui prouve bien que ces phénomènes sont très perturbants et dérangeants, voire choquants, y compris pour des esprits qui se disent [se veulent] très ouverts).
Faisons une liste simplifiée de la plupart des éléments assez récurrents dans les cas à haute étrangeté, et essayons de raisonner sur ces éléments, en écartant d'office l'hypothèse de l'affabulation, de la part du témoin :
* "Missing time" et autres modifications chronologiques
Le témoin s'aperçoit, après la manifestion du phénomène, qu'une tranche plus ou moins longue de temps est constituée d'un blanc, dans sa mémoire, ou bien que la durée subjective de la manifestation, telle que ressentie, a été bien plus courte que dans la réalité. Pendant le phénomène, l'environnement est ressenti comme évoluant au ralenti (autres véhicules, autres personnes...). L'enchaînement des évènements, dans la mémoire du témoin, n'est plus séquentiel (un témoin donne, auprès du MUFON, une très belle explication du vécu : "c'est comme si j'avais tourné une séquence en continu, avec mon camescope, et puis qu'après, je l'eusse découpée en plusieurs tronçons que j'aurais ensuite remontés dans le désordre).
Il est tout de suite à souligner que l'on retrouve ici certaines caractéristiques que nous avons tous rencontrées dans certains de nos rêves, mais vécues à un niveau supérieur par le témoin (dans le cas "ovnien").
Il est connu qu'un rêve dure bien plus longtemps, dans le souvenir de la personne, que sa durée réelle, telle que constatée avec un appareillage adéquat (enregistrement de type électro-encéphalogramme). De plus, certains de nos rêves sont un montage cahotique de séquences parfois sans liens (apparents). Qui plus est, nous avons sûrement tous vécu ces rêves où tout se passe au ralenti. Par exemple : nous courons de toutes nos forces (souvent pour échapper à un grave danger), sans avancer ou bien très lentement. Même chose pour les chutes dans le vide, qui se déroulent également au ralenti, etc.
Faut-il en conclure que tout cet aspect du témoignage relève des mécanismes connus du rêve classique, et rien de plus ? Non, parce que dans le rêve classique, nous ne sommes pas réellement debouts et à l'extérieur, ou bien en train de conduire notre véhicule, comme pour les témoins. Et quand notre rêve est fini, nous nous éveillons dans notre lit, et non pas sur les lieux mêmes (ou bien, presque les mêmes, voir plus loin) où vient de se dérouler ce que nous avons vécus. De plus, le "missing time" est bien réel (et non pas subjectif, comme dans le rêve usuel), ce qui fait que le témoin en cours de déplacement arrive à destination avec un retard réel, et parfois si important que ses proches ont commencé à s'inquiéter.
Envisageons quelques autres explications rassurantes. A commencer par celle de la crise d'épilepsie, qui peut entraîner un type de blanc temporel similaire. Dans ce cas, la personne sujette reprend conscience au sol (elle est tombée), ayant souvent uriné sur elle, etc. Et si cela se produit en conduisant son véhicule, l'accident est quasiment inévitable. Quant aux crises d'épilepsie collectives (plusieurs personnes impliquées), j'y crois encore moins. Passons maintenant à l'hallucination, au rêve éveillé, etc. Je veux bien, mais quand cela se passe avec un témoin qui conduit une voiture ou bien qui pilote une moto (circonstance encore plus critique), comment cette hallucination ou bien ce rêve éveillé permettent-ils que le véhicule (et son pilote) ne finissent pas rapidement dans le décor ? Pour la simple marche à pied du témoin, l'on peut évoquer le somnambulisme, comme explication éventuelle, mais à ma connaissance l'on n'a jamais observé de somnambule conduisant sa voiture ou bien pilotant une moto. Et quand il y a plusieurs témoins ? Une hallucination collective, un rêve éveillé collectif ? Peut-être, mais dans tous les cas, le "missing time", il demeure bel et bien.
Quand un témoin, ou bien un groupe de témoins, arrive avec une heure de retard à destination (contrôlé à partir de leur heure de départ et d'arrivée, et parfois complété par des tiers répartis sur le trajet, et ayant vu passer le véhicule), sur un trajet de moins de trente minutes d'habitude, l'on n'est plus dans les marges d'incertitude liées à l'avance ou au retard d'une montre. Il s'est bien passé quelque chose. Et je ne pense pas que les phénomènes hallucinatoires (sauf sous l'emprise de certaines substances chimiques, ou bien de phénomènes physiques très particuliers à impact biologique, sinon d'affections graves et qui auraient été constatées chez ces personnes, avant ou bien après le phénomène) durent autant de temps, et il en est sûrement de même pour les rêves éveillés. Et même dans ce cas, où était le véhicule pendant tout ce temps, et qui le conduisait ?
Autre particularité intéressante, pendant la durée du phénomène : c'est cette sensation de dilation du temps qui fait voir les autres témoins agir, bouger, parler au ralenti, tandis que chacun d'entre eux, lui, a la sensation qu'il agit à vitesse normale. Autre point à souligner, mais qui peut s'expliquer également par des distortions normales de la mémoire : c'est celui qui fait mention de divergences quant au déroulement des évènements, tant que tous sont sous l'emprise du phénomène. Comme s'il y avait des variantes dans le film vécu par chacun.
Si nous tentons de faire le parallèle entre le "missing time" des phénomènes ufologiques et celui des traditions, légendes, etc. (comme le fait notamment Jacques Vallée), les missing times actuels jouent sur quelques minutes ou bien quelques heures tout au plus, tandis que le corpus fantastique des contes et légendes fait mention de décalages temporels, à l'issue de la période "phénomènale", qui peuvent se compter en semaines, mois, années, décennies. Dans le domaine religieux et des miracles, l'on monte même à deux siècles (ou trois siècles, selon la tradition et la religion concernée), dans le récit des "sept dormeurs d'Héphèse". Je laisse à chacun de décider ce qu'il faut penser ou croire, dans ces contes récurrents et légendes anciennes, ou bien parmi ces faits religieux relevant du miracle, tous avenus si loin dans le passé.
Je ferais juste une remarque, dans l'hypothèse où des gens, à des époques révolues, auraient réellement vécu des situations les mettant en décalage temporel avec le cadre normal de leur vie, suite à des évènements extraordinaires. En d'autres termes, et par exemple, des semaines, des mois, des années sont passés pour le monde usuel, tandis que pour eux, le temps d'exposition au phénomène n'a été que de quelques heures à quelques jours.
Si ces phénomènes ont la moindre réalité physique, et qu'ils ne doivent pas entraîner une prise de conscience générale de leur occurence, parmi la société contemporaine du moment, ils ne peuvent plus avoir lieu à notre époque actuelle. En effet, à cause du cadre serré de surveillance qui entoure chacun d'entre nous (tout du moins dans la majorité du monde développé), une personne ne peut plus disparaître ainsi sans que la chose ne soit pas signalée, et réapparaître plus tard, bien plus tard (en années, en décennies), physiquement inchangée (même âge apparent qu'au moment de la disparition) sans que cela soit immédiatement repérable. Si cette assertion est fausse, et que je suis dans l'erreur, il serait plus qu'intéressant d'en savoir plus sur des cas contemporains...
Pour en savoir un peu plus, sur les décalages temporels supposés, voici un lien intéressant, et à prolonger en utilisant les renvois qu'il contient : http://en.wikipedia.org/wiki/Time_slip.
* "Contexte spatial altéré"
Plus de bruit environnant audible, ou bien déformé ; effet de décor artificiel de l'environnement dans lequel se déroule le phénomène ; modifications des caractéristiques de la lumière ambiante, avec un spectre différent, des comportements étranges, etc. ; modifications des propriétés de la matière : l'on s'enfonce dans le sol comme s'il n'avait plus sa résistance usuelle, l'on traverse des parois, etc. ; exclusivité du phénomène : le(s) témoin(s) vit (vivent) seul(s) le phénomène (aucun voisin ne vient voir ce qui se passe, alors qu'il y a illumination nocture et éventuellement des bruits forts ; des autos passent sur l'autre voie de l'autoroute que celle que survole l'OVNI, sans que personne ne s'arrête, etc.).
Pour le témoin, ou bien les témoins, la seule étrangeté est l'intrusion ovnienne et/ou alienne, dans un décor bien terrestre et normal, voire habituel (déjà fréquenté). Normal et habituel ? Peut-être pas autant que cela. En effet, l'un des évènements (source MUFON) a impliqué deux témoins, dont l'un d'entre eux, après coup, à voulu retourner sur les lieux pour retrouver l'endroit exact de ce qu'il avait vécu. Et, il a été dans l'impossibilité de retrouver ce lieu. Non pas parce qu'il n'existait pas, mais parce qu'il n'existait pas en une seule fois. Autrement dit, le "lieu" du phénomène OVNI, tel qu'il a été vécu, était une compilation, un montage de différents éléments de paysage qui existent bien, dans la réalité, mais dispersé en différents endroits du trajet suivi par le témoin, préalablement à l'évènement, et qui ont été fondus en un seul décor, le temps de l'évènement.
L'on peut facilement remobiliser, sur ces circonstances, une hypothèse explicative que nous avons déjà envisagée dans le paragraphe sur le missing time : celle qui fait que durant le temps du phénomène et de l'exposition du témoin à ce phénomène, le "décor" où il a lieu est puisé dans les souvenirs du dit témoin, et non pas un lieu réel (dans notre espace-temps). En d'autre termes, le témoin est temporairement placé dans un environnement virtuel et surtout reconstruit à partir de ses propres souvenirs. Auquel cas, la manipulation mentale semble la bonne explication, en tout cas la plus simple et la moins "exotique" (bien qu'il puisse quand même y en avoir d'autres, nettement plus étranges).
Autre facteur qui peut justifier cette hypothèse du virtuel (créé à partir de la conscience du témoin), c'est le fait, très souvent mentionné, que les sons en provenance de ce qui se trouve plus loin que l'immédiat contexte du phénomène sont encore audibles, mais déformés, altérés, distordus.
L'on peut aussi ajouter d'autres sensations, comme celle d'une perte de relief de l'environnement (il semble en 2D, au lieu du 3D habituel), l'absence de déplacement d'air, le sentiment d'oppression et d'angoisse du témoin.
Plus étrange encore, parfois, quand le phénomène a lieu de nuit, il se produit des distorsions du spectre lumineux de sources d'éclairage artificielles et proches. Et non pas des baisses ou des augmentations de la luminosité (ce qui pourrait s'expliquer par des modifications de la tension électrique), mais des décalages fréquenciels (la lumière des sources devient violette, ou bien très rouge, ou bien un enchaînement des deux, etc.).
Si les sources lumineuses sont du type à incandescence, l'on peut faire rougir leur spectre, juste un peu, en abaissant la tension d'alimentation, mais cela entraîne également une nette baisse d'intensité. Et il n'est pas question de monter leur colorimétrie dans le violet sans les faire immédiatement brûler par survoltage. Pour les systèmes d'éclairage à émission (tubes néon, tubes fluorescents, vapeur de sodium, etc.) le spectre d'émission est fixe puisque lié à la composition chimique des matériaux émissifs (que ce soit de l'émission directe par excitation de gaz, ou bien de l'émission secondaire par fluorescence).
Alors, comment expliquer ces cas ? Deux pistes plausibles : le phénomène crée localement une modification substantielle des paramètres physiques au point d'affecter les rayonnements lumineux incidents ; ou bien, la lumière incidente est inchangée, mais c'est la perception lumineuse qu'en ont les témoins qui est modifiée (ce qui fait revenir l'hypothèse de l'action sur le psychisme du témoin, comme solution éventuelle).
* "Autres anomalies"
Présence d'entités invisibles (ou bien seulement visibles sur des images enregistrées), sauf par leurs effets sur l'environnement terrestre : herbes foulées, branches bougées, etc. ; parfois, audition de conversations (liées où pas à ces entités) ; entités visibles mais très éloignées de la morphologie humaine, voire sous forme de simples sphères lumineuses ou bien d'ombres ; phénomènes de télépathie, de poltergeist et de prémonition, de guérisons spontanées d'affections déclarées définitives par les médecins (seulement après le phénomène, pour ces trois derniers éléments) ; fusion et/ou scission du prétendu OVNI, modifications de taille, apparition/disparition immédiate, modifications d'aspect (opaque/transparent), enfoncement dans le sol...
Là, l'on aborde à la frontière (si elle existe) entre les OVNI et le surnaturel. Ce qui rend le sujet encore plus sensible et délicat (surtout vis à vis des septiques purs et durs). Les témoignages portant sur des entités invisibles, y compris dans certains cas rares (pour ceux rapportés) de tentatives d'abduction ou d'agression, existent. De même que l'audition de bruits, sons, paroles en provenance d'une source non identifiée. Que ce soit dans un cadre ovnien ou bien paranormal. Il en est de même pour les apparitions/disparitions spontanées (au sens d'immédiates), etc. Que dire, cette fois, sinon que l'on peut de nouveau faire appel à deux tendances explicatives : phénomènes physiques inconnus, créations mentales des témoins, sans savoir si, dans les deux cas, il s'agit de productions naturelles ou non (donc intentionnelles, et d'auteurs inconnus).
Quand on en arrive à des modifications momentanées de la nature et des propriétés des matériaux solides à portée du témoin, l'on s'enfonce encore plus dans le bizarre, et dans l'exotique. Ces sensations de traverser la matière (partiellement ou bien en totalité), habituellement solide et résistante, peuvent aussi être dues à des modifications locales et temporaires des lois habituelles de la physique, ou bien relever de l'influence sur les mécanismes de perception du témoin (sans que rien ne change dans la réalité, ou plutôt dans ce que nous pensons être la réalité).
LA PARTIE CACHEE DE L'ICEBERG
Avec un tel catalogue, le témoin est sûr de passer pour un affabulateur (doué d'une belle imagination) ou bien pour un dérangé qui mériterait d'être mis à l'ombre (avec douches glacées) pour un certain temps.
Autant de facteurs qui amènent ce témoin à ne jamais parler de ce qu'il a vécu (parfois, même avec les autres témoins impliqués), ou bien en n'en donner qu'une version édulcorée et pouvant être entendue (le plus souvent, ce reformatage s'oriente vers la conservation des seuls éléments pouvant entrer dans le cadre explicatif des extraterrestres et de leurs véhicules spatiaux).
Si, l'on estime que les témoignages qui se font connaître, pour des observations "classiques" (encore une fois : du genre Aliens et soucoupes volantes), sont le dixième de ce qui existe réellement. Il n'est pas très exagéré de considérer que, dans le cas des évènements à très haute étrangeté, l'on doit descendre facilement à un centième de l'existant.
L'on voit, tout de suite, la perte énorme d'informations qui se produit ainsi. Si, en plus, les quelques témoignages qui se font quand même jour ont souvent lieu une décennie ou plus après le phénomène (le témoin a longtemps hésité à en parler), il faut alors ajouter la perte d'informations due au temps écoulé, et au travail de reconstruction des souvenirs (par les mécanismes mentaux).
Les phénomènes à très haute étrangeté cumulent donc tous les facteurs négatifs pour rendre leur étude la plus délicate et difficile possible. Or, ils sont peut-être les plus précieux vécus rapportés, qu'il faut tenter d'analyser, pour avancer un peu, dans ce marécage des OVNI.
D'ailleurs, ici, le terme même d'OVNI (ou d'UFO) perd de sa pertinence, s'il est pris au sens strict du terme (engin matériel et fabriqué, volant dans l'atmosphère terrestre).
Alors, quelle expression s'appliquerait aux cas à très haute étrangeté ? Cette phrase même (cas à très haute étrangeté) ; un terme plus global et générique (phénomène spécial) ; ou bien encore une autre possibilité globalisante (manifestation inexpliquée) ???
En tout cas, le terme OVNI est désormais trop connoté (engin spatial extraterrestre) pour être appliqué dans toutes les circonstances (un o-V-ni vu sous l'eau, ou bien s'enfonçant dans le sol n'est sémantiquement plus un o-V-ni, mais autre chose...), si l'on veut éviter les erreurs d'interprétation et de compréhension mutuelle (selon le sens que chacun donne désormais au mot "OVNI", ou bien "UFO"). Il me semble que le terme OVNI est désormais à réserver aux observations faites dans l'atmosphère, et seulement là (toutefois, les passages d'un milieu à l'autre : solide, liquide, aérien, pourraient être rattachés à la présence dans l'atmosphère, si cette dernière est bien l'un des deux milieux impliqués).
Il existe quand même une autre explication possible, mais loin d'être avérée, au moins pour une partie de ces cas à hauts coefficients d'étrangeté. Ce serait le fait que des avancées très importantes ont été faites, au moins quelque part, sur le fonctionnement du cerveau humain, et sur les moyens de procéder à des altérations de la conscience.
Si certains évènements sont bien effectivement créés par des moyens terrestres (militaires, le plus probablement), et que ces évènements sont produits au moyen de dispositifs d'altération de la conscience du témoin, il faut noter qu'il n'y a alors plus de limites au degré d'étrangeté de ce que le dit témoin peut ainsi être amené à croire de vivre réellement. C'est comme au cinéma, avec les effets spéciaux : la limite est désormais plus dans l'imagination de ceux qui les utilisent que dans les performances des moyens techniques mobilisés pour la concrétiser.
Il n'en serait pas de même si l'on voulait recourir à des moyens réels de création d'un élément fantastique, à destination du témoin, sans que l'on procède à des altérations de sa conscience. Cela serait plus difficile, probablement plus coûteux, et sûrement bien moins étendu (faute de pouvoir disposer encore des moyens techniques à la hauteur des buts visés). Faire disparaître ou bien apparaître un OVNI virtuel dans l'esprit du témoin, à partir du moment où l'on est capable d'agir sur son esprit, est bien plus facile que de fabriquer un ovni "nuts and bolts" disposant de cette capacité. Plus encore, l'on peut lui faire croire voir un "vrai" Alien, un "vrai" dragon, une "vraie" licorne, qui ne sont en fait que virtuels. Lui mettre sous le nez un vrai Alien (biologique), et plus encore un vrai dragon (biologique) ou bien une vraie licorne (biologique), ce serait une autre paire de manche, comme l'on dit.
Ces avancées (sur les altérations contrôlées de la conscience d'humains cibles) pourraient être terrestres "sui generis" (imaginées et conçues par des chercheurs, indépendamment de toute influence extérieure), ou bien avoir été "inspirées" par les comptes-rendus de certains évènements ovniens, qui auraient amené des chercheurs à prospecter dans certaines voies ainsi mises en évidence, et d'y faire certaines découvertes.
Bien entendu, les mêmes causes (altération contrôlée de la conscience humaine) ayant les mêmes effets (faire vivre au témoin des évènements qui n'ont de réalité que dans son cerveau), l'origine de la manipulation peut être autre que terrestre (et militaire), partiellement ou bien en totalité. Ce qui nous renverrait à l'hypothèse non-humaine.
CHIMIE DU CERVEAU
Si l'on peut acorder un crédit à ce qui se dit sur certains sites et dans certains livres (que je n'ai pas lus, mais qui sont évoqués sur ces sites), il paraîtrait que certaines plantes à effets hallucinatoires, utilisées par les Amérindiens d'Amérique du Sud, provoquent des visions qui sont très similaires à ce qui est rapporté dans certains cas de RR3 et d'abductions (sensation de téléportation, et arrivée dans des lieux étranges, accueil par des Aliens insectoïdes ou reptiliens, examen médical à subir, communication télépathique, etc.). Si ces assertions ont un minimum de réalité, l'on peut déjà considérer que la voie chimique permet de perturber le fonctionnement normal sur cerveau, au même titre que certains effets physiques notamment basés sur l'utilisation de champs électromagnétiques. Mais, le plus étrange, dans l'histoire, serait de savoir pourquoi les "visions" des personnes soumises à ces effets portent sur des scènes similaires : Aliens, etc.
* Parce que, dans les deux cas, les visions sont alimentées par tout un corpus d'images préalablement stockées dans la mémoire des témoins (du fait de lectures antérieures sur ce thème, etc.), et qui sont "recyclées" à cette occasion ?
C'est la première explication raisonnable qui vient à l'esprit, mais elle n'est soutenable que si des personnes qui ne se sont jamais intéressé aux OVNI et aux Aliens, et n'en connaissent rien, n'ont pas ce type de visions, qand elles sont soumises aux mêmes conditions. De plus, l'on se demande alors pourquoi et surtout comment ces images, et pas d'autres, sont activées.
* Parce que ces images sont injectées dans la conscience altérée de la personne, au moment où elle est soumise à des produits chimiques, ou bien à des ondes spécifiques, et dans ce cas, comment et par qui, et pourquoi ?
Ce qui nous renvoie à des manipulations intentionnelles (qu'elles soient terrestres ou bien autres).
* Parce que les visions font appel à un fond iconographique qui est présent (normalement à un niveau inconscient) dans le système cérébral de toute personne (en dehors de tout apprentissage ultérieur, par la lecture, etc.), et alors, comment et pourquoi existe un tel préconditionnement de notre cerveau ?
Cette hypothèse ouvrirait sur des réponses très "délicates" : mémoire occultée de souvenirs réels (acquis comment et où ?), programmation mentale générale (par qui, où, comment, pourquoi ?).
* Parce ce que les effets de ces drogues, ou bien de ces champs électromagnétiques, activent des fonction dormantes de notre cerveau, qui nous font accéder non pas à des hallucinations mais à une réalité autre ?
C'est l'hypothèse la plus extrême de toute la série, mais elle ouvrirait sur des implications fantastiques.
Encore une fois, la "réalité" de ces "visions", reste à confirmer, ce qui, pour une fois, dans le phénomène OVNI, est très facile à réaliser : prise des substances actives, par des volontaires, sous contrôle médical, et observation des effets, de l'extérieur (les expérimentateurs), et de l'intérieur (récits des "expérimentés").
En attendant, je reste encore un peu dubitatif sur les faits relatés (contact avec des entités "extraterrestres" ou "extradimensionnelles") rapportés dans certains sites, et livres afférents, que j'évoquais en début de ce chapitre, parce que ces substances sont également connues dans d'autres contextes que le phénomène ovnien, et les effets alors rapportés (hallucinations) sont d'une toute autre nature. Il y a bien des visions fantasmagoriques, mais qui ne semblent avoir aucun rapport avec les Aliens et autre contact de ce type.
Faut-il y voir, encore une fois, le fait que ceux qui prennent ces produits psychotropes, avec l'espoir, l'attente, etc., d'un "contact", l'obtiennent parce qu'ils sont prédisposés à et/ou anxieux de l'obtenir, tandis que d'autres utilisateurs, qui n'ont aucun intérêt dans le sujet ovnien, ont des "visions" d'une autre nature, liées à d'autres dominantes de leur psychisme ?
L'expérimentation sous contrôle, avec deux populations testées (volontaires "croyant" aux OVNI, volontaires pas intéressés par le sujet), permettrait vite de savoir si la prédisposition est liée ou pas au système de croyance des sujets testés. Dans tous les cas, les résultats obtenus seraient très intéressants, et bien au-delà de l'analyse des effets de ces substances hallucinogènes. En fait, je doute que de telles expérimentations n'aient pas déjà eu lieu, au moins une fois, quelque part.
UNE EXPLICATION GLOBALISANTE ?
Dans tous les cas (origine humaine ou bien "exotique"), cette possibilité (la manipulation contrôlée de la conscience humaine) aurait l'avantage d'être globalisante (de donner une réponse simultanée à tous les aspects des phénomènes à hauts coefficients d'étrangeté), puisque, comme je l'évoquais précédemment, à partir du moment où l'on peut faire voir à une personne une chose ou bien une séquence de choses qui n'existent que virtuellement, dans son esprit, l'on est libre de tout lui faire voir, de ce que l'on peut arriver à imaginer. Plus rien n'est impossible, dans le virtuel. L'on n'est pas loin du thème de Matrix, là, non ?
POURQUOI CETTE DIFFERENCE TERRE/MER/AIR ?
Avant d'en rester là, pour cette fois, en matière de cas à haute étrangeté, une réflexion technique :
Sauf erreur de ma part (auquel cas il serait intéressant d'avoir des informations à ce sujet), il semble que l'on ne rapporte des cas d'abduction, et même de simple RR3, que dans des contextes terrestres (au sens de terre ferme, de plancher des vaches) et jamais dans un environnement marin (bateau de croisière, cargo, etc.). Pourquoi ? Simple affaire de statistique (nombre restreint de gens en mer par rapport aux foules de gens sur la terre ferme), ou bien pour d'autres raisons ?
Dans l'hypothèse de l'enlèvement par des extraterrestres classiques (en provenance d'une autre planète), l'abduction en mer ne présenterait que des avantages : facilité de répérage des cibles, présence de témoins indésirables dans le voisinage hautement improbable, et tout le temps d'opérer sans qu'il y ait une réaction terrienne rapide à la présence d'un OVNI, etc. Alors ?
Je parle bien, et uniquement, d'abduction et de RR3 (ou plus), car des observations plus lointaines existent en nombre déjà respectable. L'on pourrait se faire la même réflexion en environnement aérien (il y a des observations plus ou moins rapprochées, mais guère de RR3 ni de cas d'abductions, accessibles au public, sauf exception, et justement, voici un lien vers un cas qui relèverait bel et bien de l'abduction en plein vol, une fois confirmé : http://en.wikipedia.org/wiki/Valentich_Disappearance
PATIENCE ET COURAGE
Décidément, l'Ufologie est une corne d'abondance de questions, d'hypothèses, d'interrogations, etc. ; et un vrai désert de réponse avérée (même partielle, fragmentaire...).
C'est donc l'un des rares domaines de la réflexion humaine où l'on n'a pas avancé (officiellement), depuis maintenant plus d'un siècle que les phénomènes étranges et inexpliqués dont nous parlons dans ce site, et venus à la connaissance du grand public, ont commencé à vraiment mobiliser certains d'entre nous (dont Charles Fort est peut-être l'exemple du pionnier).
Combien de temps cette glaciation durera-t-elle ? Et sur quoi débouchera-t-elle ?
Peut-être sur rien, jamais, parce que nous aurons eu tellement d'autres problèmes graves et urgents à traiter que ce sujet finira par glisser dans l'oubli et l'ignorance des générations futures, sinon comme un vague folklore d'une époque révolue ; mais, peut-être pas (éventuellement et paradoxalement pour les mêmes raisons).
Peut-être sur d'autres évènements, que nous verrons bien, le temps venu.
Il faut dire que le parasitage et le brouillage du phénomène, tant par lui même que par diverses actions bien terrestres, ne facilite pas la tâche, et la complique même de plus en plus.
Un auteur de science-fiction, Sturgeon, disait : "...90 % de n'importe quoi est sans intérêt...". Ce constat s'applique sûrement à toute l'ufologie accumulée, mais comment en extraire les 10 % qui valent le coup ?
L'on peut cependant être sûr que ce qui relève de la magie, du paranormal, aujourd'hui, rentrera bien sagement dans le cadre d'une future connaissance qui les classera comme des phénomènes normaux, voire triviaux...
Comme souligné par un auteur connu : "L'ovni est l'intrusion de la réalité". Une réalité qui, paradoxalement, nous semble irréelle, tant notre perception et notre connaissance du réel sont lacunaires.
AGIR EN HUMAIN TOTAL POUR LA TOTALITE DES HUMAINS
Ce pourrait être la piste à suivre, par chacun de nous. Il faut cependant constater que l'immense masse des personnes intéressées par le sujet est plutôt constituée de consommateurs que d'acteurs. De plus, dans la sphère publique, les leaders se font rares.
Plus de Hyneck, plus d'Aimé Michel, quand à Jacques vallée il n'est plus très jeune, et il semble d'ailleurs vouloir commencer à passer le relais (comme le prouve son dernier ouvrage). En fait, il ne paraît pas exister de relève, du même niveau que ces références (encore une fois, dans le domaine public).
Jean-Pierre Petit creuse son sillon, avec une orientation science pure et technologie dérivée, toutes deux éventuellement en rapport avec le phénomène OVNI (en partie, et non pas dans sa totalité). Mais, lui non plus n'est plus très jeune, et comme il s'investit dans un certain nombre de filières et de domaines, qui tous sollicitent son intérêt, il est moins disponible pour chacun d'entre eux, comme il le reconnait lui-même sur son site (manque de temps, manque de moyens financiers, et problèmes de santé, hélas pour lui).
Cet axe d'approche (la recherche scientifique) étant assuré par ses collaborateurs et lui-même (plus ses travaux sur les univers gemmellaires, etc.), il nous manque donc des gens pour gérer d'autres axes d'approche (comme le faisaient les "anciens" que j'ai cités précédemment), et au même niveau conceptuel que celui dont ils étaient capables, ce qui n'est pas une mince affaire.
Pour finir ce texte, voici justement deux citations d'Aimé Michel, auxquelles j'adhère complètement :
"Il est temps de découvrir que tous les systèmes de pensée sont en réalité des systèmes pour EVITER de penser !"
"Le premier mystère est : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Et le deuxième, aussi grand que le premier : pourquoi est-ce que je suis là en train de penser ? Ils sont bien à plaindre ceux dont ces questions ne visitent pas l’esprit au moins une fois par jour, car il ne leur sert à rien d’être des hommes. L’état de laitue leur conviendrait aussi bien."
Je vous souhaite de ne pas être des laitues.
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Ven 28 Oct 2011, 21:54
Janus a écrit:
Compte tenu de ce que l'on peut éventuellement commencer à entrevoir de la réalité du phénomène, et qui n'est sûrement encore qu'une très faible partie de ce dernier (dans sa totalité et ses conséquences), sa révélation serait littéralement cataclysmique.
Rien de résisterait, de tout ce qui structure les sociétés humaines sur toute la planète (sauf paradoxalement chez les sociétés plus "primitives", et je mets des guillements pour prendre mes distances par rapport à la connotation péjorative du mot "primitives"), quel que soit le domaine envisagé : histoire, économie, sociologie, psychologie, biologie, astronomie, physique..., pour juste citer quelques sciences impactées. Il en serait de même pour les technologies. Mais cela atteindrait aussi (surtout), et de plein fouet, la plupart des religions (et philosophies) de la planète, annulant des dogmes, et en remodelant d'autres, etc. En fait, la société serait pulvérisée à tous ses niveaux : peuples, ethnies, groupes, clans, familles, et pour tous les réseaux sociaux spécifiques à chaque culture et civilisation.
Par effet de dominos, l'on assisterait donc à une implosion complète du système social humain, de ses paradigmes (et autre représentations) à ses objectifs, buts, finalités.
Le choc serait déjà énorme, pour la majorité des gens, si le phénomène était de nature encore "classique" (l'hypothèse extraterrestre de base, celle impliquant des habitants d'une autre planète venant chez nous, au moyen d'engins plus performants que les nôtres, mais dans le cadre de notre physique et de notre espace-temps usuels), et il serait difficilement commensurable avec des versions plus "exotiques" (autres univers, autres dimensions, autre temps, autres entités que des biologiques comme nous les connaissons, etc.).
By,
Janus
Justement ! je crois que ce serait plutot enrichissant ! un mal pour un bien, comme on dit
- pierfigAnalyste Observations
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Sam 29 Oct 2011, 08:12
On nous y prépare lentement à cette révélation , on commence à admettre qu'il éxiste d'autres planètes habitées dans d'autres galaxies.....
Tout le monde semble oublier une possibilité de cette révélation,encore jamais envisagée.Imaginons que cette science ,un peu décriée, nous sorte demain un engin se" procurant "lui méme sa propre énergie et capable de prouesses techniques lui permettant d'envisager d'aller n'importe où dans le cosmos.Ceci change toute les donnees du problème et on serait bien obligé de croire à la possibilité des E T .Nous serions bien obligés d'admettre qu'avant de vouloir se promener dans le cosmos nous devrons demander l'autorisation à certains "douaniers " de l'espace qui seraient curieux de connaitre nos intentions et nos bagages avant de nous laisser passer.
En attendant on peut peu toujours réver......mais.......
au plaisir BC
Tout le monde semble oublier une possibilité de cette révélation,encore jamais envisagée.Imaginons que cette science ,un peu décriée, nous sorte demain un engin se" procurant "lui méme sa propre énergie et capable de prouesses techniques lui permettant d'envisager d'aller n'importe où dans le cosmos.Ceci change toute les donnees du problème et on serait bien obligé de croire à la possibilité des E T .Nous serions bien obligés d'admettre qu'avant de vouloir se promener dans le cosmos nous devrons demander l'autorisation à certains "douaniers " de l'espace qui seraient curieux de connaitre nos intentions et nos bagages avant de nous laisser passer.
En attendant on peut peu toujours réver......mais.......
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- JanusEquipe du forum
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Sam 29 Oct 2011, 14:08
Bonjour,
N'oubliez pas que : la venue d'êtres exobiologiques, après un voyage spatial classique, depuis chez eux jusqu'à chez nous, acccompli au moyen d'un véhicule manufacturé, n'est qu'une des hypothèses envisageables pour expliquer les phénomènes auxquels nous sommes confrontés, comme je viens de le dire à un membre (en MP).
By,
Janus
N'oubliez pas que : la venue d'êtres exobiologiques, après un voyage spatial classique, depuis chez eux jusqu'à chez nous, acccompli au moyen d'un véhicule manufacturé, n'est qu'une des hypothèses envisageables pour expliquer les phénomènes auxquels nous sommes confrontés, comme je viens de le dire à un membre (en MP).
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Janus
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- OkapiEquipe du forum
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Dim 30 Oct 2011, 01:33
J'ai mis le texte précédent, très intéressant, de Janus sous forme PDF et sous forme d'eBook (format ePub).
Pour télécharger, voir ce post-ci :
https://www.forum-ovni-ufologie.com/t13939-petite-bibliotheque-du-forum#103680
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" There are more things in heaven and earth, Horatio, than are dreamt of in your philosophy. " (Shakespeare, Hamlet)
Pour ma présentation, c'est ici.
Vous pouvez contribuer à la petite bibliothèque du forum
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Mer 25 Jan 2012, 22:22
DEBUT DE LA PARTIE 1
Bonjour,
Je vous propose, pour essayer d'avancer sur le sujet, d'appliquer le bon vieux rasoir d'Occam, mâtiné de démarche hypothético-déductive à la Holmes, au thème qui nous intéresse (soit la problématique de l'origine du phénomène OVNI). Mais, à ma toute petite échelle, bien entendu.
LA GRANDE ILLUSION
Bien entendu, l'on ne peut écarter, d'un simple revers de main, une première hypothèse, celle qui repose sur ce simple constat : il n'y a rien, il n'y a jamais rien eu. Les OVNI, tous les OVNI, ne sont que des purs produits de l'imagination humaine, des effets psychologiques atypiques, des mensonges de mythomanes ou d'escrocs, des phénomènes physiques naturels mal interprétés, etc., etc.
Et cela, dans toutes les périodes historiques concernées, dans tous les pays mentionnés, dans toutes les circonstances évoquées, etc., etc.
Bref, il n'est rien de valable dans tout ce qui a alimenté le sujet, depuis des décennies (et plus encore) : ni les observations diurnes, ni les observations nocturnes, ni les traces au sol, ni les effets electromagnétiques, ni les altérations diverses dans l'environnement, ni les modifications physio-psychologiques des témoins, ni les images collectées, ni les observations radar enregistrées, ni les...(longue liste), n'ont le moindre lien, aussi infime soit-il, avec une présence non-humaine et des manifestations non explicables par des causes naturelles (matérielles ou immatérielles). Donc, il n'existe rien de recevable en matière d'éléments pouvant contribuer à l'établissement de la preuve.
Ceci étant dit, essayons d'avancer un peu.
L'HYPOTHESE LOCALE
Dans cette perspective, il semble logique d'envisager, tout d'abord, une provenance la plus proche possible. C'est à dire notre planète elle-même, et des sources semblables à celles dont nous sommes issus. Notons tout de suite que ce choix réduit à néant tout le barrage argumentaire qui est fait à une autre hypothèse, celle de la provenance extérieure à notre système solaire (distances entre étoiles, temps de déplacement nécessaires, etc.), par les "objecteurs d'Aliens".
Donc, des entités physiques et biologiques les plus simples et les moins "extra-ordinaires" possibles, puisque constituées des mêmes composants chimiques que ceux que nous utilisons, et elles aussi issues de l'évolution biologique qui a guidé (et qui continue à guider) toutes les manifestations de la vie connue sur cette planète, peuvent-elles exister et avoir pris l'avance nécessaire pour justifier le décalage entre nos possibilités et les leurs ?
Mais alors, qu'elle serait leur origine, au sens Darwinien du terme, de quel rameau de l'arbre du vivant seraient-elles issues, de quels ancêtres ont-elles évolué, et de quelles proches étapes ont-elles divergé, comme nous-mêmes l'avons fait, des mammifères en général, et des primates en particulier, puis des hominidés (pour seulement parler des étapes les plus récentes) ?
Déjà, et pour l'instant, nous ignorons quel est notre propre parcours évolutif exact. En d'autres termes, nous avons une idée générale de notre lignage biologique, mais pas en détail, et dans la moindre des variantes évolutives qui ont abouti à nous.
Il ne se passe pas une décennie sans qu'un nouveau squelette ne soit découvert, qui vient chambouler la belle organisation mise en place par les paléontologues, à partir de la découverte précédente. Et, du coup, des branches de notre "arbre généalogique" doivent être déplacées, reconfigurées ; des enchaînement disparaissent même, tandis que d'autres sont mis à leur place.
Pourquoi ? D'abord parce que l'on est très loin d'avoir retrouvé tous ces chaînons manquants, ce qui fait que l'arbre est discontinu : des tronçons existent qui sont "suspendus dans le vide", faute des éléments restant encore à découvrir pour les rabouter à d'autres parties, par une extrémité ou bien les deux.
A nouveau, pourquoi ? Parce que trouver un exemplaire, même partiel, de toute entité biologique qui a été une étape de notre évolution, depuis les primates les plus primitifs jusqu'à nous, est un énorme coup de chance ; c'estl'exception qui confirme la règle ; un hasard bien plus improbable que de gagner le loto plusieurs fois de suite. Bref, la probabilité est proche de zéro (proche mais pas égale, sinon cela ne serait jamais possible).
En effet, les squelettes, pour arriver jusqu'à nous, doivent bénéficier d'un concours de circonstances presque incroyable : ne pas être dispersés par les prédateurs (peu de temps après la mort) ; ne pas être dispersés par les charognards ou bien les intempéries ; ne pas être décomposés (du fait de la nature chimique du sol dans lesquels ils sont ensevelis) ; ne pas être écrasés par les mouvements de terrains successifs ; puis traverser les millénaires pour réapparaître à portée de vue d'un paléontologue juste à temps (car s'ils émergent trop tôt à la surface, du fait de l'érosion, les intempéries reprendront leur effet destructeur), ce qui implique aussi : un terrain en surface aérienne (et non pas submergé par la mer, un fleuve, un lac, etc.), dans un endroit propice (c'est à dire assez dénudé pour qu'on le repère, et donc non pas en pleine jungle, ou bien sous une calotte glaciaire) ; sans oublier la nécessité d'une période temporelle où la paléontologie existe déjà (et, c'est très récent, dans l'histoire humaine).
Du coup, pour beaucoup d'espèces, dont nous sommes issus, ou proches, surtout les plus anciennes, nous n'avons qu'un seul exemplaire (parfois très incomplet) ou pas d'exemplaire du tout (éventuellement pour toujours).
Une évolution autre que la nôtre aurait-elle pu se produire, pas découverte à ce jour, et qui aurait mené à ce qui nous intrigue tant, sur ce site, c'est à dire des entités (au moins) technologiquement plus évoluées que nous ? Tout paléontologue haussera les épaules à cette hypothèse qu'il jugera totalement farfelue. Et, personnellement, je l'aurais estimée très improbable.
Sauf que, une découverte assez extraordinaire a été récemment faite, qui est venue jeter le doute dans la communauté paléontologique, c'est celle de l'Homme de Flores : nous voici avec un hominidé miniature sur les bras, contemporain d'autres homonidés plus connus, et que l'on ne sait pas où classer, pour l'instant. Un bout de l'arbre que l'on est bien incapable de caser, même approximativement.
Cette perturbation a été telle que les paléontologues ont d'abord essayé de l'écarter par tous les moyens explicatifs et rassurants possibles, en envisageant que ce squelette était celui d'un primate inconnu, d'un hominidé déjà connu mais affecté d'une déficience génétique (nanisme, etc.).
Mais, la balance penche de plus en plus vers l'obligation de reconnaître qu'une espèce humaine inconnue et miniature aurait coexisté (temporellement), avec des espèces plus classiques et identifiées. Et, l'on se demande bien d'où elle vient exactement (par l'évolution) et où elle à pu aller (si elle a bien été quelque part, donc si elle a eu une descendance évolutive, qui resterait alors à découvrir).
L'on peut envisager que d'autres espèces intelligentes ont aussi été présentes sur cette planète, conjointement avec celles qui nous sont connues et dont nous sommes issus (pour certaines), mais sans avoir un lien évolutif très proche avec ces dernières. L'une d'elle pourrait-elle être une piste vers ce que nous cherchons à comprendre ?
Pour que cette idée soit possible, il faudrait qu'au moins l'une des conditions suivantes soit remplie, pour justifier d'une telle avance que celle que nous constatons (à partir des observations rapportées) :
* Que cette intelligence ait émergé avant la nôtre, et qu'elle ait évolué au moins à la même vitesse que nous, pour garder son avance.
* Que cette intelligence ait évolué plus vite que la nôtre, ce qui lui autorise une émergence postérieure, avec rattrapage puis dépassement de nos capacités.
Dans les deux cas, et toujours pour expliquer le différentiel technologique apparent, il faut alors envisager que des étapes essentielles, comme la conquête du feu, de la métallurgie, etc., ont été franchies. Et là, cela devient délicat.
Avec l'Homme de Flores, par exemple, il semble que sa technolgie était "d'époque", et il ne "faisait tache" que par ses caractéristiques physiques. Cette fois, avec notre hypothèse, il faudrait également trouver, outre des squelettes "atypiques" (temporellement et constitutionnellement), des traces de technologies diverses en décalage avec là où nous en étions nous-mêmes (dans notre lignage ou bien parmi les lignages proches), pour la période considérée. En d'autre terme, ce que l'on peut appeler des "anomalies temporelles".
Officiellement, il n'en existe pas, il n'en a jamais existé. Pourtant, il y a pas mal de rumeurs et d'histoires qui courent à ce sujet. Ce qui nous amène aux sites qui traitent de l'archéologie non-conventionnelle (pour employer le terme le plus neutre).
Et là, vous allez découvrir un panel aussi diversifié que celui qui peut exister en ufologie (c'est à dire du pire au meilleur). Dans le pire, l'on veut expliquer toute réalisation ancienne un peu exceptionnelle (les pyramides d'Egypte ou bien d'Amérique, les citées précolombiennes, et autre sites dits cyclopéens) par l'intervention de races extraterrestres ou bien d'entités terrestres douées de pouvoirs extraordinaires.
Personnellement, je ressens ce type d'explication comme une véritable insulte à l'intelligence, à l'ingéniosité, au courage, mais aussi l'immense patience et l'incroyable tenacité dans des tâches immenses, de nos ancêtres (au strict sens du terme, cette fois : Homo Sapiens-Sapiens). En clair, toutes ces réalisations ont parfaitement été possibles sans "interventions extérieures", au prix parfois de bien des sacrifices (en vies humaines, en temps passés, en maigres ressources investies). Ce qui laisse la porte ouverte à certaines spéculations, c'est que nous ne savons pas toujours comment exactement ont procédé nos ancêtres humains, pour exécuter le travail (par exemple, le procédé réel de réalisation des pyramides d'Egypte donne lieu à de vraies batailles rangées entre les spécialistes, et les théories qu'ils défendent).
En plus, il y a alors une contradiction de fond, entre toutes les explications à base "d'extraterrestres" pris pour des anciens dieux, tels que mentionnés dans diverses légendes anciennes, et apportant l'écriture, l'agriculture, l'irrigation, etc., d'une part ; et, la volonté de discrétion maximale d'autres occupants évolués partageant notre environnement terrestre, d'autre part.
Encore une fois, si nos ancêtres Homo Sapiens Sapiens étaient assez abrutis pour être incapables par eux-mêmes "d'inventer" l'écriture, l'agriculture, l'irrigation, la métallurgie, etc., comment leurs descendants (pourvus des mêmes cerveaux) ont-ils été capables d'inventer tout le reste, jusqu'à nos jours, sans l'aide des "autres" ? Sauf à considérer que chaque fois que nous imaginons et inventons quelque chose, cela nous est "inspiré", "soufflé", par d'autres, et que nous sommes entièrement sous contrôle. Mais, même dans cette hypothèse, pourquoi le pilotage était-il apparent à l'époque ancienne (les extraterrestres venant former les humains, en se faisant passer pour des dieux), et est-il dissimulé aujourd'hui (alors qu'il aurait pu l'être, invisible, ce "guidage", dès le début) ?
Ceci dit, ce qui précède n'exclue pas une évolution parallèle de "quelque chose", vers d'autre buts, et avec des moyens de plus en plus supérieurs aux nôtres, et sans interférer avec nos affaires.
Ce qui m'amène (et vous aussi qui me lisez) à revenir aux espèces qui se sont succédées, dans les hominidés. Les recherches, et surtout les découvertes les plus récentes, amènent à reculer toujours plus tôt dans le temps (parfois en millénaires, ou plus encore) l'apparition de certaines technologies ou bien d'autres manifestations (comme l'art pariétal).
Donc, la maîtrise de certaines capacités est apparue de plus en plus tôt dans la préhistoire, par rapport à ce que l'on pensait avant. Il en est de même pour l'apparition des premières citées et donc des sociétés structurées dans un cadre urbain, avec parfois des rééchelonnements qui se comptent de nouveau en millénaires.
Plus intéressant encore, l'on commence à s'apercevoir que des espèces différentes d'hominidés ont accédé à certains niveaux technologiques avec des décalages temporels importants. Autrement dit, à des mêmes périodes, ont pu coexister des espèces dont certaines étaient nettement en avance sur les autres, sur le plan technologique, mais sans que cela dépasse l'admissible pour tout paléontologue "mainstream".
Mieux encore, l'accès à la bipédie (qui lui aussi, pour certaines espèces, recule dans le temps), avec de nouveau des moments où certains hominidés étaient franchement bipèdes et d'autres toujours pas.
Encore plus étrange, l'on en arrive à des squelettes que l'on peut dater, et qui alors sont des "hybrides" : ils ont des caractéristiques qui sont plus évoluées (ou bien, aussi évoluées) que celles d'autres espèces qui ne vont exister que plus tard (selon la chronologie existante), et aussi des caractéristiques moins évoluées que d'autres espèces qui les ont pourtant précédés (toujours selon la chronologie admises). La solution la plus facile est de considérer que l'on se trompe dans la datation de "l'hybride", mais tout décalage chronologique, s'il permet de gommer une anomalie (apparente) ne fait qu'augmenter l'autre : si vous reculez la datation de l'hybride" pour éviter son retard (sur certaines caractéristiques) par rapport à l'espèce précédente, vous augmentez d'autant son avance (en ce qui concerne d'autres caractéristiques) sur l'espèce suivante ; et symétriquement, si vous avancez sa datation pour annuler son avance sur l'espèce suivante (encore une fois, selon la chronologie officielle), vous aggravez le retard par rapport à l'espèce précédente.
Du coup, l'évolution des hominidés semble de moins en moins linéaire et régulière, avec des accélérations pour certains, des stagnations et même des régressions pour d'autres, des décalages évolutifs importants entre branches à une même période, des changements continuels dans l'ordre du peloton (lancé dans la course à l'évolution), et des espèces qui sont en tête sur certains points tout en étant en queue sur d'autres (au lieu d'une évolution simultanée sur tous les points en même temps, quand elle se manifeste, pour certaines espèces).
Dans cet embrouillamini, sommes-nous finalement les seuls à avoir gagné la course, ou bien...
Ce qui nous ramène aux traces technologiques, et aux éventuelles "anomalies temporelles". Une preuve évidente, la plus nette, et quasiment incontestable (à supposer que d'autres soient passés par les mêmes chemins scientifiques et techniques que nous), ce serait la découverte de traces radioactives d'origines artificielles. Bien évidemment, parmi les corps chimiques dont la période de décroissance est suffisamment longue pour être encore détectables de nos jours. A ma connaissance, ce n'est pas le cas.
Il en est de même pour d'autres traces dont l'artificialité serait assez facile à prouver. Je peux prendre comme exemple la pollution au plomb, due à l'industrie romaine de ce métal, dont des traces sont encore détectables, dans les couches de glace (de la calotte groenlandaise) correspondant à la période romaine.
De plus, où seraient leurs citées, etc. Et, si l'on objecte que, pour une raison X ou Y, ils auraient volontairement effacé leurs traces, c'est concevable, à la rigueur, pour des zones limitées, mais avec la pollution chimique ou radiologique, c'est impossible (trop diffuse et vite répartie sur l'ensemble de la planète, comme nous sommes nous-même en train de le faire, et sans plus de possibilité de revenir en arrière et de tout effacer).
Même quand des peuples et des civilisations se sont contenté d'une agriculture vivrière simple et de constructions en matériaux périssables et naturels( végétation), nous sommes souvent capables de repérer de telles traces, même si la nature a depuis longtemps repris ses droits sur les zones concernées (cf. "les mounds" d'Amérique du Nord, ou bien les "tierras negras" d'Amérique du Sud). Même la station momentanée de simples chasseurs-cueilleurs, si nous savons où observer (et si le terrain s'y prête), ne nous échappe pas (alors que leur empreinte était très faible, pouvait être temporaire et/ou unique, et toujours distante de nous de centaines de milliers d'années dans le passé).
En résumé, qu'une espèce (à ce jour inconnue) ait pu évoluer plus vite et plus loin que nous, sur cette planète, est possible, mais l'éventualité en est très faible. Que cette espèce ait eu le même développment technologique que nous, et même au-delà de là où nous en sommes nous-mêmes, est encore plus improbable, pour les raisons que j'ai évoquées.
Deux remarques, pour relativiser un peu ce qui précède juste :
D'abord à l'échelle des temps géologiques, qui se compte en millions et en milliard d'années, même si notre espèce dure encore quelques centaine de milliers d'années (soyons optimistes), la couche géologique correspondant à toute notre histoire ne sera encore que de quelques millimètres tout au plus, une fois ces millions d'années écoulés, après nous. Et, dans cette couche infime, il ne restera pas grand chose de repérable, de toutes nos réalisations, mêmes les plus résistantes et les plus grandes.
Mais alors, ils ne sont déjà plus là, si leur présence est limitée à une simple strate géologique ignorée de nous. Ce qui est en contradiction avec leurs manifestations actuelles, selon les témoins.
Imaginons maintenant une espèce, très intelligente, n'ayant jamais connu d'explosion démographique (comme notre espèce), donc toujours peu nombreuse sur cette planète, et qui aurait pris une nette avance sur nous, par ses propres moyens, ou bien, qui se contenterait de surfer sur la vague de notre progrès scientifique et technique (en l'utilisant de telle façon qu'elle serait toujours capable d'économiser ses moyens en puisant dans nos découvertes, tout en les amenant toujours un peu plus loin que ce que nous en sommes capables au même moment). Une telle situation leur assurerait une avance constante, à leur avantage, et pour un investissement bien moindre que celui que nous devons consentir sans arrêt, pour avancer nous-mêmes.
Pour mieux expliciter, deux exemples : une société industrielle qui espionne les travaux de son concurrent, bénéficie de tous ses progrès et de toutes ses découvertes, sans que celà lui coûte les efforts de la société espionnée (de plus, elles peut utiliser les moyens ainsi épargné pour aller un peu plus loin dans la voie explorée, ce qui lui permet d'être en avance sur la société ainsi utilisée à son insue), une nouvelle avancée est-elle faite, le phénomène se reproduit ; une autre image, plus biologique : une photographie (que vous connaissez peut-être), où l'on voit un dauphin surfer sur la vague d'étrave d'un supertanker, sans effort de la part de l'animal, car il utilise à son profit toute la puissance du navire (phénoménalement plus grande que la sienne), pour avancer aussi vite que lui.
Une espèce très peu nombreuse, et économisant beaucoup dans ses progrès, en puisant dans les nôtres, au fur et à mesure. Voilà d'excellents moyens de résider sur cette planète sans se faire remarquer, en tout cas, pendant longtemps, dans l'histoire humaine, et sans laisser beaucoup de traces matérielles de sa présence.
Objection à cette idée : le fait que les OVNI semblent se manifester depuis déjà des siècles (et plus). dans ce cas, l'hypothèse du surf sur la technologie humaine du moment (en la précédent constamment, et juste un peu) ne tient pas. Dommage, à moins qu'un autre facteur n'entre en jeu ? Il nous reste quand même l'option de l'espèce toujours très faible numériquement, mais ayant alors évolué technologiquement par ses propres moyens (et en ayant opté pour des filières laissant peu de traces physico-chimiques, qui soient identifiables comme non-naturelles, par nous, avec nos connaissances actuelles).
Avant l'exploration spatiale, l'on aurait pu aussi envisager une explication par le voisinage, plutôt que la colocation. Autrement dit, des visiteurs locaux, en provenance de l'une des deux autres proches planètes telluriques de notre système solaire (Vénus et Mars). Sauf que, nous savons désormais que l'un de ces mondes est un enfer thermique et hyperbarique, et que l'autre est un endroit désolé, pas plus propice au développement d'une espèce évoluée.
Donc, nous sommes ramenés à une hypothèse de co-évolution parallèle, sur cette planète et de nouveau confrontés à l'absence d'artefacts visibles, ici ou bien là, de leur part.
L'on peut, pour sortir de la contradiction, faire appel à des explications "ad-hoc". Par exemple, "ils" se sont très tôt repliés dans des endroits très isolés. Cette explication pouvait tenir jusqu'au 19ème siècle, du fait des zones inexplorées qui subsistaient encore, alors. Avec l'observation spatiale actuelle, cela devient plus difficile, même pour des entités peu nombreuses mais à la technologie très évoluée (ce qui laisse plus d'indices et de traces qu'un niveau de développement de chasseurs-cueilleurs).
Alors, l'on joue la carte des fonds marins, comme lieu de résidence, et là, même de nos jours, cela reste crédible, car les grandes profondeurs impliquées, les vastes surfaces concernées, les moyens encore rudimentaires d'explorations systématiques de ces trois-quarts de notre planète, peuvent permettre de passer entre les mailles du filet.
Au sujet de ces fonds marins, il faut souligner un effet "effaceur" du mécanisme de tectonique des plaques. Que je vais juste esquisser, pour ne pas prendre trop de place, et donc simplifier (désolé pour les spécialistes). A partir des dorsales médio-océaniques actives, il y a une création continue de plancher océanique, ce qui entraîne un déplacement du dit plancher océanique vers les marges et jusqu'au contact avec une autre plaque. Arrivé en ce point, l'une des deux plaques subit un phénomène de subduction (elle s'enfonce sous l'autre, avec augmentation de la pression et de la température jusqu'au point où il y a fusion et incorporation des matériaux ainsi libérés dans le magma local. Donc, tout ce qui se trouve sur un plancher océanique de ce type finit dans de telles conditions (écrasement et fusion, puis dilution), ce qui anihile pas mal de choses.
Ce phénomène est rapide, à l'échelle des temps géologiques, le temps maximal avant le plongeon dépendant à la fois de la vitesse de création du plancher et aussi de la largeur de l'océan concerné (qui peut être stable, augmenter, diminuer). Aucun plancher océanique existant ne contient des roches plus vieilles que 180 millions d'années. Inutile de préciser que ce n'est pas ce phénomène naturel qui pourrait effacer des traces sous-marines de présence alienne, compte tenu du délai nécessaire. Sauf pour des sites situés aux marges des zones de subduction ; et même dans cette hypothèse, d'autres actions naturelles, bien plus rapides, feraient leur oeuvre avant.
D'abord la corrosion marine (très efficace, surtout sur les métaux) et aussi l'accumulation sédimentaire, qui se chiffre parfois en dizaines de centimètres par an, avec un minimum courant de 10 mm par année. Même en optant pour ce rythme minimal (10 mm par année), en un millénaire, une couche de sédiments se forme, pour un total de 10 mètres d'épaisseur, que l'on peut ramener à une couche de 1 mètre (si l'on tient compte d'un phénomène de compression du sédiment le plus bas, par le sédiment ultérieur, avec une expulsion progressive de l'eau interstitielle. Pour une vitesse de dépôt de 100 mm par année, il ne faut qu'un siècle pour arriver au même résultat (strate comprimée de 1 mètre d'épaisseur). Il existe des zones, notamment au près des côtes, et tout particulièrement dans les deltas sous-marins des grands fleuves, où les dépôts augmentent annuellement de plusieurs mètres, constituant une strate (équivalente aux précédentes : 1 mètre compressé) en moins d'une année. En ces points très particuliers, tout ce qui se trouve au niveau du sol sous-marin est enseveli, en quelques dizaines d'années à peine, même si cela fait plusieurs mètres de haut (voire plus encore).
Toutefois, les sondeurs acoustiques à très basses fréquences sont capable de "voir", ce qui se trouve dans les couches sédimentaires, même très épaisses, pourvu que ce qui s'y trouve soit assez grand et d'une densité assez différente du sédiment dans lequel il est enfoui. Mais, comme la portée et la couverture de ces sondeurs acoustiques TBF sont limitées, encore faut-il les amener au(x) bon(s) endroit(s) et avoir l'idée de le faire.
Et puis, dernier Joker, il y a le domaine souterrain, encore plus difficilement explorable, mais où de vastes cavités seraient cependant déjà décelables (comme anomalies gravimétriques ou de propagation de certains ondes sismiques). Contrairement à l'expace marin, le domaine souterrain est plus "piégeux", pour des entités qui s'y dissimuleraient, car une fois que l'on est repéré, il n'est pas facile de se déplacer ailleurs (comme le permet le milieu liquide), sauf à disposer de moyens très spéciaux pour le faire.
Rien qu'en restant dans notre contexte humano-terrestre, il commence à se savoir que notre espèce à déjà été capable de créer de très grands complexes souterrains, complètement inconnus (enfin, moins désormais), capables d'abriter des milliers de personnes, pour des durées longues (une décennie, voire encore plus), en toute autonomie avec la surface, et disposant de toutes les infrastructures nécessaires à la survie (hôpitaux, centrales électriques, système de distribution et de traitement des effluents, etc.).
Ces gigantesques installations, étalées sur des dizaines et même des centaines d'hectares, disposant de systèmes intégrés de circulation, ont été liées à l'affrontement Est-Ouest, et ont été notamment développées en Chine et en URSS. Mais des clones de ces mégapoles souterraines ont aussi été conçus et réalisés dans d'autres pays importants (USA, notamment), ou moyens (GB, par exemple). L'on est alors à une autre échelle que les simples abris incorporés obligatoirement dans les sous-sols de tous les immeubles construits en Suisse, et même de leurs systèmes de fortifications creusés dans les montagnes. L'on est également à plusieurs magnitudes au dessus du dit "PC Jupiter de l'Elysée".
Différentes versions de ces villes fantômes, se sont succédées, certaines étant abandonnées, parce que devenues inutiles et obsolètes, par rapport aux plus récentes versions. Et, toujours plus profondes : d'abord 50 mètres, puis 200 mètres, et sûrement encore plus bas, pour les versions actuelles et opérationnelles (qui sont encore totalement inconnues).
Les points d'accès à ces complexes étaient et sont toujours dissimulés (soit dans les villes, soit à la campagne), bien entendu. Ils permettraient aux membres principaux (civils et militaires) des gouvernements des pays concernés, ainsi qu'aux personnels indispensables à leur fonctionnement, de trouver un refuge sûr et durable, en cas de danger (de quelque nature qu'il soit). En laissant le reste de la population se débrouiller à la surface. A supposer que, par hasard, certains points d'accès soient découverts, les personnels de sécurité veilleraient à empêcher toute intrusion, et même que la nouvelle en soit propagée parmi les gens restés dehors.
Dans certains pays, il existe ainsi des lieux, apparemment totalement naturels et loin de tout (donc, pas des bâtiments entourés de grillages électrifiés, etc.), où votre simple présence donne le droit, aux forces armées du coin, de vous abattre sans sommation, et à simple vue.
En fait, sans entrer dans les cas historiques (les souterrains et les salles secrètes, cela a toujours existé, y compris dans de simples fermes auvergnates ou bien cévenoles). Il suffit de se rappeler que le Berlin de la Seconde Guerre Mondiale était traversé de tels réseaux de salles et de couloirs de communication, à partir de beaucoup des sous-sols des principaux bâtiments officiels (et d'autres encores). De nos jours, certaines parties de ces réseaux sont encore à explorer.
Dans ces deux derniers cas (fonds sous-marins, sous-sol), rien de vraiment concret n'a été porté à notre connaissance, comme indices d'une présence "différente" (de la nôtre). Notons simplement que, si nous sommes capables de le faire, "ils" doivent bien être capables d'en faire autant (et mieux encore).
Qui dit civilisation avancée dit technologies avancées (dans notre schéma culturel humain). Une telle civilisation ne passe pas inaperçue (anomalies thermiques, electromagnétiques, magnétiques, radioactives, chimiques, et.). Autant de chose qui nous sont de plus en plus faciles à repérer, en télédétection, au sol ou bien depuis l'espace. Officiellement, rien d'anormal à signaler.
Après, l'on peut recourir à des explications plus "spéciales", pour justifier d'une hypothétique co-habitation sur cette planète (autre(s) réalité(s), autre(s) dimension(s), etc.). Ce qui permettrait de résoudre la contradiction entre une présence immédiate (dans les même lieux : notre planète, et sans avoir besoin de venir de très loin)) et un évitement constant (pas de risques de rencontres fortuites ou presque pas, ni de découverte de lieux cachés). Mais, pour aborder ce sujet, il vous faudra attendre d'en être arrivé à la troisième hypothèse.
Voilà, pour la première partie de cette revue des hypothèses parmi les plus courantes, pouvant donner une origine au phénomène, en partant du présupposé qu'il a bien une réalité physique (au moins partielle).
FIN DE LA PARTIE 1
By,
Janus
Bonjour,
Je vous propose, pour essayer d'avancer sur le sujet, d'appliquer le bon vieux rasoir d'Occam, mâtiné de démarche hypothético-déductive à la Holmes, au thème qui nous intéresse (soit la problématique de l'origine du phénomène OVNI). Mais, à ma toute petite échelle, bien entendu.
LA GRANDE ILLUSION
Bien entendu, l'on ne peut écarter, d'un simple revers de main, une première hypothèse, celle qui repose sur ce simple constat : il n'y a rien, il n'y a jamais rien eu. Les OVNI, tous les OVNI, ne sont que des purs produits de l'imagination humaine, des effets psychologiques atypiques, des mensonges de mythomanes ou d'escrocs, des phénomènes physiques naturels mal interprétés, etc., etc.
Et cela, dans toutes les périodes historiques concernées, dans tous les pays mentionnés, dans toutes les circonstances évoquées, etc., etc.
Bref, il n'est rien de valable dans tout ce qui a alimenté le sujet, depuis des décennies (et plus encore) : ni les observations diurnes, ni les observations nocturnes, ni les traces au sol, ni les effets electromagnétiques, ni les altérations diverses dans l'environnement, ni les modifications physio-psychologiques des témoins, ni les images collectées, ni les observations radar enregistrées, ni les...(longue liste), n'ont le moindre lien, aussi infime soit-il, avec une présence non-humaine et des manifestations non explicables par des causes naturelles (matérielles ou immatérielles). Donc, il n'existe rien de recevable en matière d'éléments pouvant contribuer à l'établissement de la preuve.
Ceci étant dit, essayons d'avancer un peu.
L'HYPOTHESE LOCALE
Dans cette perspective, il semble logique d'envisager, tout d'abord, une provenance la plus proche possible. C'est à dire notre planète elle-même, et des sources semblables à celles dont nous sommes issus. Notons tout de suite que ce choix réduit à néant tout le barrage argumentaire qui est fait à une autre hypothèse, celle de la provenance extérieure à notre système solaire (distances entre étoiles, temps de déplacement nécessaires, etc.), par les "objecteurs d'Aliens".
Donc, des entités physiques et biologiques les plus simples et les moins "extra-ordinaires" possibles, puisque constituées des mêmes composants chimiques que ceux que nous utilisons, et elles aussi issues de l'évolution biologique qui a guidé (et qui continue à guider) toutes les manifestations de la vie connue sur cette planète, peuvent-elles exister et avoir pris l'avance nécessaire pour justifier le décalage entre nos possibilités et les leurs ?
Mais alors, qu'elle serait leur origine, au sens Darwinien du terme, de quel rameau de l'arbre du vivant seraient-elles issues, de quels ancêtres ont-elles évolué, et de quelles proches étapes ont-elles divergé, comme nous-mêmes l'avons fait, des mammifères en général, et des primates en particulier, puis des hominidés (pour seulement parler des étapes les plus récentes) ?
Déjà, et pour l'instant, nous ignorons quel est notre propre parcours évolutif exact. En d'autres termes, nous avons une idée générale de notre lignage biologique, mais pas en détail, et dans la moindre des variantes évolutives qui ont abouti à nous.
Il ne se passe pas une décennie sans qu'un nouveau squelette ne soit découvert, qui vient chambouler la belle organisation mise en place par les paléontologues, à partir de la découverte précédente. Et, du coup, des branches de notre "arbre généalogique" doivent être déplacées, reconfigurées ; des enchaînement disparaissent même, tandis que d'autres sont mis à leur place.
Pourquoi ? D'abord parce que l'on est très loin d'avoir retrouvé tous ces chaînons manquants, ce qui fait que l'arbre est discontinu : des tronçons existent qui sont "suspendus dans le vide", faute des éléments restant encore à découvrir pour les rabouter à d'autres parties, par une extrémité ou bien les deux.
A nouveau, pourquoi ? Parce que trouver un exemplaire, même partiel, de toute entité biologique qui a été une étape de notre évolution, depuis les primates les plus primitifs jusqu'à nous, est un énorme coup de chance ; c'estl'exception qui confirme la règle ; un hasard bien plus improbable que de gagner le loto plusieurs fois de suite. Bref, la probabilité est proche de zéro (proche mais pas égale, sinon cela ne serait jamais possible).
En effet, les squelettes, pour arriver jusqu'à nous, doivent bénéficier d'un concours de circonstances presque incroyable : ne pas être dispersés par les prédateurs (peu de temps après la mort) ; ne pas être dispersés par les charognards ou bien les intempéries ; ne pas être décomposés (du fait de la nature chimique du sol dans lesquels ils sont ensevelis) ; ne pas être écrasés par les mouvements de terrains successifs ; puis traverser les millénaires pour réapparaître à portée de vue d'un paléontologue juste à temps (car s'ils émergent trop tôt à la surface, du fait de l'érosion, les intempéries reprendront leur effet destructeur), ce qui implique aussi : un terrain en surface aérienne (et non pas submergé par la mer, un fleuve, un lac, etc.), dans un endroit propice (c'est à dire assez dénudé pour qu'on le repère, et donc non pas en pleine jungle, ou bien sous une calotte glaciaire) ; sans oublier la nécessité d'une période temporelle où la paléontologie existe déjà (et, c'est très récent, dans l'histoire humaine).
Du coup, pour beaucoup d'espèces, dont nous sommes issus, ou proches, surtout les plus anciennes, nous n'avons qu'un seul exemplaire (parfois très incomplet) ou pas d'exemplaire du tout (éventuellement pour toujours).
Une évolution autre que la nôtre aurait-elle pu se produire, pas découverte à ce jour, et qui aurait mené à ce qui nous intrigue tant, sur ce site, c'est à dire des entités (au moins) technologiquement plus évoluées que nous ? Tout paléontologue haussera les épaules à cette hypothèse qu'il jugera totalement farfelue. Et, personnellement, je l'aurais estimée très improbable.
Sauf que, une découverte assez extraordinaire a été récemment faite, qui est venue jeter le doute dans la communauté paléontologique, c'est celle de l'Homme de Flores : nous voici avec un hominidé miniature sur les bras, contemporain d'autres homonidés plus connus, et que l'on ne sait pas où classer, pour l'instant. Un bout de l'arbre que l'on est bien incapable de caser, même approximativement.
Cette perturbation a été telle que les paléontologues ont d'abord essayé de l'écarter par tous les moyens explicatifs et rassurants possibles, en envisageant que ce squelette était celui d'un primate inconnu, d'un hominidé déjà connu mais affecté d'une déficience génétique (nanisme, etc.).
Mais, la balance penche de plus en plus vers l'obligation de reconnaître qu'une espèce humaine inconnue et miniature aurait coexisté (temporellement), avec des espèces plus classiques et identifiées. Et, l'on se demande bien d'où elle vient exactement (par l'évolution) et où elle à pu aller (si elle a bien été quelque part, donc si elle a eu une descendance évolutive, qui resterait alors à découvrir).
L'on peut envisager que d'autres espèces intelligentes ont aussi été présentes sur cette planète, conjointement avec celles qui nous sont connues et dont nous sommes issus (pour certaines), mais sans avoir un lien évolutif très proche avec ces dernières. L'une d'elle pourrait-elle être une piste vers ce que nous cherchons à comprendre ?
Pour que cette idée soit possible, il faudrait qu'au moins l'une des conditions suivantes soit remplie, pour justifier d'une telle avance que celle que nous constatons (à partir des observations rapportées) :
* Que cette intelligence ait émergé avant la nôtre, et qu'elle ait évolué au moins à la même vitesse que nous, pour garder son avance.
* Que cette intelligence ait évolué plus vite que la nôtre, ce qui lui autorise une émergence postérieure, avec rattrapage puis dépassement de nos capacités.
Dans les deux cas, et toujours pour expliquer le différentiel technologique apparent, il faut alors envisager que des étapes essentielles, comme la conquête du feu, de la métallurgie, etc., ont été franchies. Et là, cela devient délicat.
Avec l'Homme de Flores, par exemple, il semble que sa technolgie était "d'époque", et il ne "faisait tache" que par ses caractéristiques physiques. Cette fois, avec notre hypothèse, il faudrait également trouver, outre des squelettes "atypiques" (temporellement et constitutionnellement), des traces de technologies diverses en décalage avec là où nous en étions nous-mêmes (dans notre lignage ou bien parmi les lignages proches), pour la période considérée. En d'autre terme, ce que l'on peut appeler des "anomalies temporelles".
Officiellement, il n'en existe pas, il n'en a jamais existé. Pourtant, il y a pas mal de rumeurs et d'histoires qui courent à ce sujet. Ce qui nous amène aux sites qui traitent de l'archéologie non-conventionnelle (pour employer le terme le plus neutre).
Et là, vous allez découvrir un panel aussi diversifié que celui qui peut exister en ufologie (c'est à dire du pire au meilleur). Dans le pire, l'on veut expliquer toute réalisation ancienne un peu exceptionnelle (les pyramides d'Egypte ou bien d'Amérique, les citées précolombiennes, et autre sites dits cyclopéens) par l'intervention de races extraterrestres ou bien d'entités terrestres douées de pouvoirs extraordinaires.
Personnellement, je ressens ce type d'explication comme une véritable insulte à l'intelligence, à l'ingéniosité, au courage, mais aussi l'immense patience et l'incroyable tenacité dans des tâches immenses, de nos ancêtres (au strict sens du terme, cette fois : Homo Sapiens-Sapiens). En clair, toutes ces réalisations ont parfaitement été possibles sans "interventions extérieures", au prix parfois de bien des sacrifices (en vies humaines, en temps passés, en maigres ressources investies). Ce qui laisse la porte ouverte à certaines spéculations, c'est que nous ne savons pas toujours comment exactement ont procédé nos ancêtres humains, pour exécuter le travail (par exemple, le procédé réel de réalisation des pyramides d'Egypte donne lieu à de vraies batailles rangées entre les spécialistes, et les théories qu'ils défendent).
En plus, il y a alors une contradiction de fond, entre toutes les explications à base "d'extraterrestres" pris pour des anciens dieux, tels que mentionnés dans diverses légendes anciennes, et apportant l'écriture, l'agriculture, l'irrigation, etc., d'une part ; et, la volonté de discrétion maximale d'autres occupants évolués partageant notre environnement terrestre, d'autre part.
Encore une fois, si nos ancêtres Homo Sapiens Sapiens étaient assez abrutis pour être incapables par eux-mêmes "d'inventer" l'écriture, l'agriculture, l'irrigation, la métallurgie, etc., comment leurs descendants (pourvus des mêmes cerveaux) ont-ils été capables d'inventer tout le reste, jusqu'à nos jours, sans l'aide des "autres" ? Sauf à considérer que chaque fois que nous imaginons et inventons quelque chose, cela nous est "inspiré", "soufflé", par d'autres, et que nous sommes entièrement sous contrôle. Mais, même dans cette hypothèse, pourquoi le pilotage était-il apparent à l'époque ancienne (les extraterrestres venant former les humains, en se faisant passer pour des dieux), et est-il dissimulé aujourd'hui (alors qu'il aurait pu l'être, invisible, ce "guidage", dès le début) ?
Ceci dit, ce qui précède n'exclue pas une évolution parallèle de "quelque chose", vers d'autre buts, et avec des moyens de plus en plus supérieurs aux nôtres, et sans interférer avec nos affaires.
Ce qui m'amène (et vous aussi qui me lisez) à revenir aux espèces qui se sont succédées, dans les hominidés. Les recherches, et surtout les découvertes les plus récentes, amènent à reculer toujours plus tôt dans le temps (parfois en millénaires, ou plus encore) l'apparition de certaines technologies ou bien d'autres manifestations (comme l'art pariétal).
Donc, la maîtrise de certaines capacités est apparue de plus en plus tôt dans la préhistoire, par rapport à ce que l'on pensait avant. Il en est de même pour l'apparition des premières citées et donc des sociétés structurées dans un cadre urbain, avec parfois des rééchelonnements qui se comptent de nouveau en millénaires.
Plus intéressant encore, l'on commence à s'apercevoir que des espèces différentes d'hominidés ont accédé à certains niveaux technologiques avec des décalages temporels importants. Autrement dit, à des mêmes périodes, ont pu coexister des espèces dont certaines étaient nettement en avance sur les autres, sur le plan technologique, mais sans que cela dépasse l'admissible pour tout paléontologue "mainstream".
Mieux encore, l'accès à la bipédie (qui lui aussi, pour certaines espèces, recule dans le temps), avec de nouveau des moments où certains hominidés étaient franchement bipèdes et d'autres toujours pas.
Encore plus étrange, l'on en arrive à des squelettes que l'on peut dater, et qui alors sont des "hybrides" : ils ont des caractéristiques qui sont plus évoluées (ou bien, aussi évoluées) que celles d'autres espèces qui ne vont exister que plus tard (selon la chronologie existante), et aussi des caractéristiques moins évoluées que d'autres espèces qui les ont pourtant précédés (toujours selon la chronologie admises). La solution la plus facile est de considérer que l'on se trompe dans la datation de "l'hybride", mais tout décalage chronologique, s'il permet de gommer une anomalie (apparente) ne fait qu'augmenter l'autre : si vous reculez la datation de l'hybride" pour éviter son retard (sur certaines caractéristiques) par rapport à l'espèce précédente, vous augmentez d'autant son avance (en ce qui concerne d'autres caractéristiques) sur l'espèce suivante ; et symétriquement, si vous avancez sa datation pour annuler son avance sur l'espèce suivante (encore une fois, selon la chronologie officielle), vous aggravez le retard par rapport à l'espèce précédente.
Du coup, l'évolution des hominidés semble de moins en moins linéaire et régulière, avec des accélérations pour certains, des stagnations et même des régressions pour d'autres, des décalages évolutifs importants entre branches à une même période, des changements continuels dans l'ordre du peloton (lancé dans la course à l'évolution), et des espèces qui sont en tête sur certains points tout en étant en queue sur d'autres (au lieu d'une évolution simultanée sur tous les points en même temps, quand elle se manifeste, pour certaines espèces).
Dans cet embrouillamini, sommes-nous finalement les seuls à avoir gagné la course, ou bien...
Ce qui nous ramène aux traces technologiques, et aux éventuelles "anomalies temporelles". Une preuve évidente, la plus nette, et quasiment incontestable (à supposer que d'autres soient passés par les mêmes chemins scientifiques et techniques que nous), ce serait la découverte de traces radioactives d'origines artificielles. Bien évidemment, parmi les corps chimiques dont la période de décroissance est suffisamment longue pour être encore détectables de nos jours. A ma connaissance, ce n'est pas le cas.
Il en est de même pour d'autres traces dont l'artificialité serait assez facile à prouver. Je peux prendre comme exemple la pollution au plomb, due à l'industrie romaine de ce métal, dont des traces sont encore détectables, dans les couches de glace (de la calotte groenlandaise) correspondant à la période romaine.
De plus, où seraient leurs citées, etc. Et, si l'on objecte que, pour une raison X ou Y, ils auraient volontairement effacé leurs traces, c'est concevable, à la rigueur, pour des zones limitées, mais avec la pollution chimique ou radiologique, c'est impossible (trop diffuse et vite répartie sur l'ensemble de la planète, comme nous sommes nous-même en train de le faire, et sans plus de possibilité de revenir en arrière et de tout effacer).
Même quand des peuples et des civilisations se sont contenté d'une agriculture vivrière simple et de constructions en matériaux périssables et naturels( végétation), nous sommes souvent capables de repérer de telles traces, même si la nature a depuis longtemps repris ses droits sur les zones concernées (cf. "les mounds" d'Amérique du Nord, ou bien les "tierras negras" d'Amérique du Sud). Même la station momentanée de simples chasseurs-cueilleurs, si nous savons où observer (et si le terrain s'y prête), ne nous échappe pas (alors que leur empreinte était très faible, pouvait être temporaire et/ou unique, et toujours distante de nous de centaines de milliers d'années dans le passé).
En résumé, qu'une espèce (à ce jour inconnue) ait pu évoluer plus vite et plus loin que nous, sur cette planète, est possible, mais l'éventualité en est très faible. Que cette espèce ait eu le même développment technologique que nous, et même au-delà de là où nous en sommes nous-mêmes, est encore plus improbable, pour les raisons que j'ai évoquées.
Deux remarques, pour relativiser un peu ce qui précède juste :
D'abord à l'échelle des temps géologiques, qui se compte en millions et en milliard d'années, même si notre espèce dure encore quelques centaine de milliers d'années (soyons optimistes), la couche géologique correspondant à toute notre histoire ne sera encore que de quelques millimètres tout au plus, une fois ces millions d'années écoulés, après nous. Et, dans cette couche infime, il ne restera pas grand chose de repérable, de toutes nos réalisations, mêmes les plus résistantes et les plus grandes.
Mais alors, ils ne sont déjà plus là, si leur présence est limitée à une simple strate géologique ignorée de nous. Ce qui est en contradiction avec leurs manifestations actuelles, selon les témoins.
Imaginons maintenant une espèce, très intelligente, n'ayant jamais connu d'explosion démographique (comme notre espèce), donc toujours peu nombreuse sur cette planète, et qui aurait pris une nette avance sur nous, par ses propres moyens, ou bien, qui se contenterait de surfer sur la vague de notre progrès scientifique et technique (en l'utilisant de telle façon qu'elle serait toujours capable d'économiser ses moyens en puisant dans nos découvertes, tout en les amenant toujours un peu plus loin que ce que nous en sommes capables au même moment). Une telle situation leur assurerait une avance constante, à leur avantage, et pour un investissement bien moindre que celui que nous devons consentir sans arrêt, pour avancer nous-mêmes.
Pour mieux expliciter, deux exemples : une société industrielle qui espionne les travaux de son concurrent, bénéficie de tous ses progrès et de toutes ses découvertes, sans que celà lui coûte les efforts de la société espionnée (de plus, elles peut utiliser les moyens ainsi épargné pour aller un peu plus loin dans la voie explorée, ce qui lui permet d'être en avance sur la société ainsi utilisée à son insue), une nouvelle avancée est-elle faite, le phénomène se reproduit ; une autre image, plus biologique : une photographie (que vous connaissez peut-être), où l'on voit un dauphin surfer sur la vague d'étrave d'un supertanker, sans effort de la part de l'animal, car il utilise à son profit toute la puissance du navire (phénoménalement plus grande que la sienne), pour avancer aussi vite que lui.
Une espèce très peu nombreuse, et économisant beaucoup dans ses progrès, en puisant dans les nôtres, au fur et à mesure. Voilà d'excellents moyens de résider sur cette planète sans se faire remarquer, en tout cas, pendant longtemps, dans l'histoire humaine, et sans laisser beaucoup de traces matérielles de sa présence.
Objection à cette idée : le fait que les OVNI semblent se manifester depuis déjà des siècles (et plus). dans ce cas, l'hypothèse du surf sur la technologie humaine du moment (en la précédent constamment, et juste un peu) ne tient pas. Dommage, à moins qu'un autre facteur n'entre en jeu ? Il nous reste quand même l'option de l'espèce toujours très faible numériquement, mais ayant alors évolué technologiquement par ses propres moyens (et en ayant opté pour des filières laissant peu de traces physico-chimiques, qui soient identifiables comme non-naturelles, par nous, avec nos connaissances actuelles).
Avant l'exploration spatiale, l'on aurait pu aussi envisager une explication par le voisinage, plutôt que la colocation. Autrement dit, des visiteurs locaux, en provenance de l'une des deux autres proches planètes telluriques de notre système solaire (Vénus et Mars). Sauf que, nous savons désormais que l'un de ces mondes est un enfer thermique et hyperbarique, et que l'autre est un endroit désolé, pas plus propice au développement d'une espèce évoluée.
Donc, nous sommes ramenés à une hypothèse de co-évolution parallèle, sur cette planète et de nouveau confrontés à l'absence d'artefacts visibles, ici ou bien là, de leur part.
L'on peut, pour sortir de la contradiction, faire appel à des explications "ad-hoc". Par exemple, "ils" se sont très tôt repliés dans des endroits très isolés. Cette explication pouvait tenir jusqu'au 19ème siècle, du fait des zones inexplorées qui subsistaient encore, alors. Avec l'observation spatiale actuelle, cela devient plus difficile, même pour des entités peu nombreuses mais à la technologie très évoluée (ce qui laisse plus d'indices et de traces qu'un niveau de développement de chasseurs-cueilleurs).
Alors, l'on joue la carte des fonds marins, comme lieu de résidence, et là, même de nos jours, cela reste crédible, car les grandes profondeurs impliquées, les vastes surfaces concernées, les moyens encore rudimentaires d'explorations systématiques de ces trois-quarts de notre planète, peuvent permettre de passer entre les mailles du filet.
Au sujet de ces fonds marins, il faut souligner un effet "effaceur" du mécanisme de tectonique des plaques. Que je vais juste esquisser, pour ne pas prendre trop de place, et donc simplifier (désolé pour les spécialistes). A partir des dorsales médio-océaniques actives, il y a une création continue de plancher océanique, ce qui entraîne un déplacement du dit plancher océanique vers les marges et jusqu'au contact avec une autre plaque. Arrivé en ce point, l'une des deux plaques subit un phénomène de subduction (elle s'enfonce sous l'autre, avec augmentation de la pression et de la température jusqu'au point où il y a fusion et incorporation des matériaux ainsi libérés dans le magma local. Donc, tout ce qui se trouve sur un plancher océanique de ce type finit dans de telles conditions (écrasement et fusion, puis dilution), ce qui anihile pas mal de choses.
Ce phénomène est rapide, à l'échelle des temps géologiques, le temps maximal avant le plongeon dépendant à la fois de la vitesse de création du plancher et aussi de la largeur de l'océan concerné (qui peut être stable, augmenter, diminuer). Aucun plancher océanique existant ne contient des roches plus vieilles que 180 millions d'années. Inutile de préciser que ce n'est pas ce phénomène naturel qui pourrait effacer des traces sous-marines de présence alienne, compte tenu du délai nécessaire. Sauf pour des sites situés aux marges des zones de subduction ; et même dans cette hypothèse, d'autres actions naturelles, bien plus rapides, feraient leur oeuvre avant.
D'abord la corrosion marine (très efficace, surtout sur les métaux) et aussi l'accumulation sédimentaire, qui se chiffre parfois en dizaines de centimètres par an, avec un minimum courant de 10 mm par année. Même en optant pour ce rythme minimal (10 mm par année), en un millénaire, une couche de sédiments se forme, pour un total de 10 mètres d'épaisseur, que l'on peut ramener à une couche de 1 mètre (si l'on tient compte d'un phénomène de compression du sédiment le plus bas, par le sédiment ultérieur, avec une expulsion progressive de l'eau interstitielle. Pour une vitesse de dépôt de 100 mm par année, il ne faut qu'un siècle pour arriver au même résultat (strate comprimée de 1 mètre d'épaisseur). Il existe des zones, notamment au près des côtes, et tout particulièrement dans les deltas sous-marins des grands fleuves, où les dépôts augmentent annuellement de plusieurs mètres, constituant une strate (équivalente aux précédentes : 1 mètre compressé) en moins d'une année. En ces points très particuliers, tout ce qui se trouve au niveau du sol sous-marin est enseveli, en quelques dizaines d'années à peine, même si cela fait plusieurs mètres de haut (voire plus encore).
Toutefois, les sondeurs acoustiques à très basses fréquences sont capable de "voir", ce qui se trouve dans les couches sédimentaires, même très épaisses, pourvu que ce qui s'y trouve soit assez grand et d'une densité assez différente du sédiment dans lequel il est enfoui. Mais, comme la portée et la couverture de ces sondeurs acoustiques TBF sont limitées, encore faut-il les amener au(x) bon(s) endroit(s) et avoir l'idée de le faire.
Et puis, dernier Joker, il y a le domaine souterrain, encore plus difficilement explorable, mais où de vastes cavités seraient cependant déjà décelables (comme anomalies gravimétriques ou de propagation de certains ondes sismiques). Contrairement à l'expace marin, le domaine souterrain est plus "piégeux", pour des entités qui s'y dissimuleraient, car une fois que l'on est repéré, il n'est pas facile de se déplacer ailleurs (comme le permet le milieu liquide), sauf à disposer de moyens très spéciaux pour le faire.
Rien qu'en restant dans notre contexte humano-terrestre, il commence à se savoir que notre espèce à déjà été capable de créer de très grands complexes souterrains, complètement inconnus (enfin, moins désormais), capables d'abriter des milliers de personnes, pour des durées longues (une décennie, voire encore plus), en toute autonomie avec la surface, et disposant de toutes les infrastructures nécessaires à la survie (hôpitaux, centrales électriques, système de distribution et de traitement des effluents, etc.).
Ces gigantesques installations, étalées sur des dizaines et même des centaines d'hectares, disposant de systèmes intégrés de circulation, ont été liées à l'affrontement Est-Ouest, et ont été notamment développées en Chine et en URSS. Mais des clones de ces mégapoles souterraines ont aussi été conçus et réalisés dans d'autres pays importants (USA, notamment), ou moyens (GB, par exemple). L'on est alors à une autre échelle que les simples abris incorporés obligatoirement dans les sous-sols de tous les immeubles construits en Suisse, et même de leurs systèmes de fortifications creusés dans les montagnes. L'on est également à plusieurs magnitudes au dessus du dit "PC Jupiter de l'Elysée".
Différentes versions de ces villes fantômes, se sont succédées, certaines étant abandonnées, parce que devenues inutiles et obsolètes, par rapport aux plus récentes versions. Et, toujours plus profondes : d'abord 50 mètres, puis 200 mètres, et sûrement encore plus bas, pour les versions actuelles et opérationnelles (qui sont encore totalement inconnues).
Les points d'accès à ces complexes étaient et sont toujours dissimulés (soit dans les villes, soit à la campagne), bien entendu. Ils permettraient aux membres principaux (civils et militaires) des gouvernements des pays concernés, ainsi qu'aux personnels indispensables à leur fonctionnement, de trouver un refuge sûr et durable, en cas de danger (de quelque nature qu'il soit). En laissant le reste de la population se débrouiller à la surface. A supposer que, par hasard, certains points d'accès soient découverts, les personnels de sécurité veilleraient à empêcher toute intrusion, et même que la nouvelle en soit propagée parmi les gens restés dehors.
Dans certains pays, il existe ainsi des lieux, apparemment totalement naturels et loin de tout (donc, pas des bâtiments entourés de grillages électrifiés, etc.), où votre simple présence donne le droit, aux forces armées du coin, de vous abattre sans sommation, et à simple vue.
En fait, sans entrer dans les cas historiques (les souterrains et les salles secrètes, cela a toujours existé, y compris dans de simples fermes auvergnates ou bien cévenoles). Il suffit de se rappeler que le Berlin de la Seconde Guerre Mondiale était traversé de tels réseaux de salles et de couloirs de communication, à partir de beaucoup des sous-sols des principaux bâtiments officiels (et d'autres encores). De nos jours, certaines parties de ces réseaux sont encore à explorer.
Dans ces deux derniers cas (fonds sous-marins, sous-sol), rien de vraiment concret n'a été porté à notre connaissance, comme indices d'une présence "différente" (de la nôtre). Notons simplement que, si nous sommes capables de le faire, "ils" doivent bien être capables d'en faire autant (et mieux encore).
Qui dit civilisation avancée dit technologies avancées (dans notre schéma culturel humain). Une telle civilisation ne passe pas inaperçue (anomalies thermiques, electromagnétiques, magnétiques, radioactives, chimiques, et.). Autant de chose qui nous sont de plus en plus faciles à repérer, en télédétection, au sol ou bien depuis l'espace. Officiellement, rien d'anormal à signaler.
Après, l'on peut recourir à des explications plus "spéciales", pour justifier d'une hypothétique co-habitation sur cette planète (autre(s) réalité(s), autre(s) dimension(s), etc.). Ce qui permettrait de résoudre la contradiction entre une présence immédiate (dans les même lieux : notre planète, et sans avoir besoin de venir de très loin)) et un évitement constant (pas de risques de rencontres fortuites ou presque pas, ni de découverte de lieux cachés). Mais, pour aborder ce sujet, il vous faudra attendre d'en être arrivé à la troisième hypothèse.
Voilà, pour la première partie de cette revue des hypothèses parmi les plus courantes, pouvant donner une origine au phénomène, en partant du présupposé qu'il a bien une réalité physique (au moins partielle).
FIN DE LA PARTIE 1
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Janus
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Mer 25 Jan 2012, 22:26
DEBUT DE LA PARTIE 2
L'HYPOTHESE CLASSIQUE
(note au lecteur : j'ai inclus, dans ce chapitre, des calculs relativistes que j'espère être exacts, mais une erreur peut toujours s'être glissée, du fait d'un grand manque de pratique régulière de ce type d'études)
C'est celle qui considère que des voyageurs en provenance d'au-delà de notre système solaire (et originaires de notre galaxie ou bien d'autres galaxies), sont arrivés jusqu'à nous, un peu comme les explorateurs du 14ème siècle (et d'autres avant) sont arrivés aux Amériques, et dans les autres contrées aussi lointaines qu'inconnues de cette époque.
C'est aussi celle sur laquelle repose le gros de la production de la littérature de science-fiction, notamment à ses débuts, et au cours de son âge d'or (jusque vers les années 1960/1970).
Elle est la plus logique, et celle qui vient rapidement à l'esprit, de par sa conformité avec notre développement technologique (et notre aspiration à "aller dans les étoiles"). Sauf que, dans le cadre des lois physiques de l'Univers (qui nous sont connues), elle est hautement improbable, du fait de la barrière luminique : aucun objet matériel macroscopique (technologique comme biologique) ne peut dépasser cette vitesse.
Ni même s'en approcher de très près : d'abord, parce que le calcul montre que, plus l'on approche de la vitesse de la lumière (299 792,458 km par seconde) et plus l'énergie devant être embarquée (parce que nécessaire à l'accélération totale) dépasse de très loin ce qui nous est facilement envoyable dans l'espace ; et ensuite, parce que la masse inerte (celle qui résiste au mouvement), tout comme la masse longitudinale (celle qui résiste à une variation de vitesse), du matériel concerné (le vaisseau, son carburant, l'équipage...), s'accroissent aussi, en approchant de la vitesse luminique, pour finir (asymptotiquement) par devenir infinies.
L'on pourrait imaginer, pour tenter de contourner cette contrainte, un système de propulsion auto-entretenu, activé à partir d'une certaine vitesse atteinte, dont l'alimentation se ferait un peu à la manière d'un statoréacteur en haute atmosphère (où c'est le mouvement même de translation déjà acquis qui assure le maintien de la poussée et même son augmentation).
L'on pourrait également envisager une navigation interstellaire infraluminique, plus économique en énergie, en jouant de l'effet de fronde gravitationnelle (l'on ricoche de corps céleste en corps céleste, gagnant toujours de la vitesse), mais cette fois (vitesses proches de celles de la lumière) ce sont peut-être des étoiles à neutrons ou des trous noirs qui devraient jouer le rôle de frondes, ce qui supposerait qu'il en existe effectivement, dans la bonne direction générale, et que l'on sait parfaitement s'en servir (à la moindre erreur de trajectoire, l'on finit dedans ou bien l'on est éjecté au Diable Vauvert (dans une fausse direction). De plus, il reste à calculer qu'une telle méthode serait suffisante pour atteindre des vitesses proches de celle de la lumière.
Bien plus prosaïquement, il faut se rappeler que l'espace n'est pas vide, mais plus ou moins enrichi en particules diverses et en poussières variées. Même en tablant sur une seul particule par dizaine ou centaine de kilomètres cubes d'espace, un engin avançant à des vitesses juste infraluminiques intercepterait toutes ces particules avec une fréquence énorme et subirait une énergie destructrice dévastatrice.
Rappelez-vous qu'à la vitesse orbitale de quelques kilomètres par seconde, une microscopique particule d'un dixième de gramme fait déjà des dégats sur un satellite. Or, si l'énergie cinétique, à masse égale, progresse comme E = 1/2 m V2, dans la gamme des vitesses usuelles. La même particule, dans une collision effectuée à 290 000 km par seconde (au lieu de, par exemple, seulement 29 km par seconde, soit dix mille fois plus vite), aurait une énergie cinétique près de 630 millions de fois supérieure (effet relativiste inclus).
Supposons maintenant que le matériel utilisé ait une surface frontale circulaire de 10 000 mètres carrés (environ 113 mètres de diamètre). Avançant toujours à 290 000 km par seconde, dans un milieu contenant une particule d'un dixième de gramme par 1 000 kilomètres cubes d'espace (soit un cube de 10 km de côté), il va traverser 29 000 de ces cubes virtuels par seconde, et donc croiser autant de ces particules chaque seconde. Compte tenu du rapport entre la surface frontale de l'engin et celle du cube d'espace de répartition aléatoire des particules, il va se produire une moyenne d'un peu moins de 3 collisions par seconde de voyage. Et je ne tiens compte ni des régions de l'espace plus riches, ni des autres particules (plus petites ou bien plus grosses, et dont la fréquence de rencontre serait logiquement inversement proportionnelle à leur taille), toutes également présentes dans ces cubes d'espace successivement traversés. L'on peut toujours imaginer la présence de blindages, de champs de électromagnétiques protecteurs (mais qui n'agissent que sur les particules chargées électriquement), toutefois cela ne ferait qu'augmenter le coût énergétique de déplacement.
De plus, même le recours au paradoxe de Langevin, pour contourner le temps long nécessaire au trajet interstellaire, n'est qu'une pirouette intellectuelle : qui accepterait de quitter la Terre pour n'y revenir peut-être qu'au bout de dix années pour lui, et plus de 137 années (pour une vitesse de 299 000 kilomètres par seconde) d'écoulées sur Terre (même s'il a été en vie suspendue : cryogénisation, etc., pendant tout ce temps). C'est encore envisageable pour une exploration scientifique (à supposer que les informations ramenées ne soient pas devenues complètement périmées, entre temps), mais totalement irréaliste pour une exploration à but économique et commercial. Dans ce dernier cas, en imaginant un délai maximal de dix années entre le départ et le retour (en temps terrestre), cela laisse un rayon d'action de moins de cinq années lumière. Et, il n'y pas beaucoup d'étoiles dans cette sphère de temps et d'espace, centrée sur notre planète (mais une seule, triple : Alpha Centauri).
En outre, pour que l'effet de décalage de l'écoulement du temps (entre le référentiel du vaisseau et le référentiel de la Terre), soit suffisant pour être significatif et utile, il faut déjà s'approcher notablement de la vitesse luminique. Pour un gain de 50 %, la vitesse atteinte doit être d'environ 260 000 kilomètres par seconde (soit environ 87 % de la vitesse luminique) ; pour un gain de 90 % (un rapport de un à dix, entre l'écoulement du temps dans le référentiel du vaisseau et dans celui de la Terre) il faut monter à environ 298 300 kilomètres par seconde (soit environ 99,5% de la vitesse luminique) ; pour un gain de 99 % (un rapport de un à cent) il faut atteindre environ 299 777 kilomètres par seconde (soit environ 99,995 % de la vitesse luminique).
Une seule hypothèse demeure plausible, sans avoir à approcher d'aussi près la vitesse luminique : celle du voyage sans retour, dans une logique et une volonté de colonisation, selon une bulle d'espace en expension constante et centrée sur le système stellaire d'origine. Mais, si cette stratégie peut s'affranchir des limites de la vie biologique (de nouveau par la cryogénisation, ou bien d'autres procédés, dont la successions des générations, à bord), et des conséquences psychologiques d'un tel exil définitif, elle bute toujours sur les limites physiques (celle de la lumière, celle de l'énergie nécessaire pour s'en approcher, celle de la gestion des collisions avec les particules spatiales. Et, tout simplement, celle liée au vieillissement inéluctable du matériel utilisé qui devra être remplacé au bout d'un temps de voyage de quelques années lumière à quelques dizaines d'années lumière de distance).
Sauf à imaginer un engin auto-répliquant (à condition de lui fournir les matériaux bruts indispensables, ou d'être capable d'un recyclage à 100 %, plus la présence de l'énergie nécessaire à la recréation, à l'identique), mais cela implique de faire souche en cours de route (ce qui suppose de trouver une planète propice avant la panne mécanique), et de prendre le temps de recréer un clone de sa civilisation qui soit suffisammment développé pour avoir les moyens d'organiser et fabriquer une nouvelle machine (ou bien une nouvelle flotte de machines) destinée(s) au prochain avancement de la bulle expansionniste.
Nous en sommes très loin, vraiment très loin. Et qu'en est-il pour d'autres civilisations potentielles ?
Supposons que ce soit le cas, et qu'eux aussi soient contraints au respect des mêmes limites biologiques et physiques que nous. Leur dernier saut interstellaire, par le plus court chemin (4,37 années lumière), aura été effectué depuis Alpha du Centaure (s'ils y ont fait escale), soit un peu plus de quatre années et six mois terrestres de durée du trajet (à une vitesse de 290 000 km par seconde), dans notre référentiel.
Si la vitesse limite de leur engin est dix fois plus basse (29 000 km par seconde, ce qui reste considérable, et hors de notre portée), le délai s'allonge à un peu plus de 45 années, tout en diminuant les exigences en énergie de propulsion nécessaire (essentiellement consommée dans les phases d'accélération et de décélération), et en diminuant fortement les conséquences des collisions en milieu interstellaire. De plus, une telle durée est également compatible avec une durée de vie d'une espèce disposant du même délai que nous, ou bien un peu plus avantagée que nous, sur ce point. Et, sans avoir besoin de recourir aux autres expédients (vie suspendue, succession des générations). Enfin, concevoir un engin d'une durée de fonctionnement (sans panne irréparable) de presque un demi-siècle est technologiquement aisé (et déjà à notre portée). Petite précision : à cette vitesse d'un peu moins d'un dixième de la vitesse de la lumière, les effets relativistes sont négligeables, et l'on ne gagne plus guère sur ce plan là. Il en sera de même pour les autres cas, qui suivent.
Si l'on descend d'un facteur dix, pour la vitesse de croisière, en tombant à 2 900 km par seconde (une vitesse toujours phénoménale pour un objet macroscopique), les énergies nécessaires et les risques liés à des collisions deviennent encore plus accessibles (mais demeurent toujours hors de notre portée). Par contre, cela commence à coincer sur les autres plans, avec un temps de transit qui grimpe à un peu plus de 451 années et neuf mois terrestres. D'abord, il y a le problème de la longévité de l'équipage s'il est biologique, qui implique un recours aux techniques déjà citées (cryogénisation et/ou succession des générations). Et, si l'équipage est non-biologique (robots, androïdes, etc.), il est confronté au même besoin que pour l'engin spatial (être capable de durer un peu moins qu'un demi-millénaire terrestre, soit près de 4 millions d'heures de service, sans pannes définitives). Ce qui pourrait marquer un plancher minimal de vitesse interstellaire nécessaire pour pouvoir se déplacer d'étoiles en étoiles proches
Un cran plus bas, toujours d'un facteur dix, l'on tombe à 290 kilomètre par seconde, comme vitesse de déplacement, et des exigences énergétiques et de protection que nous pourrions atteindre dans un futur encore imprécis. Par contre, concevoir un engin pouvant durer plus de 4517 années terrestres (soit près de 40 millions d'heures de service, en autonomie totale) me semble bien improbable, même pour une civiliation supérieur à la nôtre. Et, je ne parle pas de la possibilité de la présence de vies biologique à bord (même en état de suspension d'activité normale) pendant en tel laps de temps.
Si l'on résume tout ce qui précède, dans cette seconde partie de mon texte, et en s'imposant de respecter les lois physiques connues et les contraintes du voyage interstellaire, l'on se heurte, par le haut, à la vitesse de la lumière, à l'énergie de propulsion nécessaire pour s'en approcher (accélération) et s'en éloigner (décélération), aux risques du déplacement à une telle vitesse ; et l'on bute, par le bas, sur les impossibilités techniques de la pérénité des matériels nécessaires et des personnes à présentes à bord, sur de très longues durées de temps.
Nous ne sommes pas loin de pouvoir cerner une gamme de vitesses possibles et plausibles, pour un voyage interstellaire vers notre plus proche étoile (et réciproquement, en provenance de notre plus proche étoile). Une plage que l'on pourrait caler entre environ 99 % de la vitesse de la lumière (en étant très optimiste en matière d'énergie disponible pour le faire) et 9,9 % de la vitesse de la lumière (pour tenir compte de la durée de vie raisonnablement atteignable par l'engin utilisé).
Et pour les étoiles plus lointaines ? Et bien, le plafond de vitesse maximale demeure (bien sûr), tandis que le plancher de vitesse minimale augmente progressivement,au fur et à mesure que les distances à franchir s'accroissent (toujours pour des raisons de durée de fonctionnement, dans un cadre technologique soumis à l'entropie). Il va même arriver une limite (un rayon d'action maximal) où le temps de déplacement, même à 99 % de la vitesse de la lumière, devient tel qu'il est trop long pour être compatible avec la durée de l'engin utilisé, en cas de trajet direct (en cas de progressions en sauts de puces, entrecoupées de temps de fabrication de nouveaux engins, cette limitation n'existe plus, mais le temps total de trajet augmente d'autant).
En envisageant, comme contraintes, à la fois une vitesse calée à 90 % de la vitesse luminique, et aussi une durée de voyage égale à 50 années (dans le référentiel temporel du vaisseau), l'on peut définir le rayon maximal d'espace atteignable comme étant égal à 114,5 années lumière. Mais, c'est totalement hors de notre capacité technique actuelle (connue).
En décidant, à la fois, une vitesse poussée à 99 % de la vitesse luminique, et toujours une durée de voyage égale à 50 années (dans le référentiel temporel du vaisseau), l'on peut fixer le rayon maximal d'espace atteignable comme étant égal à 354,5 années lumière. Et, c'est encore plus hors de notre capacité technique actuelle (connue).
L'HYPOTHESE "META-UNIVERS, MULTI-UNIVERS..."
Elle tient en quelques mots : les "visiteurs" ne viennent pas de l'autre bout de notre Univers, en se pliant à ses lois physiques (qui gèrent ses quatre dimensions usuelles), mais d'un autre "quelque chose" (univers parallèles, autres dimensions, etc., etc.). Eventuellement, dans cet "ailleurs", très probablement pourvu de constantes universelles, de dimensions en nombre déterminé, de lois physiques incontournables..., les unes et les autres peuvent être très différentes (y compris la vitesse des photons) de celles qui prévalent dans notre univers. Si j'ai bien compris ce que j'ai lu, à ce sujet, ce sont des possibilités qui commencent à être envisagées par certains chercheurs, et qui en tout cas semblent mathématiquement viables.
Du coup, ces visiteurs peuvent être à la fois très lointains (hors de notre portée) et très proches, pour peu que la zone de leur univers où ils se trouvent ne soit pas très éloignée (géodésiquement) de la zone de notre univers où nous nous situons. Dans ce cas, ils ont juste à franchir ce qui sépare notre univers du leur, sans grand déplacement interstellaire à accomplir (ni dans leur univers ni dans le nôtre), pour être arrivés.
Ils peuvent aussi avoir à conjuger les deux, pour ce transfert : déplacements spatiaux et opérations de transfert. Pour peu que, dans leur univers (et par exemple) la vitesse limite soit dix fois celle du nôtre, ils peuvent se rendre au point de transfert, dans leur univers, qui jouxte notre portion locale d'univers, dix fois plus vite que nous ne pourrons jamais le faire dans le nôtre (sauf à procéder de même, en basculant d'abord dans leur univers pour profiter de lois physiques plus avantageuses qui y règnent, en nous rendant ensuite dans leur zone d'univers qui est proche de notre destination dans notre univers, puis à re-basculer dans notre univers).
Cette troisième hypothèse vient en partie redonner du poids à la première hypothèse, celle dite "locale". Car, effectivement, nous serions bien à la fois des très proches "voisins" en termes de temps d'accès, mais aussi très séparés puisque dans des univers différents impliquant des transferts à effectuer, pour passer de l'un à l'autre. Si le transfert inter-univers (ou bien inter-dimensionnel) est techniquement (et énergétiquement) plus facile que le voyage interstellaire dans leur propre univers, il est plus simple et plus aisé pour eux de venir dans la partie (où nous résidons) de notre univers qui correspond à la partie (où ils se trouvent) de leur univers, plutôt que de se lancer dans des grands et longs voyages spatiaux qui resteraient cantonnés dans leur propre univers.
Pour l'instant, aucune preuve formelle n'existe de la réalité de ces ailleurs, mais certains avancent cette possibilité, et commencent à l'assoir, au moins sur le papier.
Notons au passage que des "visiteurs" en provenance d'un autre univers, aux lois physiques différentes, cela apporte une réponse raisonnable (à défaut d'être assurée) à toutes les étrangetés qui sont rapportées dans nombres d'observations d'OVNIs, et portant sur des impossibilités physiques dans notre univers (à supposer que ces étrangetés soient réelles et non pas imaginaires ou bien introduites dans notre conscience) : matérialisation/dématérialisation sur place, faisceaux lumineux coudés à 90° et/ou s'interrompant après un certain parcours et/ou traversant des corps opaques, altérations temporelles et/ou dimensionnelles, certains effets physiques/psychologiques/psychiques sur les témoins et/ou l'environnement... En corollaire, ils doivent aussi se sentir un peu "décalés" dans notre univers aux lois différentes de celles du leur.
De plus, si les lois physiques sont différentes, il est logique d'estimer que les éléments de base de cet univers sont différents et/ou qu'ils interagissent différemment entre eux (donc, une chimie différente), d'où il découle encore que les entités biologiques de cet univers, constituées de certains de ces éléments, présentent des biologies très différentes de celles qui prévalent ici bas. Ce qui leur donnerait des caractéristiques physiologiques différentes (capacités physiques et psychiques, performances et propriétés diverses). Voici de nouveau une hypothèse relativement logique (et découlant de la provenance d'un autre univers, aux lois différentes) qui expliquerait également bien des étrangetés du peu que l'on a rapporté des RR3 et plus, avec des "Aliens".
Même les très rares dialogues rapportés (entre témoins et Aliens), dont l'incohérence et l'inconsistance sont souvent avancées comme autant de preuves de leur absence de crédibilité, trouveraient alors une explication (autre que le canular) : "leurs" propos sont tout à fait logiques dans le cadre de leur univers mais ne le sont pas dans le nôtre, parce que quantité de choses s'y déroulent totalement autrement. En transposant, pour illustrer, allez parler de physique quantique ou de relativité (même restreinte) à des peuples dits premiers, sauf si ce qu'ils en comprennent peut être rattaché à certains de leurs mythes. Tiens, en parlant de cela, est-ce que, dans certains de nos mythes, il n'y aurait pas...
Soulignons aussi que l'existence éventuelle de tels univers, aux propriétés différentes, annulerait les objections classiques (basées sur les règles de notre univers), qui sont utilisées pour justifier la quasi-impossibilité des voyages interstellaires à grandes distances (atteindre une vitesse quasi-luminique, entre autres choses), et donc pour contester la présence d'Aliens.
Je viens également de réaliser que, toujours dans cette hypothèse d'un univers différent, si le temps s'y déroule plus lentement que dans le nôtre, cela apporte une réponse à l'une de mes interrogations, que j'avais exposée dans un texte précédent. En effet, si les témoignages historiques d'observations d'OVNI ont la moindre valeur réelle, je m'étonnais du fait que l'on voyait toujours les mêmes engins (notamment les disques), depuis le Moyen-Âge (et même les Romains) jusqu'à nos jours. Et, je me posais la question de cet état de fait : une stagnation technologique, pendant des millénaires, chez les "visiteurs" ? Mais, s'ils viennent d'un univers où le temps s'écoule plus lentement, il est logique que nous voyions un peu toujours les mêmes engins, si les millénaires, ou bien les siècles écoulés chez nous, correspondent à leur équivalent de quelques mois ou bien de quelques années.
A l'inverse, si des mêmes "visiteurs" reviennent dans notre univers, avec des délais (pour eux) rapprochés, ils doivent trouver la planète bien changée d'une fois sur l'autre. Du coup, et selon l'importance du différentiel d'écoulement du temps, entre chez nous et chez eux, il est envisageable qu'ils viennent par ici depuis vraiment très longtemps dans le passé de cette planète (y compris avant l'apparition de notre espèce), tout en ne l'ayant découverte et en n'y venant que depuis très peu de temps (pour eux).
Comme par hasard, même dans la littérature fantastique (fées, lutins, etc.) qui a été étudiée par Jacques Vallée (entre autres personnes), l'on évoque ces differentiels temporels : le héros de l'histoire, revenu d'une autre monde, ne reconnait plus rien, ni personne, car son univers terrestre a vieilli par années ou décennies, tandis que pour lui, dans cet autre monde, ne s'écoulaient que quelques heures ou quelques jours tout au plus.
Et, les cas de "missing times", liés aux OVNIs, sont également dans le même sens : peu de temps s'est écoulé pour le témoin, pendant la manifestation du phénomène, et bien plus de temps est passé pour tout le reste de la planète. Parfois, le "missing time" s'accompagne d'une translation géographique jusqu'à une distance incompatible avec ce qui aurait été possible par le témoin, même circulant avec sa voiture (qui a fait partie du voyage), dans le laps de temps terrestre écoulé entre le début de sa rencontre avec le "phénomène" et son retour dans un cadre conventionnel.
Ni dans les contes et légendes, faisant mention de distorsions temporelles, ni dans les confrontations à des OVNIs, l'on ne trouve de situation inverse : c'est à dire que beaucoup de temps s'est écoulé pour le témoin, et une fois revenu dans son réel, il découvre qu'en fait bien moins de temps a coulé. Et bien non, quand il est question de différentiels temporels, entre un ailleurs auquel le témoin accède, et son monde familier où il revient ensuite, c'est toujours dans le même sens que s'est produit le phénomène temporel : quelques minutes, heures, jours pour lui ; des jours, des semaines, des mois, des années pour tout son environnement terrestre.
Toutefois, en se faisant l'avocat du diable, par principe, l'on peut quand même objecter que, en ce qui concerne les contes et les légendes, les histoires de différentiels temporels à sens unique sont juste une coïncidence culturelle et littéraire, tout comme leur similitude avec les phénomènes liés aux OVNIs. Et, pour ce qui est des "missing times" subis par les témoins, l'on pourrait aussi objecter qu'il sont bien réels, mais dus à une autre cause qu'un différentiel temporel : par exemple, à une perte de conscience plus ou moins longue, se produisant au cours de la confrontation au "phénomène", mais sans que le sujet réalise qu'il est passé par cet état, créant ainsi la même impression que celle d'un vrai "missing time" (lié à une différence de vitesse d'écoulement du temps).
La consultation de sa montre pourrait être un moyen, pour ce témoin, de vérifier si ses impressions sont corroborées ou pas par l'heure affichée, mais ce n'est en rien une vérification absolue : dans les deux cas (vrai "missing time" ou perte de conscience) il est toujours possible que "quelqu'un" modifie le réglage de la montre du témoin, à son insu, pour que la valeur affichée renforce ensuite une hypothèse ou bien l'autre, et sans que ce soit obligatoirement celle qui est la bonne explication (réel "missing time", ou bien faux "missing time" par perte de conscience du témoin). Bref, une manipulation (éventuellement purement "terrienne") est donc tout à fait possible, au moins dans certains cas, pour expliquer le "missing time".
Une question intéressante, toujours dans cette supposition (d'un différentiel important d'écoulement du temps, entre deux univers), et dont je n'ai pas la réponse : quand ils sont dans notre univers et sur notre planète, sont-ils alors dans le même référentiel temporel que nous, ou bien vivent-ils toujours dans leur propre référentiel temporel ? Si l'on en juge par les témoignages des déplacements de supposés Aliens (en dehors de leurs engins), ces derniers sont vus comme se mouvant et ayant des postures successives qui évoluent avec une rapidité proche des nôtres, ce qui semble corroborer la première partie de mon alternative. Dans ce cas, leur présence de plusieurs heures, ou de plusieurs jours, "chez nous", peuvent correspondre à des absences de peut-être quelques secondes, ou quelques minutes, "chez eux", selon le différentiel d'écoulement temporel.
Ce phénomène est repris dans le film "Contact", où le "voyage" et le "contact" de Judy Foster sont enregistrés pendant un très long temps (dans son référentiel), tandis que quelques secondes à peine se sont écoulées, pour les observateurs terrestres (le temps que la sphère, contenant Judy, tombe en chute libre, entre son support et son réceptacle).
J'allais oublier de souligner que cette troisième hypothèse permet également de faire le lien avec certains autres faits, en rapport avec les OVNIs (et leurs observations).
D'abord, la plupart de ces engins sont petits (entre un mètre, parfois moins, et une quinzaine de mètres, pour les modèles classiques : disques, ovoïdes, sphères, etc.), et les équipages ne dépassent que rarement une à cinq entités, ce qui fait penser à des engins de proximité, plus qu'à des vaisseaux interstellaires. Or, s'ils viennent non pas de très loin, mais d'un "ailleurs" de proximité, l'on peut comprendre que cela soit faisable avec des petits engins.
Ensuite, si l'on envisage l'hypothèse d'un système de propulsion basé sur la MHD (magnétohydrodynamique), une idée qui fait son chemin, et qui est étudiée notamment par UFO-Sciences, cela implique la présence d'un milieu matériel (air, eau), car la MHD ne fonctionne pas dans le vide. Donc, si l'hypothèse MHD est la bonne (comme système de propulsion) et si les OVNI ne disposent pas d'un système mixte de propulsion, le vol spatial leur est impossible. Par contre, l'on peut envisager que le passage entre notre univers et un "ailleurs" (encore à déterminer) reste compatible avec un système MHD.
Les connaisseurs pourront citer la présence des grands cigares, envisagés comme des "vaisseaux-mères", et aptes, eux, au vol spatial, pour expliquer cette contradiction (entre le possible système MHD de propulsion des OVNI et son incapacité à travailler dans le vide spatial), afin d'appuyer ainsi une origine quand même interstellaire (des OVNI et de leurs occupants).
Sauf que, les observations des cigares (tout comme les grands deltas, et les très grands boomerangs), sont également faites en atmosphère terrestre, avec des caractéristiques évolutives qui semblent relever du même système de propulsion, ce qui nous ramène aux raisonnements justes précédents (au sujet des petits disques, ovoïdes, sphériques, etc.).
Qu'ils viennent depuis un autre univers, et dans le nôtre, est une chose ; que nous puissions en faire autant, en miroir, en est une autre. Y a-t-il parité ou pas ? Nous le saurons une fois cet (ou ces) univers identifié(s), analysé(s), compris.
La troisième hypothèse, que je termine ici, permet de tellement "remplir de cases", sur tout ce que l'on sait du phénomène, qu'elle parait la mieux placée, et aussi la plus simple, à cette fin. Ce qui ne signifie en rien que ce soit effectivement la bonne (faute de vérification possible), car une autre peut être avancée, maintenant.
HYPOTHESE DECALEE
Il y a bien un quelque chose, ou bien un quelqu'un, qui interagit avec nous, et qui ne relève ni des trois hypothèses précédentes prises ensembles, ni d'aucune des trois prises séparément, mais qui fait tout pour être confondu avec les trois ou bien l'une des trois, comme il s'est toujours fait passer pour autre chose que sa vraie nature, avant, et comme il continuera toujours à le faire, plus tard.
Bien entendu, cette hypothèse peut être exacte et une explication complète, mais tout en étant parasitée par d'autres acteurs, bien terriens, qui, tout en ayant une connaissance (sûrement supérieure à la nôtre) de la nature de cette immixtion dans les affaires humaines, ont décidé d'en tirer partie à leur profit, en imitant suffisamment l'original, sur au moins certains points, pour être confondu avec lui, à des fins les plus efficaces possibles (pour leurs intérêts propres).
Si l'hypothèse décalée est fondée, toute l'énergie dépensée, tout le temps consacré, tous les moyens humains et matériels, ou bien financiers, investis dans l'étude des OVNI, le sont tous en pure perte, ou presque, puisque c'est ailleurs que gît la réponse à nos questions, plutôt que dans les lieux d'apparition des UFOs, leurs évolutions, leurs spectres radiatifs, leurs empreintes au sol, les interactions avec les Aliens, etc.
La seule utilité de continuer ce type d'étude, ce serait alors de prouver que ce n'est qu'un rideau de fumée, un simulacre, un théâtre d'ombres, un jeu de marionnettes, un effet d'illusionniste, destiné à parfaitement cacher autre chose (et/ou une autre entité) dont le pouvoir réside en grande partie dans cette dissimulation (sinon, elle ne serait pas nécessaire, et donc elle ne serait pas employée). Ce qui nous amène à pousser plus loin notre réflexion :
UNE INFLUENCE, MAIS DE QUI PAR QUI ?
Il semble exister des liens entre l'évolution du "phénomène" et les changements qui affectent nos sociétés humaines, selon certains auteurs.
Si une corrélation existe, dans quel sens joue-t-elle : qui est le vrai influenceur et qui est le vrai influencé ? Est-ce un jeu à deux, ou bien d'autres acteurs mènent-ils la danse, derrière les apparences (à la fois, pour les humains et pour le "phénomène") ?
Et si un système d'écran existe effectivement, à combien de couches est-il ? En d'autres termes, chaque influenceur (à chaque niveau) est-il conscient qu'il est lui-même influencé ou bien croit-il agir selon son libre arbitre ? Et où s'arrête la chaîne des causalités (jusqu'au manipulateur ultime) ? L'on peut même boucler complètement le système, si le manipulateur ultime est conditionné par le manipulé primaire, la distance entre les deux et la multitude des intermédiaires masquant cette réalité finale (pour le manipulé primaire comme pour le manipulateur ultime)...
L'on retrouve alors l'espèce d'usine à gaz mentale qui est aussi la marque des activités de renseignement, notamment pour les services de contre-espionnage, qui adorent jouer avec des agents doubles, triples, quadruples, quintuples, etc., et au final, il devient alors impossible de savoir qui manipule réellement qui, et qui trahit qui : un véritable noeud gordien qui finit le plus souvent mal, sans jamais être sûr que l'on a alors réellement et complètement nettoyé le terrain, et que ceux qui restent encore debout sont vraiment les bons, ceux qu'il fallait préserver. Bref, dans ces combats de fantômes en plein tempête de neige, par une nuit polaire sans lune, plus rien n'est sûr, surtout pas dans la durée.
Il est évident que si le "phénomène" est bien un masque de premier niveau (et peut-être seulement le premier d'entre tous ceux qui sont interposés), entre nous et la réalité initiatrice du phénomène, l'on n'est pas près d'arriver au bout du chemin, déjà que l'on piétine piteusement devant l'énigme de ce premier masque (peut-être le plus simple de tous ceux qui restent encore à affronter et à franchir), depuis des décennies (et même plus, dans une perspective historique).
"On", dans ce cas, c'est vous et moi, mais peut-être que d'autres que nous ont réussi à franchir le premier écran, et sont peut-être même allé encore au-delà, en tombant à chaque fois sur un écran plus difficile à franchir. Un peu comme dans ces jeux électroniques où l'on progresse de niveaux en niveaux, toujours plus difficiles à négocier.
Ces "autres" ont un avantage sur nous, ils savent plus que nous (mais jusqu'à un certain point seulement) comment trier entre le factuel et le fictionnel, dans tout ce qui se dit et ce qui se lit sur le sujet des OVNIs. De plus, ils ont accès à des informations qui ne sont pas prêt de tomber dans le domaine public. Ces deux atouts sont incontournables (et incontournés à ce jour, pour ce qui en est connu).
Tous les illusionnistes savent que, pour que leur "truc" ne soit pas découvert, il doit toujours être dissimulé derrière une manipulation plus spectaculaire, qui attire et fixe le regard là où il convient, pour ne pas risquer que le spectateur regarde ailleurs, là où il ne faut pas (comme je le disais déjà dans un texte antérieur).
Cependant, un phénomène (plus ou moins bien compris) peut rétablir la balance entre "on" (nous) et les "autres" (ceux qui savent) : il est connu que des découvertes similaires ont été faites et sont encore souvent faites, plus ou moins simultanément, à diverses époques, sur cette planète, en matière de sciences. De plus, les chemins suivis peuvent avoir été (être) fort différents : expériences de terrain et plus ou moins empiriques ici, cogitations purement intellectuelles et approches théoriques là.
Le thème des OVNIs suscite tellement de brassages d'idées explicatives les plus diverses, des plus classiques aux plus extraordinaires, sinon (apparemment) les plus extravagantes, par tellement de gens différents, depuis maintenant un bon bout de temps, qu'il est statistiquement obligatoire que des "collisions" fortuites se produisent, parfois. Par collision, j'entends le fait que, parmi les centaines d'opinions émises pour expliquer le phénomène OVNI (sa nature, sa provenance...), partout dans le monde, par des milliers de gens, années après années, certaines "tombent juste" (l'opinion émise, sans aucun commencement de preuve, est néammoins la bonne, sur tel ou tel point relatif aux OVNIs).
Donc, les personnes qui ont émis ces opinions sont dans le vrai, sans en avoir le moins du monde conscience. Un "vrai" qu'elles ne peuvent pas savoir comme étant vrai, mais que d'autres (ceux qui sont bien mieux informés) ont toutes les raisons de (et les éléments de preuves pour) le reconnaître comme étant parfaitement exact. En résumé : le sentier de l'imagination (et de l'imaginaire) peut parfois croiser le chemin de la réalité totale.
Cela s'est peut-être déjà produit, éventuellement plusieurs fois, ou bien pas encore, mais, dans les deux cas, cela finira bien par avoir lieu (une fois, ou bien plusieurs fois) dans le futur, obligatoirement.
Inutile de vous dire qu'une telle apparition spontanée de la vérité (sinon de la réalité ultime) au sujet des OVNIs, peut se révéler dangereuse, pour certains. Donc, l'une des premières de leurs tâches, c'est de surveiller au plus près tout ce qui se dit (s'écrit) sur le thème, pour repérer, au milieu de tombereaux de faits inconsistants (et donc normalement inoffensifs) les traces les plus infimes de cette vérité. D'abord, pour savoir que cela s'est produit, puis pour essayer de déterminer si cela relève bien du pur hasard spéculatif (et non pas d'une fuite éventuelle) ; ensuite, pour évaluer le risque potentiel que représente la venue en pleine lumière de cette vérité (qui peut n'avoir aucune conséquence et sombrer plus ou moins vite dans l'oubli ; mais qui peut aussi être relayée, amplifiée, utilisée, etc.) ; et enfin, pour décider si des mesures doivent être prises pour faire cesser le risque (détecté et évalué dans les étapes précédentes).
Ce petit détour effectué, je reviens sur le sujet principal (masques et écrans potentiels) :
Mais après tout, qu'est ce qui nous prouve que le système supposé de masque, s'interposant entre nous et le "phénomène", n'est pas à double sens, et que nous mêmes ne sommes pas (à notre insu) un masque disposé entre ce qui est derrière le "phénomène" et "autre chose". Autrement dit, nous serions au milieu d'un affrontement qui nous dépasse, chacun des deux acteurs se dissimulant derrière son type d'écran (le "phénomène" pour l'un, et nous pour "l'autre"), comme les joueurs d'échec derrière leurs pièces, ou bien les marionnettistes derrière leurs marionnettes.
Un mécanisme auto-réalisateur est-il éventuellement à l'oeuvre ? En d'autres termes, l'évolution de la situation n'est pas autonome et/ou extérieure, mais dictée par le destinataire (qui considère pourtant qu'il est extérieur aux causes de cette évolution). Et, si c'est bien le cas, de qui vers qui ? De nous vers le "phénomène", ou bien du "phénomène" vers nous ?
L'on peut même envisager un mécanisme auto-réalisateur en miroir : de l'un vers l'autre et de l'autre vers l'un, dans ce que l'on appelle (en programmation informatique) une boucle infinie (dont il est impossible de sortir) ; à moins que ce ne soit une rétroaction positive et dans ce cas, l'on est parti pour un bel effet Larsen final. Bien entendu, en cas de couplage de type rétroaction négative, l'on est en système autorégulé. Dans tous les cas, l'on peut comparer la situation à celle de deux étoiles couplées par leurs champs gravitationnels respectifs (et alors combinés), chacune étant entraîneur de (et entraînée par) l'autre.
Je propose, aux auteurs de ce site, de provisionner, dès maintenant (car ils auront besoin de temps, pour réunir le montant adéquat), la somme suffisante pour offrir une caisse de vin de Champagne (maison Krug, brut, cuvée 1929) à celui qui fera réellement avancer le sujet. Après ce que je viens de rédiger, ce sera la moindre des choses à faire pour lui.
FIN DE LA PARTIE 2
By,
Janus
L'HYPOTHESE CLASSIQUE
(note au lecteur : j'ai inclus, dans ce chapitre, des calculs relativistes que j'espère être exacts, mais une erreur peut toujours s'être glissée, du fait d'un grand manque de pratique régulière de ce type d'études)
C'est celle qui considère que des voyageurs en provenance d'au-delà de notre système solaire (et originaires de notre galaxie ou bien d'autres galaxies), sont arrivés jusqu'à nous, un peu comme les explorateurs du 14ème siècle (et d'autres avant) sont arrivés aux Amériques, et dans les autres contrées aussi lointaines qu'inconnues de cette époque.
C'est aussi celle sur laquelle repose le gros de la production de la littérature de science-fiction, notamment à ses débuts, et au cours de son âge d'or (jusque vers les années 1960/1970).
Elle est la plus logique, et celle qui vient rapidement à l'esprit, de par sa conformité avec notre développement technologique (et notre aspiration à "aller dans les étoiles"). Sauf que, dans le cadre des lois physiques de l'Univers (qui nous sont connues), elle est hautement improbable, du fait de la barrière luminique : aucun objet matériel macroscopique (technologique comme biologique) ne peut dépasser cette vitesse.
Ni même s'en approcher de très près : d'abord, parce que le calcul montre que, plus l'on approche de la vitesse de la lumière (299 792,458 km par seconde) et plus l'énergie devant être embarquée (parce que nécessaire à l'accélération totale) dépasse de très loin ce qui nous est facilement envoyable dans l'espace ; et ensuite, parce que la masse inerte (celle qui résiste au mouvement), tout comme la masse longitudinale (celle qui résiste à une variation de vitesse), du matériel concerné (le vaisseau, son carburant, l'équipage...), s'accroissent aussi, en approchant de la vitesse luminique, pour finir (asymptotiquement) par devenir infinies.
L'on pourrait imaginer, pour tenter de contourner cette contrainte, un système de propulsion auto-entretenu, activé à partir d'une certaine vitesse atteinte, dont l'alimentation se ferait un peu à la manière d'un statoréacteur en haute atmosphère (où c'est le mouvement même de translation déjà acquis qui assure le maintien de la poussée et même son augmentation).
L'on pourrait également envisager une navigation interstellaire infraluminique, plus économique en énergie, en jouant de l'effet de fronde gravitationnelle (l'on ricoche de corps céleste en corps céleste, gagnant toujours de la vitesse), mais cette fois (vitesses proches de celles de la lumière) ce sont peut-être des étoiles à neutrons ou des trous noirs qui devraient jouer le rôle de frondes, ce qui supposerait qu'il en existe effectivement, dans la bonne direction générale, et que l'on sait parfaitement s'en servir (à la moindre erreur de trajectoire, l'on finit dedans ou bien l'on est éjecté au Diable Vauvert (dans une fausse direction). De plus, il reste à calculer qu'une telle méthode serait suffisante pour atteindre des vitesses proches de celle de la lumière.
Bien plus prosaïquement, il faut se rappeler que l'espace n'est pas vide, mais plus ou moins enrichi en particules diverses et en poussières variées. Même en tablant sur une seul particule par dizaine ou centaine de kilomètres cubes d'espace, un engin avançant à des vitesses juste infraluminiques intercepterait toutes ces particules avec une fréquence énorme et subirait une énergie destructrice dévastatrice.
Rappelez-vous qu'à la vitesse orbitale de quelques kilomètres par seconde, une microscopique particule d'un dixième de gramme fait déjà des dégats sur un satellite. Or, si l'énergie cinétique, à masse égale, progresse comme E = 1/2 m V2, dans la gamme des vitesses usuelles. La même particule, dans une collision effectuée à 290 000 km par seconde (au lieu de, par exemple, seulement 29 km par seconde, soit dix mille fois plus vite), aurait une énergie cinétique près de 630 millions de fois supérieure (effet relativiste inclus).
Supposons maintenant que le matériel utilisé ait une surface frontale circulaire de 10 000 mètres carrés (environ 113 mètres de diamètre). Avançant toujours à 290 000 km par seconde, dans un milieu contenant une particule d'un dixième de gramme par 1 000 kilomètres cubes d'espace (soit un cube de 10 km de côté), il va traverser 29 000 de ces cubes virtuels par seconde, et donc croiser autant de ces particules chaque seconde. Compte tenu du rapport entre la surface frontale de l'engin et celle du cube d'espace de répartition aléatoire des particules, il va se produire une moyenne d'un peu moins de 3 collisions par seconde de voyage. Et je ne tiens compte ni des régions de l'espace plus riches, ni des autres particules (plus petites ou bien plus grosses, et dont la fréquence de rencontre serait logiquement inversement proportionnelle à leur taille), toutes également présentes dans ces cubes d'espace successivement traversés. L'on peut toujours imaginer la présence de blindages, de champs de électromagnétiques protecteurs (mais qui n'agissent que sur les particules chargées électriquement), toutefois cela ne ferait qu'augmenter le coût énergétique de déplacement.
De plus, même le recours au paradoxe de Langevin, pour contourner le temps long nécessaire au trajet interstellaire, n'est qu'une pirouette intellectuelle : qui accepterait de quitter la Terre pour n'y revenir peut-être qu'au bout de dix années pour lui, et plus de 137 années (pour une vitesse de 299 000 kilomètres par seconde) d'écoulées sur Terre (même s'il a été en vie suspendue : cryogénisation, etc., pendant tout ce temps). C'est encore envisageable pour une exploration scientifique (à supposer que les informations ramenées ne soient pas devenues complètement périmées, entre temps), mais totalement irréaliste pour une exploration à but économique et commercial. Dans ce dernier cas, en imaginant un délai maximal de dix années entre le départ et le retour (en temps terrestre), cela laisse un rayon d'action de moins de cinq années lumière. Et, il n'y pas beaucoup d'étoiles dans cette sphère de temps et d'espace, centrée sur notre planète (mais une seule, triple : Alpha Centauri).
En outre, pour que l'effet de décalage de l'écoulement du temps (entre le référentiel du vaisseau et le référentiel de la Terre), soit suffisant pour être significatif et utile, il faut déjà s'approcher notablement de la vitesse luminique. Pour un gain de 50 %, la vitesse atteinte doit être d'environ 260 000 kilomètres par seconde (soit environ 87 % de la vitesse luminique) ; pour un gain de 90 % (un rapport de un à dix, entre l'écoulement du temps dans le référentiel du vaisseau et dans celui de la Terre) il faut monter à environ 298 300 kilomètres par seconde (soit environ 99,5% de la vitesse luminique) ; pour un gain de 99 % (un rapport de un à cent) il faut atteindre environ 299 777 kilomètres par seconde (soit environ 99,995 % de la vitesse luminique).
Une seule hypothèse demeure plausible, sans avoir à approcher d'aussi près la vitesse luminique : celle du voyage sans retour, dans une logique et une volonté de colonisation, selon une bulle d'espace en expension constante et centrée sur le système stellaire d'origine. Mais, si cette stratégie peut s'affranchir des limites de la vie biologique (de nouveau par la cryogénisation, ou bien d'autres procédés, dont la successions des générations, à bord), et des conséquences psychologiques d'un tel exil définitif, elle bute toujours sur les limites physiques (celle de la lumière, celle de l'énergie nécessaire pour s'en approcher, celle de la gestion des collisions avec les particules spatiales. Et, tout simplement, celle liée au vieillissement inéluctable du matériel utilisé qui devra être remplacé au bout d'un temps de voyage de quelques années lumière à quelques dizaines d'années lumière de distance).
Sauf à imaginer un engin auto-répliquant (à condition de lui fournir les matériaux bruts indispensables, ou d'être capable d'un recyclage à 100 %, plus la présence de l'énergie nécessaire à la recréation, à l'identique), mais cela implique de faire souche en cours de route (ce qui suppose de trouver une planète propice avant la panne mécanique), et de prendre le temps de recréer un clone de sa civilisation qui soit suffisammment développé pour avoir les moyens d'organiser et fabriquer une nouvelle machine (ou bien une nouvelle flotte de machines) destinée(s) au prochain avancement de la bulle expansionniste.
Nous en sommes très loin, vraiment très loin. Et qu'en est-il pour d'autres civilisations potentielles ?
Supposons que ce soit le cas, et qu'eux aussi soient contraints au respect des mêmes limites biologiques et physiques que nous. Leur dernier saut interstellaire, par le plus court chemin (4,37 années lumière), aura été effectué depuis Alpha du Centaure (s'ils y ont fait escale), soit un peu plus de quatre années et six mois terrestres de durée du trajet (à une vitesse de 290 000 km par seconde), dans notre référentiel.
Si la vitesse limite de leur engin est dix fois plus basse (29 000 km par seconde, ce qui reste considérable, et hors de notre portée), le délai s'allonge à un peu plus de 45 années, tout en diminuant les exigences en énergie de propulsion nécessaire (essentiellement consommée dans les phases d'accélération et de décélération), et en diminuant fortement les conséquences des collisions en milieu interstellaire. De plus, une telle durée est également compatible avec une durée de vie d'une espèce disposant du même délai que nous, ou bien un peu plus avantagée que nous, sur ce point. Et, sans avoir besoin de recourir aux autres expédients (vie suspendue, succession des générations). Enfin, concevoir un engin d'une durée de fonctionnement (sans panne irréparable) de presque un demi-siècle est technologiquement aisé (et déjà à notre portée). Petite précision : à cette vitesse d'un peu moins d'un dixième de la vitesse de la lumière, les effets relativistes sont négligeables, et l'on ne gagne plus guère sur ce plan là. Il en sera de même pour les autres cas, qui suivent.
Si l'on descend d'un facteur dix, pour la vitesse de croisière, en tombant à 2 900 km par seconde (une vitesse toujours phénoménale pour un objet macroscopique), les énergies nécessaires et les risques liés à des collisions deviennent encore plus accessibles (mais demeurent toujours hors de notre portée). Par contre, cela commence à coincer sur les autres plans, avec un temps de transit qui grimpe à un peu plus de 451 années et neuf mois terrestres. D'abord, il y a le problème de la longévité de l'équipage s'il est biologique, qui implique un recours aux techniques déjà citées (cryogénisation et/ou succession des générations). Et, si l'équipage est non-biologique (robots, androïdes, etc.), il est confronté au même besoin que pour l'engin spatial (être capable de durer un peu moins qu'un demi-millénaire terrestre, soit près de 4 millions d'heures de service, sans pannes définitives). Ce qui pourrait marquer un plancher minimal de vitesse interstellaire nécessaire pour pouvoir se déplacer d'étoiles en étoiles proches
Un cran plus bas, toujours d'un facteur dix, l'on tombe à 290 kilomètre par seconde, comme vitesse de déplacement, et des exigences énergétiques et de protection que nous pourrions atteindre dans un futur encore imprécis. Par contre, concevoir un engin pouvant durer plus de 4517 années terrestres (soit près de 40 millions d'heures de service, en autonomie totale) me semble bien improbable, même pour une civiliation supérieur à la nôtre. Et, je ne parle pas de la possibilité de la présence de vies biologique à bord (même en état de suspension d'activité normale) pendant en tel laps de temps.
Si l'on résume tout ce qui précède, dans cette seconde partie de mon texte, et en s'imposant de respecter les lois physiques connues et les contraintes du voyage interstellaire, l'on se heurte, par le haut, à la vitesse de la lumière, à l'énergie de propulsion nécessaire pour s'en approcher (accélération) et s'en éloigner (décélération), aux risques du déplacement à une telle vitesse ; et l'on bute, par le bas, sur les impossibilités techniques de la pérénité des matériels nécessaires et des personnes à présentes à bord, sur de très longues durées de temps.
Nous ne sommes pas loin de pouvoir cerner une gamme de vitesses possibles et plausibles, pour un voyage interstellaire vers notre plus proche étoile (et réciproquement, en provenance de notre plus proche étoile). Une plage que l'on pourrait caler entre environ 99 % de la vitesse de la lumière (en étant très optimiste en matière d'énergie disponible pour le faire) et 9,9 % de la vitesse de la lumière (pour tenir compte de la durée de vie raisonnablement atteignable par l'engin utilisé).
Et pour les étoiles plus lointaines ? Et bien, le plafond de vitesse maximale demeure (bien sûr), tandis que le plancher de vitesse minimale augmente progressivement,au fur et à mesure que les distances à franchir s'accroissent (toujours pour des raisons de durée de fonctionnement, dans un cadre technologique soumis à l'entropie). Il va même arriver une limite (un rayon d'action maximal) où le temps de déplacement, même à 99 % de la vitesse de la lumière, devient tel qu'il est trop long pour être compatible avec la durée de l'engin utilisé, en cas de trajet direct (en cas de progressions en sauts de puces, entrecoupées de temps de fabrication de nouveaux engins, cette limitation n'existe plus, mais le temps total de trajet augmente d'autant).
En envisageant, comme contraintes, à la fois une vitesse calée à 90 % de la vitesse luminique, et aussi une durée de voyage égale à 50 années (dans le référentiel temporel du vaisseau), l'on peut définir le rayon maximal d'espace atteignable comme étant égal à 114,5 années lumière. Mais, c'est totalement hors de notre capacité technique actuelle (connue).
En décidant, à la fois, une vitesse poussée à 99 % de la vitesse luminique, et toujours une durée de voyage égale à 50 années (dans le référentiel temporel du vaisseau), l'on peut fixer le rayon maximal d'espace atteignable comme étant égal à 354,5 années lumière. Et, c'est encore plus hors de notre capacité technique actuelle (connue).
L'HYPOTHESE "META-UNIVERS, MULTI-UNIVERS..."
Elle tient en quelques mots : les "visiteurs" ne viennent pas de l'autre bout de notre Univers, en se pliant à ses lois physiques (qui gèrent ses quatre dimensions usuelles), mais d'un autre "quelque chose" (univers parallèles, autres dimensions, etc., etc.). Eventuellement, dans cet "ailleurs", très probablement pourvu de constantes universelles, de dimensions en nombre déterminé, de lois physiques incontournables..., les unes et les autres peuvent être très différentes (y compris la vitesse des photons) de celles qui prévalent dans notre univers. Si j'ai bien compris ce que j'ai lu, à ce sujet, ce sont des possibilités qui commencent à être envisagées par certains chercheurs, et qui en tout cas semblent mathématiquement viables.
Du coup, ces visiteurs peuvent être à la fois très lointains (hors de notre portée) et très proches, pour peu que la zone de leur univers où ils se trouvent ne soit pas très éloignée (géodésiquement) de la zone de notre univers où nous nous situons. Dans ce cas, ils ont juste à franchir ce qui sépare notre univers du leur, sans grand déplacement interstellaire à accomplir (ni dans leur univers ni dans le nôtre), pour être arrivés.
Ils peuvent aussi avoir à conjuger les deux, pour ce transfert : déplacements spatiaux et opérations de transfert. Pour peu que, dans leur univers (et par exemple) la vitesse limite soit dix fois celle du nôtre, ils peuvent se rendre au point de transfert, dans leur univers, qui jouxte notre portion locale d'univers, dix fois plus vite que nous ne pourrons jamais le faire dans le nôtre (sauf à procéder de même, en basculant d'abord dans leur univers pour profiter de lois physiques plus avantageuses qui y règnent, en nous rendant ensuite dans leur zone d'univers qui est proche de notre destination dans notre univers, puis à re-basculer dans notre univers).
Cette troisième hypothèse vient en partie redonner du poids à la première hypothèse, celle dite "locale". Car, effectivement, nous serions bien à la fois des très proches "voisins" en termes de temps d'accès, mais aussi très séparés puisque dans des univers différents impliquant des transferts à effectuer, pour passer de l'un à l'autre. Si le transfert inter-univers (ou bien inter-dimensionnel) est techniquement (et énergétiquement) plus facile que le voyage interstellaire dans leur propre univers, il est plus simple et plus aisé pour eux de venir dans la partie (où nous résidons) de notre univers qui correspond à la partie (où ils se trouvent) de leur univers, plutôt que de se lancer dans des grands et longs voyages spatiaux qui resteraient cantonnés dans leur propre univers.
Pour l'instant, aucune preuve formelle n'existe de la réalité de ces ailleurs, mais certains avancent cette possibilité, et commencent à l'assoir, au moins sur le papier.
Notons au passage que des "visiteurs" en provenance d'un autre univers, aux lois physiques différentes, cela apporte une réponse raisonnable (à défaut d'être assurée) à toutes les étrangetés qui sont rapportées dans nombres d'observations d'OVNIs, et portant sur des impossibilités physiques dans notre univers (à supposer que ces étrangetés soient réelles et non pas imaginaires ou bien introduites dans notre conscience) : matérialisation/dématérialisation sur place, faisceaux lumineux coudés à 90° et/ou s'interrompant après un certain parcours et/ou traversant des corps opaques, altérations temporelles et/ou dimensionnelles, certains effets physiques/psychologiques/psychiques sur les témoins et/ou l'environnement... En corollaire, ils doivent aussi se sentir un peu "décalés" dans notre univers aux lois différentes de celles du leur.
De plus, si les lois physiques sont différentes, il est logique d'estimer que les éléments de base de cet univers sont différents et/ou qu'ils interagissent différemment entre eux (donc, une chimie différente), d'où il découle encore que les entités biologiques de cet univers, constituées de certains de ces éléments, présentent des biologies très différentes de celles qui prévalent ici bas. Ce qui leur donnerait des caractéristiques physiologiques différentes (capacités physiques et psychiques, performances et propriétés diverses). Voici de nouveau une hypothèse relativement logique (et découlant de la provenance d'un autre univers, aux lois différentes) qui expliquerait également bien des étrangetés du peu que l'on a rapporté des RR3 et plus, avec des "Aliens".
Même les très rares dialogues rapportés (entre témoins et Aliens), dont l'incohérence et l'inconsistance sont souvent avancées comme autant de preuves de leur absence de crédibilité, trouveraient alors une explication (autre que le canular) : "leurs" propos sont tout à fait logiques dans le cadre de leur univers mais ne le sont pas dans le nôtre, parce que quantité de choses s'y déroulent totalement autrement. En transposant, pour illustrer, allez parler de physique quantique ou de relativité (même restreinte) à des peuples dits premiers, sauf si ce qu'ils en comprennent peut être rattaché à certains de leurs mythes. Tiens, en parlant de cela, est-ce que, dans certains de nos mythes, il n'y aurait pas...
Soulignons aussi que l'existence éventuelle de tels univers, aux propriétés différentes, annulerait les objections classiques (basées sur les règles de notre univers), qui sont utilisées pour justifier la quasi-impossibilité des voyages interstellaires à grandes distances (atteindre une vitesse quasi-luminique, entre autres choses), et donc pour contester la présence d'Aliens.
Je viens également de réaliser que, toujours dans cette hypothèse d'un univers différent, si le temps s'y déroule plus lentement que dans le nôtre, cela apporte une réponse à l'une de mes interrogations, que j'avais exposée dans un texte précédent. En effet, si les témoignages historiques d'observations d'OVNI ont la moindre valeur réelle, je m'étonnais du fait que l'on voyait toujours les mêmes engins (notamment les disques), depuis le Moyen-Âge (et même les Romains) jusqu'à nos jours. Et, je me posais la question de cet état de fait : une stagnation technologique, pendant des millénaires, chez les "visiteurs" ? Mais, s'ils viennent d'un univers où le temps s'écoule plus lentement, il est logique que nous voyions un peu toujours les mêmes engins, si les millénaires, ou bien les siècles écoulés chez nous, correspondent à leur équivalent de quelques mois ou bien de quelques années.
A l'inverse, si des mêmes "visiteurs" reviennent dans notre univers, avec des délais (pour eux) rapprochés, ils doivent trouver la planète bien changée d'une fois sur l'autre. Du coup, et selon l'importance du différentiel d'écoulement du temps, entre chez nous et chez eux, il est envisageable qu'ils viennent par ici depuis vraiment très longtemps dans le passé de cette planète (y compris avant l'apparition de notre espèce), tout en ne l'ayant découverte et en n'y venant que depuis très peu de temps (pour eux).
Comme par hasard, même dans la littérature fantastique (fées, lutins, etc.) qui a été étudiée par Jacques Vallée (entre autres personnes), l'on évoque ces differentiels temporels : le héros de l'histoire, revenu d'une autre monde, ne reconnait plus rien, ni personne, car son univers terrestre a vieilli par années ou décennies, tandis que pour lui, dans cet autre monde, ne s'écoulaient que quelques heures ou quelques jours tout au plus.
Et, les cas de "missing times", liés aux OVNIs, sont également dans le même sens : peu de temps s'est écoulé pour le témoin, pendant la manifestation du phénomène, et bien plus de temps est passé pour tout le reste de la planète. Parfois, le "missing time" s'accompagne d'une translation géographique jusqu'à une distance incompatible avec ce qui aurait été possible par le témoin, même circulant avec sa voiture (qui a fait partie du voyage), dans le laps de temps terrestre écoulé entre le début de sa rencontre avec le "phénomène" et son retour dans un cadre conventionnel.
Ni dans les contes et légendes, faisant mention de distorsions temporelles, ni dans les confrontations à des OVNIs, l'on ne trouve de situation inverse : c'est à dire que beaucoup de temps s'est écoulé pour le témoin, et une fois revenu dans son réel, il découvre qu'en fait bien moins de temps a coulé. Et bien non, quand il est question de différentiels temporels, entre un ailleurs auquel le témoin accède, et son monde familier où il revient ensuite, c'est toujours dans le même sens que s'est produit le phénomène temporel : quelques minutes, heures, jours pour lui ; des jours, des semaines, des mois, des années pour tout son environnement terrestre.
Toutefois, en se faisant l'avocat du diable, par principe, l'on peut quand même objecter que, en ce qui concerne les contes et les légendes, les histoires de différentiels temporels à sens unique sont juste une coïncidence culturelle et littéraire, tout comme leur similitude avec les phénomènes liés aux OVNIs. Et, pour ce qui est des "missing times" subis par les témoins, l'on pourrait aussi objecter qu'il sont bien réels, mais dus à une autre cause qu'un différentiel temporel : par exemple, à une perte de conscience plus ou moins longue, se produisant au cours de la confrontation au "phénomène", mais sans que le sujet réalise qu'il est passé par cet état, créant ainsi la même impression que celle d'un vrai "missing time" (lié à une différence de vitesse d'écoulement du temps).
La consultation de sa montre pourrait être un moyen, pour ce témoin, de vérifier si ses impressions sont corroborées ou pas par l'heure affichée, mais ce n'est en rien une vérification absolue : dans les deux cas (vrai "missing time" ou perte de conscience) il est toujours possible que "quelqu'un" modifie le réglage de la montre du témoin, à son insu, pour que la valeur affichée renforce ensuite une hypothèse ou bien l'autre, et sans que ce soit obligatoirement celle qui est la bonne explication (réel "missing time", ou bien faux "missing time" par perte de conscience du témoin). Bref, une manipulation (éventuellement purement "terrienne") est donc tout à fait possible, au moins dans certains cas, pour expliquer le "missing time".
Une question intéressante, toujours dans cette supposition (d'un différentiel important d'écoulement du temps, entre deux univers), et dont je n'ai pas la réponse : quand ils sont dans notre univers et sur notre planète, sont-ils alors dans le même référentiel temporel que nous, ou bien vivent-ils toujours dans leur propre référentiel temporel ? Si l'on en juge par les témoignages des déplacements de supposés Aliens (en dehors de leurs engins), ces derniers sont vus comme se mouvant et ayant des postures successives qui évoluent avec une rapidité proche des nôtres, ce qui semble corroborer la première partie de mon alternative. Dans ce cas, leur présence de plusieurs heures, ou de plusieurs jours, "chez nous", peuvent correspondre à des absences de peut-être quelques secondes, ou quelques minutes, "chez eux", selon le différentiel d'écoulement temporel.
Ce phénomène est repris dans le film "Contact", où le "voyage" et le "contact" de Judy Foster sont enregistrés pendant un très long temps (dans son référentiel), tandis que quelques secondes à peine se sont écoulées, pour les observateurs terrestres (le temps que la sphère, contenant Judy, tombe en chute libre, entre son support et son réceptacle).
J'allais oublier de souligner que cette troisième hypothèse permet également de faire le lien avec certains autres faits, en rapport avec les OVNIs (et leurs observations).
D'abord, la plupart de ces engins sont petits (entre un mètre, parfois moins, et une quinzaine de mètres, pour les modèles classiques : disques, ovoïdes, sphères, etc.), et les équipages ne dépassent que rarement une à cinq entités, ce qui fait penser à des engins de proximité, plus qu'à des vaisseaux interstellaires. Or, s'ils viennent non pas de très loin, mais d'un "ailleurs" de proximité, l'on peut comprendre que cela soit faisable avec des petits engins.
Ensuite, si l'on envisage l'hypothèse d'un système de propulsion basé sur la MHD (magnétohydrodynamique), une idée qui fait son chemin, et qui est étudiée notamment par UFO-Sciences, cela implique la présence d'un milieu matériel (air, eau), car la MHD ne fonctionne pas dans le vide. Donc, si l'hypothèse MHD est la bonne (comme système de propulsion) et si les OVNI ne disposent pas d'un système mixte de propulsion, le vol spatial leur est impossible. Par contre, l'on peut envisager que le passage entre notre univers et un "ailleurs" (encore à déterminer) reste compatible avec un système MHD.
Les connaisseurs pourront citer la présence des grands cigares, envisagés comme des "vaisseaux-mères", et aptes, eux, au vol spatial, pour expliquer cette contradiction (entre le possible système MHD de propulsion des OVNI et son incapacité à travailler dans le vide spatial), afin d'appuyer ainsi une origine quand même interstellaire (des OVNI et de leurs occupants).
Sauf que, les observations des cigares (tout comme les grands deltas, et les très grands boomerangs), sont également faites en atmosphère terrestre, avec des caractéristiques évolutives qui semblent relever du même système de propulsion, ce qui nous ramène aux raisonnements justes précédents (au sujet des petits disques, ovoïdes, sphériques, etc.).
Qu'ils viennent depuis un autre univers, et dans le nôtre, est une chose ; que nous puissions en faire autant, en miroir, en est une autre. Y a-t-il parité ou pas ? Nous le saurons une fois cet (ou ces) univers identifié(s), analysé(s), compris.
La troisième hypothèse, que je termine ici, permet de tellement "remplir de cases", sur tout ce que l'on sait du phénomène, qu'elle parait la mieux placée, et aussi la plus simple, à cette fin. Ce qui ne signifie en rien que ce soit effectivement la bonne (faute de vérification possible), car une autre peut être avancée, maintenant.
HYPOTHESE DECALEE
Il y a bien un quelque chose, ou bien un quelqu'un, qui interagit avec nous, et qui ne relève ni des trois hypothèses précédentes prises ensembles, ni d'aucune des trois prises séparément, mais qui fait tout pour être confondu avec les trois ou bien l'une des trois, comme il s'est toujours fait passer pour autre chose que sa vraie nature, avant, et comme il continuera toujours à le faire, plus tard.
Bien entendu, cette hypothèse peut être exacte et une explication complète, mais tout en étant parasitée par d'autres acteurs, bien terriens, qui, tout en ayant une connaissance (sûrement supérieure à la nôtre) de la nature de cette immixtion dans les affaires humaines, ont décidé d'en tirer partie à leur profit, en imitant suffisamment l'original, sur au moins certains points, pour être confondu avec lui, à des fins les plus efficaces possibles (pour leurs intérêts propres).
Si l'hypothèse décalée est fondée, toute l'énergie dépensée, tout le temps consacré, tous les moyens humains et matériels, ou bien financiers, investis dans l'étude des OVNI, le sont tous en pure perte, ou presque, puisque c'est ailleurs que gît la réponse à nos questions, plutôt que dans les lieux d'apparition des UFOs, leurs évolutions, leurs spectres radiatifs, leurs empreintes au sol, les interactions avec les Aliens, etc.
La seule utilité de continuer ce type d'étude, ce serait alors de prouver que ce n'est qu'un rideau de fumée, un simulacre, un théâtre d'ombres, un jeu de marionnettes, un effet d'illusionniste, destiné à parfaitement cacher autre chose (et/ou une autre entité) dont le pouvoir réside en grande partie dans cette dissimulation (sinon, elle ne serait pas nécessaire, et donc elle ne serait pas employée). Ce qui nous amène à pousser plus loin notre réflexion :
UNE INFLUENCE, MAIS DE QUI PAR QUI ?
Il semble exister des liens entre l'évolution du "phénomène" et les changements qui affectent nos sociétés humaines, selon certains auteurs.
Si une corrélation existe, dans quel sens joue-t-elle : qui est le vrai influenceur et qui est le vrai influencé ? Est-ce un jeu à deux, ou bien d'autres acteurs mènent-ils la danse, derrière les apparences (à la fois, pour les humains et pour le "phénomène") ?
Et si un système d'écran existe effectivement, à combien de couches est-il ? En d'autres termes, chaque influenceur (à chaque niveau) est-il conscient qu'il est lui-même influencé ou bien croit-il agir selon son libre arbitre ? Et où s'arrête la chaîne des causalités (jusqu'au manipulateur ultime) ? L'on peut même boucler complètement le système, si le manipulateur ultime est conditionné par le manipulé primaire, la distance entre les deux et la multitude des intermédiaires masquant cette réalité finale (pour le manipulé primaire comme pour le manipulateur ultime)...
L'on retrouve alors l'espèce d'usine à gaz mentale qui est aussi la marque des activités de renseignement, notamment pour les services de contre-espionnage, qui adorent jouer avec des agents doubles, triples, quadruples, quintuples, etc., et au final, il devient alors impossible de savoir qui manipule réellement qui, et qui trahit qui : un véritable noeud gordien qui finit le plus souvent mal, sans jamais être sûr que l'on a alors réellement et complètement nettoyé le terrain, et que ceux qui restent encore debout sont vraiment les bons, ceux qu'il fallait préserver. Bref, dans ces combats de fantômes en plein tempête de neige, par une nuit polaire sans lune, plus rien n'est sûr, surtout pas dans la durée.
Il est évident que si le "phénomène" est bien un masque de premier niveau (et peut-être seulement le premier d'entre tous ceux qui sont interposés), entre nous et la réalité initiatrice du phénomène, l'on n'est pas près d'arriver au bout du chemin, déjà que l'on piétine piteusement devant l'énigme de ce premier masque (peut-être le plus simple de tous ceux qui restent encore à affronter et à franchir), depuis des décennies (et même plus, dans une perspective historique).
"On", dans ce cas, c'est vous et moi, mais peut-être que d'autres que nous ont réussi à franchir le premier écran, et sont peut-être même allé encore au-delà, en tombant à chaque fois sur un écran plus difficile à franchir. Un peu comme dans ces jeux électroniques où l'on progresse de niveaux en niveaux, toujours plus difficiles à négocier.
Ces "autres" ont un avantage sur nous, ils savent plus que nous (mais jusqu'à un certain point seulement) comment trier entre le factuel et le fictionnel, dans tout ce qui se dit et ce qui se lit sur le sujet des OVNIs. De plus, ils ont accès à des informations qui ne sont pas prêt de tomber dans le domaine public. Ces deux atouts sont incontournables (et incontournés à ce jour, pour ce qui en est connu).
Tous les illusionnistes savent que, pour que leur "truc" ne soit pas découvert, il doit toujours être dissimulé derrière une manipulation plus spectaculaire, qui attire et fixe le regard là où il convient, pour ne pas risquer que le spectateur regarde ailleurs, là où il ne faut pas (comme je le disais déjà dans un texte antérieur).
Cependant, un phénomène (plus ou moins bien compris) peut rétablir la balance entre "on" (nous) et les "autres" (ceux qui savent) : il est connu que des découvertes similaires ont été faites et sont encore souvent faites, plus ou moins simultanément, à diverses époques, sur cette planète, en matière de sciences. De plus, les chemins suivis peuvent avoir été (être) fort différents : expériences de terrain et plus ou moins empiriques ici, cogitations purement intellectuelles et approches théoriques là.
Le thème des OVNIs suscite tellement de brassages d'idées explicatives les plus diverses, des plus classiques aux plus extraordinaires, sinon (apparemment) les plus extravagantes, par tellement de gens différents, depuis maintenant un bon bout de temps, qu'il est statistiquement obligatoire que des "collisions" fortuites se produisent, parfois. Par collision, j'entends le fait que, parmi les centaines d'opinions émises pour expliquer le phénomène OVNI (sa nature, sa provenance...), partout dans le monde, par des milliers de gens, années après années, certaines "tombent juste" (l'opinion émise, sans aucun commencement de preuve, est néammoins la bonne, sur tel ou tel point relatif aux OVNIs).
Donc, les personnes qui ont émis ces opinions sont dans le vrai, sans en avoir le moins du monde conscience. Un "vrai" qu'elles ne peuvent pas savoir comme étant vrai, mais que d'autres (ceux qui sont bien mieux informés) ont toutes les raisons de (et les éléments de preuves pour) le reconnaître comme étant parfaitement exact. En résumé : le sentier de l'imagination (et de l'imaginaire) peut parfois croiser le chemin de la réalité totale.
Cela s'est peut-être déjà produit, éventuellement plusieurs fois, ou bien pas encore, mais, dans les deux cas, cela finira bien par avoir lieu (une fois, ou bien plusieurs fois) dans le futur, obligatoirement.
Inutile de vous dire qu'une telle apparition spontanée de la vérité (sinon de la réalité ultime) au sujet des OVNIs, peut se révéler dangereuse, pour certains. Donc, l'une des premières de leurs tâches, c'est de surveiller au plus près tout ce qui se dit (s'écrit) sur le thème, pour repérer, au milieu de tombereaux de faits inconsistants (et donc normalement inoffensifs) les traces les plus infimes de cette vérité. D'abord, pour savoir que cela s'est produit, puis pour essayer de déterminer si cela relève bien du pur hasard spéculatif (et non pas d'une fuite éventuelle) ; ensuite, pour évaluer le risque potentiel que représente la venue en pleine lumière de cette vérité (qui peut n'avoir aucune conséquence et sombrer plus ou moins vite dans l'oubli ; mais qui peut aussi être relayée, amplifiée, utilisée, etc.) ; et enfin, pour décider si des mesures doivent être prises pour faire cesser le risque (détecté et évalué dans les étapes précédentes).
Ce petit détour effectué, je reviens sur le sujet principal (masques et écrans potentiels) :
Mais après tout, qu'est ce qui nous prouve que le système supposé de masque, s'interposant entre nous et le "phénomène", n'est pas à double sens, et que nous mêmes ne sommes pas (à notre insu) un masque disposé entre ce qui est derrière le "phénomène" et "autre chose". Autrement dit, nous serions au milieu d'un affrontement qui nous dépasse, chacun des deux acteurs se dissimulant derrière son type d'écran (le "phénomène" pour l'un, et nous pour "l'autre"), comme les joueurs d'échec derrière leurs pièces, ou bien les marionnettistes derrière leurs marionnettes.
Un mécanisme auto-réalisateur est-il éventuellement à l'oeuvre ? En d'autres termes, l'évolution de la situation n'est pas autonome et/ou extérieure, mais dictée par le destinataire (qui considère pourtant qu'il est extérieur aux causes de cette évolution). Et, si c'est bien le cas, de qui vers qui ? De nous vers le "phénomène", ou bien du "phénomène" vers nous ?
L'on peut même envisager un mécanisme auto-réalisateur en miroir : de l'un vers l'autre et de l'autre vers l'un, dans ce que l'on appelle (en programmation informatique) une boucle infinie (dont il est impossible de sortir) ; à moins que ce ne soit une rétroaction positive et dans ce cas, l'on est parti pour un bel effet Larsen final. Bien entendu, en cas de couplage de type rétroaction négative, l'on est en système autorégulé. Dans tous les cas, l'on peut comparer la situation à celle de deux étoiles couplées par leurs champs gravitationnels respectifs (et alors combinés), chacune étant entraîneur de (et entraînée par) l'autre.
Je propose, aux auteurs de ce site, de provisionner, dès maintenant (car ils auront besoin de temps, pour réunir le montant adéquat), la somme suffisante pour offrir une caisse de vin de Champagne (maison Krug, brut, cuvée 1929) à celui qui fera réellement avancer le sujet. Après ce que je viens de rédiger, ce sera la moindre des choses à faire pour lui.
FIN DE LA PARTIE 2
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Janus
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Re: Tutti frutti: mes réflexions sur le phénomène ovni
Jeu 26 Jan 2012, 13:17
Pour compléter vos réflexions.
Si les OVNIs sont des engins matériels, ils ne peuvent pas échapper à nos lois physiques, ils ne peuvent que les transcender !
D'après la théorie de la relativité, le temps ne s'écoule plus de la même façon sur Terre et dans un véhicule animé d'une très grande vitesse (proche de celle de la
lumière) par rapport à la Terre; cela permet-il d'envisager scientifiquement la possibilité de voyages interstellaires (sur des distances de plusieurs années-lumière)
pour des êtres qui maîtriseraient une technologie très avancée sur la nôtre leur permettant d'atteindre de très grandes vitesses dans l'espace et de disposer de l'énergie nécessaire ? Cela peut se calculer !
Toute personne ayant les compétences scientifiques nécessaires pourra vérifier les calculs qui suivent.
Si nous envisageons qu'un vaisseau spatial, ne brûle pas tout son carburant en quelques minutes pour continuer ensuite sur sa lancée selon une trajectoire balistique, mais peut avoir une accélération constante égale à environ 2 fois celle
de la pesanteur, soit a' = 2 g » 20 m.s-2 pour le repère R' (lié au vaisseau spatial) qui est momentanément au repos et subit l'accélération a' , et où le temps qui s'écoule est noté t ' .
Si x est la distance parcourue par rapport à la planète de départ (repère R) du vaisseau spatial qui a l'accélération a' (comme le repère R').
En dynamique relativiste, le calcul relativiste donne : x= (cosh (a’t’/c) -1) c2/a’
c étant la célérité de la lumière dans le vide (vitesse qu'aucun objet matériel ne peut dépasser, c = 299792458 m.s-1).
Pendant une durée t ' = 2 ans = 2´365,25 ´ 24 ´ 3600 = 63115200 s, (temps écoulé à bord du vaisseau spatial), on a :
a’ t’ / c = 20 ´ 63115200 / 299792458 » 4,2106 et donc : cosh(a’t’/c) = cosh (4,2106) = 33,7057
ce qui donne : x = (33,7057-1) ´ (299792458)2 / 20
ce qui fait une distance x » 1,469.1017 m soit environ 15,53 années-lumière ! ! (1a.l. » 9,46.1015 m )
Voilà qui ouvre de réelles perspectives !
La vitesse du vaisseau spatial par rapport à la planète de départ serait alors v, telle que v/c = tanh(a’t’/c) = tanh(4,2106) » 0,99956 soit v = 99,956 % de la vitesse de la lumière.
Le temps correspondant écoulé sur la planète de départ serait alors
t = t’ / Ö (1-v2/c2) soit : t = 2 ans / Ö(1-0,999562) » 2 / 0,02967 » 67,4 ans
Si les occupants du vaisseau spatial n'ont vieilli que de 2 ans pour effectuer ce long parcours, il s’est écoulé plus de 67 ans sur leur planète d’origine, ils risquent donc fort de ne pas retrouver leur famille à leur retour !
A moins que toute leur famille ne voyage avec eux ou que ces voyageurs n’aient également découvert le secret de l’éternité (ou d’une vie nettement plus longue que la notre en tout cas).
Un autre paramètre important peut se calculer, c'est l'énergie nécessaire pour
effectuer un parcours dans de telles conditions.
E nécessaire = E cinétique acquise = mc2 - m0c2 = m0c2 / Ö(1-v2/c2) - m0c2
E = m0c2 ( 1 / Ö(1-v2/c2) -1 ) = m0c2 ( 1 / 0,02967 – 1 ) = m0c2 x 32,706
Cette énergie considérable étant très supérieure à celle (m0c2) que fournirait la
masse entière m0 du vaisseau (si cette masse était entièrement transformée en
énergie), cela signifie que l’énergie nécessaire, quelle que soit sa nature, ne
pourrait pas être emportée par le vaisseau, mais devrait être obligatoirement puisée
dans l’espace interstellaire ! (C’est cette particularité qui a amené Claude Poher à
sa théorie, malheureusement fausse, des « universons »)
Cette énergie interstellaire (si elle existe ?) reste donc pour l’instant à découvrir !
Voilà qui semble anéantir complètement les perspectives ouvertes et empêche,
peut-être, bon nombre de scientifiques de s’intéresser davantage au phénomène.
Que peut-on alors imaginer d’autre pour répondre à de tels problèmes ?
Si nous considérons un certain nombre de témoignages sur les OVNIs comme des « compte-rendus d’expériences physiques », (non reproductibles
en laboratoire, mais néanmoins multiples), nous disposons alors d’un certain nombre d’informations à prendre en compte :
- Accélérations très grandes (départs fulgurants, des demi-tours quasi instantanés)
- Vitesses très grandes sans « bang » supersonique.
- Trajectoires comprenant des virages à angle droit, comme si « l’engin observé » n’avait aucune inertie
(phénomènes totalement incompréhensibles par les lois habituelles de la physique.)
- Vol stationnaire, silencieux, descente en « feuille morte »,…
Comment expliquer de tels comportements ?
L’accélération g résultant de la force de propulsion F sur un véhicule de masse m0 est telle que F = m0 g ; pour obtenir une accélération g très grande
avec une force F qui ne soit pas impossible à envisager il faudrait donc que la masse m0 soit très faible.
Puisque nous ne pouvons pas expliquer ses propriétés par nos connaissances
actuelles, faisons un peu de science fiction !
Se pourrait-il que les éventuels concepteurs des OVNIs aient découvert un
moyen de modifier à volonté la masse propre
Si cela pouvait se faire, l’idéal serait d’annuler (ou d’atténuer considérablement)
la masse m0 du vaisseau interstellaire et de ses passagers ! Comme :
E = m0c2 ( 1 / Ö(1-v2/c2) -1 ) , si m0 devient très faible ou quasiment nulle,
il en est de même de l’énergie E nécessaire à la propulsion.
Voila une propriété très intéressante. Serait-elle vraiment réalisable ?
On peut en douter fortement, mais envisageons toutes les possibilités !
Cela présenterait bien des propriétés attribuées aux OVNIs ! En effet :
L’accélération g = F / m0 devient énorme pour une faible force de propulsion F ; si la masse
des passagers est annulée ou très affaiblie en même temps que celle du vaisseau, ils peuvent supporter cette accélération sans dommages !
Si la masse est annulée, le vol stationnaire est évident, il n’y a plus d’attraction terrestre ; si la masse est très légère, le vaisseau, aussi léger
qu’une feuille, peut descendre « en feuille morte »
Si de très grandes accélérations étaient possibles, à titre de curiosité, reprenons les calculs relativistes avec une accélération constante de 100 g
pendant le voyage (avec g=9,81 arrondi à 10, soit environ a’=1000 m.s-2) .
La distance x parcourue en 30 jours (temps à bord du vaisseau) serait :
x = (cosh (a’t’/c) -1) c2/a’ , avec t ’ = 30x24x3600 = 2592000 s et a’ = 1000 m.s-2
Le rapport a’t’/c = 1000 x 2592000 / 299792458 » 8,64598
ce qui fait : cosh(a’t’/c) = cosh(8,64598) = 2843,623
et ce qui donne : x = (2843,623-1) x (299792458)2 / 1000 » 2,5548.1017 m
C'est-à-dire environ 27 années-lumière. Les occupants du vaisseau pourraient donc
parcourir 27 années-lumière en 1 mois ! ! Voila ce qui permettrait d’envisager de véritables voyages interstellaires !
On obtient v/c = tanh(a’t’/c) » tanh (8,64598) » 0,999999938 soit
v = 99,9999938 % de la vitesse de la lumière !
Temps écoulé sur la planète de départ :
t = t’ / Ö(1-v2/c2) = 30 jours / Ö(1- 0,9999999382) = 30/ 0,0003517 =85308 jours
Soit plus de 233 ans ! !
Un sacré décalage par rapport au temps propre du vaisseau.
Par ailleurs, avec des vitesses aussi grandes dans l’espace, le moindre choc avec des particules microscopiques (micrométéorites, poussières, ..) aurait des
conséquences catastrophiques pour le vaisseau et ses occupants. Il faudrait donc en plus que le vaisseau soit entouré par un champ répulsif pour éviter
toute collision, (aux conséquences désastreuses à une telle vitesse), ou alors il faudrait que tout objet s’approchant du vaisseau perde instantanément sa
masse et donc son énergie cinétique !
En conclusion, la relativité permettrait bien d’envisager des voyages interstellaires à condition de pouvoir agir à volonté sur la masse propre m0 du
vaisseau et de ses occupants !
On est bien loin actuellement de pouvoir envisager toutes ses conditions !
Comment envisager d’annuler la masse ou de créer un champ répulsif ?
Le boson de Higgs détiendrait-il la clef du mystère ?
L’avenir nous le dira peut-être, mais je doute que ce soit à brève échéance.
A moins d’une découverte fondamentale imprévisible, les voyages interstellaires ne sont pas pour demain !
Miclad
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